Toutes les neufs nuits, Draupnir se multiplie par neuf. Imaginons combien d’anneau cela peut faire au fil des siècles et des années ? Hécate est en train de parfaitement l’imaginer, alors que le rire de la créature couvre l’intégralité de la pièce. La quête n’était pas perdue d’avance, à l’origine, il s’agissait de retrouver un vieil artefact « la chair de Mälgan », mais visible la créature gardienne n’est pas disposée à faire cela. Ölgur est un orc peu commode, bon vivant, immense, à la peau vert marécage, il est connu dans les royaumes de Meborack pour l’amas de ses richesses et son goût très prononcé pour les tortures inventives. Une manière plutôt polie de désigner ses idées étranges qu’il agrémente d’un rire guttural faisant ouvrir sa large gueule aux deux défenses proéminentes qui monte du bas de sa mâchoire jusqu’à hauteur de ses pommettes. Celle de droite a été cassé et la pointe se termine par une forme fracassée, celle de gauche a été taillée de telle sorte à former un texte runique qui raconte la grande victoire d’Ölgur sur une autre créature, un combat épique qui eut lieux il y a des siècles et qui se termina par la mort de l’ennemi de l’orc. Il porte aujourd’hui un morceau de la peau de cet adversaire en pagne, ainsi que plusieurs rangées de pendentif composé d’os divers de ses ennemis. Hécate a cru y voir un morceau d’aile ou deux, arrachés à un Nephilim malchanceux.
C’est l’autre morceau de peau qui intéresse Hécate, l’on raconte que le détenteur de la peau pourra voyager entre les mondes de Kabbale en s’enveloppant simplement de celle-ci. Vrai, ou non, personne n’a eu la chance de vérifier, mais aujourd’hui le simple fait de détenir la Chair de Mälgan lui suffirait. Mais l’accomplissement est compromis.
La large pièce circulaire pue l’humidité et le métal, odeur de cuivre qui prend à la gorge, tombée dans un piège vulgaire, Hécate entend résonner le rire de la créature qui lance sur elle, nuage d’anneau d’or. Draupnir se multiplie par neuf, toutes les neuf nuits et le géant orc, de sa lourde main, saisit à grande poignée d’un sac sans fond, les bijoux qu’il lui balance au visage. Il l’a coincé dans le fond d’un puit, et maintenant…
--Qu’en dis-tu ma jolie ? Y en-t-il assez pour toi !
--Drämhas avait raison Ölgur, c’est comme pour ton affrontement avec son frère Mälgan, tu ne sais pas gagner à la loyale !
--Quoi !
Sa voix résonne dans la pièce, si brusquement que les stalactites de pierres s’ébranlent et quelques morceaux de pierre chutent vers le sol, alors qu’Hécate tente avec peine de se défaire de l’emprise des anneaux qui sont jusqu’à sa taille désormais. Hawk, le fidèle enferme dans sa poche ventrale les bijoux en ne sachant plus trop ou donner de la tête, rattraper parfois par la jeune femme qui essaye de le garder. Ce n’est pas le moment de le perdre !
--Tu m’as très bien …AAAAAaaaaah
Saisis sans délicatesse par le haut de sa veste, elle est sortie du trou et monter jusqu’à la hauteur du visage d’Ölgur. Son privilège désormais est de pouvoir clairement discerner la forêt nasale de l’orc et surtout, l’odeur putride de viande que compose son haleine. Sans se démonter, la démone sourit, si elle ne la joue pas sur l’égo de la créature, elle ne pourra jamais parvenir à son but : la chair de Mälgan. Et c’est bien tout ce qui l’intéresse. La nuit ne va pas tarder à tomber dans le royaume et si pour l’instant, elle a toutes ses chances de se faire banalement dévorée, elle semble avoir fait mouche. Serait-ce réducteur de dire qu’en tant que créature masculine, blesser son égo semble fonctionner presque trop facilement ? Oh, cela ne dérange pas Hécate de le souligner !
Il lui intime l’ordre de répéter, envoyant à son visage le souffle putride de sa dentition.
--Oh et bien, tu sais, Drämhas prétends que tu as triché pour tuer son frère. Je lui ai dis que non, que le combat était rude et épique, mais…oh…tu sais…
--Non, je ne sais pas. –Lâche-t-il la voix lourde.-
--Tu sais, si tu me permet d’obtenir la chaire dans une épreuve que tu as promis jadis aux premiers Nephilim qui s’y intéressaient, plutôt que de me tuer, je chanterais la louange de ta légende ! Et je t’aiderais à tuer Drämhas en te révélant son point faible !
Elle connait le point faible de l’autre créature, une chose secrète et monnaie précieuse qui vaut bien la Chaire de Mälgan ! A moins qu’elle ne bluffe en vérité ? qui sait ? Hécate laisse la mesure de son audace monter à l’esprit de la créature, qui semble y réfléchir. Il finit par rapprocher son énorme doigt pour soulever son menton et la forcer à la dévisager.
--Il y a une chose que je souhaite, mais elle a été caché il y a…peu d’année par un Nephilim.
--Ah? Je le connais peut-être ?
--Oui, tu dois le connaître.
--Et tu veux bien me dire son nom ?
--Jimmy Chesly.
--Effectivement.
Ah tiens, cela fait longtemps que Hécate n’a pas entendu ce nom. L’orc la déplace et la pose alors sur le sol, tandis qu’il se relève, soulevant un nuage de poussière sous son poids. Elle manque de perdre l’équilibre, mais ne dérive pas son regard de la tête de la créature, fort heureusement le pagne est plutôt très porté sur la discrétion de l’intimité de l’Orc.
--Que veux-tu que je fasse Ölgur ?
Il pousse une pierre d’une ouverture de la grotte et en sort un objet de taille petite, enrobé dans un linge sale. Au lieu de lui répondre, il dépose le sac sans fond et s’en va prendre une pincée de poudre à l’odeur d’œuf pourri. Du souffre ? Elle le regarde faire, lancer le sable vers le bas de la grotte. Car il s’agit bien d’une large grotte, aussi haute que large qu’il est nécessaire pour contenir une bête de presque 6 mètres de haut. Contenir et faire vivre…il se tient sur les hauteurs d’une esplanade de pierre, de quoi jauger l’entrée d’ennemi potentiel par le bas de la pièce, où se trouve le faveux puis. La poussière lancée méthodiquement, il dessine un pentacle et hurle le nom d’un gobelin qui peut voyager entre les mondes, un serviteur asservis, un esclave, vêtu de vieux tissus décrépis.
--Retrouve le et donnes-lui ceci. Il comprendra ! –Méchamment au gobelin- Amène-là !
--Oui Messire, bien messire.
--Hey mais c’est quoi ? –Demande-t-elle en se faisant fourrer la chose sphérique enveloppé entre les mains.
--La Flamme D’Esormir.
--Quoi? Mais…ça va attirer les Djinns !
--Je sais !
L’enfoiré…pense-t-elle fortement alors que déjà, dans le lointain très lointain l’on pouvait entendre un sifflement hurlé, sa main attrape celle du Gobelin voyageur et elle lui hurle d’y aller, sautant directement du haut de la plateforme au centre du pentacle.
L’atterrissage est pour le moins humide. C’est au fond d’une piscine que Hécate termine sa chute, entraînant le gobelin qui parait décider à l’aider. L’aidant à remonter à la surface, la nuit épaisse de Vegas lui est bénéfique. Elle reprend son souffle et serre l’orbe toujours enveloppée. L’orc devait l’avoir gardé dans une zone magique qui ne permettait pas son rayonnement, empêchant les Djinn de la retrouver. Au départ, elle ne voulait que la peau, maintenant elle se retrouve à devoir ramener un objet inconnu, que Jimmy Chesly aurait caché, poursuivie par des Djinn. La vie normale d’une insoumise !
--Tu vas rester ?
--Messire l’a demandé.
—Qu'est-ce que t’as fait pour devoir le servir ?
--Je l’ai volé, j’ai encore cent ans de dette.
--pas de bol.
Elle se tourne vers la maison, repoussant ses cheveux d’une main, elle s’avance, demandant au gobelin si c’est chez Chesly ? La créature approuve. Bien, déjà une recherche en moins, maintenant reste à savoir combien de temps mettrait les Djinns pour la retrouver….
Qu'as-tu caché Jimmy?
J’ai retiré ma cravate, fatigué. La journée a été longue, s’occuper du Wynn représente la majeure partie de mon travail désormais, pour l’instant, ce n’est pas que c’est ennuyeux, mais c’est long. Je n’ai pas de nouvelle pour Leï, quant aux diverses informations, de notre monde, pardonnez-moi, elles sont confidentielles. Ordre du clan, donc de Sariel. Je ne pourrais pas vous situer cette aventure plus clairement, dites-vous que ce n’est pas plus mal.
Un verre à la main, je me prends ma pause de la journée, 3m20 tout juste, le temps d’un peu de Sinatra. Il me rappelle Jezabel, quand je l’invitais à danser, j’étais tellement plus jeune. Je ne sais pas pourquoi je pense à elle … c’est un peu une ombre, cette femme, qui est passé. Elle me manque parfois. Mais la vie est comme ça. Ce n’est pas Elle qui me manque le plus, non, on sait tous que c’est Sassy. Mais entre Sass’ et moi, c’est une tout autre histoire, et là je préfère ne pas étaler ma vie privée.
Vous me comprenez.
J’observe l’extérieur de la maison, depuis la baie vitrée, j’ai remonté les manches de ma chemise, je tape du pied au grès de la musique, je ferme un peu les yeux, histoire de profiter des notes, et l’alcool en bouche, un plouf me fait sortir de mon petit moment. Un plouf ? Je dépose le verre et ouvre la baie, et je dévisage la silhouette qui est sortie de la piscine.
–Hécate ?
Je l’ai pas vu depuis…l’épisode de Washington, d’un coté, je suis content, elle en est sortie, d’un autre…je me demande où est Severide, Princesse…tout le monde. Mais ej ne m’en mêle pas, plus, ce ne sont pas mes ordres. Bien entendu que j’aurais tendance à vouloir les enfreindre, mais ça ne vaut pas le coup. En quelques sortes.
-Qu’est-ce que tu fais ici ?
J’attrape une serviette de bain pliée, deux en fait, dans l’étagère spéciale près de la piscine et me dirige vers eux. J’en tends une au gobelin, que je salue, et l’autre je la met directement sur les épaules de Hécate.
-Rentrez, il gèle.
Un verre à la main, je me prends ma pause de la journée, 3m20 tout juste, le temps d’un peu de Sinatra. Il me rappelle Jezabel, quand je l’invitais à danser, j’étais tellement plus jeune. Je ne sais pas pourquoi je pense à elle … c’est un peu une ombre, cette femme, qui est passé. Elle me manque parfois. Mais la vie est comme ça. Ce n’est pas Elle qui me manque le plus, non, on sait tous que c’est Sassy. Mais entre Sass’ et moi, c’est une tout autre histoire, et là je préfère ne pas étaler ma vie privée.
Vous me comprenez.
J’observe l’extérieur de la maison, depuis la baie vitrée, j’ai remonté les manches de ma chemise, je tape du pied au grès de la musique, je ferme un peu les yeux, histoire de profiter des notes, et l’alcool en bouche, un plouf me fait sortir de mon petit moment. Un plouf ? Je dépose le verre et ouvre la baie, et je dévisage la silhouette qui est sortie de la piscine.
–Hécate ?
Je l’ai pas vu depuis…l’épisode de Washington, d’un coté, je suis content, elle en est sortie, d’un autre…je me demande où est Severide, Princesse…tout le monde. Mais ej ne m’en mêle pas, plus, ce ne sont pas mes ordres. Bien entendu que j’aurais tendance à vouloir les enfreindre, mais ça ne vaut pas le coup. En quelques sortes.
-Qu’est-ce que tu fais ici ?
J’attrape une serviette de bain pliée, deux en fait, dans l’étagère spéciale près de la piscine et me dirige vers eux. J’en tends une au gobelin, que je salue, et l’autre je la met directement sur les épaules de Hécate.
-Rentrez, il gèle.
Hécate sent enfin la force revenir dans ses membres endoloris par l’état mortel de sa malédiction. Dans chaque fibre de son corps, enfin, la puissance et la force de sa nature lui reviennent. Un frisson glisse le long de sa colonne, lui rappelant combien elle a appris à chérir ce qu’elle perd chaque jour venu. Elle devine l’écriture d’une nouvelle rune, dans son dos, ressens la chaleur qui pique son épiderme et s’estompe. Ses bras se resserrent autours de la sphère, elle n’a pas le temps de se laisser aller à ses émotions, les rabrouant au fond d’elle-même, elle continue d’avancer. Les djinns vont arriver ou en tous cas, finir par traverser les mondes et mieux vaut ne pas les laisser planer sur Vegas à la recherche de la sphère.
--T'en es pas sûr Jimmy ? –Sourit-elle en dévisageant l’ancien insoumis. Pour elle, Jimmy restera toujours Jimmy, et quoi qu’il puisse arriver, elle revoit le jeune homme qu’elle a côtoyé par le passé. –T’as pas plus ringard comme musique ?
Elle s’étonne d’entendre ce son vieillot. Une chose est sûre, Hécate est du genre à se mettre à la page, ou en tous cas, essayer malgré ses aventures en kabbale. Elle n’est pas une grande adepte du modernisme, mais elle sait parfaitement que ça, c’est une vieille chose. Mais ce n’est pas pour cela qu’elle est là.
La Nephilim le rejoint bientôt, et elle l’observe poser sur ses épaules une serviette sèche. La galanterie est plaisante, mais inutile avec elle. Elle ne dit rien et s’avance vers la maison.
--J'ai besoin de toi, et on a pas beaucoup de temps devant nous, les Djinns ne vont pas tarder.
La coquette petite baraque ne l’intéresse pas, elle ignore les photographies, la décoration et préfére poser sur la table la sphère qu’elle défait de ses linges, sans l’en bouger tout à fait. Elle l’installe dans le tissu pour qu’elle ne roule pas et tombe. Le gobelin tire une chaise de la table et s’y installe, patiemment, tandis que la jeune femme soupire.
--De la part de Olgür qui m’a dit que tu comprendrais ! Les djinns ne nous ont pas directement suivi, mais je pense qu’ils ne mettront pas longtemps à déchirer les voiles de la réalité et nous rejoindre. Donc, j’ai besoin de toi, et vite. T’es partant ?
S’il lui dit non, elle ne sait pas trop ce qui va pouvoir se passer, mais lui faire un topo sur les capacités des Djinns au royaume de la terre n’est probablement pas d’une grande utilité. Il n’a pas oublié ce genre de chose, ou encore ce qui peut se produire s’il ne la suit pas. C’est vrai que cela ressemble à un manque total de choix, hors il l’a, c’est juste qu’elle aurait seulement plus de mal pour la suite.
--Si tu ne veux pas venir, dis-moi ce que je dois chercher !
Finit-elle par préciser, pour ne pas perdre son temps. Elle a besoin de cela pour continuer et rien ne la fera reculer. Hécate n’abandonnera pas son item pour tout l’or du monde.
--T'en es pas sûr Jimmy ? –Sourit-elle en dévisageant l’ancien insoumis. Pour elle, Jimmy restera toujours Jimmy, et quoi qu’il puisse arriver, elle revoit le jeune homme qu’elle a côtoyé par le passé. –T’as pas plus ringard comme musique ?
Elle s’étonne d’entendre ce son vieillot. Une chose est sûre, Hécate est du genre à se mettre à la page, ou en tous cas, essayer malgré ses aventures en kabbale. Elle n’est pas une grande adepte du modernisme, mais elle sait parfaitement que ça, c’est une vieille chose. Mais ce n’est pas pour cela qu’elle est là.
La Nephilim le rejoint bientôt, et elle l’observe poser sur ses épaules une serviette sèche. La galanterie est plaisante, mais inutile avec elle. Elle ne dit rien et s’avance vers la maison.
--J'ai besoin de toi, et on a pas beaucoup de temps devant nous, les Djinns ne vont pas tarder.
La coquette petite baraque ne l’intéresse pas, elle ignore les photographies, la décoration et préfére poser sur la table la sphère qu’elle défait de ses linges, sans l’en bouger tout à fait. Elle l’installe dans le tissu pour qu’elle ne roule pas et tombe. Le gobelin tire une chaise de la table et s’y installe, patiemment, tandis que la jeune femme soupire.
--De la part de Olgür qui m’a dit que tu comprendrais ! Les djinns ne nous ont pas directement suivi, mais je pense qu’ils ne mettront pas longtemps à déchirer les voiles de la réalité et nous rejoindre. Donc, j’ai besoin de toi, et vite. T’es partant ?
S’il lui dit non, elle ne sait pas trop ce qui va pouvoir se passer, mais lui faire un topo sur les capacités des Djinns au royaume de la terre n’est probablement pas d’une grande utilité. Il n’a pas oublié ce genre de chose, ou encore ce qui peut se produire s’il ne la suit pas. C’est vrai que cela ressemble à un manque total de choix, hors il l’a, c’est juste qu’elle aurait seulement plus de mal pour la suite.
--Si tu ne veux pas venir, dis-moi ce que je dois chercher !
Finit-elle par préciser, pour ne pas perdre son temps. Elle a besoin de cela pour continuer et rien ne la fera reculer. Hécate n’abandonnera pas son item pour tout l’or du monde.
-Les Djinns ?
Je n’entends pas souvent parler des Djinns en ce moment, enfin, sauf d’un et il n’est pas le moins du monde une créature de kabbale. Je fronce les sourcils en la suivant, je pense franchement que la venue d’une Insoumise, et surtout de Hécate n’est pas tout à fait une visite anodine. Pas accompagné d’un gobelin en tous cas…alors je suis, en essayant de faire semblant de rien. Officiellement j’ai tout oublié, vendu mes souvenirs, officieusement, ce n’est pas tout à fait le cas. Je suis encore dans l’impasse quant à mes souvenirs, et cela m’agace un peu. Alors…le reste.
Quand mes yeux se posent sur la sphère, je recule d’un pas, raidis, je balbutie quelque chose avant de me racler la gorge. Le souvenir est vieux, c’est du passé et dépassé et je ne me sens pas capable d’affronter cela. Je secoue la tête, décidé à ne pas la suivre et ne pas en parler. Ce n’est pas une bonne idée.
-Je suis désolé, je ne peux pas t’aider, je ne vois pas de quoi tu parles.
Je me souviens bien de cet infâme orc, de ce gros tas collectionneur et de ce que j’ai pu dissimuler. C’était un autre temps, une autre époque et il n’est pas question que je replonge là dedans, ni que je lui fournisse ce que j’ai dissimulé.
-Tu ferais mieux de faire chemin arrière !
Un peu nerveux, subitement, je vais me servir un nouveau verre, je ne lui en propose même pas, je me serre et ramène l’alcool à mes lèvres. Je pense aux Djinns qui vont débarquer pour la flamme, et foutre le feu partout où ils passent pour cette putain d’orbe, je pense à Olgür et l’objet de sa convoitise. C’est vieux, en quelques sortes, beaucoup d’eau à couler sous les ponts et trop de chose se sont passés.
-Avant que les Djinns n’arrivent !
J’avale une large gorgée d’alcool en me retournant vers Hécate, tout ça, n’est pas une bonne idée, même si je venais à l’aider, même si je le pouvais, je ne suis plus le bienvenue en Kabbale. Enfin, c’est ce dont je me persuade, parce que c’est beaucoup mieux ainsi.
Je n’entends pas souvent parler des Djinns en ce moment, enfin, sauf d’un et il n’est pas le moins du monde une créature de kabbale. Je fronce les sourcils en la suivant, je pense franchement que la venue d’une Insoumise, et surtout de Hécate n’est pas tout à fait une visite anodine. Pas accompagné d’un gobelin en tous cas…alors je suis, en essayant de faire semblant de rien. Officiellement j’ai tout oublié, vendu mes souvenirs, officieusement, ce n’est pas tout à fait le cas. Je suis encore dans l’impasse quant à mes souvenirs, et cela m’agace un peu. Alors…le reste.
Quand mes yeux se posent sur la sphère, je recule d’un pas, raidis, je balbutie quelque chose avant de me racler la gorge. Le souvenir est vieux, c’est du passé et dépassé et je ne me sens pas capable d’affronter cela. Je secoue la tête, décidé à ne pas la suivre et ne pas en parler. Ce n’est pas une bonne idée.
-Je suis désolé, je ne peux pas t’aider, je ne vois pas de quoi tu parles.
Je me souviens bien de cet infâme orc, de ce gros tas collectionneur et de ce que j’ai pu dissimuler. C’était un autre temps, une autre époque et il n’est pas question que je replonge là dedans, ni que je lui fournisse ce que j’ai dissimulé.
-Tu ferais mieux de faire chemin arrière !
Un peu nerveux, subitement, je vais me servir un nouveau verre, je ne lui en propose même pas, je me serre et ramène l’alcool à mes lèvres. Je pense aux Djinns qui vont débarquer pour la flamme, et foutre le feu partout où ils passent pour cette putain d’orbe, je pense à Olgür et l’objet de sa convoitise. C’est vieux, en quelques sortes, beaucoup d’eau à couler sous les ponts et trop de chose se sont passés.
-Avant que les Djinns n’arrivent !
J’avale une large gorgée d’alcool en me retournant vers Hécate, tout ça, n’est pas une bonne idée, même si je venais à l’aider, même si je le pouvais, je ne suis plus le bienvenue en Kabbale. Enfin, c’est ce dont je me persuade, parce que c’est beaucoup mieux ainsi.
Les sourcils d’Hécate se froncent, elle observe Jimmy Chesly, silencieuse. Elle n’irait pas jusqu’à se vanter de reconnaître un excellent menteur, mais la Nephilim peut au moins se vanter de savoir quand ses amis ne disent pas la vérité ou plutôt, quand quelque chose semble avoir eu plus d’impact qu’il ne voudrait le montrer. Hécate observe Jimmy et le dévisage même, elle note les détails de sa réaction, et hésite à se demander s’il joue une comédie ou bien s’il ne la réalise pas. Pour elle, Jimmy reste celui qu’elle a côtoyé par le passé, un insoumis. « Malgré tout » comme on pourrait dire, elle se demande alors s’il ne le fait pas exprès aussi, une sorte de stratagème Infiltré, mais elle ne comprend pas pourquoi. En tous cas, elle pose ses coudes sur le dossier de la chaise et se penche un peu en avant, appuyant le poids de son corps sur son appui.
--Tu as l’air bien perturbé pour un mec qui ne voit pas de quoi je parle.
Hécate sourit à la fois moqueuse et amusée, elle soupire et hausse les épaules. Le problème c’est la potentielle impasse, Jimmy n’est pas disposé à l’aider, elle se refuse l’idée de reculer et à moins d’abandonner la sphère aux Djinns ce qui ne serait pas la meilleure des idées, elle va devoir trouver une solution. Tricher ? Elle en est capable, Hécate n’est pas une mauvaise personne, mais la duperie la sort plus généralement de mauvaise impasse. Est-ce que cela en est une ?
--Et puis faire chemin arrière, tu sais que c’est impossible.
On ne retourne pas voir le lanceur de quête pour dire qu’au final, c’est mort. La jeune femme se redresse et tapote le dossier de la chaise, essayant de trouver ce qu’elle va bien pouvoir dire. Le temps presse et le perdre n’est pas tout à faire une bonne idée.
—Jim, j’ai besoin de toi pour ce coup. En tant qu’ami, un souvenir du bon vieux temps ! –Elle se rapproche du jeune démon, un grand sourire aux lèvres, elle attrape son bras et l’empêche de boire encore, chipant son verre pour le poser sur la table. – Je te devrais un service, mais j’ai besoin que tu m’aiguilles. Qu’est-ce que t’as planqué ? Où tu l’as planqué ! Allez me fait pas ce coups-là !
Elle n’ose pas croire que le descendant d’Harahel n’a pas ce feu sacré, celui de la fuite en Kabbale, de la quête, de la course, de tout un autre univers aux règles précises. Ce n’est pas possible, c’est forcément marqué dans son sang, mais elle se voile peut-être la face. Après tout, il a quitté le clan sans scrupule, balayé tout sur son passage pour les Infiltrés ! Elle peut le comprendre, elle a été incapable de devenir une guerrière. Ce n’est pas elle qui lui reprocherait de ne pas avoir suivi « son chemin tout tracé ».
--Je vois bien que ça te laisse pas indifférent. Allez…
L’illusionniste joue de nostalgie, pensant que cela pourrait marcher, autours d’eux, le voile de la réalité change, des étendues immenses et une odeur d’autre royaume vient chatouiller ses narines, la nostalgie…la nostalgie peut fonctionner. Après tout, pourquoi pas ? Elle a connu un Jimmy différent, plus jeune, il a l’air d’être devenu si coincé, et même si Hécate n’est pas la plus fun des Nephilim, elle garde ce petit rien que les épreuves n’ont pas tout à fait éteint. La perte de sa seule fille, sa malédiction, cela ne fera pas partir son petit grain de folie pour la kabbale.
Une lueur derrière le Nephilim, par la baie vitrée attire le regard de la jeune femme. Le voile de la réalité est en train de se déchirer. Sa main se raccroche au tissu du costume de Jimmy et elle le fait reculer.
--Jim me lâche pas, j’ai vraiment besoin de toi sur ce coup.
--Tu as l’air bien perturbé pour un mec qui ne voit pas de quoi je parle.
Hécate sourit à la fois moqueuse et amusée, elle soupire et hausse les épaules. Le problème c’est la potentielle impasse, Jimmy n’est pas disposé à l’aider, elle se refuse l’idée de reculer et à moins d’abandonner la sphère aux Djinns ce qui ne serait pas la meilleure des idées, elle va devoir trouver une solution. Tricher ? Elle en est capable, Hécate n’est pas une mauvaise personne, mais la duperie la sort plus généralement de mauvaise impasse. Est-ce que cela en est une ?
--Et puis faire chemin arrière, tu sais que c’est impossible.
On ne retourne pas voir le lanceur de quête pour dire qu’au final, c’est mort. La jeune femme se redresse et tapote le dossier de la chaise, essayant de trouver ce qu’elle va bien pouvoir dire. Le temps presse et le perdre n’est pas tout à faire une bonne idée.
—Jim, j’ai besoin de toi pour ce coup. En tant qu’ami, un souvenir du bon vieux temps ! –Elle se rapproche du jeune démon, un grand sourire aux lèvres, elle attrape son bras et l’empêche de boire encore, chipant son verre pour le poser sur la table. – Je te devrais un service, mais j’ai besoin que tu m’aiguilles. Qu’est-ce que t’as planqué ? Où tu l’as planqué ! Allez me fait pas ce coups-là !
Elle n’ose pas croire que le descendant d’Harahel n’a pas ce feu sacré, celui de la fuite en Kabbale, de la quête, de la course, de tout un autre univers aux règles précises. Ce n’est pas possible, c’est forcément marqué dans son sang, mais elle se voile peut-être la face. Après tout, il a quitté le clan sans scrupule, balayé tout sur son passage pour les Infiltrés ! Elle peut le comprendre, elle a été incapable de devenir une guerrière. Ce n’est pas elle qui lui reprocherait de ne pas avoir suivi « son chemin tout tracé ».
--Je vois bien que ça te laisse pas indifférent. Allez…
L’illusionniste joue de nostalgie, pensant que cela pourrait marcher, autours d’eux, le voile de la réalité change, des étendues immenses et une odeur d’autre royaume vient chatouiller ses narines, la nostalgie…la nostalgie peut fonctionner. Après tout, pourquoi pas ? Elle a connu un Jimmy différent, plus jeune, il a l’air d’être devenu si coincé, et même si Hécate n’est pas la plus fun des Nephilim, elle garde ce petit rien que les épreuves n’ont pas tout à fait éteint. La perte de sa seule fille, sa malédiction, cela ne fera pas partir son petit grain de folie pour la kabbale.
Une lueur derrière le Nephilim, par la baie vitrée attire le regard de la jeune femme. Le voile de la réalité est en train de se déchirer. Sa main se raccroche au tissu du costume de Jimmy et elle le fait reculer.
--Jim me lâche pas, j’ai vraiment besoin de toi sur ce coup.
ma mâchoire se crispe. J’ai l’air vachement perturbé, elle n’imagine pas…elle ne sait pas. Au fond de moi, il y a cette vieille flamme éteinte qui ne demanderait bien qu’à renaître, mais je ne me détournerais pas de Sariel. Pas pour toute la kabbale du monde. Il a tendu une main que l’on ne m’a pas tendu ailleurs, je ne l’ai pas suivi pour Sassy, je ne l’ai pas suivi pour tout l’or du monde, ou pour toute autre idée débile, je l’ai suivi parce que sa main s’est élancée vers moi, uniquement. Il n’y a pas d’autre vérité dans tout cela. Et même si les royaumes peuvent venir à me manquer, il y a autre chose maintenant.
Je la regarde durement, plus que je ne le devrais, je bois, ma mâchoire reste serrée. Elle se rapproche, minaude, on est déjà forcément trop tard, les djinns ne mettent pas des jours pour traverser les royaumes, mais il y a quelque chose qui m’intéresse dans ce qu’elle dit. Et puis l’illusion, je ne peux pas m’empêcher de tourner sur moi-même, le souffle un peu couper pour le court, un frisson sur la peau, cela ne me laisse pas indifférent, mais une chose à retenue mon attention.
-Je t’aide, et tu m’aides en retour pour quelque chose ?
Je n’avais pas envie de lui dire déjà ce à quoi, elle allait devoir m’aider, mais je n’avais pas pu recevoir l’aide demander à Capella pour mes souvenirs, Hécate se présentait comme une nouvelle chance, si tant est que rien ne viendrait barrer notre chemin, pour changer.
Je me retourne, observant la lueur, on ne va pas avoir beaucoup de temps. Mais bon, ça c’était déjà une évidence. Je ne vais pas m’étaler, pour l’instant, sur ce dont j’ai besoin d’elle, à dire vrai, je pense que je peux lui demander ce que je veux, elle a besoin de moi et est presque à toute, c’est dangereux non ?
J’attrapais l’Orbe et je ressentis un frisson de chaleur se glisser entre mes mains, c’était agréable, le chaud et je souriais connement. Avant de donner mes indications de destination, on était partis, pour un endroit que je connaissais d’une autre vie, mais on y allait en tous les cas. Et ce fut un paysage désertique qui nous accueillait, un endroit bouillant, là où se dressait un volcan, qui autrefois m’avait accueillis avec Erika d’ailleurs…
Je la regarde durement, plus que je ne le devrais, je bois, ma mâchoire reste serrée. Elle se rapproche, minaude, on est déjà forcément trop tard, les djinns ne mettent pas des jours pour traverser les royaumes, mais il y a quelque chose qui m’intéresse dans ce qu’elle dit. Et puis l’illusion, je ne peux pas m’empêcher de tourner sur moi-même, le souffle un peu couper pour le court, un frisson sur la peau, cela ne me laisse pas indifférent, mais une chose à retenue mon attention.
-Je t’aide, et tu m’aides en retour pour quelque chose ?
Je n’avais pas envie de lui dire déjà ce à quoi, elle allait devoir m’aider, mais je n’avais pas pu recevoir l’aide demander à Capella pour mes souvenirs, Hécate se présentait comme une nouvelle chance, si tant est que rien ne viendrait barrer notre chemin, pour changer.
Je me retourne, observant la lueur, on ne va pas avoir beaucoup de temps. Mais bon, ça c’était déjà une évidence. Je ne vais pas m’étaler, pour l’instant, sur ce dont j’ai besoin d’elle, à dire vrai, je pense que je peux lui demander ce que je veux, elle a besoin de moi et est presque à toute, c’est dangereux non ?
J’attrapais l’Orbe et je ressentis un frisson de chaleur se glisser entre mes mains, c’était agréable, le chaud et je souriais connement. Avant de donner mes indications de destination, on était partis, pour un endroit que je connaissais d’une autre vie, mais on y allait en tous les cas. Et ce fut un paysage désertique qui nous accueillait, un endroit bouillant, là où se dressait un volcan, qui autrefois m’avait accueillis avec Erika d’ailleurs…
Pendant un instant, Hécate croit voir quelque chose dans le regard tâché de Jimmy. Elle espère qu’il choisisse leur monde, la kabbale et ses aventures, les autres royaumes, qu’il se ressaisissent. Hécate sait le royaume terrestre peuvent être –pouvait en fait – fabuleux, mais il lui manque quelque chose désormais, quelque chose qu’elle ne retrouve que là-bas, dans un ailleurs loin des règles étouffantes des mortels. Son esprit et son cœur n’appartiennent qu’à la Kabbale, et elle ne sait plus aimer autre chose, si cela pouvait s’avérer une drogue, elle en est totalement accroc et sans aucun scrupule. Les yeux de l’infiltré devienne plus sévère et elle se targue seulement d’un sourire espiègle en coin. Il peut avoir l’air fâché et renfrogné, voire carrément mauvais, rien ne la dérange. Elle le trompe un instant, fait apparaître autre chose, et cela ne le laisse pas sans émotion. Elle le sait, elle le sent. Hécate se voile peut-être –totalement- la face, mais elle est sûre –certaine- de savoir que sous tout cela, vit encore le cœur d’un kabbaliste. On ne peut pas abandonner un monde pour un autre.
Elle reconnait que les infiltrés font un travail ingrat, qu’ils sont codifiés dans leurs clans et portent le manteau des bêtes pestiférées, mais, dans le système de vie et d’existence, ils tiennent une partie du monde. Un peu des Atlas dont on voudrait rejeter l’existence, mais ils sont là. Attention, cela ne signifie pas qu’elle approuve leurs façons de penser et d’être, loin de là, mais rendons à César ce qui est à César et les vaches seront bien gardées !!
--Vendu!
Elle ignore ce qu’il veut, mais elle n’a pas trop le choix, les Djinns n’auront pas envie de discuter et puisque la maison de Jimmy risque déjà de finir carbonisée, autant se dépêcher ! Hécate attrape l’Orbe des mains de Jimmy, cette fois, elle en est sûre, voir certaine, il a frémi. Et elle n’a pas raté ça. Un clin d’œil à la créature, elle saisit la main de Jimmy pour sortir.
--Tu n’as pas envie que les Djinns carbonisent ta piaule !-Descendant les escaliers menant à la piscine, elle fait signe au gobelin d’ouvrir le portail. –Il faut qu’on parte quand ils arriveront, histoire qu’ils nous suivent, ou en tous cas essaye. Vers l’eau, ce sera idéal !
Il faut penser à ce qui est laissé derrière, les Djinns ne se priveraient pas d’incendier tout sur leur passage, ils leur arrivent de dévorer des forêts entières et de laisser des flammes incendiaires que les hommes ne savent pas maîtriser. Dans cette partie du royaume terrestre, cela arrive trop souvent pour être ignoré. Remettant l’Orbe dans les bras de Jimmy, Hécate fixe cette lueur qui ne va pas tarder à percer, et commence à apercevoir le visage déformé le voile de ce monde, jusqu’à ce que la réalité se brise, qu’elle discerne le visage ovale des créatures fantasmés, aux rictus émaciés et aux pupilles noires. Sur leurs front, un sigle de feu, marqués dans une peau noire, rougeoyant comme si le feu brûlait en eux.
--On y va !
Le gobelin ouvre le portail vers l’eau, les djinns ont largement le temps d’apercevoir l’orbe et ceux qui voyagent de nouveau. Elle chope Jimmy par la chemise et l’entraîne vers la piscine, leurs corps s’enfoncent dans l’étendue. Plonger par le liquide chloré ne sert pas seulement à faire un effet de style, c’est un obstacle en plus pour se laisser du temps, que les djinns ne puissent pas suivre trop rapidement !
Le voyage est rapide, la chaleur l’étouffe dès qu’ils tombent sur le sol, elle se rattrape d’une roulade dans la poussière et rajuste sa capuche. Grand jour ici, déjà, elle se sent épuisée, frustrée de toutes capacités comme dans une montagne russe, l’air chaud et désertique l’étouffe. Il aurait été plus agréable de parvenir dans un monde plongé dans la nuit, mais la faute a pas de chance semble avoir raison d’elle. Mentir à Jimmy devient une priorité, maintenant que son aura a disparu, ses capacités aussi…elle n’avait pas pensé à cela.
Mettant une main en casquette sur son front, elle observe l’astre diurne en course descendante, elle pourrait mentir mais pour l’instant faire comme si de rien n’était. La nuit devrait tomber sur le chemin. En attendant l’air aride, un volcan visiblement pas éteint ne vont pas lui faciliter la tâche.
--Alors, tu vas m’éclairer ou pas du tout ?- Elle rajuste sa capuche, vérifie que la petite bète qu’elle protège soit toujours là et en sécurité dans sa poche, avant de se diriger vers le chemin du volcan. –Ce que tu as enterré ? Ou bien, même sur quoi je pourrais t’aider !? A moins que tu ne préfères faire le chemin sans un mot, ça me va aussi. –Elle se tourne vers le gobelin. – ça va aller ?
Il hoche la tête, bon, si tout le monde est en forme, autant ne pas trainer.
Elle reconnait que les infiltrés font un travail ingrat, qu’ils sont codifiés dans leurs clans et portent le manteau des bêtes pestiférées, mais, dans le système de vie et d’existence, ils tiennent une partie du monde. Un peu des Atlas dont on voudrait rejeter l’existence, mais ils sont là. Attention, cela ne signifie pas qu’elle approuve leurs façons de penser et d’être, loin de là, mais rendons à César ce qui est à César et les vaches seront bien gardées !!
--Vendu!
Elle ignore ce qu’il veut, mais elle n’a pas trop le choix, les Djinns n’auront pas envie de discuter et puisque la maison de Jimmy risque déjà de finir carbonisée, autant se dépêcher ! Hécate attrape l’Orbe des mains de Jimmy, cette fois, elle en est sûre, voir certaine, il a frémi. Et elle n’a pas raté ça. Un clin d’œil à la créature, elle saisit la main de Jimmy pour sortir.
--Tu n’as pas envie que les Djinns carbonisent ta piaule !-Descendant les escaliers menant à la piscine, elle fait signe au gobelin d’ouvrir le portail. –Il faut qu’on parte quand ils arriveront, histoire qu’ils nous suivent, ou en tous cas essaye. Vers l’eau, ce sera idéal !
Il faut penser à ce qui est laissé derrière, les Djinns ne se priveraient pas d’incendier tout sur leur passage, ils leur arrivent de dévorer des forêts entières et de laisser des flammes incendiaires que les hommes ne savent pas maîtriser. Dans cette partie du royaume terrestre, cela arrive trop souvent pour être ignoré. Remettant l’Orbe dans les bras de Jimmy, Hécate fixe cette lueur qui ne va pas tarder à percer, et commence à apercevoir le visage déformé le voile de ce monde, jusqu’à ce que la réalité se brise, qu’elle discerne le visage ovale des créatures fantasmés, aux rictus émaciés et aux pupilles noires. Sur leurs front, un sigle de feu, marqués dans une peau noire, rougeoyant comme si le feu brûlait en eux.
--On y va !
Le gobelin ouvre le portail vers l’eau, les djinns ont largement le temps d’apercevoir l’orbe et ceux qui voyagent de nouveau. Elle chope Jimmy par la chemise et l’entraîne vers la piscine, leurs corps s’enfoncent dans l’étendue. Plonger par le liquide chloré ne sert pas seulement à faire un effet de style, c’est un obstacle en plus pour se laisser du temps, que les djinns ne puissent pas suivre trop rapidement !
Le voyage est rapide, la chaleur l’étouffe dès qu’ils tombent sur le sol, elle se rattrape d’une roulade dans la poussière et rajuste sa capuche. Grand jour ici, déjà, elle se sent épuisée, frustrée de toutes capacités comme dans une montagne russe, l’air chaud et désertique l’étouffe. Il aurait été plus agréable de parvenir dans un monde plongé dans la nuit, mais la faute a pas de chance semble avoir raison d’elle. Mentir à Jimmy devient une priorité, maintenant que son aura a disparu, ses capacités aussi…elle n’avait pas pensé à cela.
Mettant une main en casquette sur son front, elle observe l’astre diurne en course descendante, elle pourrait mentir mais pour l’instant faire comme si de rien n’était. La nuit devrait tomber sur le chemin. En attendant l’air aride, un volcan visiblement pas éteint ne vont pas lui faciliter la tâche.
--Alors, tu vas m’éclairer ou pas du tout ?- Elle rajuste sa capuche, vérifie que la petite bète qu’elle protège soit toujours là et en sécurité dans sa poche, avant de se diriger vers le chemin du volcan. –Ce que tu as enterré ? Ou bien, même sur quoi je pourrais t’aider !? A moins que tu ne préfères faire le chemin sans un mot, ça me va aussi. –Elle se tourne vers le gobelin. – ça va aller ?
Il hoche la tête, bon, si tout le monde est en forme, autant ne pas trainer.
L’eau…il y a quelques temps, elle m’aurait provoqué une putain de crise de tétanie avec cette foutue étendue de flotte, profonde et immense, mais je me laisse faire cette fois, sans adorer la sensation. Je ne suis pas fan, ce n’est pas mon élément, enfin, en dehors de ça, je ne vais pas en mourir. Je ne sais pas si je suis rassuré de savoir qu’elle pourra m’aider, je n’aime pas trop ce retour au source, ce volcan, cet endroit, j’ai franchement peur de ce que je pourrais y trouver. Une appréhension à la con qui me bouffe un peu les pensées.
Je n’ai pas la tenue adéquat pour ce genre d’endroit, je me demande si je ne vais pas être chassé par je ne sais quelle créature décidée à plaire à mon cher paternel, mais je ne vais pas commencer à « angoisser ». Angoisser c’est prouver un manque de confiance en soit et j’ai appris à me faire confiance. Ainsi donc, tant pis, je déroule mes épaules, j’inspire, j’observe. Hécate me sort de ma pensée et je la regarde. Je mate aussi le gobelin un instant, je reste silencieux.
-C’est ici que j’ai enterré une pierre d’essence de feu. Celle qui doit contenir l’essence d’un cerbère, le dernier. Il parait qu’ils sont tous morts quand je suis parti, que Raven et sa bande ont mis fins à leurs souffrance.
Je déglutis, cela ne me fait pas rien de dire ça, au contraire, ça me fait mal, et je tremble un peu. Je n’ai pas dis à hécate que je ne compte pas lui laisser emmener la pierre, je ne vais pas laisser le dernier d’une race devenir l’esclave d’une autre créature. J’observe la montagne, et mes yeux tombent finalement sur Hécate. Elle se cache, sa capuche, ses épaules rentrées, je fronce les sourcils, plus d’aura ?
-Tu te caches de qui ? Demandais-je soudainement. Non parce que je ne pensais pas qu’elle aurait été de ceux à posséder la dissimulation d’aura. Elle n’en a plus, je suppose donc qu’il s’agit de cela. J’avançais en tous cas.
Je n’ai pas la tenue adéquat pour ce genre d’endroit, je me demande si je ne vais pas être chassé par je ne sais quelle créature décidée à plaire à mon cher paternel, mais je ne vais pas commencer à « angoisser ». Angoisser c’est prouver un manque de confiance en soit et j’ai appris à me faire confiance. Ainsi donc, tant pis, je déroule mes épaules, j’inspire, j’observe. Hécate me sort de ma pensée et je la regarde. Je mate aussi le gobelin un instant, je reste silencieux.
-C’est ici que j’ai enterré une pierre d’essence de feu. Celle qui doit contenir l’essence d’un cerbère, le dernier. Il parait qu’ils sont tous morts quand je suis parti, que Raven et sa bande ont mis fins à leurs souffrance.
Je déglutis, cela ne me fait pas rien de dire ça, au contraire, ça me fait mal, et je tremble un peu. Je n’ai pas dis à hécate que je ne compte pas lui laisser emmener la pierre, je ne vais pas laisser le dernier d’une race devenir l’esclave d’une autre créature. J’observe la montagne, et mes yeux tombent finalement sur Hécate. Elle se cache, sa capuche, ses épaules rentrées, je fronce les sourcils, plus d’aura ?
-Tu te caches de qui ? Demandais-je soudainement. Non parce que je ne pensais pas qu’elle aurait été de ceux à posséder la dissimulation d’aura. Elle n’en a plus, je suppose donc qu’il s’agit de cela. J’avançais en tous cas.
Hécate se referme peu à peu, emmurée dans son propre silence, elle n’avoue pas, ne laisse rien échapper, dire qu’elle a été puni pour un crime qu’elle n’a pas même commis est impossible. La jeune femme est pleine d’orgueil et de fierté, préférant mourir que de demander de l’aide. Caractère devenu indépendant, elle ne manque pourtant pas de confiance envers certain de son clan, mais elle a la folle idée de croire devoir réussir à se débrouiller seule. Comme si cela pouvait racheter ses erreurs passées ou bien, pouvoir donc montrer ce qu’elle est capable de faire.
Le visage enfouis sous sa capuche, feignant de ne rien remarquer sur son propre changement de capacité, Hécate vérifie qu’ils sont là, gobelin comme petite créature, soucieuse de ne pas les laisser sur le bord de la route. Jimmy, après son questionnement, finit par éclairer sa lanterne, et elle ignore tout à fait l’ampleur, mais discerne assez pour comprendre l’intérêt. Est-ce que l’objet de sa quête vaut de livrer une pierre d’essence de feu à son ami l’orc? Pensée qu’il puisse détenir une créature lui déplait, pensée ne pas obtenir son but la fait pourtant hésiter.
Sa question tombe comme un couperet, la nature pudique de l’Insoumise, en tous cas, ce qui concerne sa personne, ressort. Elle bougonne et lui réponds, abrupt et sans dorure.
--Occupes-toi de ton cul.
Il n’y a pas de méchanceté, simplement une façon simple de lui faire comprendre qu’elle ne répondra pas à sa question. Hécate se demande ce qu’il peut penser, est-elle simplement détentrice d’une capacité? Ou en manque d’Orgonne? Ils pensent tous facilement que l’aura est dissimulée, qu’elle n’imagine pas l’ancien Insoumis formuler d’autres hypothèses. Ce qui n’est pas pour l’arranger.
Elle s’avance en direction du volcan, traîner n’est pas dans ses projets, encore moins, au final, de faire une discussion trop poussée. Ce n’est pas qu’elle n’a pas envie de faire d’effort, la nuit serait là, elle détiendrait ses capacités, il est probable que son humeur se porterait mieux, mais pour l’instant, elle est tombée en flèche, fondant comme neige au soleil et rendant la Nephilim aussi agréable qu’une porte de prison. Décidée de ne pas perdre de temps, elle avance d’un pas décidée, sous le soleil bouillant encore, ses vêtements finissant par sécher sur elle et ce n’est qu’au bout d’un quart d’heure qu’elle lance.
--Si ta soeur les a tué, tu n’as pas peur de tomber sur leur cadavre sécher au soleil? Pourquoi souffraient-ils?
Elle n’était pas dans le coin quand les choses se sont déroulées, Hécate ne connaît au fond, que les grandes histoires et la sienne. Ce qui n’est pas mal déjà pour une arpenteuse, qui a souvent était loin, trop, des grands moments de sa propre race.
Le visage enfouis sous sa capuche, feignant de ne rien remarquer sur son propre changement de capacité, Hécate vérifie qu’ils sont là, gobelin comme petite créature, soucieuse de ne pas les laisser sur le bord de la route. Jimmy, après son questionnement, finit par éclairer sa lanterne, et elle ignore tout à fait l’ampleur, mais discerne assez pour comprendre l’intérêt. Est-ce que l’objet de sa quête vaut de livrer une pierre d’essence de feu à son ami l’orc? Pensée qu’il puisse détenir une créature lui déplait, pensée ne pas obtenir son but la fait pourtant hésiter.
Sa question tombe comme un couperet, la nature pudique de l’Insoumise, en tous cas, ce qui concerne sa personne, ressort. Elle bougonne et lui réponds, abrupt et sans dorure.
--Occupes-toi de ton cul.
Il n’y a pas de méchanceté, simplement une façon simple de lui faire comprendre qu’elle ne répondra pas à sa question. Hécate se demande ce qu’il peut penser, est-elle simplement détentrice d’une capacité? Ou en manque d’Orgonne? Ils pensent tous facilement que l’aura est dissimulée, qu’elle n’imagine pas l’ancien Insoumis formuler d’autres hypothèses. Ce qui n’est pas pour l’arranger.
Elle s’avance en direction du volcan, traîner n’est pas dans ses projets, encore moins, au final, de faire une discussion trop poussée. Ce n’est pas qu’elle n’a pas envie de faire d’effort, la nuit serait là, elle détiendrait ses capacités, il est probable que son humeur se porterait mieux, mais pour l’instant, elle est tombée en flèche, fondant comme neige au soleil et rendant la Nephilim aussi agréable qu’une porte de prison. Décidée de ne pas perdre de temps, elle avance d’un pas décidée, sous le soleil bouillant encore, ses vêtements finissant par sécher sur elle et ce n’est qu’au bout d’un quart d’heure qu’elle lance.
--Si ta soeur les a tué, tu n’as pas peur de tomber sur leur cadavre sécher au soleil? Pourquoi souffraient-ils?
Elle n’était pas dans le coin quand les choses se sont déroulées, Hécate ne connaît au fond, que les grandes histoires et la sienne. Ce qui n’est pas mal déjà pour une arpenteuse, qui a souvent était loin, trop, des grands moments de sa propre race.
-Fait ce que tu veux, mais on est ami Hécate, enfin, on l'était...
A moins qu'on ne le soit plus et que je me trompe ? Je ne saurais le dire, Hécate n'a pas envie de parler, je ne la forcerais pas, mais j'aimerais bien savoir dans quoi je m'embarque. S'il y a plus gros derrière ou quelque chose comme ça. Je soupirais, peu importait, je ne demandais rien au final, et si j'acceptais de la suivre, c'était peut-être pour retrouver quelque chose de perdue.
Le silence n'avait rien de tout à fait désagréable, je me rappelais pas mal de chose ici, des bons, comme des mauvais souvenir, une vie entière qui n'existait plus. Avais-je des regrets ? Non. J'étais reconnaissant, voilà tout, à Sariel, les regrets n'étaient pas quelque chose que je pouvais supporter l'éternité. Si tant est que je vive assez vieux. Tout cela au final, c'était une chance pour ce que je voulais : comprendre mes cauchemars.
-Parce que j'étais partis avec Sariel. Je les avais abandonné...ce n'était pas ce que je voulais, les laisser, eux.
Je n'étais pas fier d'avoir abandonner les créatures, elles … je ne reviendrais pas sur le passé. L'avenir importait forcément plus. Est-ce que j'avais peur de trouver leur cadavre ? Pour ce qu'il devait en rester, autant dire que ce n'était pas le soucis. La poussière, la chaleur, tout avait déjà du disparaître et quand bien même, je ne leur ferais pas le déshoneur de détourner le regard. Je marchais vite, la cadence n'étiat pas un problème pour nous et je coupais mon aura aussi, histoire d'éviter les potentiels ennuis.
Je ne parlais pas beaucoup, préférant avancer et le soleil brûlait mon crâne, sans que cela ne me dérange tout à fait. Mais j'avais l'impression que Hécate avait du mal à suivre la cadence, enfin, moins bien qu'elle ne devrait, toutefois, je n'en faisais pas la remarque, me contentant d'avancer et de ne pas trop chercher à faire la conversation. Je l'attendais plusieurs fois, jusqu'à ce que l'on arrive aux abords de la montagne et que le soleil commence à décliner. Cela faisait du bien.
-Pas trop soif?
Il n'y avait pas d'eau dans le coin, pas un problème pour un Nephilim...je remarquais alors dans mon horizon, ce dont elle me parlait à peine. Les restes des Cerbères disséminés dans des bouts d'os blanchis sous l'aride climat. Je la laissais pour m'avancer, je n'aurais pas cru avoir un pincement au cœur, mais je l'avais tout de même et je dévisageais tout ça...en silence.
A moins qu'on ne le soit plus et que je me trompe ? Je ne saurais le dire, Hécate n'a pas envie de parler, je ne la forcerais pas, mais j'aimerais bien savoir dans quoi je m'embarque. S'il y a plus gros derrière ou quelque chose comme ça. Je soupirais, peu importait, je ne demandais rien au final, et si j'acceptais de la suivre, c'était peut-être pour retrouver quelque chose de perdue.
Le silence n'avait rien de tout à fait désagréable, je me rappelais pas mal de chose ici, des bons, comme des mauvais souvenir, une vie entière qui n'existait plus. Avais-je des regrets ? Non. J'étais reconnaissant, voilà tout, à Sariel, les regrets n'étaient pas quelque chose que je pouvais supporter l'éternité. Si tant est que je vive assez vieux. Tout cela au final, c'était une chance pour ce que je voulais : comprendre mes cauchemars.
-Parce que j'étais partis avec Sariel. Je les avais abandonné...ce n'était pas ce que je voulais, les laisser, eux.
Je n'étais pas fier d'avoir abandonner les créatures, elles … je ne reviendrais pas sur le passé. L'avenir importait forcément plus. Est-ce que j'avais peur de trouver leur cadavre ? Pour ce qu'il devait en rester, autant dire que ce n'était pas le soucis. La poussière, la chaleur, tout avait déjà du disparaître et quand bien même, je ne leur ferais pas le déshoneur de détourner le regard. Je marchais vite, la cadence n'étiat pas un problème pour nous et je coupais mon aura aussi, histoire d'éviter les potentiels ennuis.
Je ne parlais pas beaucoup, préférant avancer et le soleil brûlait mon crâne, sans que cela ne me dérange tout à fait. Mais j'avais l'impression que Hécate avait du mal à suivre la cadence, enfin, moins bien qu'elle ne devrait, toutefois, je n'en faisais pas la remarque, me contentant d'avancer et de ne pas trop chercher à faire la conversation. Je l'attendais plusieurs fois, jusqu'à ce que l'on arrive aux abords de la montagne et que le soleil commence à décliner. Cela faisait du bien.
-Pas trop soif?
Il n'y avait pas d'eau dans le coin, pas un problème pour un Nephilim...je remarquais alors dans mon horizon, ce dont elle me parlait à peine. Les restes des Cerbères disséminés dans des bouts d'os blanchis sous l'aride climat. Je la laissais pour m'avancer, je n'aurais pas cru avoir un pincement au cœur, mais je l'avais tout de même et je dévisageais tout ça...en silence.
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