Petite soirée avec Helle

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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 05 janv. 2018, 18:01

Helle ne devrait pas tarder, Lucy lui a dit de prendre des trucs à emporter–la cuisine qu’elle veut, peu importe- et de la rejoindre chez elle, pour une soirée jeux vidéos peut-être ou blabla, à voir ce qui les brancherait le plus. Cela fait quelques temps qu’elle n’a pas vu l’autre demoiselle de la bande, incorporée il y a quelques temps, puisqu’elle était occupée. Une affaire ou un truc comme ça. Lucy ne sait pas trop, elle ne lui a pas demandé, et Helle ne s’est pas épanchée sur la question. A dire vrai, elles ont fini par se rencontrer à cause de Trillian.

Trillian et ses conseils, ses recherches et puis Lucy l’a croisé un jour à l’Area, de fil en aiguille et de papotage en curiosité ! Autant dire que les choses se sont faites très facilement, trop, et au début, si la rousse s’est légèrement inquiétée, très peu en fait, à cause de Chris, elle a finit par…prendre la vie comme elle vient. Comme d’habitude.

Prédy et Alien, les statues grandeur nature de Lou siègent fièrement dans son salon, sur l’ordinateur, l’écran montre un site d’achat pour une statue du même genre, mais cette fois, de Dark Vador et de Luke Skywalker. Le prix est assez raisonnable et cela pourrait être sympa en bas, à l’Area. Elle hésite, en fait, elle ne fait que regarder !
Le loft est semi-rangé, le linge propre ne traîne pas, mais il est plié dans sa panière, le linge sale dans la corbeille, la poussière n’a pas été fait à fond…et cela désespère Lucy de voir ses figurines et autres goodies remplis, notamment la tête de Gremlins ou l’Ange pleureur. Mais ils sont trop haut et ça la gonfle de demander aux garçons de l’aider.

Elle réfléchirait à ça plus tard !

Une jupe noire mi-cuisse sur les jambes et un t-shirt star wars, Lou essaye de faire quelque chose de ses cheveux. Ce serait bien qu’ils ne décident pas toujours de n’en faire qu’à leur tête !!! C’est avec toute la pseudo patience du monde qu’elle les réunis dans une sorte de tresse molle de côté. Ça irait.

En tous les cas, la geek est sur son canapé, le fauteuil roulant pas très loin, elle a dit à Helle de monter directement et de fermer, au moins, ça lui éviterait de se déplacer jusqu’en bas. Son amie remarquerait probablement la présence d’un fauteuil dans le hall d’entrée et un autre accroché à la rampe qui permet à Lucy de monter ses escaliers sans dépendre des bras forts et musclés de qui que ce soit !
Helle devinerait alors bien vite ce qu’il se passe…en tous cas, Lou ne s’en formalise pas et comme avec d’autre, elle se contenterait de dire de ne pas faire attention. Depuis la japonais de l’autre jour, elle n’a pas de nouvelle de Dawn, ni de Hope, elle leur laisse le temps qu’il faut, et puis quand ils le voudraient, ils reparleraient ou bien elle ne sait pas !

Au fond d’elle, elle n’a aucunement honte de ce qu’elle fait, ce qui n’est probablement pas acceptable dans le fond, mais dans son esprit le cadre de tout cela est fait, elle se moque éperdument du reste et puisqu’elle n’a pas envie d’avoir honte, ou plus envie, de toutes façons, honte de quoi et bien hop !

--Helle c’est toi ?

Elle met en pause son jeu, et tends l’oreille, elle a entendu la porte, sa fermeture, cela ne peut-être que Helle. Ou un malade mentale. Ou Heru Ur. Il n’aimerait sûrement pas qu’elle pense à lui, après malade mentale. Lucy pouffe. Elle ferait mieux de se taire plutôt que dire des bêtises !

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Helle Larsen

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Helle Larsen

» 17 janv. 2018, 22:31

Ce n'est pas prévu.
Comme beaucoup d'autre chose en somme. Je ne suis pas de celle qui se laisse vivre sans adopter un planning mais je suis loin d'être organisée comme il se doit. Il faut un juste milieu, non ? Confidence, je suis toujours à sa recherche. Une quête qui me vaut encore cette fâcheuse manie d'être en retard !

Je le sais pourtant que c'est un tord de ne rien planifier à l'avance, ou du moins le minimum. Mais j'avoue que cette journée est piquée de débordement compulsif. Entre mon affaire principale qui me demande du temps (du temps... il me faut du temps...) les autres secondaires, des adultères sans grande importance à mes yeux, qui me surprennent en rebondissements imprévus, la gestion de mes activités personnelles comme acheter les courses pour le repas de ce soir et trouver la tenue adéquate pour me rendre chez mon amie, ont eut raison de mon fichu plan journalier !

A qui la faute ?

Certainement pas à Enki dont je n'ai pas encore eu le temps (encore) de rappeler. Mais je me fais la promesse d'y remédier une fois habillée. Dans la salle de bain, je peaufine les derniers détails de ma tenue. J'opte pour un jeans déchiré aux cuisses sans prétention et d'un croc top noir uni. Les manches sont longues, une chance car je suis du genre frileuse. Le maquillage est léger comme à mon habitude et mes cheveux sont laissés longs pour une fois. Un dernier coup d’œil à mon reflet et je m'éclipse dans une brume vanille. Il est temps de rejoindre mon amie.

Lucy... Lou, depuis peu.
Une belle rencontre que je dois à mon travail. Je ne sais pas si le Destin est coupable dans ce genre de cas, mais il est bien rare que je sympathise lors de mes déplacements d'affaire. Pourtant cette jeune femme est une exception et j'en suis bien aise. Le courant s'est rapidement ficelé entre nous et c'est sans rougir que j'avoue à demi-mot cette amitié naissante. Bien qu'elle évolue dans un Univers que je ne connais pas encore très bien, elle m'a ouvert les portes de son Area sans craindre le jugement. Les gens y sont bien sympathiques et chaleureux. Je suis encore surprise de mon entreprise dans ce monde de Geek. Et c'est du positif !

J'ai le sourire aux lèvres en y pensant, assise sur la banquette arrière de mon taxi. Je ne regarde pas le paysage défiler. J'ai le nez sur l'écran de mon téléphone portable. Enki reste une priorité. Je lui écris quelques mots avant de laisser mon cellulaire dans le fond de mon sac. Je n'ai pas envie de passer la soirée rivé dessus. Je n'ai pas de second téléphone pour le boulot. Puis il faut savoir se déconnecter un peu. Mes heures, je ne les compte pas. Je crois que je suis jamais réellement en 'pause'. Je commence ma journée dès que j'ouvre les yeux et la termine dès que Morphée a eu pitié de moi. Mon corps me déteste pour ça. Je carbure à la caféine pour tenir le coup. C'est mal. Le soupire quitte ma bouche. Mon menton se dresse. Le chauffeur chantonne un air mais je n'y prête pas attention. Du moment qu'il me dépose à l'adresse indiquée et nos routes se sépareront.

D'ailleurs il trouve une place devant l'imposant immeuble. Après lui avoir glisser la note de sa course et un pourboire qui, visiblement, ne le contente pas, je sors de la voiture sans prendre la peine de relever son insulte. Je suis de bonne humeur. Pas de rage.

Lucy habite une forteresse.
Il y a deux possibilités pour accéder à son loft mais je choisi le côté rue. Ce n'est pas une question d'impolitesse envers mes amis de l'Area. J'aime la discrétion, tout simplement. Alors je pousse la porte avant de prendre la direction de son entrée.
Le détail d'un fauteuil roulant me frappe... Bien que ma mémoire soit raillée de mes vieux souvenirs, les tous récents ne le sont pas. Il n'y était pas la fois dernière. Je passe devant en l'observant un instant. Mon cerveau bouillonne déjà d'hypothèse et mon cœur se sert peu à peu d'une inquiétude naissante. Les escaliers s'offrent à moi. Ainsi qu'un autre fauteuil. Cette fois, le doute n'est plus permis. Lucy est... Non. Non c'est pas possible. Je refuse d'y croire à une quelconque paralysie. Pourtant mon intuition ne me trahit jamais. Ma main se referme sur l'anse de mon sac. Je gravis les marches deux par deux. Pourvu que je me trompe...

Je toque trois petits coups timides contre la porte pour finalement l'ouvrir et la refermer dans mon dos. Je retire mes Converse que je laisse dans l'entrée lorsque j'entends la voix familière de la rouquine. Je ne sais pas pourquoi je ressens une sorte de soulagement. « Oui, c'est moi. » Une réponse banale alors que j'avance pour la rejoindre, le sourire serré suspendu aux lèvres. « Oh Lou.. Tout va bien ? J'ai vu ces fauteuils dans l'entrée et... » Et je me rends compte que je l'harcèle déjà de question sans même lui dire bonjour convenablement.
Mais ne m'en veux pas... L'inquiétude me ronge.
Le canapé est contourné pour la retrouver. Sans hésité, je lâche mon sac sur le sol pour lui ouvrir les bras d'une étreinte chaleureuse et douce. Un baiser planté sur sa joue, je recule pour la libérer. Le regard alarmé, je pose mon postérieur à ses côtés tout en commençant à retirer ma veste en cuir.
Promis, j'arrête d'être prolixe...
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» 25 janv. 2018, 21:13

Lucy se retourne sur le canapé pour voir son amie arriver, en même temps que la réponse à sa question : oui c’est elle. Affichant un grand sourire, à l’habitude, elle se serait levée pour la serrer dans ses bras, constater qu’elle est magnifique et l’entraîner dehors pour aller manger, parce que c’est sympa, et peut-être se faire un film. Au lieu de cela, la geek reste le popotin sur le sofa, décidée à oublier totalement la présence des fauteuils pour ne se concentrer que sur Helle.

--Oui! Ça va ! Tu vas bien ? –Elle ouvre ses bras pour la prendre dans ses bras et lui offrir un calin de bonjour, et se laisse bisouiller la joue. Lucy n’est pas trop bisou et oublie parfois, l’univers masculin qui l’a entouré jusqu’à l’arrivée d’une amie comme Dawn, puis d’autre et au final Helle a laissé ses marques. Mais parfois, elle le fait. C’est pas très important. –Alors tu as pris quoi?

Lucy ne cuisinant pas, non qu’elle ne sache pas, mais ne veut pas, il faut toujours prévoir de quoi ! Et Lucy a la bouffe en ligne de mire comme toujours Elle aime tout, donc qu'à bien pu prendre Helle pour ce soir? Bonne question!
Le jeu toujours en pause, Lucy attrape la manette.

--Je sauvegarde et j’éteins. –Dit-elle en appliquant ce qu’elle dit, passant rapidement l’écran de la télévision d’allumer à éteint ! –Alors, tu me racontes quoi de beau ? –Menant sa barque afin d’éviter les questions sur le fauteuil, elle sourit à son amie et repousse sa tignasse rousse en arrière, histoire d’avoir moins de masse embêtante sur les joues. -

Bien entendu qu’à proximité, Helle peut désormais voir les jambes de la jeune femme, contrairement à une perte de mobilité, ses membre sont aussi dures que du béton, ou de la pierre pour rester dans le thème, incapable de les bouger de leurs positions pliées, elles attirent les regards des gens qui s’inquiètent et forcément, elle sait d’avance que Helle ne va pas passer à côté.

--C'est rien, fait comme si c’était pas là !

Lâche Lucy. Ce serait idiot de s’attarder sur ça et puis…Helle ne sait pas forcément que Lucy fait partie d’un clan et qu’elle a un « maître » ou d’autres trucs du genre. Lou ne cache pas à ses amis qu’elle est proche de la communauté, après tout, elle a Rafaël dans ses employés, et puis elle a déjà du gaffer sans s’en rendre compte. De là, à l’impliquer totalement dans l’histoire, c’est un trop grand pas.

Et un petit danger qui n’est pas possible.

Elle lui sourit donc, de toutes façons, comment lui dire ? Que son maître l’a puni ? Ce n’est pas discret pour un infiltré d’ailleurs mais ce n’est pas très important. Lucy a quand même une idée au cas où il faille parler : une déviance de la maladie orpheline de l’homme de pierre qui était dans ses gènes, transmis par son père, déclaré tardivement etc etc. Le souci serait que Helle accepte ce genre de mensonge ! Les maladies orphelines ont souvent peu d’informations claires, autant dire qu’elle peut s’en sortir !

Le chat les rejoint par le dossier du canapé et vient se présenter à l’invitée, dans l’espoir d’avoir une petite caresse probablement.

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Helle Larsen

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Helle Larsen

» 26 janv. 2018, 10:37

Juste un 'oui ça va'. Trois petits mots qui me laissent sur une incommensurable faim. Je veux comprendre. Et je n'ai pas le droit à la forcer aux confidences. Lou est mon amie et non une cliente. Devrais-je m'en contenter ? Une petite grimace de désapprobation tord mon visage une fraction de seconde. Prendre mon mal en patience... oui je ne vois que ça, pour le moment. Ma veste est pliée en deux et je la dépose sur le dossier du canapé dans mon dos. Quand vient la question du repas de ce soir... Je sens la culpabilité me submerger. Bordel de crotte ! J'ai oublié ! « Et bien... J'avais dans l'idée de t'emmener au resto ce soir. .. » Mais je ne finis pas ma phrase. Je sens une boule naître dans ma gorge. Pourquoi je m'en veux autant ? J'aurais dû lui dire que ma journée fut compliquée au lieu de me planter chez elle comme une fleur, les mains vides. Lou aurait certainement insisté pour ramener quelque chose à manger. Mes pommettes rosirent sous l'embarras. Je ne dis rien, me contentant de pincer fortement mes lèvres l'une contre l'autre tout en la regardant se saisir de sa manette.

« Fais comme tu veux. Ça ne me dérange pas. » Le sourire dans ma voix.
Mon regard limpide dévie sur l'écran.
Il devient tout noir.

Lou pose sa question. Comme si elle tentait de noyer le poisson. Je vois clair dans son jeu mais je ne dis mot. Je me contente de la fixer de nouveau. Du moins cette bouille (j'évite de regarder ses jambes pour l'instant). Lucy est une belle femme sous ses airs de poupée acidulée. J'admire sa chevelure flamboyante et toujours bien soignée. Comment fait-elle ? Les miens sont capricieux et indisciplinés... les temps humides ? N'en parlons pas. Mais je m'égare non ? Ma concentration se retrouve en difficulté. Le plus dur étant de ne pas bloquer sur ses jambes ! Ma gorge se racle doucement, comme si un chat y était coincé. « Oh pas grand chose... Je travaille beaucoup en ce moment. J'ai peu de temps à m'accorder. Mais j'en trouve toujours pour mes amis. Je suis contente de te voir Lou. » Je lui souris doucement, ma main vient tapoter affectueusement son genou. Un geste anodin qui me mets rapidement mal à l'aise. Je retire aussitôt mes doigts. Reine des boulettes !

Difficile de ne pas regarder en direction de ses jambes pour le coup. Sans doute suis-je trop insistante ? Sa réflexion me fait sursauter et ramène mes perles polaires sur son visage. Le mien en rougi sous la gêne naissante. Comment peut-elle me dire que c'est futile et de faire comme si de rien était ? J'ai du mal à faire semblant. « Et toi ? Que s'est-il passé ? … Pourquoi tu ne m'as rien dis ? » Je ne sais pas si j'aurai pu faire quoique ce soit... Un soutien moral, voilà ce que je peux lui offrir. « Si tu n'veux pas en parler... je comprendrais. Seulement, rassure-moi s'il te plaît. Je n'aime pas te savoir dans cet... état. » Elle qui est pétillante, la savoir prisonnière de son corps me sert le cœur. Je l'observe, la tendresse dans le regard lorsque je sens la présence familière de son chat. Je tend quelques doigts dans sa direction, sa petite tête poilue les pousse doucement. Je finis par le caresser tout en revenant à Lou. J'en pince un instant les lèvres. « Dis-moi que tu ne souffres pas. » J'ai tendance à être ronger par les émotions. L'inquiétude est sans nul doute la pire. Pourtant elle me semble être en pleine forme, ou bien est-ce un masque pour rassurer le monde qui l'entoure ?
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» 26 janv. 2018, 12:14

Lucy sait par avance que Helle est un peu comme elle, elle sait aussi qu’elle n’aime pas l’idée de lui mentir et qu’elle va pourtant devoir le faire. Ce ça va n’est pas mensonger, ça va bien, même très bien, son malus au niveau des jambes ne devraient pas poser plus de problème que cela, à part la sensation d’avoir les jambes engourdies, comme le déclenchement d’une crampe qui ne vient pas, est la seule chose de désagréable. Ou presque.
Elle n’a donc pas menti. Et son amie, bien que retenue sûrement pour l’instant ne doit pas « ne rien voir » mais que peut-elle faire d’autre. Elle en viendrait à en discuter, comme Lucy qui ne lâche jamais un morceau, quand elle l’a en tête, elle ne l’a pas ailleurs, elle sait qu’elles en parleraient.

--Cool! On y va ? –pourquoi n’irait-elle pas au resto ? – Tu conduis Mercury ! –Ou bien elles pourraient prendre un Ubser si Helle ne se sent pas, en plus il y en a d’adapter au besoin. –Je me ferais bien un Indien. J’ai super envie de Curry !

Le sourire charmant de la geek invite Helle à y aller, il faudrait seulement qu’elles se bougent, ce qui n’est pas trop embêtant. Lou tuerait pour un bon curry de légume avec du poulet ce soir, en plus, ça fait longtemps qu’elle n’y est pas allée ! Mais pas de photo ce soir pour inviter les gens sur les réseaux sociaux ! Non elle n’a envie de voir personne, et que personne ne se ramène, l’expérience du japonais lui a suffis. Et comme Hope ne semble pas l’avoir recontacté pour en parler, elle comprends le message ! –qu’elle s’imagine oui, Lucy est une tête de cochon en ce moment !-

Lou éteint la console, la télévision et tente de contourner la conversation qui ne saurait tarder à arriver ! De bonne humeur avec Helle à ses côtés, rien ne ferait retomber cet état ! Ou alors il en faudrait beaucoup !

--Tu devrais prendre des vacances de temps en temps ! –L’hôpital qui se fiche de la charité ? Non, c’est vrai, Dawn –Sun- a dit qu’elle avait le temps de voir des séries, alors elle ne doit pas faire grand-chose ! Mais peu importe, Lou s’est laissée aller ces derniers temps, mais c’est son humeur qui vacille dans ce sens ! Quand elle aurait décidé que tout va bien, dans le meilleur des mondes, alors tout irait bien ! Et elle ne serait plus ronchonne. –Moi aussi…le japon à sac à dos, ça te tenterait pas ?

Elle pouffe, bien entendu que cela est impossible, mais rien n’empêche de le dire, rien n’empêche non plus d’y croire un peu, mais il n’y aurait surement jamais de japon en sac à dos, ni même d’ailleurs en sac à dos. Alors que Lou ne remarque pas l’embarras de Helle –si pour elle c’est okay, pourquoi ça ne le serait pas pour la jeune femme ? – Alors quand elle est surprise par les questions, Lou entrouvre les lèvres. Lui faire le sale coup que oui, c’est très grave lui effleure l’esprit, mais elle n’aimerait pas voir Helle plus inquiète, au lieu de cela, elle sourit, l’air rieur de ses traits, elle secoue la tête.

Sa grand-mère dirait saurait reconnaître que Lucy se replie sur elle-même et soufflerait fort par le nez, Drew aussi. Mais ils ne sont pas là.

--ça va très bien, je ne souffre pas, pas physiquement en tous cas. Moralement ça va…disons que…pfff…je ne vais pas me laisser abattre ! –Déclare-t-elle. – Mon cher géniteur glorieusement inconnu m’a transmis, visiblement, la maladie de l’homme de pierre, sous une forme bizarre,j’ai pas tout pigé. –Elle fait une moue. –Mais c’est une déviance de la forme principale, en gros, mes jambes sont paralysées et dures comme de la pierre ! Pour le moment ça n’a pas l’air plus évolutif ! ça fait pas mal. C’est comme…avoir une crampe qui veut pas arriver.

Lucy hausse les épaules. Bel étalage de mensonge, il faut le dire, sortis avec une facilité déconcertante, mais c’est le bien de Helle et ce n’est pas parce qu’elle se gratte le côté du crâne, son doigt dans sa tignasse rouquine, qu’il faut prendre cela pour un tic de mensonge, le tic qui trahit Lou quand elle ment, c’est quand elle met les mains dans les poches arrières d’un pantalon. Ça tombe bien, pas de pantalon, et pas de possibilité de toucher ses fesses là !

--Bon, on va se le faire ce restaurant ? –Lucy attrape son chat et lui fait un bisou. Le contact avec la truffe humide est à la fois mignon et dégoutant, il vient mordiller naturellement une mèche de ses cheveux avant de s’extirper et fuir. –Tu conduis ou j’appelle un Uber ?

Elles ne vont pas rester là, si ? Maintenant que Helle a proposé de sortir, Lucy est comme une puce, l’envie de partir de la maison est vif, trop, et elle se serait déjà levée pour prendre son sac si elle pouvait, il lui faudrait juste, se mettre dans son fauteuil et aller chercher une veste. Mais peu importe.

--Tu me rapproches Marvin ? –Elle précise. –Mon fauteuil. Je l’ai appelé Marvin…t’en penses quoi ?

Marvin est le robot dépressif dans h2G2, ce qui va bien avec Trillian, elle n’est pas encore sûre de ce nom, celui d’en bas étant plus électrique, elle l’a appelé Wall-E. Oui, Lou donne un nom à tout, sa voiture, ses fauteuils roulant son…bref à beaucoup de chose.

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Helle Larsen

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Helle Larsen

» 28 janv. 2018, 17:32

Nous sommes d'accord : le mensonge n'est pas joli. Surtout entre deux amies. Pourtant, il arrive qu'il soit obligatoire. Car nous ne voulons pas inquiéter l'autre. Dans ce cas là, il n'est pas mauvais. Je le ressens comme ça. Mon intuition est particulière et ne se trompe pas. Mais je ne lui en veux pas. Je reste cependant muette, à l'écoute comme une bonne oreille-amie. Je n'ai pas bougé du canapé. Je continue de la regarder de mes billes polaires. Un sourire fend mes lèvres sans artifice. J'ai tout enregistré, comme sa volonté d'aller au restaurant malgré tout. Bien que je ne sais pas si l'idée est celle du siècle, je ne peux lui refuser. Cela ne doit pas être marrant de se retrouver paralyser. Je ne peux que constater cette volonté pétillante d'aller de l'avant. Comment ne pas la soutenir ? Je ne suis pas du genre rabat-joie de toute manière. Obéissante, je l'aiderais comme je le pourrais.

« La maladie de l'homme de pierre ? » que je répète bêtement en la regardant, les yeux ronds comme deux soucoupes. L'image qui s'impose à mon esprit est deux jambes en granit d'un gris foncé. Je fronce les sourcils tout en déviant mon regard sur ses genoux. Mais je n'insiste pas et me contente de son explication. Oh... « Je suppose que la sensation n'est pas agréable. » Je ne sais pas si je pourrais le supporter sans finir cinglée. Mais je me dois de me montrer optimiste. « Tu es très courageuse Lou. Et tu as raison. Ne te laisse pas abattre. Puis je suis là si tu as besoin de te changer les idées. Ou autre. » Je suis sincère. Je ne compte pas la laisser dans cette merde. Je m'approche pour la serrer furtivement dans mes bras. Une accolade amicale et soutenue. Je veux lui montrer que je suis présente. Quoiqu'il arrive. La bise claque sur sa joue.

Une fois que je recule, je lui offre un magnifique sourire. « Alors un restaurant indien ? Ça marche ! Je conduis si cela ne t'ennuie pas. On prends ta voiture.. je suis venue en taxi.. si j'avais su, j'aurai pris la mienne. » Ce n'est pas grave en soi. D'une petite pulsion, mes paumes frappent le haut de mes cuisses pour me motiver à me relever. Une fois debout, je m’exécute. « Marvin ? Toi et tes idées.» J'en ris doucement en allant chercher le fauteuil. Je suis surprise par son maniement. Il est plutôt léger et facile à manœuvrer. Je l'approche comme je peux de Lucy. Si elle a besoin, je me tiens prête à lui prêter main forte. Bon, j'avoue que je me sens un peu gauche pour le coup. C'est une première pour moi... « Si votre Altesse veut bien se donner la peine de poser son royale fessier... » Une note d'humour pour éviter de dramatiser ! J'ai les doigts sur les poignets pour le maintenir correctement en place et lui permettre de s’asseoir sans qu'il ne bouge. J'observe un peu la bête mécanique... Il doit bien y avoir un frein quelque part je suppose... comme une poussette... Je découvre à vrai dire. Mon ignorance dans ce domaine m'agace.

En attendant qu'elle s'y glisse, je reviens à Lou et je rebondis enfin sur son idée de Japon en sac à dos. « Pour ton idée d'exil en terre Japonaise, je serais partante ! On mérite de bonnes vacances ! Puis ça serait amusant... Deux nanas au pays des mangas. » J'ai la voix rêveuse en disant cela. Bien entendu, cela n'est pas franchement réalisable. Le coup d'un tel voyage me mettrait sur la paille !

Et quitter Enki... Non impossible.
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» 30 janv. 2018, 13:15

--La maladie de l’homme de l’homme de pierre…-Répond-t-elle en hochant la tête. –J’ai oublié le nom scientifique. –Elle hausse les épaules. – C’est pas l’important !

Le nom de la maladie, est-ce qu’on s’en fiche pas un peu ? Autant garder le surnom, qui a quand même quelque chose de plus amusant, que le reste. Lou ne ment pas, elle arrange un peu les choses, Helle ne pourrait rien faire de plus en connaissant la vérité, alors elle n’a pas besoin de l’avoir !

--On s’y fait. –Souffle-t-elle nonchalente.

On s’y fait. Ce n’est rien qu’une sensation, elles sont désagréables comme tant d’autres, elles sont éphémères, celle-là le sera aussi, jusqu’à ce qu’elle n’y pense plus. Un jour, un médecin a dit à sa grand-mère que Lucy était capable de complètement ignorer le présent et de se retrancher en elle-même, qu’il s’en inquiétait. Lucy pense que c’est une force, quand elle reprend prise sur sa propre réalité, elle sait que ça ira. D’une façon ou d’une autre, tout ira toujours bien. Parce qu’elle l’a décidé !

--Courageuse? Je sais pas ! Je peux encore bouger, je suis en forme, j’ai mes amis…ce genre de menu détail…-Elle lève la main dans les airs, pour chasser celui-ci. – Il est insipide !

Ayant été mobile toute sa vie d’avant, c’est certain que l’acclimatation n’est pas super au top, mais ce n’est pas grand-chose ! Ce n’est jamais grand-chose, cela pourrait l’être si on parlait de la mort d’un proche, de quelqu’un qui est vraiment important pour elle, trop même. Elle sourit à helle, elles vont aller s’amuser avec un dîner entre copines. C’est parfait ce genre de chose non ?
Un calin aussi d’ailleurs !

--Le fauteuil serait jamais rentré dans la tienne ! Tu aurais du te mettre sur mes jambes et roulez jeunesse ! –Elle rit en disant cela, tout tourner en dérision est un moyen d’acceptation. –Oui, celui de la maison, c’est Marvin. L’autre en bas, l’électrique, c’est Kitt ! Tu as les ref ou pas ?

Grand sourire, question piège ! Bon encore que pour Marvin elle l’excuserait, mais Kitt…c’est un classique des années 80 ou 90, elle hésite ! Le fauteuil rapprocher, Lou a pris le coup ! Bloquer les freins, se hisser à la force des bras, défaire les freins, souffler sur la mèche de cheveux qui lui barre le front. Elle ne peut pas trop répondre à Helle pendant les quelques minutes d’actions intenses mais entends tout ce que dit Helle !

--Voilà mon fessier est posé séant, mais attends, y a tout le parcours du combattant ! Ah crois-moi à la fin, adieu mes petits bras de poulet ! –C’est une private joke que Lou est seule à pouvoir comprendre ! A moins qu’elle ne l’ai expliqué un jour à Helle quand elle lui avait parlé de Séveride ? –Alors on ira au Japon ! –La blague, Lucy partir ? Elle n’y croit plus du tout. En tous cas, elle se dirige vers l’entrée. –Tu peux attraper mon sac ? –Son sac informe sur la table de la cuisine. –Je gère là aussi.

Lou ne supporte pas de ne pas avoir indépendance et autonomie, c’est une de ses qualités principales, mais c’est comme tout : une qualité peut devenir un défaut. Elle n’a pas attendu pour se faire installer le fauteuil pour monter les marches, contre le mur et la voilà encore une fois à se débrouiller pour y aller, installée, elle fait un petit signe à Helle, d’aurevoir.

En bas, c’est le fauteuil électrique qui finit par la recevoir.

--Et voilà, j’ai envie de faire pipi ! –Lâche-t-elle d’un air sérieux avant de ricaner. –Non en fait ça va ! Mais ça m’est déjà arrivé ! –Prés d’un quart d’heure pour quitter l’appartement !

Dehors, les portes fermées, Lucy actionne le joystick du fauteuil, faisant un petit bruit de moteur à son déplacement, la rue est calme, l’Area encore ouverte, mais plus pour longtemps, elle fait signe à Helle d’ouvrir la remorque de Mercury.

--Tu peux aller chercher un des garçons, mais tu as une planche pour faire grimper le fauteuil, idée de Drew !

Elle a la place derrière pour le faire, Lou inspire et soupire à l’idée de devoir monter à l’avant, fierté mal placée ou autre, elle sait qu’elle va essayer seule…C’était sans compter Drew, guettant justement, connaissant trop Lucy. Une cigarette aux lèvres, prétextant une pause clope, il se rapproche.

--Salut Helle, tu vas bien ? –Un bisou, un sourire, il attrape Lucy qui proteste un peu et la pose dans sa voiture, sans rien dire de plus. Il referme la porte et s’éloigne, sans rien dire de plus, mais Drew n’est pas très causant.

Assise dans la voiture, le sourire de Lucy a disparu quelques secondes, elle a l’air renfrogné, mais c’est cela et sans un mot, elle inspire et retrouve sa jovialité, quand son amie monte dans l’habitacle.

--tu fais attention hein, Mercury est pas une automatique !
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Helle Larsen

Helle Larsen

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Helle Larsen

» 17 févr. 2018, 17:56

Je reste silencieuse et je me contente de regarder la rouquine avec ce sourire compatissant à ma bouche. Il est difficile de ne pas voir en elle cette force qui l'anime pour ne pas flancher. Je comprend alors que je n'ai pas le droit de gratter d'avantage. Elle semble accepter cette... maladie et mon rôle dans tout ça, est de la soutenir. C'est bien à cela que sert les amis. Alors à défaut de pouvoir l'aider autrement que moralement, je me dois d'être souriante et pleine d'optimiste pour elle.

Et je m'entends rire dès qu'elle me présente ses fauteuils. L'idée est loin stupide. Donner un nom à des choses est une manière de les rendre vivantes et moins ennuyantes. Puis, c'est plus simple d'accepter notre sort également. Enfin... surtout concernant les fauteuils roulants. Bref. Je dandine la tête d'un air amusé. Cette fille ne manque pas de ressource pour faire sourire les gens. A croire que c'est une façon de rendre la situation moins dramatique. J'accepte de jouer le jeu. Pour Lucy. « Oh, je suis bien trop lourde pour rester sur tes jambes ! A nous deux, ton fauteuil aurait bien du mal à avancer ! » J'en ris doucement en nous imaginant galérer. Jusqu'à ce qu'elle m’interpelle sur une référence... Une référence de quoi ? Ma mémoire a oublié bon nombre de détails. Et les séries télévisées en font partie. Alors je me contente de faire une petite grimace tout en montant les épaules aux oreilles. « Désolée... Je ne me souviens pas. » Kitt ? … Non, cela ne me dit rien du tout. Encore une chance qu'elle ne s'attarde pas dessus et passe à autre chose.

Lucy s'installe sur le fauteuil, sans mon aide. De toute manière, je n'aurais pas su la porter pour la mettre dessus. Trop peur de lui faire mal ou de mal faire. Je me contente de la regarder sans perdre une once de mon sourire et de rire à ses bras de poulet. J'attrape ma veste, mon propre sac et je suis la miss dans son loft jusqu'à ce qu'elle me demande de prendre ses affaires. Je m’exécute sans poser de question. J'aime rendre service de toute façon. Lorsque je me retourne vers elle, Lucy a déjà chevauché l'autre fauteuil pour descendre les escaliers. Je prend soin de fermer la porte derrière moi avant d'y répondre, la voix plus forte. « Tu triches ! T'es partie avant moi ! » L'idée de faire la course m'a traversé l'esprit. Nous aurons bien l'occasion d'une telle rigolade la prochaine fois. Eh attendant, je la rejoins pour la voir changer de monture à nouveau.

Oui, elle est vraiment courageuse.

Je lui ouvre la porte en souriant. « C'est le truc con n'empêche ! Avoir envie de faire pipi après tous ces changements ! » Elle a du mérite ! J'attends qu'elle passe devant pour fermer dans mon dos. Son carrosse nous attends.

Je trottine pour la rejoindre lorsqu'elle fait signe d'ouvrir la remorque de son véhicule. Je m'exécute tout en l'écoutant parler d'aller chercher un mec pour nous aider. Drew... Drew arrive comme par enchantement -il était planqué où celui-là ! Je ne l'ai pas remarqué en sortant. Une bise. Un sourire. Et je le laisse s'occuper de Lucy. De mon côté, je mets Kitt dans la remorque. Puis après avoir fait un signe à notre ami, je me glisse sur le fauteuil, derrière le volant.

Ok. Mon regard polaire balaye un instant le tableau de bord. Je prends mes marques. Tortille du postérieur pour me mettre à l'aise. Je remarque que ce n'est pas une boite auto. Qu'importe. Pappa m'a déjà fait conduire des manuelles. La sensation n'est pas la même. Et quitte à choisir, je préfère après trois pédales que deux. Je tourne la tête vers Lucy et je lui offre un clin d'oeil sexy. « T'inquiète poupée ! Rien ne me résiste ! » Je feins une assurance à toute épreuve lorsque je tourne la clé pour démarrer le moteur. Je passe la première, appuie sur l'accélérateur.. et je cale comme une débutante tout en accusant le petit coup brusque vers l'avant. Et merde !! Je fais une moue désolée à Lucy. « Oups ! Je crois que j'ai parlé trop vite ! » La ceinture est bouclée... Et je réitère. Cette fois, c'est la bonne ! J'engage la voiture dans la circulation d'une vitesse modérée. Ce n'est pas ma caisse !

Il nous faut que quelques minutes pour arriver au restaurant. Le plus dur est de se garer avec une remorque aux fesses ! Une première pour moi... alors j'opte pour la marche avant. Je verrais plus tard pour reculer. J'ai déjà des sueurs en y pensant. Le restaurant Indien se dresse devant nous. Il y a déjà quelques clients. Je m'empresse de sortir de la voiture pour m'occuper de Kitt. Une fois fait -et après avoir légèrement batailler..., je me pointe devant la porte de Lucy que j'ouvre enfin, le sourire aux lèvres. « Bon... Il va falloir que je te porte pour grimper sur Kitt ou ça va aller ? » A peine ai-je posé ma question que mon regard balaye les environs, à la recherche d'un gars costaux.
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S'élever. Recoudre l'air. Aimer.

Humain
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Lucy Hale

Humain

Lucy Hale

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Humain
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Lucy Hale

» 02 mars 2018, 19:51

Un grand sourire sur les lèvres quand la jeune femme rit, Lucy est heureuse de présenter ses fauteuils. Heureuse, le mot est un peu fort, mais elle est contente de ses trouvailles idiotes ! Elle aime nommer les choses, c’est comme s’inventer des gens autour de soi, parfois, un objet reste bien plus longtemps dans une vie qu’une personne…parfois, pas toujours.

--La voiture dans K-2000 ! –S’exclame Lou comme elle le ferait avec n’importe qui, avec cette petite pointe de geekerie qui semble dire : quand même. –Et si tu es lourde, alors, que devrais-je dire !

Lucy hausse les yeux au ciel, Helle ne doit pas toujours bien se regarder dans un miroir. Lucy ne la trouve pas très épaisse pour la considérer comme lourde, mais elle ne se considère pas non plus dans la catégorie lourde. A vrai dire, Lucy trouve son poids parfait, elle n’a pas un ventre excessivement plat et des hanches bien formées, non, ce genre de chose n’est pas trop dans ses préoccupations, alors, quand une de ses amies se voient lourdes, c’est curieux.

Mais bon, peu importe, la rousse est en excellente santé physique –et mentale- donc le reste…elle s’installe sur son fauteuil sans aide tout en disant des bétises. Elle n’a pas envie de voir cet air déprimant des gens qui pensent qu’elle fait désormais pitié, ce petit regard que tout le monde a, même sans le vouloir…mais elle ne peut lutter contre qu’en restant elle-même.
Son petit parcours du combattant actif, elle pouffe en l’entendant parler de tricher, parvenus –enfin- en bas des escaliers, Lou soupire.

--C'est déjà arrivée ! C’est chiant ! –Avoue-t-elle sans se départir de sa bonne humeur.

Il ne faut pas de temps pour se retrouver dans la voiture, roulez jeunesse, et direction le restaurant/ Mais avant, Lucy ne peut pas s’empêcher de lui faire remarquer que Mercury est une vieille demoiselle, toujours élégante, horriblement rétro, mais qu’il faut y aller doucement. Elle retient un rictus quand Helle cale, Mercury ronrone comme une jeune fille, mais elle est pas facile à prendre en main quand on a l’habitude des plus récentes.

--C'est pas grave, c’est une question d’habitude !

Et enfin roulez jeunesse ! Helle ne s’en sort pas trop mal, et la vue du restaurant indien fait déjà chatouiller les papilles de Lou. Elle rêve de curry maintenant et de légume, tout un mélange de nourriture épicé qu’elle va dévorer avec envie ! Helle se débrouille avec le fauteuil et Lucy la regarde faire et à sa question, elle prend un air amusé.

--ça va glisser tout seul !

Habilement –ou presque- Lucy inspire avant de tant bien que mal se laisser glisser vers le fauteuil, la voiture n’est pas si haute, un peu, mais elle y arrive, s’arrachant une petite grimace de douleur dont elle tais l’écho. La dureté de ses jambes vibre un peu sous le choc, ce n’est pas agréable. Mais ça passe, comme tout.

--Allez j’ai faim !

Le petit bruit électrique se met en marche et Lou se dirige vers le restaurant, attendant tout de même sa comparse avant de pénétrer dans le temple du curry ! Le serveur reconnait Lucy, en même temps, elle est une habituée, et comme tout le monde il s’empresse de demander ce qu’il lui est arrivé.

--un truc compliqué !

Lâche-t-elle en lui faisant comprendre qu’elle lui expliquerait. Sans aucune envie de s’étaler, elles sont installées à une excellente table, Lou commande une bière, et puis s’attaque à analyser le menu. Elle n’attends pas longtemps pour demander à sa comparse.

--Et donc, à part le boulot toujours le boulot, rien de neuf dans ta vie ? Bon, je sais tu peux pas m’égaler sur les nouveautés, mais on sait jamais !

Encore une plaisanterie, sommes-toutes un peu idiote, alors qu’elle attrape son sac et y glisse sa main pour en saisir son étui à lunette et les enfiler sur ses yeux. Pour lire c’est un petit peu mieux !

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Helle Larsen

Helle Larsen

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Helle Larsen

» 13 mars 2018, 14:17

Ça va glisser tout seul ? Quoi ? Qui ? Elle ou le fauteuil ?
Non parce que je ne suis pas très sereine là, à attendre qu'elle se décide à prendre ma main ou bien à montrer qu'elle est capable de gérer, seule. Pour ma part, j'ai déjà les bras et les doigts ouverts, prête à la rattraper en cas de dérapage. Je m'en voudrais de la voir chuter et surtout, de ne pas avoir eu le réflexe de la rattraper. J'ai le pied qui coince l'une des roues, dans l'espoir de le caler si ce dernier se mettait à rouler sans autorisation. Je suis complètement ignare en la matière. Totalement.

Je la regarde se mouvoir jusqu'à poser les fesses sur l'assis sans accident. Je me sens aussitôt soulagée. Voilà une bonne chose de faite et sans avoir besoin d'appeler à l'aide s'il vous plaît ! Je lui adresse un sourire dès plus doux et je lui laisse de la place pour qu'elle puisse manœuvrer sans m'avoir dans les jambes... enfin dans les roues. Je claque la portière dans son dos et je me mets à la suivre tout en remontant ma masse de cheveux au sommet de ma tête dans un chignon négligé. Je n'aime pas déjeuner avec des mèches qui traînent dans mon assiette... « Je t'avoue que je commence à avoir faim aussi. » Parce que je ne mange quasiment plus. Mon estomac me déteste pour ça. Je mange quand j'y pense... ou quand j'en ressent le besoin. Parfois un sandwich sur le pouce, parfois c'est un restaurant avec Enki. Je travaille trop pour avoir le temps de m'alimenter correctement. J'en ressens des carences mais les ignore. Je tiens toujours debout et c'est le principal !

Je lui tiens la porte pour qu'elle puisse entrer, pénétrant à sa suite. L'odeur épicée arrive de suite à mes narines, éveillant de suite mon appétit. Un appétit qui me boudait depuis des semaines, j'en suis la première surprise. Un sourire au serveur. Si Lucy est une habituée à en voir le ton familier qu'elle échange avec ce type aux couleurs du restaurant, ce n'est pas mon cas. Je ne vais pas dans ce genre d'établissement. Pourtant, je suis fan de curry ! J'y traînerais Pappa dès qu'il le pourra. Une pensée qui me réchauffe un instant le myocarde, oubliant une fraction de seconde tout ce qui peut bien m'entourer. Mon regard polaire vogue un peu partout, glisse sur des personnes que je ne connais pas. Je salue un autre visage... par politesse. Je ne sais pas qui est cette femme... Ma mémoire... vestige abîmé de mon passé en puzzle. Mais je ne me risque pas à tirer la gueule. Qui sait ? C'est peut-être l'une de mes connaissances. Alors dans le doute, j'arme mon sourire passe-partout et je fini par m'installer à une bonne table, face à Lou. Je dépose mon sac à mes côtés et commence à retirer ma veste en bougeant des épaules. J'aime beaucoup l'endroit. C'est chaleureux et coloré. Puis mon attention revient sur mon amie, et je retrouve aussitôt mon sourire adorable.

Je me sens plus légère. Je me sens presque comme toutes les autres filles, contente d'être en compagnie d'une amie. Rare sont mes sorties. Rare sont ses petits moments de lâché-prise. Il faut que j'essaie de le faire le plus souvent possible. « Une bière également, s'il vous plait. » Que je commande au serveur qui a joué les curieux quelques minutes plus tôt. Je croise mes bras sur la table tout en revenant à Lucie. Elle pose sa question. J'arque un sourcil... Elle sous-entend quoi ? Que je travaille trop. Je me sens un peu piquée... J'en baisse un instant mon regard sur mes mains tout en cogitant... pour finalement réaliser qu'elle a raison. Je ne fais que de bosser. Encore et encore. A croire que je n'arrive pas à faire autre chose. Je n'ai pas vraiment d'amis et encore moins de mecs... Rafaël ? Non, ce n'est pas ce que je considère comme une relation normale … voir une relation tout court. On se voit certes... dans un consentement mutuel. Rien de plus. Il reste mon ami malgré tout. Je sens que mes joues deviennent rouges. Merde ! Il ne faut pas que je lui en parle, c'est son employé malgré tout. Et je préfère rester discrète sur ma situation … de célibataire endurcie.

Les sentiments ? Oh et bien j'ai éprouve comme tout le monde.
Dernièrement, ils sont assez mis à l'épreuve. Et j'ai en honte. Rien n'est dirigé comme je le voudrais. Rien n'est très clair de mon côté. J'ai l'impression de nager en plein cauchemar. Mon père adoptif est un Neph. Une vrai révélation qui m'a éclaboussé des conséquences. Je ne sais pas si je peux lui en parler à mon amie. Je me dandine nerveusement sur ma banquette, attendant gentiment qu'un mot daigne bien vouloir sortir de ma gorge. J'ai un nœud. Un gros nœud merdique qui m'empêche de tout lui balancer. Pourtant, il faut bien que je trouve un truc à lui pondre... « Je travaille tant que ça ? » Question rhétorique. « J'essaie de ne pas trop penser en me noyant sous mes affaires en cours. J'ai pris cette sale habitude... et je vois que ça me coupe de tout. Je ne savais pas pour toi et ta maladie. J'aurais dû prendre des nouvelles par téléphone. J'suis pas une bonne amie. » Non, je ne me flagelle pas. Je lui pose ce que je ressens, sans filtre. Je lui souris doucement en essayant d'être positive, pour une fois. « Sinon... je n'ai pas grand chose à dire. Je n'ai pas de petit ami à critiquer... ou de plan cul à te faire partager... » Bah voyons ! Le mensonge me gêne. Je me gratouille nerveusement le menton, puis la joue avant de retomber ma main par dessus celle qui repose sur la table. « Je ne suis pas douée pour les sentiments. » C'est le peu qu'on puisse dire ! Une vraie calamité... Je ressens même des choses envers Lui, que je ne devrais pas... Heureusement que Lou n'est pas Nephilim, elle pourrait sentir mon orgone naissant. « Et toi alors ? Du nouveau visiblement ! Dis-moi tout ! » C'est toujours plus intéressant que ma pauvre petite vie de détective pathétique. Je relève un peu le menton dans sa direction tout en braquant mes perles limpides sur sa bouille. Je suis toute ouïe.
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