Florence, sur les traces de Caym [libre]

Aucune ville, aucun désert, aucune contrée n'est à l'abri des Elohim, ni des Nephilim.
Répondre
Nephilim
Avatar du membre

Heru Ur

Nephilim

Heru Ur

Messages : 498
Enregistré le : 08 juin 2016, 13:37
Nephilim
#

Heru Ur

» 01 oct. 2016, 12:53

► Afficher le texte
Image

Une grue dorée imprimée au revers, une veste de kimono noire git sur le lit. Sur le vase, quelques kanjis lèvent les derniers doutes sur la volonté de la propriétaire d’offrir à cet appartement une âme asiatique. Dans le vase plat sur le buffet des fleurs témoignent, la propriétaire du petit appartement s’intéresse suffisamment à l’ikebana pour maitriser à la perfection le style moribana.

Les nouveaux arrivants pourraient penser que le téléporteur s’était grossièrement trompé de destination. Quand Heru Ur glisse une griffe entre les lames des stores, il découvre bien une ville italienne en pleine effervescence. La corde à linge tendue jusqu’au balcon voisin est très courte tant les immeubles sont rapprochés pour apporter la fraicheur de l’ombre aux Florentins.

En bas, le chauffeur moustachu d’une petite estafette exprime son impatience en forçant sur le klaxon vieillissant.

Le vieux continent porte bien son nom, pense-t-il.

Il vient de finir sa ronde. Personne dans l’appartement. Comme prévu, la propriétaire du petit deux pièces s’est rendue dès l’aube sur son lieu de travail, au musée des arts verriers.

Il dépose sur le lit une mallette et l’ouvre. À l’intérieur, un ordinateur portable s’allume et présente les plans d’une vieille église détruite depuis la Seconde Guerre mondiale. Les plans des réseaux d’assainissement apparaissent ensuite et Heru Ur pointe du doigt l’une des galeries qui passent à proximité.

— C’est la plus proche. Il doit y avoir les fondations du musée qui passe à proximité, mais cela ne devrait pas trop nous ralentir.

Le téléporteur amène les trois autres infiltrés et le manque d’espace commence à se faire ressentir. Certains portent des tenues de chantier aux logos de la ville de Florence.

— Allez-y avant que son klaxon ne rende l’âme dit-il. Nous vous rejoignons dans cinq minutes.

Les Infiltrés ouvrent la porte de l’appartement et descendent les escaliers. L’homme en bas jure en italien et amuse Heru Ur en parlant de Santa Maria.

— J’espère que cet imbécile ne va pas nous attirer l’œil de la Sainte Vierge. Je déteste travailler avec les humains.

Seulement, il lui fallait bien un fonctionnaire Florentin, soudoyé pour venir avec une fourgonnette de la ville, quelques plots de chantiers et une autorisation en bonne et due forme. Il va leur permettre d’approcher les ruines où Satsobek espère trouver l’héritage de Caym.

Nephilim
Avatar du membre

Harper

Nephilim

Harper

Messages : 938
Enregistré le : 27 juin 2016, 21:11
Nephilim
#

Harper

» 02 oct. 2016, 13:43

Je suis dans la chambre d’un hôtel miteux de Florence. Les peintures sont vieilles et démodées. Le papiers peints aux motifs hyper chargés se décolle au coin du plafond. Une odeur de moisissures flottent depuis la salle de bain et le sol craque à chacun de mes pas. Le matelas est dur, le lit grince à chacun de mes mouvements, mais le pire dans tout ça, c’est que je m’y sens comme chez moi. En tee-shirt, culotte et chaussettes, je suis à plat ventre sur le lit, et je chiale comme une gamine de cinq ans. Les larmes coulent le long de mes joues et je les ressuie du revers de ma main.

Quelle connerie ce film.

J’éteins l’écran de mon PC sur le Titanic.

Elle ne pouvait pas pousser son gros cul. Il y a largement de la place pour deux sur sa porte.

Je suis en colère. Mon regard se porte sur l’horloge. Il va être l’heure d’y aller. Je me lève d’un mouvement rapide pour rejoindre la salle de bain et je file sous la douche, laissant en vrac mes fringues en boule sur le sol. Une fois propre, mais surtout réveillée, je me dirige vers un monticule de fringues au pied de mon lit. J’attrape un tee-shirt déjà porté et j’amène une de ses manches à mon nez. Je la sens avec hésitation au début. Je grimace pas tout à fait convaincue.

Ça fera l’affaire.

De toute façon, je n’ai pas le choix. Ce n’est pas comme si les tâches ménagères c’était mon dada. J’aime voyager léger et je n’avais pas prévu que je mettrais tant de temps à trouver ce que je suis venue chercher. Comme je n’aime pas me faire chier au lavomatique, je recycle. C’est tout de même un geste écolo non ? Si on me demande pourquoi je sens le fennec, je répondrais avec un beau fuck.

Me voilà quelques minutes plus tard à crapahuter dans les rues de Florence. Je sais où je vais, et malheureusement pour moi, il semble que ce soit au même endroit que Heru et ses possibles potes Elohim. Dans mon malheur, j’ai tout de même la chance d’arriver avant le Nephilim et ses copains. J’ouvre mon plan et je suis les annotations que j’ai mis sur mon dessin. J’ai une sale écriture et je mets toujours un temps à me relire. Je ne fais pas ça sur mon antiquité, je ne me trimbale pas avec ma carte qui sent la chaussette mouillée. Elle est bien cachée dans un endroit où personne ne la trouvera… C’est beau de le croire en tout cas.

Je suis assez stressée par ce que je m’apprête à faire. Je ne parle pas de voler une vieillerie appartenant à Dieu, mais plus à ce que je vais devoir faire pour la trouver. Je me suis rendu compte que les artefacts avaient différentes apparences et que ce n’était pas les plus évidentes au premier coup d’oeil. Quand tu as grandit comme moi, tu te diriges forcément vers ce qui claque, le brillant, le doré, les trucs avec des pierres et des diamants… Ok, j’en trouve jamais des comme ça, mais imaginons. Alors que les artefacts, c’est vicieux, ça ressemble à tout et n’importe quoi. Je suis capable de les trouver. Je ne sais pas pourquoi. Quand je touche les objets magiques, quelque chose se passe en moi. Je vois leur passé. Comment ils ont été créé, par qui. Des fois, je suis même témoin du pourquoi. J’ai l’impression que tout cela se passe dans ma tête, car c’est moins flippant que de penser que j’ai une connexion avec tout ça. Du coup, j’ai peur. J’ai peur de ce que je vais voir en la trouvant. J’ai peur que ça vienne envahir mes cauchemars encore plus.
► Afficher le texte

Avatar du membre

Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

Messages : 262
Enregistré le : 23 août 2016, 10:37
#

Satsobek Anahk

» 09 oct. 2016, 13:34

La téléportation me donne toujours le tournis. La distance franchie par le téléporteur rend le saut suffisamment long pour porter cette désagréable sensation jusqu’à la nausée. Dès notre arrivée, je reprends mes repères. Heru Ur se trouve déjà à la fenêtre et termine sa ronde. La présence de ce guerrier me rassure. Ces exploits lui taillent une grande réputation. Mon attention se reporte à la décoration de l’appartement, je fouille dans les tiroirs et cherche des prospectus présentant le musée, des fiches de paie, des fiches horaires.

Je déteste porter des gants, car ils privent mes doigts de leur sensibilité nephilim. Mais les sciences d’identification progressent à grands pas et je ne voudrais pas laisser mes empreintes dans un quelconque dossier policier. Je ne cambriole rien, je prends bien soin de tout remettre en place. Je trouve enfin mon bonheur, la carte d’accès de son ex. Je la glisse dans la poche de mon pantalon mêlant cuir et élasthane.

Toute de noir vêtue, je suis prête à descendre dans les égouts avec l’équipe. Cette matière peut paraitre dérangeante. Mais je tenais à porter quelque chose de résistant et assez souple pour résister à une transformation mineure. Pour l’instant, je ne connais pas mieux que le cuir. En haut, je porte un col roulé en maille extensible et donc moulant. Je porte par-dessus un gilet pare-balle. J’ai remplacé les attaches latérales par des élastiques très résistants, toujours dans le même but. J’ai cousu par dessus une doudoune. Elle ne résistera à rien, mais elle cache le gilet. Je n’aurais pas froid dans les catacombes. Cela pourrait paraitre éprouvant avec la chaleur extérieure. Mais je suis une Nephilim, je reste insensible à ce genre de tracas. Et pour une fois, je me permettrais même un compliment envers les humains. Je pense que les habitants de Las Vegas supporteraient cette chaleur. Ils ont connu plus chaude température.

Je suis parée, je ne suis pas l’équipe. Je dois rester dans l’ombre de Heru Ur. Je suis une piètre combattante, mais je me déplace aussi rapidement que discrètement. Je pourrais me transformer en chat noir. Mais je n’ai pas envie de réapparaitre nue. L’équipe installe les panneaux de stationnement avec les arrêtés nécessaires. Un ruban de chantier est tendu pour écarter les touristes indiscrets. Je passe ma queue de cheval dans l’interstice de la casquette, puis je la visse ma casquette sur mon crâne. Je me faufile derrière lui. Nous pénétrons dans la zone de travaux, passons derrière nos ouvriers et nous laissons tomber dans le trou. J’ai sauté une seconde après lui et me réceptionne dix mètres plus bas avec une souplesse féline. Les égouts clairs comme un soir de pleine lune apparaissent à mon regard reptilien. L’air humide ne dégage pas de mauvaises odeurs, ce réseau évacue les eaux fluviales. Je ne m’attarde pas, je suis Heru Ur et le rejoins avec un autre infiltré. Il lui désigne l’emplacement. Le jeune Nephilim pose sa main contre le mur. Il se concentre et le mur se liquéfie sans prévenir. Je bondis en arrière, de l’eau éclabousse mes chaussures. Je jette un regard admiratif aux deux Infiltrés. Je me demandais comment ils allaient franchir ces murs sans éveiller de soupçons. Nous avançons ainsi.

J’entends alors un bruit de clé à molette qui frappe une échelle puis le sol. Je tourne la tête et distingue l’objet perturbateur. Un ouvrier jure en italien. Ils sont loin de nous, s’ils descendent rechercher la clé, ils ne nous verront pas. Rassurée, je rejoins les deux Nephilim. Le jeune s’épuise un peu, mais je constate qu’il peut utiliser son pouvoir tout en gardant son aura dissimulée.

Impressionnant le gamin !

Je l’arrête brusquement en posant ma main sur son épaule.

« Attends ! »

Je souffle sur une pierre plus rigide que les autres. À l’aide de mes gants, je chasse le ciment et regarde le symbole qui apparait. Je leur demande de m’aider. Comme sa sœur Iah Hel, Caym était friande d’énigmes et de pièges pour protéger leurs trésors.

« Nous sommes sur la bonne piste. Cela signifie de tourner à gauche. Continue tout droit ! »

Le Nephilim me regarde circonspect.

« Oui, elle n’avait pas confiance en certains tous ses lieutenants... »

Nephilim
Avatar du membre

Heru Ur

Nephilim

Heru Ur

Messages : 498
Enregistré le : 08 juin 2016, 13:37
Nephilim
#

Heru Ur

» 15 oct. 2016, 16:31

Le jeune infiltré observe Heru Ur. Il a attendu son aval avant de faire disparaitre le mur. Une eau marron s’écoule là où se trouvait un impressionnant mur de briques. Aucun piège ne semble s’être déclenché. Un peu de poussière se forme, signe que le Nephilim commence à s’épuiser et que les trous commencent à fatiguer les fondations. Heru Ur rebrousse chemin et revient deux minutes plus tard en portant deux poutres en acier, une sur chaque épaule.

Malgré leur taille, il les manipule avec une facilité déconcertante. Il les dépose aux pieds de ses compagnons. Après avoir incliné la première, il sort une griffe. D’un geste très brusque, il découpe la poutre. L’acier a rougi sous le choc et il vaut mieux pour ses compagnons qu’il s’écarte. Il continue et, en trois minutes à peine, il fabrique un renfort métallique pour soutenir les fondations au-dessus d’eux.

L’autre Nephilim continue d’avancer, mais rapidement il vient à manquer d’Orgone. Il pose les deux mains sur la dernière surface indiquée par Satsobek.

— Il doit rester deux mètres à creuser, mais je n’ai plus d’Orgone.
— Retourne à notre point de retraite. Quand tu seras à Vegas, tu t’entraineras à faire des trous plus fin.


À chaque fois qu’il utilisait son pouvoir, un cube de deux mètres de côtés se transformait en eau. S’il apprenait à canaliser son don, il pourrait faire des zones plus fines et creuser plus en longueur. Heru Ur et Satsobek étaient assez souples pour se faufiler dans un passage plus étroit.

— Les jeunes de Zakaï manquent d’entrainement.

Il ne perd pas de temps avec d’autres remarques et commence à placer les trois dernières poutres pour former un dernier renfort de soutènement. Étrangement, il poursuit en retirant ses vêtements pour ne garder que son pantalon. Il recule et demande à Satsobek de s’écarter de son chemin. Il commence à se transformer. Les griffes de ses pieds s’ancrent dans le sol, ses ailes se plantent sur les murs latéraux. Il se retourne pour faire face au mur. Dix mètres d’élan devraient suffire. Tant pis pour la discrétion et pas le temps d’aller chercher des marteaux piqueurs !

Il bande ses muscles, fait appel à la puissance de son Orgone et s’élance. Sous la pression, le sol à ses pieds se fissure, de la roche est arrachée aux murs par ses ailes. C’est à pleine vitesse qu’il frappe le mur et le traverse dans un bruit sourd. Des morceaux de roches tombent derrière lui ? Un épais nuage de fumée peine à se dissiper.

Heru Ur a terminé sa course au milieu d’une pièce ressemblant à des catacombes. Reprenant forme humaine, il se redresse, le corps couvert d’une pellicule grise et minérale. Il observe autour de lui et remarque de nombreuses statues représentant des formes originelles.

— Qu’est-ce que c’est que ce lieu ?

Il adresse sa question à Satsobek tout en chassant la poussière de ses larges épaules.

Nephilim
Avatar du membre

Harper

Nephilim

Harper

Messages : 938
Enregistré le : 27 juin 2016, 21:11
Nephilim
#

Harper

» 30 oct. 2016, 15:52

Bingo !

J’ai mis des heures à trouver cet endroit. j’ai dû marcher longtemps, crapahuter dans des endroits sombres et sales, mais à force d’efforts, j’ai fini par y arriver. Je suis dans la salle où se trouve les artefacts. Je ne peux pas en douter. Je suis dans une chambre parfaitement entretenue comme protégée du temps. Je peux me rendre compte de la beauté du lieu au détail près que je n’ai qu’une lampe torche pour m’éclairer. Il y a des chandeliers tout autour de la pièce. L’endroit devait être éclairé ainsi il y a longtemps. Je ne suis pas historienne et je suis loin de réaliser qu’en réalité, il n’y a que quelques années que l’endroit est à l’abandon. Que certains Nephilim continuent à vivre comme dans leur temps malgré les technologies misent à leur service avec le temps. Je suis jeune. Pour moi, c’est inconcevable de vivre dans un monde sans téléphone portable, ordinateurs et internet. Attention, je ne suis pas une geek accro aux PC. Tu me parles comme Lucy, je n’y comprends pas un mot. D’ailleurs, je suis souvent en train de me moquer des nanas comme la rousse, mais de qui je ne me fous pas après tout ?

La première chose que je fais, c’est de caler la lampe dans mon cou, pour ouvrir mon sac à dos. Je prends tout ce qui traîne. Tout n’est pas magique, mais je ne suis pas regardante tant que c’est précieux, je me sers. Je suis une pilleuse de tombe après tout. J’arrive près d’un hôtel sur lequel repose une épée ainsi que plusieurs poignards. Je me coupe alors que mon doigt touche le bout de la voleuse d’âme de Caym. Je la revois la poser comme si c’était le dernier geste qu’elle avait fait. Je n’ai aucune idée de qui est cette femme, mais cet endroit respire son être. Une goutte de sang perle sur mon doigt quand j’entends un bruit fracassant derrière le mur. C’est Heru Ur et Satsobek qui débarquent, mais je l’ignore totalement. Tout ce que je sais, c’est que je ne devrais pas être là et que je risque gros si on me trouve. Je chope deux poignards et me cache sous l’autel à l’abri du satin. Mon corps s’engourdit, ma vue devient rouge sang, je ne comprends pas ce qu’il m’arrive, mais je me garde bien de faire un quelconque son, lorsque je vois les Nephilim débarquer.

Un beau « Eh merde ! » résonne dans ma tête. La panique m’envahit. Comme la piqûre du scorpion, j’espère ne pas avoir chopé une saloperie. Et puis, j’ai peur. Ils vont me voir à tous les coups. Sauf que la dague me protège. En y mélangeant mon sang, j’ai fait un pacte avec la lame. Heru et Satsobek pourront sentir ma présence, mais ne me verront pas. Quand aux lignes de ce pacte, je ne les connais pas et ne m’en doute même pas. Je suis si loin de me douter de tout ce que son capable de faire ces objets.

Avatar du membre

Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

Messages : 262
Enregistré le : 23 août 2016, 10:37
#

Satsobek Anahk

» 31 oct. 2016, 13:55

Je regarde le Nephilim pulvériser le restant du mur. Voilà une arrivée bien discrète ! Je ne fais pas la moindre remarque, car je ne me voyais pas bousiller ma manucure en grattant avec mes griffes. Sa méthode nous permet de gagner une ancienne cache de Caym. Je découvre plusieurs autels et m’approche en chassant de la main la poussière devant mes yeux.

Je remarque qu’elle en a créé un par Originel. Les statues ne sont pas à l’effigie des Originels, mais leur nom est écrit en hébreu. Je fais le tour et les observe. J’ouvre un grand sac et y glisse certains artéfacts en prenant soin de noter les noms de leur destinataire, même si je remettais le tout à Sariel. Je remarque qu’il n’y a rien pour Amy ce qui signifie qu’elle est décédée avant qu’elle ne cache tout cela.

« Caym avait bien survécu au massacre de l’ile. Cela date d’après. »

Il reste encore trois autels plus petits. Le premier porte le nom d’un lieutenant décédé. Je place l’artéfact dans le sac également. Sur le second autel, il manque visiblement quelque chose.

« Visiblement, quelqu’un vient d’en dérober un. »

La fine couche de poussière provoquée par la chute des pierres n’avait pas effacé les traces sur l’autel. Il manquait quelque chose. Je commence à m’inquiéter, il ne reste plus qu’un seul autel, très petit, en retrait. Je m’approche et fais remarquer à Heru Ur qu’il manque un chandelier en or sur ma droite. Caym aimait la symétrie. Je manque de trébucher sur l’humaine invisible. Je pose mes doigts sur des inscriptions en égyptien et une larme perle sur mon visage. J’ai longtemps pensé qu’il ne resterait rien pour moi. Je pose mes doigts sur la dague.

« Ah ! Te voilà enfin ! »

Je me retourne. Qui vient de parler ? Heru Ur ne semble pas avoir entendu la voix de ma Seirim.

« Non, pas ta Seirim ! Je te rappelle que tu as quitté le clan, Satsobek. »

Personne ? Je repose le regard sur la lame et empoigne la dague. Je l’ausculte.

« Alors, Satsobek, être une sans-clan t’a servi de leçon ? »

Je cligne des yeux, il s’agit d’une voleuse d’âme ? Je m’entaille légèrement un doigt avec la dague et tente de me soigner. Il me faut bien plus d’Orgone qu’il n’en faudrait.

Un bruit sur le côté attire mon attention. Quand deux hommes armés entrent, je comprends que ce ne sont pas les dégâts causés par Heru Ur qui sont responsables des pierres qui roulent sur le sol. Par réflexe, je me glisse derrière l’autel. Je ne suis pas une combattante et je ne tiens pas à me faire trouer la peau. Heru Ur saura certainement mieux gérer que moi, ces intrus. Ils traquaient l'humaine, ils vont tomber sur un os.

Nephilim
Avatar du membre

Heru Ur

Nephilim

Heru Ur

Messages : 498
Enregistré le : 08 juin 2016, 13:37
Nephilim
#

Heru Ur

» 01 nov. 2016, 11:28

Heru Ur se balade dans les décombres. Il recherche plus un intrus qu’il ne regarde les pièces de collection sur les stèles, car une odeur de sang l’interpelle. Il fouille. Il le sent, une transpiration forte et âcre, mêlée à celle de la peur. Il s’approche de sa proie quand Satsobek l’avertit au sujet Caym. Il l’observe, intrigué. Survivre en dehors de Pachad s’est avéré impossible pour ceux qui ne pouvaient cacher leur aura.

Son admiration envers les Originels ne faisait que croitre. Il reprit sa traque laissant Satsobek emporter tout ce qui avait de l’importance. Sa victime s’était déplacée. Il en est certain.

— Il y a quelqu’un, ici.

Il avertit Satsobek à l’instant où deux templiers entraient, pistolets au poing. Leurs armes équipées de silencieux prouvaient bien qu’ils recherchaient également la discrétion. Attendaient-ils les Nephilim ? Si c’était le cas, des Elohim livreraient déjà le combat, mais aucune aura ne trahissait leur présence.

Satsobek se mettait à l’abri et Heru allongeait les deux corps inanimés. Ils les avaient assommés, dans un silence absolu. Les humains n’avaient même pas eu le temps de tirer un coup de feu. Il récupéra leur oreillette après avoir jeté un coup d’œil dans la direction qu’ils avaient empruntés. Personne !

Heru Ur planta une griffe dans le cœur de la première victime pour interroger son âme.

— Ils traquent quelqu’un, mais ça n’a pas l’air d’être nous.

Il enfile des gants avant de fouiller ses vêtements, mais remarque qu’ils ne portent aucun papier, comme il s’en doutait

— Des nouvelles ? Est-ce que l’humain a pu atteindre la chambre ?

En italien, le chef de la sécurité appelle vainement ses hommes. Tout en achevant le deuxième témoin, Heru Ur demande à Satsobek de presser le rythme.

— Je n’ai pas envie de tomber sur des Elohim.

Il sort de son sac à dos un brouilleur de fréquence et l’active à pleine puissance sur une multitude de canaux. Ce disant, il jette un regard sur les stèles des Originels. Il n’en reste pas beaucoup et parmi ceux-ci, certains comme Iah Hel et Nerea sont portés disparus. Il file un dernier coup de main à Satsobek tout en continuant de chercher l’intrus. Mais l’odeur de sang de ses deux victimes l’empêche de la repérer.

— Allez, on lève le camp !

Nephilim
Avatar du membre

Harper

Nephilim

Harper

Messages : 938
Enregistré le : 27 juin 2016, 21:11
Nephilim
#

Harper

» 02 nov. 2016, 08:09

Le Nephilim sait que je suis là. J’ai laissé des traces. En même temps, je ne m’attendais pas à avoir de la visite. Je sers l’artefact entre mes mains tellement fort que je m’en abîme les mains. Je ne compte pas leur sauter dessus avec, je suis bien trop terrorisée et incapable de bouger. J’ai mes raisons d’avoir peur. Sans parler de ce qui se dit sur les Nephilim à Paris, j’ai pu voir un aperçu de leur cruauté.

Deux hommes sont entrés, sans doute m’ont-ils suivi, je ne sais pas. Après tout, je ne suis pas censé être là, mais je me garde toujours qu’on me remarque. Cette fois, je n’ai pas été assez prudente, ou je n’ai pas conscience des trésors que cache cet endroit. Après tout, je ne suis pas une experte.

Quand les deux hommes sont arrivés, arme à la main, tout s’est passé si vite. Le Nephilim leur a foncer dessus et en quelques secondes tout était terminé. J’ai dû regardé, sans pouvoir bouger, alors que l’autre Nephilim n’est qu’à quelques centimètres de moi. Je sais que je ne dois faire aucun bruit, arrêté de respirer. Ils vont m’entendre. Ils vont me tuer.

Je dois remercier le sacrifice de ces deux hommes, car les démons décident de partir, me laissant seule face à deux cadavres dans une flaque de sang. J’ai attendu quelques minutes avant d’être sûre qu’ils étaient parti. Je voulais attendre encore, mais je sais que la voix de la radio va envoyer des renforts. Je ne veux pas aller en prison. Je ne le veux déjà pour vol, alors pour meurtre…

Je ne sais pas comment j’ai fini par atteindre mon hôtel. Ce qui est sûr, c’est que j’ai embarqué mes affaires et je me suis tirée de cette ville. Je suis rentrée chez moi à Paris et j’ai appelé mon client. Vous auriez dû voir la tête que j’ai fait quand il m’a demandé de me rendre à Vegas. Soudain, je me demande si ça en vaut le coup. Je vais finir par prendre ce vol complètement ivre pour me donner du courage.

Répondre

Retourner vers « Le reste du monde »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 5 invités