A l'assaut [Libre]

Le San Djinn Barr, navire spatial hors norme construit dans un futur éloigné par les Izanaghis a fuit le système solaire emportant avec lui, la flotte de vaisseaux Nephilim.
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Lucy Hale

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» 21 août 2016, 21:39

Trillian a la bouche pleine, un peu de jus de Corellian Apple sur le menton, elle a cru entendre un bruit, mais elle a du rêver. Le fruit de la planète Correllia est bon, c’est un de ses préférés et elle en a la bouche saturée, cela doit être la seconde qu’elle mange avec gourmandise, pendant qu’elle vérifie les informations sur son bracelet électronique. Il fait tout son avant bras, un petit clavier sur le côté droit, un écran holographique sur le gauche, elle tortille le bout de son nez, les fesses posées sur un gros fauteuil qui tourne quand elle s’amuse à poser son pied sur le sol et prendre de l’élan.

Trillian porte une paire de botte arrivant jusqu’en dessous de ses genoux, avec une combinaison zippée en matière proche du corps. Elle a en dessous une brassière simple ce qui lui permet d’avoir un peu défait le zip en dessous de sa poitrine, deux nattes à cheveux rebelles autours de son visage, elle croque une fois encore dans sa pomme et essuie le jus en trop, avec le revers de sa manche droite. Autours de son cou, un petit pendentif en argent, représentant une cabine téléphonique londonienne d’un autre âge.

Elle ne sait pas elle-même ce qu’elle est en train de calculer, elle s’ennuie. Elle tripatouille son jouet, en attendant le retour de son protecteur, un Nephilim dont elle ignore tout, si ce n’est qu’il est beau, marrant et qu’il s’occupe d’elle depuis qu’elle s’est retrouvée à l’infirmerie, en ne connaissant plus rien d’elle, sans savoir comment elle était arrivée là et surtout, ne se souvenant que d’un surnom, à priori. On lui a dit que cela ne pouvait pas être un prénom : Trillian. Cela fait quelques mois qu’elle tournicote dans cet endroit, son « maître » lui enseigne les us et coutume, mais comme c’est une page vierge, elle assimile rapidement.
Il semblerait qu’elle ait un véritable don pour les codes informatiques et a surpris son maître en lui faisant remarquer des défauts, s’amuser à créer des programmes farfelus et même apporter des améliorations à JARVIS, une AI personnelle à celui qui l’a récupéré. Elle ne sait pas d’où cela lui vient, mais ça la fait rire.

Elle soupire, rester là va la rendre chèvre, elle a envie de bouger mais il ne veut pas trop qu’elle quitte son petit territoire, son petit vaisseau rattaché au San Djinn, mais elle ne va pas rester là toute la journée à l’attendre. En plus, il n’a pas clairement interdit de s’en aller, il lui a dit :

--Tu restes ici s’il te plait, j’en aurais pour quelques heures ! Si tu me cherches, j’ai relié nos communicateurs.

Trillian a une idée ! Deux mois, peut-être trois qu’elle est là et elle n’a toujours pas visité le vaisseau, hormis de façon tout à fait cybernétique avec les postes de surveillances piraté, elle a envie de bouger et de se détendre. Se redressant de son siège, elle se regarde dans un reflet d’écran et trouve que c’est plutôt bien. Elle se dirige donc pour déverrouiller la porte, convaincue de ses gestes, elle se rappelle soudainement de…

Marcher sur le Communicator à sa taille, et de prendre bien soin de l’écraser sous le talon de sa chaussure, une fois, deux fois, au point de laisser de tout petit débris au sol.

--Et flûte !

C’est ballot. Elle hausse les épaules dans un faux airs effarés et souris, tapotant sur son bracelet, elle met en route le GPS pour ne pas se perdre, une petite heure d’escapade ne va pas lui faire de mal. Surtout si elle fait semblant de chercher son protecteur. Elle installe dans ses poches, deux pommes encore et se faufile hors de là, vérifiant à droite, à gauche et s’élançant alors vers l’inconnue, laissant le Freedom's Lady, petit vaisseaux d'attaque permettant d'avoir sa cabine si on est pas regardant sur la place...

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Heru Ur

» 23 août 2016, 23:08

— Monsieur ?
— Oui ?
— Nous venons de perdre le communicateur d’un androïde.
— Encore un qui a confondu la fente d’insertion des key-card avec un grille-pain…
— C’est peu probable, Monsieur, il s’agit de Trillian.
— Mouais, elle n’est pas grosse, mais elle ne doit pas encore passer dans un grille-pain.


Djinn jette le trognon de sa pomme de Cordellian dans la poubelle et se redresse de son siège. Il en a marre de bouffer des pommes. Cette planète leur a permis de faire le stock de fruits. Ils résistent bien à la surgélation et ne partent pas en bouillie pendant un bond spatial. Il les apprécierait si cela ne faisait pas deux mois qu’il en mangeait.

— Jarvis, affiche-moi les caméras de l’infirmerie.
— Voilà, Monsieur !
— Mais elle est où, bon sang ?
— D’après mes indicateurs, il n’y a plus personne à l’infirmerie, Monsieur.
— Sans blague !


Djinn se lève du fauteuil spatial et vérifie tout de même la présence de son taser à la ceinture. La porte métallique s’ouvre dans un bruit pneumatique, il gagne l’ascenseur et appuie sur le bouton de l’infirmerie une première fois puis une seconde et encore une troisième fois de façon plus ferme. Jarvis par l’interphone de l’ascenseur l’interpelle.

— L’ascenseur fonctionne très bien, Monsieur. Le protocole de sécu…
— Je sais, Jarvis, je sais. Mais Hope commence à me faire suer avec sa marraine. Cela va faire six siècles qu’elle est morte et voilà qu’il décide de réimplanter son intelligence dans un androïde.
— Cette expérience serait un bon formidable pour la science.
— Ouais, bah je préfèrerai qu’il bosse sur un truc utile.
— Redonner vie à des humains, cela…
— Jarvis, il ne redonne pas vie, il imite, il copie, il clone. Un truc utile c’est d'inventer un navigateur, de faire faire des bonds au vaisseau en sachant où on va, de synchroniser les vaisseaux pour qu’on s’assure de ne plus en perdre pendant un bond, de s'arranger pour que les droïdes arrêtent de glisser leur communicateur dans les grille-pain. Ou je ne sais pas… Tiens, changer le gout de ces foutues pommes. Ça, c’est un truc utile.


Les portes de l’ascenseur s’ouvrent directement sur l’infirmerie. Djinn s’avance jusqu’au communicateur écrasé.

— Visiblement, il a été écrasé, Monsieur.
— Visiblement, elle l’a écrasé, Jarvis.


Agacé, Djinn reprend Jarvis. Il s’approche du couloir, la porte s’ouvre et il regarde à droite et à gauche.

— Jarvis ?
— Je ne sais pas, Monsieur. Hope configure le contrôleur vidéo, je n’ai pas les données biométriques des couloirs.
— Tu as perdu beaucoup de systèmes comme celui-ci, Jarvis ?
— Quelques-uns, Monsieur.
— Si je balance Hope dans un sas et que je l’expulse dans l’espace, ça sera consigné dans le journal de bord ?
— J’en ai bien peur, Monsieur.


Djinn tente alors sa chance à droite. Les humains fuient toujours vers la droite. Seulement Trillian est un androïde. Oui, mais avec une mémoire humaine qui va se reconstituer petit à petit. Allez, Djinn poursuit dans les longs couloirs.

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Lucy Hale

» 24 août 2016, 08:27

Trillian a pris à gauche elle aurait bien pris tout droit mais il n’y avait pas ce choix, la droite n’était pas un bon choix, une silhouette à l’autre bout lui a fait choisir de ne pas trop se faire repérer d’abord, espérant un peu profiter de son escapade pour flâner dans le vaisseau. L’envie de découverte et de voir un peu les choses se collent à son esprit depuis plusieurs jours, il faut espérer que son protecteur n’irait pas lui reprocher, mais elle lui ferait un joli sourire et un air désolé pour se faire pardonner. Parce qu’elle sait très bien que l’excuse trouvée ne serait pas valable vraiment, sauf s’il se laisse avoir volontairement.
La jeune femme trottine, une pomme à la bouche, en observant tout, et en se demandant si ce vaisseau n’est pas désert en fait, mais elle se doute que les habitants sont occupés et probablement affairés à des tâches importantes auxquelles elle aimerait bien participer. Elle déteste ne rien faire. Cela lui plait quand le Nephilim est là, parce qu’elle parle avec lui, elle s’amuse, mais quand elle doit l’attendre, elle a l’impression qu’elle va dépérir sur place.

Il faudrait qu’elle trouve des bouquins elle a bien récupéré des lectures sur son bracelet, mais elle a dévoré la plupart et elle aimerait bien avoir un vrai livre entre les mains mais elle n’arrive pas à savoir si cela est possible. Sans trop oser demander à son maître, elle a un titre en tête qui tourne tout le temps : « Le guide du voyageur galactique ». Celui-là, il va lui plaire, elle le sait ! Mais alors pourquoi, foutu question.

Parvenue à une nouvelle intersection, elle remarque une silhouette pénétrant dans un sas, qui fait un bruit d’air soufflé, et elle se demande si elle ne peut pas le suivre. Il semblerait qu’il y ait un peu plus de vie ici et cela l’intrigue. D’autres silhouettes arrivent et elle s’avance, se faufilant dans le lot, et notant qu’il est inscrit au-dessus de la porte « Cantine ». C’est une salle commune normalement, mais il faut sûrement avoir de quoi se payer de la nourriture. Ou alors elle fait fausse route…son maître lui rapporte de la nourriture, alors peut-être que c’est un système de denrée distribuée avec des tickets de rationnement ?

Bonne question !

Trillian suit le mouvement mais au lieu de se diriger comme tout le monde vers la file, elle se faufile discrètement vers la droite et pose ses fesses sur une table pour quatre personne, dos a mur, pour observer la salle et regarder tout ce qu’il s’y passe. Curieuse, elle tortille ses lèvres en continuant de mordre dans sa pomme, il y a des visages différents, des allures différentes et des gens qui rient ensembles qui discutent qui semblent débattre sur des idées, mais elle n’entend pas tout d’où elle est.

Tapotant un peu sur la table, elle remarque un groupe qui se rapproche d’elle, ils ne sont que deux, mais il lui sourit, très beaux, elle n’hésite pas à leur rendre leur visage agréable et elle les salut, d’une main levée qui fait coucou.

--Salut ! La place est libre ? Cela ne te dérange pas qu’on se mette là ?
--Oh non allez-y ! Je suis Trillian !-Lance-t-elle en avançant sa main en souriant.
--Nyota Uhura. –Se présente la jeune femme en serrant la main de l’androïde.- Han Solo. –Dit-elle de l’autre.

Trillian serre les mains et fronce les sourcils. Elle connait ces noms, mais ça ne lui revient pas de suite, elle reste bloquée un moment, en fronçant les sourcils, l’air de chercher avec insistance le truc et puis, en les voyant pouffer, elle déclare.

--Mais … ce sont pas des personnages de fiction?
--Tu connais? Désolé, c’est une blague qu’on fait aux nouveaux.
--Oui je connais. Mais je sais pas…-Elle s’arrête, elle ne se souvient pas de comment elle connait, ni des noms des fictions, mais elle sait. Elle pousse un soupir. –Laissez tomber.

Ses traits deviennent un peu boudeur, ses coudes sur la table, les mains en coupole, elle pose son menton en se disant que c’est casse pied maintenant cette mémoire, mais le duo la fait sourire, ils proposent de partager un peu de leur repas, mais elle n’a pas faim, elle a du manger cinq ou six pommes déjà, et elle les remercie. Trillian commence à papoter avec eux, naturellement et ils lui rappellent alors les noms des oeuvres cinématographique dont elle n'avait plus souvenir.

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Heru Ur

» 25 août 2016, 14:46

Djinn croise un membre de l’équipage qui se dresse immédiatement, bloque les épaules en arrière dans un salut bien trop officiel au goût de l’Izanaghi. Il regarde ses épaulettes et tente d’en deviner le grade.

— Repos Sergent.
— Cet officier est lieutenant, Monsieur.
— Oui merci Jarvis. Repos Lieutenant. Vous auriez croisé une jeune femme rousse, complètement perdue et sans communicateur ?
— Non, Général.
— Merci, rompez !


Djinn fait alors demi-tour et traverse la passerelle.

— Je croyais que tu n’avais pas de caméras, Jarvis.
— Non, je n’en ai pas, Monsieur.
— Alors comment tu as vu ses épaulettes ?
— C’est son communicateur qui me l’a indiqué, Monsieur.
— Ah ! Bah, la prochaine fois, tu me souffles son grade, cela m’évitera de passer pour un civil.


Djinn descend une première échelle et arrive à un autre carrefour. Cela se complique, chaque embranchement réduit la probabilité de la trouver.

— Vous semblez inquiet, Monsieur.
— Je dois te rappeler ce qu’elle a fait la dernière fois, Jarvis ?
— Oui, Monsieur, je vous rappelle que vous avez restauré ma sauvegarde du mois dernier. J’ignore ce qu’il s’est passé.
— Eh ben tu demanderas à Trillian, Jarvis.
— Bien, Monsieur.


Djinn soupire et prend une direction au hasard qui le mène au self. Il regarde les plats. Des pommes et encore des pommes. Bouffer des pommes, qu’ils disaient ! Ils ont beau les mélanger avec des épices, les cuisiner en gratin ou soupe, elles restent toujours aussi identiques. Ce n’était pas leur goût qui l’insupportait, c’était d’en manger tous les jours, à tous les repas.

Il tourne la tête et la remarque à table avec deux officiers. Il s’approche, les deux officiers se lèvent et le salue.

— Ce sont deux lieutenants, Monsieur.
— Oui, c’est bon, Jarvis, j’avais compris.
— Pardon Général ?
demande un des officiers.
— Non, non rien, je m’adressais à Jarvis… Laissez tomber !

Djinn les laisse se rasseoir et se tourne vers Trillian.

— Comment allez-vous Trillian ?

Djinn tente de faire des efforts, de se montrer agréable.

— J’aurais une question importante. Qu’est-ce que "sas de dépressurisation" signifie pour vous ?

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» 25 août 2016, 19:33

Trillian est en train de pouffer avec les deux acolytes, sans se soucier de la personne qui approche, tranquillement installée, et même quand il se redresse, elle lève le regard vers un homme blond, un Nephilim surement, haut gradé. Elle l’observe, mais ne se relève pas, préférant froncer les sourcils. Elle a son nom sur le bout de la langue, elle sait qui il est et surtout, elle sait qu’elle l’a déjà vu. Mais elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus, ce qui la fait soupirer. C’est compliqué d’avoir perdu la mémoire, c’est compliqué de voir une tête, qu’elle pense connaître, mais que cela ne lui revienne pas, franchement !

Sa lèvre va à droite, puis à gauche, dans une grimace, et elle essaye de se forcer, mais c’est impossible, pas un indice, pas une bribe et elle finit par soupirer, les officiers correctement présentés, elle fait un coucou de la main à Djinn, non sans se présenter.

--Bonjour,je suis Trillian ! Et vous ?

De ce fait, elle ne s’étonne pas de l’entendre prononcer son nom, ses yeux sont fixés sur lui et elle est contente d’engager la conversation avec quelqu’un de nouveau, réfléchissant un peu, elle sourit.

--Je vais bien, et vous ?

Elle ne s’imagine pas un seul instant qu’il la cherche, parce qu’hormis son maître, elle n’a pas croisé grand monde et elle est toujours enfermée, à bidouiller, s’occuper, soupirer, bouquiner, parler parfois toute seule avec Jarvis ou attendre. Attendre c’est horrible, l’inactivité c’est carrément pas son truc et elle doit avouer qu’elle a envie de bouger, alors elle va bien, elle est sortie, elle bouge, elle va bien !

Il a l’air charmant cet homme et très agréable, cela lui donne envie de continuer sa discussion, il lui pose une question et elle répond du tac-o-tac !

--Et bien c’est l’espace permettant de dépressuriser avant une sortie en dehors de l’appareil. Pourquoi ? –Elle ne voit pas le rapport. –Mais j’ai pas besoin de vous l’expliquer, vous le savez ! –Rit-elle. –Je dirais plutôt..je pense croire que vous le savez ! –Elle hausse les épaules. –Vous avez retrouvé Evie ? –Sort-elle d’un coup avant de faire une moue. –Désolé, je ne sais pas pourquoi je vous dis ça je suis amnésique et parfois, je dis des trucs sans savoir pourquoi ! J’espère ne pas avoir dit quelque chose qui vous blesse en parlant de ça, ou qui vous contrarie. Je n’aime pas gêner les gens.

Sa main vient s’amuser avec le petit tardis en argent autours de son cou le faisant glisser de droite à gauche, elle aime bien toucher cet objet, c’est un tic, qu’elle a depuis un petit moment, depuis toujours en fait et elle regarde Djinn, en essayant toujours de chercher son prénom. Il faut croire que sa mémoire des prénoms n’est plus ce qu’elle était ! –La bonne blague.-

Elle pense aussi qu’elle ne va pas trop trainer, parce qu’elle doit encore un peu visiter mais elle ne veut pas non plus paraître impolie. Après elle peut juste profiter d’une rencontre avant de rentrer pour que son maître ne s’en fasse pas de ne pas la voir, mais elle l’amadouerait pour qu’il ne se fasse pas du souci. Ce n’est pas une manipulatrice loin de là, mais elle sait y faire, parfois, pour qu’on ne lui en veuille pas trop, ou en tous cas, elle sait quue cela fonctionne. Parfois non. Et puis aussi, elle est capable de dire la vérité, qu’elle avait envie de sortir et qu’elle l’a fait, quitte à se faire réprimander ou engueuler. Mais c’est long les journées, elle ne peut pas juste l’attendre !

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Heru Ur

» 27 août 2016, 10:34

À la seconde où Djinn pose la question sur le sas de dépressurisation, les deux officiers se lèvent.

— Je dois vérifier les systèmes de refroidissement du moteur huit.
— Et moi, j’ai…
Le second officier hésite, bégaie, je vais compter les pommes dans le stock.

Ils déguerpissent sans vraiment demander le droit de disposer, alors qu’ils n’ont pas encore touché leur délicieux dessert aux pommes. Lucy donne alors une réponse pertinente et le sourire de Djinn change quelque peu.

Depuis le XIXème siècle, l’attitude de Djinn a quelque peu changer. Il a préservé une part de son sens de l’humour et de sa joie de vivre, mais le poids des responsabilités l’a obligé à prendre des décisions difficiles qui ont entaché sa gentillesse naturelle.

— Bien ! Vous savez ce que c’est. Hope m’a assuré du contraire, que vous seriez incapable de faire du mal à une mouche.

Djinn s’étire et écarte les bras de l’Orgone coule en lui, simplement au cas où.

— Jarvis ?
— J’ai compris, Monsieur, La sécurité est prévenue, elle sera là dans 13 secondes, répond l'I.A. du vaisseau via le transmetteur neuronal du Général

Djinn reprend la conversation avec tranquillité.

— J’aurais une charmante discussion avec lui autour d'un thé... aux pommes. Alors, si vous savez ce que c’est, Trillian, le ton change et Djinn crie presque à travers le réfectoire, est-ce que vous pouvez m’expliquer pourquoi vous avez saboté ce satané sas de dépressurisation pour que les deux portes s’ouvrent en même temps, nom d’un scarabée caradocien !

Le silence frappe alors le réfectoire, les officiers encore présents regrettent de ne pas être parti, mais aucun n’ose bouger ne serait-ce que le petit doigt. La voix du général baisse tout juste d’un ton. Bob, trois rangées plus loin ose à peine bougé le petit doigt. Il reste bêtement immobile la cuillère à la bouche.

— Mon officier de pont est terrorisée, elle ne mange plus depuis deux semaine. Je n’ose même plus lui demander d’approcher d’un sas virtuel. C’était elle qui était en charge des EVA ? Bordel ! Vous croyez que j’en ai beaucoup des volontaires pour ces missions de merde. Et puis un coup de bol qu’elle ait ouvert ce putain de sas alors que nous étions dans les soutes semi-pressurisées du San Djinn Barr, sinon je ne vous dit pas les dégâts et les morts dans un vaisseau de classe 2. Vous vouliez tous les tuer ? Je raffole pas des pommes, mais on n’a pas beaucoup de vaisseau de stockage réfrigéré. Vous vouliez affamer les humains ?

Quand Djinn termine sa phrase, deux agents de la sécurité entrent dans le réfectoire. Bob a toujours sa cuillère dans sa bouche trois rangées plus loin.

— Le premier est soldat, le second est Sergent chef, Monsieur.
— Oh ça va, Jarvis !
— Sergent, foutez-la moi aux arrêts jusqu’à nouvel ordre ! Jarvis, convoque-moi Hope dans mon bureau.
— Sergent-chef...
, souffle Jarvis.

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Lucy Hale

» 28 août 2016, 08:22

Quand la question est posée, les deux officiers ont subitement des choses à faire, ce qui surprends Trillian, ils avaient l’air pourtant bien partit pour finir leur repas de pomme, et leurs excuses semblent quand même un prétexte pour s’en aller vite fait, mais la jeune rousse ne s’attarde pas trop à ça et ne s’inquiète pas. Elle se demande simplement où veut en venir Djinn, attendant calmement la suite, le regard tout de même interrogateur, parce que le bégaiement de l’autre, lui a quand même mis la puce à l’oreille. Il doit y avoir un soucis.

Il reprend la parole pour lui parler de Hope, son maître. Mais l’associer au fait qu’il est dit qu’elle ne ferait pas de mal à une mouche, sous entends qu’elle est allée à l’envers de cette logique. Elle a beaucoup d’affection pour son maître, il prend soin d’elle et il s’occupe de son esclave, elle n’a pas envie d’avoir mis sa parole clairement en doute.

--C'est pas tout à fait vrai, en fait, je ne ferais de mal à personne, mais il ne faut pas toucher aux gens que j’aime.

Elle ne va pas le cacher et elle préfère que ce soit clair, que cela n’étonne personne, elle peut être très mauvaise si on fait du mal à quelqu’un qu’elle aime. On ferait du mal à Hope…dans cette logique, si elle envisage d’avoir fait une connerie, elle a causé du tort à son maître.
Ses fesses se dandinent sur sa chaise, un peu mal à l’aise, attendant la suite, il écarte les bras d’ailleurs et elle le détaille.

Il explique alors qu’il aurait une discussion avec lui, et puis son ton change, il crie presque et Lou se recule dans sa chaise en le dévisageant, sans rien dire, il en impose avec cette façon de parler et la geek s’est mise dans la mouise mais elle a fait tomber avec elle son maître, ce qui la choque plus que sa propre faute.

--Mais…mais…non, je ne voulais pas lui faire de mal, j’ai pas fait de sabotage, je voulais affamer personne, mais elle était pas toute seule dans ce sas !

En tous cas c’est ce qu’elle a cru sur le début. Trillian secoue la tête, s’expliquant alors, qu’une forme humanoïde se trouvait à proximité, invisible, mais qui s’était manifesté en touchant les pommes. Elle explique même la créature en question.

--Il faisait presque 2m20, un peu jaune avec des tâches noires, avec des dread noire ! Il portait une sorte de recouvrement sur la tête d’un masque en métal. –Oui Trillian est en train de lui décrire un Predator, certaine de ce qu’elle a vu, mais dans une autre vie et elle l’a oublié,c’était un de ses films préférés. Il parait même qu’elle en avait une statuette à demeure grandeur nature. –Je ne voulais pas, je pensais que tout le monde l’avait vu. Alors j’ai voulu être plus rapide ! Et personne ne m’a rien dit !

Cela remonte à deux semaines quand même, du coup, si elle a mal fait ou quelque chose comme ça, pourquoi personne n’est venu…mais alors, Hope la cache ? C’est peut-être pour ça qu’il ne voulait pas qu’elle sorte ! Voilà et au lieu d’écouter, elle n’en a fait qu’à sa tête.

--Non, s’il vous plait, j’ai pas fait exprès !

Trillian a peut-être bugué, il y a trop de possibilité ou d’hypothèse pour toutes les énumérer et elle se fait saisir par les gardes en essayant de bouger, mais ils la soulèvent du sol par les bras, et elle mouline des jambes dans le vent.

-- Mais je vous dis que je voulais blesser personne !

Mais c’est sûrement peine perdue ! Trillian sait qu’elle a bien un plan d’évasion, mais elle ne va pas causer plus d’ennuie à Hope, pas question, elle aime beaucoup trop son maître pour faire quoi que ce soit et elle finit par se laisser embarquer en soupirant, sous les regards des officiers.

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Hope

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Hope

» 28 août 2016, 09:16

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Le nez dans un moteur, l'outil en main, cela fait bien trois heures que je suis dessus. Quand certains gars vont en reconnaissance, ils n'y vont pas de main morte. On peut critiquer le groupe de Raven, mais c'est celui qui nous ramène souvent son vaisseau en meilleur état que tous les autres. Et celui là est vraiment dans un mauvais état.

Monsieur Hope vous êtes convoqué au bureau de l'Amiral Djinn.

La radio que j'ai à l'épaule émet des grésillements et je me lève de mon ouvrage en essuyant mes mains sur un chiffon déjà sale.

Des problèmes en vu pour moi Jarvis.
J'en ai bien peur Monsieur.
Tu peux m'en parler Jarvis ?
L'Amiral n'apprécierait pas Monsieur.
Et si je lui dis que je t'ai forcé ?

Jarvis se tait et je souris. Ok c'est des TRES gros ennuis.

Je dois y aller quand Jarvis ?
Maintenant Monsieur.

Rectification, c'est pire qu'un problème là. Je passe le chiffon dans la ceinture de mon pantalon et je mets en bandoulière mon sac d'où je sors une tablette. Je me branche sur les caméras qui sont dans ma chambre et je soupire en voyant que Lucy n'y est plus ... Ok, je vois ce qui m'attend maintenant. Je vais donc faire profil bas, supporter la gueulante et on verra bien ensuite. Je glisse la tablette dans mon sac et je salue quelques personnes que je croise. Arrivé devant le bureau de Djinn, l'un des gardes m'inspecte et il finit par me laisser entrer. Je vais prendre cher, mais surtout, je suis inquiet pour Lucy. J'espère qu'elle va bien ? Sera t'elle dans le bureau ? Avec DJinn, peu de chance. Vu le sujet que l'on va aborder, Lucy ne peut pas être là.

Elle ne peut pas savoir qu'elle est le premier androïde de 2666.

Salut !

Grand sourire à la Dawn. Regard Angélique, super pêche, tout va bien ! Puis, petite moue, clignement des yeux et avec une voix très concernée.

Il y a un problème Amiral ?

Regarder, j'ai la même auréole angélique que ma mère quand elle faisait une connerie. Vraiment, je ne sais pas du tout de quoi va me parler Djinn *tousse*. Et j'embraye aussitôt pour noyer le poisson. Mais je serais sans doute couper avant la fin de mon discours.

Si c'est à cause du Rocinante, je sais, je suis long. Mais vous devriez voir l'état de ce vaisseau. Ils ne s'en préoccupent pas du tout. Si ils pensent que les pièces tombent du ciel. A chaque fois que je répare le Rocinante, c'est un autre vaisseau que j'immobilise. Ils ont de bons résultats, j'en conviens. Et ce n'est bien évidemment pas à moi de prendre ces décisions. Mais si ils continuent ainsi, bientôt, ce ne sera plus que le Rocinante et le Liberty que nous aurons comme vaisseau éclaireur. Il faudrait peut être les immobiliser au sol quelques temps ...

Le Rocinante finirait par savoir que j'avais quelque chose à voir la dedans si Djinn m'écoute jusqu'au bout et agis de la sorte, alors je finirais encore la gueule en sang quelque part dans le vaisseau. Mais c'est pas grave, je ne suis que Hope le sans clan après tout. Cela fait toujours rire les Nephilim. Car, à notre époque, plus de quatre vingt dix pourcent des Nephilim font partie de trois clans au minimum. Mais ça c'est une autre histoire ...
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Heru Ur

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Heru Ur

» 28 août 2016, 10:37

Trillian avait été placé dans une prison aux arrêts. En dehors du vaisseau-monde avec sa biosphère dans son dôme de verre, la plupart des engins spatiaux ressemblaient plus à de vieilles carcasses qu’à des vaisseaux rutilants aux plastiques lustrés et aux chromes brillants. Alors, la prison où se trouvait Trillian n’avait rien d’une prison, ni même d’un vaisseau prison.

Hope entra avec son auréole sur la tête, mais Djinn en avait malheureusement vu d’autres. Ce n’est pas comme si sa mère n’avait pas multiplié conneries sur conneries et essayé de se faire pardonner à chaque fois. Il écouta le discours d’Hope car le Rocinante avait une grande importance dans leur stratégie d’exploration. Et puis le silence imposa sa présence. Hope put finir son discours.

« Parfait, vous pouvez disposer. »

Djinn avait hésité à l’arrêter juste avant le sas et à lui demander s’il se foutait de sa gueule. Mais puisqu’il voulait jouer au con, il le laissa même partir.

« Je ne comprends pas, Monsieur.
— Il n’y a rien à comprendre, Jarvis. »


Hope comprendrait quand ses camarades de chambrée ou lui voudraient aller se reposer. N’existant aucun place dans ce vaisseau pour les prisonniers, Trillian était aux arrêts dans les quartiers d’Hope et il ne pourrait plus y entrer. Ces cinq collègues et lui partageaient les douze mètres carré d’espace, 24 mètres cube pour être précis. Ils devront se débrouiller, moins dormir, trouver une chambre ailleurs. Sur la tablette de Djinn, la caméra montrait Trillian bien empruntée, triturant ses ongles, assise sur une des couchettes. Deux soldats montaient la garde devant la chambre et entrerait au moindre signe suspect. Devant leurs yeux à eux aussi, se trouvait un écran projetant l’intérieur de la pièce.

Djinn s'enfonça dans son fauteuil, regrettant presque celui du San Djinn Barr. Vivement son retour, Djinn n’aimait pas se trouver loin de son bâtiment.

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Hope

Nephilim

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Nephilim
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Hope

» 28 août 2016, 11:46

Oh ?

Je le regarde comme un idiot. Je peux vraiment partir ? C'est finit ?

Super ! Bonne journée Amiral !

Sourire à la Dawn, dent ultra bright et je sors du bureau en perdant le sourire. Ok. Il se passe un truc.

Jarvis ?
Oui Monsieur ?
Tu m'expliques ?
Je ne suis pas habilité à le faire Monsieur.

...

Où est Trillian Jarvis ?
Sous bonne garde dans votre chambre.

Je m'arrête et je pianote sur l'écran de contrôle. Il est facile pour moi de voir le couloir où se trouve ma chambre. Deux de mes compagnons de chambré sont là en train de demander à entrer. Le garde se fait un malin plaisir d'expliquer qu'à cause de moi, ils vont devoir se trouver un autre espace pour dormir.

Jarvis.
Oui Monsieur ?
J'aimerais que tu me dises en temps réel où sont mes compagnons de chambré.
Bien sûr Monsieur. Monsieur Nikos se trouve à son poste, au réfectoire. Mademoiselle Ellen et Monsieur Rouke se trouvent dans les douches. Monsieur Moze se dirige vers vous par le couloir de droite. Mademoiselle ...
Jarvis stop ! Je veux savoir quand ils sont prêts de moi pas où ils sont !
La demande n'était pas bien formulé Monsieur.

Je suis déjà entrain de courir dans le couloir de gauche quand Jarvis m'indique la position d'un autre pas loin. Je finis par rentrer dans la salle de chargement. Des caisses sont présentes, et je me faufile entre elle alors que Jarvis m'indique que de l'un de mes compagnons a du me repérer car il vient vers moi. Je sors une deviseuse de mon sac et je m'attaque à la grille contre le mur près du sol. Je finis par tout enlever et je rentre dans le conduit. Je revisse alors que Jarvis me précise que le compagnon en question fouille cet endroit. Puis je m'éclipse dans ce conduit assez grand pour un homme. Certains ingénieurs y font la maintenance. Je finis par m'installer et par sortir une pomme où je croque dedans et je sors ma tablette.

Trillian si tu m'entends ne montre rien et couche toi comme si tu dormais le visage vers le mur.

Je passe ma main sur mon visage. Je sais que tous les réglages ne sont pas bons, mais je ne pensais pas que Djinn l'aurait retrouvé. Djinn peut tenter de trouver la fréquence que j'utilise, mais il n'y arrivera jamais. A moins qu'il est une botte secrète dans sa manche appelé Sariel. Car c'est directement dans l'oreille interne de Trillian que je parle.

Tout va bien Lucy d'accord ? Ecoute moi bien, si tu veux me parler, ne prononce aucun son. Contente toi de le penser, on verra si ça marche.

J'étais déjà entrain d'écrire un programme pour tenter de déchiffrer ses ondes cérébrales. Autant dire que je n'étais pas certain que cela marche. Je devrais sans doute retourner voir Djinn pour que l'on est une conversation tous les deux. Mais je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me dise juste ok. Alors quand on est acculé, on fait encore plus de bêtises ...
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