Anvesha Devika - Sans clan

Répondre
Nephilim
Avatar du membre

Anvesha Devika

Nephilim

Anvesha Devika

Messages : 248
Enregistré le : 25 août 2016, 22:56
Nephilim
#

Anvesha Devika

» 25 août 2016, 23:58

ImageImage
Anvesha Devika
~ Fille d'Or de l'Inde ~
Image
Δ QUI SUIS-JE ? Δ
Δ NOM : Devika "Petite Déesse", C'est ainsi que certains me surnommaient autrefois.
J'en ai fait mon nom pour ne jamais oublier ce que je suis.
Δ PRÉNOM(S) : Anvesha "la Quête", est le nom que m'a choisie ma mère, une Originelle.
Δ RACE : Nephilim
Δ GROUPE : Sans-clan
Δ ÂGE RÉEL : 498 ans
Δ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Une petite province en Inde ou ma mère s'est installée pour y devellopper une petite secte pronant l'amour et la connaissance.
Δ ETAT CIVIL : En couple avec un humain.
Δ MÉTIER/OCCUPATION : Touriste permanente / Elimination, discrète, de Templier et d'Elohim
Δ QUALITÉS : Humaniste
Δ DÉFAUTS : Humaniste
Δ CÉLÉBRITÉ : Julia Stiles
Δ AUTRES INFORMATIONS IMPORTANTES :
Δ PREMIER SEIRIM : Shatarûpa - Maitresse des rêves.
A offert à Anvesha le don « Songe de Cassandre » : Certains rêves
peuvent revêtir l'aspect de la réalité, passée, présente ou future.
Anvesha peut ainsi avoir connaissance de certains évènements. La plupart
du temps ces rêves ne sont pas désiré sauf si elle se met en méditation
avant. Elle peut alors se concentrer sur une personne, un lieu ou un
moment en particulier. Et bien sur comme tous rêves il convient de les
interpréter correctement, art où Anvesha était très douée.

Δ SECOND SEIRIM : Gaumata – Maitre de toutes les magies (noires – blanche – kabbale)
A offert à Anvesha le don de Kabbale

Δ CREATURES DE KABBALE :

Même si elle n'y a plus accès actuellement Anvesha a réussit à se lier avec une créature:

Un Driiii : Petite créature ne payant pas de mine mais puissant télépathe illusioniste. Il est capable à partir des pensées d'un émeteur de matérialiser celles-ci dans l'esprit d'un récepteur. L'illusion est valable pour tous les sens de la victime.
Δ UN CORPS SAIN DANS UN ESPRIT SAIN Δ
Δ CARACTÈRE :

Pour le monde extérieur Anvesha est une jeune femme douce et attentive. Elle ne se mets pas en avant, ne parle de son savoir que si on l'interroge et même alors elle offre une attitude toute de modestie. Jamais elle ne cherche à se mettre en avant. C'est le visage du charme et du sourire.

Mais sous des dehors léger et calme, Anvesha cache une âme dure et sans pitié. Elle se sait intelligente et plus compétente que nombre d'autres Nephilim en bien des domaines. Ainsi elle n'hésitera pas à user de sa magie contre ceux qui l'ont offensée même s'il est bien rare que ces derniers réussissent à savoir qui porte le poignard planté dans leur dos.

Il lui est très difficile d'accorder sa confiance à quelqu'un de rang supérieur à elle, d'autant plus si cette personne doit être son professeur ou son Seirim. Gaumata avait réussit pourtant l'exploit de l'impressionner et par là même méritait tout son respect. Toute personne s'attaquant alors à l'Originel, s'attaquait à elle.

Ce manque de confiance provient de la peur de perdre à nouveau celles et ceux qui lui sont cher. La disparition de son premier Seirim, Shatarupa, a causer de gros dégâts psychologiques. Dont en plus la haine des Elohim qu'elle combat avec acharnement depuis cette nuit noire.

Mais la Nephilim a aussi de bons côtés, c'est une compagne agréable tant avec les Nephilim que les humains. Elle estime que l'on doit juger les gens au mérite et non à sa naissance. Elle sait se fondre à la perfection dans la société humaine.
Elle éprouve même de la compassion pour les humains et apprécie de soulager leur douleur quand elle le peut. Mais malheur à celui qui pense pouvoir abuser de sa gentillesse.

Δ PHYSIQUE :

Des yeux ronds, dans un visage rond. Des formes toute en rondeur et en douceur, la poitrine généreuse sans être trop forte, des hanches et des fesses tout aussi agréables à y poser les mains. Elle fait penser à ces femmes-enfants, à peine femme mais plus des petites filles. De ces êtres qu'on a envie de protéger, dont on voudrait choyer la jeunesse. Et c'est encore plus vrai lorsque vous voyez son sourire éclatant.
En fait tout semble éclatant chez elle au premier regard, la blondeur de ses longs cheveux aux boucles folles, la blancheur de sa peau de lait, son regard clair et expressif aux longs cils dorés. Les fruits les plus juteux ne peuvent se comparer à ses lèvres d'un rose tendre ou au velouté de ses joues. Oui Anvesha est magnifique. Et la regarder se mouvoir est un plaisir. Gracile et gracieuse, danseuse depuis la plus tendre enfance, elle ondule au rythme d'une musique envoûtante qu'elle seule entend encore.
Elle apprécie tout particulièrement de porter des couleurs vives et nombreux sont les bracelets et colliers d'or qui ornent ses poignets ou son cou de cygne. A sa cheville, le doux tintement de 18 minuscules clochettes d'argent se fait entendre. Cette chevillère ne la quitte jamais. Elle est seulement parfois étouffée par un tissus lorsqu'elle doit être plus discrète.
Voilà Anvesha, fille d'or de l'Inde.

En digne fille de sa mère, Anvesha possède une forme proche de la Nâga Kanya. Les trois quart de son corps ne sont qu'un immense serpent aux milliers de minuscules écailles d'or. Tellement nombreuses et petites qu'elles accrochent le moindre rayon de soleil et le reflètent, laissant croire que c'est un serpent fait de lumière pure. Seul le ventre est blanc. La longue queue se dédouble en pointes redoutables pouvant facilement transpercer un homme.

Le haut du corps est le tronc d'une femme, toujours recouvert d'écailles éclatantes mais ou se mêle à l'or, le rouge du rubis : En une fine ligne partant de l'endroit ou se trouverai un pubis féminin, pour remonter sur le ventre, prendre de l'ampleur sur la poitrine pour finalement le disputer à l'or sur le fin visage aux traits humains. Les yeux entièrement blanc ressortent étrangement dans ce maelström de couleur. Des centaines ou des milliers peut-être de petits serpents très fins, d'or et de pourpre eux aussi, forment la chevelure mouvante. Leur poisons n'est pas mortel mais peuvent vous plonger dans un profond sommeil.
Δ IL ÉTAIT UNE FOIS Δ
Δ HISTOIRE :


Devika :
La petite déesse.

Tap...tap...tap...taptaptap... tap...tap...

… font le bruits de mes ballerines bleues contre le mur. Mes pieds pendent dans le vide. Et je ne me lasse pas de les observer en même temps que la longue chute vers le sol si je devais tomber. Régulièrement mes yeux embrassent la vision de la vallée étalée devant moi. D'ici j'ai un point de vu des plus agréable. J’aperçois les lacis du fleuve et des ses canaux briller sous le soleil, tranchant avec le vert des arbres ou des plantations. Allant se perdre au loin au milieu de la ville blanche et ocre dont les toits de tuile noir et rouge font une mosaïque étonnante, vibrant hommage à la beauté du hasard.
Plus proche de moi, les jardins de l'école se déploient. Mélange harmonieux de couleur vives des fleurs, de la douceur des statues, du vert tendre de l'herbe ou plus fort des feuilles des arbustes et de l’entrelacs de sentier dédiés à la médiation et à l'étude. Quelques élèves s'y promènent, seuls ou en groupe. Mais aucun ne lève la tête pour me voir.

Taptap...tap...tap...

Je suis un oiseau qui survole le monde humain et inhumain. Le vent vole dans mes plumes dorées. Mon duvet diraient certain. Je ne suis qu'un oisillon qui ne sais pas voler. Perchée, mais obligée de rester au nid. Le vent voudrait me pousser, il me murmure des promesses qui m'émerveillent. Loin du nid, je serais la plus belle et la plus puissante. Nul homme ne pourra me résister. Je serais la nouvelle génération d'un prédateur qui marche au milieu d'eux. Je serais pire que le tigre qui dévore les enfants. Je n'ai pas peur du tigre.

Tap...tap...tap...tap...taptaptap...

« Devika. Tu ne devrais pas rêvasser ainsi. Maitre Sankara ne vous a t'il pas demander de comprendre pourquoi Indra, dieu de la guerre et de la foudre a été supplanter par Shiva dans le haut panthéon. Ces deux figures présentent pourtant de nombreuses similitudes. Anvesha ! Anvesha, tu m'écoute ? »

Je hausse les épaules sans même tourner la tête vers celle qui se tient dans mon dos. J'ai déjà réfléchis à la question depuis longtemps et j'ai déjà ma réponse. Et je sais qu'elle est vraie et qu'elle satisfera au disciple de ma mère. Harsha est une gentille femme mais des fois son empressement à me faire étudier et surtout à plaire à ses professeurs me fatigue. Je n'ai même pas besoin de me tourner pour savoir que le sol est couvert de textes védiques et de papier qu'elle a couvert de ses notes. Elle aussi doit répondre à cette question. Et je crois bien qu'elle aimerait que je lui donne quelques indices. Ou alors c'est pour mieux s'émerveiller de ma précocité. A la place je préfère fixer une broderie d'or sur la manche de ma tunique bleue et verte. Je sens que je m’ennuie. Mais j'aime bien m'ennuyer de temps en temps. Cela me change de tout le temps que je passe à absorber le savoir des Disciples. J'ai dis disciples, pas élèves. La nuance est importante pour moi. Harsha est une élève. Mais elle ne sera jamais disciple même si elle atteint le stade d'enseignant. Moi j'en serais une de disciple un jour. J'ai hâte !
Tout comme j'ai hâte de voir s'élever au loin un nuage de poussière m'annonçant leur arrivée.

Tap...

Le soleil joue sur mes cheveux et chauffe ma peau. Je vais bientôt brûler si cela continue. Je n'entends plus la plume d'Harsha, plus de page qui se tourne. Je tourne rapidement la tête pour la surprendre en train de me regarder. Elle détourne le regard très vite mais j'ai bien captée cet éclat d'admiration sur son visage. J'ai beau n'avoir que six ans, le regard des autres sur moi me plaît déjà.

Tap...tap...

Le silence particulier de l'étude revient s'installer dans la petite pièce.

Tap...

Enfin, aux confins des jardins je perçois un mouvement important. Je me lève et me dresse en équilibre sur le rebord de la fenêtre et met une main en protection sur mes yeux plissés pour mieux voir. Une caravane est en train d'arriver. Une demi-douzaine d'éléphants et une escorte importante. L’étendard de l'école flotte au dessus. Joie immense.

« Les voilà ! Les voilà ! Ils arrivent ! »

Sans attendre même une réponse d'Harsha je fais volte-face et saute à terre. Avec des cris de joie à réveiller toute l'école je file dans les longs couloirs. Alerté par mes cris et ma course les rares élèves qui s'y trouvent s'écartent sans attendre. Tous s'inclinent sur mon passage mais je n'y fait plus attention depuis longtemps. Cette déférence m'est aussi naturelle que l'eau à un poisson. Certains fils de Rahja sont bien moins choyés que moi.
Les éléphants ont à peine eu le temps de déposer leurs précieux fardeaux que je déboule à l'extérieur comme un tigre blond, sautant sur la jeune femme rousse et splendide qui vient de poser pied à terre.

« Maman ! Maman ! »

De toute ma force d'enfant j'enserre le cou de ma mère. Elle m'a tellement manquée toute ces semaines. Ses bras à elle aussi me serrent tendrement un cour instant. Son sourire et sa présence sont comme un baume. Je me sens revivre. Ma maman est là.

« Bonjour ma chérie »
me murmure t'elle avant de me faire passer dans les bras d'Udita, ma disciple préférée. Cette dernière me soulève à bout de bras au dessus de sa tête. J'adore être plus grande que tout le monde. Mais cela ne dure pas. Elle me garde tout de même dans ses bras.

« Tu m'as amener un cadeau ? Dis ?
- Oui Devika. Tient, je pense qu'il va te plaire. »

Le bracelet d'or et de jade brille au soleil. Il est magnifique. Bien trop pour une enfant. Mais le cadeau me semble tout à fait normal. Je le tourne entre mes doigts, le passe à un poignet, puis à un autre pour trouver sur quel bras il me va le mieux. Durant ce temps, les adultes trouvent refuge et fraîcheur dans le bâtiment. Harsha et une partie des élèves sont là pour accueillir leur déesse et ses disciples, leur proposant boissons et sucreries. Sankara me pince gentiment la joue me sortant de ma contemplation.

« Alors comment vas-tu petite peste ? Udita n'aurait jamais du t'offrir cela. Tu es trop gâtée. Je me demande si je ne vais pas te faire faire un petit tour dans un temple d'ascète.
- Nan ! T'es juste jaloux !
- Jaloux ? Je ferais mieux de ne pas te montrer les étoles que m'a offert le prince alors.»

A la mention de prince mes yeux brillent d'envie. Moi aussi j'aimerais bien voir à quoi ressemble ce prince musulman que ma mère est aller voir.

« Udita ? Il est comment le prince ? Il est beau ? Il est jeune ? Il est riche ? Et le couronnement ? Ça ressemble à quoi chez eux ? Et ses dieux ? Ils sont comment ?
- Doucement, Devika. Les musulmans n'ont qu'un seul dieu. Une manifestation d'Eloha. Heureusement ce prince-là ne semble pas très proche de lui. Et ils n'ont pas le droit de le représenter. Une façon pour eux de nous faire croire que les dieux qui montre leurs visages ne sont que des démons, des manifestations du mal.
- Comme maman ? »

J'ai un peu de mal à faire coïncider l'image de ma mère, si belle et si sage avec celle du mal à l'état pur. Il n'y a qu'a voir tout ce qui nous entoure. La paix, l'amour, la connaissance... En quoi est-ce mal ? Udita rit et Sankara qui suit notre discussion avec une fausse désinvolture, sourit ironiquement.

« Oui. Du moins c'est ce qu'ils veulent nous faire croire. Mais le prince a entièrement été charmé par notre Seirim. Ce n'est pas pour cette fois que nous serons inquiété.
- Sont idiots ces princes ! »

L'échange de regard à ma réplique,entre ma mère et Sankara me passe par dessus la tête alors que passant à autre chose je me mets à harceler Udita pour qu'elle me raconte la fête et me décrive ce prince musulman qui me semble si intéressant. Dans une ou deux génération ce sera à moi de me rendre auprès des autres peuples. Mon rôle m’amènera à diffuser les principes des Arya's bien au delà des frontières de l'Inde. A me frotter aux différentes religions créées par les Elohim pour nous combattre nous autre Nephilim. Pour l'instant je ne suis qu'une enfant avide de belles histoires.

Karuka, Divine Œuvre d'Art

Il n'y a guère que l'art de la danse pour m'apporter une telle plénitude. Une nouvelle fois je me suis s'est laissée porter par les mouvements extrêmement codifiés du bharata natya, que je pratique depuis des années. La danse me mène jusqu'à la transe. Même si la méditation n'a aucun secret pour moi. Je la pratique avec autant d'assiduité que les disciples de ma mère. Au moins m'a t'elle permit d'échapper à la tension qui m'habite depuis quelques jours... non semaines ! Car ce soir est un soir très particulier pour moi. Ce soir j'ai dix-huit ans. Ce soir je deviendrai une femme à part entière. Ce soir je serais enfin une disciple.

Je termine de me déshabiller et de me démaquiller avant d'aller me débarrasser de toute la sueur accumulée dans l'un des bassins de l'école. J'y suis seule. Nombreux sont ceux à qui les vents de la rumeur ont soufflé que la cérémonie qui se déroulerait dans quelques heures allait changer ma vie. Par respect on me laisse donc à ces quelques instants ou je suis une enfant.

Baignée, coiffée, ointe d'huile parfumée et vêtue d'un sari blanc, signe à la fois de spiritualité et de deuil, le deuil de ma vie humaine et d'enfant, je m'avance dans les couloirs déserts à la seule lueur d'une lampe. Inutile fanion puisque je connais les moindres recoins du bâtiment, mais étrangement rassurant.

La pièce est grande, de hauts flambeaux éclaire les dix-neufs personnes déjà présentes à m'attendre. Je m'avance au milieu du cercle, face à Shatarupa. L’encens stimule mes sens. Sur un signe de sa seirim, un disciple se lève et s'avance. Telle une nouvelle danse il déplit lentement le sari pour le laisser tomber à terre. Puis avec la même lenteur et la même douceur il retire mon corsage et mon jupon. Ma respiration s'accélère lentement. Les battements de mon coeur aussi, alors que les mains de mon premier amant me découvre et me caresse. Udita vient alors se placer derrière moi. La nephilim est aussi émue que l'enfant qu'elle a vu grandir et s'épanouir jusqu'à devenir cette magnifique presque femme. Ses mains expertes massent doucement mon dos et mes fesses, me procurant de plus en plus de frisson de bien être.

Bientôt les mains des disciples ne sont plus les seuls à courir sur ma peau. Je connais déjà parfaitement mon corps et mon éducation sexuelle est déjà bien avancée même si je n'en ai pas encore la pratique. Ressentir mes propres mains me rassure et me stimule. Très vite pourtant je m'aventure à découvrir le corps de mon partenaire masculin. Nos lèvres se scellent pour ensuite parcourir le corps de l'autre. Je me sent de plus en plus brulante. Mon sexe ruisselle déjà de désir lorsqu'enfin les Nephilim m'allonge sur mon sari. Une langue avide se perd dans la fourure blonde de mon intimité pour ensuite me faire vibrer en jouant avec mon clitoris. Devenue tellement fiévreuse je ressent à peine la douleur de ma première pénétration. Mieux je m'accroche de toutes ses forces pour absorber en moi la hampe de chair. Udita n'est pas en reste et ses lèvres, ses mains continuent de masser les zones sensibles et érogènes de la nephilim en devenir que je suis.

Guidée de mes amants ayant élevé au rang de la perfection l'art de l'amour, je ne tarde pas à subir l'assaut d'un premier orgasme. Petit à petit les autres Nephilim se joignent au trio que nous formons. Qui carressant, qui mordant, qui embrassant, qui léchant, mon corps offert aux délices. Je tombe très vite dans une transe sans fin ou je ne sait plus faire la différence entre l'orgasme et le plaisir. Je goute à tout, veux expérimenter toutes les positions que je n'ai fait que voir jusqu'à maintenant, tous les plaisirs, donner et offrir à tous ces corps mon désir, mon plaisir, mon orgone. Je multiplie sans complexe les baisers et les partenaires. M'épuisant mais pourtant me sentant plus forte à mesure que les heures de la nuit passent. L'Eveil dans cette atmosphère saturée d'orgone est facile. Je goute à la substance de vie des Nephilim comme je goute aux chairs offertes et aux sexes des Nephilim, avec avidité et gourmandise.

Au terme d'une nuit ou la jeune vierge est devenue femme, ou l'humaine est devenue nephilim, je me retrouve seule face à Shatarupa. C'est presque timide que je viens m'assoir au pied de ma mère. De ma déesse. Les mains de la originel viennent en une carresse relever le visage aimé. Seuls ses yeux disent combien elle est fière de sa fille.

Les lèvres de la seirim des Arya's se posent délicatement sur celle de sa nouvelle disciple.

Malika, la reine

« Voyons Saîd ! Pourquoi te sens-tu tout le temps obligé de venir me voir à mon réveil ?
Je ne peux pas me contenter de te voir seulement quelques heures par jour. J'aimerais que tu sois près de moi du petit jour jusqu'au soir et du soir jusqu'au petit jour. »

Je soupire intérieurement. J'ai tout fait pour éveiller l'amour du jeune prince. Je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même si je dois subir à longueur de temps ses yeux éplorés et ses déclarations énamourées. Mais c'était là la solution la plus simple pour approcher de son père. Le Prince El Ali Bahar, se fait vieux et est bien trop influencé par ces maudits fanatiques religieux, suppôts de quelques Elohim ! Au point de punir de mort tous les Brahmanes que l'on découvre sur ses terres. Pourtant les sages, tant hindouistes que bouddhistes, avaient commencé à faire du bon travail auprès de la population. D'ici quelques générations les musulmans finiraient par se fondre dans la masse et par disparaître. Rien de précipité, du travail en douceur comme à chaque fois. Le temps est notre meilleur allié.

Mais le temps peut aussi nous manquer. Les frontières de l'occident étant depuis un moment stables, les imams les plus remuants s'étaient tournés vers les frontières orientales. Cela ne durerait pas longtemps. Mais c'était inquiétant. Premiers signes d'un monde qui allait changer du tout au tout.

Sans me départir de mon calme je laisse Saîd assister, ravi, à mes ablutions matinales. Lui aussi mes cheveux blonds et ma peau blanche, le fascine. Il est aussi brun de peau qu'on peut l'être sans être noir et ses yeux sont aussi sombres que les miens sont clairs. Et il est aussi laid que je suis belle, aussi idiot que je suis brillante.

« Saîd. Mon ami. Je serai ta favorite et tienne de jour comme de nuit, tu le sais. Mais je ne peux plus supporter l'idée que tu me cache. As-tu donc honte de moi ? Ne suis-je pas assez bien pour devenir ton épouse, mon prince ?
- A la vérité, tu mérite d'être reine, Douce Malika. »

Je cache mon sourire. Oui je le mérite. N'est-ce pas pour cela que j'ai choisis ce nom ? Et toi petit passereau, tu vas me mener au trône de ton petit, si petit royaume. Et moi j'en ferrais bien autre chose. De plus grand, de plus somptueux. A la mesure et à la gloire de ma Seirim.

« Mais...
- Mais ? Saîd, je t'en pris cesse ce jeu avec moi ! Il me fait mal. Ne vois-tu pas comme je souffre ? »

J'emprisonne ses mains dans les miennes, tombant à ses genoux. Parfaite représentation de la supplique et de la peine. Le visage levé vers lui je vois les expressions qui défilent sur le sien. Tu m'es si ouvert, jeune prince. Mais tu as peur de ton père. Tu as peur qu'il ne tombe amoureux de moi à son tour. Tu le connais. Et tu sais que ses âmes damnées qui tournent tels des vautours, ne te laisserons pas épouser la fille d'une affranchie. La prendre en favorite serait déjà bien assez. Mais mon honneur veut que je ne puisse m'offrir sans que tu ne sois mon époux. Une promesse que j'ai faite à ma mère sur son lit de mort, trop abusée autrefois par les hommes. Jolie fable que tu crois et qui te désespère mon petit prince.

Je sens enfin cette grande inspiration qu'il prend. Il s'est décidé à parler à son père. A me présenter. Avec une fougue que je lui connais pour me faire la cour mais pas pour partir vers une bataille, il me relève et m’entraîne à sa suite vers le palais de son père.

Nous trouvons le vieil homme en train de lire, confortablement installé dans un profond fauteuil face à une petite table croulant sous les document. La pièce est plus austère que je ne m'y attendais. Son bureau certainement. Avec une ferveur presque irréelle Saîd dévoile à son père nos projets de mariage alors que je reste en arrière, les yeux modestement baissé, le voile me couvrant la tête et la moitié du visage en signe à la fois de religiosité et de simplicité. Je suis frappée par la chaleur avec laquel le prince El Ali finit par s'adresser à moi.

« Ainsi donc ma fille, vous avez su voler le cœur de mon fils. Approchez, et dites moi ce qu'il en est. »

Gracieuse, je me rapproche du prince. Surprise de trouver des yeux vifs et intelligents me détailler. C'est la première fois depuis que je suis ici que j'ai l'impression qu'on peut lire au plus profond de mon âme. Quelque chose chez cet homme me fait trembler. Et m'intrigue fortement aussi. Cachant mes doutes au plus profond de moi je lui déclare mon amour pour Saîd. Je lui rapporte notre rencontre et nos premiers échanges ou Saîd me cachait ses origines, alors que secrètement j'étais parfaitement au courant. Je lui raconte combien j'ai eu peur lorsque son fils m'a avoué être un prince alors que je venais de lui avouer vouloir devenir son épouse. Tout cela le prince régnant l'écoute attentivement. Puis, sans passion, ni colère, il m'invite à venir habiter sous son toit, afin que nous fassions plus ample connaissance. Cette idée rend Saîd joyeux et encore plus expansif que d'habitude. Le jeune homme m'enlace et m'embrasse sans même se préoccuper de ce que peut en penser son père.

Quelques jours suffisent, et quelques discussions en tête à tête avec Ali pour que je comprenne ce qui est dangereux chez cet homme. Il a rencontré un Elohim plus jeune. De cela j'en suis certaine. Et peut-être même un ou plusieurs Nephilim. Il sait rester secret sur certains détails mais je devine des choses à ce qu'il ne révèle pas et à la façon dont il détourne mes questions innocentes en apparences. Je devine aussi que son vieux cœur s'est aussi éveillé à ma vue. Et qu'il tente tant bien que mal de cacher ce penchant. Pour sauvegarder la jeune femme que je semble être ? Ou par respect pour son fils ? Si le doute existe il est bien vite dissiper à la mort de Saîd. Je n'ai pas présidé à la mort, accidentelle, du jeune homme. Je médite alors celle du vieux prince. La mort de Saîd me mets intérieurement en rage alors que je suis obligée de présenter un visage affligé et empreint d'une peine ineffable.

Le corps de Saîd n'est pas, depuis deux jours, en terre que je reçois la visite d'Ali.

« Malika. Je comprends votre peine. Je la partage en père que je suis. D'autant plus que Saîd portai mon espoir pour mon royaume. Mais vous. Vous êtes bien trop jeune et bien trop fragile pour que je vous renvois dans le monde. Je ne puis plus faire de vous ma fille. Aussi je souhaite, pour vous protéger à ma manière, faire de vous l'une de mes femmes. Vous resterez sous ce toit que vous aimez. Nous chérirons ensemble le souvenir de mon fils trop tôt disparu. »

Stupéfaite je joue les jeunes filles trop traumatisée pour décider quoi faire et surtout pour résister aux nombreux arguments que m'assène le vieux rusé. Voilà à quoi peut mener la jalousie poussée à son extrême. Il m'aura fallut des mois pour arriver à convaincre Saîd de me présenter à son père, dont il avait peur. Et quelques jours à ce dernier pour le détruire et détruire mes plans. Ali n'est pas assez manipulable, même sous le voile de l'amour et de la passion. Me voilà en train de revoir mes plans à toute vitesse.

En quelques jours je suis donc devenue la nouvelle épouse du prince Bahar. Mais j'ai déjà repérée un jeune cousin à lui. Un jeune homme ambitieux. Un jeune homme à qui il ne faudrait pas beaucoup pour convaincre que son cousin va mener la principauté vers la guerre. Et ensuite... Ensuite, Ali disparu, je pourrai bien devenir extrêmement proche de ce tout nouveau seigneur, avide de connaître les principes de l'hindouisme.

Manjira, Grelots de Cheville

Boum ! Boum ! Boum !

Sont-ce les battements trop rapide de mon cœur qui m'ont réveillés ? Ou le cri sorti de ma gorge ? Je ne devrais pas me réveillé ainsi, en sueur et tremblante. Je ne devrais pas entendre des hurlements inexistants. Je ne devrais pas. Par ma propre mère ! Maîtresse des songes ! Moi Anvesha, je ne devrais pas craindre un cauchemar.

La tête sur l'oreiller j'essaye de me remémorer ce rêve qui m'a mis dans un tel état. Tout semble sombre. Il n'y a même pas de lune cette nuit, pour éclairer un tant soit peu mes noires pensées. Je déteste ces rêves ! D'autant plus lorsqu'ils ont cette aura de réalité que j'ai apprit à connaître au fil des ans. Mais jamais mes prémonitions n'ont été aussi sombres et dérangeantes. Qui est cette femme blonde aux yeux perdus ? Elle semble être au centre du tableau. Un tableau de destruction et de mort. Il faudra qu'une nouvelle fois j'aille voir Shâtarupa. Et que cette fois elle daigne m'écouter un tant soit peu. Une menace plane sur ce palais ou elle vit presque reclus. Sur sa personne. Je suis revenue à cause de ça. A cause de mes rêves qui me harcèlent et tentent de me prévenir d'une fin tragique. Et elle, que fait-elle ? Elle reste à observer le monde changer et faire d'elle une déesse mineure, bientôt oubliée. Est-ce parce que je suis la plus jeune que je suis la seule à me rendre compte de l'imminence du danger ? Les envahisseurs sont bien plus subtiles et sournois que tous ceux que nous avons affronter avant. Ces hommes blancs et se disant civilisés... Rien de moins que les autres. Ils prennent juste le temps de nous faire mijoter pour mieux nous dévorer. Cela me mets en rage ! Je voudrais tous les chasser ! Pour la première fois de ma vie, prendre les armes et tuer tous ces charognards. Pas de manipulation, pas de subtilité, pas de temps, juste le fer, le feu et le sang. Mais je sais que mes sentiments sont inspirés de mes songes trop néfastes.

Boum !... Boum !

Je sursaute. Cette fois ce n'est pas mon cœur. En un instant je suis débout et j'enfile une tunique de coton avant de me précipiter dans le couloir. Un cri provenant d'une chambre me glace le sang. C'est un cri d'agonie. Un de ceux que je rêve d'entendre sortir de la bouche de nos envahisseurs occidentaux. Je vais me précipiter quand on m’attrape le bras pour me tirer avec force dans un autre couloir. Sankara me regarde avec une expression que je ne lui ai jamais vu.

« Une attaque Elohim ! Courre Devika. Sauve ta vie ! »

Devika. Depuis combien de temps n'ai-je plus entendu ce surnom ? Je crois que c'est ce qui me terrifie le plus.

« Sank...
- Non ! Nous n'avons pas le temps. Nous n'avons pas d'arme. Nous protégerons notre Seirim tant que nous pourrons. Mais toi, tu es notre avenir. Tu l'as toujours été. S'il le faut, venge-nous. Mais plus tard. Fuis ! C'est un ordre ! »

D'une secousse Sankara me force à me mettre en route. Comme dans un rêve je me glisse d'ombre en ombre, le cœur battant. Fuir ! Oui mais comment ? Il devient rapidement évident que les Elohim sont bien préparer, ils coupent toutes les issus. Je manque même de me faire découvrir et tuer si je ne m'étais pas jeter à l'ombre d'une alcove au moment ou passe deux anges lourdement armés. Proche. Ils sont si proches ! La sueur coule sur mon front alors que je ressens un frisson glacé me parcourir. En quelques secondes il vient de se passer quelque chose mais je ne sais pas encore quoi. Les serviteurs de dieu passent et après un long moment je me décide à sortir de ma cachette. Désespérée je cherche une sortie. Un balcon vide me donne envie de sauter dans le vide. La nuit sans lune peut me donner une chance, une fois que j'aurais atterri en bas. Mais c'est haut. Le cœur me manque. Je n'arrive pas à me lancer dans le vide. Je veux faire demi tour. Je n'arrive pas à abandonner ma mère et ceux qui ont toujours été ma famille. Des oncles et des tantes bienveillants. Des professeurs talentueux et compréhensifs. Des amants et des confidents de toutes mes époques, de toutes mes vies, si jeune que je sois par rapport à eux.

Je me recule et retourne vers les couloirs pour me retrouver face à un Elohim. Je me fige un instant avant de soupirer. Il interprête mal mon attitude.

« Tout va bien, je ne suis pas un démon. Hein !? Aller, il n'y a plus personne dans les parages. Le Grand Combat a commencé en bas. Il faut rejoindre les autres. »

N'en revenant pas mais cachant ma surprise je hoche simplement la tête et le suis le cœur serré. Je me demande s'il ne joue pas avec moi. S'il ne me mystifie pas pour mieux me torturer et me détruire. Mais lorsque d'autres se joignent à nous, force m'est de constater qu'ils me prennent vraiment pour l'une des leurs. Sans le savoir je viens de déclencher, pour ma survie, mon pouvoir. Les Elohim ne voient plus en moi une nephilim mais une autre Elohim.

Je découvre enfin le lieu du combat. Je voudrais hurler, me lancer à l'aide de ma mère au centre de cette arène improvisée. Mais les corps au sol m'en dissuadent. Une partie des disciples se trouvent là. Tous sont morts. Et à voir leurs blessures ils ne sont pas mort en douceur. Shâtarupa se bat comme elle peut. Son combat m'arrache le cœur. Je finis par ne plus pouvoir supporter le spectacle de ma mère s'épuisant petit à petit sous mes yeux impuissants. Lentement je bats en retraite. Elle ne m'a pas vu. Peut-être me croit-elle morte, moi aussi. Loin des yeux Elohim je me mets à courir le plus vite possible.

Boumboumboum !

Mon cœur va me lâcher tant il est douloureux. J'ai quitter les abords du palais depuis un long moment déjà. Je ne suis qu'une lâche. Je n'ai pas eu la force de me battre aux côtés de ma mère. Je ne suis plus rien ! Plus rien ! Lâche ! Lâche ! Lâche ! Hurle mon cœur martyrisé par la course et la douleur de mon abandon. Mon corps souffre comme jamais, je vais au delà de mes limites de vitesse et d'endurance.

Enfin ce que je craignais le plus au monde arrive. Fulgurant. Douloureux. Déchirant. Le lien vient d'être détruit. Je viens de perdre ma Seirim. Ma mère vient de mourir.

Je sombre dans un instant de folie. Tombant à genoux au beau milieu d'un champ, je hurle, hurle tant que je peux. Pour extraire cette souffrance qui m'assassine. Alors qu'un nouveau jour se lève j'ai tout perdu. Je ne suis plus rien. Je m’effondre au sol les yeux grands ouvert mais ne voyant plus rien. Vide de tout.

Dans ma main, brille un minuscule grelot. Il était cousu sur la tunique d'Udita, celle qui fut comme ma seconde mère. Je me rappelle à peine l'avoir subrepticement prit sur son cadavre...

Angel Wound : La blessure de l'ange

« Non mais comment peut-on être si négligente ! Ma parole, t'as du sable dans les yeux et du mou pour chat en guise de cervelle !!!?
- D’où tu sors tes insultes toi ? On dirait vraiment que tu es sortie d'un couvent des fois. Je me demande si tu ne m'as pas raconté des bobards sur ton passé. Et puis de toute façon il ne m'a pas vu. Pas encore.
- Manque encore de griller ma couverture et je t’étripe, toute skald que tu sois !
- Essaye un peu pour voir et Alléluia n'aura aucun scrupule à t'embrocher comme une vulgaire emplumée !
- Alléluia ferait bien de te calmer un peu si elle veut pas finir au fond d'un puis. Je te jure que tu me refais un coup comme ça et t'es morte. Tu te rends compte qu'il aurait très bien pus te voir. Manquerai plus que tu te fasse tuer ou attraper et on peut dire adieu à la localisation de leur nid.
- Mais ça n'arrivera pas. Tralala !
- Ooooh Marine ! »

Agacée je balance au visage de la nephilim le premier objet qui me tombe sous la main. Le fait que ça soit une lourde table en bois ne me gène absolument pas. Ni elle. Pourquoi ? Mais pourquoi a t'il fallu que je tombe sur elle ? S'il existe une seule personne au monde capable de me mettre dans tous mes états c'est bien Marine.

J'ai rencontré la jeune Skjaldmeyjar complètement par hasard. Cela faisait des années que j’errais, malheureuse et sans but, au beau milieu de ces villes en plein essors grâce à l'arrivée massive des occidentaux. Je crois bien avoir espéré qu'un Elohim me découvre et me tue. Mais maîtrisant mon nouveau pouvoir je n'étais pour les quelques uns que je croisais qu'une humaine parmi tant d'autres. Je croisais des Nephilim aussi. Mais je ne pouvais me résoudre à rejoindre ces cousins, encore bien trop honteuse de mon dernier geste au palais. J'usais sans envie de ma beauté pour vivre mais sans me faire une place là non plus. A la lisière de tous les mondes je n'étais qu'une ombre.

Jusqu'au jour ou j'ai croisé cet Elohim, suivit d'une nephilim. C'est parce que la nephilim se cachait de l'ange que moi j'ai pu la repérer. Intriguée par quelque chose pour la première fois depuis des années je me suis mise à mon tour à suivre l'étrange couple. L'ange a finit par se diriger en dehors de la ville. J'avais le sentiment qu'il se savait suivi. Et par qui. J'ai ralentis le pas, me laissant distancer. Je ne savais pas ce qui m'attendais. Il y avait belle lurette que je ne savais plus ce que l'avenir me réservait.

J'ai senti le combat, bien avant de le voir. Je tremblais à l'idée de revoir l'un des miens être détruit. Cette fois je n'ai pas fait demi tour et j'ai foncé vers le lieu du combat. J'ai bien fait. La jeune femme était en difficulté. Sans réfléchir, j'ai volé l'aura de l'Elohim et me suis avancer sur le champ de bataille. L'ange devint alors sur de sa victoire et vint me retrouver. Les yeux de la nephilim exprimaient un mécontentement sans nom. Et à sa main je reconnu une Voleuse d'âme. Ainsi elle, elle avait une chance de tuer l'Elohim. Parfait. D'un mouvement rapide je me suis placée dans le dos du serviteur de Dieu et j'ai pris ses poignets entre l'étaut de mes mains.

« Transperce-le ! »

Mon aura venait de nouveau de changer. Pour découvrir ma vraie nature cette fois. Je vis la jeune femme hésiter alors que mon prisonnier se tendait pour m'échapper. Je pense que c'est Alléluia, la Voleuse qui a forcé Marine à m'obéir. La Voleuse a absorbée l'âme de l'Elohim sans plus de cérémonie. Mais je crois bien qu'elle aurait bien voulu me transpercer aussi. Heureusement il n'en fut rien.

Depuis j'ai appris que Marine était une Skjaldmeyjar, une protectrice de l'ile de Gehinnom mais aussi une chasseuse d'Elohim. Depuis notre rencontre j'ai un nouveau but : La chasse aux anges. A moi la discrétion et le repérage des lieux. A elle la charge de les tuer. Et ma foi nous nous en sortons plutôt bien. Je me demande même si je ne vais pas aller un jour sur Gehinnom pour obtenir une Voleuse à mon tour. Mais j'ai le temps. Et notre duo fonctionne très bien comme ça. Mon dégoût pour toute nouvelle allégeance ne doit pas non plus être étrangère à ma temporisation.
Les bons résultats de Marine, font qu'elle semble appréciée de son Seirim. Mais du coup il lui donne des missions de plus en plus dangereuses. Elle doit, enfin, du coup, nous devons découvrir ou se trouve un groupe important dans Calcutta. Sauf que si je suis en train de courtiser, sous aura humaine, un Elohim, Marine elle ne trouve rien de mieux à faire que de nous espionner. Comme si je n'avais pas mieux à faire que de devoir surveiller mon impétueuse coéquipière.

Réfugiée dans ma chambre, Marine finit par m'y rejoindre.

« Angel ? D'accord, je m'excuse. Mais c'est trop long cette histoire. Tu sais bien que je ne supporte pas l'attente. »

Je soupire et enlace ma compagne de route. Comme de bien entendu elle n'attend que ça et commence à m'embrasser et à passer sous ma robe. Avec un sourire je la laisse faire. Je déteste qu'on se dispute mais les retrouvailles... et bien se font à la manière nephilim.

Quelques heures après ce charmant intermède je retrouve un autre homme. Pas un amant lui par contre. Ce que les Elohim sont coincé des fois ! Paul finira bien par nous révélé la cachette des siens. Et alors nous fondrons sur eux sans qu'ils y comprennent rien. Je jubile rien qu'à cette idée. Je pose une main légère sur son bras.

« Alors mon ami. Qu'elle merveille allez-vous me faire découvrir ce soir ? Je vous avoue que j'ai cru devenir folle à cause de la chaleur, aujourd'hui.
- Je vais vous faire oublier ce souci ma chère. Mais vous avez raison, vivement que nous retournions en pays civilisé. Les brumes me manquent presque. »

Je sais que Paul joue à être un parfait gentleman. Un parfait ambassadeur de sa société. Comme je feins d'être anglaise et fille d'un négociant en épice. Il est risible que je puisse si bien me faire passer pour une étrangère sur ma terre natale. Native aux yeux de tous d'un royaume ou je n'ai même jamais mis les pieds. Je désespère que mon peuple me reconnaisse un jour. Mais Paul est une pierre qui me permettra un jour d'abattre ces envahisseurs. Je serais donc charmante et douce jusqu'à boire la lie de mes trahisons et danser sur leurs cadavres comme ils ont rit de ma mère et des miens.

Victoria Savage : Sauvage victoire

Plus d'un demi siècle de traque, de recherche en espionnage, de discussion en interrogatoire et le revoilà enfin en face de moi. L'objet de toutes ces années d'effort. L'Originel Gaumata. L'être qui a su m'impressionner lors de notre première rencontre en Allemagne. Ou j'avais été attirée par mes rêves. Et je l'avais fuit. Effrayée de mes sentiments envers lui. Jamais personne n'avait été aussi proche de me découvrir. Même Marine qui me connaissait depuis si longtemps, ne pouvait pas soupçonner tout ce qui battait en moi. Par lui j'avais commencé à me rapprocher de la magie. Avant de comprendre après avoir fuit que j'avais besoin d'un professeur pour avancer plus vite. Apprendre, encore et toujours, pour vaincre les Elohim. Les maigres connaissances que j'arrivais à glaner seule ne me suffisais pas. Et mes échecs se ressentaient lourdement sur ma relation avec Marine. C'était disputes sur disputes. Elle finit par me poser un ultimatum en ces termes :

« Tu sais ou il est ? Alors va le trouver et demande lui de t'apprendre ou oublis toute cette histoire de magie et recommence à bosser avec moi comme avant. Et si tu ne te décide pas à agir, moi je t'assomme et je t'emmène sur Gehinnom ! Compris ? »

Alors j'ai choisi. Oh oui !

C'est un de ces club que les anglais apprécie tant. Tout est feutré, sobre mais élégant, Une piste de danse, des hommes en costumes, des femmes en robe de soirée. La mienne est rouge, mauvais signe pour les hindous. Mais il y a longtemps que j'ai perdu les tabous de mes ancêtres. Et le rouge me permet de flamboyer et de faire tourner les têtes, même sans mon aura de nephilim. A mon bras, celui qui va me faire pénétrer dans le cercle de Lord William Westcot. J'ai choisi certes mais le doute subsiste encore. Je veux que lui aussi me choisisse en quelque sorte. Je veux qu'il fasse ma conquête comme si rien n'était encore décidé.

Mon cavalier et moi même nous promenons parmi les autres convives. Je m'arrange pour que nos regards se croisent à travers la salle. Je fais celle qui n'en reviens pas et me détourne précipitamment. Je sens son regard sur moi. Je l'intrigue je le sais. Il se souvient de moi. Mais cela ne se peut pas être moi. Trop d'années se sont passées. Celle qu'il a rencontré autrefois devrait être vielle et ridée, petite éphémère là encore. Nouveaux regards, nouvelle dérobade et le doute s'installe. Ou bien la curiosité. Les deux j'espère. Je presse mon cavalier de partir. Il se fait un peu tirer l'oreille. Il aime impressionner avec une belle créature à son bras. Je finis par lâcher son bras après avoir jeter un autre regard vers Gaumata. Oui ! Il continue à m'observer et il sens que ma gêne apparente, à à voir avec lui.

Semblant empressée je récupère mon manteau et fais appeler un fiacre. En une seconde il est près de moi, sa voix murmure à mon oreille.

« Est-ce qu'on se connaît, demoiselle ? »

Mouvement de recul, bras qui se pose possessivement sur le mien, un jeu de malaise que je fais cesser en plongeant mes yeux dans les siens.

« Oui. Laissez-moi, je vous en pris, puissant originel. »

Je sens sa surprise se faire plus grande encore. Il n'en revient pas qu'une simple humaine puisse seulement sembler posséder la jeunesse éternelle et encore moins connaître son titre dans la hiérarchie néphilim.

« Je vous raccompagne. »

Malgré sa douceur, ce n'est pas une proposition, c'est un ordre. Je resserre les pans de mon manteau autours de moi. Réellement inquiète. N'ais-je pas fait une bêtise. Doute... Doute encore et toujours.

« Victoria ! Ou allez-vous comme ça ? Bonsoir my Lord. Vous essayer de me voler ma cavalière ?»

Mon chevalier servant vient de refaire son apparition. Au plus mauvais moment. Je sens un instant le originel se tendre avant de sourire à l'importun.

« Je n'essaye pas. C'est déjà fait. Bonsoir. »

D'un geste, Gaumata m’entraîne à sa suite dans les rues de Londres. Ma petite manipulation a trop bien marché et je commence à avoir peur d'être allée trop loin. J'espère qu'il est aussi curieux que je le crois.

« Victoria, hein ? Je ne connais pas de Victoria qui vous ressemble. J'ai un autre nom dans ma mémoire. Un nom français. Quel est-il ? »

Du bout des lèvres je consens à lui donner mon nom de l'époque.

« Ambre »

D'un geste vif l'immortel m'empoigne et me plaque rudement contre un mur de brique. Ses yeux plongent dans les miens, semblant me fouiller jusqu'à l'âme. J'en perds le souffle. C'est finis, je ne veux plus jouer avec lui. Ne plus le manipuler, lui dire la vérité. Ou je vais mourir ici et maintenant. Très vite je débite quelques mots nerveux.

« Je... je suis une nephilim ! Mon pouvoir me permet de me faire passer pour une humaine, ou une Elohim. Je vous le jure. Je... je pourrais dupliquer votre aura. Je...
- Ose faire ça ma toute belle... »

Il n'a pas besoin de finir, ses mains me font assez mal comme ça. Jamais un homme, non en fait jamais personne, n'a réussit à me faire mal physiquement. Jusqu'à maintenant.

« D'accord ! Je ne le ferais pas ! »

J'en cris presque. Mes yeux le supplie.

« Qui te protège ? »

Il gronde presque. Je voudrais répondre que Shatarûpa le fait mais les mots restent bloqués dans ma gorge.

« Personne.
- Alors tu me suis, sans un mot. Dépêche toi ! »

Je n'ai de toute façon pas le choix. Sa main enserre plus qu'elle ne guide mon bras. Je n'ose plus rien dire jusqu'à ce que nous arrivions à sa demeure. Quelques Nephilim s'y trouvent mais le originel ne semble pas en faire grand cas et nous nous retrouvons rapidement seul dans ses appartements.

« Très bien. Toi tu vas commencer par me montrer ton pouvoir. Et ensuite me dire pourquoi tu te caches comme une voleuse ? Pourquoi n'es-tu pas venue me dire ce que tu étais la première fois ? »

Oppressée par la présence écrasante du originel, je commence par récupérer l'aura d'une nephilim.

« Seigneur. Ma précédente Seirim est morte. Je... je ne veux plus jamais revivre la perte d'un tel lien. Je ne pouvais rien vous dire. Humaine je n'étais pas aussi importante que nephilim à vos yeux. Jusqu'à ce que je comprenne que certains humains pouvaient aussi devenir vos disciples. Alors je suis partie, avant que cela n'arrive. Je vous en prie, je ne voulais pas vous trompez ou vous espionnez, croyez moi. »

Long silence de cet homme qui me tient entre ses mains. Ses yeux froids me jaugent, m'auscultent.

« Alors tu me prends une part de mon savoir, tu me voles en quelques sorte et tu espères t'en sortir comme ça ? Tu viens de perdre tout le respect que je pouvais encore avoir pour Ambre. Je devrais te tuer. »

D'un bond je me relève de mon fauteuil pour le toiser.

« C'est pour tuer Ses suppôts que je vous ais prit votre savoir ! Votre magie est plus que précieuse contre Eux ! Comment croyez-vous que j'ai pu perdre ma Seirim ? Parce qu'Ils me l'ont prise, qu'Ils l'ont TUEE ! »

Le souvenir me brûle. C'est aussi pour cela que je ne voulais pas d'un autre Seirim. Être obligée de réveiller, d'expliquer les anciennes blessures me fais mal.

« Toi ! - son mépris est comme un fouet –
Tu combats les Elohim ? Ou est ta Voleuse ? Ou est ton clan ? Seule et sans arme ! Qu'espères-tu ? »

Il réveille ma colère, il tente de me sortir de mes retranchements et j'ai beau le savoir cela fonctionne. Je tremble de colère contenue.

« J'ai des appuis, des alliés. Et un bras pour porter à ma place une Voleuse. Nous avons tué plus d'Elohim que vous ne pourriez le penser !
- Assise ! »

Sous la force de l'ordre j’obéis sans même réfléchir. Mes paroles l'ont fait réfléchir. Il tourne un long moment dans la pièce. Il me croit. Mais je sais qu'il réclamera bientôt des preuves de ce que j'avance. D'un geste fluide il ouvre soudain la porte.

« Dehors ! Reviens demain, avec ton bras armé. Si je ne te vois pas, je te traque. J'ai négligé Ambre, mais pas toi. »

je hoche la tête et me dirige, pâle, vers la sortie. Sa voix n'est qu'un murmure.

« Ton Nom.
- Anvesha. »

Tout est dit pour l'instant. Je dévale escalier et couloirs pour enfin respirer au grand air. Ce n'est que la première d'une série de rencontre entre nous. Rencontres qui nous mènerons jusqu'à ce lien censément indéfectible de Seirim et de Disciple. Présentement j'ai peur de l'avenir. Mais je l'ai voulu. Il faut que j'assume maintenant.

Marine ne va pas être contente. Oh non !

Anvesha Devika :La quête de la petite déesse.

Fâchée. Je suis fâchée. Une nouvelle fois mon Seirim a ignoré mes rêves et mes avertissements. D'anciens songes me reviennent en mémoire et semblent prendre aujourd'hui tout leur sens. Gaumata a entreprit de faire un grand rituel afin d'affaiblir les Elohim. Et je sais que cela échouera ! J'ai décidée de m'éloigner de lui. J'espère que s'il meure, la déchirure sera moins destructrice. De son côté je crois qu'il est soulagé de nous voir partir moi et mes fichus prémonitions.

J'ai entrepris de visiter ces pays sous le joug des anglais. Je déteste les peuples occidentaux et leur prétendue supériorité ! Ils pensent que cela leur donne le droit de les écraser. Je me suis installée dans une petite partie de la ville, ou j'ai avec surprise trouvé des Indiens. Je n'aurais jamais cru qu'il puisse exister une telle population en Afrique du Sud. Et pour une fois je suis seule. Marine ne m'a pas accompagnée. Ce voyage me stresse, car je ne sais pas ou en est Gaumata de ses préparatifs. Mais il me fais aussi un bien fou. Enfin je me retrouve avec moi-même. Et je me mêle aux miens sans qu'ils se doutent de quoi que ce soit. Seul mon nom les étonnent. Pour les noirs comme pour les indiens, je ne suis qu'une petite blanche. J'aide pourtant mon peuple autant que je le peux, usant de mon argent et de mes influences. Je retrouve mes anciens réflexes et enseigne les préceptes des Arya's à ceux qui veulent bien l'entendre. Un jeune homme est particulièrement intéressé. Et dans quelques années, après être retourné dans son pays, se ferra connaître pour ses actions de « désobéissance civiles ». Jamais je n'aurais été si fière d'un de mes élèves.

Le jour tant craint finit par arriver. Je ne saurais jamais ce qui c'est réellement passé de l'autre côté de la Terre, dans les plaines russes. Mais ce que je sais c'est que la téléportation de Gaumata pour me rejoindre aurait pu très mal finir. Le originel était blessé, que cela en était effrayant. Plus faible qu'un enfant. Les doses d'orgone nécessaire à son rétablissement étaient énormes. Et Gaumata n'avait qu'a se féliciter du petit groupe de neo-Arya que j'avais tant bien que mal regroupée autours de moi.

Mais même à moitié rétabli mon Seirim n'en oubliais pas d'avoir mauvais caractère. Il restait persuadé que le rituel aurait pu fonctionner. La maison raisonne régulièrement de nos querelles. Je lui reproche souvent de ne pas m'avoir écouté et d'avoir causé la mort de tant des nôtres. Il se justifie comme il peut mais au fil des jours, il en vient à comprendre qu'il a eu tord. A mon grand soulagement.

Étrangement cette période est aussi celle ou je me rapproche le plus du originel. Il s'ouvre à moi, me parlant de ses recherches, de ses erreurs, de ses réussites. Il me parle de son passé, tout comme je lui parle du mien, bien plus en profondeur que je ne l'ai fais jusqu'à maintenant. Une sorte de confiance très forte s'installe entre nous. A force de remise en question de sa part, il finit même par me faire la promesse, en usant d'un rituel, d'écouter mes avertissements. Je lui en suis reconnaissante, tout en lui gardant tout de même rancœur de son erreur première.

Lorsque la première guerre mondiale éclate avec l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, Gaumata revit enfin. Ses propres prédictions ne se sont pas réalisées. Plein d'une énergie nouvelle, il retourne sur le vieux continent alors que je pars pour l'Inde. Libérer les colonies pour déstabiliser l'économie européenne, voilà mon nouveau cheval de bataille. Et avec la bénédiction de mon seirim qui plus est !

Les guerres passent. La paix ne dure pas. Ici j'enseigne la guérilla, ailleurs je monte des cabales, des complots, organise des trafics. Là je sers de messagère entre les différentes sociétés secrètes de mon Seirim. Certaines ont même pris de l'ampleur sans lui. Parfois je repère un Elohim et je contacte Marine. Nos retrouvailles sont souvent de grands moments de tendresses et de sauvageries mêlée. Même si les emplumés ne sont pas à la fête face à notre duo de choc. Et bien sur je continue à étudier assidument auprès de mon Seirim les lois de la magie.

Sérénité : Sereine rebelle.

Le petit yatch fend les vagues à vitesse grand V. Dans mon dos l'Ile disparaît derrière l'horizon avec un soulagement immense. Gehinom.

Ce n'est qu'une escapade de quelques jours. Gaumata ne m'a pas appellé à ses côtés pour rien. Ses puissants pouvoirs lui ont annoncé des heures noires. Et il n'a de cesse de nous mobiliser à ses côtés. Nous ses Eveillés. Et moi, plus que tout autre. Moi l'Indépendante, la vive flamme, l'enfant libre j'étouffe en ces lieux. Pire l'attitude esclavagiste et intraitable de mes « cousins » m'écoeure plus que tout. Par moment j'ai l'impression qu'au lieu de passer ces siècles à combattre l'Elohim j'aurais du combattre les miens. Dans mes plus mauvais jours je me demande même ce que j'ai réellement de commun avec ma propre race. Je les regarde vivre de manipulation, de perversité et de violence. Usant de leurs pouvoirs pour des raisons purement égoïstes. Ces jours là il n'est pas rare que je me dégoute moi-même. Les anges ont peut-être raison de nous faire passer pour des démons. Pour le Mal incarné.

Comme conscient de mes sombres pensées Darek pose sa main sur la mienne. Qu'il est loin le temps ou le jeune humain, indiscipliné et rebelle, n'osait pas me toucher.

« Tout ceci va t'attirer des ennuis n'est-ce pas ?
Ce n'est pas ton problème mais le mien. Aurais-tu peur que cela te retombe dessus ?
Pas sur moi. Sahra, bouguonne t'il.

Ma douce et tendre Sahra. Ma seconde protégée. Esclave ! Disent ils ! Si Darek est un survivant de tous les sales coups qui puissent exister sur l'ile, Sahra en est encore vierge. Et comme un frère il n'a de cesse de la protéger lui aussi. Tout comme il protège Sérénité, le visage humain que j'offre aux miens, même sur cette ile de débauche... Surtout sur cette ile.

Malgré notre relation de maitre à disciple, il reste officiellement un esclave. Et les esclaves n'ont pas le droit de quitter l'ile. Mais pourquoi serais-je plus coupable maintenant que lorsque nous nous promenons à Meborack ? Après tout là-bas aussi, il n'est plus physiquement présent sur Gehinom. Et je suis bien plus coupable de donner à un humain l'éducation nécéssaire pour nous vaincre. Même Gaumata ne connait pas tous les tenants et aboutissants de notre relation. Sous ma férule Darek deviendra redoutable et aura les moyens de prouver la valeur de l'humanité à mes cousins dévoyés.

En attendant nous partons tous deux quelques jours sur le continent. Première étape avant la nouvelle initiation de Darek : Un mas provencal à l'architecture toute en rondeur et faisant face à un paysage époustouflant. Quelques jours pour nous remettre de l'atmosphère délétère de l'Ile. La prochaine étant de lui montrer les Templiers et leurs œuvres. Une traque longue s'annonce.

En guise de traque celle qui commence par un beau soir n'était pas prévue.

« FUIT !»

Le mot de mon Seirim est un coup de poing mental. Les lettres s'impriment autant sur ma rétine que sa voix résonne en échos à mes oreilles. Une peur glacée m'étreint le cœur. Alors même que l'appel mental m'assomme à moitié je ressens un glissement. Mon aura humaine disparaît. Par reflexe je tente d'user de mon pouvoir mais impossible. Pourtant Darek est là, proche à m'en toucher. La figure du jeune homme est décomposée, blanche. Tout autant que sa voix. Il a perçu l'appel lui aussi. L'ordre plutôt.

« Anvesha ? 
Je ne comprends pas... On part. »

Il hoche la tête et d'un même mouvement nous nous levons pour partir lorsque je m'écroule au sol. Mon esprit hurle. Mon corps hurle. La brulure fouaille mes entrailles. La glace tétanise mes membres. Tout devient sombre et net à m'en rendre folle. Et toute puissante est la douleur. Gaumata n'est plus. Une nouvelle fois j'ai tout perdu. Je ferme les yeux et m'enfonce dans le sommeil loin du monde déchu.

Gehinom n'est plus. Je ne mettrais pas longtemps à le comprendre. Mon clan n'est plus. Mes pouvoirs ne sont plus. Même Gardienne, ma Voleuse nouveau-née, se tait. Les portes de la Kabbale me sont fermées, je ne peux même pas rejoindre les clans qui y sont réfugiés. Dans le mas ou nous nous cloitrons, Darek et moi attendons l'ultime attaque des Elohim.

Rien ne vint. Nous sommes seuls.

Ambre de Saint-Vaux 
: Dernière croisée.

Cela aurait put être à Saint Michel ou bien près de la Grande Mosquée ou encore la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky mais mes pas ont tendance à me ramener à Notre-Dame. Installée à la terrasse du Flore en l'Ile, face à la Seine et aux jardins de la cathédrale je sirote un thé rouge à un prix touristique. Mais le cadre en vaut la peine.

L'ennemis est à quelque pas. L'ennemi ne me voit pas. Ils n'ont pas réussit à garder leur artefact très longtemps actif. Mais bien assez pour décimer les miens à travers le monde. On aurait pu croire qu'ils seraient moins nombreux après leur victoire. Mais non. Je crois qu'ils savent, qu'ils attendent. Gaumata m'avait prévenu. Quelques part dans les royaumes errent Harahel et d'autres, des centaines d'autres. Mais ils ne comptent pas. Ils sont surement mort eux aussi. Alors je m'octrois de temps en temps le droit de choisir une proie, templière ou angélique.

Le téléphone sonne. Un message. Un lien vers une vidéo et un court texte.

« Pour toi le plus beau des cadeaux. Malédiction pour moi ? »

« Tu es déjà maudit Amour. »

Car oui, me voilà liée sincèrement pour la première fois depuis la mort de ma mère et de ses disciples avec un éphémère. Darek a beaucoup perdu lui aussi. Sa dulcinée, quelques amis, Sahra... Lui qui ne me croyait qu'à moitié lorsque je lui avait révélé la vraie nature des Elohim.

J'ouvre la vidéo... Végas.

Je souris au soleil. Voilà qui change tout. Et rien. La guerre est toujours en cour. Mais la famille est de retour. Ca fait chaud au coeur.
Δ POUVOIRS ET VOLEUSE D’ÂME Δ
Δ POUVOIR DE NAISSANCE :

Voleuse d'Aura :
Anvesha peut changer son aura. Il faut pour cela qu'elle active le pouvoir au moment ou elle est à proximité d'une personne de l'une des races dont elle veut l'aura. Son aura devient alors identique à celle decette personne. Elle la garde tant qu'elle ne réactive pas son pouvoir.Ainsi elle peut se faire passer pour une Humaine, une Elohim, une Nephilim ou même une Originelle, voir pourquoi pas une Archange. Mais pour ce faire elle doit se trouver à moins de quelques mètres de la cible à qui elle emprunte l'aura. Elle ne garde pas en mémoire les auras volées auparavant.

Δ POUVOIR DE CLAN : (Pouvoir offert par votre Seirim)

Δ NOM DE VOTRE VOLEUSE D’ÂME : Gardienne

Elle possède la forme d'un Kusarigama pour le combat Image
et d'un torque au repos
Image

Δ POUVOIR DE VOTRE VOLEUSE D’ÂME :

Toujours en chasse : Dès l'instant ou Gardienne a réussit a toucher une cible (une blessure n'est pas obligatoire) elle est capable de retrouver cette personne ou qu'elle soit.
Δ AMIS ∞ ENNEMIS Δ
Δ LIENS AVEC D'AUTRES PERSONNAGES :

Répondre

Retourner vers « Fiches validées »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 22 invités