Chapitre X-1 : Nouvelle Inquisition. [Libre]

La flotte Nephilim se déplace de saut en saut. Parfois, entre deux bonds spatiaux, la flotte se retrouve en orbite de planètes. Les Nephilim et les humains qui les accompagnent profitent de ces moments pour se réapprovisionner avec les ressources exploitables.
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Samara Allen.

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Samara Allen.

» 22 nov. 2016, 17:15

La déchéance n’a pas comme pouvoir de changer la motivation de ceux qu’elle touche. Les humains sont tombés les premiers. Les anges, les élohim, s’il en reste, ne sont plus qu’une poignée éparpillés aux quatre coins de la galaxie. Pourtant Gabrielle n’a jamais cessé le combat. Nephilim peut-être, mais elle reste à jamais la Nemesis de ceux qui ont juré la perte d’Eloha.

Alors qu’elle passe la large porte de la passerelle de commandement la centaine de Templiers affairés à la conduite du Leviathan se redresse pour la saluer. La fosse qui s’ouvre au pied de la passerelle est plongée dans l’obscurité et les encens; seulement éclairés par la lumières des consoles et des écrans de navigation. Quatre hommes en exo-armure lourde et armés flanquent la Nephilim comme autant de démons gardiens redoutables. Elle-même porte une armure noire et or dont le gorgerin illumine de rouge la face blanche de l’ancienne directrice de l’Opus Deï. Le bas de son visage est recouvert d’une grille de respiration d’où s’échappe, à chaque expiration rauque, une brume blanchâtre et lourde. Une cape en peau de bête ondule à chacun de ses pas. Rédemption à changée, plus lourde, plus massive et raccordée à des câbles pour lui fournir un champ magnétique puissant. Elle n’est plus l’arme de l’Archange. Elle reste toute-fois destructrice dans les mains de l’éternelle qui a retrouvé toute sa puissance. Un bandeau recouvre son œil droit lui donnant l’air d’un pirate de l’espace. Elle se souvient de ce combat ou elle a perdu sa mâchoire et l’usage de son œil sous le coup de masse que lui à asséné Heru-Ur. Il y a fort longtemps.

- Maîtresse, le Sainte-Lame et le Beaumont ont commencé à balayé le système. Nous sommes sortis dans l’espace réel avec deux minutes et vingt sept seconde de retard sur eux.

Gabrielle hôche la tête. Le Sainte-Lame et le Beaumont sont deux vaisseaux performants, effilés, rapides et lourdement armés. Les frégates d’escortes pourraient affronter un destroyer et en venir à bout s’il le fallait, plus encore que leur puissance de feux c’est en leur capitaines respectifs que Gaby accordait sa confiance.

Le Levianthan, quant à lui, est un croiseur lourd de classe Titan. Un monstre de plusieurs mégatonnes de métal. Trois kilomètres de longs pour six cent mètres de large. Un équipage de huit cent milles passagers, esclaves, marins, et tout ce qui peut donner la plus grande autonomie à une cité volante telle que le Léviathan. Sa coque noire est hérissée de tours et de piques tandis que des cathédrales à la gloire de Dieu s’élève sur sa coque. Sa proue est un bouclier monumental orné d’une croix d’or au centre de laquelle ricane un crâne de plusieurs dizaines de mètre de haut. Ses yeux rouges défis le vide de s’en prendre à lui et sa mâchoire semble se moquer, en ricanant, de tout ce qui pourrait se dresser face à lui. De statues d’or représentant des saints ou des anges de la grande guerre soutiennent, à tribord et bâbord, les ouvertures des sabords ou de larges canons peuvent sortir leurs gueules meurtrières pour enflammer le vide et détruire toute cible que prendrait en chasse le monstre.

A côté de lui le Beaumont semble frêle, presque fragiles avec son kilomètre de long et ses quatre cents mètres de large. Bâtit par un groupe d’extrémistes humains pendant la grande guerre son front et encore orné d’une large croix gammée qui tranche de rouge le noir mate de sa coque. Mais la statue de bronze qui à était rajouté par-dessus ne laisse aucun doute quant à son appartenance. Neophim apporte sa protection au bâtiment et chaque marin lui voue un culte fanatique. Sa proue s’ouvre comme une gueule sur une lance capable de tirer un faisceau destructeur.

Le Sainte-Lame est effilé, tout d’argent il tranche avec la noirceur qu’arborent les deux autres vaisseaux. Des entrelacs d’or dessinent des arabesques sur son flanc et sa proue. Sa poupe est ornée de deux ailes majestueuses. Sur la partie Dorsale du vaisseau s’étend une cathédrale magnifique couleur os, comme si elle avait été sculptée dans le squelette de quelque créature immense et inconnue. Une large épée d’argent et d’or flanque le vaisseau, estampillé de sabords noirs.

- Nous sommes en approche, nous seront à porté du monde cible d’ici deux jours Maitresse. Informe un esclave, le crâne relié à sa console par de larges câbles noirs qui lui entre dans les orbites comme deux serpents monstrueux.

- Le Sainte-Lame nous informe qu’une flotte est en approche à 8 nautiques d’ici.

- Formation de combat ! Indique Gabrielle d’une voix rauque que déforme horriblement son masque. Indiquez à la délégation que nous allons passer pour juger ce monde et qu’ils doivent mettre en panne immédiatement sous peine de subir notre courroux.

Une dizaine d’hommes en uniforme de commandant s’active dans la fosse pour répondre aux exigences de la grande inquisitrice. Ils savent que la plus part du temps les mondes qu’ils visitent les craignent. Leur Maitresse est impitoyable et son jugement rarement clément. Ils ont laissés derrière eux bon nombre de mondes morts, des déserts sans vie dont le péché fût d’avoir simplement oublié la Source ou d’adorer un ancien Nephilim comme une idole. Quelques mondes en ont rechapés, mais peu sont ceux qui n’ont pas payé un lourd tribu pour l’ignorance dont ils étaient coupables.

- Maitresse, nous avons une communication entrante de la part du vaisseau amiral de la flotte Nessienne.

- Acceptez ! Tranche l’ancienne Archange avec un geste de la main vers la plate-forme holographique. Celle-ci se met alors à cracher une fumée blanche dans laquelle apparaît un homme en uniforme gris clair.

- Sur ordre de Sa Majesté Imaya de Nessia, je vous ordonne d’entamer une procédure de contournement de notre système. Nous ne désirons pas que vos vaisseaux puisse croiser dans notre espace territorial. Vos transpondeurs indiquent une capacité de feu trop importante pour vous approcher à plus de 1000 nautiques. Nos frégates vont vous escortez, entamez un virage sur tribord si vous avez compris.

Quelques hommes dans la fosse se tournent vers Gabrielle tout en sachant qu’ils ne recevront pas l’ordre d’exécuter la requête de l’amiral.

- Nous sommes la Très Sainte Inquisition et nous venons aider ce monde à se remettre dans le droit chemin, à retrouver sa pureté et à se souvenir du Créateur. Mettez en panne et laissez nous passer ou nous jugerons votre refus d’obtempérer comme une hérésie que nous condamneront par votre mise à mort Amiral. Croyez moi, je vous conseil d’accepter nos conditions. Répondit Freïdon, le premier Capitaine de la garde de Gabrielle, une main sur le pommeau de son épée.

- Inquisition ou pas, si vous ne contournés pas notre monde à plus de mille nautiques NOUS jugerons votre affront comme un acte de guerre. Entamez…
Gabrielle fit passer sa main, à plat, devant sa gorge pour couper la communication. Le Léviathan bourdonnait, son moteur battant comme un cœur immense et sourd. Elle prit quelques minutes à prendre sa décision.

- Accelerez, vitesse de combat. Juliannus, indiquez à nos escadrilles de chasseurs de se tenir prêt à l’affrontement à venir. Maxime, ouvrez les sabords, préparez les canons et virez de bord à six nautiques de leurs positions. Que le Sainte Lame les contourne par tribords et le Beaumont par Bâbord, l’un en plongeant, l’autre en remontant. Ils ouvriront le feu à porté de deux point cinq nautiques.

Elle se tourne vers Freïdon et son regard s’allume de cette flamme mauvaise qu’il connaît trop bien, celle, froide, qui prédit un carnage à venir.

- Capitaine, que la Garde se tienne prête à être larguée sur ce monde impie. La voix de leur légat à fait office. Ce monde est jugé et condamné pour idolâtrie et hérésie.

Pendant un instant Freïdon ne répond rien. Il voudrait prendre leur défense, l’erreur de l’amiral n’est pas celui de tout un monde juge-t-il. Mais il connaît la détermination de la Grande Inquisitrice et encore mieux les dégâts de ses colères.

- Bien Maîtresse.

- Ils ouvrent le feu Maitresse, impacte dans vingt cinq minutes et douze secondes.

- Redirigez les boucliers sur notre dorsal et plongez de trois nautique. Lors de notre riposte visez le vaisseau amiral dans le ventre !

Freïdon observa sa Maitresse en se demandant si la folie ne la touchait pas. Il sentit une pointe de honte le culpabiliser de remettre ainsi en cause son jugement. Il tourna les talons et chassa ses pensées hérétiques. Il allait, de nouveau, mettre à feu et à sang un monde impur.

- Préparez les modules d’assauts, hurla-t-il à ses hommes. Nous avons une nouvelle guerre à mener et un monde à purifier. Pour Gabrielle, Pour Dieu !
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Mes Rps: Vous pouvez suivre les aventures de Sam, Gaby et Max et/ou faire vos demandes ici. RPs seulement en prévisions pour le moment.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 29 déc. 2016, 12:43

Chance de survie : 0%

J'observe le ciel, j'obtiens le retranscription des dialogues avec un décalage bien trop long. Je m'impatiente. J'ai placé des relais de transmissions utilisant des pans de Kabbale pour accélérer les échanges. Mais quand j'entends le discours de l'Amiral, je sais que son vaisseau est déjà détruit et que des corps flottent dans l'espace... Je soupire. Quel con cet Amiral ! Mais Lidrya est morte depuis des années. Nous étions tellement certains de son invincibilité que nous n'avons jamais pensé à un remplaçant. L'Amiral s'est imposé avec un discours populiste dans un moment de crise et de faiblesse démocratique.

Je baisse les yeux et observe Hope à ma droite. Nous devons agir si nous ne voulons pas que cette Lune soit pulvérisée. J'avais espéré que nous étions assez éloigné de tout pour vivre. Mais les royaumes de Kabbale attirent et indiquent notre présence. Les rêves humains en sont responsables, mais peut-on les condamner pour autant. J'observe les grilles stratégiques. Comment l'Amiral a-t-il pu les ignorer ?

Chance de survie : 0%

— Bien, au moins la perte de l'Amiral n'aura pas diminué nos chances de survie.

Mon humour noir ne passe pas forcément bien. Je jette un regard autour de moi. Nous sommes dans la salle de contrôle des communications. Au-dessus de nos yeux, le dôme de verre ne nous a toujours pas renvoyer l'image de destruction. Vu la distance, nous l'aurons dans trois minutes. J'observe Hansel, il est dépité, il vient de perdre Kaylee Sutton. Je l'avais prévenu. Il n'a pas su la convaincre. A-t-il essayé au moins ?

— Mettez en panne !
— ...
un silence me répond.
— L'Amiral est tombé, non ?
— Je ne sais pas encore...
— Moi, je vous le dis. Je suis donc le nouvel Amiral.


Ma voleuse d'âme pourfend alors le sous-Amiral et ses trois officiers à mes côtés. Il s'agit d'un putch, j'aurais dû le faire à la mort de Lidrya. Mais je n'en ai pas eu le courage. Je défie Elsee du regard, je l'avais prévenue, elle aussi. Nous ne pouvons pas gagner la guerre.

— Je suis donc le nouvel Amiral, mettez en panne et demandez un canal privilégié.

Je regarde l'officier des télécommunications. Il acquiesce, nous savions depuis le début que ceci pouvait arriver. Alors une sonde s'active derrière les vaisseaux ennemis, à 50 nautiques d'eux, trop loin pour les surprendre avec des tirs, assez proches pour éviter les latences générées par la distance.

La sonde déploie des antennes et les oriente vers les navires ennemis. Elle émet alors un signal pré-enregistré.

— Bonsoir, je me nomme Djinn. Je suis un Nephilim, toujours fidèle à Iah Hel. Nous ne voulons que paix et prospérité. Ce message est pré-enregistré. Vous avez certainement été confronté à l'Amiral Asriel et vous avez sans doute frappé le ventre du vaisseau, son point faible. Le vaisseau va exploser, les âmes humaines vont se répandre et il vous faudra quelques semaines pour en venir à bout.

Oui, les troupes de l'Amiral ne sont pas à prendre à la légère. Il n'était pas stupide pour se lancer comme cela. Mais cela ne change rien.

L'écran des stratégies s'éteint, il est incapable de nous donner des estimations. Seul Kronos pourrait le faire, mais cela fait des siècles que je n'en entends plus parler. Depuis 1995, dans cette réalité...

— Pour autant, nous ne profiterons pas de ce répit. Nous avons mis en panne. Nous ne voulons aucun mal à qui que ce soit. Vous avez tué l'Amiral, je me suis occupé de ses officiers.

Ma voleuse d'âme se replie et s'essuie sur leurs vêtements. De mon côté, je demande à des hommes de les enlever du poste de commandement où je m'installe. Je serais le prochain à mourir. Mais j'espère en sauver. La sonde poursuit son discours pré-enregistré.

— Nous vous laissons vous occuper des âmes en peine qui doivent actuellement investir vos vaisseaux et attendons. Voici des informations de transmissions pour accélérer les échanges de communications.

Attendre 10 minutes entre chacune de mes réponses m'insupportais. Nous allions passer à deux minutes, s'ils écoutaient ses fréquences.

— Vous pensez qu'ils vont venir sur la planète ?
— Qu'est-ce que cela changera ? Oh tu penses au dôme !
— Oui...
— Nous activerons le dôme, nous rejetterons leurs représentants en Eden, mais leur vaisseau feront feu et tout sera fini.
— Alors quel est votre plan ?
— Je n'ai pas de plan, nous avons perdu à la mort de Lidrya. Nous avons perdu quand nous avons décidé de nous implanter sur cette Lune, nous avons perdu en vouant allégeance à Asriel. Certains sont morts au combat. Les autres, nous, nous allons mourir aussi. Quelques humains survivront peut-être.

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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 12 janv. 2017, 06:53

Plus tôt.

Un corps chaud contre le mien. Une peau tiède et douce. J'ouvre les yeux. Je souris. Nicolas est déjà réveillé. Je n'ai jamais pu me résoudre à le nommer autrement dans l'intimité. Nous nous octroyons un échange de caresses, chastes ou seule la tendresse prédomine. Depuis des siècles nous nous rejouons chaque jour l'Amour courtois. Celui des chevaliers d'autrefois. Le plus pur. Le plus chaste. Le plus beau. Il n'a jamais pu se résoudre à déchoir. C'est peut-être pour cela que Gabrielle lui garde sa confiance.

Nue comme au premier jour je me lève et me dirige vers Gardienne et Célébration. Reposant sur le même coussin, les deux Voleuses sont bien plus entremêlées que ne le serons jamais nos corps. Elles semblent en sommeil. Si Sainte Lame et Less pouvaient les voir, nul doute qu'elles en tomberaient des nues. Zadkiel ne pouvait nous accompagner. Trop d'animosité entre lui et l'Inquisitrice en chef. Pourtant son âme est encore avec nous. Au sein de Célébration. Quelle tristesse, quel déchirement ce fut pour Nicolas que de transpercer cet homme qu'il admirait. Mais ainsi la Chance est avec nous. Et bon nombre de Gardien, déchu ou non, font maintenant parti de l'équipage du Beaumont. Le reste ? J'ai été les pécher à droite et à gauche caché sous différentes auras. Il y a bien longtemps maintenant que les vrais fanatiques ont été écartés ou mis à des postes ou ils ne gêneront pas. Les autres... font semblant.

Alors comme chaque matin je baise Célébration avant de porter à mon cou Gardienne. Le reste de mon uniforme suit rapidement. Aura Elohim comprise.

"Que ta journée soit bonne, mon Aimé."

Avant de quitter le carré.

Ici et maintenant

"Commandant sur le pont !"

Je ne sais pas ou était Nicolas juste avant l'alerte. Mais je quitte le siège de commandement afin de me couler dans celui du second. Une nouvelle fois Gabrielle est sur le point de commettre un massacre. Je serre les dents de rage rentrée. L'équipage de quart jette des regards interrogateurs sur Nicolas. Cette fois il n'y a pas de non-initié. Le seul Inquisiteur présent est convaincu que la guerre à outrance n'est plus la solution. Mais c'est à Nicolas de choisir l'heure et le lieu.

Dans les heures qui viennent nous verrons la destruction d'Asriel et de bien trop de mes cousins. Le Beaumont lui n'encaisse même pas une avarie. L'esprit de Zadkiel y veille. Le Leviatan a subit le plus gros de l'attaque physique et le Sainte Lame reçut le plus gros des âmes perdues.

"Un message ! Sur un canal ouvert, derrière nous."
"Vaisseaux ?"
"Un instant... Une sonde plutôt. C'est... surprenant."
"Diffusez."

La voix de Djinn s'élève dans le centre de commandement du Beaumont. Djinn est un modéré, tout le monde le sais. Iah Hel une pacifiste. Ce que confirme ses mots suivants. La défaite est dans ses mots. Je me refuse à croire qu'il y croit. Et je pense que c'est ce que Gabrielle pensera aussi. Extermination sera son seul mot. Sur la passerelle le silence à cette qualité que l'on dit de "religieux".

"Opérateur."
"Oui Madame." Je ne m'y ferrais jamais à ce "Madame"
"Trouvez un moyen de communiquer avec la sonde et l'Amiral Djinn sans interception des autres vaisseaux s'il vous plait."
"Sans clé de cryptage ? impossible."
"Trouvez."

Laissant l'homme et son équipe à ce petit problème, je me tourne vers mon commandant.

"Je suggère que nous demandions à aller intercepter le vaisseau Nephilim. Nous sommes les moins touché par la dernière attaque."

Mon aimé acceptera t'il enfin l'amère vérité ? Gabrielle doit être stoppée. Par nous. Par lui. L'aide des Nephilim pourrait devenir déterminante.

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Lucy Hale

Humain

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Lucy Hale

» 12 janv. 2017, 22:28

Image
La symphonie du vide, un chant sidéral, muet, sans bruit, laissant le craquement du métal pour seul compagnie, voilà ce que Neophim entends, il n’arrive plus à composer de la musique, son chant c’est éteint. Esprit tourmenté, chaotique, désabusée et enfant grandit sont des termes qui lui vont bien. L’innocence est si loin, comme une souffrance lancinante, elle se rappelle à l’esprit en des vagues fébriles, des morts, des visages, des souffrances et des cris.

Dormir. Voilà une chose que Neophim ne sait pas. Une chose lointaine, abandonnée sur le bord de la route. Il reste les yeux fixés sur le plafond, ses yeux froncés, sa bouche close, le torse nu, serrant contre lui Sérénity. Compagne d’un Ange, compagnon d’une Nephilim union impossible, pourtant là. Le mensonge hante ses pensées comme un prison, il a recueillis avec le temps, les délaissés, les réfugiés, ceux qui ont cessés de croire,ceux qui n’en peuvent plus, une fratrie de tout et de rien. Le petit chérubin semble si loin. Des initiés souhaitant une fin, une réussite, quelque chose, mais pas le pire. Le pire est déjà là, tout le temps, tous les jours.

Nicolas…Nicolas Beaumont. Sacrifice d’une première incarnation, d’autres ont suivis, et puis stop car jamais il n'a craint de chuter, il est venu avec son propre corps, il a choisit de cesser de prendre un hôte, il a écouté Zadkiel, regardé le chemin qu’il a montré et pieusement, il l'a suivit. Nicolas a cessé de croire aveuglément, l’influence est venue d’un Archange gardien. Le Père a enseigné l’Amour, mais ses enfants ne l’ont pas montré. Le dédain pour les mortels l’a blessé, et il garde nombre d’écorchure. Ce vaisseau, le Beaumont, il est hommage à un Louis que l’on a bousillé. A jamais il se souviendra de lui.

Dans ses pensées, il entend les bruits du vaisseau, plus de sonate, plus de concerto, seulement ces grincements métalliques que la respiration de la douce Sérénity repousse. Pas un mot, il la regarde, est-il incapable de désir ? Les caresses suffisent, une main glissant sur une épaule, un baiser sur son front, un sourire…il ne demande pas plus, elle ne réclame pas plus. L’union est si étrange, si simple. Elle forme tout ce qu’ils sont. De l’Amour pur et simple que les poètes retranscrivent dans un lyrisme chaste, d’un autre temps.

Le temps qui lui parait toujours fébrile quand il se retrouve seul. Il retrouve rapidement la présence de sa voleuse, une larme coule toujours sur sa joue. Zadkiel, vieux mentor, vieil ami…il sent sa présence comme une protection, dans la lame, il est là, d’une certaine façon et l’inquisitrice déchue ne jure que sang et fin, toujours. Il n’est pas Archange, il est Neophim, petit rien, mais il est. Il a menti, voilà tout, choisis de le faire, tout a tellement changé, même le nom de sa voleuse. Tout cela n’est qu’une terreur sans nom. Tout cela est devenue une absurdité, le combat dans l’espace, venir traquer si loin des créatures qui survivent, un massacre qu’il ne peut plus supporter. Comment le faire ? Il a d’abord voulu protéger les mortels, et les mortels ne l’ont pas été, ni d’un camp, ni d’un autre, il a fallu que cela cesse. Il faut que tout cela cesse.

Surpris dans ses prières avec des mortels, le sursaut qui agite le torse de Neophim le ramène au poste de commande, les bottes cognent sur le sol, dans un son métallique, ses cheveux en arrière, il a l’air d’un grand enfant qui a poussé trop vite, regardant ce qui se passe, il prend place, silencieux.

La souffrance est une amie, une habitude, des âmes viennent heurter les vaisseaux, le Beaumont est préservé, il est…protégé. Gabrielle pense peut-être qu’il a tué Zadkiel par choix, certainement, un moyen de prouver une allégeance en faisant cela à une créature fraternisant avec l’ennemie, mais c’est si faux. Son regard se baisse un instant, il sait qu’il est temps d’en finir, ou d’essayer, de ne plus les laisser seuls.

--Je veux qu’’ils sachent qu’ils ne sont plus seuls. –Déclare-t-il d’abord. –Prévenez le Sainte-Lame et le Léviathan, nous sommes les moins touchés, nous prenons les devants. –Il se redresse et fixe un point droit devant lui, un instant bref, inspirant longuement. –Il va être l’heure de ne plus cacher nos intentions ma douce.

Il ne la laissera pas détruire cette lune…ni prendre plaisir à exécuter ses habitants s’ils choisissent de se rendre.

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Samara Allen.

Samara Allen.

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Samara Allen.

» 23 janv. 2017, 11:16

-« Maitresse… » L’opérateur aux yeux reliés à sa console lève une main mécanique aux doigts multipliés afin de pouvoir pianoter sur des runes trop nombreuses pour des appendices purement humains. « Nous recevons un message de la part des habitants de la lune. Il est renvoyé par une sonde à cinquante nautique sur notre poupe. »

- « Relayez ! » ordonne sèchement Gabrielle sans lâcher du regard la baie d’observation sur laquelle s’inscrit en permanence de nouvelles données tactiques.

-« Bonsoir, je me nomme Djinn. Je suis un Nephilim, toujours fidèle à Iah Hel. Nous ne voulons que paix et prospérité. Ce message est pré-enregistré. Vous avez certainement été confronté à l'Amiral Asriel et vous avez sans doute frappé le ventre du vaisseau, son point faible. Le vaisseau va exploser, les âmes humaines vont se répandre et il vous faudra quelques semaines pour en venir à bout. Pour autant, nous ne profiterons pas de ce répit. Nous avons mis en panne. Nous ne voulons aucun mal à qui que ce soit. Vous avez tué l'Amiral, je me suis occupé de ses officiers. Nous vous laissons vous occuper des âmes en peine qui doivent actuellement investir vos vaisseaux et attendons. Voici des informations de transmissions pour accélérer les échanges de communications. »

- « Je lui donnerais ma réponse de vive-voix ! Rapport des avaries officier Gaëlle. »

Contrairement à ce que sa réputation de monstre sanguinaire pourrait laisser imaginer Gabrielle connaissait le nom de chacun de ses officiers, elle se préoccupait de chacun des membres de l’équipage comme de ses enfants et l’une de soutes servait de crypte ou, sur les murs, était gravé le nom de chacun de membres d’équipages tombé au combat, qu’il fût officier supérieur ou simple esclave. Les noms s’alignaient par dizaine de millier en petit caractère gothique sur les murs de la soute.

-« La section 48A est fermée hermétiquement pour maintenir un incendie, nous avons perdu une partie de notre énergie et notre vitesse est réduite de quatorze pour cent. Nous estimons les pertes à deux pour cent de l’équipage Maitresse. »

Environ huit mille cinq cent âmes du Léviathan, calcule rapidement l’Archi-Inquisitrice. Elle baisse son regard sur ses mains qui serrent le garde fou qui serpente autour de l’autel du trône de commandement.

- « Quels sont vos ordres Maitresse ? Demande l’un des hommes en exo-armure lourde de la garde rapprochée. »

-« Ils tentent de gagner du temps pour préparer leur défense. »

-« Et si ce Djinn disait vrais Maitresse ? » demande un autre en s’approchant d’elle. « Ne peuvent-ils avoir notre clémence s’il veulent la rédemption et la paix ? »

Gabrielle tourne son regard d’un bleu brûlant de glace vers celui qui vient de parler, mais elle n’a pas le temps de répondre.

-« Une transmission du Beaumont Maitresse. Ils indiquent que leur vaisseau est intact et qu’ils prennent les devants. »
- « La chaleur de leur moteur et nos auspex indiquent qu’il prennent de la vitesse. Ils nous devancent Maitresse. »
-« Ils transmettent Maitresse. » Indique l’homme aux orbites reliées à sa console. « Mais c’est crypté, ils font passer un message mais ils cherchent à nous le cacher. »

Gabrielle ne semble pas réagir. Elle fixe toujours les écrans tactiques sans comprendre ce que peut bien vouloir faire Néophim. Il n’a jamais été de ceux qui aiment les actions de guerre. Lors des Conclave il est la voix de la paix et de la réconciliation, la conscience dont elle a besoin pour ne pas succomber à la voie pourpre des carnages sans fin. Oui, elle est une guerrière aujourd’hui, plus encore que lorsque l’inquisition ne faisait que traquer les infiltrés, mais pas lui. Cette soif soudaine de vouloir prendre part à cette bataille ne lui ressemble pas. Et le message crypté, qu’est ce que cela peut bien signifier. Toujours envisager le pire était la devise de l’Opus Deï quand elle était encore une Elohim. Mais envisager qu’il puisse trahir… Non, elle ne peut s’y résoudre, pas lui. Pas plus que Sainte-Lame, ou qu’elle soit aujourd’hui, ou que Nathan s’il est toujours vivant.

-« La Sainte Lame rapporte une forte invasion d’âmes en peine Maitresse. » Indique Gaëlle en relevant la tête vers l’Inquisitrice.

Pendant quelques secondes le temps se suspend, suffisamment longues pour que de nombreux regards se tourne vers l’Originel de l’Inquisition Astral. Le silence s’impose et Gaby observe la situation sur les écrans de contrôle.

-« Ouvrez la salle des orgies. » Ordonne-t-elle d’un ton sec. « Gavez le Léviathan d’orgone pour le protéger des âmes en peine. Gaëlle, dirigez les chasseurs vers le Beaumont afin de l’escorter, dites-leur de rester en formation de combat et d’être prêt à répondre à nos ordres. »

Gabrielle relâche la rambarde de sécurité et fait volte-face dans un effet de sa cape en peau.

-« Envoyez les transports de troupes, nous allons investir la lune. Détruisez toute résistance sans sommation. Si ce Djinn souhaite la paix alors il lui suffira de se rendre et de payer ses péchés devant moi. »

- « Et la population Maitresse ? »

Gabrielle s’arrête devant la porte qui s’ouvre automatiquement dans un chuintement froid.

-« Brulez tout, si vous ne pouvez pas discerner l’hérétiques rappelez vous que Dieu reconnaitra les siens. »
Les transports de troupes, vaisseaux rapides et solides furent envoyez par centaines. Propulsés comme des torpilles par le Léviathan. Le Sainte-lame avait pour ordre de réduire la résistance désincarnée avant d’envoyer les renforts directement sur les champs de batailles qui allaient immanquablement éclater. Le Léviathan entamait un bombardement préliminaire en lançant des torpilles Cyclones. Une myriade de traits de lumière dépassaient le Beaumont dans sa course folle à travers le système stellaire. Les plus rapides, les ogives, frappèrent la surface de la lune avec une violence inouïe. Des dômes de lumière indiquaient l’endroit ou ils blessaient la surface de la lune, comme autant de champignon de destruction. La frappe était d’une telle brutalité que le planétoïde en souffrait jusque dans ses profondeurs. Sa croûte se craquelait, des tremblements de terre agitaient sa surface comme des spasmes douloureux. Des milliers de personnes périrent avant même que l’armée Inquisitoriale ne pose le pied sur l’astre mort.

Propulsés par des canons et par leurs propres moteurs, les vaisseaux de transports prirent les devant sur le lourd Beaumont. Dans les cités épargnées par le bombardement les civils pouvaient voir, en levant les yeux, le ciel déchiré par les stries de flammes des vaisseaux containers, une vision d’apocalypse à laquelle s’ajoutait les tempêtes provoqués par les bombes cyclones. Les nuages de poussière, soulevées par les explosions, s’enflammaient au passage des transports. Ceux-ci s’écrasaient, détruisant les habitations, les immeubles, les routes qui avait la malchance de se trouver sur leurs chemins. Ceux qui survivaient, témoins terrorisés de l’invasion, pouvait voir les lourdes portes des vaisseaux s’ouvrir comme la gueule d’une créature sans âge et sans âme. En sortait des myriades de soldats, leurs armures et leurs masques leurs retirant toute humanité. La première chose que l’on apercevait, dans les ténèbres des ventres des vaisseaux de transport était les yeux des soldats de l’Inquisition, illuminés d’un vert malade dût au retro-éclairage de leur lentilles optiques ou s’affichaient les donnés de combat. Suivait des batteries d’Artillerie et les escadrons de chars qui déversaient la mort à peine leurs chenilles ayant touché la terre battue et sanglante.

Au milieu des ruines les escouades en armures noirs avançaient d’un pas pesant, seul le I de L’Inquisition Astral, en rouge sang sur la plaque pectorale gauche, indiquait leur appartenance. Des langues de feu et des tirs de laser nettoyaient méthodiquement les décombres des cités. Au milieu de cette armée, dressée sur un monticule, Gabrielle observait le bon déroulement du débarquement, entourée des armures lourdes de sa garde personnelle. Son regard était tourné vers le dôme. Si les dirigeants de cette lune voulaient sauver quelques âmes, dont la leur, il allait falloir qu’ils plient rapidement.

Le Beaumont aurait tôt fait de rejoindre la bataille. Déjà, dans le ciel, on pouvait apercevoir sa présence, seule étoile à percer la masse nuage noire et chaotique.

-« Par le feu et la mort, nous allons purifier ce monde ! » Hurla Gabrielle, comme un défi qu’elle lançait à Djinn. Mais elle savait, en elle-même, que ce défi, ce cris de guerre qu’elle avait fait sien, n’était pas adressé à ses victimes, mais à Eloha, à Dieu lui-même. Un défi qu’elle répétait depuis sa déchéance. Par tout ce qui est pur en ce monde, que Sainte-Lame lui manquait. Pourtant ce n’était pas pour elle qu’elle était tombée en disgrâce. La vérité était bien plus sombre, plus horrible, tellement douloureuse qu’elle se vengeait, encore aujourd’hui, sur ceux qui croisaient son chemin.

L’artillerie à longue portée se mit à pilonner le dôme.

-« Ouvrez un canal avec le Beaumont. Dites à Néophym de négocier une réédition immédiate des Nephilim présents ! Ma garde, avec moi, rependons la lumière Divine ! » Gabrielle baissa son visage sur la lune morte, une brume blanche s’échappant de sa grille faciale. Elle tira son épée et un lourd pistolet à plasma. « Pour Dieu, pour Sainte-Lame, pour Néophyme ! »

- « Pour Gabrielle et l’Inquisition ! » répondirent ses hommes en descendant le monticule à sa suite.
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Heru Ur

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Heru Ur

» 08 avr. 2017, 12:09

Un silence angoissant saisit les Nephilim encore présents. Nombre d’entre eux espèrent une réponse favorable. Les visages se tournent les uns vers les autres pour y rechercher un signe, un espoir. Mais l’insoutenable attente n’est ponctuée que de quelques petits bips provenant de sondes relayant le vide des communications sidérales. Peu à peu, les visages se tournent vers leu leader. Ceux qui se sont habitués à ses extravagances découvrent des rides prononcées entre ses sourcils. Sa main sur son menton trahit une réflexion. Même les intelligences artificielles s’impatientent :

— Avez-vous des instructions, Djinn ?

Il ne répond pas et attend de découvrir les mouvements des navires de guerre. Leurs caps, représentés par un vecteur, bougent enfin. En raison des distances, elles accusent un long retard. Djinn prend enfin les commandes. Sur le pont de commandement, chacun retient son souffle, le mouvement des doigts de leur chef épié. Le plan zoome sur le Beaumont qui manœuvre en leur direction. D’un geste de la main, il parcourt une base de données enrichie par de rapports obtenus au prix de grands sacrifices.

Les batailles de Gabrielle sont toujours différentes, mais le Beaumont ne prend jamais l’initiative. Un fin sourire sur ses lèvres pétrifie tout le monde.

— Communications ?
— Oui, Monsieur ?
— Analysez tout ce qui provient du Beaumont !
— Toutes les fréquences, bien Monsieur.
— Non, pas uniquement...
— Comment cela ?
— Cherchez un signe, un message ! N’écartez aucune possibilité.


Alors que les ingénieurs s’affairent à l’analyse des données, l’angoisse grimpe. Les vaisseaux de guerre prennent l’initiative et prennent des trajectoires offensives.

— Vous pensez qu’elle va répondre ?
ose demander un lieutenant à Djinn
— Je pense que leurs mouvements sont déjà un bon élément de réponse.
— Qu’allons-nous faire, alors ?
— Nous ? Mourir. Nous allons subir de lourdes pertes. Prévenez les unités militaires que Gabrielle attend le moindre signe belliqueux pour raser la Lune.


Rien ne lui garantit qu’elle ne rasera pas la Lune pour autant. Rien, si ce n’est peut-être cette étrange avancée du Beaumont.

— Qu’est-ce qu’il a cet indicateur ?
— Lequel ?


Djinn tend l’index vers un écran de contrôle, une diode grésille.

— Rien, le Beaumont a une avarie.
— Une avarie ? Il n’a pas été touché. Enregistrez et cherchez un message.
— Un message dans une avarie ?


Djinn est un homme amusant, drôle, rieur. Mais le regard qu’il jette à son ingénieur montre son sérieux.

— Pardon Monsieur, je m’y colle de ce pas.


La nuit tombe, la planète tourne le dos au combat. Certains satellites donnent encore des positions. Dans la pièce certains humains s'endorment. Mais le plus inquiétant sont les missiles Cyclone qui frappent la planète. Les rapports tombent de toute part et désoriente l'équipe. Trop d'informations arrivent. Des milliers de morts alors que la planète présente sa face la moins peuplée.

— Nous allons les laisser nous frapper sans riposter ? s'insurge un militaire frappé par la violence de l'attaque.
— Oui. Gabrielle n'attend que cela, une riposte.

Djinn lui rappelle alors Chambar, Agamenon, Syrius, Centaurus. Rasées, rayées de leurs systèmes solaires.

— Renvoyez des messages, rappelez que nous avons mis en panne et que nous acceptons tous leurs termes de reddition !

L'attente devient insupportable. Et le lendemain matin, à l'aube la tension monte d'un cran. Les vaisseaux approchent. Le ciel se zèbre de trainées de réacteurs. Des impacts. Des explosions. Les vibrations du sol remontent dans leur jambe. Réveil douloureux pour certains, certainement la dernière aube pour Djinn. La planète tourne, le dôme s'inscrit dans la courbe de l'artillerie longue-portée et se fait frapper. Voilà bien la seule bonne nouvelle, il ne flanchera pas, car la protection n'a que l'apparence d'un dôme. Ses fondations prolongent son mouvement, il s'enfonce dans les profondeurs de la Terre pour former une sphère parfaite.

— Je vous l’ai déjà dit : évacuez ! Ne rentrez pas chez vous. Vous êtes des militaires. Certains civils survivront. Mais pas les familles de militaire.

Djinn donne des instructions inutiles. Les familles de militaires ont reçu de fausses identités. Ses hommes ne bougeront pas. Certains ont également appris que leur famille avait péri sous les frappes des Cyclone. Tous prévoyaient de se rendre depuis longtemps. Djinn leur a monté un plan que certains peuvent trouver lâche, voire traitre. Il espère sauver au moins quelques humains. Mais personne ne quitte le pont. Les encadrants récoltent les armes et les déposent dans des sas visibles. Ils attendent devant des images du grand débarquement. Les troupes adverses ne rencontrent aucune difficulté. Évidemment, si Gabrielle cherche un prétexte pour raser la Lune, elle le trouvera. Il y a bien un soldat qui prendra les armes pour venger un défunt, par colère ou même par méprise.

Les lanceurs de troupes activent leurs rétrofusées, leur bras en acier frappent la terre ferme, s'enfonçant de plusieurs mètres pour absorber le choc de la décélération. Les sas s'ouvrent et les premiers tirs abattent les civils présents. Le second active les caméras de vidéo-protection. Un spectacle affligeant les frappe tous avant que les caméras ne s'éteignent, détruites. Mais ils sont rassurés. Les soldats Nephilim ne ripostent pas. Ils se font balayer.

De nombreuses infrastructures tombent, les communications notamment.

— Leurs troupes sont déjà là. Qu'est-ce qu'a foutu le Baumont pendant tout ce temps ? La patience de Djinn s'effrite.

Djinn quitte les écrans des yeux et se concentre à son tour sur les indicateurs de la sonde qui scanne en continu le Beaumont. Quelqu’un lui parle, il lève l’index pour l’interrompre. Puis de la tête il effectue un petit oui. Cette fois, il a bien un message. Quel en est la teneur ?

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