Sainte-Lame, ma soeur, mon amie.

Humain
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Lucy Hale

Humain

Lucy Hale

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Humain
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Lucy Hale

» 09 oct. 2016, 23:07

Les mains de Sainte-Lame sont désormais plus agréables, plus douces. Il se détends par instinct, Neophim ne croit qu’au Père, ce qu’il admire, c’est son travail, ce vice disparaîtra s’il se montre assez fort, car c’est ce qu’il doit faire, rien ne pourrait, il le croit, l’exiler du chemin de l’Eden et d’Eloha. Il n’a pas le désir des corps et ne le comprends pas, s’il aime les humains, c’est parce qu’ils sont l’œuvre du Père, il n’a pas le besoin de vivre parmi eux. Son seul amour aussi grand est la musique sacrée qu’il peut offrir à l’Unique, envoyant comme une prière ce qu’il compose, récitant mieux que les prières, les notes qu’il crée. La pluie, la chaleur, le froid, les sensations sont nouvelles, elles impressionnent, elles ne valent pas le monde serein de l’Eden. Ainsi il sourit au remerciement de sa sœur.

Louis le regarde et Neophim lui sourit, il ne saurait jamais se montrer si froid avec un humain, une vie est précieuse, une vie humaine. Il est peiné pour ses anciens frères, peiné pour ce qu’ils font, mais ne saurait faire autre que prier pour eux. Pour leurs erreurs et leurs fautes, pour leur choix erroné, pour le dos qu’ils ont tourné au Créateur. Ils sont perdus et il ne croit pas à leur rédemption, ils ont fait la faute, ils ne sont pas pardonnables. Il ne peut que prier pour eux, car ils sont incapables de le faire pour eux-mêmes.

Neophim regarde Louis s’en aller sous l’ordre de Sainte-Lame, il disparait, obéissant, rapidement, et l’ange laisse son regard clair se fixer sur l’Archange. Il admire Lame, pour ce qu’elle est, intransigeante, l’Amour porté est chaste, il peut s’effrayer des siens, mais il ne le fait que par crainte. Il veut aider, il veut leur être utile, il n’a pas d’autres raisons d’être là, comme tous, non ?

Plus que deux dans la pièce, le froncement de sourcil de Neophim fait pencher son visage sur le côté, ce qu’il entend, il n’ose y croire, mais son visage se durcit. Détourner son chemin de celui du Père est une chose terrible, la blessure infligée au Créateur, comme il l’estime, est une chose inconcevable. Il suit ses mouvements, silencieux, regarde le corps s’asseoir avec élégance.

L’inspiration de Neophim et la voix ordonne une détermination.

--Pas tous ? Il y en a que je peux encore suivre dans ce cas ? –Il n’arrive pas à croire que les Elohim se détourne autant de la voie du Père, il inspire, triste au fond de lui de ces traitres, retrouvant cette sensation de peine. Il ne peut qu’œuvrer pour le créateur maintenant et faire ce qu’on lui demande.- Je contacterais Gabrielle dès que j’aurais la liste, je devrais me débarrasser de Louis quand je serais sur ce genre de chose, mais ce n’est pas un problème.

Son ton est doux, le templier n’est pas inopportun, il peut aller faire des courses ou faire un peu sa vie, cela signifierait ne pas être à la surveillance de Neophim où à sa protection plutôt. Craignant de poser des questions idiotes, il veut se retenir, mais la créature angélique préfère ne pas passer à coté de ce qu’il doit demander.

--Je vais travailler étroitement avec Gabrielle pour ce sujet, peut-être aura-t-elle plus de renseignement à propos des déchus, et surtout, s’il en reste encore en vie…-Il s’arrête de parler un instant, réalisant ce qu’il va dire, lui. Il ne se serait pas cru capable de telles paroles, mais il ne peut pas laisser ses lèvres porter d’autres mots. –La question pourrait délier les lèvres les plus scellées.

Bien entendu, Neophim ne peut pas aimer ce qui se trame dans le corps de Gabrielle, mais il ne peut réellement pas désavouer celui-ci. L’Opus Deï est fort, il ne fait pas de doute sur l’obtention des choses qui peuvent servir Dieu, mais Neophim n’est pas obligé de pouvoir supporter, c’est une chose terrible que ces capacités.
Prenant une pause, le visage de l’ange s’argue d’une expression souriante et douce, il est heureux de ce que confie Lame à son égard, il ferait plus que de son mieux pour satisfaire son aînée. Mais il est troublé par les siens qui perdent si vite leurs ailes. Comment est-ce possible ? Quel étrange attrait les poussent à cette désertion brutale ? Le désirent-ils vraiment ? Ce monde de chair impudique ? Il n’en sait rien, mais il devrait le découvrir.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 20 oct. 2016, 14:32

La mission de Neophim lui permettra de découvrir ce que j’ai déjà pu entrapercevoir. De nombreux Elohim se rapprochent de Pigalle. Ils ne cherchent pas en ce lieu la déchéance, ni même la luxure exposée à même les vitrines.

Au contraire, certains cherchent à ramener les humains dans le droit chemin, les écarter de cet abime de débauche. D’autres, au contraire, recherchent les Nephilim, malgré leur aura dissimulée. Les anges savent qu’ils peuvent y venir pour se recharger en Orgone ou prendre la main sur quelques cabarets afin d’en faire un cheval de Troie au sein de Paris.

J’ai placé Neophim sur cette enquête, car je pourrais y perdre mes ailes. Humaine, je dois poursuivre une longue quête semée d’embuches. Je connais les risques que je prends. Ils sont suffisamment nombreux pour que je ne cherche pas à m’en rajouter. Je termine de faire le tour de l’Ange.

Je fais quelques pas et le regarde à nouveau. Je prends le parti de croire en sa volonté, en sa détermination. Mais j’ai été bien déçue par le passé. Je retourne chercher l’humain dans la pièce voisine.

— Louis, je m’en vais. Neophim, je retourne aux forges. Tiens-moi informée de tes avancées.

Je ressors et traverse la rue. Le parapluie que j’avais laissé en main, je fais quelques pas et me retourne sur une étrange voiture sortie tout droit des années 60. Je soupire. Je me souviens de mes mains autrefois masculines qui avaient serré ce même volant. Le monde humain ne cesse de m’interpeler. Je garde le Sangreal. Je devrais le retirer. Mais je n’ose pas le faire. Je crains qu’un Nephilim soit sur mes traces, je crains une embuscade, je crains Heru Ur.

Mensonge. J’ai peur de le retirer, de me retrouver seule. Finalement, je me fais mentir, je ne me rends pas aux forges, je procède à un détour par Notre Dame de Paris. J’ai besoin de prier même si je ne manque pas de Foi.

Verrouillé

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