Appuyée sur la balustrade du petit motel de bord de route je peux observer la vallée juste en bas. Motel bas de gamme mais vue imprenable. Je valide. L'impression d'être seule. Seule avec moi-même. Il me faut me recentrer. Sur mes priorités, sur mes projets.
Bref retour en arrière d'abord. Washington. Et sa merde. Je maudis le Prince Noir et ses idées bizarres. Envahir la Terre, une partie du moins, et la faire sienne. Retour à des temps barbares de l'humanité. Je suis passée devant une réserve. Amérindiens... latinos... combien spoliés... Mais je ne referais pas ce passé. Pourtant j'ai appris une chose à Crépuscule-city. Ma vie n'a plus la moindre importance. Elle en avait devant Oïshi. Elle n'en a plus. Rassurez-vous, ça ne m’empêchera pas d'hurler ma haine et mes vérités quand vous enfoncerez le couteau.
Je m'allume une clope et la présence de William me manque. Il aurait sorti un truc bien décalé ou on se serait chamaillé sur la suite. Il me manque. Oui je dois avouer que je regrette de l'avoir laisser en plan. Accroche toi mon salaud ou je vais te chercher en enfer.
Après Washington. J'ai finis par troquer mon vélos contre une bagnole, passé la zone de non-technologie. Achetée avec quelques bijoux volé dans une bijouterie de Crépuscule-City. Quelques armes dans le coffre. En somme niveau matériel, ce fut une bonne journée. J'ai roulé tranquillement, la musique à fond. Direction... Vegas. Sans me pressé. Sans m'angoisser.
Je ne sais pas ce que je vais faire. Mais une chose est sure. Mes hommes n'ont pas intérêt à avoir merder. Les jap' ne remettrons pas les pieds à Vegas sans mon autorisation. Infiltrés ou non. Ce sera avec moi qu'il faudra composer.
Et la Fronde va sortir de l'ombre. Il est temps aussi. Je me suis reposée sur mes acquis et j'ai eu tors. Des messages codés sont déjà partis de téléphones prépayés ; des mails d'adresses anonymes envoyés de bornes publiques... Les murs de Vegas pourraient se couvrir de sang.
Éteindre la cigarette, enfiler des tennis et aller faire un petit jogging avant d'aller dormir. Enfin un vrai repos dans un vrai lit. C'est ce qui va se passer n'est-ce pas ?
Road trip - Oneshot ou Libre
Le monde ne respire pas, il étouffe. Neophim le voit agoniser sous un regard traînant qu’il tente tant bien que mal de relever, les paupières lourdes et les yeux gonflés, il voit et sent encore son propre geste, le torse vivant s’éteindre, la lame s’abreuver et la fin souffler ses derniers moments.
Le monde ne respire pas, il agonise. Il l’a compris maintenant le chérubin. Ses frères, ses sœurs, sont venues sur terre, égoïstes, voilà ce qu’il pense et croit. L’injuste de ce qu’ils ont fait, c’est penser qu’ils pourraient être mieux que le Père, pourquoi ? Au fond de sa poitrine étriquée, il sent les complaintes de sa propre douleur. Pourquoi tant souffrir d’avoir tué ?
Neophim n’a jamais voulu tué. Aucun être vivant qui respire, aucun être pensant, souriant, vivant. Besoin, nécessité, obligation, il n’y a aucune raison valable à son âme, son esprit, pour faire ce genre de chose. Et le voilà, avec l’impression encore d’avoir du sang sur ses mains, et planant autours de lui. Il tremble encore, l’eau chaude sur son corps, dans cette douche, il déteste cette sensation terrestre, le fait d’être, d’exister, enveloppé dans une enveloppe de chair, vivante, active, en perpétuel mouvement.
Les boucles brunes collent à son front, la vapeur bouge sous le mouvement de sa main, un pied, puis un autre, sur le sol, il se rapproche du miroir plein de bué. De sa paume droite, il chasse le voile de brouillard qui s’est déposé sur le reflet, il se dévisage, nu comme Adam, il regarde ses yeux.
A-t-il encore de la colère ? Il se sent seulement épuisé. Il lui a fallu tellement…tellement d’énergie. La colère si soudaine a brûlé tellement de force, il aurait…il aurait aimé frapper de toutes ses forces, chacun venu sur cette terre, de leurs erreurs, de leurs parjures, ils ont causé tant de souffrance. La sienne, indirectement.
C’est facile de mettre les cornes aux Cornus Originels, trop, peut-être. Mais le chérubin n’est pas l’Archange du Pardon, sans guide sur sa route et étrangement seul dans cette chambre d’hôtel, désormais loin de Vaeliel, pour officiellement se reposer, mais il ne sait pas s’il est capable de s’octroyer ces termes.
A la place, sous sa propre représentation dans ce corps vivant, il détourne le regard. Ce n’est pas lui, cette image, il pense à Nicolas qui l’observe, il ignore s’il s’en veut. Ce qu’il sait, c’est que ce qu’il a fait, il ne se le pardonne pas. Ce n’est pas tant le geste, c’est l’impulsion de colère dont il ressent la présence comme un détritus. Cette apogée d’un sentiment si négatif. Ses prières ont redoublé, mais elles manquent de l’écho bienfaiteur de l’Eden.
Se détournant de sa représentation, il passe un pantalon de jogging mou sur ses hanches, un t-shirt un peu serré qui suit ses muscles. La veste molle qui finit sur ses bras, il cherche dans les poches un paquet de cigarette, il est vide. Un autre identique. Neophim fume trop. Il soupire, et se décide à sortir de sa piaule d’hôtel, des basketts au pied, sans chaussettes et se diriger vers l’office mais rien, il ne se sent pas d’aller plus loin, retournant à sa chambre, la vision d’une jeune femme à la courte chevelure brune en train de satisfaire sa propre addiction, il se rapproche et d’une voix rauque, lui demande.
--Excusez-moi, vous auriez un paquet en trop s’il vous plait? –Il tends un billet de dix dollars, largement suffisant pour la rétribution de sa requête. – Ils n’en ont plus en bas.
Le monde ne respire pas, il agonise. Il l’a compris maintenant le chérubin. Ses frères, ses sœurs, sont venues sur terre, égoïstes, voilà ce qu’il pense et croit. L’injuste de ce qu’ils ont fait, c’est penser qu’ils pourraient être mieux que le Père, pourquoi ? Au fond de sa poitrine étriquée, il sent les complaintes de sa propre douleur. Pourquoi tant souffrir d’avoir tué ?
Neophim n’a jamais voulu tué. Aucun être vivant qui respire, aucun être pensant, souriant, vivant. Besoin, nécessité, obligation, il n’y a aucune raison valable à son âme, son esprit, pour faire ce genre de chose. Et le voilà, avec l’impression encore d’avoir du sang sur ses mains, et planant autours de lui. Il tremble encore, l’eau chaude sur son corps, dans cette douche, il déteste cette sensation terrestre, le fait d’être, d’exister, enveloppé dans une enveloppe de chair, vivante, active, en perpétuel mouvement.
Les boucles brunes collent à son front, la vapeur bouge sous le mouvement de sa main, un pied, puis un autre, sur le sol, il se rapproche du miroir plein de bué. De sa paume droite, il chasse le voile de brouillard qui s’est déposé sur le reflet, il se dévisage, nu comme Adam, il regarde ses yeux.
A-t-il encore de la colère ? Il se sent seulement épuisé. Il lui a fallu tellement…tellement d’énergie. La colère si soudaine a brûlé tellement de force, il aurait…il aurait aimé frapper de toutes ses forces, chacun venu sur cette terre, de leurs erreurs, de leurs parjures, ils ont causé tant de souffrance. La sienne, indirectement.
C’est facile de mettre les cornes aux Cornus Originels, trop, peut-être. Mais le chérubin n’est pas l’Archange du Pardon, sans guide sur sa route et étrangement seul dans cette chambre d’hôtel, désormais loin de Vaeliel, pour officiellement se reposer, mais il ne sait pas s’il est capable de s’octroyer ces termes.
A la place, sous sa propre représentation dans ce corps vivant, il détourne le regard. Ce n’est pas lui, cette image, il pense à Nicolas qui l’observe, il ignore s’il s’en veut. Ce qu’il sait, c’est que ce qu’il a fait, il ne se le pardonne pas. Ce n’est pas tant le geste, c’est l’impulsion de colère dont il ressent la présence comme un détritus. Cette apogée d’un sentiment si négatif. Ses prières ont redoublé, mais elles manquent de l’écho bienfaiteur de l’Eden.
Se détournant de sa représentation, il passe un pantalon de jogging mou sur ses hanches, un t-shirt un peu serré qui suit ses muscles. La veste molle qui finit sur ses bras, il cherche dans les poches un paquet de cigarette, il est vide. Un autre identique. Neophim fume trop. Il soupire, et se décide à sortir de sa piaule d’hôtel, des basketts au pied, sans chaussettes et se diriger vers l’office mais rien, il ne se sent pas d’aller plus loin, retournant à sa chambre, la vision d’une jeune femme à la courte chevelure brune en train de satisfaire sa propre addiction, il se rapproche et d’une voix rauque, lui demande.
--Excusez-moi, vous auriez un paquet en trop s’il vous plait? –Il tends un billet de dix dollars, largement suffisant pour la rétribution de sa requête. – Ils n’en ont plus en bas.
Le jeune gars m'approche. J'l'ai vaguement suivit à l'aller comme au retour. Du coin de l’œil. Une vieille habitude. Ne jamais néglig une menace potentielle.
Enfin bof quand même. En guise de menace... Avec son air las et son pantalon de jogging. Je dis pas. C'est pratique un jogging pour commettre un mauvais coup. Fluide, suit vos mouvements sans gêner, couvrant, et si vous vous mettez à courir ben vous êtes pas en fuite vous êtes un joggeur. Franchement. Bon ce n'est guère seyant sauf sur quelques chanceux. Dont ne fait pas parti la brindille qui s'amène.
L'espèce d'ado retardé a quand même quelque chose qui me titille. Je ne suis pas douée en empathie ou ce genre de connerie mais quand quelqu'un a des emmerdes il y a toujours quelque chose qui s'en dégage. A force je pense reconnaitre ce type d'onde quand je suis face à face. Mais c'est trop nébuleux et je fais peut-être trop rejaillir mes propres angoisses.
Je tends le paquet à l'inconnu.
"Prends la moitié. Garde ton fric. Ou mieux. Fais-en don à la ligue contre la cigarette."
Je rallume moi-même un autre bâton à cancer et la savoure avec un petit sourire.
"Marrant j'allais partir courir quant tu es arrivé. La précédente avait un gout de dernière et celle-là a un gout de première. - petit ricanement - Vais-je avoir le courage désormais ?"
Je jette un petit coup de tête vers le début du sentier un peu plus loin. Quelques centaines de mètre de petit bois avant de tomber sur les première zones résidentielles de la petite ville de bord de nationale.
Enfin bof quand même. En guise de menace... Avec son air las et son pantalon de jogging. Je dis pas. C'est pratique un jogging pour commettre un mauvais coup. Fluide, suit vos mouvements sans gêner, couvrant, et si vous vous mettez à courir ben vous êtes pas en fuite vous êtes un joggeur. Franchement. Bon ce n'est guère seyant sauf sur quelques chanceux. Dont ne fait pas parti la brindille qui s'amène.
L'espèce d'ado retardé a quand même quelque chose qui me titille. Je ne suis pas douée en empathie ou ce genre de connerie mais quand quelqu'un a des emmerdes il y a toujours quelque chose qui s'en dégage. A force je pense reconnaitre ce type d'onde quand je suis face à face. Mais c'est trop nébuleux et je fais peut-être trop rejaillir mes propres angoisses.
Je tends le paquet à l'inconnu.
"Prends la moitié. Garde ton fric. Ou mieux. Fais-en don à la ligue contre la cigarette."
Je rallume moi-même un autre bâton à cancer et la savoure avec un petit sourire.
"Marrant j'allais partir courir quant tu es arrivé. La précédente avait un gout de dernière et celle-là a un gout de première. - petit ricanement - Vais-je avoir le courage désormais ?"
Je jette un petit coup de tête vers le début du sentier un peu plus loin. Quelques centaines de mètre de petit bois avant de tomber sur les première zones résidentielles de la petite ville de bord de nationale.
Neophim fait face à une jeune femme brune, tatouée d’une femme rousse sur l’épaule, il ne la juge pas, ne cherche pas à le faire. Les mortels ont une chose importante pour eux, la possibilité de faire des choix, cette chose si parfaitement étrange, que leur a offert le Père et qui causent au final, tant de chose dans ce monde. Il vient demander avec politesse, un paquet, il ne s’attends pas à la réponse qu’elle donne, surpris, il la regarde un instant, un peu comme un enfant intrigué.
Ses longs doigts fins finissent par prendre le paquet, il sourit, peut-être maladroit à son ironie dont il comprends la tournure sans la trouver hilarante. La cigarette est un vice de ce corps qu’il habite, mais au-delà d’une habitude de la chair, c’est quelque chose qu’il apprécie. Le goût étrange que cela laisse entre les lèvres, et ce geste qui accompagne la pause cigarette, qui permet de faire travailler ses méninges.
--Merci.
Il tire du paquet une cigarette qu’il porte à ses lèvres et glisse la moitié dans un paquet à moitié compressé qu’il a dans la poche de son jogging. Rapidement, il aspire, l’extrémité rougit, il avale sans un mot une large bouffée, observant le chemin qu’elle indique.
Il a l’air simple, peut-être un peu sinueux, un petit coin boisé, de terre, qui pourrait la faire se dépenser. Mais aurait-elle envie avec son interruption ? N’est-ce pas ce qu’elle dit ? Neophim coince la cigarette à sa bouche et range le paquet et le briquet. Sans craindre la fumée qui pourrait lui piquer les yeux, il lance.
--Si je t’accompagne, tu auras le courage peut-être ?
Puisqu’elle l’a tutoyé, il rend la chose au retour, simplement, sans même y réfléchir. Le craintif Elohim reste beaucoup moins assuré que cette jeune femme, car elle dégage quelque chose de fort. S’il savait le reconnaitre, il verrait les signes d’une femme qui a du vécu et des expériences. Et surtout, un tempérament. Quelque chose qui se dégage d’elle et qui porte un certain éclat à sa personnalité…
--Courir c’est une idée pour se vider la tête…
Dit-il en dévisageant le sentier, repensant à la sensation de son bras enfonçant sa lame dans le corps du Nephilim, ce pouvoir nouvellement installée et sa voleuse frissonnant elle aussi à la nouveauté de cet acte. Depuis, il n’a de cesse de la sentir, lui et elle, reliée d’une façon étrange, à cause d’un acte qui les a tous deux fait trembler.
Il reporte son visage sur la brune, réalisant qu’il ne va pas taper l’incruste, comme on dit, il lui sourit, éloignant la cigarette de ses lèvres, pour laisser sortir la fumée par ses narines, il la remercie encore une fois, grattant nerveusement sa lèvre de l’ongle de son pouce.
--C'est sympa.
Que dire de plus à cette jeune femme ? Il ne le sait pas, retourner à sa chambre et essayer de dormir, ou peut-être de rentrer sur chigago ? Mais est-ce que Valiel ne reviendrait pas le chercher ? Il l’ignore, il ne veut pas penser à lui pour l’instant.
Ses longs doigts fins finissent par prendre le paquet, il sourit, peut-être maladroit à son ironie dont il comprends la tournure sans la trouver hilarante. La cigarette est un vice de ce corps qu’il habite, mais au-delà d’une habitude de la chair, c’est quelque chose qu’il apprécie. Le goût étrange que cela laisse entre les lèvres, et ce geste qui accompagne la pause cigarette, qui permet de faire travailler ses méninges.
--Merci.
Il tire du paquet une cigarette qu’il porte à ses lèvres et glisse la moitié dans un paquet à moitié compressé qu’il a dans la poche de son jogging. Rapidement, il aspire, l’extrémité rougit, il avale sans un mot une large bouffée, observant le chemin qu’elle indique.
Il a l’air simple, peut-être un peu sinueux, un petit coin boisé, de terre, qui pourrait la faire se dépenser. Mais aurait-elle envie avec son interruption ? N’est-ce pas ce qu’elle dit ? Neophim coince la cigarette à sa bouche et range le paquet et le briquet. Sans craindre la fumée qui pourrait lui piquer les yeux, il lance.
--Si je t’accompagne, tu auras le courage peut-être ?
Puisqu’elle l’a tutoyé, il rend la chose au retour, simplement, sans même y réfléchir. Le craintif Elohim reste beaucoup moins assuré que cette jeune femme, car elle dégage quelque chose de fort. S’il savait le reconnaitre, il verrait les signes d’une femme qui a du vécu et des expériences. Et surtout, un tempérament. Quelque chose qui se dégage d’elle et qui porte un certain éclat à sa personnalité…
--Courir c’est une idée pour se vider la tête…
Dit-il en dévisageant le sentier, repensant à la sensation de son bras enfonçant sa lame dans le corps du Nephilim, ce pouvoir nouvellement installée et sa voleuse frissonnant elle aussi à la nouveauté de cet acte. Depuis, il n’a de cesse de la sentir, lui et elle, reliée d’une façon étrange, à cause d’un acte qui les a tous deux fait trembler.
Il reporte son visage sur la brune, réalisant qu’il ne va pas taper l’incruste, comme on dit, il lui sourit, éloignant la cigarette de ses lèvres, pour laisser sortir la fumée par ses narines, il la remercie encore une fois, grattant nerveusement sa lèvre de l’ongle de son pouce.
--C'est sympa.
Que dire de plus à cette jeune femme ? Il ne le sait pas, retourner à sa chambre et essayer de dormir, ou peut-être de rentrer sur chigago ? Mais est-ce que Valiel ne reviendrait pas le chercher ? Il l’ignore, il ne veut pas penser à lui pour l’instant.
Nan mais aller quoi ! Même pas un petit sourire. Ce type est une tombe. Franchement on dirait qu'il a plus d'emmerdes que moi dans la vie. C'est quoi ses emmerdes d'ailleurs. Je le zieute en douce et je lui imagine une vie. Elève banal dans une école de province. Quelques copains à droite et à gauche. L'envie de "découvrir le monde" avant l'entrée à l'université. Mais comme le monde est trop vaste, il opte pour l’État voisin. Va se trouver un boulot de vendeur de voiture, épousera bobonne et lui ferra trois gosses. Pour le moment il est en galère d'argent parce que son père veut faire de lui un "homme" et a refusé de lui payé son voyage.
Des fois je me prends à espérer que tous ces cons d'humains se fassent fracasser la gueule en rencontrant un Immortel. Histoire de briser définitivement leurs illusions.
Mais c'est pas le propos n'est-ce pas ?
Le jeunot propose de venir courir avec moi. L'idée me fait franchement rire. Deux inconnus s'enfonçant dans les bois sombres... Quel corps retrouvera t'on au petit matin ?
Je tire une dernière bouffée et écrase la tueuse de poumon sous mon pied.
"Il parait mais moi je trouve qu'on réfléchis encore deux fois plus."
Le jeunot semble vouloir repartir. Je suppose que je devrais le laisser retourner à sa vie et à ses pensées. Je n'ai pas besoin de lui. Même pas besoin de sa compagnie. Je me suffit. Je le regarde s'éloigner mais lance quand même.
"Hé j'y vais quand même ! J'ai toujours eu l'esprit de compétition alors si tu veux faire la course. Le premier de l'autre côté !"
Je suis déjà sur le sentier que je lui crie :
"Pas obligé !"
Des fois je me prends à espérer que tous ces cons d'humains se fassent fracasser la gueule en rencontrant un Immortel. Histoire de briser définitivement leurs illusions.
Mais c'est pas le propos n'est-ce pas ?
Le jeunot propose de venir courir avec moi. L'idée me fait franchement rire. Deux inconnus s'enfonçant dans les bois sombres... Quel corps retrouvera t'on au petit matin ?
Je tire une dernière bouffée et écrase la tueuse de poumon sous mon pied.
"Il parait mais moi je trouve qu'on réfléchis encore deux fois plus."
Le jeunot semble vouloir repartir. Je suppose que je devrais le laisser retourner à sa vie et à ses pensées. Je n'ai pas besoin de lui. Même pas besoin de sa compagnie. Je me suffit. Je le regarde s'éloigner mais lance quand même.
"Hé j'y vais quand même ! J'ai toujours eu l'esprit de compétition alors si tu veux faire la course. Le premier de l'autre côté !"
Je suis déjà sur le sentier que je lui crie :
"Pas obligé !"
Neophim est fatigué, sur la réserve, intimidé, il a l’impression d’être bien loin de sa place, à côté de quelque chose, ou même de lui-même. Mais il y a cette femme devant lui, elle parait détachée des choses, il ne sait pas qui elle est, ni ce qu’elle fait là, il est incapable de lui inventer une vie ou de croire en des choses. C’est juste une jeune femme brune, avec un tatouage sur le bras qui fume, il échange, il parle, il regarde vers la petite lisière, c’est le seul instant où il sourit.
En regardant le bois, Neophim ne pense ni au loup, ni aux monstres dans les ombres, ni même que c’est une prédatrice avec qui il va s’en aller courir. De l’innocence stupide et simple, mais il est ainsi et ses pensées moribondes continuent de défiler, s’échappant un peu à l’idée de courir. Nicolas aimait-il cela ? Le corps du compositeur est musclé, Louis lui parlait de parcours parfois, il n’a aucune idée de ce que c’est…
Il hausse les épaules, courir ferait du bien mais il ne veut pas la déranger, et y aller seul parait désuet, il va y aller. Pourtant elle le hèle, Neophim se retourne et hausse un sourcil, tirant sur sa cigarette qu’il éteint, est-ce une invitation ? Comme un enfant à qui on ne dit pas vient, mais presque, Neophim s’élance, son corps saute les quelques marches, il s’engage vers la forêt.
Rattraper Julie n’est pas compliqué, le corps court, les yeux repères, il n’y a qu’un chemin possible, tout droit, qui suit une petite forêt un peu dense, un parcours prit par tous les joggeurs de ce coin du monde. Rien de fantastique, mais Neophim sourit cette fois.
--Tu traînes. –Lance-t-il en la dépassant.
Jusqu’alors, Neophim ne pouvait savoir ce qu’était l’esprit de compétition, pourtant, il a envie de faire cette course avec Julie et de provoquer, gagner, est-ce lui ? Ou bien un résidus de Nicolas ? A vrai dire, cela vient de lui, directement, l’ange veut toujours bien faire, trop, il ne s’est pas encore aventuré sur ce terrain qui reste, chez lui, bon enfant.
Sur le chemin, un arbre de belle envergure est tombé, quelques mètres après leur entrée, calculant le terrain, la branche basse d’un autre lui offre un élan qui lui permet de se balancer et passer par-dessus. Il se retourne gardant quelques foulées, pour voir si Julie arrive à enjamber, serait-il courtois de l’aider ?
Il n’y penserait peut-être pas !
Il fait beau, il ne l’avait pas remarqué. Le temps n’est pas dingue, mais il fait beau. Sans tomber dans le stéréotype, des oiseaux chantent, il fait beau, tout va bien, le calme de la forêt est serein, les rayons faibles du soleil traversent les feuilles et éclairent par intermède le chemin, pas de Nephilim, pas d’Elohim…à part lui.
C’est une belle journée, malgré tout.
En regardant le bois, Neophim ne pense ni au loup, ni aux monstres dans les ombres, ni même que c’est une prédatrice avec qui il va s’en aller courir. De l’innocence stupide et simple, mais il est ainsi et ses pensées moribondes continuent de défiler, s’échappant un peu à l’idée de courir. Nicolas aimait-il cela ? Le corps du compositeur est musclé, Louis lui parlait de parcours parfois, il n’a aucune idée de ce que c’est…
Il hausse les épaules, courir ferait du bien mais il ne veut pas la déranger, et y aller seul parait désuet, il va y aller. Pourtant elle le hèle, Neophim se retourne et hausse un sourcil, tirant sur sa cigarette qu’il éteint, est-ce une invitation ? Comme un enfant à qui on ne dit pas vient, mais presque, Neophim s’élance, son corps saute les quelques marches, il s’engage vers la forêt.
Rattraper Julie n’est pas compliqué, le corps court, les yeux repères, il n’y a qu’un chemin possible, tout droit, qui suit une petite forêt un peu dense, un parcours prit par tous les joggeurs de ce coin du monde. Rien de fantastique, mais Neophim sourit cette fois.
--Tu traînes. –Lance-t-il en la dépassant.
Jusqu’alors, Neophim ne pouvait savoir ce qu’était l’esprit de compétition, pourtant, il a envie de faire cette course avec Julie et de provoquer, gagner, est-ce lui ? Ou bien un résidus de Nicolas ? A vrai dire, cela vient de lui, directement, l’ange veut toujours bien faire, trop, il ne s’est pas encore aventuré sur ce terrain qui reste, chez lui, bon enfant.
Sur le chemin, un arbre de belle envergure est tombé, quelques mètres après leur entrée, calculant le terrain, la branche basse d’un autre lui offre un élan qui lui permet de se balancer et passer par-dessus. Il se retourne gardant quelques foulées, pour voir si Julie arrive à enjamber, serait-il courtois de l’aider ?
Il n’y penserait peut-être pas !
Il fait beau, il ne l’avait pas remarqué. Le temps n’est pas dingue, mais il fait beau. Sans tomber dans le stéréotype, des oiseaux chantent, il fait beau, tout va bien, le calme de la forêt est serein, les rayons faibles du soleil traversent les feuilles et éclairent par intermède le chemin, pas de Nephilim, pas d’Elohim…à part lui.
C’est une belle journée, malgré tout.
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La trouver ne fut pas très difficile, mais lui avouer ma présence est bien plus compliqué. Julie aime son indépendance et si elle croit que je la surveille, ça va la mettre la rogne… Heureusement ou malheureusement, j’aime ça. Je suis fou de son caractère et son impulsivité. Je vais bien me garder de le lui dire, elle ferait tout le contraire et notre relation deviendrait d’un ennui mortel.
Intervenir en pleine course avec cet Elohim est une mauvaise idée. Premièrement, je ne souhaite pas attirer l’attention sur moi. Deuxièmement, je ne veux pas attirer l’attention sur Julie. Je me contente de me rendre dans la suite de la demoiselle. L’hotel est basic, mais pas miteux non plus. J’y fais un tour, sans rien déranger. De toute façon, il n’y a pas grand chose à trouver. Elle ne va plus tarder à arriver, alors je décide de quitter l’endroit.
Dehors, le temps est beau, mais cela fait longtemps que je n’apprécie plus la météo. C’est un détail de la vie qui me passe par dessus. Je suis malheureusement trop vieux pour apprécier encore les beautés que la Terre a à offrir.
Je sens son parfum bien avant de poser mon regard sur sa silhouette. Bien sûr j’ai attendu qu’elle soit seule, car je ne veux pas rencontrer Neophim. Je ne me cache pas, mais je ne m’expose pas non plus. A quelques mètres de l’entrée, appuyé sur la façade de l’hotel, je me redresse lorsqu’elle arrive à ma hauteur. Pas de surprise, de faux semblants.
Tu aurais du feu ?
Une cigarette à la main, je lui laisse le choix de passer son chemin et décidé de la suite.
La bicyclette, la marche à pied et maintenant la course. Avouez que je tiens la forme ! Le petit jeune est rapide et souhaites visiblement à en tirer avantage. C'est mal me connaitre (enfin pour ce qu'on se connait). Je suis juste dans son dos. Il y a quatre ans j'aurais été incapable de suivre un tel rythme. J'ai toujours été dure et endurante mais pas sportive. Ces quelques années m'auront au moins été profitables sur ce point. Je n'ai jamais été aussi en forme. Apprendre l'art de combattre, de vraiment me battre, pas simplement laisser agir mes instincts, a été une gageur gagnante.
Nous descendons la côte à toute allure. A peine franchis la lisière que je repars dans l'autre sens.
"On remonte !"
Qu'il suive ou pas je finis la course rouge et échevelée, la soif en gorge. Je n'ai pas eu tant besoin de réfléchir ou de me tortiller la tête. Juste un air entrainant et un pas devant l'autre. Facile comme tout. La folie vous fait voir la vie comme une route droite et simple. Ou vous tortiller la tête comme ce pauvre ange. Mais chacun est libre de choisir sa folie. Non ?!
Avant de quitter l'inconnu et tout en faisant quelques étirements - s'il est toujours là - je lui fait une proposition.
"Si un jour tu passes par Vegas, passe au club de la tête coupée et demande-moi. Je te ferrais visiter la ville comme tu n'as jamais vu. Bye !"
Après sa réponse ou pas je repars vers ma chambre. A oui Kronos peut me sentir avant de me voir arriver vu la sueur collée à mon tee-shirt. Il choisit bien son moment celui-là.
Faut croire que l'aura angélique a toujours un peu d'effet sur moi parce que je lui fait un délicieux sourire.
"Oui bien sur j'en ais. Là dans ma poche."
Sur quoi je devrais continuer ma route et le planter là. Mais ce mec me titille quand même la curiosité. Avec son look de voyou des banlieues chics. Parfois les Originels me donnent l'impression d'être une bande de gosse en classe avec l'inévitable donneur de leçon façon Schtroumph à Lunette, la pétasse, le petit con, le pervers/obsédé, le planqué près du radiateur ou derrière le plus fort et bien sur le dernier de la classe un peu voyou sur les bords. Réfléchissez bien, on a tous déjà vu ça.
"Je croyais qu'on avait plus rien à se dire ? A moins que tu ne sois chargé de me ramener par la peau du cou comme un chaton ayant fait pipi sur le paillasson ? Si c'est le cas reste là le temps que je me fasse belle avant la mise à mort."
Je tourne les talons mais lance par dessus mon épaule.
"Sinon j'ai de la bière au frais. Et Raven te cherche, te cherchais, t'as trouvé... enfin bref je suis pas un foutu facteur. hein."
Rentrée à la chambre je fourre un reste de plateau repas chinois dans le micro-onde et m tâte entre la douche et l'immortel. Ou une douche avec l'immortel... Quoi ? Je les hais c'est vrai. Mais même sans foutue aura il faut avouer qu'il a du sex-appeal.
"Bon, à table ! Tu es là pour quoi ?"
Nous descendons la côte à toute allure. A peine franchis la lisière que je repars dans l'autre sens.
"On remonte !"
Qu'il suive ou pas je finis la course rouge et échevelée, la soif en gorge. Je n'ai pas eu tant besoin de réfléchir ou de me tortiller la tête. Juste un air entrainant et un pas devant l'autre. Facile comme tout. La folie vous fait voir la vie comme une route droite et simple. Ou vous tortiller la tête comme ce pauvre ange. Mais chacun est libre de choisir sa folie. Non ?!
Avant de quitter l'inconnu et tout en faisant quelques étirements - s'il est toujours là - je lui fait une proposition.
"Si un jour tu passes par Vegas, passe au club de la tête coupée et demande-moi. Je te ferrais visiter la ville comme tu n'as jamais vu. Bye !"
Après sa réponse ou pas je repars vers ma chambre. A oui Kronos peut me sentir avant de me voir arriver vu la sueur collée à mon tee-shirt. Il choisit bien son moment celui-là.
Faut croire que l'aura angélique a toujours un peu d'effet sur moi parce que je lui fait un délicieux sourire.
"Oui bien sur j'en ais. Là dans ma poche."
Sur quoi je devrais continuer ma route et le planter là. Mais ce mec me titille quand même la curiosité. Avec son look de voyou des banlieues chics. Parfois les Originels me donnent l'impression d'être une bande de gosse en classe avec l'inévitable donneur de leçon façon Schtroumph à Lunette, la pétasse, le petit con, le pervers/obsédé, le planqué près du radiateur ou derrière le plus fort et bien sur le dernier de la classe un peu voyou sur les bords. Réfléchissez bien, on a tous déjà vu ça.
"Je croyais qu'on avait plus rien à se dire ? A moins que tu ne sois chargé de me ramener par la peau du cou comme un chaton ayant fait pipi sur le paillasson ? Si c'est le cas reste là le temps que je me fasse belle avant la mise à mort."
Je tourne les talons mais lance par dessus mon épaule.
"Sinon j'ai de la bière au frais. Et Raven te cherche, te cherchais, t'as trouvé... enfin bref je suis pas un foutu facteur. hein."
Rentrée à la chambre je fourre un reste de plateau repas chinois dans le micro-onde et m tâte entre la douche et l'immortel. Ou une douche avec l'immortel... Quoi ? Je les hais c'est vrai. Mais même sans foutue aura il faut avouer qu'il a du sex-appeal.
"Bon, à table ! Tu es là pour quoi ?"
Julie se dénigre trop, mais elle vous dira que ce n’est pas vrai. Je suis loin de voir la sueur, les cheveux collés, les joues rouges ou je ne sais quelle autre particularité que Julie préférerait ignorer. Tout ce que je vois, c’est une jeune femme qui a le visage d’une amie qui m’est chère. Pour son plus grand malheur, peut-être. Elle est mieux placée que moi pour vous le dire.
Sa réplique me fait sourire à mon tour et je range la cigarette. Elle est sur la défensive. On dirait que notre dernière conversation ne lui a pas plu. Si elle veut que ça s’arrête là, ce sera ainsi. Je suis prêt à la laisser partir encore cette fois quand elle me lance une proposition qui ne se refuse pas.
Je la suis jusqu’à sa chambre d'hôtel. Je suis toujours resté un peu en retrait derrière elle et je suis rentré dans la chambre que lorsqu'elle m’y a invité. J’ai fait un petit tour, comme si c’était la première fois que je mettais les pieds ici, flânant, les mains dans les poches, alors qu’elle fait réchauffer une de ces bouffes chinoise au micro-ondes. L’odeur inonde la petite pièce, donnant une certaine vie à cet endroit impersonnel.
Son invitation est lancée. Je viens m’installer à côté d’elle. Elle me demande pourquoi je suis là ? Pourquoi pas ?
Je passais dans le coin.
Je souris en coin. Je me doute que cette réponse va l’énerver.
J’ai passé une mauvaise soirée et j’avais envie d’une bière. Comme si je savais par avance que Julie allait m’en proposer une non ? J'ai pensé que ce ne serait pas un problème pour toi.
Je peux me tromper. Après tout, ce ne sera pas la première fois.
Je ne suis pas là pour te ramener. Ni pour Raven.
Je bois un peu de cette bière qui est loin de faire partie des meilleures, mais je ne bronche pas.
C’est si difficile à croire que je ne veuille pas interagir avec eux ?
Je ne dois rien à personne depuis trop longtemps. Je fais ce qu’il me plait, comme il me plait et je me fiche bien qu’on ne me comprenne pas.
Sa réplique me fait sourire à mon tour et je range la cigarette. Elle est sur la défensive. On dirait que notre dernière conversation ne lui a pas plu. Si elle veut que ça s’arrête là, ce sera ainsi. Je suis prêt à la laisser partir encore cette fois quand elle me lance une proposition qui ne se refuse pas.
Je la suis jusqu’à sa chambre d'hôtel. Je suis toujours resté un peu en retrait derrière elle et je suis rentré dans la chambre que lorsqu'elle m’y a invité. J’ai fait un petit tour, comme si c’était la première fois que je mettais les pieds ici, flânant, les mains dans les poches, alors qu’elle fait réchauffer une de ces bouffes chinoise au micro-ondes. L’odeur inonde la petite pièce, donnant une certaine vie à cet endroit impersonnel.
Son invitation est lancée. Je viens m’installer à côté d’elle. Elle me demande pourquoi je suis là ? Pourquoi pas ?
Je passais dans le coin.
Je souris en coin. Je me doute que cette réponse va l’énerver.
J’ai passé une mauvaise soirée et j’avais envie d’une bière. Comme si je savais par avance que Julie allait m’en proposer une non ? J'ai pensé que ce ne serait pas un problème pour toi.
Je peux me tromper. Après tout, ce ne sera pas la première fois.
Je ne suis pas là pour te ramener. Ni pour Raven.
Je bois un peu de cette bière qui est loin de faire partie des meilleures, mais je ne bronche pas.
C’est si difficile à croire que je ne veuille pas interagir avec eux ?
Je ne dois rien à personne depuis trop longtemps. Je fais ce qu’il me plait, comme il me plait et je me fiche bien qu’on ne me comprenne pas.
Bras croisés, plus affalée dans ma chaise qu'assise, je toise le monstrueux bellâtre. L'odeur de soupe miso en face de moi a beau être alléchante j'ai pas envie d'y toucher. Certains n’arrêtent pas de dire que je suis toujours en rogne. Mais il y a des degrés dans la colère et l'exaspération. Pour le moment on est seulement à 2 ou 3 sur mon échelle. Qu'il veuille du feu, qu'il semble m'attendre, qu'il s'attende à une invitation ou une bière de ma part... comme deux amis. Ben voyons ! Quel espèce de petit con ! Ou comme s'il me testait pour voir quant il me ferra sortir de mes gongs pour de bon. Petit con !
Sa dernière réflexion me laisse un instant interloquée. Me prendrait-il pour son psy à vouloir me parler de sa relation avec sa famille. Cela ne dure qu'une seconde avant que je ne mette à rire. Je lui balance alors gaiement ma réplique.
"Quoi ? Ne pas vouloir entrer dans les petites combines d'Harahel, les manipulations de Sariel ou les volte-face de Vesta ?! Mais si je te comprends. Avec une telle famille les sains d'esprits ; ou Saint-Esprit - clin d’œil - tu piges ; doivent n'avoir qu'une envie : Fuir ! Ce n'est pas moi qui te le reprocherais."
Bien sur que non ce n'est pas moi. Moi j'ai tout fait pour qu'ils ne sachent pas qui je suis avant de tout faire merder en quelques minutes, avec un texto. Mouahaha !
"J'ai une riche idée ! - Je me relève d'un coup posant tranquillement les mains sur la table, un sourire joyeux sur la figure. - Toi et moi on va prendre des vacances loin de tout ce merdier. Pendant disons... le temps de ma vie entière. Une belle ile paradisiaque. T'en dis quoi ?"
Je m'approche de lui, passe une main sur son col. Mes lèvres sourient mais pas mes yeux. Malgré tout ce que je peux cracher sur eux, je sais parfaitement que je ne pourrais plus jamais être loin des Nephilim. Ils sont la flammes je suis l'éphémère après tout. Je quitte WDC et je file vers Vegas alors que le monde m'ignore. Là où m'attend l'inconnu et peut-être le bourreau.
Ma main se resserre sur son col, mon visage à quelque centimètre du sien. Non pas pour l'embrasser... Ça aurait pu être une option. Mon ton va être dur et froid et pas du tout tendre et mielleux.
"Mais ce serait oublier un peu trop facilement tes marionnettes ! Non ? Combien sommes-nous que tu as déraciné pour jouer à TA façon à TON petit jeu. Que non Kronos, ce n'est pas que tu ne le veuilles pas, c'est que pour une raison que j'ignore tu as décidé de faire cavalier seul."
Je le lâche et vais m'assoir sur le lit. Je n’ai aucune envie de m'attabler de nouveau à ses côtés. Mon sourire à la beauté de l'acide.
"Et au final tu es comme eux tu te fous des pions. Tu te fous des pions, tu te fous des joueurs. Au final t'es peut-être le gars le plus égo-maniaque que je connaisse ou le plus débile.
- Un rire sans joie -
Regardez moi la donneuse de leçon. Moi aussi je me fous bien des pions. Et j'ai envie de buter les joueurs quelque soit leur camp. Mais je ne sais pas... Je crois que je suis prête à donner aux pions l'envie d'être un peu plus que cela. Je suis prête à aller retrouver William en enfer. Je suis prête à me tenir aux côtés de Raven pour voir ce qu'elle peut vraiment m'offrir. - Légèrement penchée en avant, un coude dans une main, l'autre main au niveau du visage, l'index pointé vers le ciel puis vers lui. -
Mais toi Kronos ? Tu as juste l'air prêt à vivre seul et à mourir seul."
Et si c'est le cas pourquoi tu es là ?
Tu as passé une mauvaise soirée mon mignon ? Je crois que tu n'as pas choisi la bonne personne pour te détendre. Tu aurais du savoir que dans toute marionnette il y a un Pinocchio qui n'attends que de faire des bêtises et de dire "merde" à son créateur. Et si j'en trouve d'autres, des marionnettes, je pourrais bien jouer à essayer de les dresser contre toi. Mais j'ai quand même une petite pointe d'impatience. Va t'il faire comme la dernière fois et me planter là ou cette fois essayera t'il de se justifier ? Je paris la première.
Sa dernière réflexion me laisse un instant interloquée. Me prendrait-il pour son psy à vouloir me parler de sa relation avec sa famille. Cela ne dure qu'une seconde avant que je ne mette à rire. Je lui balance alors gaiement ma réplique.
"Quoi ? Ne pas vouloir entrer dans les petites combines d'Harahel, les manipulations de Sariel ou les volte-face de Vesta ?! Mais si je te comprends. Avec une telle famille les sains d'esprits ; ou Saint-Esprit - clin d’œil - tu piges ; doivent n'avoir qu'une envie : Fuir ! Ce n'est pas moi qui te le reprocherais."
Bien sur que non ce n'est pas moi. Moi j'ai tout fait pour qu'ils ne sachent pas qui je suis avant de tout faire merder en quelques minutes, avec un texto. Mouahaha !
"J'ai une riche idée ! - Je me relève d'un coup posant tranquillement les mains sur la table, un sourire joyeux sur la figure. - Toi et moi on va prendre des vacances loin de tout ce merdier. Pendant disons... le temps de ma vie entière. Une belle ile paradisiaque. T'en dis quoi ?"
Je m'approche de lui, passe une main sur son col. Mes lèvres sourient mais pas mes yeux. Malgré tout ce que je peux cracher sur eux, je sais parfaitement que je ne pourrais plus jamais être loin des Nephilim. Ils sont la flammes je suis l'éphémère après tout. Je quitte WDC et je file vers Vegas alors que le monde m'ignore. Là où m'attend l'inconnu et peut-être le bourreau.
Ma main se resserre sur son col, mon visage à quelque centimètre du sien. Non pas pour l'embrasser... Ça aurait pu être une option. Mon ton va être dur et froid et pas du tout tendre et mielleux.
"Mais ce serait oublier un peu trop facilement tes marionnettes ! Non ? Combien sommes-nous que tu as déraciné pour jouer à TA façon à TON petit jeu. Que non Kronos, ce n'est pas que tu ne le veuilles pas, c'est que pour une raison que j'ignore tu as décidé de faire cavalier seul."
Je le lâche et vais m'assoir sur le lit. Je n’ai aucune envie de m'attabler de nouveau à ses côtés. Mon sourire à la beauté de l'acide.
"Et au final tu es comme eux tu te fous des pions. Tu te fous des pions, tu te fous des joueurs. Au final t'es peut-être le gars le plus égo-maniaque que je connaisse ou le plus débile.
- Un rire sans joie -
Regardez moi la donneuse de leçon. Moi aussi je me fous bien des pions. Et j'ai envie de buter les joueurs quelque soit leur camp. Mais je ne sais pas... Je crois que je suis prête à donner aux pions l'envie d'être un peu plus que cela. Je suis prête à aller retrouver William en enfer. Je suis prête à me tenir aux côtés de Raven pour voir ce qu'elle peut vraiment m'offrir. - Légèrement penchée en avant, un coude dans une main, l'autre main au niveau du visage, l'index pointé vers le ciel puis vers lui. -
Mais toi Kronos ? Tu as juste l'air prêt à vivre seul et à mourir seul."
Et si c'est le cas pourquoi tu es là ?
Tu as passé une mauvaise soirée mon mignon ? Je crois que tu n'as pas choisi la bonne personne pour te détendre. Tu aurais du savoir que dans toute marionnette il y a un Pinocchio qui n'attends que de faire des bêtises et de dire "merde" à son créateur. Et si j'en trouve d'autres, des marionnettes, je pourrais bien jouer à essayer de les dresser contre toi. Mais j'ai quand même une petite pointe d'impatience. Va t'il faire comme la dernière fois et me planter là ou cette fois essayera t'il de se justifier ? Je paris la première.
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