Il est bon de discuter avec une tasse de thé, Seirim.

Dès son arrivée à Vegas, Vesta a fait édifier un hôpital extrêmement moderne pour y soigner Nephilim et humains. Tous ceux demandant des soins sont ainsi gracieusement soignés. Mais derrière cette générosité se cachent des expériences sur des plantes inconnues. Est-ce là une raison de craindre Vesta ? Depuis la révélation l'hôpital est entouré d'un grand complexe de plusieurs bâtiments à l'architecture futuriste et écologique. L'endroit est ultra sécurisé et surveillé.
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Heru Ur

» 05 févr. 2017, 16:28

Sa main se pose sur mon épaule et ses paroles percent mes oreilles. L’outrage a raison des dernières gouttes de mon sang-froid. Avec lenteur, mon regard passe de mon épaule à son visage, je l’observe de la tête au pied puis des pieds à la tête. Quelques secondes pour me calmer, quelques secondes pour ne pas avoir un geste stupide que je regretterais bien vite. Je devrais me taire, je le sais, mais je ne peux le laisser me parler de la sorte.

— Faire des efforts ?

Je l’observe toujours sidéré par son culot et ses illusions. Mais de quel monde débarque-t-il ?

— Oui c'est vrai... oui, “vous” avez des efforts à faire. Mais moi ? Je ne vois pas en quoi j'en ferais. Parce que je n’ai jamais essayé de vous tuer. Je n’ai jamais levé la main sur vous. Je ne vous avais même jamais adressé la parole, n'est-ce pas ?

Je ne lui ai jamais adressé la parole et j’aurais des efforts à faire ? Moi ? Pour qui se prend-il ? Sur ce, je ne ferais pas le moindre effort avec ce Nephilim. Il aurait pu commencer par me présenter des excuses. Ensuite, il aurait pu attendre que j'aborde le sujet de son agression, estimer ma réaction. Et là, si j'avais été virulent, peut-être aurait-il pu tenir de tels propos. Mais pour l'heure, je n'accepterai ni ses conseils, ni ses remarques.

— Pour l'heure, veuillez m'excuser, je dois me préparer.

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Harper

» 08 févr. 2017, 10:41

Celui qui me dit que j’ai le rôle le plus facile de tous les Originels, je lui explose gentiment la cervelle entre mes mains… Je plaisante. C’est plutôt le genre d’Asriel et de Sariel… d’Asmodée aussi… D’accord, on est peut-être un tantinet susceptible dans la famille. Mais je suis différent des autres. Après tout, je n’ai pas encore tué William. Pourquoi Julie l’a pris sous son aile ? Taisez-vous ! Ce n’est pas une véritable question. Je sais bien ce que la brune fait. Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près… Et non, ce n’est pas de Faf La Rage. C’est peut-être sa revanche sur Songes… Qu’elle est naïve. C’est quand même sacrément malsain. Puis zut, si ça l’occupe, mais si ce guignol joue un peu trop de sa boule de cristal pour me mettre des bâtons dans les roues, il risque d’avoir ma visite.

Pour le moment, c’est Vesta qui me gonfle… mais ce n’est pas nouveau. L’Originelle est un problème dans chaque dimension que je visite. Je sais ce qu’elle veut et je sais à quoi elle joue. Si elle croit qu’en me menaçant elle arrivera à ses fins, c’est mal me connaître. Je suis insaisissable. Personne ne me tient la bride et certainement pas ce pacte… n’est-ce pas Sariel ? Je me demande combien de temps il va mettre à se révolter dans cette réalité. Ça ne saurait tarder. Je le sens.

Revenons à la déesse des déesses - Tiens, ça n’aurait pas plu à Lilith ça.

A quoi tu joues ?

Elle se tourne pour me faire face, un sourire conquérant sur le visage. Quant à moi, les mains dans les poches, les épaules relâchées, je ne montre aucun signe d’hostilité. Vesta est ma soeur, elle le sait et elle en joue.

De quoi parles-tu ? Tu peux être plus précis ? J’ai tellement de projets en cours.

Elle se fout littéralement de moi.

Tu sais ce qu’il se passe à chaque fois que quelqu’un remonte dans le temps ?

La voilà qui hausse les épaules et se dirige vers le bar. Elle me tourne le dos désormais, mais je peux très bien entendre les grincement du bouchon et le liquide frapper le fond du cristal.

Hum… Tu sais ce qu’il se passe à chaque fois que je pense à mon fils ?

Mes mains sortent de mes poches et miment un étranglement vers ma très chère petite soeur adorée. Je fais craquer mon cou, puis tente de me calmer.

A chaque fois que quelqu’un remonte dans le temps, il active une nouvelle dimension, un nouveau futur possible. Tu sais combien il en existe ?

Non, bien sûr que non, elle ne le sait pas, pour la bonne et simple raison, que je suis incapable de les compter. Imaginez-vous avec des milliers de chemins face à vous. Vous êtes sûr d’être capable de retrouver le bon à chaque fois ?

Elle se retourne et ancre son regard de vipère dans le mien.

Tu me donnes ce que je veux et je tue toutes les personnes capables de maîtriser le temps pour toi.... absolument toutes.

Je sais qu’elle est sérieuse. Le deal est fort intéressant, mais je ne peux pas faire abstraction de ce que je sais. Vesta ne doit jamais retrouver son fils.

Je ne peux pas, tu le sais.

Elle porte un verre d’alcool ambré à ses lèvres dans lequel dansent quelques glaçons, brisant de nouveau le silence glacial des lieux et m’envoie un objet que je rattrape immédiatement. Il s’agit d’une pelote de fil.

Très drôle Vesta. Je vais peut-être t’abandonner sur une île aussi.

Son sourcil se relève et elle esquisse un sourire. On dirait que ça l’amuse, moi beaucoup moins.

Tu as terminé ?

Je ne voulais pas en arriver là, tu sais ?

Moi non plus.

Elle se retourne et pose son verre sur le bar. Elle est crispée. Je sais que c’est difficile pour elle, mais je ne peux pas lui donner ce qu’elle cherche. Finalement, je la laisse seule et m’en vais. Tout le monde reviendra, mais pas assez rapidement pour empêcher Vesta de plonger dans sa souffrance. Quand elle rejoint tout le monde plus tard dans la salle de dîner, elle est souriante comme si rien ne s’était passé. Elle s'assoit avec grâce et élégance. Elle a “oublié” de prévenir que d’autres Nephilim seraient là. Elle a pris cette habitude de dîner régulièrement avec les personnes qui travaillent à l’Atrium. Ce ne sont pas toujours les mêmes. Et ce n’est pas forcément des postes à haute responsabilité. En réalité, cela lui permet de s’assurer des émotions qu’ont ces gens à son égard. ceux dont elle sent de la méfiance, du mépris et qui ne lui reviennent pas, elle fait enquêter sur eux - disons, avec plus d'acharnement que les autres.

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Lucy Hale

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» 08 févr. 2017, 21:14

Au cours de son existence, Michaël a eu affaire à bien des visages, beaucoup d’être vivant avec leur propre réaction et celle de Kurt Hansel lui rappelle celle des gens dont il s’est toujours le plus méfiais. Dans son idée, le Nephilim attends un effort de sa part et il en fera en retour, au final, Michaël n’a fait qu’obéir, mais il sent bien que le mortel ne l’aime pas de ce simple fait, il n’est pas mort, il a bien de la chance, deux Nephilim le protégeaient ce jours-là. Serait-il mort lui-même pour son ordre ? Bien entendu. Et il n’en veut pas à Vesta, puisqu’il est ainsi là pour cela.

Tout ce qu’il discerne en tous les cas, c’est un mortel qui ne donne pas envie, s’il choisit d’en vouloir à Mike pour son action, alors cela signifie qu’il est en désaccord avec Vesta, cela signifie qu’il trouve à y redire mais choisit de le faire sur lui. Cela ne le dérange pas.

Bien entendu il aurait été feu probable que Kurt Hansel lui dise quelque chose de plus engageant, l’amorce était probablement mauvaise, mais il n’est pas possible pour Michaël de faire des excuses à un tel geste. Cela voudrait dire qu’il trouve à redire à ce que lui ordonne sa Seirim, un manque entier de respect à son sens, car oui, le Berserker commence à le voir comme un être dangereux. La pointe de jalousie n’aidant pas.

--Je n’ai pas à m’excuser des ordres que notre Seirim me donne.

Se contente-t-il de dire en retirant sa main, le colérique souriant en coin une lueur dans le regard. Il se ferait un élégant plaisir à tuer ce mortel au moindre ordre de Vesta, pour l’instant, il n’en est pas question. Le Berserker considère la réaction du mortel comme celle d’un être qui pourrait se dresser contre sa Seirim. Il sait des choses et semble mécontent d’un de ses commandements, qui ne le serait pas, bien entendu, si cela concernait sa vie.

Michaël le tuerait au moindre doute sur son allégeance, au moindre signe dangereux pour sa Seirim, s’il estime que le Berserer doit s’excuser pour avoir obéit à un ordre…il aimerait discuter avec Vesta de ce détail, savoir s’il lui a fait une moindre réflexion, peut-être qu’elle a laissé faire et il comprendrait tôt ou tard, mais pour sa sécurité, malgré toutes les choses faites par Kurt Hansel, il ne lui fait pas confiance. Son jugement tombé, il s’éloigne, évitant de passer de trop près de ses sœurs ou de ses frères, et préférant rentrer chez lui, pour réfléchir et probablement apaiser sa colère.

Ce n’est qu’au moment du dîner, qu’ayant passé une chemise blanche et un pantalon masculin fluide de même étoffe, rappelant une élégance plus estivale, qu’il finit par revenir à l’hôpital. Son fils aurait aimé venir avec lui, mais l’enfant fatigué par sa journée, a plongé la tête la première, presque, dans son repas, Mike l’a alors laissé au bon soin de sa binôme, mais il n’a pas desserré les dents.

Parvenant au dîner pourtant c’est avec plaisir qu’il retrouve certain, qu’il connait plutôt bien, saluant tout le monde différemment et au final, même Kurt, de manière courtoise mais comme s’il était une connaissance vague, sans plus, ce que certains regards ne manquent pas. Il préfère plutôt voir sa Seirim les rejoindre, affichant une douceur sur ses traits plutôt rassurante, alors qu’au fond de lui, la pique de jalousie est toujours là avec une colère méfiante. Nul doute qu’il fera mieux d’éviter de regarder Kurt Hansel mais comme il ne lui ait pas question de s’excuser pour un ordre émanant de Vesta, il devrait trouver une autre manière de proposer la paix, si tant est que Kurt Hansel soit prêt à la faire, ce dont le Berserker a un sérieux doute, sans trop savoir pourquoi.

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» 05 mars 2017, 22:18

Je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire quand le Berserker déclare ne pas avoir à me présenter d’excuses. Je suis satisfait, car dans mon raisonnement, cette phrase signifie qu’il a pensé aux excuses, qu’il n’est pas à l’aise avec l’ordre donné.

Nous nous quittons donc et je ne reviendrais qu’à l’heure de la réception, comme convenu par Vesta. Une vestale m’envoie un SMS pour me prévenir de l’heure exacte et des consignes vestimentaires, des teintes claires rappelant l’été. Me voilà donc circonspect face à mon dressing, me frottant les cheveux avec la main. Voilà bien un problème que je ne rencontrerais pas à ne fréquenter que des Skjaldmeyjar.

Je soupire. Un grave souci m’ennuie bien plus que ce choix vestimentaire ou encore cet homme de main à la patte lourde. Vesta m’a demandé si j’étais véritablement un esclave vestale. La réponse est non. Elle a raison. Que va-t-il se passer ?

La réponse arrive quelques minutes plus tard. Une vestale procède à une fouille particulièrement appuyée sur ma personne. Pas une poche de mon costume gris clair n’échappe à la fouille.

— Que se passe-t-il ? Surpris par la minutie exceptionnelle de la fouille.
— Eh bien, tu n’es plus l’esclave de Vesta, Kurt. Plus de passe-droit.

Le souci plus grave qui me pendait au nez venait donc de tomber. Je ne répondis rien au grand plaisir de cette Nephilim et entrait dans le Saint des Saints, une boule au ventre. L’homme de main vint me saluer poliment. Je regardais autour de nous, nous étions les premiers. Combien de personnes allaient diner avec nous ? Quel serait le sujet de discussion principal ? Allions-nous recevoir des consignes importantes ? Pourquoi étais-je là si Vesta ne me comptait plus dans ses esclaves ? Soit elle me considérait comme un vestale à part entière, ce qui serait étonnant, flatteur et novateur (mais peu probable), soit… je ne savais pas. Réalisant que j’avais négligemment glissé les mains dans les poches de frustration, je les ressortais, croisais mes doigts entre eux et faisais semblant de m’intéresser aux œuvres d’art exposées dans la pièce

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» 08 mars 2017, 09:32

Charlotte s’éclipse avec discrétion des deux hommes, non qu’elle n’est pas curieuse, mais elle ne préfère pas trop s’en mêler. Feignant de n’avoir rien vu, la bouche tordue en coin, elle s’en va, l’air de rien, un peu surveillée par les vestales, pour lesquelles, elle n’éprouve hélas, pas d’affinité ou de complicité, mais de la reconnaissance pour le moment. La brune parle bien entendu, pose quelques questions et une fois enfermée dans ses lieux privés avec son petit frère, l’enfant et elle discutent. Il parle de Zadkiel et de cet humain revendicatif, il lui explique ce qui s’est passé pour lui, le frère et la sœur sont rassurés d’être ensembles.

L’évocation du père est plus douloureuse, le manque d’information quant à sa survie ou pas est là. Ils pourraient se rendre auprès des Izanaghis pour en apprendre plus, Charlotte a besoin de revoir des visages connus, ou de pouvoir discuter un peu plus, elle pourrait le faire pendant le laps de temps qui lui est laissé avant le dîner, mais elle préfère prendre cet étrange objet plat.

La tablette entre les mains, la jeune femme, loin d’être ignorante ou encore en manque d’imagination, s’habitue assez vite, comprenant la conception et la supposant avec facilité. Par contre, les recherches google lui sont fades, la connaissance trop vaste, l’espace trop grand, les chemins trop diverses ne suffisent pas, il faudrait qu’elle trouve quelqu’un pour organiser tout cela ou qu’elle s’y consacre un peu plus.

Bunsha lui explique comme on lui a expliqué, essayant de faire un résumé à sa sœur des questions qu’il a lui-même posé sur sa race. C’est beaucoup de mots qui s’écoulent entre le petit garçon et la jeune femme, d’impression, d’inquiétude, de sourire et de crainte. Tout un amas de sentiment pour deux êtres qui se sont perdus dans le temps.

Le petit garçon parle d’un certain Originel, Kronos, dont il a entendu le nom par les adultes. Charlotte ignorant de qui il s’agit, prend attention à ce que lui rapporte le petit gars, mais le temps passe trop vite, bien trop, et Charlotte se prépare pour le dîner, sous les conseils de Bunsha qui lui signale que la première robe est jolie mais pas assez bien habillée pour un dîner. La demoiselle râle, et finit par opter pour une robe rouge dont la longueur de la jupe ample s’arrête à quelques centimètres au-dessus du genoux. Elle ignore si elle doit en faire plus et la garde-robe des vestales ne se composent pas de dix milles tenues, quand elle pourrait remettre la main sur ses finances, elle envisagerait de se refaire une garde-robe complète.

Après avoir couché le frangin, Charlotte le laisse pour rejoindre le dîner, droite, sur ses deux pieds, tenant la tablette entre les mains. Elle discute sur le chemin, avec un autre vestale, humain, convié aussi au dîner, qui semble intéressé par découvrir la jeune femme. Ils sont un peu bruyants sur le chemin, mais ce n’est pas désagréable, ils sont en train de rire quand ils passent la porte et Charlotte réalise qu’elle n’a pas pris de sac pour ranger son appareil, l’air de rien, elle éteint l’objet et le garde à la main, observant les têtes présentes et reconnaissant Michaël Ealer puis Kurt Hansel.

Se rapprochant naturellement du plus près, pour saluer les personnes, le mortel d’à peine l’accompagne, pour lui tenir compagnie. Sans gêne, elle se rapproche de Kurt Hansel, pour regarder ce qu’il observe, mais l’art n’a jamais une fibre très important pour Charlotte qui n’admire rien de bien particulier dans l’œuvre, mettez lui un beau moteur robotique et là, elle sera plus heureuse.

--Salut!

Amorce-t-elle en se demandant s’il va lui foutre un vent ou pas.

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Harper

» 16 mars 2017, 18:21

La soirée se passe et je laisse chacun la vivre comme il le désire. Je sens bien la tension qu’il y a entre Mickaël et Kurt, mais aussi celle que mon ancien esclave ressent envers Charlotte. Je ne force jamais personne à rien, alors pourquoi ne pas venir me dire ce qui le chagrine. Je sais bien que le petit jeu que je joue avec Kronos ne doit pas lui plaire, mais il ne peut pas comprendre. Il n’est pas Originel. Il ne sait pas comment cela fonctionne entre nous. Un jour, peut-être qu’il sera assez vieux pour comprendre, mais il lui faudra encore du temps avec que cela arrive.

Tout le monde finit par partir et nous nous retrouvons seuls. Je suis souriante, mais j’esquive toujours de me retrouver seule avec l’un d’eux. Au final, le moment arrive où je vais devoir répondre à leur question et je vais tenter de le faire le plus simplement possible. Je ne suis pas certaine qu’ils me comprennent. Je me dis que si je prends pour exemple Sariel ou bien même Harahel, c’est pratiquement toujours le cas.

Vous voulez boire quelque chose ?

Les serveuses sont encore là, ils n’ont qu’à demander.

Vous avez réussi à faire un peu connaissance ? C’est important, car vous allez travailler ensembles à partir d’aujourd’hui.

Un jour, je ne serai plus là. Ils devront être capable de continuer à faire vivre le clan même en mon absence. Ils ont chacun des caractères explosifs, mais leurs différences est ce qui les rend parfait pour ce que je leur demande.

Vous devez avoir des questions ?

Je serai étonnée qu’ils n’en aient pas, mais j’aimerai tellement que ce soit le cas.

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» 17 mars 2017, 09:36

Michaël Ealer ne fait pas sa mauvaise tête, pas toujours, cela serait déplacé auprès de sa Seirim, il trouve ce genre de chose indélicate et irrespectueuse, alors, comme à son arrivée, il fait l’effort, il se détache de sa colère pour se glisser en tant qu’invité agréable, gardant pour autant cette attitude tenue mais pour une fois, bien plus charmante. Le Berserker sait être charmant, il en fait la preuve, nul doute qu’il a un charme tout à fait nephilim, teinté par une présence passé chez les Asmodéen…

A défaut de sympathiser comme il le faudrait avec Hansel, il ne semble pas faire preuve d’animosité à son égard, tant il fait d’effort, un empathique pourrait pour autant déterminer que ce n’est pas le cas, le mortel ne l’impressionne pas par ses actes, il le remercie, mais il manque de dévotion à son sens, pour autant, il a entendu ses sœurs parler sur le fait qu’il n’était plus l’esclave de Vesta, cela le rassure. Quant à Charlotte, la demoiselle est bien vive pour son caractère mais ne boude pas quand il s’agit de parler de son passé, ou de son avis. Il n’est pas étonné d’apprendre qu’elle était persona non grata sur l’île…

La soirée passée de charmante façon, à la fin, pendant que les serveuses sont encore là, Mike demande à une d’elle,dont il a la connaissance, de préparer un thé, comme il les aime. C’est-à-dire, absolument pas dans une tasse réchauffée au micro-onde, avec un petit sachet insipide. Comprenant sa requête, elle promet de revenir rapidement.

En attendant, il prend volontiers la fin de son verre de vin, dont il porte les dernières notes à ses lèvres pour ne pas gâcher et par plaisir. Souriant à la demande de Vesta sur le fait d’avoir fait connaissance, Mike n’est pas sûr qu’ils se connaissent, surtout pas lui et Kurt, ils s’effleurent tout au plus et encore, le mot est bien fort pour l’instant.

--Pas assez si nous devons travailler ensemble.

Il ne va pas mentir, il ne compte en rien s’excuser de sa tentative d’exécution sur Hansel, il est impossible pour Michaël de dire « Je suis désolé, c’était un ordre de Vesta, je vous présente mes excuses pour …» Cela viendrait à remettre en question cet ordre et donc sa Seirim. Impensable. De plus, il serait plutôt navré de ne pas avoir réussi désormais où eu le temps de le faire. Non qu’il veuille absolument régler le cas Hansel, mais c’est un déshonneur que d’avoir faillis. Même si un autre ordre a été donné par la suite. Peu importe !

De ce fait, si Hansel n’en tient pas rigueur à Vesta, il devrait logiquement en faire de même et passer outre. Avec amusement, Michaël a pensé que s’il était une femme avec une poitrine plaisante, peut-être que Kurt Hansel n’aurait pas la rancune aussi tenace, oui, parfois Michaël pense à des idioties, ça lui arrive.

--Pourquoi penses-tu que nous pouvons travailler ensemble Vesta ? –Demande assez abruptement Michaël. –Non que je ne veuille pas, mais Kurt et moi-même sommes bien différents, et Charlotte…

Il ne sait que dire d’elle, elle ressemble à une enfant tombée là, au mauvais moment, au mauvais endroit et qui joue avec des gens qu’elle ne connait pas. Il secoue la tête mais ne parle pas plus alors que la serveuse ramène sur un plateau, une théière transparente, dont le système central permet d’admirer un mélange d’herbe infusant. Plusieurs petites tasses assorties, sur le plateau, elle dépose le tout. L’odeur révèle à Mike qu’elle a choisi un thé provenant du népal dont les teintes sont parfaites en fin de soirée. Il patiente avant de servir, l’infusion n’est pas terminée et attends la sortie de la serveuse qui lui fait un grand sourire.

Il servirait les dames d’abord, si elles en veulent puis Kurt dans les petites tasses transparentes ressemblant à des petites coupelles qui tiennent dans le creux de la main.

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» 17 mars 2017, 10:43

Les cérémonies et autres festivités mondaines ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Alors je me suis tenu légèrement à l’écart et je n’ai pas vraiment cherché à rencontrer Charlotte ou Michael. Je n’ai pas envie d’échanger avec eux. Je n’ai d’ailleurs envie d’échanger avec personne, pas même Vesta.

Je tourne un peu en rond, tel un lion en cage et si je n’avais pas d’obligation, je serais sans doute jamais venu. Mais on ne refuse pas une invitation de Vesta. Je ne cherche pas à la rencontrer, si elle souhaite me parler, le moment viendra.

Malgré mes intentions de me tenir à l’écart, je ne parviens pas à échapper à tous. Une vestale et moi discutons à l’écart durant une bonne heure sur le sujet des hôpitaux à déployer partout dans le monde. Mais je ne parviens pas à échapper à Charlotte. Elle vient me dire un timide : « Salut ». Je tourne la tête vers et la salue poliment à mon tour. Je n’ai rien contre elle, je hais son pouvoir, c’est différent. Alors, autant rester poli. Je n’oublie pas qu’à cause d’elle je vais mourir, encore et encore.

— Ton pouvoir va te projeter dans le futur et on espère que le mien nous ramène dans le passé pour délivrer des messages. Je ne sais pas si cela va marcher. Mais ce genre de soucis, ce n’est rien au côté des foudres que nous allons nous attirer. Kronos va faire assassiner l’un de nous deux.

Au moins les vérités sont sur la table. Une serveuse passe à nos côtés pour nous porter à chacun une coupe de champagne. Je me sers et trinque tout de même avec Charlotte.

— Santé, Charlotte !

Je porte ma coupe à mes lèvres. Je serais elle, je ferais un bon d’une centaine d’années dans le futur sans attendre. C’est évident que pour entamer une conversation, nous avons connu mieux, mais je n’ai pas le temps de jouer les hypocrites.

— Tu devrais penser à faire un bond d’un siècle ou deux.

Je la laisse sur place pour qu’elle réfléchisse aux sens de mes mots.

Un peu plus tard, la salle se vide et je sens que le moment va venir de discuter à nouveau. Je regarde autour de nous, nous allons nous retrouver dans ce même comité restreint. Alors pourquoi Vesta a interrompu la réunion précédente. Qui a-t-elle rencontré ? Elle ne chamboule son organisation que pour les Originels. Asmodée, Asriel, Harahel, Sariel ou Kronos. La réponse me semble évidente.

Prétextant que nous allons travailler ensemble, Vesta demande si nous avons pris le temps de faire connaissance. Je suis très heureux de la réaction de Michaël. Je n’en attendais pas moins de lui. Je le trouve stupide et, selon moi, il confirme sa déficience intellectuelle et son manque de discernement. Je me garde bien de sourire ou d’avoir une quelconque réaction.

De mon côté, j’ai un énorme atout. Pour construire l’Atrium, j’ai travaillé plusieurs années avec des Nephilim et des vestales qui me détestaient. Je sais gérer ce genre de cas. Je ne dis rien. Il s’adressait à Vesta et je ne compte pas interférer. Quand je peux parler sans interrompre qui que ce soit, je pose ma question en me gardant bien de commencer par un “pour être plus constructif” :

— Votre contre-temps, Vesta, compte-t-il assassiner l’un de nous deux ? Je finissais ma question en désignant Charlotte et moi avec ma coupe de champagne.

Je connais suffisamment Vesta. Elle ne me fera pas l’affront de nier avoir rencontré Kronos que je nomme “contre-temps”, tout comme je ne porte pas leur rencontre aux oreilles des serveurs encore présents.

C’est à ce moment là que nous entendons du bris de verre.

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» 17 mars 2017, 10:45

Quelqu’un vient de renverser un plateau complet de coupes de champagne vides. Ce quelqu’un, c’est Djinn. Il débarque comme à son habitude, comprendre : comme un cheveu dans la soupe. Son magnifique smoking taillé sur mesure tranche radicalement avec son comportement. Il secoue les mains d’où une fumée semble s’échapper. Le vestale écarte de son visage un plateau en argent sur lequel danses des flammes vertes.

— Vous voyez, le soufre brûle toujours vert et sa flamme est presque froide, dit-il en passant la main dessus.

Une humaine captivée par l’incube approche sa main et Djinn l’empêche de se brûler.

— Arrêtez de croire tout ce que je dis, vous pourriez faire craqueler votre vernis à ongles.

Il lui offre un baise-main, un vestale la raccompagne vers la sortie et Djinn se tourne, bras écartés vers le petit attroupement.

— Vesta, regarde ce que je dois faire pour que tu me remarques, dit-il toujours aussi joueur.

Il s’approche, offre un baise-main à Charlotte et complimente ses couleurs. Il préfère serrer la main à Michael puis Kurt avant de se focaliser sur l'irrévérencieuse beauté de Vesta. Comme un prestidigitateur il sort une fraise de ses mains, la trempe dans la coupe de champagne et l’offre aux lèvres de Vesta en signe de bonjour.

— Tu vois, je n’ai pas oublié.

La goûtera-t-elle ? Petite triche, on va dire oui car la fraise est bien entendue empoisonnée. Certains humains, Kurt notamment, oublient à qui ils ont affaire, c’est-à-dire à des créatures immortelles, immunisées aux maladies, aux poisons. Les immortels peuvent absorber des doses de cheval et se réjouirent de quelques effets amusants tout en éliminant les quelques désagréments comme… la mort.

Le fruit rouge à une saveur vineuse qui ne provient pas du champagne mais bien de la Mandragore à fruits noirs. Vesta doit certainement apprécier. Par un savant mélange dont Djinn a le secret, l’atropine se diffuse par la langue de la Vestale. L’atropine dilate légèrement ses pupilles, augmente légèrement sa tension sanguine et commence à provoquer une étrange tachycardie.

L’Orgone éliminera bien sûr les mauvais côtés, comme les nausées et l’arrêt cardiaque. Mais Djinn a rajouté quelques substances actives découvertes au fil de ses discussions avec Nerea. Alors que certains hommes n’ont eu de cesse durant la soirée de complimenter la robe de Vesta, Djinn vante ses joues.

— J’aime beaucoup ton teint, Vesta.

La chaleur enivre Vesta, empourprée. Djinn se demande si elle fera appel à l’Orgone avant l’orgasme qu’est sensé procurer ce savant breuvage.

— Serais-je en train d’interrompre un conciliabule.

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» 17 mars 2017, 14:16

Charlotte ne peut pas dire que Kurt Hansel a l’air très guilleret comme garçon, mais c’est normal, selon elle. Les mortels ne le sont jamais vraiment en compagnie des Nephilim, alors il n’y a rien d’étonnant à tout cela. Pourtant, elle essaye quand même de faire des efforts, d’engager la conversation mais rapidement, il a le don de refroidir les plus grandes ardeurs. Un récapitulatif de ce qui va arriver plus une fatalité, et le combo est fait. Charlotte ne connait pas Kronos….

Il trinque avec elle, alors qu’elle a saisi une coupe au passage et le regarde avant de froncer les sourcils et de faire une moue quand il lui conseille de faire un saut. Et la laisse en plan, décidément, la jeune femme se dit que cet homme doit en avoir subit des choses pour être autant franc et aigris, mais elle apprécie sa franchise, pourtant, non, elle ne va pas l’écouter. Charlotte aimerait énormément faire cela, mais elle a des principes et ça, ce n’est pas donné à tout le monde, Vesta l’a aidé, elle ne peut se montrer ingrate, et elle n’a de toutes façons, pas assez d’Orgone pour un bond. En plus, la mémoire des Originels...dans cent ans elle se souviendra encore d'elle, si elle est en vie!

Pourtant mourir et laisser Bunsha tout seul ne l’enthousiasme guère plus. Ses pensées sont un peu chamboulée, elle regarde l’assemblée et participe au reste de la soirée, non sans finir par…comment dire ne cesser d’y penser. A l’heure de la fin , elle se retrouve avec ces deux hommes et visiblement, elle ne cache pas être lasse des deux, déjà. A son tour, elle les laisse parler avant de profiter.

--Excusez-moi, mais on vous a jamais dit tous les deux que vous étiez deux coincés du cul passablement con et assez chiant ? –Dit-elle à l’adresse des deux. –Quant à Charlotte, Michaël, tu sauras que je suis différente, oui, et ça me dérange pas de l’être. Ça évite de penser comme toi ou comme Kurt. – En direction du mortel- Tu me conseilles de faire un petit bon temporel pour te sauver le cul ou sauver simplement le mien ? Ouai, j’y ai pensé toute la soirée, tu fais la gueule depuis que Vesta nous a indiqué ce qu’elle comptait faire, et tu sais quoi ? On a compris que tu étais pas chaud, tu dis non, tu le fais pas, ça règle l’histoire, mais je vais te dire si tu restes aussi lourd pendant qu’on bosse ensemble, j’espère, franchement, faire un saut temporel où je pourrais te larguer quelque part. –Elle soupire- Je suis pas une gamine, que vous regardez de haut, ça commence à me péter légèrement les couilles, !

La mauvaise ambiance a eu raison de l’humeur de Charlotte, non qu’elle soit dévoyée totalement à Vesta mais ça la fatigue. Elle se renfrogne dans son siège, de toutes façons, elle est franche et rentre dans le tas sans chercher, quand elle bossait pour la NASA, le nombre de fois où elle s’est bouffée le nez avec ses collègues, mais les petits caractères, ça va deux secondes, si Kurt Hansel ne veut pas, il le dit. Si Michaël la pense, elle ne sait quoi…elle a totalement dépréciée qu’il ne finisse pas sa phrase et elle refuse le thé tout simplement.

Elle déteste sentir qu’on la sous-estime et les attitudes depuis le début de son réveil parle pour eux. Même là, elle ne ressent que l’animosité, et elle déteste ça, qu’ils règlent leur souci et tout ira pour le mieux. Les gamineries c’est parfois sympathique, mais là non. Alors oui, elle débarque, et elle fait de son mieux, ils ne la connaissent pas, mais bonne nouvelle, elle non plus, alors s’ils veulent bien essayer de faire les gens civilisés et la connaitre un peu au lieu de lui filer de cet air…non franchement, aucun ne lui a donné l’impression de vouloir être là,alors qu’ils ne le soient pas.

Heureusement que Vesta rattrape le coup. Et puis ce type…

Le bruit du verre lui fait tourner la tête, mais elle n’a pas très envie de rester avec cet homme qui boit du thé et l’autre qui rengaine encore et encore. Le risque de mort envoyer en pleine tête la fait cogiter, mais elle n’apprécie pas le comportement qu’ils ont à son égard, non qu’elle veuille qu’on la prenne avec des pincettes, mais si c’est pour se sentir le boulet de service, pas la peine.
Coup de boost nécessaire, elle apprendrait par cœur bien certainement les visages de tout à chacun, mais elle a un manque sur le blond qui arrive et la complimente sur les couleurs de sa robe.

Elle le regarde faire, ce n’est pas un originel, mais il a l’air important. Un vestal ? C’est un Nephilim mais elle n’en sait pas plus, elle serait probablement bien plus enthousiaste de le rencontrer en sachant qu’il s’agit de Djinn, l’homme gardant les Izanaghis et une sommité…

--Non mais c’est pas une mauvaise chose…

Qu’il interrompe, de toutes façons les trois sujets de Vesta sont pour le moins trois enfants de maternels en train de taper des pieds. Parce qu’il faut avouer la pauvre Vesta est gardienne d’une cour de récré en cet instant.

Verrouillé

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