D’un sourire, je le quitte. Ma chambre est rangée, les créatures de Kabbale le font sans que je ne leur demande. J’aime beaucoup, je pourrais m’y habituer. Il reste une veste sur le lit. Je me penche et derrière moi, un bruit. Un pantalon de cuir noir, très moulant vient d’être déposé sur un top noir légèrement échancré. Les matières brillent, mais les créatures ont choisi des tissus résistants. Je me change et enfile le tout. Une ceinture noire ceint ma taille et des chaussures à la semelle épaisse me font gagner quelques centimètres.
Je sors de la chambre.
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— Oui.
— Je te dépose.
— Merci.
Nous prenons sa moto. Mes bras enlacent sa taille, mon visage se colle contre son dos. Je respire lentement, je fais le point totalement indifférente à la circulation. Il met pied à terre et je relève la tête.
Les portes du Venitian s’ouvrent en grand pour les clients. Mais les portes des forges s’ouvriront-elles pour moi ? La moto repart, d’un pas faussement assuré, j’entre. Mes bottes frappent le sol, les créatures de Kabbale me semblent plus courroucés ici. Est-ce que le feu des forges attirent les plus flamboyantes ?
Une Nephilim s’approche de moi. Elle m’a repéré à mon aura.
— Que venez-vous chercher ?
— Une audience auprès de la Championne Less.
— Pour lui demander quoi ?
— De quoi protéger mes amis.
Elle hésite, ma réponse la surprend un instant seulement.
— Mouais, je l'aurais parié ! Comme tous les autres, quoi ! De quel clan faites-vous partie ?
Mon aura pourrait me faire passer pour une Infiltrée, mon père pour un insoumise.
— Je n’ai pas de clan.
— Alors, repars d’où tu viens.
— Non.
Elle rit et s’éloigne. Je m’assieds dans un des fauteuils de la réception pour une longue attente.