avant : https://nephilim.jeuforum.fr/viewtopic. ... 6&start=30
[BBvideo=560,315]https://www.youtube.com/watch?v=BVomQtrtMTM[/BBvideo]
J’ai suivi Hope sans poser de question. J’ai même gardé ma main dans la sienne sans broncher tout le temps qui a été nécessaire. Je crois qu’il avait besoin que je fasse un pas vers lui. On a retrouvé Aemilia et elle nous a emmené à l’abri. Je ne me suis jamais autant senti en sécurité à Vegas que dans cet endroit. Il n’y avait aucune fenêtre pour être vue et aucun bruit de l’extérieur ne me parvenait. Je n’avais pas besoin de plus. Je ne savais pas encore comment il comptait s’y prendre, mais pour la première fois, j’avais l’impression d’avancer vers une sortie… ou au moins d’y prendre le chemin. Je pensais juste que tout se ferait beaucoup plus rapidement, car plusieurs semaines sont passées depuis cette soirée catastrophique et nous n’avions pas réussi à changer l’avenir.
Hope avait raison, entrer dans ma tête est plus difficile qu’il n’y paraît. Aemilia n’arrive pas à déverrouiller mon esprit et je commence à perdre espoir. Je tourne en rond de plus en plus souvent. Je n’ai pas oublié mon passé, c’est juste que je n’arrive pas à le montrer, ni même à l’exprimer. À chaque fois, on se retrouve bloqué dans un souterrain sombre sans aucune fin, mais je suis certaine de connaître cet endroit. Je me sens terriblement coupable, car des gens comptent sur moi. Le moral optimiste d’Aemilia m’aide beaucoup, alors que je sais que la Vestale se pose sans doute encore plus de questions que moi.
J’ai aidé Aemilia à préparer à dîner. Du moins, j’ai essayé. J’ai tout de même fait beaucoup de progrès ces derniers jours, mais c’est surtout elle qui fait tout. J’essaye juste de m’occuper comme je peux. Je laisse Hope travailler sans l’embêter. Je crois qu’Aemilia et lui s’entendent bien. Je ne cherche pas à savoir ce qu’il y a entre eux. En réalité, je m’en fiche, je suis trop concentrée sur l’avenir pour me préoccuper du présent. Le passé, lui par contre, revient parfois me hanter. Là aussi, j’essaye de ne pas y penser.
La prochaine tentative est pour ce soir. J’essaye de ne pas me mettre la pression, mais je l’ai. J’ai cette boule dans mon ventre qui grossit de plus en plus à mesure que les minutes approchent de cette intrusion dans ma tête. Une intrusion. C’est ainsi que je le vois malgré tous mes efforts.
J’ai mis la table l’esprit préoccupé, mais j’essaye de garder le sourir. Je suis moins sauvage avec Hope, c’est pour cela que je me permets de lui mettre la main sur l’épaule pour attirer son attention.
On commence dans une heure. Si tu veux venir manger avant, c’est prêt.
J’ai commencé à apprendre à lire et j’ai tendance à laisser trainer mes affaires. C’est donc à toute vitesse que je libère une chaise et dépose une pile sur un coin de la pièce. Je sais qu’ils ne sont pas obligé de se nourrir. Je l’ai bien compris. D’ailleurs, Aemilia m’a expliqué plusieurs choses sur les Nephilim qui me permettent de comprendre un peu mieux certaines de leurs réactions et certains de leurs comportements. Elle reste néanmoins une Vestale, avec son amour pour les humains et son plaisir à observer que parfois son peuple et le “mien” sont capable de ne faire qu’un. Partager un repas est un moment agréable pour elle. J’avoue que j’y prends plaisir aussi. Je reste malgré tout solitaire et étrangère à ce monde. Ce que nous faisons chaque jour contribue à accentuer ce sentiment.
Ne cherche pas, dans l'avenir, à retrouver le passé. [Hope]
Le temps passe et rien ne se passe. Du moins, rien ne se passe comme je l'avais prévu. Aemelia et moi sommes devenus amants. Il est tout simplement impossible de résister à une Vestale. Ou peut être bien que je n'avais pas vraiment envie de résister. Ici, coupé du monde, tout est assez simple au final. On semble loin de tous les problèmes Nephilim. Plus d'Originel. Plus de clan. Plus de Lucy ... Je regarde vers l'écran et je la vois sur ses deux jambes alors qu'il n'y a pas si longtemps, elle ne les avait plus. Je relève la tête quand Emma vient me chercher et je note le fait qu'elle ose de plus en plus me toucher. Elle a bien compris que je n'allais pas la manger. Et que je ne lui ferais rien. Sans son accord. Je lui souris et nous mangeons tous ensemble. Aemelia est resplendissante comme à son habitude et elle fait la conversation pour nous trois s'il le faut. Je suis assez préoccupé et je dois avouer que le coeur n'y ait pas trop. Je finis par me lever en m'excusant et je pars dans la salle de bain. J'en ressors une bonne demi-heure plus tard vêtu différement.
On pourrait croire que je vais partir. Je réajuste la sangle de ma besace sur mon épaule et j'écarte les bras pour regarder les filles.
Comment me trouvez vous ?
Je fais un fin sourire et je touche mes avants bras nus. J'ai des frissons car ces vêtements c'est un trésor pour moi. Un vestige ...
Voilà qui je suis vraiment. Je m'appelle Hope et j'ai beaucoup plus de 600 ans. Ma vie, c'est les étoiles. Et je suis incapable de les voir ici. J'ai le mal de l'espace. Ces espaces ouverts me font peur, souvent. Mais ne pas voir l'univers me perturbe.
J'attrape une chaise et je m’assoies dessus, le dossier face à moi.
J'ai une fille. Elle est l'arrière arrière arrière ... petite fille de Lucy Hale. Et ce qui se passe maintenant va la tuer. J'ai le choix.
J'écarte une main, paume vers le haut pour la montrer du côté droit.
Ne rien faire et elle vit ... Un temps.
j'écarte la seconde main, de la même manière du côté gauche.
Tout changer et elle ne verra jamais le jour.
Je ramène mes mains vers moi et je pose mes avants bras sur le dossier en regardant Emma.
Au final, peu importe le choix que l'on va faire, car nous allons tuer des milliards de personnes. Soit elles ne naitront jamais du à nos choix. Soient elles seront tués en 2666 parce que nous n'avons rien fait. Alors, en fait, tout le monde m'amuse de dire que nous avons le choix. Kronos m'amuse de nous dire que nous pouvons tout changer. Mais si j'en ai pas envie ? Toi, tu en as envie Emma ? La question est là. Veux-tu changer ton avenir ? Veux-tu changer ton futur ? Tu vois le passé ici. Il n'est pas beau. Mais il n'est pas si laid. Il est comme nous tous. Imparfait.
Je me lève et je fais quelques pas dans la pièce pour m'arrêter.
Ton futur semble insipide. Cloisonné. Froid. Faux. Si tu me le montres, je le montrerais au monde entier. Et alors, ce sera à ce peuple de décider. A eux de décider s'ils veulent vivre. Mourir.
Je prends la chaise à côté d'Emma et elle peut sentir mon souffle non loin d'elle.
Moi j'ai toutes les billes en main pour réussir ce que j'entreprends. Tout est très clair dans ma tête et je sais parfaitement où je vais. Et je vais y arriver Emma. Avec ou sans toi, je vais y arriver. Mais je vois que tu es malheureuse. Alors si tu veux que l'on arrête là, dis le moi. Et on arrête. Je ne veux t'en forcer en rien.
Je pose la main sur l'arrière de sa chaise, mais pas sur elle. Jamais sur elle.
On pourrait croire que je vais partir. Je réajuste la sangle de ma besace sur mon épaule et j'écarte les bras pour regarder les filles.
Comment me trouvez vous ?
Je fais un fin sourire et je touche mes avants bras nus. J'ai des frissons car ces vêtements c'est un trésor pour moi. Un vestige ...
Voilà qui je suis vraiment. Je m'appelle Hope et j'ai beaucoup plus de 600 ans. Ma vie, c'est les étoiles. Et je suis incapable de les voir ici. J'ai le mal de l'espace. Ces espaces ouverts me font peur, souvent. Mais ne pas voir l'univers me perturbe.
J'attrape une chaise et je m’assoies dessus, le dossier face à moi.
J'ai une fille. Elle est l'arrière arrière arrière ... petite fille de Lucy Hale. Et ce qui se passe maintenant va la tuer. J'ai le choix.
J'écarte une main, paume vers le haut pour la montrer du côté droit.
Ne rien faire et elle vit ... Un temps.
j'écarte la seconde main, de la même manière du côté gauche.
Tout changer et elle ne verra jamais le jour.
Je ramène mes mains vers moi et je pose mes avants bras sur le dossier en regardant Emma.
Au final, peu importe le choix que l'on va faire, car nous allons tuer des milliards de personnes. Soit elles ne naitront jamais du à nos choix. Soient elles seront tués en 2666 parce que nous n'avons rien fait. Alors, en fait, tout le monde m'amuse de dire que nous avons le choix. Kronos m'amuse de nous dire que nous pouvons tout changer. Mais si j'en ai pas envie ? Toi, tu en as envie Emma ? La question est là. Veux-tu changer ton avenir ? Veux-tu changer ton futur ? Tu vois le passé ici. Il n'est pas beau. Mais il n'est pas si laid. Il est comme nous tous. Imparfait.
Je me lève et je fais quelques pas dans la pièce pour m'arrêter.
Ton futur semble insipide. Cloisonné. Froid. Faux. Si tu me le montres, je le montrerais au monde entier. Et alors, ce sera à ce peuple de décider. A eux de décider s'ils veulent vivre. Mourir.
Je prends la chaise à côté d'Emma et elle peut sentir mon souffle non loin d'elle.
Moi j'ai toutes les billes en main pour réussir ce que j'entreprends. Tout est très clair dans ma tête et je sais parfaitement où je vais. Et je vais y arriver Emma. Avec ou sans toi, je vais y arriver. Mais je vois que tu es malheureuse. Alors si tu veux que l'on arrête là, dis le moi. Et on arrête. Je ne veux t'en forcer en rien.
Je pose la main sur l'arrière de sa chaise, mais pas sur elle. Jamais sur elle.
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Hope disparaît, mais cela ne m’inquiète pas, ce n’est pas la première fois que ça lui arrive et puis on parle de Hope. J’ai l’impression qu’il travaille beaucoup, sans que je sache ce qu’il fait exactement. J’imagine que ça fait parti de son talent et je ne cherche pas plus loin. Quand je saurais vraiment bien lire, je m’y intéresserais. Je suis curieuse d’en savoir plus, s’il me le permet.
Quand il réapparaît et qu’il demande comment on le trouve, je ne sais pas quoi répondre. Je me contente d'avaler difficilement. C’est un Nephilim, il est magnifique peu importe ce qu’il porte, mais dès que je réalise ma pensée, je fronce les yeux et je m’en veux. C’est dangereux. Je le sais, mais alors pourquoi je continue ? J’ai ces Nephilim dans la peau et ça me met en rage. Je fais tout pour ne pas les observer, les admirer, les rêver ou les imaginer. Il m’est arrivé de les voir en rêve… des rêves différents et honteux que je n’aurais jamais imaginé avant Vegas. Sa question est dérangeante et me met mal à l’aise. J'espère qu’ils n’auront rien remarqué, alors que je sais que c’est perdu d’avance, ce qui me rend encore plus mal. Aucun trou ne serait assez profond pour m'accueillir en cet instant.
J’ai de la peine pour lui, car je suis capable de comprendre son mal de l’espace. Je ne peux pas imaginer à quoi cela ressemble, mais je sais ce qu’est le manque dont il parle. Malheureusement, même si je suis loin de penser tout savoir, je ne m’attendais pas à ce que j’entends. Je rate un souffle et mes yeux s’écarquillent de surprise... d’effroi. Il a un enfant qui semble-t-il a un père qui l’aime et qui ne verra peut-être jamais le jour… à cause de moi ! Je ne l’ai jamais imaginé dans ce genre de rôle. Que ce soit celui de père ou d’époux. Pourquoi ? Sans doute à cause de cet air adolescent qu’il se donne - même si je sais qu’il est très vieux… trop vieux, je n’arrive pas à le voir comme un ancien… sans doute car il ne ressemble à aucun de ceux que j’ai connu. Je suis tellement choquée que mes poings se serrent sous la table Je suis en colère et je n’arrive pas à me décider pourquoi. En vérité, c’est l’émotion que je connais le mieux, car elle est capable de cacher toutes les tristesses - pendant un temps - alors c’est celle que j’exprime en silence, sans réaliser qu’elle est mal venue, ni même que je ne la désire pas. Je ne veux pas être en colère contre Hope. Je crois que je commence à l’apprécier, tout en me gardant bien de m’attacher à lui… comme à Aemilia. Je ne veux pas m’infliger de douleur inutile. C’est comme ça que je survie.
Tout se bouscule dans ma tête et quand je le sens derrière moi, mes yeux se ferment et une larme perle sur ma joue. Il m’arrive de pleurer parfois, quand je sais que je suis seule. Je ne fais aucun bruit, mais les larmes finissent par rouler sur mes joues et mouiller mon oreiller. Je les chérie en secret, car je ne me suis jamais permise de pleurer mes morts avant. Mais pleurer devant Hope est hors de question. Encore moins maintenant, mais peut-être plus pour les mêmes raisons.
Comment peux-tu être sûr que ce que tu vas voir t’aidera à changer le futur ? Et si nous n’étions pas des gens bien ? Et si nous méritions ce qui nous est arrivé ? Serais-tu prêt à sacrifier ton enfant pour ça ?
Ma voix ne tremble pas et je ne le regarde pas. Je lui tourne le dos, la tête baissée, les yeux sur mes poings qu’il m’est impossible de serrer plus fort, pourtant j’essaye.
S’il te plait, ne répond pas.
Presque inaudible, ma voix le supplie de ne rien rajouter. Quelque part au fond de moi, je connais déjà sa réponse. Hope veut nous aider car il ne sait rien de nous, j'en suis convaincue. Qu’adviendra-t-il lorsqu’il verra notre vrai visage ? Mon vrai visage ? Rafael, m’aimerais-tu autant si tu voyais de quoi je suis capable ? Il est probable que tu ne me regarderais plus de la même façon.
Je fais un signe à Aemilia qu’elle peut prendre le contrôle. En vérité, je n’ai jamais réussi à totalement me laisser aller. Ce contrôle je le garde, car j’en ai besoin, mais aujourd’hui tout pourrait être différent. Il suffirait que je le veuille vraiment. Est-ce que je le désire réellement ? Il le faudra bien. Je tends la main vers Hope pour qu'il la saisisse.
Je suis prête.
Je ne sais pas ce qu’a voulu dire Hope quand il a évoqué que lire dans l’esprit de gens comme moi pouvait se révéler difficile. Qu’est-ce que cela signifie au juste ? Des gens comme moi ? Je me le demande toujours alors que ses craintes se sont justifiées. Je comprends ce soir que mes réticences vont coûter encore plus de vies et qu’il faut que je choisisse une bonne fois pour toute. Nos vies sont liées l’une à l’autre. Pour que l’une d’elle existe, l’autre doit disparaître. C’est la seule solution. Nous ne pourrons pas nous sauver tous les deux, je ne le crois pas. L’un de nous deux va disparaître. Voilà, ce que je comprends et je ne veux pas lui montrer mon monde, car je ne veux pas qu’il parte seul. Je ne veux pas qu’il sacrifie les siens pour moi, mais comme lui, je veux rentrer chez moi. Si tout est perdu, si aucun avenir n’existe, alors je devrais être avec les miens. Je ne peux pas le dire ainsi à Hope, lui qui est ici et non dans les étoiles avec sa famille.
Hope disparaît, mais cela ne m’inquiète pas, ce n’est pas la première fois que ça lui arrive et puis on parle de Hope. J’ai l’impression qu’il travaille beaucoup, sans que je sache ce qu’il fait exactement. J’imagine que ça fait parti de son talent et je ne cherche pas plus loin. Quand je saurais vraiment bien lire, je m’y intéresserais. Je suis curieuse d’en savoir plus, s’il me le permet.
Quand il réapparaît et qu’il demande comment on le trouve, je ne sais pas quoi répondre. Je me contente d'avaler difficilement. C’est un Nephilim, il est magnifique peu importe ce qu’il porte, mais dès que je réalise ma pensée, je fronce les yeux et je m’en veux. C’est dangereux. Je le sais, mais alors pourquoi je continue ? J’ai ces Nephilim dans la peau et ça me met en rage. Je fais tout pour ne pas les observer, les admirer, les rêver ou les imaginer. Il m’est arrivé de les voir en rêve… des rêves différents et honteux que je n’aurais jamais imaginé avant Vegas. Sa question est dérangeante et me met mal à l’aise. J'espère qu’ils n’auront rien remarqué, alors que je sais que c’est perdu d’avance, ce qui me rend encore plus mal. Aucun trou ne serait assez profond pour m'accueillir en cet instant.
J’ai de la peine pour lui, car je suis capable de comprendre son mal de l’espace. Je ne peux pas imaginer à quoi cela ressemble, mais je sais ce qu’est le manque dont il parle. Malheureusement, même si je suis loin de penser tout savoir, je ne m’attendais pas à ce que j’entends. Je rate un souffle et mes yeux s’écarquillent de surprise... d’effroi. Il a un enfant qui semble-t-il a un père qui l’aime et qui ne verra peut-être jamais le jour… à cause de moi ! Je ne l’ai jamais imaginé dans ce genre de rôle. Que ce soit celui de père ou d’époux. Pourquoi ? Sans doute à cause de cet air adolescent qu’il se donne - même si je sais qu’il est très vieux… trop vieux, je n’arrive pas à le voir comme un ancien… sans doute car il ne ressemble à aucun de ceux que j’ai connu. Je suis tellement choquée que mes poings se serrent sous la table Je suis en colère et je n’arrive pas à me décider pourquoi. En vérité, c’est l’émotion que je connais le mieux, car elle est capable de cacher toutes les tristesses - pendant un temps - alors c’est celle que j’exprime en silence, sans réaliser qu’elle est mal venue, ni même que je ne la désire pas. Je ne veux pas être en colère contre Hope. Je crois que je commence à l’apprécier, tout en me gardant bien de m’attacher à lui… comme à Aemilia. Je ne veux pas m’infliger de douleur inutile. C’est comme ça que je survie.
Tout se bouscule dans ma tête et quand je le sens derrière moi, mes yeux se ferment et une larme perle sur ma joue. Il m’arrive de pleurer parfois, quand je sais que je suis seule. Je ne fais aucun bruit, mais les larmes finissent par rouler sur mes joues et mouiller mon oreiller. Je les chérie en secret, car je ne me suis jamais permise de pleurer mes morts avant. Mais pleurer devant Hope est hors de question. Encore moins maintenant, mais peut-être plus pour les mêmes raisons.
Comment peux-tu être sûr que ce que tu vas voir t’aidera à changer le futur ? Et si nous n’étions pas des gens bien ? Et si nous méritions ce qui nous est arrivé ? Serais-tu prêt à sacrifier ton enfant pour ça ?
Ma voix ne tremble pas et je ne le regarde pas. Je lui tourne le dos, la tête baissée, les yeux sur mes poings qu’il m’est impossible de serrer plus fort, pourtant j’essaye.
S’il te plait, ne répond pas.
Presque inaudible, ma voix le supplie de ne rien rajouter. Quelque part au fond de moi, je connais déjà sa réponse. Hope veut nous aider car il ne sait rien de nous, j'en suis convaincue. Qu’adviendra-t-il lorsqu’il verra notre vrai visage ? Mon vrai visage ? Rafael, m’aimerais-tu autant si tu voyais de quoi je suis capable ? Il est probable que tu ne me regarderais plus de la même façon.
Je fais un signe à Aemilia qu’elle peut prendre le contrôle. En vérité, je n’ai jamais réussi à totalement me laisser aller. Ce contrôle je le garde, car j’en ai besoin, mais aujourd’hui tout pourrait être différent. Il suffirait que je le veuille vraiment. Est-ce que je le désire réellement ? Il le faudra bien. Je tends la main vers Hope pour qu'il la saisisse.
Je suis prête.
Je ne sais pas ce qu’a voulu dire Hope quand il a évoqué que lire dans l’esprit de gens comme moi pouvait se révéler difficile. Qu’est-ce que cela signifie au juste ? Des gens comme moi ? Je me le demande toujours alors que ses craintes se sont justifiées. Je comprends ce soir que mes réticences vont coûter encore plus de vies et qu’il faut que je choisisse une bonne fois pour toute. Nos vies sont liées l’une à l’autre. Pour que l’une d’elle existe, l’autre doit disparaître. C’est la seule solution. Nous ne pourrons pas nous sauver tous les deux, je ne le crois pas. L’un de nous deux va disparaître. Voilà, ce que je comprends et je ne veux pas lui montrer mon monde, car je ne veux pas qu’il parte seul. Je ne veux pas qu’il sacrifie les siens pour moi, mais comme lui, je veux rentrer chez moi. Si tout est perdu, si aucun avenir n’existe, alors je devrais être avec les miens. Je ne peux pas le dire ainsi à Hope, lui qui est ici et non dans les étoiles avec sa famille.
L’endroit dans lequel nous nous trouvons est sombre et humide. Nous marchons dans un long couloir d’eau boueuse. Elle ne recouvre que l’épaisseur de nos semelles, mais semble venir des murs pour repartir dans la terre. Une brume est présente avec une odeur âcre qui nous brûle les narines malgré les masques que nous portons sur le visage. Maintenant je sais qu’il s’agit du même nuage qui est apparu autour de Washington dans le passé, mais à cet instant je n’y penses pas. Vêtue tout de noir pour me fondre dans le décor, Hope a gardé les mêmes vêtements. Pourquoi ? Je l'ignore. Cela n'a pas d'importance.
J’avance avec prudence ne cessant de regarder régulièrement la couleur de mon bracelet. Je cherche plusieurs pièces de rechanges pouvant servir à réparer l’endroit où nous vivons. Je ne devrais pas être là, car je risque d’attirer des ennuis à tout le monde si je me fais découvrir, mais l’air se fait de plus en plus rare dans la ruche. Beaucoup d’entre nous sont malades, au point que certains ont tenté la surface… C’était une mauvaise idée. Je préfère encore affronter les créatures que les Anges.
Tout ce que je sais, c’est qu’il nous faut du matériel pour réparer les infrastructures et nous n’avons pas encore exploré cet endroit. Il est trop loin de notre zone, c’est dangereux. De plus, nous ne sommes plus sur notre territoire et ce n’est pas sûr. Rare sont les personnes qui s’enfoncent si profondément dans la brume à moins de fuir un ennemi plus grand que les monstres. Les Anges eux-mêmes n’osent y pénétrer.
Celle-ci…
Je finis par décrocher le sac à dos de mes épaules pour le poser au sol. J’en sors quelques outils et je commence à dévisser une machine pour récupérer quelques pièces et circuits imprimés quand un bruit se fait entendre.
Peux-tu m’aider ?
Hope ne devrait pas être là, pourtant ça ne me choque pas, mes souvenirs s'accommodent avec cette réalité. Je ne suis pas rassurée, alors je termine rapidement ce que je suis en train de faire et je rebrousse chemin. Mon souffle est rapide et je ne suis plus aussi attentive à mon bracelet qui change doucement de couleur, mais Hope peut sentir la température baisser. Nous ne sommes pas seuls et j’ignore encore quelle créature a senti notre présence. Il me faut vite rentrer, mais je réalise qu’il est temps de courir quand je pose enfin les yeux sur mon bracelet.
Elle nous a trouvé !
Découverts, la créature sort alors de sa cachette. Elle semble vieille, mais féroce. Les babines retroussées et les crocs sortis, le poil hérissé sur son dos ne m’indique rien de bon. Sa patte avant fend l’air et ses griffes frôlent le bras de Hope et déchire sa manche, changeant légèrement mon souvenir. Cette blessure, c'est moi qui l'avait eu.
Cours !
Je cours aussi vite que je le peux tout en décrochant mon sac et plonge dans un trou à travers le mur. La créature est trop grosse pour nous suivre, mais trouvera un moyen la prochaine fois. Désormais, elle connaît l'odeur de Hope.
Je rentre en courant à travers de longs couloirs poisseux jusqu’à arriver à une porte que je ne prends pas.
Ne te fis pas à ce que tu vois.
À la place, je me dirige vers quelques débris qui traînent sur le côté et m’y glisse derrière jusqu’à une faille qui donne sur une trappe. Derrière cette trappe se trouve un couloir d’anciennes aérations. Après avoir rampé dans ce labyrinthe étroit, on se retrouve dans un couloir d’ascenseur sombre. J’attrape une échelle et commence à grimper jusqu’à arriver à une porte mécanique qui s’ouvre à mon contact. Elle se referme derrière moi et c’est ce moment que je choisi pour retirer mon masque. L’air y est meilleur, mais rien avoir avec ce qu’on respire en 2019.
L’oxygène se fait de plus en plus rare, mais tu peux respirer sans... Nous sommes devenus trop nombreux. La ruche manque de ressources.
Nous sommes maintenant dans la ruche, une petite colonie de survivants. Nous sommes plusieurs centaines nés sous terre au milieu d’une structure créée par des anciens, il y a plusieurs siècles. Cet endroit a beaucoup changé, tout y est vieux et usé, mais il y a quelque chose de familier dans l’atmosphère.
Nous croisons des gens dans les couloirs et la présence de Hope les interpelle. Leurs regards se font insistants, mais ils finissent par continuer leur chemin. Hope connait cet endroit, très bien même. Il y est déjà venu pour y faire de la maintenance et il a même aidé à sa création, car il y a quelques mois, il en a vu les croquis. Il y a quelque temps, le Nephilim a évoqué l’idée de conquérir les étoiles, réveillant l'imagination et la créativité des Izanaghis à ses côtés, les aidant à suivre le bon chemin… celui qu’il connaît. Cet endroit fait parti d’un des projets sur lequel des Izanaghis travaillent… Mais si c’est bien ce vaisseau, il devrait être aux côtés du San Djinn Barr et non sur Terre comme dans la réalité de Hope. Non ?
On finit par arriver devant chez moi.
On ne peut pas entrer en même temps. Assure-toi que personne ne te voit.
J’entre en premier et Hope me rejoint... enfin j'espère.
Personne ne t’a vu ?
Nous sommes dans une petite cellule comme Hope en avait souvent vu parmi la flotte… elle est juste très encombrée. Autour de nous, plein d’objets, sans liens les uns avec les autres. Des trouvailles, mes curiosités, un peu à la Wall-E. Un petit bordel pour Hope, un trésor pour moi.
Tu vas bien ?
Je lui montre son bras qui saigne légèrement et je lui tends un linge propre. Hope n’est pas vraiment là et pourtant, tout semble si réel.
Une cérémonie a lieu ce soir. Tu dois voir et après tu feras ton choix.
Ce souvenir, ce n’est pas n’importe lequel. Il est douloureux et va ouvrir de vieilles blessures.
J’avance avec prudence ne cessant de regarder régulièrement la couleur de mon bracelet. Je cherche plusieurs pièces de rechanges pouvant servir à réparer l’endroit où nous vivons. Je ne devrais pas être là, car je risque d’attirer des ennuis à tout le monde si je me fais découvrir, mais l’air se fait de plus en plus rare dans la ruche. Beaucoup d’entre nous sont malades, au point que certains ont tenté la surface… C’était une mauvaise idée. Je préfère encore affronter les créatures que les Anges.
Tout ce que je sais, c’est qu’il nous faut du matériel pour réparer les infrastructures et nous n’avons pas encore exploré cet endroit. Il est trop loin de notre zone, c’est dangereux. De plus, nous ne sommes plus sur notre territoire et ce n’est pas sûr. Rare sont les personnes qui s’enfoncent si profondément dans la brume à moins de fuir un ennemi plus grand que les monstres. Les Anges eux-mêmes n’osent y pénétrer.
Celle-ci…
Je finis par décrocher le sac à dos de mes épaules pour le poser au sol. J’en sors quelques outils et je commence à dévisser une machine pour récupérer quelques pièces et circuits imprimés quand un bruit se fait entendre.
Peux-tu m’aider ?
Hope ne devrait pas être là, pourtant ça ne me choque pas, mes souvenirs s'accommodent avec cette réalité. Je ne suis pas rassurée, alors je termine rapidement ce que je suis en train de faire et je rebrousse chemin. Mon souffle est rapide et je ne suis plus aussi attentive à mon bracelet qui change doucement de couleur, mais Hope peut sentir la température baisser. Nous ne sommes pas seuls et j’ignore encore quelle créature a senti notre présence. Il me faut vite rentrer, mais je réalise qu’il est temps de courir quand je pose enfin les yeux sur mon bracelet.
Elle nous a trouvé !
Découverts, la créature sort alors de sa cachette. Elle semble vieille, mais féroce. Les babines retroussées et les crocs sortis, le poil hérissé sur son dos ne m’indique rien de bon. Sa patte avant fend l’air et ses griffes frôlent le bras de Hope et déchire sa manche, changeant légèrement mon souvenir. Cette blessure, c'est moi qui l'avait eu.
Cours !
Je cours aussi vite que je le peux tout en décrochant mon sac et plonge dans un trou à travers le mur. La créature est trop grosse pour nous suivre, mais trouvera un moyen la prochaine fois. Désormais, elle connaît l'odeur de Hope.
Je rentre en courant à travers de longs couloirs poisseux jusqu’à arriver à une porte que je ne prends pas.
Ne te fis pas à ce que tu vois.
À la place, je me dirige vers quelques débris qui traînent sur le côté et m’y glisse derrière jusqu’à une faille qui donne sur une trappe. Derrière cette trappe se trouve un couloir d’anciennes aérations. Après avoir rampé dans ce labyrinthe étroit, on se retrouve dans un couloir d’ascenseur sombre. J’attrape une échelle et commence à grimper jusqu’à arriver à une porte mécanique qui s’ouvre à mon contact. Elle se referme derrière moi et c’est ce moment que je choisi pour retirer mon masque. L’air y est meilleur, mais rien avoir avec ce qu’on respire en 2019.
L’oxygène se fait de plus en plus rare, mais tu peux respirer sans... Nous sommes devenus trop nombreux. La ruche manque de ressources.
Nous sommes maintenant dans la ruche, une petite colonie de survivants. Nous sommes plusieurs centaines nés sous terre au milieu d’une structure créée par des anciens, il y a plusieurs siècles. Cet endroit a beaucoup changé, tout y est vieux et usé, mais il y a quelque chose de familier dans l’atmosphère.
Nous croisons des gens dans les couloirs et la présence de Hope les interpelle. Leurs regards se font insistants, mais ils finissent par continuer leur chemin. Hope connait cet endroit, très bien même. Il y est déjà venu pour y faire de la maintenance et il a même aidé à sa création, car il y a quelques mois, il en a vu les croquis. Il y a quelque temps, le Nephilim a évoqué l’idée de conquérir les étoiles, réveillant l'imagination et la créativité des Izanaghis à ses côtés, les aidant à suivre le bon chemin… celui qu’il connaît. Cet endroit fait parti d’un des projets sur lequel des Izanaghis travaillent… Mais si c’est bien ce vaisseau, il devrait être aux côtés du San Djinn Barr et non sur Terre comme dans la réalité de Hope. Non ?
On finit par arriver devant chez moi.
On ne peut pas entrer en même temps. Assure-toi que personne ne te voit.
J’entre en premier et Hope me rejoint... enfin j'espère.
Personne ne t’a vu ?
Nous sommes dans une petite cellule comme Hope en avait souvent vu parmi la flotte… elle est juste très encombrée. Autour de nous, plein d’objets, sans liens les uns avec les autres. Des trouvailles, mes curiosités, un peu à la Wall-E. Un petit bordel pour Hope, un trésor pour moi.
Tu vas bien ?
Je lui montre son bras qui saigne légèrement et je lui tends un linge propre. Hope n’est pas vraiment là et pourtant, tout semble si réel.
Une cérémonie a lieu ce soir. Tu dois voir et après tu feras ton choix.
Ce souvenir, ce n’est pas n’importe lequel. Il est douloureux et va ouvrir de vieilles blessures.
Comment peux-tu être sûr que ce que tu vas voir t’aidera à changer le futur ? Et si nous n’étions pas des gens bien ? Et si nous méritions ce qui nous est arrivé ? Serais-tu prêt à sacrifier ton enfant pour ça ?
Que répondre à cela ? Les Nephilim sont des parasites. Nous sommes des parasites. Sans humain, nous mourrons. Doit-on vivre ? Et si finalement l'extinction de notre race était la réponse ? Il y a un instant primaire que l'on ne peut jamais s'enlever, celui de la survie. De vouloir vivre à tout prix même devant les portes de la mort. Même quand j'ai eu le choix de mourir une nouvelle fois, je n'ai pas réussi à m'y résoudre. Pourtant, la question que pose Emma est intéressante. Et si jamais j'exterminais tous les Nephilim. Plus tôt. Ne serait-ce pas LA bonne solution ? Nous sommes bien d'accord, ce n'est pas la question d'Emma. Mais pourtant, c'est le raisonnement que j'en ressors. Je n'ai connu que la traque des Elohim. Aussi petit que je m'en souvienne, il me voulait du mal; Mais pourquoi ? Qu'est ce que j'ai fait de mal pour mériter que l'on veuille m'exterminer à tout prix ? Moi. Les miens. Pourquoi ? Je n'ai jamais su pourquoi, mais j'ai compris que tant qu'ils vivraient, je ne pourrais pas vivre. Et malheureusement pour Emma, tant que je vivrais, les humains devront vivre. J'aurais pu lui répondre cela, mais elle me demande de ne rien dire, alors je m'exécute.
Avant de plonger, je regarde la Nephilim. J'espère qu'elle tiendra suffisamment car nous sentons que cette fois-ci le plongeon va s'effectuer. Alors quand j’atterris dans son souvenir, mon premier réflexe et de touche ce masque qui m'encombre le visage. J'ai un instant de panique car je ne m'attendais pas du tout à cela, mais quand je vois la bouger, je la suis pour regarder tout autour de moi. Je commence à graver dans ma mémoire tous ses souvenirs et on peut dire que l'on est vraiment très loin de ce que j'imaginais. Je la suis dans cette brume oppressante, regardant souvent derrière moi. J'ai beau savoir que tout ceci n'existe pas réellement, une fois que l'on y est, ce n'est pas tout à fait pareil ! Je finis par sourire quand je la vois bidouiller quelque chose et je sursaute au bruit que je regarde sans rien apercevoir de suspect. Je m'exécute rapidement et elle peut voir que mes gestes sont sûr et qu'elle n'a pas besoin de me montrer ce que je dois faire. Après tout, je n'étais pas mécano pour rien dans mon ancienne vie.
On reprend notre route et l'anxiété d'Emma me gagne aussi. Mes yeux vont droite à gauche, avec ce champ de vision limité du au masque et à cette purée de poids. Je m'arrête quelques secondes quand je sens ce froid sur moi. Je suis surpris de ressentir autant de chose ici. Alors quand la créature surgit, je n'ai aucun réflexe pour l'esquiver. Il faut dire que la vision cauchemardesque ne m'a pas aider non plus. Alors quand il me touche, j'hurle de douleur. Heureusement Emma se met à courir ce qui m'oblige à en faire de même par mimétisme. Mais quelque chose me dérange. J'ai mal. Je ne régénère pas. Je ne cours pas vite.
...
Je ne suis pas un Nephilim ici !
Cette pensée ne m'aide pas vraiment à être très rationnel et j'en perds sans doute encore un peu plus mon assurance. A l'extérieur de la prison d'Absinthe Aemilia s'inquiète de mon comportement. J'ai convulsé et elle sent que cet endroit m'atteint énormément. Elle décide de me faire confiance et de continuer pour l'instant.
Le dédale continue et quand je peux enfin retirer le masque, je me pose cinq minutes. Je mets les mains sur mes genoux, penché en avant et je reprends souffle. Malheureusement, très difficilement, car l'air est ... asphyxiant ! Je prends quelques goulées et je me cogne au paroi derrière moi en mettant ma main contre ma gorge. Je n'arrive pas à respirer aussi bien que je le veux. C'est tout à fait normal; Car comme le dit Emma, nous ne sommes pas à Vegas et nous ne sommes pas non plus dans un vaisseau bien entretenu pour avoir un air meilleur. Je ferme mes yeux et j'entends Aemilia dans ma tête qui me demande de me calmer. Alors, lentement, j'essaye de reprendre pied dans cette réalité et je suis de nouveau Emma en lui faisant comprendre que tout va bien.
Ruche.
Les gens sont habillés un peu comme moi. N'importe comment. Avec ce qu'ils ont trouvé de mieux. J'essaye de ne pas trop attirer l'attention, mais plus j'avance, plus quelque chose me tracasse. J'écoute Emma me dire de la rejoindre mais pas tout de suite alors quand elle passe la porte, je fais quelque pas dans le couloir. Une couverture recouvre un coin que j'enlève et mes yeux s'écarquillent. Je finis par lever les yeux, me rebaisser, toucher. Je connais cet endroit.
Sauf que dans mon futur ce vaisseau n'existait pas ainsi.
Sauf que dans le futur que j'essaie de créer, j'ai mis des pistes pour qu'il soit créer par les Izanaghis !
Mes yeux s'écarquillent et je commence à hyper ventilé. Je touche mon coeur qui bat à tout rompre. Je vais de nouveau faire une crise.
Je ne suis pas le premier Hope.
Voilà ce qui tourne en boucle dans ma tête. Kronos se paie ma tête depuis le début. Je le sais et l'ai toujours su. Mais le voir, c'est encore pire. Combien d'erreur ai-je commis ? Combien de fois j'ai recommencé ? Combien de fois vais-je recommencer ? J'entends de nouveau Aemilia qui me dit que je rend instable la prison. Si je ne me reprends pas, elle va être obligé de tout arrêter. Je finis par poser mes fesses par terre et j'attends ici, ainsi, pendant je ne sais combien de temps en fait. C'est assez difficile pour moi de me remettre les idées en place. Même si mon objectif est clair aujourd'hui, cette découverte m'effraie, me perturbe, me cloisonne, m'étouffe. Surtout que j'ai sans doute tort, que je me trompe sans doute, mais tout se mélange. Je finis tout de même par la rejoindre et je ne réponds pas à sa première question, ni à sa seconde d'ailleurs qui me ramène à la réalité de la blessure. Bien moins profonde que dans mon premier souvenir. Sans doute qu'Aemilia y est pour quelque chose. Je pose le linge sur mon bras et j'essaie de me soigner mais rien n'y fait, alors je m'en fait un garrot.
Elle me parle de la cérémonie d'une manière très étrange. Je fais oui de la tête en me posant dans un coin. J'avais imaginé un monde blanc. Un monde vierge. Un monde aseptisé. Un monde où les Anges sont ultra présents et les humains ne sont que des coquilles vides. Mais ici, ce n'est pas du tout cela. Je regarde son bric à brac et vu que l'on va devoir attendre, je commence à m'occuper les mains. Je fouine dans son bordel pour mettre certaines pièces de côté. Elle n'a pas idée du trésor qu'elle a chez elle. Alors, je me mets en tête de réaliser un flingue. Oh ce sera quelque chose de très rudimentaire, avec une seule balle. Et bien évidemment pas une vraie balle. Mais quelque chose qui pourrait faire mal. Une fois. Une seule et unique fois. Pourquoi j'ai l'impression de devoir me protéger dans cette prison ? Dans les souvenirs d'Emma ? Pourquoi je sens que j'ai envie de fuir ?
Que répondre à cela ? Les Nephilim sont des parasites. Nous sommes des parasites. Sans humain, nous mourrons. Doit-on vivre ? Et si finalement l'extinction de notre race était la réponse ? Il y a un instant primaire que l'on ne peut jamais s'enlever, celui de la survie. De vouloir vivre à tout prix même devant les portes de la mort. Même quand j'ai eu le choix de mourir une nouvelle fois, je n'ai pas réussi à m'y résoudre. Pourtant, la question que pose Emma est intéressante. Et si jamais j'exterminais tous les Nephilim. Plus tôt. Ne serait-ce pas LA bonne solution ? Nous sommes bien d'accord, ce n'est pas la question d'Emma. Mais pourtant, c'est le raisonnement que j'en ressors. Je n'ai connu que la traque des Elohim. Aussi petit que je m'en souvienne, il me voulait du mal; Mais pourquoi ? Qu'est ce que j'ai fait de mal pour mériter que l'on veuille m'exterminer à tout prix ? Moi. Les miens. Pourquoi ? Je n'ai jamais su pourquoi, mais j'ai compris que tant qu'ils vivraient, je ne pourrais pas vivre. Et malheureusement pour Emma, tant que je vivrais, les humains devront vivre. J'aurais pu lui répondre cela, mais elle me demande de ne rien dire, alors je m'exécute.
Avant de plonger, je regarde la Nephilim. J'espère qu'elle tiendra suffisamment car nous sentons que cette fois-ci le plongeon va s'effectuer. Alors quand j’atterris dans son souvenir, mon premier réflexe et de touche ce masque qui m'encombre le visage. J'ai un instant de panique car je ne m'attendais pas du tout à cela, mais quand je vois la bouger, je la suis pour regarder tout autour de moi. Je commence à graver dans ma mémoire tous ses souvenirs et on peut dire que l'on est vraiment très loin de ce que j'imaginais. Je la suis dans cette brume oppressante, regardant souvent derrière moi. J'ai beau savoir que tout ceci n'existe pas réellement, une fois que l'on y est, ce n'est pas tout à fait pareil ! Je finis par sourire quand je la vois bidouiller quelque chose et je sursaute au bruit que je regarde sans rien apercevoir de suspect. Je m'exécute rapidement et elle peut voir que mes gestes sont sûr et qu'elle n'a pas besoin de me montrer ce que je dois faire. Après tout, je n'étais pas mécano pour rien dans mon ancienne vie.
On reprend notre route et l'anxiété d'Emma me gagne aussi. Mes yeux vont droite à gauche, avec ce champ de vision limité du au masque et à cette purée de poids. Je m'arrête quelques secondes quand je sens ce froid sur moi. Je suis surpris de ressentir autant de chose ici. Alors quand la créature surgit, je n'ai aucun réflexe pour l'esquiver. Il faut dire que la vision cauchemardesque ne m'a pas aider non plus. Alors quand il me touche, j'hurle de douleur. Heureusement Emma se met à courir ce qui m'oblige à en faire de même par mimétisme. Mais quelque chose me dérange. J'ai mal. Je ne régénère pas. Je ne cours pas vite.
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Je ne suis pas un Nephilim ici !
Cette pensée ne m'aide pas vraiment à être très rationnel et j'en perds sans doute encore un peu plus mon assurance. A l'extérieur de la prison d'Absinthe Aemilia s'inquiète de mon comportement. J'ai convulsé et elle sent que cet endroit m'atteint énormément. Elle décide de me faire confiance et de continuer pour l'instant.
Le dédale continue et quand je peux enfin retirer le masque, je me pose cinq minutes. Je mets les mains sur mes genoux, penché en avant et je reprends souffle. Malheureusement, très difficilement, car l'air est ... asphyxiant ! Je prends quelques goulées et je me cogne au paroi derrière moi en mettant ma main contre ma gorge. Je n'arrive pas à respirer aussi bien que je le veux. C'est tout à fait normal; Car comme le dit Emma, nous ne sommes pas à Vegas et nous ne sommes pas non plus dans un vaisseau bien entretenu pour avoir un air meilleur. Je ferme mes yeux et j'entends Aemilia dans ma tête qui me demande de me calmer. Alors, lentement, j'essaye de reprendre pied dans cette réalité et je suis de nouveau Emma en lui faisant comprendre que tout va bien.
Ruche.
Les gens sont habillés un peu comme moi. N'importe comment. Avec ce qu'ils ont trouvé de mieux. J'essaye de ne pas trop attirer l'attention, mais plus j'avance, plus quelque chose me tracasse. J'écoute Emma me dire de la rejoindre mais pas tout de suite alors quand elle passe la porte, je fais quelque pas dans le couloir. Une couverture recouvre un coin que j'enlève et mes yeux s'écarquillent. Je finis par lever les yeux, me rebaisser, toucher. Je connais cet endroit.
Sauf que dans mon futur ce vaisseau n'existait pas ainsi.
Sauf que dans le futur que j'essaie de créer, j'ai mis des pistes pour qu'il soit créer par les Izanaghis !
Mes yeux s'écarquillent et je commence à hyper ventilé. Je touche mon coeur qui bat à tout rompre. Je vais de nouveau faire une crise.
Je ne suis pas le premier Hope.
Voilà ce qui tourne en boucle dans ma tête. Kronos se paie ma tête depuis le début. Je le sais et l'ai toujours su. Mais le voir, c'est encore pire. Combien d'erreur ai-je commis ? Combien de fois j'ai recommencé ? Combien de fois vais-je recommencer ? J'entends de nouveau Aemilia qui me dit que je rend instable la prison. Si je ne me reprends pas, elle va être obligé de tout arrêter. Je finis par poser mes fesses par terre et j'attends ici, ainsi, pendant je ne sais combien de temps en fait. C'est assez difficile pour moi de me remettre les idées en place. Même si mon objectif est clair aujourd'hui, cette découverte m'effraie, me perturbe, me cloisonne, m'étouffe. Surtout que j'ai sans doute tort, que je me trompe sans doute, mais tout se mélange. Je finis tout de même par la rejoindre et je ne réponds pas à sa première question, ni à sa seconde d'ailleurs qui me ramène à la réalité de la blessure. Bien moins profonde que dans mon premier souvenir. Sans doute qu'Aemilia y est pour quelque chose. Je pose le linge sur mon bras et j'essaie de me soigner mais rien n'y fait, alors je m'en fait un garrot.
Elle me parle de la cérémonie d'une manière très étrange. Je fais oui de la tête en me posant dans un coin. J'avais imaginé un monde blanc. Un monde vierge. Un monde aseptisé. Un monde où les Anges sont ultra présents et les humains ne sont que des coquilles vides. Mais ici, ce n'est pas du tout cela. Je regarde son bric à brac et vu que l'on va devoir attendre, je commence à m'occuper les mains. Je fouine dans son bordel pour mettre certaines pièces de côté. Elle n'a pas idée du trésor qu'elle a chez elle. Alors, je me mets en tête de réaliser un flingue. Oh ce sera quelque chose de très rudimentaire, avec une seule balle. Et bien évidemment pas une vraie balle. Mais quelque chose qui pourrait faire mal. Une fois. Une seule et unique fois. Pourquoi j'ai l'impression de devoir me protéger dans cette prison ? Dans les souvenirs d'Emma ? Pourquoi je sens que j'ai envie de fuir ?
Comment il a réussi à faire une arme si vite avec ce que j’avais chez moi ? Je me suis approchée et je regarde, impressionnée, mais un peu effrayée aussi. Je me demande encore de quoi il est capable. Je vois bien qu’il n’est pas en forme et qu’il a du mal à s'acclimater.
Tu tiens le coup ?
Je m’inquiète et c’est normal. En quelque sorte, je tiens à lui. Plus que je ne veux me l’avouer. Je sens bien que quelque chose le préoccupe.
Qu’est-ce qu’il se passe si l’un de nous meure ici ?
J’aurai peut-être dû me poser la question avant, mais j’ai confiance en Hope pour avoir pensé à tout et avoir la réponse. Je sais qu’il ne me mentira pas. Pas sur ça en tout cas. Pour le reste, on a tous les deux nos secrets.
Tu comptes tuer qui avec ça ?
Je pense qu’il ne le sait pas lui même. J’espère qu’il ne le sait pas lui même.
La créature de tout à l’heure ne viendra pas ici. Elles quittent rarement la brume.
Rarement, mais ça arrive parfois. Est-ce que c’est ça qui lui a fait peur ? Je m’installe à côté de lui, en tailleur, sur le sol. Je suis silencieuse et je le laisse travailler, mais je finis par rompre ce silence.
Je te demande pardon.
Je suis désolée de ne pas lui avoir montré mon passé plus tôt. J’avais mes raisons, justifiées ou non, cela n’a plus d’importance maintenant. Nous y sommes et je vais devoir assumer les conséquences. J’aurai voulu que tout se passe différemment. Les Nephilim seraient apparu tel des sauveurs à la Startrek. Ils nous auraient libéré de notre servitude et seraient partis aussi vite qu’ils étaient apparus… Je crois que la culture de Lucy m’a peut-être un peu contaminé.
Tu m’apprendras ?
Je veux qu’il me montre comment faire pour sauver mon peuple et comment fabriquer des choses qui nous seront utiles. Je sais aussi, que nous n'aurons malheureusement, jamais le temps pour ça.
Les minutes passent et les lumières se tamisent doucement. Elles indiquent que c’est la nuit et qu’il est l’heure d’aller à la cérémonie. Je n’ai vraiment pas envie que Hope assiste à cela, mais je lui ai promis. Je suis allée trop loin pour renoncer. Je me mets à sortir une coffre en bois dans lequel se trouve des vêtements. En réalité, il n’y en a qu’un. C’est un vêtement long de couleur bordeaux en laine épaisse. Une cape assorti d’une capuche. Je la lui tends.
Elle était à mon père.
Je me retourne et en ressort une deuxième beaucoup moins belle, plus abîmée par le temps. Je la pose sur mes épaules et recouvre ma tête de sa capuche.
Il est temps d’y aller. On sort de chez moi et on croise d’autres personnes habillées comme nous. On est tous semblables et on se met à les suivre pour monter plusieurs niveaux. Dans les couloirs se trouvent tous les âges et nous finissons après quelques minutes de marche à pas lents, à une autre entrée du vaisseau que nous quittons. Cette fois, on se retrouve dans une galerie éclairée par des flammes et l'air y est plus respirable.
Il y a des peintures sur les murs et des tapis sur le sol. Le plafond est voûté et on se rapproche de ce qui ressemble à deux portes immenses. Autour d’elles, se trouve des gravures de plusieurs siècles et au dessus de ces portes, bien au centre, trône un corps, exposé aux yeux de tous, couvert de soie et d'or. Une momie dont les chairs semblent fusionnées aux parois et à ses chaines. Ces chaînes, Hope les reconnait, car il s'agit d'Andromède.
Les hommes et les femmes ne peuvent être ensemble, mais ça va aller. Tu n’as qu’à faire comme tout le monde.
C’est maintenant qu’on doit se séparer, si Hope le veut bien.
Tu tiens le coup ?
Je m’inquiète et c’est normal. En quelque sorte, je tiens à lui. Plus que je ne veux me l’avouer. Je sens bien que quelque chose le préoccupe.
Qu’est-ce qu’il se passe si l’un de nous meure ici ?
J’aurai peut-être dû me poser la question avant, mais j’ai confiance en Hope pour avoir pensé à tout et avoir la réponse. Je sais qu’il ne me mentira pas. Pas sur ça en tout cas. Pour le reste, on a tous les deux nos secrets.
Tu comptes tuer qui avec ça ?
Je pense qu’il ne le sait pas lui même. J’espère qu’il ne le sait pas lui même.
La créature de tout à l’heure ne viendra pas ici. Elles quittent rarement la brume.
Rarement, mais ça arrive parfois. Est-ce que c’est ça qui lui a fait peur ? Je m’installe à côté de lui, en tailleur, sur le sol. Je suis silencieuse et je le laisse travailler, mais je finis par rompre ce silence.
Je te demande pardon.
Je suis désolée de ne pas lui avoir montré mon passé plus tôt. J’avais mes raisons, justifiées ou non, cela n’a plus d’importance maintenant. Nous y sommes et je vais devoir assumer les conséquences. J’aurai voulu que tout se passe différemment. Les Nephilim seraient apparu tel des sauveurs à la Startrek. Ils nous auraient libéré de notre servitude et seraient partis aussi vite qu’ils étaient apparus… Je crois que la culture de Lucy m’a peut-être un peu contaminé.
Tu m’apprendras ?
Je veux qu’il me montre comment faire pour sauver mon peuple et comment fabriquer des choses qui nous seront utiles. Je sais aussi, que nous n'aurons malheureusement, jamais le temps pour ça.
Les minutes passent et les lumières se tamisent doucement. Elles indiquent que c’est la nuit et qu’il est l’heure d’aller à la cérémonie. Je n’ai vraiment pas envie que Hope assiste à cela, mais je lui ai promis. Je suis allée trop loin pour renoncer. Je me mets à sortir une coffre en bois dans lequel se trouve des vêtements. En réalité, il n’y en a qu’un. C’est un vêtement long de couleur bordeaux en laine épaisse. Une cape assorti d’une capuche. Je la lui tends.
Elle était à mon père.
Je me retourne et en ressort une deuxième beaucoup moins belle, plus abîmée par le temps. Je la pose sur mes épaules et recouvre ma tête de sa capuche.
Il est temps d’y aller. On sort de chez moi et on croise d’autres personnes habillées comme nous. On est tous semblables et on se met à les suivre pour monter plusieurs niveaux. Dans les couloirs se trouvent tous les âges et nous finissons après quelques minutes de marche à pas lents, à une autre entrée du vaisseau que nous quittons. Cette fois, on se retrouve dans une galerie éclairée par des flammes et l'air y est plus respirable.
Il y a des peintures sur les murs et des tapis sur le sol. Le plafond est voûté et on se rapproche de ce qui ressemble à deux portes immenses. Autour d’elles, se trouve des gravures de plusieurs siècles et au dessus de ces portes, bien au centre, trône un corps, exposé aux yeux de tous, couvert de soie et d'or. Une momie dont les chairs semblent fusionnées aux parois et à ses chaines. Ces chaînes, Hope les reconnait, car il s'agit d'Andromède.
Les hommes et les femmes ne peuvent être ensemble, mais ça va aller. Tu n’as qu’à faire comme tout le monde.
C’est maintenant qu’on doit se séparer, si Hope le veut bien.
Je ne réponds pas à sa première question mais je souris à sa seconde.
Tu comptes nous tuer ?
J'arrête ce que je fais, reprenant mon sérieux pour la regarder. La déstabiliser. Puis je ris un peu et je me remets à ma bricole.
Ne t'inquiète pas, notre amie veille sur nous. Et surtout, tout ceci n'existe pas.
Quel affreux mensonge ! Je ne connais pas bien cette prison et je n'ai aucune envie de la découvrir plus. Etre enfermé ici, c'est pour moi un véritable calvaire. Ne pas être libre de ses mouvements, de son esprit. Non. Je n'aime pas cet endroit; Finalement, ce qui me fait tenir c'est ce que j'ai sous les pieds. Ce sol que je connais, cette cabine. Oui, ici, je suis "chez moi". Alors, un court instant je me demande si la prison ne serait pas un bien pour mon mal être de l'espace. M'évader dans mes souvenirs pour en créer des nouveaux ? ... Non, je connais la virtualité, je connais des espaces que personne ne connait vu mon pouvoir, et ce n'est pas une partie de plaisir. Alors restons terre à terre plus tôt.
Je ne réponds pas à sa troisième question alors que je termine mon ouvrage mais je renchéris sur la quatrième.
Qu'est ce que ces créatures ? Elles sont nombreuses ? Tu peux m'en dire plus à ce sujet ?
Je me doute bien de qui elles sont, mais j'aimerais avoir sa version. Je pose mon travail quand elle me demande pardon et je ne la regarde pas. Je continue de fixer l'objet entre mes mains et je finis par hausser les épaules. J'ai finalement obtenu ce que je voulais. Je suis ici. Mais ce fut long. Trop long. Très long. L'éternité n'existe plus les Nephilim, mais ils continuent de vivre comme si c'était le cas. Quelle perte de temps. Je me lève quand elle me demande de lui apprendre. J'aimerais lui mentir, mais je ne m'en sens pas capable. Et quelque chose dans ses yeux me fait comprendre qu'elle connaît déjà la bonne réponse. Alors je lève ma main vers sa joue et du revers des doigts je lui caresse le côté du menton. Juste une fraction de seconde te je lui souris.
Bien sûr !
Bien sûr que non. Jamais. Il m'a fallu plusieurs centaines d'années pour en arriver là. Et encore, des Nephilim en 2666 sont bien plus doués que moi. Je passe la cape qu'elle me tend, mais avant qu'elle ne sorte, je lui glisse l'objet que j'ai crée dans son pantalon à l'arrière. La cape couvre le renflement. Puis à mon tour je mets la capuche me sentant tout de suite mieux ainsi dissimuler. Un quotidien que je maîtrise beaucoup mieux. Je la suis et quand on rentre dans ce nouvel endroit je scrute les peintures ou tous les détails qui me permettrait de comprendre certaines choses. Mais quand je finis par voir le cocon, j'écarquille les yeux. Mes poings se serrent sous la cape et ma première envie me surprend. J'ai envie de bondir pour enlever ce corps de cet amas de soie. Kaylee ? Kaylee Sutton ? C'est impossible ! Si c'était bien elle sous cet amas, au vu des humains autour d'elle qui doivent forniquer elle serait sur ses pieds. Non, c'est impossible qu'elle soit ici. Pourtant que fait son arme ici ? Je ferme les yeux en suivant les hommes sans répondre à Emma, ni même la regarder. Je suis de nouveau plonger très loin dans mes souvenirs. A ce jour où je suis monté dans ce vaisseau. Où bon nombre de gens que je connaissais sont restés; Le souci, c'est que je me suis fait de nouveau ami dans cet espace temps. Et connaître leur fin, c'est un calvaire. Et si c'était vraiment la mort de Kaylee ? Alors mon regard est quelque peu triste, oui, mais surtout distant. Je ne dois pas oublié quel est mon rôle. Celui d'un inflitré.
Tu comptes nous tuer ?
J'arrête ce que je fais, reprenant mon sérieux pour la regarder. La déstabiliser. Puis je ris un peu et je me remets à ma bricole.
Ne t'inquiète pas, notre amie veille sur nous. Et surtout, tout ceci n'existe pas.
Quel affreux mensonge ! Je ne connais pas bien cette prison et je n'ai aucune envie de la découvrir plus. Etre enfermé ici, c'est pour moi un véritable calvaire. Ne pas être libre de ses mouvements, de son esprit. Non. Je n'aime pas cet endroit; Finalement, ce qui me fait tenir c'est ce que j'ai sous les pieds. Ce sol que je connais, cette cabine. Oui, ici, je suis "chez moi". Alors, un court instant je me demande si la prison ne serait pas un bien pour mon mal être de l'espace. M'évader dans mes souvenirs pour en créer des nouveaux ? ... Non, je connais la virtualité, je connais des espaces que personne ne connait vu mon pouvoir, et ce n'est pas une partie de plaisir. Alors restons terre à terre plus tôt.
Je ne réponds pas à sa troisième question alors que je termine mon ouvrage mais je renchéris sur la quatrième.
Qu'est ce que ces créatures ? Elles sont nombreuses ? Tu peux m'en dire plus à ce sujet ?
Je me doute bien de qui elles sont, mais j'aimerais avoir sa version. Je pose mon travail quand elle me demande pardon et je ne la regarde pas. Je continue de fixer l'objet entre mes mains et je finis par hausser les épaules. J'ai finalement obtenu ce que je voulais. Je suis ici. Mais ce fut long. Trop long. Très long. L'éternité n'existe plus les Nephilim, mais ils continuent de vivre comme si c'était le cas. Quelle perte de temps. Je me lève quand elle me demande de lui apprendre. J'aimerais lui mentir, mais je ne m'en sens pas capable. Et quelque chose dans ses yeux me fait comprendre qu'elle connaît déjà la bonne réponse. Alors je lève ma main vers sa joue et du revers des doigts je lui caresse le côté du menton. Juste une fraction de seconde te je lui souris.
Bien sûr !
Bien sûr que non. Jamais. Il m'a fallu plusieurs centaines d'années pour en arriver là. Et encore, des Nephilim en 2666 sont bien plus doués que moi. Je passe la cape qu'elle me tend, mais avant qu'elle ne sorte, je lui glisse l'objet que j'ai crée dans son pantalon à l'arrière. La cape couvre le renflement. Puis à mon tour je mets la capuche me sentant tout de suite mieux ainsi dissimuler. Un quotidien que je maîtrise beaucoup mieux. Je la suis et quand on rentre dans ce nouvel endroit je scrute les peintures ou tous les détails qui me permettrait de comprendre certaines choses. Mais quand je finis par voir le cocon, j'écarquille les yeux. Mes poings se serrent sous la cape et ma première envie me surprend. J'ai envie de bondir pour enlever ce corps de cet amas de soie. Kaylee ? Kaylee Sutton ? C'est impossible ! Si c'était bien elle sous cet amas, au vu des humains autour d'elle qui doivent forniquer elle serait sur ses pieds. Non, c'est impossible qu'elle soit ici. Pourtant que fait son arme ici ? Je ferme les yeux en suivant les hommes sans répondre à Emma, ni même la regarder. Je suis de nouveau plonger très loin dans mes souvenirs. A ce jour où je suis monté dans ce vaisseau. Où bon nombre de gens que je connaissais sont restés; Le souci, c'est que je me suis fait de nouveau ami dans cet espace temps. Et connaître leur fin, c'est un calvaire. Et si c'était vraiment la mort de Kaylee ? Alors mon regard est quelque peu triste, oui, mais surtout distant. Je ne dois pas oublié quel est mon rôle. Celui d'un inflitré.
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Il ne me répond pas quand je lui demande s’il tient le coup, par orgueil ou par pudeur, je n’en sais rien. Hope n’est pas vraiment le genre de personne qui exprime ses émotions. C’est l’impression qu’il me donne. Je ne lui en veux pas, je ne suis pas très expressive non plus.
Je me pose une question, que je pense légitime, mais un peu tardive. Que se passera-t-il si nous venons à mourir dans la prison d’absinthe ? Aemilia m’a répondu que ça n’arrivera pas et qu’elle sera présente tout du long, mais cela veut dire quoi au juste ? Ne pas penser au pire pour avancer est une chose, mais le moment venu, le doute est tout de même présent. Aemilia est Nephilim après tout. Je lui fais confiance, mais il y a toujours cette petite voix dans ma tête, cet instinct qui me dit de me méfier des démons. La réponse de Hope est de me demander si je compte nous tuer et mon sang se glace. Douterait-il comme moi ou sait-il quelque chose de plus ? Je comprends un instant trop tard lorsqu’il se met à rire que je me suis faite avoir. Je réalise aussi que la seule à pouvoir contrôler ce qu’il se passe, c’est moi. Il suffit de regarder le bras de Hope. J’imagine que mon subconscient n’a pas voulu s’infliger cette douleur une nouvelle fois et l’a transmise à Hope. Il essaye de me rassurer, mais c’est trop tard. Je lui souris tout de même pour lui faire croire que tout va bien, mais ce n’est pas le cas. Être ici est douloureux, plus que je ne me l’étais imaginé. Ma culpabilité de ne pas être à leurs côtés me ronge de l’intérieur.
Hope veut en savoir plus sur les créatures qui peuplent la brume.
Ce sont les chiens des enfers.
Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? La vérité est que nous avons acquis nos propres légendes avec le temps et qu'il est peu probable que je tombe juste.
On ne sait pas combien ils sont, mais ils nous trouvent toujours. On a appris à vivre avec. Certains anciens espèrent même leurs venus. Réduire la population est devenu une priorité pour beaucoup. Il peut sentir de l’amertume dans ma voix. L’instinct de survie n’est pas quelque chose que je vénère.
Cela explique en partie pourquoi j’en veux autant aux Nephilim. J’aurai préféré qu’ils se battent plutôt que de fuir. Les Nephilim sont lâches, c’est certain. Hope n’est pas différent et je ne vois pas qu’il me ment, plutôt que de me dire que je serais morte bien avant qu’il arrive à m’apprendre quoi que ce soit. Je suis simplement heureuse d’imaginer qu’un jour je pourrais rentrer et montrer comment prendre les armes pour se défendre. Je pense toujours à rentrer, je ne m’imagine pas ailleurs.
Voir Hope sous cette cape me donne un petit pincement au coeur. Je ne veux pas l’emmener plus loin, mais je ne peux plus faire marche arrière. Nous devons nous séparer, mais je ne veux pas le quitter. J’ai peur… non, je suis terrorisée. Ce à quoi il va assister va tout changer. J’ignore que celle qui nous protège est une amie de Hope, mais nous savons que c’est un démon prisonnier du temps. Nous l’utilisons depuis des siècles comme protectrice. Nous savons que quand son corps commence à se régénérer, nous ne sommes plus caché des Anges et qu’il est temps de reculer. Par le passé, des kilomètres de galeries nous appartenaient. Aujourd’hui, il est difficile de s’éloigner.
La cérémonie commence. Ce n’est pas un moment de joie. On peut lire sur certains visages de la tristesse et des larmes quand trois bébés sont apportés et placés sous le démon. Un rituel de bénédiction est pratiqué puis un dessin avec une pâte blanche est dessiné sur leur front. La surpopulation est un fléau et la sélection naturelle une peur pour beaucoup. Les enfants les plus faibles, ceux qui tombent malades, ne peuvent rester. Quant à ceux en bonne santé, c’est du un pour un. Ils sont autorisés à rester, que si quelqu’un accepte de leur donner sa place. Souvent, c’est l’un des parents qui se sacrifie. Ce soir, aucun enfant ne s’est vu être assez fort pour rester. Quand Hope l’aura compris, il me sera difficile de le regarder dans les yeux. J’ai honte de ce que nous sommes et je hais le monde entier pour ça. Je suis toujours vierge et c’est le choix de beaucoup d’entre nous. Le sexe nous est déconseillé pour ne pas dire interdit. Les relations entre hommes et femmes sont mal vues, mais ils ont leurs raisons. L’amour, celui qu’on dit avec un grand A, n’entraîne que de la souffrance. Voilà comment j’ai été élevée.
Tout est devenu calme et extrêmement silencieux et plusieurs silhouettes se détachent des rangs. Il est venu le temps pour certains, de tenter leur chance à la surface. Ils ont reçu un entraînement, mais autant dire qu’avec un bébé, c’est la capture assurée. Il y a cependant une légende qui dit qu’un endroit existe à la surface où les humains vivent libres. C’est ce qu’on leur souhaite de trouver lorsqu’ils partent. Pour moi ce n’est qu’une fable qu’on raconte aux enfants pour apaiser leurs coeurs. Personne n’est jamais revenu.
Les adieux ne s’éternisent pas. Les grandes portes s’ouvrent laissant entrer un souffle d’air mélangé à de la brume épaisse. Équipés comme ils le peuvent contre ce qui les attend, les silhouettes s’éloignent et disparaissent quand les portes se referment.
Voilà ce que je ne voulais pas montrer à Hope. Les gens commencent à se disperser pour retourner à l’intérieur quand d’autres ont besoin d’un peu plus de temps pour pleurer leurs disparus. Je n’arrive pas à dire un seul mot, ni même à regarder Hope, mais il est temps qu’Aemilia nous fasse rentrer.
Il ne me répond pas quand je lui demande s’il tient le coup, par orgueil ou par pudeur, je n’en sais rien. Hope n’est pas vraiment le genre de personne qui exprime ses émotions. C’est l’impression qu’il me donne. Je ne lui en veux pas, je ne suis pas très expressive non plus.
Je me pose une question, que je pense légitime, mais un peu tardive. Que se passera-t-il si nous venons à mourir dans la prison d’absinthe ? Aemilia m’a répondu que ça n’arrivera pas et qu’elle sera présente tout du long, mais cela veut dire quoi au juste ? Ne pas penser au pire pour avancer est une chose, mais le moment venu, le doute est tout de même présent. Aemilia est Nephilim après tout. Je lui fais confiance, mais il y a toujours cette petite voix dans ma tête, cet instinct qui me dit de me méfier des démons. La réponse de Hope est de me demander si je compte nous tuer et mon sang se glace. Douterait-il comme moi ou sait-il quelque chose de plus ? Je comprends un instant trop tard lorsqu’il se met à rire que je me suis faite avoir. Je réalise aussi que la seule à pouvoir contrôler ce qu’il se passe, c’est moi. Il suffit de regarder le bras de Hope. J’imagine que mon subconscient n’a pas voulu s’infliger cette douleur une nouvelle fois et l’a transmise à Hope. Il essaye de me rassurer, mais c’est trop tard. Je lui souris tout de même pour lui faire croire que tout va bien, mais ce n’est pas le cas. Être ici est douloureux, plus que je ne me l’étais imaginé. Ma culpabilité de ne pas être à leurs côtés me ronge de l’intérieur.
Hope veut en savoir plus sur les créatures qui peuplent la brume.
Ce sont les chiens des enfers.
Qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ? La vérité est que nous avons acquis nos propres légendes avec le temps et qu'il est peu probable que je tombe juste.
On ne sait pas combien ils sont, mais ils nous trouvent toujours. On a appris à vivre avec. Certains anciens espèrent même leurs venus. Réduire la population est devenu une priorité pour beaucoup. Il peut sentir de l’amertume dans ma voix. L’instinct de survie n’est pas quelque chose que je vénère.
Cela explique en partie pourquoi j’en veux autant aux Nephilim. J’aurai préféré qu’ils se battent plutôt que de fuir. Les Nephilim sont lâches, c’est certain. Hope n’est pas différent et je ne vois pas qu’il me ment, plutôt que de me dire que je serais morte bien avant qu’il arrive à m’apprendre quoi que ce soit. Je suis simplement heureuse d’imaginer qu’un jour je pourrais rentrer et montrer comment prendre les armes pour se défendre. Je pense toujours à rentrer, je ne m’imagine pas ailleurs.
Voir Hope sous cette cape me donne un petit pincement au coeur. Je ne veux pas l’emmener plus loin, mais je ne peux plus faire marche arrière. Nous devons nous séparer, mais je ne veux pas le quitter. J’ai peur… non, je suis terrorisée. Ce à quoi il va assister va tout changer. J’ignore que celle qui nous protège est une amie de Hope, mais nous savons que c’est un démon prisonnier du temps. Nous l’utilisons depuis des siècles comme protectrice. Nous savons que quand son corps commence à se régénérer, nous ne sommes plus caché des Anges et qu’il est temps de reculer. Par le passé, des kilomètres de galeries nous appartenaient. Aujourd’hui, il est difficile de s’éloigner.
La cérémonie commence. Ce n’est pas un moment de joie. On peut lire sur certains visages de la tristesse et des larmes quand trois bébés sont apportés et placés sous le démon. Un rituel de bénédiction est pratiqué puis un dessin avec une pâte blanche est dessiné sur leur front. La surpopulation est un fléau et la sélection naturelle une peur pour beaucoup. Les enfants les plus faibles, ceux qui tombent malades, ne peuvent rester. Quant à ceux en bonne santé, c’est du un pour un. Ils sont autorisés à rester, que si quelqu’un accepte de leur donner sa place. Souvent, c’est l’un des parents qui se sacrifie. Ce soir, aucun enfant ne s’est vu être assez fort pour rester. Quand Hope l’aura compris, il me sera difficile de le regarder dans les yeux. J’ai honte de ce que nous sommes et je hais le monde entier pour ça. Je suis toujours vierge et c’est le choix de beaucoup d’entre nous. Le sexe nous est déconseillé pour ne pas dire interdit. Les relations entre hommes et femmes sont mal vues, mais ils ont leurs raisons. L’amour, celui qu’on dit avec un grand A, n’entraîne que de la souffrance. Voilà comment j’ai été élevée.
Tout est devenu calme et extrêmement silencieux et plusieurs silhouettes se détachent des rangs. Il est venu le temps pour certains, de tenter leur chance à la surface. Ils ont reçu un entraînement, mais autant dire qu’avec un bébé, c’est la capture assurée. Il y a cependant une légende qui dit qu’un endroit existe à la surface où les humains vivent libres. C’est ce qu’on leur souhaite de trouver lorsqu’ils partent. Pour moi ce n’est qu’une fable qu’on raconte aux enfants pour apaiser leurs coeurs. Personne n’est jamais revenu.
Les adieux ne s’éternisent pas. Les grandes portes s’ouvrent laissant entrer un souffle d’air mélangé à de la brume épaisse. Équipés comme ils le peuvent contre ce qui les attend, les silhouettes s’éloignent et disparaissent quand les portes se referment.
Voilà ce que je ne voulais pas montrer à Hope. Les gens commencent à se disperser pour retourner à l’intérieur quand d’autres ont besoin d’un peu plus de temps pour pleurer leurs disparus. Je n’arrive pas à dire un seul mot, ni même à regarder Hope, mais il est temps qu’Aemilia nous fasse rentrer.
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