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C’est bien trop rapidement que j’arrive devant la porte de sa suite. Il faudrait vraiment qu’il choisisse ce qu’il veut dans la vie. Si ses intentions sont de rester à Vegas, alors qu’il se prenne un appartement, comme tout le monde.
Je frappe quelques coups à la porte.
Je n’avais pas envie qu’il se trompe sur la raison de ma présence, c’est donc en tenue du dimanche qu’il me trouvera… Bon d’accord, peut-être pas celle du dimanche. Celle où on sait qu’on va rester chez soi en version tranquilou bilou. Je ne veux tout simplement pas de rapport de séduction entre nous. S’il entendait mes pensées, il me bafferait. J’ai envie de me baffer. Avec tout ce que je lui ai fait, il doit n’avoir qu’une seule envie, celle de ne plus me voir.
C’est donc vêtue d’une chemise bleue à carreaux, jeans, basket que j’ai osé me pointer dans cet hotel de standing. Je n’ai pas beaucoup de temps et je ne compte pas m’éterniser. Il finit par ouvrir.
Bonjour, je peux entrer ?
S’il dit non, je vais avoir l’air fine.
Je crois qu’il est important qu’on parle.
Il faut dire que depuis le coup des ciseaux, les choses ne se sont pas améliorées pour lui. Je ne peux pas dire pour nous. Revoir Sariel et notre fils m’a redonné espoir et envie de me battre, surtout après avoir cru que nous l’avions perdu. Il n’existe donc plus de nous possible. Je crois que c’est évident pour nous deux.