Bad girl

Le Strip comptent de nombreux casinos : Sahara, Circus Circus, Casino Royale, Treasure Island, Caesar Palace, etc...
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Heru Ur

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Heru Ur

» 14 nov. 2016, 00:21

Protégé par le dôme, je marche en toute quiétude dans Vegas. Je profite de cette promenade pour faire le point sur mes premières découvertes. Mon enquête avance et je suis très satisfait. Néanmoins, j’ai préféré demander de l’aide à Elsee. Comme je m’en doutais, Vesta m’a donné accès à toutes les vidéos, mais je ne peux décemment pas poursuivre seul.

Je me considère comme Vestale, je ne peux donc pas porter des accusations sans impliquer mon maitre, en l’occurrence ma maitresse, Vesta. Elle me protège et ce dossier lui tient à cœur. Elle s'impliquera. Mais elle reste surtout responsable de mes actes et je souhaite l’écarter de tout souci, d'autant plus que je ne dois pas mener cette enquête en son nom. Officiellement, je recherche la véritable fille de Kaylee et l’enfant de Jezzabel. En réalité, j’enquête aussi pour retrouver le fils de l’Originelle. Tenant à ce que cela reste secret, je marche donc sur des œufs.

La présence d’une Skjaldmeyjar va rendre cette enquête plus légale et surtout plus neutre vis-à-vis des clans. Je souris à cette pensée. Je réalise en cette seconde que j’ai naturellement écarté la justice humaine pour adopter la justice des Nephilim. Les Skjaldmeyjar assurent l’ordre et la protection des Nephilim. Elles seules peuvent enquêter sans qu’un clan ne se plaigne d’une enquête. Elles évitent les guerres de clan. Suis-je devenu si différent de ces citoyens que je croise sur le Strip ? Un homme se retourne sur mon passage. Il a détaillé mes chaussures noires cirées à la perfection, mon sombre costume de belle facture n’éclaire pas plus ma tenue. Seule ma chemise blanche à la coupe sur mesure tranche légèrement, mais elle n’apporte pas vraiment de couleur. Cela me rappelle quelqu’un.

Évidemment, à l’accueil, les vigiles me laissent entrer. Je corresponds au standing de l’établissement : Le Moulin Rouge. Je ne suis pas à Paris, mais bien à Vegas, cité du vice mais aussi du plagia. À l’intérieur, je m'attendais à tomber sur des lumières tamisées, mais il n'en est rien. Tout est lumineux, luxueux. L’ambiance demeure néanmoins suggestive. J’entends une musique lente qui invite les visiteurs à patienter. Je détourne les yeux de la scène pour présenter une carte à l’hôtesse. Elle quitte son pupitre cerise pour me conduire au premier rang, la meilleure place juste devant la scène. J’ai réservé l’intégralité du canapé, ce qui m’a conduit à payer quatre places, mais je compte bien rester seul. Derrière moi, on trouve également des tables, pour les hôtes qui veulent profiter du spectacle en dînant. Cela ne ressemble pas du tout à ce que j'attendais et le spectacle est séduisant, mais un peu lassant. Je n'ai pas vu Elsee pour le moment. Dommage !

Elsee et moi jouons beaucoup à nous taquiner. Je sais comment elle récupère de l’Orgone. Elle travaille ici, dans ce que je croyais être une « boite de striptease ». Pas du tout, c'est un cabaret. Est-ce que le fait que l’ambiance soit feutrée, que le club fasse très attention à la qualité de sa clientèle change quelque chose ? La serveuse revient avec la bouteille de champagne qui va avec les places V.I.P. cinq coupes de champagne accompagnent le seau de glace. Pendant l’entracte, j’entreprends de servir cinq coupes. J’en prends trois pour les offrir à la table derrière moi. J'en garde deux, une pour moi, même si je ne boirais pas, l'autre pour Elsee au cas où elle me rejoigne après sa représentation. Mais j'en doute. Puis, quand les lumières diminuent, je m’engonce dans mon fauteuil et me prépare. Monsieur Loyal présente un nouveau spectacle, plus noir, plus sombre mais toujours aussi séduisant nous promet-il. Il annonce une jeune femme au nom exotique, mais je reconnais sans peine la silhouette d’Elsee. Elle n'est pas seule sur la scène, mais sa tenue la distingue des autres artistes. J’aurais pu la prévenir de ma présence, mais après tout, c’est elle qui m’a cherché lors de notre dernière entrevue. Les Skjaldmeyjar sont joueuses, les vestales aussi. Elle me repère, je ne lui fais pas signe, mais je ne la quitte pas des yeux. Je la savais belle, mais pas à ce point. C'est vrai que la musique détonne avec la mise en scène précédente.

[bbvideo=560,315]https://www.youtube.com/watch?v=hL-jb1cOV20[/bbvideo]

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Harper

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Harper

» 14 nov. 2016, 23:20

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Je ne m’attends pas du tout à ce que Kurt passe ce soir. En réalité, je ne m’attends pas du tout à ce qu’il vienne un jour. Je connais l’homme et sa pudeur. Ses provocations ne vont jamais très loin, alors je n’ai jamais pensé qu’il viendrait jusque là.

Ce soir est une soirée comme les autres. Les shows se succèdent. c’est une bonne planque pour une Nephilim… enfin quand je dis planque, beaucoup doivent soupçonner nos origines, mais vu que c’est pour leur en mettre plein les yeux, ils ne s’en plaignent pas.

Arrive mon tour. Kurt aurait sans doute préféré un strip-tease classique, mais il est entré dans un cabaret où l’effeuillage est fait avec sensualité. La nudité est sublimée par des jeux de lumières. Cela ne me dérange pas d’être nue ici. Je ne suis pas pudique, mais je n’apprécie pas pour autant m’exhiber. Ici c’est différent. Je prends ces danses pour une forme d’art. Vous pouvez ne pas me comprendre, ce n’est pas important, car c’est ainsi que je le vis et cela me suffit.

La danse ne dure que cinq minutes, trop courtes pour certains sans doute. Moi ça me va. On est d’accord avec les filles. On ne pique pas l’orgone des autres. Cet orgone est le mien et je vais sans nul doute me rendre compte que Kurt en dégage autant que les autres. Pitié, pas plus. Je vais rougir, mais cette sensation va me donner de ailes.
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Quelques instants après, je le rejoins. Je suis prête à jouer l’hôtesse avec lui ce soir. Je me glisse derrière, laissant doucement ma main passer sur son bras et venir caresser sa nuque. Le temps qu’il se retourne, je suis déjà sur ses genoux. Je relève un peu mon chapeau et le regard avec un air qui en dit long. Mon coquin, que fais-tu là ?

Monsieur…

Je me mets à sourire et lui tend le dos de ma main pour qu’il l’embrasse.

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Heru Ur

» 15 nov. 2016, 15:56

Mon caractère mutin et provocateur m’avait incité à pousser les portes de ce cabaret pour titiller Elsee. Je lui rendais visite pour deux raisons. Motivée par l’espiéglerie, je souhaitais la chamailler. Mais une autre raison, plus sincère me poussait ici. Elsee m’avait manqué pendant mon voyage, j’avais réalisé que notre duo fonctionnait assez bien, je l’aimais bien. Mais même en creusant, je réalisais que je ne connaissais que son côté Skjaldmeyjar. L’une d’elles m’avait avoué un jour qu’elle cachait l’âme d’une brillante artiste. Etait-ce vrai ?

À n’en pas douter ! Aux premières secondes du show, mon coeur frémit, mon esprit captivé par ce jeu de larges rayures à bandes noires et blanches. Une rotation et leur tenue se détachaient du décor, un pas chassé et elles disparaissaient de nouveau. Le spectacle magnifique, élevait l’érotisme au rang d’art sans jamais entaché les danseuses de la moindre vulgarité. Mes yeux pétillaient. Mon attention était tout à Elsee. Elle a raison : comme bien d’autres, je trouvais le spectacle bien trop court. J’applaudis comme l’assistance. Mais il n’y avait nul sifflets machistes, nul remarque, que des applaudissements de spectateurs sous le charme.

Le metteur en scène avait jeté aux oubliettes l’image de la boîte de striptease sombre aux froides lueurs bleues nuit. Le public ne s’y trompait pas, nous étions loin d’une gente masculine survitaminée en testostérone. Des couples venaient dîner et admirer ce spectacle magnifique. L’homme et sa compagne derrière moi ne manquaient pas d’éloges pour cette représentation.

Je ne dégage pas plus d’Orgone qu’un autre, même au moment où une main glisse sur mon bras. Aimant les caresses sur la nuque, j’en émets peut-être un peu plus quand cette main s’y faufile. La danseuse se glisse sur mes genoux, le visage dissimulé par un chapeau noir rappelant le spectacle précédent. Elle l’écarte, dénude son visage, offre son regard au mien.

— Monsieur…

Je rate un ou deux battements de coeur. Peut-être trois ! L’Orgone irradie de mon corps. Comme je connais cette femme, comme je l’ai côtoyée au quotidien, comme je la considère comme l’une des plus importantes Nephilim sur Terre, comme c’est une amie chère à mon coeur, elle me trouble d’autant plus. Sublime ! Je manque de qualificatif pour décrire à sa juste beauté Elsee. Mon Orgone peut la déranger, car il explose littéralement, comme cette chaleur dans mon ventre quand je la regarde.

Je ne suis plus un enfant pour autant. Sans timidité, je lui réponds avec le même aplomb. Je glisse mes doigts sous les siens, je relève doucement sa main pour l’effleurer d’un baiser.

— Mademoiselle…

Ma main libre se dépose sur sa hanche pour que je puisse me pencher. Seule la fine lingerie sépare nos peaux. Libérant sa main, j’attrape l’une des deux coupes. Je me redresse et lui offre. Je n’insiste pas, mais vous comprendrez que pour ma part, je n’en toucherais pas une goutte, je trinquerais avec elle tout au plus.

— Vous êtes une artiste captivante et envoûtante.

J’ai toujours aimé la beauté d’Elsee. Malgré sa chevelure, elle restait lumineuse au quotidien. Mais je connaissais bien plus sa beauté sauvage au quotidien, un maquillage discret dans le meilleur des cas, une tenue pratique ponctuée de très petites touches féminines.

Ce soir, je découvre un autre visage, je détaille la beauté de son regard maquillé, d’une pupille dilatée, d’un sourire coquin, de pommettes subtilement fardées. Je suis plus habitué à ses regards désapprobateurs, à ses sourcils froncés, mais ses oeillades moqueuses restaient amicales. Ils ne m’empêchaient pas de l’apprécier. Mais ce soir, captivante, envoûtante, elle n’a pas à rougir de Vesta. Je me trompais sur son compte et je suis très heureux de la découvrir ainsi, un regard perçant, un sourire assuré, une silhouette mise en valeur par un corset sur lequel je lutte pour ne pas loucher. Elle joue avec son chapeau comme avec moi.

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Harper

» 18 nov. 2016, 21:01

Wow ! Voilà le premier mot qui me vient à l’esprit quand l’orgone de Kurt explose. Et bien, et bien…

Mademoiselle…

Je lui souris, amusée, mais je ne vais certainement pas dire pourquoi à Kurt. Je n’ai pas envie de le gêner, ni même de donner de l’importance à cet échauffement dans son bat ventre. On va dire que c’est biologique ou physique et que ça n’a rien à voir avec moi.

Je me saisie de la coupe qu’il me tend. Je sais qu’il ne boira pas. Normalement, s’il a été soigné par l’Elohim, il ne doit plus être dépendant de l’alcool, mais je comprends qu’il ne veuille pas tenter le Diable.

Vous êtes une artiste captivante et envoûtante.

Je pourrais lui dire que je le sais, cela ferait prétentieuse, alors je me contente de lui faire un clin et de plonger mes lèvres dans le verre. Mes bras l’enlacent avec la coupe derrière sa tête entre mes doigts. Je ne suis pas tout contre lui, mais une proximité entre nous est évidente. Je plonge mon regard dans le sien, relève un sourcil et lui répond avec un sourire en coin.

Je ne te demande pas si le spectacle t’a plu ?

Je lui souris en grand maintenant. J’ai beau y faire, je ne peux pas m’empêcher de le taquiner. Alors je me redresse et pose le chapeau sur sa tête. Toujours sur ses genoux, je joue avec le col de sa chemise, descend sur le pan de sa veste…

Vous êtes très beau ce soir Monsieur Hansel.

C’est un regard fier que je pose sur lui. Je suis contente qu’il s’en soit sorti. Kurt est un type bien, il mérite de se sentir bien et d’être heureux. Je ne sais pas si c’est le cas, mais il semble en prendre le chemin.

Je le regarde avec tendresse et lui souris.

Je peux descendre de tes genoux si cela te dérange ? Je pensais que tu m’aurais éjecté depuis longtemps à vrai dire.

Je me mets à rire. Il ne s’est jamais gêné auparavant. Pourquoi maintenant ?

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Heru Ur

» 18 nov. 2016, 22:12

Troublante, amusante, elle me regarde avec une nuance dans le regard. Elle m’enlace, joue avec mon col de chemise. Je respire son parfum, enivrant lui aussi.

— Je ne te demande pas si le spectacle t’a plu ?
— Non, je manquerais de vocabulaire élogieux. En tout cas, je suis ébloui.


Elle dépose le chapeau sur mon crâne et joue avec mon revers de costume.

— Vous êtes très beau ce soir Monsieur Hansel.
— C’était la moindre des politesses que de me mettre sur mon 31, non ? Mais venant de toi, le compliment me touche.


Est-ce que je la taquine, est-ce que je veux la troubler ? À l’une des questions, je réponds oui. Je réponds non à l’autre.

— Je peux descendre de tes genoux si cela te dérange ? Je pensais que tu m’aurais éjecté depuis longtemps à vrai dire.

On dirait qu’elle craint d’être mal à l’aise. Mes genoux ne sont pas confortables ?

— Pourquoi voudrais-je que la plus belle danseuse du cabaret descende de mes genoux ?

Mes mains n’ont pas quitté ses hanches depuis le début. Mes yeux glissent une seconde sur son corps, le temps de jeter un coup d’oeil sur mes cuisses. Les siennes fines, délicates me séduisent. Sa taille est joliment dessinée par son corset. Il met en valeur sa poitrine habituellement discrète. J’aime son sourire, son nez, son regard provoquant. J’espère que le mien ne l’a pas gêné, mais s’il pouvait la titiller, ce serait plaisant. Humaine, est-ce qu'elle dégagerait de l'Orgone en ce moment ?

Je décide de rester sur le registre des double sens :

— À vrai dire, je viens te demander de passer la nuit avec moi.

Doute-t-elle de mes intentions ? Ce serait amusant, mais prononcer cette phrase avec une Nephilim sur les genoux libère de l’Orgone. Mais quand on la connaît aussi bien que moi et qu’on joue à un jeu dangereux, cet Orgone explose de senteurs dangereuses.

Une demie heure plus tard, je suis devant l’entrée des artistes. Je l’attends tranquillement, toujours bien habillé. La porte s’ouvre, trois danseuses quittent le bâtiment sous escorte. Un vigile me regarde depuis tout à l’heure, il veille sur les danseuses. Profane, il ignore lesquelles sont Nephilim, lesquelles sont humaines. Mes yeux se posent sur Elsee. Comme elle vient vers moi, le vigile ne bronche pas. Je lui offre mon bras, nous avons cinq minutes de marche et je préfère prendre mon temps que de payer un taxi avec un chauffeur aux oreilles indiscrètes.

— Je voudrais te montrer quelque chose d’important. Ensuite, j'aurais besoin de ton aide. Je galère sur l’enquête, je voudrais un regard neuf.

Mais après quelques secondes, je reviens sur le sujet du cabaret et j’ajoute :

— Je te dois des excuses. Je me disais que tu devais être une bonne danseuse, mais je me disais ça surtout parce que tu es très souple comme combattante, très fluide dans tes attaques. Mais tu m’as vraiment bluffé. Le spectacle est magnifique, ça je m’en doutais. Mais toi, tu étais vraiment la plus envoûtante et de loin. Je pensais pas que tu puisses autant me troubler.

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» 19 nov. 2016, 23:40

Je ne sais pas pourquoi cela me fait autant plaisir que Kurt apprécie le spectacle. Ce n’est pas comme si ce travail m’importait vraiment. Il est là pour me permettre de récupérer de l’orgone en m’amusant, car c’est vrai, j’adore danser. Je lève tout de même les yeux en l’air. Ébloui ? Ce n’est pas un peu exagéré ? Je sais qu’il cherche juste à me flatter.

Je lui fais un compliment sur sa tenue. Il est beau, je ne mens pas. Il a tout de même tort de croire que c’était un passage obligé pour entrer. Après, si c’était pour m’impressionner, c’est réussi. Je joue avec lui comme je jouerais avec les autres, mais avec ce petit jeu qu’il y a entre nous, c’est beaucoup plus drôle. Je m’assure tout de même que ça reste un jeu, car je pourrais m’y perdre, mais il ne semble pas vouloir que je prenne mes distances. Et quand il me demande de passer la nuit avec lui, c’est mon cœur cette fois qui rate un battement. L’orgone qu’il libère est sans équivoque. Je m’approche de lui comme si j’allais l’embrasser, mais je m’arrête très près de ses lèvres.

Je vais me changer. Je te rejoins.

Je reprends mon chapeau, quitte ses genoux et traverse la salle en roulant des hanches. Je me retourne une fois pour lui faire un clin d’oeil. Je rigole quand j’arrive dans les loges. Je viens de passer un bon moment – étrange – mais agréable. Le souci c’est que je ne peux pas m’empêcher de repenser à tout notre passé. Alors la petite robe noire est remplacée par un jeans foncé, des boots, un tee shirt blanc large en V et un perfecto. Une des filles voit ma tenue.

Cela veut dire que tu ne sors pas avec nous ce soir ?
Désolée les filles, je dois travailler.

Elles savent ce que je suis. Beaucoup d’entre elles sont Nephilim, quant aux autres, si elles ne connaissent pas exactement ma place au sein des Nephilim, savent que je travaille dur et que les soirées avec elles, sont des récréations que j’apprécie beaucoup.

Une demi heure après notre petit échange haut en température, Kurt retrouve la Elsee de tous les jours. Je n’ai pas l’attention de reparler de ce qu’il s’est passé. Je vais le mettre dans un petit coin de ma tête et me concentrer sur la mission. Je veux retrouver la fille de Kaylee autant que Kurt.

Je ne comprends pas tout de suite pourquoi il s'excuse. Je m'attends à quelque chose de grave, mais heureusement, ce n'est pas du tout ça. Enfin, il me prend au dépourvu, je ne sais pas du tout quoi lui répondre.

Et bien... *rire gêné* Je suis une succube Kurt. Tu es humain, c'est normal que tu apprécies. Tu n'as pas à t'excuser.

Je n'ai pas envie de croire que je suis meilleure que les autres. Il n'est pas objectif, je le sais. Seulement, il a toujours vu la guerrière, peut-être est-ce la première fois qu'il me voit comme une femme sexuée. Je n'en sais rien. Je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre, ni comment je dois le gérer.

Mais tu sais, il faut éviter de refaire ce qu'il s'est passé dans cette salle. Je me suis amusée, j'ai passé un bon moment, mais j'ai failli oublier qu'on jouait. J'aurai vraiment pu t'embrasser.

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Heru Ur

» 21 nov. 2016, 23:06

40 ans passés avec Kaylee, sans la toucher furent un véritable supplice. Malgré leur discrétion, je les entendais tous les deux. Même si j'avais confiance en Kaylee pour me protéger, nous ne pouvions nous passer de mon don. J'avais du garder mes distances. Mais durant la journée, Kaylee me parlait. Peu. Mais elle me parlait. Elle m'avait appris à me battre mieux que n'importe quel humain, car elle m'avait appris à voir les blessures, les cicatrices de mes adversaires. Je me régalais de ce talent, jusqu'à ce soir. Je lisais les blessures d'Elsee, enfin je crois.

— C'est gentil. Mais tu n'étais pas la seule Nephilim sur cette piste de danse. Tu es pourtant la seule qui m'attirait.

Elle aime ses compliments autant qu'elle les déteste. De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas, après tout. La phrase suivante me fait sourire. Elle a failli oublier qu'on jouait. Failli.

— Je ne jouais pas. Et toi tu n'as jamais failli oublier.

Ma voix n'a pas la moindre sonorité agressive, pas un reproche n'est audible. Douce, elle ne révèle que la vérité avec autant de douceur que possible.

— Tu es professionnelle. À aucun moment, tu risquais d'oublier. Tu ne lâches jamais prise.

Je souriais, elle finira seule comme Kaylee. C'est une Skjaldmeyjar... Pourquoi avais-je autant besoin de les aider ? Vesta ? Kaylee ? Elsee ? A-t-elle remarqué combien elle ressemble à Kaylee ? Évidemment, elle n'a pas perdu sa famille comme sa mentor. Cette souffrance n'envenime pas ses relations. Mais comme Kaylee, elle a besoin de rester maîtresse d'elle-même en toute circonstance. Pourquoi ai-je l'impression de pouvoir les soigner ? Pourquoi ai-je envie de les soigner. Et surtout pourquoi ai-je envie de les aider, alors qu'elles n'ont rien demandé. Je les soignerai presque malgré elles ?

C'est plutôt moi qui avait besoin d'une bonne psychanalyse.

Nous avions fait seulement une centaine de mètres quand nous arrivions devant une vitrine à la devanture bien singulière. Des hommes et des femmes en combinaison portait des impacts de peinture. Du paint-ball ! Je sortais de ma poche deux tickets réservés à l'avance. Je les lui montrais pour qu'elle comprenne que je n'agissais pas sur un coup de tête.

— Il faut que tu découvres quelque chose, sur moi.

À l'armée, j'avais été un officier assez doué pour le tir et Erika en avait été témoin et l'avait également expliqué à certaines Skjaldmeyjar. Elle assainait aux plus imbues cette vérité : je tirais mieux qu'elle avec un fusil. Elsee le savait, ce n'était donc pas ses talents que je voulais lui montrer. Je passais ma main derrière sa taille et entrait avec Elsee contre moi.

— Ah Monsieur Hansel ! Prêt pour votre déculotté ?

C'était Roag, le gérant un peu barge du magasin. Il tourna la tête vers Elsee et s'inclina légèrement pour une révérence. Ses dreadlocks passèrent par dessus son crâne révélant un tatouage sur la nuque. Il se redressa et s'assura qu'Elsee acceptait les règles particulières.

— Mademoiselle, votre ami vous a inscrit. Voici le terrain. Mais vous sûre de vous ? Vous allez jouer tous les deux contre une équipe de douze. Votre ami a parié que votre équipe abattrait l'équipe adverse et ensuite vous vous affronterez tous les deux. Enfin, entre nous à deux contre douze, peu de chance que cela arrive. Vous êtes bien humains ?

Roag se dirigea vers l'équipe adverse qui se réjouissait déjà de la raclée qu'ils allaient nous infliger.

— N'utilise de l'Orgone que quand il ne restera que nous deux, ok Elsee ?

Roag nous préparait notre équipement et juste avant d'entrer sur le terrain. On s'approchait de la zone de combat. Je relevais mon masque et soulevais celui d'Elsee quelques secondes.

— Tu aurais vraiment pu m'embrasser ?

Et je l'embrassais, avec passion si elle me laissait faire. Je voulais me priver de mon don. J'avais quelque chose à lui montrer.

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Harper

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» 04 déc. 2016, 21:03

Je n’aime pas qu’il me complimente. Cela me rend mal à l’aise. L’émotion que cela provoque en moi me dérange. J’aime qu’il me voit autrement que comme une guerrière. C’est ce qui me culpabilise le plus. Il n’a pas tort je ne lâche pas prise, mais je le pourrais très bien. Il suffirait d’un rien. D’une simple volonté.

On arrive devant un centre de paintball. Je ne sais pas du tout où il veut en venir. Je croyais qu’il allait me montrer quelque chose d’important, pas qu’il voulait qu’on joue au cow-boy et aux indiens. Je ne fais pas ma mauvaise tête pour autant et je salue le vendeur aux dreadlocks. Je ne peux pas m’empêcher de sourire à sa provocation envers Hansel.

Je l’écoute nous donner les règles du jeu. Quand il me demande si je suis humaine, je regarde Kurt. Je comprends ce que je dois répondre quand il me demande de ne pas utiliser d’orgone avant qu’on soit seuls. Je regarde Kurt tout sourire.

Je crois que ce charmant monsieur me fait du charme.

Je regarde ensuite le vendeur, et lui fait oui de la tête. S’il fallait se la jouer soft, on allait se la jouer soft. Je pouvais même leur laisser une chance. Je suis ces messieurs, enfile l’attirail et retrouve immédiatement mon esprit combattant. Je ne m’attendais simplement pas à la question de Kurt à ce moment là et encore moins à ce baiser. Je sais qu’il m’a demandé de ne pas utiliser d’orgone, mais j’en utilise pour cacher tout ce sang qui afflue vers mes joues. Ce baiser était chaud, très chaud, mais étrangement bizarre. Plutôt que de laisser un silence gênant et pesant entre nous, je préfère me concentrer sur la bataille qui arrive.

Ce n’est pas parce que tu m’as embrassé, que je ne vais pas te déboîter à la fin, joli coeur.

Je lui fais un clin d’oeil, et referme la visière de mon casque. Je prends très vite mes positions et le show commence. Très concentrée, je prends cet exercice avec beaucoup de sérieux, n’hésitant pas à faire des signes à Kurt ou a lui donner des ordres. Déformation professionnelle, je prends peut-être ce jeu trop au sérieux.

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» 10 déc. 2016, 19:55

Elle rabat sa visière me privant de son regard mutin, je glisse sur le côté, m’adossant à un mur. À mon tour, je suis prêt et le feu passe au vert, la musique explose nos tympans et brouillent les cris de nos adversaires. La pénombre disparaît sous l’éclairage stroboscopique et prive mes sens de leurs repères habituels. Le combat sera difficile à deux contre douze. Mais comme je m’en doutais, nous commençons dès le début à reprendre l’avantage.

Nos adversaires, trop confiants dans leur surnombre se livrent trop et déjà deux fonceurs comprennent leur erreur éliminés par Elsee. De mon côté, je sors leur premier soutien d’une bille en pleine poitrine. Ils ne sont plus neuf, je glisse volontairement sur le sol pour passer sous le feu ennemi et rejoins Elsee. Derrière, je pose ma main sur son épaule et la suit. On avance ensemble, ne faisant qu'un pour avancer vers un mur en couvrant les deux ailes. Les salves de ses tirs forcent les adversaires sur notre gauche à rester camouflés pendant que j’aligne deux ennemis sur la droite qui ont cru saisir une opportunité. Le piège a fonctionné, je les élimine de deux tirs précis en pleine poitrine.

On se sépare, notre percée, nous permet de les prendre à revers et nous éliminons rapidement six adversaires sur les sept restant. Le dernier se cache et va tenter de nous prendre par surprise. Il réussit presque à m’éliminer, je l’ai vu trop tard, je m'écarte, j'esquive la bille mais elle frappe le mur où je m'appuyais. Les éclats de peinture éclaboussent mon masque. Suis-je éliminé ? Je n’ai pas le temps de le savoir, le temps remonte d’une dizaine de secondes, et ce malgré le baiser envoûtant d’Elsee. Même si je n'ai rien remarqué, elle n'a pas été la seule à être secouée. J’ai donc ma réponse. Mon don a donc bien changé entre mon passage en Eden et mes derniers entraînements. Je souris. Merci Elsee.

Je glisse au sol, la bille frappe le mur, mais je suis beaucoup plus bas, les projections de peinture passent au dessus de moi et se répandent derrière. Je n'ai pas attendu, je cartonne la dernière cible de trois billes en plein cœur. La musique change, on retrouve les cris de Marilyn Manson. Mais, je dois me concentrer pour affronter Elsee, car elle va clairement me déboiter la tête et ne me laissera pas la moindre chance.

Je me plaque à un mur, je m’accroupis et avance, elle va progresser plus rapidement que moi, alors je me mets très tôt sur la défensive. J’ai vu une ombre bouger sur ma droite, j’ai réussi à me mettre à couvert juste à temps. Elle n’a pas tiré, pour que je doute. J’en suis sûr. Merde, je viens de perdre l’avantage. Maintenant, elle peut venir de devant, de gauche, mais aussi par l’arrière. J’expose mon côté droit pour protéger deux autres angles. Mais une bille me frappe en plein dans la fesse.

— Mais comment a-t-elle…

Le temps remonte encore son cours d'une dizaine de secondes. J’y crois pas, par où est-elle passée, je rêve ! Je dois rester concentrer. Je souffle, inspire. Arrive l’instant où cet ombre m’avait surpris et je réalise le piège qu’elle m’avait tendu avec ce jeu de lumière. Je plonge et tire à droite une salve qui ne touche rien mais l’empêche de sortir pour viser et me shooter. Elle a compris que j'avais anticipé sa position. La connaissant, cela va l’agacer, mais rien ne va paraître. En Skjaldmeyjar, elle s’est déjà repositionner. J’avance vers le centre de l’arène, un véritable labyrinthe, mais j’ai repéré un lieu pour une embuscade. Par quatre fois, elle me défait. Par quatre fois, elle me tire dans les fesses. Elle m’énerve ! Mais cette fois, je lui tends un piège. Je monte d’un demi étage et bondis sur sa dernière position, je la vois droit devant moi, mais elle est déjà en train de me viser et m’aligne à plusieurs reprises alors que je suis en plein vol.

J’attrape un bouclier de décoration au mur. Pas sûr d'avoir le droit, mais je m'en fous. Je recommence mon saut à cinq ou six reprises, je ne compte plus. Soit je bloque ses tirs, soit je la rate et finis à ses pieds, elle n’a plus qu’à me tirer une dernière bille pour m'achever et elle gagne à chaque fois.

Je persévère, je décide de compliquer mon action, je lance le bouclier. Il me faut cinq essais pour trouver le bon angle. Les premières billes le dévient, les suivantes me touchent. Je recommence encore et encore, jusqu’à trouver le mouvement parfait. L’attaque vient du haut, le bouclier vole vers elle, elle l’écarte de trois tirs et ajuste le quatrième, mais cette fois, j’ai plongé vers le sol au lieu de sauter dans les airs pour la shooter. Je me suis ramasser comme une merde plusieurs fois avant de réussir à rouler et glisser dans un mouvement d'une rare fluidité. Je l’ai surpris, je glisse vers elle et quatre tirs sont échangés. Elle me touche trois fois. Fesse (encore), dos et épaule.

Pourtant le temps ne remonte plus son cours. Je comprends pourquoi. J’ai enfin réussi mon coup. Ma bille l’a touchée en pleine visière. Elle a gagné, elle a du me toucher en premier et j'ai pris trois impacts de toute façon. Va-t-elle jubiler, a-t-elle compris le message ?

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Harper

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Nephilim
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Harper

» 11 déc. 2016, 00:13

Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas. Je ne me suis pas trompée sur la raison du baiser de Kurt. Je le connais mieux que vous le pensez. Je suis certainement la première personne après lui, à avoir compris qu’il avait un pouvoir. Je l’ai suivi dans ses combats. Je sais de quoi il est capable. Alors quand il esquive ma première attaque, je tique. Le baiser aurait dû lui retirer son pouvoir, ne serait qu'un court moment. Peut-être qu’il a eu de la chance, alors je lui laisse le bénéfice du doute. Cela ne dure pas quand il esquive une seconde fois. Si je me suis amusée jusque là à éliminer les petits joueurs, le ton à changé. Exploser Kurt est devenu personnel. Comment il peut encore avoir son pouvoir ? Peu importe, il sera un très bon exercice.

On a bien compris – les Skjaldmeyjar – que les humains comme Kurt étaient un réel danger pour les immortels. À partir du moment où ils sont capables de connaître nos parades de combats, ils nous rendent vulnérables. Sous-estimer les anciens-simulacres, est une erreur. Les humains ont des voleuses autant que les Elohim. Alors il est temps de voir jusqu’où le pouvoir de Kurt peut aller et combien de temps je peux tenir jusqu’à la faute.

Ma solution ? Il est difficile de croire qu’il y en a une et pourtant chaque problème à sa solution. Pour moi, rien n’est insurmontable. Dans ma tête se jouent déjà plusieurs scenario. Je les classe méthodiquement. Mon expérience et mon entraînement au combat me permettent d’avoir une liste propres et établie. À chaque fois, j’ai plusieurs possibilités pour l’atteindre. Quand la première ne fonctionne pas, je change de tactique et prend la seconde. Quand la seconde ne fonctionne pas, je mets en œuvre mon troisième plan. Et ainsi de suite. Kurt remonte le temps, mais il est obligé de s’adapter à chaque fois, car je suis coriace, je suis Skjaldmeyjar.

Ce duel me galvanise. Peut-être un peu trop au goût de Kurt. Je suis sur son dos, ne le laissant jamais respirer, mais vient la fin, où il finit par m’atteindre une bonne fois pour toute. Échec et mat, je couche ma reine et m’incline. Je regarde cet humain qui par le passé n’était rien. Il ne fait qu’accroître mon désir de soutenir Lana Kay. Je crois en eux. Je suis certaine que c’est une erreur de les laisser filer. Je veux que Lana soit une Skjaldmeyjar. Qu’importe la couleur de son sang, il brûle de la même intensité que le mien. Je le sais.

Combien ?

Je me relève, droite. Il peut lire dans mon regard une certaine peur : l’échec !

Combien de fois je t’ai touché ? Combien de fois tu es revenu dans le temps ?

Je veux savoir si ma technique fonctionne. Je veux savoir si on est capable de s’entraîner contre un tel pouvoir.

Tu savais pour le baiser ?

Je lui tends la main, me saisissant de son poignet pour l’aider à se relever.

Tu savais que ça ne te ferait rien ?

Depuis quand en est-il capable ?...

Une heure plus tard nous sommes entre les murs de l’Atrium Vestae. Kurt est mystérieux, mais je ne m’inquiète pas. Je sais qu’il a quelque chose en tête et qu’au dernier instant, il me dira ce qu’il en est. Je lui fais confiance.

Verrouillé

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