Re: Bad girl
Posté : 15 déc. 2016, 22:54
— Combien ?
— T’inquiète ! je mens.
— Combien de fois je t’ai touché ? Combien de fois tu es revenu dans le temps ?
Elle ne lâchera pas le morceau.
— Beaucoup, t’inquiète. Je mens mal, mais je ne veux pas le lui dire.
C’est marrant. Quelques semaines plus tôt, j’aurais encore répondu que je ne pouvais pas le lui dire, mais j’ai réalisé quelque chose en parlant à Lidrya. Je suis responsable de mon destin. Je suis responsable de mes choix. Je peux avouer que le nombre de retour dans le temps n’est pas si nombreux, mais je ne le veux pas. Je veux la préserver. Il faut bien comprendre que je suis amoureux. Je ne m’embrouille pas, je ne mélange pas mes sentiments. Ceux que j’éprouve pour Kaylee ne sont pas les mêmes, ceux que j’éprouve pour Lidrya non plus. J’aime Lidrya comme une amie parce que nous partageons le même amour impossible. J’aime Elsee comme une âme sœur, une femme qui combat les clichés de sa jeunesse, moi qui combat mon humanité. J'aime Lana au point de lui offrir ma vie. Mais, tous cumulés, ces sentiments ne font pas le poids face à ceux que j'éprouve pour Kaylee.
Elsee m’aide à me relever et la curiosité sur mon don l’emporte. Nous changeons de sujet.
— Je n’en savais rien, mais je m’en doutais. Ça remonte à cette semaine, seulement. Allez, viens !
Il ne nous aura fallu qu’une heure pour traverser la ville, arriver à l’Atrium et passer quelques contrôles. Je lui ai présenté mon bureau. J’ai simplement dit “Une promotion”. Je ne suis plus vraiment l’esclave de Vesta. L’ai-je été ? Est-ce que j’aimerais l’être ? L’Orginelle chamboule mes certitudes. Comment pourrait-il en être autrement avec une telle femme ?
Nous avons passé la nuit à travailler. Drôle de programme pour Elsee. Elle n’a jamais de repos et je la piège dans ce bureau. Je lui ai demandé de vérifier mon travail ou plutôt mon échec. Grâce à Lucy, je lui ai montré mes recherches. J’ai reconstitué l’intégralité des mouvements dans l’hôpital entre la naissance de Lana et son départ. Je peux dire la position de chaque être humain ou Nephilim. Les caméras les ont suivi, le systèmes de reconnaissance faciale les ont identifiés. Alors, certains se nomment inconnu1358, d’autres inconnus217. Mais ils n’ont pas approché Lana. J'ai vérifié chaque instant, de la naissance au départ, y compris le parking.
Résultat ? Personne n’a fait d’échange de bébé. Incompréhensible ! Incompréhensible ! Et c’est moi qui suit aller la chercher dans sa famille d’accueil pour partir avec Elsee en Meborack.
— Je ne comprends pas.
Cela fait huit heures que nous avons tout vérifier. Toutes les pistes ont été vérifiées à nouveau par Elsee. Le moindre doute qu’elle a exprimé a pu être écarté. Vesta a toute confiance en ceux qui m’ont transmis les vidéos. Je laisse défiler le programme. Lana quitte l’hôpital avec l’associée de Vesta. D’autres inconnus apparaissent. Mais c’est normal, je ne suis pas allé plus loin.
— J’ai fait le tour des vidéos du quartier.
Je vais chercher du café et revient après cinq longues minutes. J’ai croisé un ami dans le couloir. À mon retour, je suis toujours aussi dépité.
— Ce n’est peut-être pas plus mal pour Lana. Elle ne sera pas confrontée à la véritable fille de Kaylee.
Je discute avec Elsee de Lana et la remercie pour ce qu’elle fait pour elle. Même si elle nie, je connais Elsee. Elle prend soin d’elle à sa façon. Je réalise combien elle aide “ma fille” et je me dis que je suis un beau salaud de vouloir garder certaines choses pour moi.
— Je te dois des excuses pour le paint-ball. Je t’ai menti. Je soupire. Je suis remonté dans le temps de nombreuses fois. Mais c’était juste pour t’impressionner et mettre cette foutue bille entre tes deux yeux.
Je m’embarque pour une explication la plus précise possible.
— La première fois, je me suis fait piéger par la technique de l’ombre projetée. J'y suis habitué, mais ta variante est originale. La seconde feinte était plus subtile. Mais après la troisième, j’avais repris l’avantage et je savais que j’avais gagné. Le temps a remonté son cours une douzaine de fois. Le bouclier n’a pas bloqué toutes les billes, ensuite je me réceptionnais mal et enfin je ne mettais pas la bille en plein masque. Mais en fait, à la troisième remontée, j’avais déjà gagné. Je pensais que je remontais le temps que lorsque je mourrais. En Kabbale j'ai cru que la mort de Kaylee me faisait remonter le temps. Mais j'ai découvert que je peux maîtriser ce pouvoir.
Je prends un dé et le lance dix fois. Je donne les dix résultats.
— En fait, j'ai toujours eu ce don. Du coup, je me suis dit que je me bridais peut-être tout seul avec "le sexe". Ce que je croyais me faisait perdre mon pouvoir. Kronos m'a dit que j'étais mon pire ennemi. Je comprends pourquoi. Je suis désolé. 3 fois auraient pu suffire. Cela ne fait pas beaucoup. Je ne voulais pas te le dire. C’était idiot. Kaylee est fière de toi. Elle a dit à Lia qu’il n’y a pas de meilleure remplaçante. Et moi, je ne l'ai pas dit parce que j’avais peur que tu doutes de toi. C’est pour cela que je t’ai menti. Je suis un idiot. Mais je tiens à toi plus qu’il ne le faudrait et je ne voulais pas te blesser.
Plus qu’il ne le faudrait, c’est une étrange phrase des Skjaldmeyjar et d’un certain Heru Ur. Les sentiments font commettre des erreurs au combat. Elles peuvent être fatales. Perçons l’abcès.
— Et toi ? Qu’est-ce que tu ressens pour moi ?
Je pose la question parce qu'elle aurait du repartir depuis quelques temps déjà et parce que je pense qu'elle m'aime. Vraiment.
— T’inquiète ! je mens.
— Combien de fois je t’ai touché ? Combien de fois tu es revenu dans le temps ?
Elle ne lâchera pas le morceau.
— Beaucoup, t’inquiète. Je mens mal, mais je ne veux pas le lui dire.
C’est marrant. Quelques semaines plus tôt, j’aurais encore répondu que je ne pouvais pas le lui dire, mais j’ai réalisé quelque chose en parlant à Lidrya. Je suis responsable de mon destin. Je suis responsable de mes choix. Je peux avouer que le nombre de retour dans le temps n’est pas si nombreux, mais je ne le veux pas. Je veux la préserver. Il faut bien comprendre que je suis amoureux. Je ne m’embrouille pas, je ne mélange pas mes sentiments. Ceux que j’éprouve pour Kaylee ne sont pas les mêmes, ceux que j’éprouve pour Lidrya non plus. J’aime Lidrya comme une amie parce que nous partageons le même amour impossible. J’aime Elsee comme une âme sœur, une femme qui combat les clichés de sa jeunesse, moi qui combat mon humanité. J'aime Lana au point de lui offrir ma vie. Mais, tous cumulés, ces sentiments ne font pas le poids face à ceux que j'éprouve pour Kaylee.
Elsee m’aide à me relever et la curiosité sur mon don l’emporte. Nous changeons de sujet.
— Je n’en savais rien, mais je m’en doutais. Ça remonte à cette semaine, seulement. Allez, viens !
Il ne nous aura fallu qu’une heure pour traverser la ville, arriver à l’Atrium et passer quelques contrôles. Je lui ai présenté mon bureau. J’ai simplement dit “Une promotion”. Je ne suis plus vraiment l’esclave de Vesta. L’ai-je été ? Est-ce que j’aimerais l’être ? L’Orginelle chamboule mes certitudes. Comment pourrait-il en être autrement avec une telle femme ?
Nous avons passé la nuit à travailler. Drôle de programme pour Elsee. Elle n’a jamais de repos et je la piège dans ce bureau. Je lui ai demandé de vérifier mon travail ou plutôt mon échec. Grâce à Lucy, je lui ai montré mes recherches. J’ai reconstitué l’intégralité des mouvements dans l’hôpital entre la naissance de Lana et son départ. Je peux dire la position de chaque être humain ou Nephilim. Les caméras les ont suivi, le systèmes de reconnaissance faciale les ont identifiés. Alors, certains se nomment inconnu1358, d’autres inconnus217. Mais ils n’ont pas approché Lana. J'ai vérifié chaque instant, de la naissance au départ, y compris le parking.
Résultat ? Personne n’a fait d’échange de bébé. Incompréhensible ! Incompréhensible ! Et c’est moi qui suit aller la chercher dans sa famille d’accueil pour partir avec Elsee en Meborack.
— Je ne comprends pas.
Cela fait huit heures que nous avons tout vérifier. Toutes les pistes ont été vérifiées à nouveau par Elsee. Le moindre doute qu’elle a exprimé a pu être écarté. Vesta a toute confiance en ceux qui m’ont transmis les vidéos. Je laisse défiler le programme. Lana quitte l’hôpital avec l’associée de Vesta. D’autres inconnus apparaissent. Mais c’est normal, je ne suis pas allé plus loin.
— J’ai fait le tour des vidéos du quartier.
Je vais chercher du café et revient après cinq longues minutes. J’ai croisé un ami dans le couloir. À mon retour, je suis toujours aussi dépité.
— Ce n’est peut-être pas plus mal pour Lana. Elle ne sera pas confrontée à la véritable fille de Kaylee.
Je discute avec Elsee de Lana et la remercie pour ce qu’elle fait pour elle. Même si elle nie, je connais Elsee. Elle prend soin d’elle à sa façon. Je réalise combien elle aide “ma fille” et je me dis que je suis un beau salaud de vouloir garder certaines choses pour moi.
— Je te dois des excuses pour le paint-ball. Je t’ai menti. Je soupire. Je suis remonté dans le temps de nombreuses fois. Mais c’était juste pour t’impressionner et mettre cette foutue bille entre tes deux yeux.
Je m’embarque pour une explication la plus précise possible.
— La première fois, je me suis fait piéger par la technique de l’ombre projetée. J'y suis habitué, mais ta variante est originale. La seconde feinte était plus subtile. Mais après la troisième, j’avais repris l’avantage et je savais que j’avais gagné. Le temps a remonté son cours une douzaine de fois. Le bouclier n’a pas bloqué toutes les billes, ensuite je me réceptionnais mal et enfin je ne mettais pas la bille en plein masque. Mais en fait, à la troisième remontée, j’avais déjà gagné. Je pensais que je remontais le temps que lorsque je mourrais. En Kabbale j'ai cru que la mort de Kaylee me faisait remonter le temps. Mais j'ai découvert que je peux maîtriser ce pouvoir.
Je prends un dé et le lance dix fois. Je donne les dix résultats.
— En fait, j'ai toujours eu ce don. Du coup, je me suis dit que je me bridais peut-être tout seul avec "le sexe". Ce que je croyais me faisait perdre mon pouvoir. Kronos m'a dit que j'étais mon pire ennemi. Je comprends pourquoi. Je suis désolé. 3 fois auraient pu suffire. Cela ne fait pas beaucoup. Je ne voulais pas te le dire. C’était idiot. Kaylee est fière de toi. Elle a dit à Lia qu’il n’y a pas de meilleure remplaçante. Et moi, je ne l'ai pas dit parce que j’avais peur que tu doutes de toi. C’est pour cela que je t’ai menti. Je suis un idiot. Mais je tiens à toi plus qu’il ne le faudrait et je ne voulais pas te blesser.
Plus qu’il ne le faudrait, c’est une étrange phrase des Skjaldmeyjar et d’un certain Heru Ur. Les sentiments font commettre des erreurs au combat. Elles peuvent être fatales. Perçons l’abcès.
— Et toi ? Qu’est-ce que tu ressens pour moi ?
Je pose la question parce qu'elle aurait du repartir depuis quelques temps déjà et parce que je pense qu'elle m'aime. Vraiment.