Bond dans le temps (Charlotte)

Dès son arrivée à Vegas, Vesta a fait édifier un hôpital extrêmement moderne pour y soigner Nephilim et humains. Tous ceux demandant des soins sont ainsi gracieusement soignés. Mais derrière cette générosité se cachent des expériences sur des plantes inconnues. Est-ce là une raison de craindre Vesta ? Depuis la révélation l'hôpital est entouré d'un grand complexe de plusieurs bâtiments à l'architecture futuriste et écologique. L'endroit est ultra sécurisé et surveillé.
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Eibhlìn Fallon

Eibhlìn Fallon

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Eibhlìn Fallon

» 03 avr. 2017, 22:52

Un bras passé sous les épaules d'un humain pour le soutenir dans sa marche, Eibhlìn franchit les portes de l'Atrium Vestae en ruminant mentalement pour la énième fois. Dire qu'elle aurait pu le transporter en un battement de cils à l'hôpital. Mais non, il fallait sauver les apparences en restant un minimum discret et donc marcher tant bien que mal jusque-là pour qu'il puisse être soigné. Mauvais timing, songe-t-elle en redressant le jeune homme qui pèse lourdement sur son épaule. Elle aurait tourné une rue plus tôt ou aurait pris par les toits plutôt que les trottoirs, elle aurait pu considérer que ce n'était pas son problème et laisser d'autres s'occuper des blessés de la collision entre plusieurs véhicules. C'est d'ailleurs ce qu'elle avait fait, exception faite pour cet humain qui était venu s'écrouler sans raison devant la pointe de ses bottines.

Arrivée à l'accueil des urgences, elle explique la situation à un infirmier qui appelle rapidement de l'aide et la débarrasse de son fardeau. Tout en se massant l'épaule, elle regarde partir le brancard dans le couloir. Elle n'a aucune raison de s'attarder, mais n'arrive pas à se décider à partir non plus. Remarquant son immobilité, l'infirmier qui s'occupe de l'accueil lui assure qu'on prend soin de son ami et qu'elle n'a pas à s'en faire pour lui.

« Ce n'est pas mon ami. »

Un illustre inconnu, voilà ce qu'il est et restera. Elle n'a pas besoin de savoir comment il s'appelle ni d'où il vient, ce qu'il fait dans la vie ou s'il y a des êtres chers à prévenir. L'infirmier la dévisage trop longtemps à son goût avant d'esquisser un sourire plein de compassion qui ne lui plaît pas davantage. Lorsqu'il reprend la parole, c'est pour lui signaler que si elle le souhaite, elle peut attendre dans la salle d'attente et qu'il tentera d'avoir des nouvelles à lui donner dès que les médecins l'auront examiné. Sur le point de répliquer qu'elle s'en fiche, les mots se meurent dans sa gorge. Agacée, elle serre les poings et s'éloigne vers la salle d'attente où patientent déjà plusieurs personnes. Les mines inquiètes, les sourires compassés et les mots de réconfort, ce n'est pas sa tasse de thé. On lui a enseigné à mordre sur sa chique, à se relever quelle que soit la douleur ou la fatigue, à ne s'occuper que de son adversaire. Il lui a fallut des années pour faire abstraction des sentiments humains qui lui collaient à la peau et interféraient bien trop souvent dans ses entraînements et combats.

Alors pourquoi ça me revient brutalement ?! Elle cogite en s'approchant d'une baie vitrée, en observant le complexe médical et la verdure qui l'entoure. Ne trouvant pas la cause exacte, elle l'impute à cet endroit, à ce qu'il représente et ce qu'on y fait. Sur l'île, l'infirmerie n'était qu'une pièce par laquelle on passait rapidement avant de retourner à son poste. Plus longtemps on y restait, plus on avait l'impression d'être faible et que les autres le pensaient. La jeune femme réprime un soupir et décide de sortir du bâtiment, ayant besoin d'air frais. La médecine a évolué. Elle aussi, passant du stade d'humaine à celui de Nephilim en une nuit. Mais elle a toujours du mal à se faire aux trop nombreux développements qui se sont produits entre son entrée et sa sortie de Pachad. Un bref instant, elle ferme les yeux. Lorsqu'elle les ouvre à nouveau, c'est pour apercevoir une silhouette vaguement familière qui se dirige vers le bâtiment. Nerveuse, elle la fixe jusqu'à ce qu'elle soit à quelques pas d'elle à peine.

« Charlotte... »

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Lucy Hale

Humain

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Lucy Hale

» 04 avr. 2017, 09:36

D’un pas précipité, Charlotte traverse l’espace qui la sépare de sa voiture et de l’Atrium, levant d’une main le foulard qui cache ses cheveux et ses grosses lunettes de soleil. Très année 50 le style, elle est allée faire un tour, curieuse, certainement suivie par des vestales, ou surveillée, mais elle n’est pas sortie du véhicule. Elle craint un peu de se faire remarquer par des mortels qui auraient son visage en tête, à place égale avec un dictateur ou un responsable de génocide.
Ballerine bleue nuit au pied, robe aux mêmes teintes, elle se faufile vers le bâtiment, tenant sa tablette en main. Un instant, son image disparait, réapparaissant quelques secondes plus tard à une distance différente, plus proche de l’entrée. Elle réalise.

Relevant le bout du nez de son écran, Charlotte se frappe le front. Il faut qu’elle arrête de faire ça, elle pouvait se le permettre dans le passé, encore qu’elle ne franchissait pas les distances en public, mais à demeure, c’était coutumier, aujourd’hui, la démonstration des pouvoirs, des siens, ne lui plait pas. Elle a pourtant la faculté latente de se dire que ce n’est plus gênant à cacher, alors, en voulant aller plus vite, son inconscient prime.
Soupirant, elle ouvre son large sac en main d’épaule en cuir et y glisse la tablette, tous les documents pdf sur l’avancée technologique et robotique nourrissent sa lecture, ça et quelques romans de science fiction incontournable…pas que. Il y a aussi 50 nuances et Twilight. Histoire d’amour à la mode de l’époque où elle est. Bien qu’elle ne saisisse rien de la romance malsaine du premier, elle dévore le second. Il faudra qu’elle voit les représentations cinématographiques !

Tout à l’heure, elle se remettrait à dévorer des séries, Vampire Diaries, One Three Hill et autres, bourrés d’histoire d’amour, de problème tout à fait mortels pour certains et dérisoires. Charlotte envie parfois les vies humaines pour leur simplicité….parfois. Parce qu’elle se laisse attraper par l’histoire, elle est toujours prête à une histoire d’amour, mais ça n’arrive pas. Il faut dire qu’elle est trop romanesque, un jour peut-être, elle retrouverait une moitié…

--Oui c’est moi !

Répondit-elle avec naturel en entendant son prénom, redressant le bout de son nez, elle cherche la silhouette d’où provient les paroles. Le visage calme s’éclaire soudainement, pupilles écarquillées, sourire qui mord l’entièreté de son visage, elle entrouvre ses lèvres…

--Eib…-Elle se retient, une seconde, moins que ça et fendille la séparation terrestre entre elle et la guerrière, les bras déjà avancées elle s’en va serrer la Skjaldmeyjar, dont le contact physique n’est pas le fort. Mais Charlotte s’en moque et tant pis si elle se retrouve en prise de judo les 4 fers en l’air, ça la fera probablement rire, parce qu’elle est contente de voir un visage du passé, un visage connu ! –Putain de merde Eib ! Tu es vivante, c’est tellement…bordel que ça me fait plaisir.

Elle la serre, soudainement le cœur en joie, en ébullition. A une autre époque, les deux jeunes femmes ne sont jamais réellement opposées, privilégiant le dialogue, les longues conversations et ce genre de chose…elle n’est pas sure de pouvoir qualifier tout cela d’amitié, mais elles ne sont pas de simples connaissance, et Charlotte est heureuse de revoir un visage du passé. D’ailleurs, il faudrait qu’elle envisage de se remettre en route pour retrouver d’autres figures.

--Ah désolé…-Elle renifle en se reculant, des petites larmes aux yeux. –Tu ne peux pas savoir combien je suis heureuse de te voir…-Sincère, elle ravale ses sanglots naissant pour ne pas paraître trop émotive, même si elle l’est. –Tu vas bien ?

Charlotte devrait apprendre à se gérer un peu, mais au fond elle s’en fiche, franche dans ses dires et actions, elle est heureuse et elle n’a pas de raison de dissimuler ce genre de chose !

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Eibhlìn Fallon

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Eibhlìn Fallon

» 14 mai 2017, 12:37

Se retrouver en un instant entre les deux petits bras de la jeune femme laisse à Eibhlìn une drôle de sensation. Elle ne s'attendait pas à cette démonstration, pas plus qu'à cette réaction à vrai dire. Charlotte et elle avaient toujours eu de bonnes relations lors de leurs précédentes rencontres, mais ni l'une ni l'autre n'avait fait preuve d'une telle débauche d'affection auparavant. Un sourire se dessine néanmoins sur ses lèvres tandis qu'elle acquiesce lorsque la jeune femme exprime son plaisir de la voir vivante. Elle ne connaît personne d'autre pour s'en réjouir à sa connaissance et elle est... contente, oui, contente que quelqu'un lui manifeste un intérêt purement désintéressé.

« Je suis heureuse de te revoir saine et sauve également. »

Des larmes perlent aux bords des cils de Charlotte quand elle la libère de son étreinte en reniflant une excuse. Sa voix chevrote encore quelques secondes, mais elle se reprend rapidement pour prendre de ses nouvelles. C'est presque étrange de se retrouver face à elle après autant d'années, après autant d'aventures, mésaventures, bouleversements et affrontements en série. Elle la détaille discrètement, ne la trouvant pas changer si elle fait abstraction de sa tenue vestimentaire. Sur elle non plus, le temps n'a pas d'emprise.

« Je vais bien, je te remercie. Tu sembles en forme toi aussi... Tu es à Vegas depuis longtemps ? »

Elle est sûr de ne pas l'avoir croisé et se serait souvenue si elle avait entendu son nom cité dans une conversation ou un autre. N'étant pas en permanence en ville, elle peut l'avoir manqué bien entendu et elle est curieuse de savoir depuis combien de temps la jeune femme foule le même sol qu'elle s'en qu'elles se soient croisées. Cherchant des yeux un banc ou un muret sur lequel elles pourraient s'installer pour parler, Eibhlìn se ravise toutefois.

« Tu n'as peut-être pas le temps de discuter ? Je peux t'attendre si tu as quelque chose d'urgent à faire ici. Tu avais l'air de savoir où tu devais aller. »

Elle marchait d'un bon pas, même le nez dans sa tablette en tout cas, ce qui laisse entendre qu'elle se dirigeait vers un endroit où elle devait se rendre. Sans son interpellation, elle y serait sans doute déjà et Eibhlìn ne tient pas à ce qu'elle s'attire des ennuis pas sa faute. L'Atrium Vestae est la propriété des Vestales. Quand tous les autres clans essayent de rester discrets, ils se mettent en avant au contraire, essayant d'attirer la sympathie voire plus par tous les moyens possibles. Mais un clan reste un clan où chacun à un rôle à jouer et doit rendre des comptes quand il n'est pas remplit.

« Je n'ai rien d'urgent à faire. Ce n'est donc pas un souci. »

Les choses ont changé. Si autrefois, elle écourtait leurs conversations, pressée par le fait de devoir retourner à l'entraînement, aujourd'hui, elle pouvait se permettre de lever le pied. Les Skjaldmeyjar sont encore ébranlées par la décision d'Erika de rejoindre les Infiltrés, par le cas de Kailee Sutton aussi et si Lia les dirige pour l'instant, rien n'est encore définitif, ce qui insidieusement ne peut que perturber l'organisation de leur groupe. Eibhlìn se sent encore trop « jeune » pour être instructrice auprès de nouvelles recrues et pas assez « vieille » pour avoir envie de s'enfermer dans les royaumes de la Kabbale. Elle va là où on lui dit d'aller, là où elle peut être utile, mais quand on ne lui demande rien, elle va là où elle veut, suivant la piste des Elohim le plus souvent. Pour l'heure, elle est assignée à aucune mission, si ce n'est la principale : Protéger tous les Nephilim sans distinction.

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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 14 mai 2017, 14:53

L’émotion étreint le cœur de Charlotte, elle ignore encore qui a survécu et qui est mort, de ses amis, des grands noms de l’histoire des Nephilim, elle sait qui est encore là ou pas. Iah Hel est morte, mais le dôme la rend curieuse, elle ne se permet pas pour autant de comprendre plus, une aura protectrice englobe la ville empêchant l’entrée des Anges. Mais son clan subsiste, pourquoi ? Charlotte se le demande, mais n’a pas trouvé le courage d’aller prendre plus connaissance des choses, marchand sur des œufs, voulant tout en ne désirant pas. Harahel est vivant, mais son clan dissous, Asmodée reste Asmodée, sont apparus Vesta, Asriel et Kronos. Elle est encore perplexe sur beaucoup de point, sans parler de ces infiltrés dirigés par un certain Sariel, créature démoniaque mi-connard, mi-enfoiré, mais entièrement Originel.

Alors, oui, en voyant Eiblhlin, ses émotions chargées se fracassent sur des rochers dangereux dans un rivage tourmenté. Elle renifle, heureuse plus que chagrine, qui d’autre est encore envie ? Elle aimerait être moins haïs du peuple américain et de ces profanes gavés de colère pour chercher : Oishi, Anvesha, son père, et d’autres noms que son cœur juge illustre.
Moins expansive, Eiblhlin est heureuse aussi de la revoir, elle s’éloigne pourtant, en essayant de se ressaisir de cette vague d’émotion sincère, émue, vraie.

--Je ne sais pas, j’ai un peu perdu le fil…ça m’emmerde un peu. Bunsha devrait avoir plus d’idée du temps ! Il faut dire que…mon arrivée a été un peu fracassante ! –Elle rit en y réfléchissant, un peu plus perturbée que guillerette et se tape la tempe, dans un geste léger, du bout des doigts. –Je suis tête en l’air !

Ou dans son monde. Dans ses calculs, quelques parts où il est important d’être en tous les cas, pour Charlotte. Elle soupire en fronçant les sourcils, laissant échapper un son de réflexion, regardant à droite, puis à gauche, le peu de monde devant l’Atrium lui permet de ne pas se sentir épier…

--Si si j’ai le temps, bordel que j’ai le temps ! Viens. –Elle prend la guerrière par le bras et y glisse le sien. –Je t’offre un café, chez moi, ou un thé. Un coca ? Un truc quoi ! Mais mieux vaut aller dans mes … appartements ? Quartiers ? Je sais pas comment dire, mon logement mis à dispo ? Bref, un truc de clan. Ça fait bizarre d’ailleurs.

Elle n’y est pas encore habituée, pas encore faite à l’idée, elle se sent fermée dans un clan et ne sait pas comment évoluer, pourtant,elle apprécie Vesta, ou en tous cas, elle commence à l’apprécier et ne sait pas…Charlotte est perdue, paumée, un peu déphasée. Mais elle se débrouille, elle s’en sort, ce n’est qu’un mal du passé, elle ne peut rien y faire ! Tout a tellement changé….elle devrait se laisser porter, avant aucun clan ne pouvait lui convenir aujourd’hui les choses sont différentes.

--Tu m’aurais imaginé toi, dans un clan ? Moi pas du tout. Jamais. Bordel non ! Mais je dois beaucoup à Vesta, et j’avoue que je me sens moins seule. Ce n’est plus comme à l’époque ! –Elle presse le pas pour traverser l’Atrium, elle le connait par cœur, pour l’avoir visiter dans la prison d’absinthe, tout l’endroit n’est plus qu’un livre ouvert sur les parties qui lui sont accessibles bien entendu. –Mais j’ai du mal, oh oui !-Elle secoue la tête avant de hausser les épaules. –Par là !

L’ascenseur les isole peu, Charlotte ne parle pas et regarde les étages défilés en compagnies d’autres personnes, au bon étage, elle sort et se faufile jusqu’à la porte de son logement, qu’elle ouvre grand d’un seul geste, Bunsha ne ferme jamais elle non plus, quel intérêt quand on vit dans un clan ?

Un immense tableau blanc gonflé d’écriture dans un coin, une table surchargée avec un ordi au milieu, l’appartement est peu rangée, Charlotte rattrape toute l’histoire du monde de ces années d’absence, elle a réussi à rétablir un lien avec ses bien passifs et espère pouvoir avancer avant de se mettre à bosser avec Kurt Hansel !

--Ne fait pas attention aux désordres !-Elle appelle son frère et parle thaïlandais avec lui, l’échange rapide et vif, ramène enfin le petit garçon d’une pièce, pour saluer la guerrière. –Tu te souviens de Bunsha ? Mon frère ?

Le jeune enfant qui n’a lui non plus, pas eu d’emprise temporelle sur lui.

Charlotte a le coeur serré sur le passé quand elle se retrouve à parler avec Eibhlin, qu'importe les heures passées dans la discussion, l'échange, les murmures de la brune sur ce qu'elle a vu juste avant de sauter, son coeur retrouve un peu de chaleur en constatant que beaucoup ont survécu, dont son amie la guerrière...quand celle-ci s'en va d'ailleurs, aprs avoir longuement parlé en compagnie de Charlotte, elle laisse une Nephilim un peu plus rassurée...

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