15 décembre 2014, Ako, au Japon.

Aucune ville, aucun désert, aucune contrée n'est à l'abri des Elohim, ni des Nephilim.
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Heru Ur

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Heru Ur

» 30 août 2016, 22:17

Ma vie est parsemée de petits instants magiques, des moments où je serais bien incapable de dire ce qui me manque, des minutes parfaites. À sa première question, je réponds silencieusement par un joyeux sourire. Bien sûr que ces vertus sont effectives à notre époque, peut-être pas plus qu’avant, mais au moins, autant.

Son compliment me touche. Il m’estime capable de me forger ces qualités et, venant d’Oishi, ces mots ne sont pas anodins. Le seul mot que je prononce est « sacrifice ». Je le répète juste après lui. Pense-t-il vraiment que nous ne les aimions qu’à cause de leur sacrifice ? Oui, il le pense, je l’imagine mal me mentir. Alors, pourquoi pense-t-il cela ? Je m’interroge tout en caressant les feuilles d’une plante.

Je remarque qu’il nous connait bien, mon clan et moi. Oui, je serais prête à mourir pour ma famille et plutôt deux fois qu’une. Je me retourne, le yukata virevolte et le serre dans mes bras.

— Mademoiselle, si vous restez à mes côtés, vous n’y verrez que l’homme que je suis réellement. — je ne demande qu’à en être confortée.

Alors je le serre plus fort encore. Mes doigts se glissent dans son dos, ils s’entrelacent. La tête sur le côté, j’entends son cœur battre dans sa poitrine.

— Vous me connaissez bien, mais vous connaissez mal ma sœur. Si un Ange venait à la tuer, je le plaindrais. Sa voleuse deviendrait folle en buvant une âme aussi insoumise. Sa seule échappatoire serait la mort et elle se retournerait contre son propre maitre pour trouver le repos.

Je ne bouge pas, je ne me détache pas de lui.

— Certaines réponses se trouvent en Kabbale, mais je n’aurais jamais peur de vous suivre, car vous êtes humble, vous tempérez une de vos vertus, la bienveillance. Si un Ange s’en prenait à ma mère et que je risquais de la venger, de commettre un crime sous le coup de la colère, vous seriez bienveillant, vous tueriez cet ange pour que mes mains restent propres.

Je soupire de bienêtre.

— Les sept vertus ne suffisent pas pour accomplir cette destinée. Les 47 ronin, il leur a fallu ces deux autres vertus : l’humilité et la tempérance. Si Sariel n’était pas votre Daymo, j’aurais parié — déformation de Las Véganne — que vous étiez un de ces 47 ronin.

Je reste contre lui, immobile.

— Seijitsu Sama, il me reste une question. Ces 47 hommes ont rétabli l’honneur de leur Daymo, les juges leur ont accordé une mort honorable, ils ont accompli le seppuku. Alors, pourquoi continue-t-on de les appeler les 47 ronin ? Ne devrait-on pas les appeler les 47 samouraïs ?

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» 31 août 2016, 08:42

Je ne m'attends pas à son geste. J'aurais pu être aux aguets, éviter son geste, sans doute, mais en aurais-je vraiment eu l'envie ? Mes bras sont un peu l'air, mais pour l'instant, ils ne viennent toujours pas à sa rencontre. Je souris quand je l'entends parler de Raven. J'ai bien vu que cette fille n'est pas facile. Et je pense qu'elle m'en voudra toute mon éternité, si elle ne me tue pas avant. Le ferait-elle vraiment ? Si Princesse lui disait non, sans doute que non, mais sinon, sûr que si elle apprend ce que m'a demandé Sariel. En même temps, ce plan est si "banal" qu'Hadès lui même le sait déjà. Mais il ne fait rien, il laisse faire. Pense t'il que sa fille serait capable de me faire changer ? Je suis désolé pour lui, mais cela n'arrivera pas. Ma pire crainte maintenant ? Que Sariel me demande de tuer Princesse.

Quand elle parle de sa mère, je finir par poser un de mes bras autour de ses épaules pour l'englober. Elle a raison, je tuerais cet Ange pour qu'elle reste "pur". Cela ne l'aiderait pas, mais c'est pourtant ce que je ferais. Je sens son sourire même si je ne le vois pas. Je crois toujours qu'elle se trompe à mon sujet et quand elle rajoute d'autres vertus aussi. J'ai l'impression quel a un homme idéal en tête et qu'elle pense que je suis celui là. C'est un peu présomptueux de ma part, mais je crois qu'elle est attirée par moi, non ? Je n'ai jamais été très doué avec les histoires de coeur. Je n'en ai eu qu'une dans ma vie. Ma femme. Le reste ne fut que prostitué. Sauf quand Sariel m'a interdit de recommencer et de prendre une esclave. Tout le monde pense que l'humaine qui est chez moi est mon esclave. Mais c'est loin d'être le cas.

A la mort de leur Daymio, ils ont perdus leurs statuts de Samouraïs. Ils sont devenus des Rônins. Alors oui, ils ont honorer la mémoire de leur Daymio, mais ils ne l'ont pas retrouvé. Ils restent donc à jamais des rônins. Mais n'y a t'il pas plus belle mort que celle-ci ?

On m'avait enlevé cette mort. Ce n'était pas une mort au combat. C'était bien plus honorable que cela encore. A l'instant où j'avais plongé ma lame dans mon corps, je fut triste pour mes hommes, mais heureux du devoir accompli.

Venez, il commence à faire froid. Je vais vous présenter la famille qui réside ici, ils seront enchantés de nous accueillir pour le dîner. Vous en apprendrez ainsi davantage sur les Japonais. Même si nous sommes loin de l'ère Edo.

Je me détache d'elle (si je peux) et une nouvelle fois, je mets ma main dans mon dos, et avec l'autre main, je l'invite à avancer. Cette fois-ci nous empruntons un autre chemin et nous arrivons devant la porte. Je frappe trois fois et c'est Chun qui vient ouvrir.

Sensei ! Je suis honoré de vous accueillir dans cette demeure.

Il s'incline légèrement, je lui rends son geste, et il s'incline une nouvelle fois un peu plus bas.

Je vous en prie, entrez.

Il salue Princesse et j'enlève mes chaussures puis j'attends Princesse (ou l'aide si besoin) puis je lui tends la main pour l'aider à monter la petite marche. Nous suivons Chun dans les couloirs très fin, un patio à l'air libre se trouve au centre de la demeure et il nous fait rentrer dans la plus grande pièce de la maison. Ici, il y a la table au centre carré, avec des coussins disposés autour et toute la famille. Chun présente sa femme qui a un ventre bien arrondi, son père et sa mère, mais aussi sa grand mère. Je m'incline différemment selon les personnes devant qui je suis. Plus la personne est âgé, plus je me baisse. Nous finissons tous assis autour de la table. La femme de Chun et sa mère s'occupent de mettre les plats sur la table. Du riz, des légumes et de la viande. Je regarde Princesse pour lui indiquer comment faire. Tout d'abord le bol est remplit de riz, puis ensuite, avec les baguettes, on se sert de temps en temps d'un morceau de légume ou de viande que l'on mange de suite. Je lui montre aussi la technique pour manger avec des baguettes. Chun parle avec Princesse dans un anglais correct et sa femme suit "plus ou moins bien" la conversation, mais elle ne se tente pas à parler. Rougissant et disant non de la main en riant plus d'une fois. Les aînés ont beaucoup de questions pour une occidental alors je fais le traducteur avec plaisir pour chacun.
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» 06 sept. 2016, 19:24

Quand il me demande s’il n’existe pas de plus belle mort que celle-ci, je lève les yeux vers lui pour lui offrir un sourire. Quelle plus noble cause que de mourir pour ses convictions. Sait-il que je mourrais pour lui. Sait-il que si Sariel lui demandait de me tuer, je me jetterais sur sa lame pour lui épargner son dernier geste.

— Venez, il commence à faire froid.

Ignore-t-il vraiment combien chez chaud contre lui ?

— Je vais vous présenter la famille qui réside ici, ils seront enchantés de nous accueillir pour le dîner. Vous en apprendrez ainsi davantage sur les Japonais. Même si nous sommes loin de l'ère Edo.

Sait-il que j’en pleure, je marche devant lui et discrètement, je tente de sécher une de ses larmes qui trahissent mon bonheur. Oishi Seijitsu est décrit comme un Nephilim froid et distant. J’ai toujours su discerner le devoir qui coule dans ses veines et l’Amour qui remonte ses artères. Il se détache de moi et je garderais à jamais le souvenir de ce moment.

Le jeune homme qui m’a montré le chemin nous accueille. Sa politesse ne me surprend plus, mais le regard qu’il jette sur son Sensei me plait beaucoup. Un autre homme apprécie Oishi à sa juste mesure. Je salue toute la famille en jetant un petit coup d’oeil à Oishi. Je compte chacun de ses saluts, je les mime, mais je me baisse toujours un petit peu plus que lui. Ai-je raison ? Je ne sais pas du tout. Vu qu’à un moment, le grand-père a tenu à se baisser plus bas que moi, je réalise que c’était peut-être une erreur.

Cette famille semble paisible et je suis certaine qu’ils me pardonneront ma méconnaissance de leurs coutumes. Ce n’est pas faute d’essayer. Par contre, quand il me montre comment tenir mes baguettes, je suis très fière de lui montrer combien je me débrouille.

— On se lance des défis étranges parfois avec Lidrya.

Je précise son prénom, non pour mettre de la distance, mais pour qu’il sache que je ne parle pas de ma mère adoptive, mais bien de ma seconde maman.

Je passe une forme d’interrogatoire particulièrement plaisant. Je suis touchée qu’ils veuillent en savoir plus sur moi. La conversation file alors bon train et je ne vois pas le temps passé. Par contre, je prête grande attention à chacune de mes bouchées, car je me régale. J’observe la femme de Chun et lui pose les questions habituelles. Enfin, les questions habituelles pour une occidentale qui ne joue pas la carte de la provocation. Je demande donc si c’est un garçon ou une fille et quel prénom ils ont choisi, là où Raven demanderait à Chun si c’est bien lui le père.

— Oishi ? je tourne le regard vers l’homme à ma gauche.
— Je vous comprends. Tous les Oishi dont j’ai entendus parler aujourd’hui me semblent des modèles exemplaires.

Je me retourne vers Chun, j’ai remarqué qu’il l’appelait Sensei.

— J’essaie de demander à Oishi Seijitsu d’être mon Sensei, vous auriez une astuce, un conseil ?

Comprenant le second degré de ma phrase, il rigole avec moi avant de traduire pour le restant de la famille. Son grand-père rit aux éclats avant d'ajouter que je dois être bien plus qu'une élève aux yeux d'Oishi.

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Hope

» 06 sept. 2016, 20:18

Etre ici, maintenant, en cet instant, c'est une pause que je ne mérite pas. Je suis au sein d'une famille qui a préservé les traditions et qui continueront de les préserver. Je suis près de la femme pour qui j'ai dès sentiments naissants. Je me refuse de l'accepter, car je ne pensais plus cela possible. Je pensais l'avoir enterré en même temps que mon corps en ces temps reculés. Mais finalement, il ne faut jamais dire jamais. Alors, je sais que la réalité me rattrapera, pourtant, je profite de la générosité de ce moment.

Princesse peut remarquer que les hommes parlent beaucoup entre eux, et que les femmes parlent entre elles. Mais beaucoup moins fort pour ne pas gêner les hommes. Voir, qu'elles ont tendance à s’effacer ou à arrêter leurs conversations, si les hommes rient forts ou s'emportent selon la conversation animée, mais bon enfant. Elles s'assurent toujours que les hommes ont ce qu'il faut à boire ou à manger, mais elle pourra remarquer aussi, que tous les hommes présents, remercie à chaque fois par un signe de tête ou une parole les femmes qui acceptent avec gratitude et joie ce remerciement. Un moment donné, la femme de Chun mettra la main sur son ventre alors qu'elle sert son mari. Tendrement, il terminera lui même son geste et elle en sera gêné, mais le repas et la fête improvisé continueront.

Je bois, plus que d'habitude. Le saké a toujours bon goût quand l'occasion s'y prête et elle s'y prête. Nous rions tous des paroles de Princesse, mais quand le grand-père dit ses paroles, mon japonais devient plus un argo d'un ancien temps. Une vois plus grave, plus prononcé, où je dis clairement qu'il faut se taire. Pourtant, mon sourire est là et Princesse peut voir mon profil. Grand-père a vu juste. Très juste. Et Chun le sait aussi. Alors on rit de nouveau. Peut être que Chun a d'ailleurs traduit que je n'ai pas contre dit l'ancien.

La grand père finit par se lever et je lui emboîte le pas avec Chun. Je vois la femme de Chun prendre Princesse sous son aile et je m'assure que l'Insoumise me permette ce moment pour la quitter et rejoindre les hommes dans le patio intérieur. Nous rions et plaisantons en refaisons le monde peut être. J'aime être avec les anciens. Ils ont cette sagesse et cette tranquillité que la vie du vingtième siècle n'autorise plus. La femme de Chun (ou Princesse) nous apporte de nouveau à boire, du saké, encore, et nous attendons qu'elle nous serve pour prendre la tasse et remercier. Puis, il se fait tard, très tard et je finis par me lever, éméché. Je n'utilise pas d'orgone, pas encore. Ils se moquent de moi, nous plaisantons encore beaucoup et nous serrons dans les bras, car eux aussi ont beaucoup abusé ce soir. Je salue les Dames de loin et avec politesse. On ne va pas vers les femmes des autres, c'est inconvenant. Et je demande à Princesse si elle prête à rentrer. Je vais la raccompagner, bien évidemment. Et dès que nous aurons franchi le portail, je me dégriserais aussitôt. Même si le Japon a peu de violence, il est tout de même préférable que Princesse ne se promène pas seul la nuit.
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» 10 sept. 2016, 13:34

Les femmes et les hommes discutent chacun de leur côté. Seul Chun intervient vraiment sur les deux conversations, mais c’est essentiellement pour traduire mes propos. Je le félicite et le remercie de son aide. Il me répond que son anglais mérite d’être perfectionné.

— Votre anglais est bien meilleur que mon japonais.

Et je le comprends bien lorsque je me retrouve seule avec la grand-mère et la femme de Chun, m’empêchant d’en apprendre plus sur Oishi. Même si je ne suis pas la fille biologique de Lidrya, je fais preuve de la même curiosité qu’elle.

Elle tient de nouveau son ventre. Je fronce les sourcils, cela n’a rien d’inquiétant, mais je connais une ou deux techniques qui apaiseront son poids. Lors de la Révélation et de la guerre civile, des mères enceintes ont préféré venir immédiatement se réfugier au campement. Certaines ont voulu venir avec les biberons, les ceintures de grossesses, mais mon père a exigé que tout cela quitte la Kabbale. Réfugiées, elles devaient adoptées les traditions de leurs hôtes pour ne pas détruire leur civilisation.

J’y ai appris quelques techniques pour soulager les tensions, alors je les partage. Sans nous parler, nous échangeons de la sorte. Malgré cela, il se fait tard et elle désire se coucher. Alors, Oishi et moi les quittons, un sourire aux lèvres. À l’extérieur, la magie s’estompe quand il utilise son Orgone. Ses joues prennent une couleur plus claire, j’ai compris qu’il avait dissipé les effets de l’alcool. Même si le saké n’était pas réservé aux hommes, je n’utilise pas d’Orgone. J’ai remarqué dans leur culture que l’homme aimait protéger son épouse. Alors, je ne fais rien et profite. Je prends le bras d’Oishi et le sert contre moi.

— Merci, j’en ai appris bien plus aujourd’hui que je ne l’espérais.

Un flot de questions me brûle les lèvres, mais je me retiens. J’adopte la position de la femme de Chun, légèrement en retrait et je profite de cette fraîche nuit d’hiver à remonter les ruelles d’Ako au bras d’Oishi. Son secret sera bien gardé, il vient de me faire un cadeau inestimable.

— Je compte sur vous pour me transmettre les faire-part de naissance.

Les ? Oui, ce sont des jumeaux, un petit garçon et une petite fille. Comment, je le sais ? Je ne le sais pas, je le ressens. Je me trompe peut-être après tout.

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» 11 sept. 2016, 18:44

Je suis quelque peu gêné qu'elle me prenne le bras. C'est très intime comme geste. Mais je la laisse faire. Lui souriant pour ne pas qu'elle se sente mal par ce geste sans doute anodin de sa part. La culture japonais respecte beaucoup de règles. Par exemple, on ne s'appelle jamais par sa son prénom. Seul des personnes intimes peuvent le faire. Mais je ne lui dis rien, continuant la route sans encombre. Sauf que ... Je ne sais pas où l'on va ! Je finis par lui avouer en riant de ma stupidité et on reprend la bonne direction pour son hôtel.

Les ?

Je ne doute pas un seul instant qu'elle ait raison et je finis par rire.

Il ne va jamais sans remettre !

Mais je sais qu'il sera heureux. Et il sera aidé par les aînés.

Les jumeaux sont asses rare, et les triplés encore plus.

Pourquoi est-ce que je dis cela ? Car je pense que Lidrya a mis au monde des triplés. Raven, Jimmy et Erika. Chacun y va de sa théorie. Pourquoi pas moi ? Nous repassons devant les tombes et je n'arrive pas à y passer en faisant semblant qu'elles n'ont pas d'importance pour moi.

Pardonnez moi un instant.

Je délaisse son bras pour aller prendre une bonne poignée de terre près d'un arbre. Puis je reviens pour faire chaque tombe et y déposer quelques grains. Je le fais pour tous, sauf une, celle d'Ōishi Kuranosuke Yoshio. Puis je reviens vers Princesse en lui tendant mon bras. Elle le fera sans doute toute seule, alors,naturellement, je lui propose qu'elle reprenne sa place. Quand nous serons devant son hôtel, j'attendrais qu'elle rentre. Elle devra allumer sa lumière deux fois pour me signifier que tout va bien. Sinon, je serais qu'elle a un problème. Elle m'aura bien sur montré sa fenêtre pour que je sache où regarder.
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» 12 sept. 2016, 19:28

Quelle merveilleuse journée ! J’aime être avec Oishi. Loin d’être naïve, je sais que je déroge à de nombreuses règles. La façon dont je m’accroche à son bras reflète ma façon d’être. Respectueuse des traditions mais réformatrice. Je pourrais me lancer en politique. Je ris, il s’en rend compte, mais je n’explique pas ce sourire sur mes lèvres.

Nous retournons sur les tombes et je le vois déposer de la terre sur chacune d’entre elles. Je le laisse faire, j’observe son cérémonial et comprends parfaitement pourquoi il ne dépose pas de terre sur la dernière. Quand il a terminé, il me tend son bras, mais je ne m’en saisis pas tout de suite.

« Un instant » soufflé-je en posant délicatement ma paume sur son bras.

À mon tour je vais chercher de la Terre et j’en dépose quelques grains sur la tombe. Je reviens vers lui avec le sourire, je prends son autre bras et marche dans un respectueux silence.

Gunnard Nordhal a livré un combat mortel. À défaut de victoire, il méritait de gagner le Walhalla, mais il lui a été refusé. J’ai lu la détresse dans son regard.

Une fois que nous sommes sortis du temple, je lève des yeux scintillants vers lui pour ajouter en le tutoyant, du moins sur un ton encore plus intime que mon bras sous le sien.

— S'il y a un corps dans cet tombe, ce n'est certainement pas celui d'un ronin. C’est vrai. Tu es à mon bras et non au côté de ton fils et des 45 autres ronin. C’est vrai aussi. Tu es mort pour rétablir l’honneur de ton Daïmio. Mais cette mort ne m'appartient plus. Ako a transcendé ta mort. Que tu le veuilles ou non, tu es un exemple. Ce que tu as fait pour protéger ta famille me chamboule plus encore, je t’admire. Mais que je ne te reprenne jamais à manquer de respect à Ōishi Kuranosuke Yoshio comme tu viens de le faire.

Je vous avoue que j’ai mis du temps à comprendre, mais je ne suis pas idiote non plus et je ne suis pas soumise. Le statut d’Oishi Seijitsu ne m’empêchera ni de l’aimer ni de l’enguirlander.

Quand nous arrivons devant ma chambre, je prends ses deux mains et le regarde dans les yeux.

— Cela ne va pas te simplifier la vie, mais je t'aime Ōishi Kuranosuke Yoshio Seijitsu.

Je pose mon index sur sa bouche, car je suis trop jeune pour entendre une réponse. Je ne veux pas connaitre ses sentiments, encore moins essuyer un refus. Je ne pose jamais de questions dont je ne veux pas entendre de réponse. Je m’incline respectueusement. Je l’aime pour ce qu’il a été, pour ce qu’il est. Son sens du devoir force mon admiration et mon Amour.

Je disparais avec empressement. S’il a la patience d’attendre, il verra quelques lumières. La première c’est celle de mon téléphone portable. Dans l’escalier, J’avais écrit à Lidrya un SMS.

Lidrya
Voilà, il sait que je l’aime !


La première lueur, c’était sa réponse qui illumina mon téléphone.

Ensuite, quand je suis vraiment certaine de ne pas être en danger, je lui envoie son signal et enfin après cinq minutes, la lumière s’éteint avant qu’une lueur violette éclaire une fraction de seconde ma chambre, signe de mon retour en Zakaï.
Fin du RP

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