Nuits parisiennes

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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 12 sept. 2016, 13:39

La fumée de la cigarette revient dans le visage de Neophim, descendant les marches de son appartement situé au chœur d’un vieil immeuble haussmannien. Derrière lui, Louis le suit de près, les apparences jumelles sont une image en tout point copié-collé, à la différence que l’un d’eux diffuse est apaisant. Il entends les cris d’une dispute dans les appartements voisins, s’intensifiant à mesure qu’il descend. Il s’agit de Monsieur et Madame Martin, second étage, appartement 4, s’il les a déjà croisé, il n’aurait pas cru que des mortels si souriant soient capable de se déchirer ainsi, s’arrêtant sur le palier, il tends l’oreille, silencieux. Il aimerait pouvoir rentrer et leur dire de se calmer, qu’ils s’aiment après tout et que les lois sacrées du mariage…

L’assiette qui se fracasse contre la porte le fait sursauter. De la violence ? De quoi le faire se tenir éloigner de quelques pas, les yeux perdus, il ne désire plus vraiment rentrer, ce qui évitera à Louis de lui interdire gentiment. Il garde un œil sur la porte, en se rapprochant des marches, décidé à s’en aller. Il ne peut pas les aider, Louis pose une main conciliante sur son épaule, lui soufflant à l’oreille que parfois, il est nécessaire que les mortels se disputent pour s’aimer plus encore plus tard. Pas certain de comprendre le message, Neo accepte pour autant de le croire, descendant lentement les premières marches du haut, avant de les dévaler pour parvenir en bas de l’escalier.

Le hall d’entrée a une bonne odeur de produit d’entretien, les parfums de fleur lui plaisent, même artificiel, et il se glisse pourtant dehors, en pressant le pas, juste à temps pour laisser tomber la cendre de sa cigarette sur le trottoir, plutôt que le tapis de l’entrée. La concierge a déjà bien à faire, pour qu’en plus il lui en rajoute.

La veine de Paris dans lequel ils se trouvent est animée le soir, par plusieurs restaurants, et un petit marché ouvert jusqu’à tardivement, un tabac qui fait son chiffre d’affaire la nuit et des humains vivants paisiblement dans la cité de Dieu. Il ne vit pas si loin du sacré cœur, quelques mètres pourraient lui permettre de monter l’immense envolée de marche vers le monument, parfois, il y va, pour prier, cela fait longtemps maintenant que les offenses ont été retiré. Machines à médailles bénites surtout, Neo peut profiter de l’endroit et lever son regard vers les anges protecteurs qui surplombent les croyants. Il préfère le Sacré-cœur à Notre Dame, il aime rester assis à lever les yeux et parler à Elohah, comme un enfant heureux de raconter tout à son père, passant près des bénédictines, parlant en leur compagnie, souriant aux futurs templiers et leur parlant du Père.

Les premiers pas qu’il fait, sont sur sa droite, écrasant son mégot dans un cendrier de rue prévu à cet effet, il pénètre dans le bar en observant la foule pressée qui détoune son regard sur son passage. Les visages des humains sont infiniment pourvus de détails, de différences, de la ride au poil de barbe et il sourit, gaminement devant cette création du Père dont il admire les détails.

--Monsieur Beaumont, comme d’habitude ? –Le regard de Neophim se désintéresse pour regarder la buraliste, une femme d’une quarantaine d’année, ni vulgaire, ni offensante, il ne dit pas qu’il est un ange, mais sa présence doit parler pour lui parfois, Nicolas venait souvent là, toujours avec son frère, les habitudes n’ont pas changé. –
--Oui, une cartouche de Malboro s’il vous plait. Et un briquet.

Fouillant dans ses poches, il trouve le porte-feuille de Nicolas, la carte bleue, qu’il insère dans la machine etdont il fait le code. Au début, il avait Louis en guise de mémoire pour ce genre de chose, son hôte ne pouvant lui transmettre ces informations, mais il a retenu, à force. Réglant son dû, il remercie la dame et se retrouve à nouveau à l’extérieur, pour demander à Louis.

--Qu'est-ce que l’on va préparer ?
--Quelque chose de simple je pense, une salade ceasar peut-être.
--D'accord ! Oh Regarde ils ont des nouveaux fruits !

Neophim s’avance, contemplant les formes des figues avec intérêt, il en prends une barquette et sourit, il n’en a pas encore goûté, juste de quoi satisfaire sa curiosité, il n’est pas gourmand. La gourmandise est un pêché après tout. Laissant Louis rentrer, il le suit, un peu ailleurs, réfléchissant à une nouvelle composition, il traîne dans les rayons, jusqu’à parvenir à la caisse. L’humain d’origine musulmane les encaisse, dehors de ce petit commerce, Neophim regade en direction opposé de l’appartement.

--Rentrons.
--Mais je…-Il soupire, hésitant avant de se résigner.- Oui bon d’accord.

Il ne voudrait pas se faire prendre dehors non plus, si un des siens venaient et ne le trouvaient pas il rendrait Louis responsale de ce genre de chose. Il a bien entendu le droit de glisser dans ce quartier protégé, mais pas au delà et lui, ce qui commence à l'intéresser, c'est cela

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