Satsobek, je ramène le diner

Les plus anciens casinos de Vegas se situent à Downtown au niveau de la célèbre Fremont Street. Face à la concurrence du Strip, le district s'est reconverti en un quartier d'affaires. Pari réussi puisqu'il regroupe les habitations des «hauts-salaires» de la ville ! De nombreux Nephilim y ont élu domicile.
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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 26 avr. 2017, 11:52

Ah les femmes…toutes si compliquées. Satsobek est partie en claquant la porte, et il n’a toujours pas compris vraiment ce qui n’allait pas mais à la différence d’une autre, elle ne semble pas ou plus lui en vouloir. Il aurait pu attendre longtemps au final, s’il n’avait pas décidé de la contacter. Il est trois heures du matin, il est en pleine forme, jean et t-shirt, il vient de terminer, du chinois dans un sac plastique dans des boites en carton, son casque de moto à la main, bien entendu, plus tot dans la soirée, la démone a reçu un sms.

[iphone=Sat]RDV trois heures du matin, je ramène le dîner. [/iphone]

Oui, le dîner, Nolan mange un peu tard dans la nuit généralement, il en a pris l’habitude, comme ça, son père en serait furieux, mais il est loin du temps où papa lui donnait le bain et le couchait après une histoire.

Il pense toujours à aller voir Archess, histoire de, mais il n’en a pas le temps, il classifie, il prend ça comme un bizutage et pourtant, il s’amuse du taf qu’on lui donne, parfois, il emprunte un bouquin qu’il a rangé pour le lire, pour un rat de bibliothèque c’est une chose agréable, ça lui plait. On arrête pas de se foutre de lui : c’est chiant ?Tu t’ennuies pas ? Nolan hausse les épaules.

Le Nephilim se moque un peu de tout ça, l’ambiance reste bonne, il se marre. Son choix, il l’a bien fait, il n’a pas de doute, pas de remord et absolument pas d’hésitation, ça doit en agacer certain. Il se marre parfois avec Arthémis d’ailleurs !

Grimpant les marches quatre à quatre, Nolan ouvre l’appartement sans s’annoncer, il ne sait pas si Satsobek sera là, peut-être pas, il envisage un peu toutes les scénarios et finit par s’avancer dans la maison, vers la cuisine, déposer la bouffe, la sortir, prendre des baguettes et manger. Il a faim.

Un morceau de poulet au caramel dans la bouche, il pousse un soupir de satisfaction, techniquement, un Nephilim n’a pas besoin de manger, mais c’est un plaisir comme un autre dont il faut se satisfaire juste pour l’agréable du truc. Il mange et cherche Satsobek dans la maison.

--Tu te mets aux lunettes alors ? C’est pour faire BCBG ? –Il ne va pas lui dire que ça fait secrétaire cochonne mais le pense et ricane toute seul, continuant de manger.- J’aime bien les bleues…Sat ?

Elle est dans la maison, où il parle tout seul ? En tous les cas, il se déplace et va s’installer sur un fauteuil libre, pieds sur la table basse, histoire de manger tranquillement.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 26 avr. 2017, 20:28

La quête incessante d’Orgone m’a contrainte à changer mes habitudes. J’aidais des humains à se rencontrer et je louais une chambre à côté de la leur. Leur découverte donnait un goût agréable à leur Orgone. Mais ils sont souvent trop rapide. En effet, l’expression un « cinq à sept » est largement exagérée. J’en viens à m’estimer heureuse quand un homme tient de minuit cinq à minuit sept.

Ce jeune opticien m’a définitivement écoeurée. Mais pouvais-je en attendre plus d’un humain ? Je l’ai plongé dans les bras d’une humaine, trop jolie pour lui. Cela m’a pris presque deux jours pour qu’ils couchent ensemble. Cet imbécile à éjaculer au premier contact. Bref, mes réserves d’Orgone s’épuisaient et Caym commençait à sérieusement paniquer. Sa crainte de manquer d’Orgone est devenue une véritable phobie.

Alors, désormais, je me balade dans les rues d’Henderson City. Je passe entre les clôtures des luxueuses villas, je bondis sur les terrasses, m’approche des fenêtres et m’arrête quand un couple s’encanaille. Cela va beaucoup plus vite que d’unir des inconnus. La saveur de l’Orgone est différente. Mais je mets beaucoup moins de temps à trouver de l’Orgone. Avant je ne pouvais pas chercher l’Orgone sous ma forme féline, car je me retrouvais nue quand je retrouvais ma nature humaine. Caym a réglé ce désagrément. Elle m’habille durant la métamorphose. Nous avons donc notre terrain d’entente. Je gagne du temps, je peux m’y rendre chaque nuit en voiture. En une petite heure de promenade, je me retrouve les batteries chargées.

Mais il reste encore quelques soucis. Je ne me balade pas avec un portable dans la gueule. Je ne reçois donc pas les SMS de Nolan. En plus de cela, j’ai été distraite. J’ai repris forme humaine dans une ruelle où j’avais caché les clefs de la voiture. En montant dans la voiture, je n’ai pas pensé à prendre mon téléphone portable. Il est resté avec le sac à main, caché dans le coffre de la voiture. Je n’ai pas confiance dans les humains. D’ici à ce qu’ils me forcent la voiture…. Bref, je ne suis pas prévenue de l’arrivée de Nolan.

J’arrive donc chez moi, seule. Caym transforme mes vêtements en un élégant déshabillé et je m’installe dans ma chambre. Mais ce soir, je ne lis pas. Je vérifie des documents pour ma loterie du Wynn. Des esclaves m’ont prévu différents projets, plutôt intéressant.

Entre deux annotations, je mordille mon crayon et fronce les sourcils. Cette esclave a une écriture en pattes de mouche, je dois relire trois fois ce qu’elle a notée. Elle m’énerve. Mais je n’ai pas le temps de jurer, j’entends un trousseau de clef dans la porte.

Oishi se téléporte chez moi, Sariel et son chauffeur aussi. Quant au gros ours, s’il vient un jour ce sera sûrement en défonçant la porte. Alors, j’en conclus qu’il s’agit de Nolan. Son aura le confirme rapidement. Il ne peut sentir la mienne, je ne la montre plus du tout, au point que j’ai oublié sa puissance.

Rapidement, une agréable odeur de nourriture m’ouvre l’appétit. Va-t-il oser entrer dans ma chambre sans dire un mot ? Non ? Non ! C’est bien Nolan. C’est très bien, même.

Il parle, sa réplique m’amuse. J’allais sauté dans ses bras en petite tenue, mais cela aurait fait désordre avec la nourriture. Sa réplique me donne une autre idée. J’attrape les lunettes qui ont été livrées hier, les bleus. Je les enfile et demande à Caym une tenu, très loin de la secrétaire BCBG. Je la guide et elle apporte sa signature. Elle est douée, il n’y a pas à dire.

C’est ainsi qu’une jeune femme saute par dessus le canapé pour atterrir à côté de lui. Elle porte un long tee-shirt trois tailles au-dessus. L’encolure est si large qu’une de mes épaules libre lui garantit que je ne porte pas de soutien-gorge. Je n’ai pas de pantalon, je sors du lit après tout. Mais j’ai des jambières de danseuses en coton épais. Un chouchou trop lâche retient mes cheveux en arrière.

En atterrissant, je renverse le pot de poulet au caramel, mais grâce à mes réflexes, je me saisis du pot et hop, hop, hop et … hop ! Tous les aiglons dans le pot.

« BCBG ? Mmmmm… Tu aimerais ? »

Je rigole en voyant son air. Il doute ? Il se pose la question. J’attrape un morceau de poulet et croque dedans. Je soupire comme lui. Que c’est bon ! Et moi, je ne peux pas grossir. Tu m’envies, avoue Dawn !

« Tu me préfères au naturel, mais une fois de temps en temps, tu ne dirais pas non, n’est-ce pas ? »

Je replie mes jambes sous moi et m’installe à côté de lui. C’est si bon qu’on parle peu, voire pas du tout. Celui qui parle, mange moins ! Alors, silence !

« Tu devrais passer plus souvent Nolan ! » disais-je en retirant ma monture et en jouant avec. Sur la table il y a la deuxième boîte. Je l’ouvre et lui montre d’autres montures. Je ne me suis pas prise en photo avec, alors je lui demande si elles me vont.

« Je vais travailler pour le Wynn et sélectionner les vainqueurs de la future loterie. Je vais voyager pour les repérer. J’aimerais passer pour une humaine. Je cherchais un défaut qui me rendrait moins Nephilim, mais qui me mettrait en valeur. Une mauvaise vue, c’est top, non ? »

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» 26 avr. 2017, 22:53

Nolan Ealer offre à Satsobek Anahk un grand sourire, charmeur, séducteur, amusé. La regarde,comme si de rien n’était, hors il n’a manqué aucun détail de sa tenue, pas un seul mais s’il ne veut pas qu’elle soit satisfaite d’éveiller chez le jeune démon des envies d’inccube, ou plutôt, s’il ne veut pas passer pour le plus mordu des deux, il fait comme si de rien n’était. Pourtant comment cela se pourrait-il, de l’épaule dénudée, à la cuisse qu’on devine, de ses seins dressés sous le haut ample, rien n’est omis, tout est fait, absolument tout, pour que ça lui plaise à lui. Il le sait, il ne comprend pas comment et il n’a pas envie de savoir.

--Muai…-Lâche-t-il comme si de rien n’était, mais la feinte n’est pas bonne, il n’a pas vraiment envie de feindre. Le poulet parait moins intéressant, il inspire, sourit, rapproche sa main pour relever un peu le tissu de ce haut. –Ou en petite secrétaire cochonne…non mieux. –Il retire son doigt et redresse la tête. –Le secrétaire c’est moi, patronne BCBG.

Il hausse deux fois les sourcils, dans un mouvement rapide, taquin et joueur, il en a bien le droit. C’est ce qu’il apprécie en sa compagnie, ça et bien des choses. Il se fait piquer son poulet et l’autre boite chinoise est loin, si loin, il le sait, il se relève, brusquement, vitesse Nephilim pour la forme, il dépose sur la table basse la suite du repas, et s’ouvre la deuxième boite, des nouilles, c’est glamour à manger…

--Et toi tu dirais pas non à quoi ?

Pourquoi toujours elle dans le rôle de la séductrice ? Et s’ils partageaient un peu, après tout, il a le droit aussi. Elle connait de toutes façons la réponse, il la sait évidente, il ne va pas lutter, ce n’est pas drôle ! Il mange et échange sa boite, poulet et nouilles, il fait bon de manger, il aurait du prendre un autre plat, juste par gourmandise.

Assis confortablement, il l’écoute et se marre.

--Je peux pas, je classifie. –Non et il faut faire ça bien, il n’en a pas l’air, mais il veut faire bonne impression, il classifie les classifications même s’il le faut. En tous cas, il se marre tout seul et la regarde faire ses essayages/ -Nan, t’aurais du choisir un pied beau ou faire la sourde. Ça marche qu’avec Clark Kent le coup des lunettes. –Il ne se moque pas de son idée, sans aura, elle fait humaine, une belle humaine, lui il sait parfaitement sa nature démoniaque et cela lui plait. –C’est quoi ce truc de Loterie truquée au Wynn ?

Il attrape la paire de lunette à monture noir et se les passe sur le nez en disant ça, et il la regarde. Mal rasé, voir pas rasé, se laissant pousser un peu la barbe, Nolan ne ressemble pas à grand-chose avec cette pair de lunette féminine sur le nez, mais il se réinstalle sur le canapé, talon-fesses,bras sur le dossier et regarde Sat.

--Et moi, j’ai l’air de quoi avec ces lunettes ? BCBG ? Secrétaire cochon ? Gay ?-Il s’arrête. –Si tu me dis Gay je meurs. –Il l’empêche de parler. –Gay C’est ça…argh. –Il se tient le cœur et se laisse glisser en avant vers elle histoire de tomber pile pile sur un endroit confortable de son torse, histoire de…

Il fait l’idiot, mais est-ce bien grave, au contraire, il ne se prend pas une excuse pour tripoter Sat’, pas question de faire dans le jeune garçon qui veut tripoter, non, il s’amuse, et s’il vient à poser ses mains, la connaissant, elle ne se gênera pas pour les lui retirer, sauf qu’il l’aura fait sans aucun subterfuge, là pour l’instant il fait l’idiot.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 19 mai 2017, 10:39

Je dîne en le regardant en coin alors qu’il me parle de son fantasme. Le désir grimpe et me vrille l’estomac. Je lutte pour ne pas me jeter sur ses lèvres. Caym pourrait me transformer et je pourrais exaucer son souhait sur le champ. Rien ne me plairait plus que de sentir son torse sous mes doigts. Mais la précipitation n’est pas du goût des Nephilim millénaires. Notre passé infini prend toute la place de notre avenir. Goûter sa chair plongerait Nolan dans le passé, je n’y suis pas prête. Je préfère le convoiter encore un peu.

Mon regard trahit ma gourmandise. Inutile de lui répondre, pourtant, je le fais.

« Nous en reparlerons lors de votre entretien annuel, Monsieur Ealer. »

Il ne manque pas de toupet à m’interroger sur mes fantasmes. Je l’observe, je le dévisage, je le déshabille du regard.

« Quand j’avais ton âge, je tombais pour Osiris. »

Je me garde bien de l’offenser en lui décrivant Osiris. Je sais sur quels dossiers il travaille. Comme il débute, les Izanaghis le bizuthe et lui demande de classer des archives sans grand intérêt, des thèses d’historiens et d’archéologues dans le meilleur des cas. Mais il a eu le temps de découvrir les réligions et les différentes dynasties.

« Je te verrais bien avec un casque d’oiseau. »

Mais sa tête m’empêche de rester sérieuse plus longtemps. J’explose de rire.

« Tu verrais ta tête, Nolan. »

Je me penche vers lui et l’embrasse sur la joue. Je me fais violence pour ne pas arracher ses vêtements. Il continue de me faire rire. J’aime beaucoup. Je suis sous le charme. Sa monture de lunettes est un peu trop féminine pour que je le prenne au sérieux. J’allais répondre Gay quand il se tient le coeur. Puis il chute vers moi.

Je devrais l’éviter, faire appel à l’Orgone et le laisser tomber seul sur le canapé. Mais l’hésitation m’immobilise. Ses mains caressent ma poitrine, une chaleur incroyable envahit mon corps. La luxure emporte mon esprit. Je voudrais revêtir cette tenue et assouvir son fantasme grâce au pouvoir de Caym, mais il connaît sans doute sa légende. Elle est enseignée en Kabbale. Je dois lui cacher. Il est franc, je ne le suis pas. Il me plaît, la femme qu’il voit lui plait, mais il ne m’aimera pas. Il me détestera quand il découvrira mon véritable visage. Cette idée refroidit mes ardeurs.

Je l’aide à se redresser et l’embrasse avec douceur sur les lèvres, mais je ne pimente rien. Au contraire, j’adoucis ce baiser d’une teinte trop amicale. Que c’est douloureux pour moi !

« Soit prudent Nolan, tu es jeune. Avec le temps, les Nephilim perdent leur humanité. Décennie après décennie, c’est inéluctable. J’ai plusieurs milliers d’années, Nolan. »

Je profite d’un pot renversé pour me redresser et quitter le canapé. Je vais lui révéler que je connais bien certains Izanaghis. Il va comprendre que je garde un oeil sur lui. Comment le prendra-t-il ?

« Tu as classé des papyrus sur une dynastie bien singulière de l’Égypte ces derniers jours. Ils parlent d’une jeune fille qui a enterré son père Pharaon. Durant le cérémoniel, elle a été enterrée vivante avec lui. Rien ne lui faisait plus plaisir. C’était un très grand honneur pour elle. Je suis sûr que tu serais tombé amoureux et elle, cela ne me fait aucun doute, j’ai déjà du mal à résister à ton charme. Alors, elle... »

Tout en parlant, je jette dans la poubelle les pots et je reviens avec une feuille et un fusain. Je dessine rapidement sur la feuille. Très rapidement un cartouche se dessine qu’il a eu maintes occasions de découvrir.

« Une légende conte le pillage de la tombe. Un monstre a traqué les profanateurs, les tuant tous jusqu’au dernier. Bien sûr, c’est une légende, une légende qui a tenu les humains à l’écart des sépultures de mes ancêtres. »

Je lui présente le cartouche.

« Quand ils sont entrés dans la tombe du père de Satsobekh Anakh (À chaque syllabe, mon doigt se déplace sur le cartouche), le corps de la fillette s’est réveillée. À l’issue de sa torpeur, le mal était déjà fait, le tombeau pillé. Elle les a vraiment traqués jusqu’au dernier. »

Je dessine alors une dague, celle qui m’a permis de saigner et d’éviscérer leur chef. Je n’avais que huit décennies à cette époque.

« Huit décennies. La femme qui s’est éveillée n’avait que huit décenies quand elle a fomenter sa vengeance. Tu es beau comme un dieu, Nolan. Tu es un ange adorable et envoûtant, mais je suis une Nephilim et je suis incapable de te donner mon âge. J’ai une quarantaine de siècles. »

Je prends ses mains et les glisse sur ma taille, sous le vêtement. Le contact de la dague glacial tranche avec la chaleur de ses mains.

« Mon corps est attirant, Nolan. Mais es-tu certain de vouloir rencontrer la créature qu’il cache ? »

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» 19 mai 2017, 16:40

Nolan Ealer apprécie de passer du temps avec Satsobek, elle est différente, tout du moins, il le croit et elle a quelque chose pour elle, qui la rend différente à ses yeux. Peut-être qu’il se trompe, mais au fond, peu importe, parce qu’il apprécie qui elle est, même en ne la connaissant pas encore entièrement mais cela pourrait être un frein, seulement, s’il se prenait la tête pour savoir demain. Nolan se contente de l’instant, du jour le jour et advienne que pourra.

Elle joue avec lui et il éclate de rire, un beau rire rieur qui plisse ses yeux et fait naitre des étincelle dans ses pupilles. Il se mord la lèvre inférieure, observant droit devant lui et tombe son visage vers elle.

--A votre bureau ?

Histoire de passer en dessous pour la promotion canapé ? Espiègle, le jeune homme la dévore du regard, pour ne pas laisser de doute à son idée, mais elle le connait…il devine bien qu’il n’a pas besoin d’éclairer sa lanterne. Il soutient d’ailleurs son regard, sans broncher, avec ce sempiternelle petit sourire en coin qui s’est installé depuis gamin, sur le coin de sa lèvre.

--Ah tu aimes les beaux bruns avec cet air désinvolte sur les traits…

Lâche-t-il, les dossiers qu’il a rangé parlé d’Osiris, il en survolé plusieurs, lu d’autre, principalement des données d’archéologue ou d’historien, un journal d’étude aussi. Il a appris des choses, passé des heures là-dessus, emprunté, enrichissant ses connaissances égyptiennes.
Un casque d’oiseau, surpris, il réfléchit, il s’imagine, pensif quelques secondes avant de plisser les lèvres : et pourquoi pas, il se laisserait pousser les cheveux pour faire un effet de style quand il retirerait le casque.

Le rire de Satsobek lui plait, il a l’air tout benêt et fier après son baiser sur sa joue. Il fait l’idiot avec les lunettes, jouant avec légèreté jusqu’à tomber sur la nephilim, se laissant porter par la proximité, il l’effleure, l’envie de toucher ses cuisses est tenue, il remonterait trop à la taille, s’engagerait sur un terrain glissant, mais plaisant. Il se contente de sa poitrine, l’idée de faire glisser le t-shirt ample sous l’un de ses seins ne lui déplairait pas mais il finit par se redresser et l’observer, répondant tendrement à son baiser sans rien ajouter de plus et il se laisse tomber en arrière, à sa place, en souriant, malgré la teinte amicale.

Ses pieds sur la table, le coude sur le coussin, il soupire, bien entendu que son esprit et son corps ne sont pas forcément des plus apaisés, l’envie est traduite par une forme traître dont il ne fait pas attention, elle n’est pas assez prononcée de toutes manières pour ne pas disparaitre. Il tombe sa tête en arrière sur le dossier du sofa et fronce les sourcils. Il la regarde, ses yeux la dévorent, un sourire rieur, il soupire et secoue la tête.

--Je te donnerais tord dans milles ans, je te le promets.

Il n’est pas du tout sûr de tenir cette promesse, ou même d’être encore là dans mille ans, mais il n’allait pas réagir autrement, c’est Nolan, Nolan est ainsi. Il la regarde se lever et admire le dos de la démone, à la hauteur de ses yeux avant de relever le regard, pour qu’elle ne le crame pas. Il fronce les sourcils et mets son attitude de beau gosse en pause, préférant l’écouter et apprendre.

Ainsi, elle sait ce qu’il fait, comment ? Il ne doute plus qu’elle a des connaissances au sein du clan, amis ou quelque chose de semblable. Au point de savoir ce qu’il fait. Il ne dit pourtant rien, il écoute, c’est aussi important d’écouter les plus anciens Nephilim de temps en temps.

Elle vient se rasseoir, Nolan pose ses pieds sur le sol, et se rapproche d’elle, observant son dos pendant qu’elle dessine, il fait glisser le chouchou pour libérer ses cheveux et les repousse du côté opposé afin qu’il ne cache pas son épaule proche. Celle-ci, défaite de la présence du tissu reçoit les lèvres de Nolan, qui s’amuse à chatouiller de sa barbe mal rasée, la peau de Satsobek, ses yeux portés sur ce qu’elle dessine, il ne bouge pas, il sourit, un sourire dissimulé par l’épaule.

Satsobek Anahk qui a dû mal à résister au charme d’un tout jeune Nephilim à peine sorti du nid démoniaque. Il observe ce qu’elle fait, entends ce qu’elle dit et en vérité, il a envie de lui avouer quelque chose, quelque chose qu’il ne se permet pas encore de faire. Il sourit juste, comme s’il connaissait un secret…
Mais il fronce les sourcils aux mots fillettes, sa tête retombant sur le coté, il détaille la cartouche. Le mot fillette peut être littéral, ou pas du tout et il ne dit rien, et continue d’écouter. Bien entendu, elle va avoir le droit de croire, maintenant, de choisir, s’il est intelligent ou idiot, voir, désinvolte ou voir s’il cache bien sa tête pleine sous son air désinvolte.

--Drôlement bien conservée pour une quarantaine de siècle. Pas mal.

Un fort soupire s’arrache de lui quand elle glisse ses mains sous sa taille, Nolan la laisse faire, il ne répond pas à sa question, à la place, rapidement, Nephilim parlant, il la soulève et la renverse sur le sofa, en guise de réponse, il se glisse sur elle et vient l’embrasser d’un baiser nullement amical. Pourtant, il ne se presse pas plus, ses mains sur le sofa, ses bras le repousse en arrière et il la regarde. C’est peut-être un peu dominateur…mais il n’a pas ça en tête, il sourit.

--Satsobek, fille de Sobeck, tu savais qu’il y avait une page wikipédia à ce nom ? –Oui Nolan a tapé son prénom une fois. –Pas très épaisse la page et sûrement pas toi, je ne sais pas. –Il hausse les épaules. –C’est à partir de quel âge qu’on pose des questions idiotes ? Moi je suis dans l’âge où on ne réponds pas à ce genre de question. Tu sais pourquoi ? –Il se penche à son oreille et souffle. –Parce que je pense que tu réfléchis trop.

Ce n’est pas un mal, non, au contraire, pas du tout. Il comprends qu’elle le fasse, mais elle se pose trop de question, pourquoi craindrait-il la créature qui s’y cache ? Parce que sa jeunesse le rend différent ? Et pourquoi se pose-t-elle cette question ? Pour se protéger ? Pourquoi ? Il sourit. Il n’a pas envie de lui prêter des atours de faiblesse, de crainte, il sourit et dépose un baiser rapide sur ses lèvres, à trop rester comme ça, ils pourraient aller trop loin et au fond, il n’a pas envie que cela soit si rapide. Ce n’est pas le moment. Il se relève brusquement et s’éloigne, à la vitesse Nephilim il s’installe dans un fauteuil solitaire et pose ses pieds sur la table basse, les mains réunis sur son ventre, il la regarde, avec un petit sourire.

--En plus, je suis à un âge où je ne peux pas te répondre, parce que je ne sais pas. Puceau de toutes expériences avec les plus anciens d’entre nous, je sais, je connais des choses, j’ai même des profondes certitudes. –Il relève sa main et lève l’index pour appuyer.son…-Mais…je suis certain de tout vouloir rencontrer. La bonne question c’est est-ce que toi…tu es prête à me laisser la rencontrer ? Parce que je suis presque certain, que tu as déjà une idée de la façon dont je réagirais. Alors, on fait quoi Satsobek Anakh, princesse d’Egypte, démone de 40 siècles. –Il sourit amusé. –Tu arrives encore à estimer ton âge à peu près, c’est que tu n’es pas trop vieille. Pas encore.

Il sourit toujours, amusé, a-t-elle compris ? quand elle arreterait de l’estimer, voir le compter à un ou deux siècles près, là, ce serait foutu. Il repose sa main sur son ventre et la regarde en souriant.

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Satsobek Anahk

» 05 juin 2017, 18:53

L’innocente fraicheur de Nolan me distrait beaucoup. Mais sa naïveté m’agace aussi. Dans un millier d’années, nous ne serons peut-être plus là. Une rumeur court sur l’année 2 666. L’année est trop caricaturale pour que j’y prête attention, mais quelque part beaucoup de Nephilim s’accordent à dire que l’avenir se dessine sans nous. Alors quand il me fait la promesse de me prouver le contraire dans un millier d’années, il m’énerve.

« Avant de faire des promesses que tu ne tiendras pas, Nolan, essaie déjà d’être en vie dans mille ans. »

Je déteste apprécier sa main dans mes cheveux. Je déteste aimer la façon dont il dégage mon épaule. Je déteste apprécier sa présence si proche. Je déteste ne pas sentir ses lèvres sur ma peau.

« Drôlement bien conservée pour une quarantaine de siècles. Pas mal.
— Oui le botox fait des miracles. »

Et plus encore je déteste ce baiser parce qu’il était trop fugace. Enfoiré ! Salaud ! Tant de noms d’oiseaux me passent par la tête que j’ai l’impression d’être dans une volière. Mais c’est à mon tour de jeter la tête en arrière. C’est grâce à Caym que Nolan ne découvre rien de ma poitrine, le pull s’est ajusté comme si les lois de la physique n’avaient pas voulu sourire au jeune homme, alors qu’en réalité, la magie d’une arme capricieuse se joue de lui.

« Mon âge… Jeune garçon… Sais-tu que cela ne fait qu’un siècle que je le connais ? Eh oui… Carbone 14 dans ta face ! »

Je soupire en me relevant. Je ne tiens pas en place, j’ai la bougeotte. Mais si je reste à côté de lui, je pourrais l’embrasser et le regretter ensuite.

« J’ai découvert mon âge à quelques décennies au début du XIXe siècle, quand des scientifiques ont précisément daté mon tombeau au carbone 14. Sans cela, je n’en avais aucune idée. C’est compliqué de jongler avec les calendriers. Surtout quand une bande d’illuminés décide que l’an 1 correspond à la naissance d’un mort enterré depuis quelque temps déjà. Sans la science, je ne serais même pas capable de dire si je suis plus proche de troisième, du quatrième ou même du cinquième millénaire. Et puis tu peux causer toi… »

Quel âge a-t-il ? Officiellement, trois ans non ? Comment compter avec Zakaï ?

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» 05 juin 2017, 21:08

Nolan Ealer sourit, de son expression la plus rieuse et aussi, la plus séduisante. Il aurait mis sa main à couper qu’elle lui dirait de survivre déjà, alors, forcément, il se retient de rire, il se mord la lèvre et la regarde, avec l’envie de l’embrasser fougueusement, de saisir ses lèvres d’un baiser qui fait tourner la tête et la laisser avec cette impression de tournis ! Mais il ne le fait pas, aucune retenue, ce n’est pas le moment, il ne sait même pas s’il serait là demain, alors, dans mille ans, mais tout revient toujours à la survie !

Il préfère s’amuser avec ses cheveux, se laisser aller à effleurer son épaule, être prêt et sentir la chaleur que dégage son corps, prendre le temps de la deviner contre lui et se permettre des rapprochements plus vivant et plus présent que dans mille ans dans le futur.

Elle le fait rire, mais il la renverse, rapide, fugace, le baiser ne le satisfait pas non plus, mais il sourit, pourquoi lui faire comprendre ? Il se plait à partager quelque chose avec elle, sans se heurter, et aimerait découvrir plus, mais ce n’est pas le but. Le but ? Il n’existe pas, il n’a pas engagé de choix sur la fin, mais elle prendrait une forme un jour, un soir, peu importe.
Elle ne fait que bouger, il se demande si c’est sa faute e admirant ses jambes, à hauteur parfaite de son regard, et il s’imagine glisser sa main, durant un instant, avant de l’écouter parler, il finit par attraper son poignet, au passage et l’attirer sur lui, elle peut l’empêcher ou se laisser faire.

Sa main glissée à sa cuisse, son autre bras dans le creux de son dos, il semble réfléchir en regardant la peau révélée de ses jambes.

--Moi? J’ai trente ans. Je ne me prends pas la tête. J’ai passé l’équivalent dans les mondes de Zakaï, quelle différence ? J’ai passé au final autant d’année dans un autre royaume que si j’étais resté sur terre ! On est Nephilim ! Faut aussi compter en âge kabbale et on additionne !

Pourquoi chercher plus loin ? C’est une vraie vie qu’il a mené, une existence réelle, tout à fait normale, les jours se sont écoulés, les nuits ont passé. Il n’est en rien inquiet ou traumatisé ! Sa main s’est glissé sur la cuisse de Satsobek, mais il la regarde.

--Tu ne sais pas quand est ton anniversaire alors ! –Lâche-t-il. –On va dire que c’est ce soir ! –Il hoche la tête. –De quoi as-tu envie ?

Son pouce caresse sa chair, d’un petit mouvement léger, venant taquiner le tout, il la détaille, droit dans les yeux, en souriant.

--C'est marrant que Iah Hel, par exemple, n’est pas au final fait un calendrier Nephilim, peut-être que c’est pas possible…ça aurait été plus simple.

Il sourit. A-t-elle du mal avec l’idée de ne pas avoir pu déterminer son âge avec le temps ? De s’être perdue avec les dates, les années, les idées, et ces choses. A-t-elle finit par oublier qu’elle avait été humaine à travers les siècles ? En oubliant ses premières années de vie ? Nolan vient l’embrasser, encore une fois, plus doucement, plus délicatement, il espère faire durer ce baiser, il se pose de question mais n’a pas envie de la blesser avec des réponses, il ignore encore si elle va laisser un petit Nephilim d’à peine six ans terrestre ? A quelques jours près…déccouvrir la démone de plus de 40 siècle.

C’est compliqué, mais ça lui plait. Quand c’est simple, on s’ennuie vite !

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Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 02 juil. 2017, 12:38

Je me suis laissée faire. Je me suis laissée séduire. Je suis assise à califourchon sur lui, à l’écouter. Sa main glisse sur ma cuisse et m’électrise. Je vais devoir le renvoyer de chez moi. Je cherche une solution pour le faire poliment.

« C’est marrant que Iah Hel, par exemple, n’est pas au final fait un calendrier Nephilim, peut-être que c’est pas possible…ça aurait été plus simple.
— Pourquoi ? Tu veux m’offrir un calendrier ? Avec les plus beaux spécimens du clan dénudés dessus ? C’est gentil ! »

Je souris et l’embrasse. Satsobek ! Tu devais le virer de chez toi, pas l’embrasser. Je retire mes lèvres des siennes.

« Ce n’est pas mon anniversaire. Ce n’est pas la bonne saison. »

Je pose mon front contre le sien. Il m’a dit ne pas se prendre la tête. Espérons qu’il ne mente pas. Je vais vite le savoir.

« Je voudrais que tu t’en ailles. Si tu restes ici, nous allons coucher ensemble et, aussi séduisant sois-tu, je ne le veux pas. »

Je me laisse glisser sur le côté pour le libérer. Créature de luxure, il m’en coute de me détacher de lui. Mais ce sont mes sentiments qui motivent mon geste. Je l’aime trop pour lui faire ce coup-là.

« Carpe Diem, dis-tu. » Je me tourne vers lui. « Je suis éternelle, je souhaite profiter de chaque instant en ta compagnie. Je ne veux rien précipiter et surtout, je ne veux pas que tu couches avec la femme que tu crois voir. Dans mon éducation, aussi loin remonte-t-elle, le mariage n’existait pas. Nous n’étions pas promises à quelqu’un, car nous avions un rôle dès la naissance, celui d’accompagner Pharaon. »

Comment lui expliquer que Pharaon était un Elohim ? À l’époque, cela passait encore. Mais je ne suis pas sûr que cela soit compréhensible par la jeunesse actuelle.

« Nous autres, sa famille, nous vivions pour lui, mais nous étions libres de nos sentiments. Pharaon était trop pur pour nous de toute façon. Je veux dire qu’on l’idolâtrait en fait. Mais nous pouvions avoir les amants que nous voulions. J’aimais prendre mon temps. »

Pour ma part, j’aimais les connaitre, qu’ils me connaissent. J’aimais prendre mon temps. J’en ai eu peu. L’espérance de vie des Nephilim était courte avec tous ces combats. Le corps des Skjaldmeyjar n’existait pas encore ou alors j’ignorais son existence. Mais je tombais vite amoureuse des lieutenants de la garde.

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Lucy Hale

Humain

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Lucy Hale

» 07 juil. 2017, 13:28

La présence de Satsobek sur ses jambes, qui ne se dérobe pas, fait frissonner Nolan. C’est peut-être la première fois de sa vie qu’il aime ce contact prolongé et qu’il n’a pas envie de le gâcher avec du sexe précipité, il a compris, dû moins, il le pense, que Satsobeck veut qu’il comprenne qui elle est, absolument, qu’il porte peut-être sur elle un jugement, mais cette dernière notion lui parait totalement inutile. On ne peut, à son âge, juger qui que ce soit –Encore moins s’il se date au carbone 14 !-. C’est tout ce qu’il pense !

Sa tête retombe en arrière alors que ses mains n’ont pas cessé le contact avec sa peau, sa tenue est magnifique et elle éveille beaucoup d’envie chez Nolan, la torture est grande de ne pas passer à plus d’intrusion, mais il sent qu’elle se retient, qu’elle refuse, il sait au moins sentir quand la volonté n’y est pas. Sa tête retombée il rit sans répondre à son truc du calendrier, souriant et soufflant son amusement, il l’admire avant de répondre à ses lèvres.

Il essaye de ne pas plus bouger, ni même de faire trop de mouvement, pour ne pas la tenter ou se tenter lui-même. Elle lui parle de partir et il se racle la gorge, elle glisse, s’échappe, il déglutit. Troublé par des émotions physiques, il se relève, remettant le bas de son t-shirt, il s’éloigne, le trouble sur son visage, elle ne le voit pas, puisqu’il lui présente son dos et ne se retourne qu’une fois un sourire revenu sur ses lèvres. Il croise les bras, en passant une main dans ses cheveux et se retourne vers elle.

--On ne couchera pas ensembles si je reste tu sais ? J’aime te provoquer, mais au fond, je ne suis pas certain d’avoir envie que cela arrive déjà.

Bien entendu ce n’est pas tout à fait vrai, ni tout à fait faux, mais le moment n’y est pas. Peut-être qu’il devrait arrêter, ou flirter jusqu’à la limite. Flirter lui plait vraiment…avec elle en tous cas. Il ignore à chaque fois jusqu’à quel moment il faut arrêter. Mais c’est ça le truc…

Il l’écoute parler de Pharaon et de son rôle d’accompagnement. C’est difficile de se ressaisir face à Satsobek, mais en même temps, qui pourrait garder la tête froide face à cette femme….

--Je ne sais pas encore qui je vois, ou plutôt je vois Satsobek, et j’ai envie qu’elle me dise qui elle est. Tu accompagnais Pharaon mais qui était-il pour toi ? Il était de ta famille, ton père ? J’ai l’impression que tu as peur de ce que tu veux me dire, et je n’ai pas envie que tu ressentes ça. J’aime l’idée que tu prennes tout le temps que tu souhaites, et je pense que tout peut arriver, comme rien du tout. Mais je suis sûr d’une chose, j’ai envie de savoir qui tu es.

Nolan sourit, il ne demande rien, il prend ce qu’elle veut donner, tout comme rien, mais si elle a peur, si elle craint de succomber ou de trop en dire, pour quelques raison que ce soit, alors …il ne sait pas. Il sait qu’il est là où il a envie d’être, face à qui il veut être. C’est déjà une des plus grandes certitudes qui soit.

--Cela consistait en quoi d’accompagner Pharaon ?

Il aimerait comprendre un peu plus, toujours plus, il aime apprendre. Alors qu’elle lui enseigne les choses du passé, qu’elle le fasse et qu’ils y prennent une forme de plaisir, entre lui l’élève et elle le professeur, en quelques sortes. La narratrice et celui qui écoute pour apprendre.

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Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 16 juil. 2017, 17:14

Nolan m’agace beaucoup. Je soupire et m’écarte de lui. Il réagit encore mieux que je ne l’espérait. Il m’agace. Tu ne pouvais pas te vexer et te casser, comme je l’ai fait la dernière fois ? Depuis quand les jeunes sont-ils attentifs et curieux ?

« Assied-toi ! »

C’est un ordre que je ponctue en pointant le fauteuil de l’index. Au moins, il n’y a pas de place pour deux, contrairement au canapé. Je marche jusqu’à la table de salon et tire une chaise. Je m’assieds donc dans son dos. Je ne veux pas qu’il me regarde. S’il tourne les yeux vers moi, je lui interdis.

« Pharaon était notre père, par adoption. Le peuple le savait. Il était différent. Quand il se présentait au peuple, tout le monde s’agenouillait devant sa bienveillance. Il rythmait les flux du Nil, il limitait sa crue en hiver pour nous épargner des inondations, il assurait un minimum d’eau pour la navigation en été. Il priait non pas un Dieu, mais bien plusieurs dieux. Le polythéisme permettait à cette époque une certaine tolérance. »

La suite était plus délicate à avouer.

« Il préparait sa mort pour qu’on ignore son immortalité. Il choisissait un fils, parfois une fille. Ce fils était humain contrairement à nous, ses autres enfants. J'ai tué mon père pour qu'il prenne l'élu comme hôte afin qu'il reprenne les rennes de l’empire. »

Aussitôt, j’enchaîne pour distraire son attention.

« Nous, on nous enterrait avec sa dépouille. Nous étions immortels. L'embaumement bloque la régénération. Seule la profanation pouvait nous ramener à la vie. Alors, nous avions pour mission de tuer dans les plus grandes atrocités les pilleurs. Nous les traquions jusqu’au dernier. Nous devions ensuite retrouver les prêtres, des humains fidèles. Selon leurs rites, ils devaient nous enterrer de nouveau au côté de la dépouille et des trésors retrouvés. »

Je soupire.

« Malheureusement, la guerre entre les Elohim et les Nephilim avait éclatée entre sa mort et mon réveil. Les hostilités ont entraîné la chute du royaume égyptien. Il n’y avait plus personne pour m’enterrer auprès de mon père quand j'ai achevé sa vengeance. »

Verrouillé

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