J'ouvre les yeux sur ce plafond et j'écoute Fay qui me parle. Je me redresse lentement, le drap tombant jusqu'à ma taille. Je regarde à gauche, puis à droite et je décroche le téléphone près du lit. J'attends, patiemment, mais déjà on me répond.
Andrew à votre service, que puis-je faire pour vous ?
Lucy. Appelez moi Lucy.
Lucy ... Avez-vous son nom de famille ?
Je bouge du lit, mes jambes glissent sur les draps qui sont de nouveau propre, mes pieds rejoignent le sol et je lève ma main vers mes yeux pour me les frotter.
Si je le connais, je ne m'en souviens pas. Appelez moi Lucy. S'il vous plaît.
Fay sent que quelque chose se passe. Il est déjà entrain de me demander ce qui ne va pas. Il hésite à s'excuser. Il sent qu'il devrait le faire, mais entre nous, on ne s'excuse jamais. Alors il hésite et il sent que je lui résiste. Il sent que j'essaye de lui fermer mes pensées et alors il a mal. Tout comme moi. Il en faut beaucoup pour me mettre à terre ... Beaucoup ...
Je comprends Madame Chesly, pouvez-vous me dire où elle habite ou l'endroit où elle travaille ?
Madame Chesly, ai-je l'air d'une Dame ? D'une Chesly ? Ma main glisse pour se poser sur le rebord du lit et me soutenir alors que je finis par regarder en face de moi.
L'Aera. Je crois.
Très bien Madame Chesly, je vous rappelle dès que je l'ai en ligne.
J'entends qu'il a raccroché et j'écoute la mélodie du vide : Tut tut tut. Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, mais je finis par raccrocher. Je me lève en laissant mes voleuses sur le lit et je sens que Fay "tremble". Il a peur que je le quitte. Je vais vers la garde robe que j'ai déjà mis en vrac la dernière fois (c'était quand ? Je n'en ai pas la moindre idée. J'ai perdu la notion du temps ...). Mais les vêtements sont à leur place. Toutes. J'attrape des vêtements et je me demande ce qu'à ma mère avec sa lubie des talons hauts. C'est une torture !
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Madame Chesly, je vous passe Lucy Hale. Bonne journée Madame.
Bonne journée.
Fay hurle dans ma tête. Car tout ce que je fais n'est que mécanique. Il demande à ce que l'on se batte. Il est à deux doigts de capituler. A de doigts de courber l'échine. A deux doigts de devenir mon esclave. Alors, l'espace de quelques secondes, je regarde mes voleuses sur le lit et mon regard se fait noir.
Lucy. C'est Raven. Peux-tu me trouver Kurt s'il te plaît.
Et finalement, Lucy n'a même pas le temps de répondre. Je viens d'écraser le combiné dans ma main. Je tire sur celui-ci et j'arrache la prise au passage pour l'envoyer valser dans l'appartement. Il est finalement temps de refaire la décoration de cette chambre de merde !
*Raven ...
*Qu'est ce qui cloche Fay ?*
Finalement la chambre attendra un peu. Je suis dans l'attente de sa réponse et il sent qu'il est entrain de jouer gros sur ce coup. Il choisit donc de rester silencieux ....
*Deux fois en à peine quelques jours. Je ne suis pas très futée, mais on est plus dans une coïncidence là. Alors à cause de qui ou de quoi je suis ici ?
...
Ma colère grimpe d'un cran. Une colère si "zen" que Fay va déclencher une guerre s'il se la ferme.
Pourquoi Kurt ?
Il a quoi ce type ? Fay veut me dire quoi ? Je comprends rien moi et j'ai personne à taper putain ! Je suis la seule à vouloir buter des zombies et j'y suis pas ! Merde ! Merde ! Merde ! (^^) Mes yeux balayent la pièce de toute part car malgré ma colère, mon envie d'être auprès de mon groupe, je sens que quelque chose se passe. Mais je n'arrive pas à savoir quoi.