A Mistress on the rock ? [Satsobek]

Le Sud de Las Vegas s'étend des alignements de maisons bourgeoises de Henderson City au cloaque du quartier cubain. Entre les deux, de gigantesques centres commerciaux, les malls, et l'aéroport international les séparent. Ne pensez pas passer inaperçu en prenant l'avion, le personnel est totalement noyauté par les Infiltrés et les Izanaghis.
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Abigail Moore

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Abigail Moore

» 09 juil. 2017, 09:34

Red Rock Canyon, encore dans le dôme qui englobe Vegas, du moins en partie. C'est surtout un lieu calme et tranquille, un lieu où je peux m'évader de toute l'agitation de cette ville complètement folle. J'avais oublié ce que c'était d'être une citadine. Avoir vécu d'abord avec une Maîtresse Nephilim pendant plusieurs années, j'avais appris à m'oublier derrière ses désirs et ses besoins. Puis il y avait eu l'Elohim et sa possession, un siècle à voir sans pouvoir agir. Un siècle d'esclavage, prisonnière de mon propre corps, comprenant, apprenant le combat qui faisait rage entre Nephilim et Elohim. Dans tout ça, la jeune femme née et ayant grandis à New York avait disparu, j'avais oublié ce qu'était la ville. Et puis Las Vegas et New York ne se comparaient pas à l'époque et ne se comparent toujours pas aujourd'hui. Je préfère toujours encore New York, plus calme, plus tranquille malgré tout. Las Vegas est un bouillon incessant, il y a quelque chose de plus malsain que des Nephilim dans cette ville : des humains. Des humains intéressés uniquement par l'argent, par le gain, par le sexe, la drogue, l'alcool, par toutes les libertés qu'on peut trouver dans la ville du péché. Ceux qui pensent que les Nephilim rendent cette ville plus pécheresse encore n'y ont pas mis les pieds, les Nephilim y apportent presque une forme de tranquillité. Ils y apportent un certain équilibre en canalisant toutes ces énergies, tous ces flux en mouvement.

Ca ne m'empêche pas d'avoir besoin de mon petit moment de calme et de tranquillité et puis ça me permet de m'entrainer. J'ai une carrière qui fonctionne plutôt bien jusque là et j'entends la préserver au top pendant encore quelques temps. Ce n'est pas ainsi que j'attirerai l'attention d'un Nephilim, enfin je ne pense pas mais peu importe. Me battre me fait un bien fou. Aujourd'hui pas de combat, aujourd'hui de l'escalade mais pour ça il faut commencer tôt. Très tôt. Il fera très vite, très chaud, d'où le besoin de commencer mon escalade avec les premiers rayons du soleil. C'est marrant. Avant d'être jouet d'une Nephilim et d'une Elohim, j'ai toujours eu peur des murs d'escalade intérieur, même en étant assurée et tout ce qui va avec. Maintenant j'ai tout simplement accepté l'idée de la mort, du fait que ma vie puisse s'arrêter d'une seconde à l'autre et depuis … je m'amuse beaucoup plus. Comme par exemple à escalader ce rocher que je me suis choisie. Il n'est pas préparé à l'escalade, je me créerai mes accroches au fur et à mesure mais ça me convient. Après tout j'ai pris des cours, autant mettre ce que j'ai appris à profit.

Dernier tour de mon matériel : magnésie pour éviter d'avoir les mains moites, crème solaire pour ne pas brûler comme une idiote, gourde pleine d'eau glacée pour qu'elle soit encore vaguement fraiche en arrivant en haut et parachute. C'est encore la meilleure façon de descendre, la plus sympa et depuis mon premier saut j'ai adoré donc pourquoi m'en priver ? Un peu de magnésie sur les mains et c'est parti !

Trois heures et demi plus tard, sous un soleil déjà brûlant alors qu'il vient à peine d'entamer sa montée dans les cieux, je suis finalement en haut. Un long moment d'étirement tout en profitant de la vue sur Las Vegas puis une routine de combat en shadow pour détendre les muscles. Et finalement, assise au bord du rocher, les pieds dans le vide, soleil dans le dos, observant la ville. Cette ville est grande, je devine le mouvement d’innombrables voitures dans ce ballet incessant, jour et nuit. Tant d'habitants, de touristes, de vie.

« Comment on trouve ce qu'on cherche dans ce bordel ? »

Il y a des moments comme ça où j'en viens à me demander si j'allais finir par trouver ce que je cherchais. Une chose est presque sûre, ce n'est pas en haut de ce rocher que j'allais le trouver. Au moins j'ai trouvé un peu de quiétude là-haut. Cela dit je ne risque pas de m'attarder beaucoup plus longtemps parce que le soleil est en train de devenir brûlant.

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Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 09 juil. 2017, 17:11

Le combat m’avait repoussé dans mes derniers retranchements, mais je ne m’étais jamais sentie aussi vivante depuis des siècles. Je m’étirais en me réveillant. Mon dos se cambrait, ma queue se relevait et de ma langue je léchais ma patte avant encore endolorie. J’entendis alors du bruit provenant de la paroi rocheuse. Me dressant sur mes quatre pattes, je m’approchai du gouffre pour observer la sportive dans l’effort. J’avais choisi un rocher sans mousquetons. Qui venait troubler mon engueulade avec Caym ?

Mon ancienne Seirim me reprochait les risques pris durant ce combat. Elle estimait que j’aurais dû le rompre bien plus tôt. Elle détestait que je puise autant dans mes réserves d’Orgone. La mort et le néant l’effrayaient tant qu’elle psychotait à l’idée de manquer d’Orgone. À l’issue du combat, il m’en restait bien peu à dire vrai. Mais assez pour tisser encore une nouvelle armure, assez pour me transformer en chat, assez pour dissimuler mon aura. Elle avait raison sur un point, cela faisait peu au regard de mes capacités et de mon âge.

Après une âpre dispute, nous avions convenu que je me chercherais un esclave dès mon retour à Vegas. J’avais espéré lui cacher le type d’esclave que j’espérais. J’avais oublié à qui j’avais affaire. Caym connaissait parfaitement mes gouts ou plutôt mon dégout pour l’espèce humaine. Quand je vis l’humaine grimper, je compris pourquoi elle avait choisi ce rocher. Quand je m’étais posé dessus sur ses conseils, elle avait déjà dû remarquer l’escaladeur.

Elle grimpait avec une formidable aisance pour une humaine. Quand elle approcha du sommet, je me mis en retrait et d’un bond félin, je me glissais derrière un rocher, à l’ombre de l’œil de Râ. Elle s’étira avec soin et dénoua ses muscles avec une dextérité bien étrange pour une humaine de son âge. Ignorant le vide sous ses pieds, elle s’assit au bord du précipice.

« Comment on trouve ce qu’on cherche dans ce bordel ?
— En prenant du recul comme vous le faites ! »

J’avais demandé à Caym une dernière tenue sportive. Un top moulant et un short parfaitement taillé formaient un justaucorps des plus remarquables. Aucune marque de grande distribution ne venait souiller l’œuvre de la voleuse d’âme. Elle m’avait même offert un chignon pour maintenir mes cheveux, le cylindre métallique long de deux centimètres emprisonnait mes cheveux avec la fermeté d’un amant déchainé. Sa matière, digne des forges d’Asmodée, brillait plus que le platine. Mes chaussures d’escalades tendaient à prouver que je venais aussi de gravir cette paroi. Pourtant, je ne portais aucun mousqueton, aucune poche à magnésie.

Je m’installai à ses côtés en jetant un regard à cet étrange sac à dos. Un parachute ? Elle n’a pas froid aux yeux.

« Tu comptes redescendre avec ça ? Impressionnant ! »

Je me penche très dangereusement vers le précipice. Ma force Nephilim se concentre entre mon pouce et mon index pour emprisonner la roche et résister à l’attraction terrestre. Je reviens ensuite à ma position.

« Moi, c’est Anne et toi ? »

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Abigail Moore

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Abigail Moore

» 09 juil. 2017, 20:21

Je m'étais crue seule là haut. Peut-être un peu trop en fin de compte. En haut de ce rocher, avec la chaleur qui commençait doucement à grimper, ce n'était pas si surprenant que ça que je pense être seule. D'autant que je n'avais vu personne sur le plateau où je me tenais. D'accord, je n'avais pas pris le temps d'en faire le tour, pour d'évidentes raisons, d'ailleurs ! Qui serait assez fou pour monter ici ? Enfin … à part moi je veux dire. Et bien visiblement une autre jeune femme, aussi sportive que moi, peut-être même plus si j'osais le dire sans éprouver une pointe de jalousie. Au premier regard je peux deviner qu'elle est sportive, et je ne parle pas de sa tenue sportive et sexy tout à la fois. C'est sa démarche, son attitude, son physique tout simplement. Je n'irai pas jusqu'à parier qu'elle sait se battre mais j'ai comme dans l'idée que je ne tomberai pas bien loin de la vérité. Un combat sur ce plateau pourrait s'envisager, il est bien assez grand pour le permettre, le diamètre suffit pour éviter qu'une des deux ne finisse dans une chute mortelle en se méfiant bien. Ca serait dommage pour mon plan de tranquillité et de calme mais que voulez-vous, je n'ai jamais su dire non à un petit entrainement au sommet !

« J'aimerai que ça soit aussi simple. »

Tout là-haut, au milieu de nul part, aux limites du dôme qui couvre la ville de Vegas, je doute que ça soit là que je trouve l'objet de ma recherche. Au moins j'en étais pour une rencontre sympathique, jusque là du moins. Enfin qu'elle me pousse dans le vide si ça la tente vraiment, j'ai de quoi survivre dans le dos. D'ailleurs elle ne tarde pas à le remarquer ce qui ne manque pas de provoquer un sourire. Impressionnant me dit-elle. Je n'en suis pas si sûre, je n'ai pas le sentiment d'être la plus impressionnante des deux quand je nous regarde.

« Tout comme ça l'est d'être montée ici sans mousqueton ou magnésie. »

Ca témoignait d'un sacré niveau je dois bien l'admettre. Je connais mon corps, ses limites, ce que je peux lui demander en plus et combien de temps mais monter ici sans assurance et sans magnésie. Sans eau également. Je crois que c'est bien ce qui me surprend le plus d'ailleurs. A moins qu'elle ait laissé un sac avec ses affaires un peu plus loin ? J'en doute, j'avais déjà galéré avec le parachute sur le dos malgré mes prises et mes mousquetons alors un sac sans rien pour s'assurer. Non, peu crédible.

« Abigail. Aby c'est bien aussi cela dit. Tu as soif ? »

A tout hasard je lui tends ma gourde dont l'eau a commencé à se réchauffer. Elle est encore plus ou moins fraiche, pas autant qu'on pourrait le souhaiter sous le soleil qui chauffe dangereusement.

« Tu es une professionnelle de l'escalade ou tu es montée ici en quête de solitude ? Si je m'étais attendue à trouver quelqu'un ici. »

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 09 juil. 2017, 22:16

Quand elle complimente mon ascension, je me contente de sourire. Elle ne s’est pas passée comme elle l’imagine. Je n’ai pas eu à me salir les mains, je n’ai pas eu à faire d’effort physique important. J’ai volé bien bas pour passer sous les radars, cinq puissants claquements d’ailes plus tard j’avais pris assez d’altitudes pour me poser. Aussitôt, j’avais abandonné ma forme reptilienne pour arborer celle d’un chat roux, aux couleurs chatoyantes comme cette roche. Seule ma blessure à ma patte trahissait le précédent combat. Le short de Caym dissimulait la blessure, son soin me demandait trop d’Orgone.

Après de rapides présentations, elle me demande si j’ai soif.

« Jamais. »

Je n’ai pas l’intention de lui mentir. Je veux faire d’elle mon esclave. Caym sait qu’elle acceptera. Comment le devine-t-elle ? Je l’ignore. Elle est convaincue que cette jeune femme est bien plus mure qu’il n’y parait, mais qu’elle a besoin de quelqu’un pour s’abandonner.

« Tu es une professionnelle de l’escalade ou tu es montée ici en quête de solitude ? Si je m’étais attendue à trouver quelqu’un ici.
— Je cherchais un peu de calme, mais tu ne me déranges pas. Et toi ? Quand j’ai vu ton sac à dos, je pensais que tu aurais immédiatement sauté. »

Je détaille son parachute. Ce n’était pas son assurance-vie, elle comptait s’offrir quelques sensations fortes pour redescendre.

« La plupart des base-jumpers n’auraient pas attendu. Ils sont tellement accros à l’adrénaline qu’ils seraient déjà en bas d'autant que le vent va bientôt tourner. »

Quelque chose chez elle trahit la patience. J’aime beaucoup.

« Tu peux faire un parachute Caym ? pensais-je.
— Évidemment, mais toi, tu n’emmagasineras jamais assez d’Orgone. »

Guère étonnant à la vue des dimensions de la voile.

« Tu m’impressionnes pour une humaine, tu es même plutôt jolie. J’imagine que tous les hommes tombent sous ton charme, n’est-ce pas ? Les femmes ne doivent pas être en reste. »

J’écoute sa réponse et je prends tout de même sa gourde après m’être assurée qu’elle ait étanché sa soif. Je verse de l’eau sur ma cuisse. L’eau prend une petite teinte rouge à cause de la plaie encore ouverte.

« Parle-moi de toi ! »

Je vais lui poser des questions pour comprendre d’où elle tire cette riche patience. Selon Caym, je ne devrais pas être déçue. Je ne doute pas un instant de son instinct.

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Abigail Moore

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Abigail Moore

» 10 juil. 2017, 14:19

Au moins sa réponse est claire. Elle aurait pu se contenter de dire ne pas avoir soif mais non, elle tranche la réponse d'un « Jamais » qui semble vraiment ne pas avoir d'appel possible. Est-ce sa façon d'essayer de me faire comprendre quelque chose ? L'ombre d'un doute me prend mais j'ai déjà croisé à Vegas plusieurs personnes cherchant à se faire passer pour des Nephilim, je ne compte pas tomber pour un truc aussi grossier. Je ne la dérange pas, c'est agréable de l'apprendre, surtout en considérant l'endroit où nous sommes et le fait qu'il ne soit la propriété de personne. Cela dit je la comprends parfaitement, j'étais aussi là pour le calme des lieux. J'étais déjà bien assez surprise de voir quelqu'un ici pour savoir qu'il ne devait pas souvent se trouver qui que ce soit ici. Notre rencontre était simplement surprenante. Probablement aléatoire également.

« Sauter de suite ? Non, ce n'est pas franchement mon truc, j'aime profiter un peu des endroits où je grimpe. La vue, la tranquillité, le calme. Honnêtement je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un ici. »

Cela, même si la rencontre est extrêmement agréable. Je souris en l'entendant parler d'addiction à l'adrénaline. Mon addiction n'est pas à l'adrénaline, elle est à quelque chose d'aussi excitant et destructeur cependant.

« C'est vrai, il ne faudra pas que je tarde trop à sauter mais je ne suis plus vraiment sûre d'en avoir envie maintenant que je ne suis plus seule sur ce caillou. Quoi que … je crois bien que le soleil va avoir raison de ma patience. »

Et en plus elle semble me faire du charme. Je souris en haussant les épaules.

« Les hommes … c'est plus pour le fun. Les femmes c'est plus sérieux en règle générale. Mais je ne cherche pas à m'attacher, du moins pas de cette façon. »

Dans mon cerveau les mathématiques commençaient à se faire. L'ascension sans magnésie, sans mousqueton, sans plan de descente apparent, elle m'a appelée « humaine », sans le sang qu'elle venait de faire couler la solution serait facile. Sa question suivante n'en est pas une. C'est un ordre.

« C'est marrant, j'aurai pensé qu'une Nephilim soignerait d'une blessure. »

Autant ne pas jouer à celle qui n'a pas compris, qui ne sait pas.

« Je ne suis pas étrangère à ce que sont les Nephilim. Je suis née il y a un peu plus de cent ans à New York. Lesbienne dans une société acceptant peu ce genre de sexualité j'ai rencontré celle qui serait ma Maîtresse pendant plusieurs années avant qu'un ange ne m'arrache à elle. J'ai été possédée par une Elohim jusqu'au dôme de Vegas. »

Voilà pour ce qui est des lignes importantes, celles qui devaient vraiment l'intéresser.

« Donc … que faisons-nous pour ce manque d'orgone ? »

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 10 juil. 2017, 19:38

« C’est marrant, j’aurai pensé qu’une Nephilim soignerait d’une blessure.
— C’est le cas, en général.

Je ne détaille pas ma réponse, car je refuse de lui révéler le secret des voleuses d’âmes. Néanmoins, je ne voulais pas qu’elle me prenne pour une mythomane. Alors, mes yeux allaient reprendre leur apparence reptilienne, le temps d’un ou deux battements de cils. Mais, elle me précéda en se présentant sans secret.

Louée soit Caym ! Elle avait prédit que j’apprécierais cette esclave. Je ne l’avais évidemment pas cru. Je hais les humains, c’est avec de grandes difficultés que je tolère leur présence, alors leur contact. En général, ils ont tôt fait de venir à bout de ma patience. Mais cette humaine me plaisait. Elle me plaisait même beaucoup. Elle n’y allait pas par quatre chemins pour décrire son passé.

« Donc… que faisons-nous pour ce manque d’Orgone ? »

Je la regardais en coin, un sourire malicieux s’esquissa sur mes lèvres. Elle connaissait les priorités. Plutôt que d’attendre des questions de ma part sur sa condition, elle me proposait de l’Orgone. Excellent ! Mais qu’elle n’espère pas coucher avec moi, pour autant !

« Je vais regarder avec quelle habileté tu séduis ton prochain. »

Caym était devenue bien silencieuse, elle réfléchissait à ce maitre qui avait si bien éduqué son esclave. Elle voyageait dans les limbes de ses souvenirs et revint avec un nom qu’elle porta à ma connaissance.

« Ensuite, quand tu me parleras de ta relation avec Mary Swanson. »

Nous aborderons ensuite des sujets plus délicats, son expérience de simulacre, en premier. Mais je comptais aussi l’interroger pour savoir pourquoi elle ne s’était pas rendue auprès des Skjaldmeyjar après sa libération. Chaque chose en son temps. Caym se calmait à l’idée d’avoir une source régulière d’Orgone. Je comptais profiter jusqu’à ce que le soleil ne devienne trop pénible.

« Passe-moi ton téléphone, je vais y noter une adresse où tu viendras avec ta conquête. J’espère que tu vas m’impressionner. »

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Abigail Moore

» 13 juil. 2017, 16:26

J'avais été possédée assez longtemps par l'Elohim pour savoir ce que voulait dire une blessure dont un Nephilim ne guérit pas. La première possibilité est le manque d'orgone mais elle ne m'a pas encore sauté dessus donc ça ne doit pas provenir de cela. La seconde possibilité est une blessure par une arme bien particulière, ces armes qui peuvent tuer les immortels. Je ne sais pas quel cas m'inquiète le plus, une Nephilim se laissant vivre sans orgone ne tiendra pas longtemps, une nephilim blessée par une Voleuse d'âme est une Nephilim qu'on veut voir mourir. Evidemment les anges veulent éliminer toute l'espèce mais celle-là pourrait bien avoir une autre raison encore de porter une cible sur le dos. Je doute qu'elle m'en parle, qu'elle s'y ouvre, cela même si je me montre docile comme je sais l'être.

A ma proposition j'ai l'impression de la voir sourire, comme si ce que je disais était une excellente chose. Sincèrement, quel humain normalement constitué résisterait à Anne si elle décidait de faire d'untel son quatre heure ? Moi j'en serai incapable sans savoir ce que sont les Nephilim et ce dont ils ont besoin. Sachant leur nature, leurs particularités et leur besoin en énergie sexuelle, c'est spontanément que j'ai proposé mon « aide » à la Nephilim.

« Très bien. »

Autant être honnête, ce n'était pas la réponse à laquelle je m'étais attendue de sa part. Une part de moi avait espéré un autre de me déshabiller, malgré ce soleil brûlant, je m'étais attendue à un rejet mais certainement pas à un défi qui allait retarder son shoot d'énergie. Peut-être bien que je ne suis pas à son goût. Ce n'est pas parce qu'ils ont besoin de sexe qu'ils sont forcément pansexuels après tout. Ca serait regrettable de ne pas être à son goût cependant.

Quand elle parle de Mary, mon regard croise le sien, comment sait-elle ? Je ne pense pas qu'elle lise dans mes pensées, elle n'aurait pas à poser la question sinon. Si elle y tenait je lui en parlerai.

« Je n'ai rien à cacher concernant ma relation avec elle. »

Qu'elle sache de suite que je répondrai à toutes ses demandes. Je lui tends mon téléphone portable comme elle vient de me le demander. Je me retiens de l'interroger sur sa blessure, je ne voudrai pas qu'elle pense que je doute d'elle, de sa capacité à évaluer et s'occuper de ses blessures. Elle ne me fait pas l'impression d'une jeune Nephilim en mal d'expérience, bien au contraire. Evitons donc de la froisser. Je me contente d'attendre la suite tout en commençait à cogiter un peu à l'endroit où je pourrai trouver une conquête à lui ramener.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 16 juil. 2017, 17:35

Aucune question, aucune contestation ? Qui a placé cette perle en travers de ma route ? Je n’ai plus qu’à me pencher pour la ramasser. Cet ancien simulacre me sera très utile. Mais je tiens à la tester avant toute chose.

« Bien, tu connais les règles, n’est-ce pas ? Je suis contente de ne pas avoir à les répéter. Nous allons donc parer au plus urgent : ma blessure. »

Simple formule rhétorique, je balaie de la main toute tentative de réponse. Je m’envoie un SMS depuis son téléphone. Le message contient une adresse, un immeuble luxueux de Las Vegas. Je lui note l’étage, le numéro de porte, également.

« Sache que je n’autorise pas les humains à me toucher. Quand tu arriveras sur place, tu seras inscrite sur le registre comme étant ma propriété exclusive. Tu ramènes tes proies, je me nourrirais de votre luxure et tu les dégages ensuite. »

Je m’étire, malgré la douleur que la déchirure occasionne.

« Je fais partie de la vieille école. Les esclaves méritent un rang supérieur au reste de l’humanité. Sers-moi avec justesse et tu seras comblée. »

Je n’ai pas besoin de préciser ce qui lui en coutera dans le cas contraire. Je la prends en photo et envoie son minois sur mon téléphone. Le concierge à l’entrée pourra lui remettre les clés quand il la reconnaitra à son arrivée.

« Le vent souffle dans cette direction. Allez ! Je ne suis pas réputée pour ma patience,
concluais-je en la chassant d’un geste de la main. »

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