Black Infinity ~~ Sariel

Le mythique casino du braquage de Danny Ocean et ses complices dans Ocean's Eleven est noyauté par les Skjaldmeyjar, le corps d'élite des Nephilim. Elles y gardent un portail ouvrant l'accès aux royaumes de Kabbale.
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Erika Hart

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Erika Hart

» 05 mars 2018, 10:43

J’avais choisi de rencontrer Sariel au Mirage. Pourquoi me diriez-vous ? Pour plusieurs raisons, mais sans vraiment en choisir une véritable : pour ces nombreux restaurants, pour son décor qui donne envie de s’évader, parce que c’était aussi le fief de mes anciennes sœurs (qui resteraient toujours mes sœurs de cœur même si je les avais déçues). Bref, peu importait le pourquoi du comment, j’avais opté pour l’un des restaurants, un rendez-vous donné à 20h30 et je n’étais même pas certaine qu’il viendrait parce que je n’avais pas su le trouver. Alors en tant qu’Infiltrée, j’avais posé des balises un peu partout en essayant de viser juste sur ces lieux de passages et là où il serait susceptible de venir à tout moment. J’avais aussi dit à Taximan que s’il voyait Sariel, de lui remettre un carton d’invitation. Oui, j’avais fait cela d’une manière correcte et polie. Maintenant, je devais attendre patiemment de le voir arriver ou bien de finir ma soirée à déguster seule un plat de cette carte forte alléchante que le serveur m’avait déjà proposée de regarder en attendant mon rendez-vous.

Assise à une table, dans un recoin presque intime de la grande salle, avec un cocktail que j’avais choisi pour patienter, je tentais vainement de faire le tri dans mes idées. Il y a trois ans maintenant, je quittais les Skjaldmeyjar et mon soutien auprès des Izanaghis pour rejoindre celui qui se prétendait mon père et qui possédait toutes les réponses à mes questions. Le don de son clan était aussi une aubaine pour moi, pour combattre et traquer nos ennemis à l’extérieur du dôme … Mais chaque lumière à sa face d’ombre … et au bout de toutes ces années à être à son service, à lui être loyale, les Infiltrés n’étaient ce point d’ancrage que j’avais cru souhaite et percevoir.
Je pouvais passer de femme peu crédible à changer mes opinions. Peut-être était-ce l’image que je pouvais donner à ne pas savoir ce que je désirais moi-même. Enfin, ça c’était ces dernières années. Mais la cangue dans laquelle j’étais aveuglée avait commencé à se déchirer depuis plusieurs mois et elle avait fini par tomber totalement ces semaines passées.

Maintenant, j’allais devoir expliquer à Sariel que je le quittais. Je ne voulais pas d’affrontement, pas de colère, (je ne l’étais pas), ni de défi quelconque. J’avais appris beaucoup à ses côtés. J’avais recherché l’image de ce père tant aimé et chéri. Aujourd’hui, ma voie était ailleurs. Pouvait-il refuser de me laisser ma liberté alors que la traque des Nephilim sans clans avait commencé ? Peut-être … Mais, il allait se douter que je n’étais pas non plus une femme sans atouts cachés. La vérité était certainement la meilleure des solutions et je me confierais sur la proposition de Djinn qu’il m’a faite : celle de rejoindre son groupe de sécurité. C’était un challenge qui me plaisait beaucoup et puis … Djinn et moi, c’était une longue histoire que j’avais gâchée. Je voulais recoller les morceaux pour sauver ce qui nous liait encore.

Je tapotais avec le bout de mon talon aiguille sur le magnifique sol de ce restaurant. Je n’étais pas stressée. Ce sentiment ne fait pas partie de l’entrainement d’une guerrière. Je n’en étais plus une depuis longtemps, mais on n’efface jamais ce que l’on est vraiment.
20 h 40 … Il n’avait que dix minutes de retard, mais allait-il vraiment venir ? Avait –il vu mes messages ? Taximan l’avait-il intercepté pour lui remettre mon invitation ? Aucune idée.
Un raclement de gorge dans mon dos et je me tournai d’un mouvement lent pour apercevoir une silhouette qui se dressait devant moi.

Il était là.
Sariel

Je me levai de mon fauteuil pour le saluer, drapée dans ma longue robe de soirée.

- Merci d’avoir accepté mon invitation. Je n’étais pas certaine que tu l’aurais pour ce soir. Je t’en prie, installes-toi



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» 05 mars 2018, 13:11

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Avais-je le temps d'accourir dès que l'on peut me siffler ? A priori, toutes les blondes de ma vie le font. Et comme un bon chienchien qui remue la queue, je suis là. Je m’assoies en face d'elle quand elle m'y autorise en déboutonnant ma veste que je garde sur moi. Me montrer en public est une chose que je ne fais plus. Vegas devient une véritable prison pour moi. L'étau se resserre de plus en plus sur mon véritable visage. Et quand ils découvriront qui je suis réellement, nul doute que je passerais l'arme à gauche ! Alors, je suis apparu dans les toilettes grâce à taximan. Toutes les personnes présentes dans ce restaurant sont des infiltrés. Il a fallu aller vite, mais ce n'est pas un problème quand on le veut vraiment. Alors même si un templier passait par inadvertance par ici, ils ne verraient rien, ils ne me verraient pas. Allez faire vos ma magouille ailleurs les Elohim. Vous avez ma blonde, alors foutez moi la paix !

Je pose mon coude sur le siège de mon fauteuil et je glisse un de mes doigts devant ma bouche.

Savais tu que le jaune est la couleur de l'infidélité.

Ce n'est pas une question. C'est un constat. Une Nephilim telle qu'elle sait parfaitement user de ses charmes pour parvenir à ses fins. Cependant, aujourd'hui, elle est en face de moi. Pas en face d'un Djinn ou d'une Kaylee, mais de moi. Et je pourrais être désolé de ce qu'il va se passer, oui, je pourrais. Nous verrons bien. Rien n'est encore écrit pour l'instant. Mais cette couleur a été choisi sciemment.

Il n'y a nul trace de Taximan dans les parages. Nul trace de personne d'ailleurs, personne qu'elle ne connaît. Le serveur vient vers nous et je fais un signe de la main.

Commande pour moi, je t'en prie.

Je dis cela d'un ton lasse, fatigué. Car c'est réellement ce que je suis. Fatigué. D'un côté nous avons Washington et les médias a calmé. Mais pas que les médias ! Les chefs d'états commencent à voir la réelle menace que représente les Nephilim. Alors, certains mots commencent à percer. Bombe nucléaire en est un. Mes Infiltrés sont sur le qui-vive. Ils travaillent d'arrache pied, jour et nuit pour influencer ces chefs, mais les Elohim sont aussi de la partie. Ils doivent faire en sorte de ne pas être démasqué tout en réalisant leurs missions à bien !

Il y a Echo. Un projet d'envergure que je ne pouvais remettre à plus tard. C'était maintenant ou jamais. Mais comme un vrai chef d'entreprise je dois y travailler à temps plein et les journées ne font que vingt quatre heures. Alors je m'use jusqu'à la corde, profitant des orgies que l'on m'offre mais je n'y batifole même pas moi même n'en ayant pas le temps ! Echo doit marcher. Echo doit rassembler le plus de joueurs. Mais aussi et surtout, je veux qu'Echo remplace les téléphones portables ! C'est pour cette raison qu'une application va sortir d'ici quelques jours pour relier Echo au téléphone. Mais encore une fois, il n'y aura aucun photo, vidéo ou forum d'entre aide. Il faudra aller directement dans Echo pour trouver cela.

Et puis, il y a Dawn. ... Dawn Ludlow. Elle me mettra des bâtons dans la roue jusqu'au bout celle là ! Elle a disparu des écrans radars. Elle a beau être une gourde, je sais qu'elle ne fuirait pas Vegas. Elle ne fuirait pas les Infiltrés. Pas après tout ce qu'elle sa subi. Ma mâchoire se crispe à cette pensée et je regarde Erika Hart en face de moi. J'envie mon frère, Asmodée, qui ne pense qu'à deux choses dans la vie. Baiser et forger. La vie serait si simple si j'étais Asmodéens. Rien n'a penser. Rien n'a faire. Juste penser à soi même.

Alors je pourrais profiter de ce repas pour souffler un peu, mais vu la couleur de la robe, j'ai un doute sur la teneur de cette soirée. Il me semble évident que je ne tiendrais pas Erika dans mes bras pour la faire jouir comme il se doit ...

Comment te portes-tu Erika ?
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Erika Hart

» 08 mars 2018, 10:26

Sariel était là devant moi et il était venu, malgré la rapidité de l’invitation, en tout juste quelques heure et les messages que j’avais laissés un peu partout pour qu’il puisse tomber au moins sur l’un d’eux avec l’aide de Taximan. Je repris ma place dans le fauteuil, face à lui qui venait de s’installer. C’était bien la première fois de toute ma longue existence que je ne savais pas comment se terminerait ce tête-à-tête. Il y avait inévitablement plusieurs options et l’affrontement psychologique avec Sariel déterminerait mon avenir.
La couleur de ma robe de soirée l’avait immédiatement interpellé. Je souris en portant le verre de mon cocktail à mes lèvres tout en buvant une petite gorgée.

- Sais-tu aussi que le jaune ne désigne pas essentiellement que l’infidélité, Sariel ? C’est dommage d’enfermer cette belle couleur dans une seule et unique facette … pourtant, elle est comme nous tous … mystérieuse. C’est une couleur chaude et stimulante, celle du soleil et de ses rayons porteurs de vie sur Terre. On l’oublie vite. On ne fait que l’associer aux mensonges et à la traitrise. C’est comme freiner une partie d’un individu qu’on jette aux oubliettes parce que cette partie-là, nous dérange. Peut-être aussi, prenons-nous la voie la plus rapide au lieu de percevoir toute la palette de sa force et de creuser au lieu de rester en surface ?

Le serveur se présenta à notre table et je commandais pour lui, comme il venait de ma l’indiquer.

- Un Aphrodisiaque pour Monsieur et pour moi, je vais changer, je prendrai, un Sex Appeal.

Le visage du jeune employé du Mirage s’empourpra immédiatement et il eut beaucoup de mal à prendre la commande que je venais d’annoncer à haute voix sans quitter Sariel des yeux. Il balbutia quelques mots, se recula de notre table et fit demi-tour pour se rendre jusqu’au comptoir. Pauvre serveur que je venais de mettre dans tous ses états. Je mordis ma lèvre inférieure, souriant au comportement de l’humain et je reposai mon regard sur mon invité.

- Je vais bien, Sariel, merci de t’en soucier malgré tout ce que tu dois gérer actuellement.

Les médias fouinaient de peu trop près. La ville de Washington était devenue le point crucial de toutes les informations depuis cet état d’alerte. Sariel avait ce besoin de tout contrôler et surtout de faire en sorte que les Nephilim soient protégés. C’était une qualité que je lui reconnaissais même si elle pouvait être dirigée par un besoin personnel.

- Je ne te ferai pas perdre ton temps Sariel. Tu as accepté mon invitation, tu as fait le déplacement jusqu’à moi, je t’en suis grée et il est temps que je t’explique pourquoi j’ai tenu à te voir aussi vite.

Le serveur revint avec nos verres à cocktails qu’il déposa fébrilement sur la table, devant nous. Le silence demeura jusqu’à ce qu’il se retire et nous laisse de nouveau seuls. Puis, doucement, au milieu des autres conversations des tables voisines qui s’élevaient autour de nous, j’entrepris de lui révéler la nature de cette invitation.

- Je souhaite quitter le Clan. Tu m’as acceptée quand j’étais perdue, quand j’avais besoin de réponses, quand j’ai eu ce besoin pressant de m’attaquer à nos Ennemis différemment. Tu as fait de moi une Infiltrée et grâce à ton don, j’ai pu me libérer de la prison de Vegas et entreprendre des missions hors de la ville. J’ai beaucoup appris auprès de toi. Je sais que la traque des « sans clans » a commencé ou elle est sur le point d’entrer en action.

Sariel pouvait lire dans mes pensées. Il le ferait très certainement et il ne verrait qu’une discussion entre Djinn et moi qui me proposait ce poste au Luxor pour gérer toute la sécurité de son établissement. J’aimais les défis. J’en avais eu beaucoup auprès des Infiltrés. Aujourd’hui, mes aspirations changées ou bien était-ce moi qui évoluait vers quelque chose de très différent ?
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Hope

» 08 mars 2018, 13:15

Etions nous en train de parler d'une couleur ou plutôt de ce qu'Erika voudrait bientôt m'annoncer ? Je considérais Eirka comme Heru Ur. Un élément important des Infiltrés qui avaient des missions souvent à risque en dehors de Vegas. Ils savaient quand et où me faire leur rapport, mais Erika avait voulu ME rencontrer et on me rencontrait rarement pour faire la causette. Alors je ne répondais rien sur ces couleurs, je ne m'occupais pas du serveur, je ne souriais pas à la boisson et j'attendais, calmement, que le couperet tombe.

C'est donc la traque des sans-clans qui t'inquiète alors ? Ta petite vie de sans clan t'inquiète. Je vois.

Cela résumait énormément ce qu'elle avait appris à mon contact. Le cocktail sur la table, je le poussais vers le centre de la table par le pied. Je n'y toucherais absolument pas. Nous n'étions pas ici de toute façon pour boire ou manger.

Tu préfères quel bois ? Le chêne ? Le peuplier ? Le noisetier ?

Je la regardais ainsi assise avec son verre et son assurance. Je lisais bien évidemment dans son esprit. Mais vous êtes tous si loin de la vérité.

C'est important. Ton cercueil sera dans le bois que tu souhaites. J'y rajouterais une touche de jaune pour que tu puisses fleurir dans la Terre que tu chéries tant.

Tout ceci était agaçant. Tant d'années ainsi gâchées.

Je n'accepte pas les âmes perdues Erika. Tu savais parfaitement ce que tu faisais en intégrant un clan. Et tu savais parfaitement quand intégrant mon clan, il n'y aurait pas de possibilité de revenir en arrière. Alors, dis-moi Erika, comment puis-je réussir le tour de force que tu sois la seule qui quitte le clan sans y perdre la vie ?

Il y avait un problème. Elle m'amenait le problème. Et bien, qu'elle me trouve la solution. Pas une solution bancale bien évidemment.

Sur mon visage, elle ne pouvait pas vraiment lire d'émotions. Je restais assez neutre dans le visage que je lui renvoyais, tout comme dans mes intonations de voix. ce n'était qu'une simple discussion. Une transaction à priori. Mais comme je savais que Djinn était derrière tout cela, j'aurais pu demander à Erika, la Nephilim en face de moi, si Djinn ne voulait pas se débarrasser d'elle ... Car après tout, tout le monde savait que l'on ne quittait pas les Infiltrés. Alors Djinn s'attendait à quel sort pour Erika ? La mort. Mais je ne lui en parlerais pas. Elle ne se méfiait pas de lui, et c'était un tort. C'était tellement dommage. Tellement dommage de la voir ainsi.

Toujours est-il que j'étais à son écoute. La balle était dans son camp. Un instant, j'eus la vision de tous les infiltrés présents qui dégainaient leurs voleuses pour la planter dans la femme en jaune en face de moi. Le jaune et le rouge se mêlant dangereusement. En arriverions-nous là ? A priori, oui.
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Erika Hart

» 09 mars 2018, 10:38

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Ma vie de sans clan m’inquiétait-elle autant que Sariel la mettait en avant dans ses mots ? Non, il ne comprenait pas ou il ne voulait pas approfondir ce que je lui disais. Mais cela n’avait pas vraiment d’importance. Ma vie de sans clan trouverait une issue s’il me permettait de quitter les Infiltrés. Son humour noir n’était plus à définir et je laissai sa question en suspens concernant la matière dont serait pourvu mon futur cercueil. Là aussi, je savais déjà qu’il serait terriblement amer et froid dès que je lui ferais part de mon souhait de quitter le clan. On ne quittait jamais Sariel. J’avais pu pendant 3 ans me forger à cette idée, à voir la sentence de ceux qui avaient osé le défier et pourtant, ce soir, je lui demandais de me laisser le choix de le quitter.

- Je sais que tu n’acceptes pas les âmes perdues, pourtant j’en étais une. J’avais besoin de réponses à mes questions sur mes origines que tu étais le seul à me fournir. Tu m’as tendu la main en me répétant que tu me dirais tout sur notre lien, sur ce père que je recherchais tant. Je t’ai suivi. J’ai quitté mes sœurs. Beaucoup ont prétendu que ce n’était que parce que tu m’offrais le don de ton clan, à cacher mon aura, qui dictait mon empressement à te rejoindre. J’étais une âme égarée. Tu étais là …

Mais ai-je véritablement eu mes réponses durant toutes ces trois longues années ? Je n’en ai eu aucune. Ma conversation avec Djinn m’avait démontré que ce n’était pas nos origines qui faisaient ce que nous étions, mais nos actes d’aujourd’hui. Peut-être avais-je tout simplement perdu ces trois années à vouloir à tout prix déterrer un passé dont je n’aurais rien en retour.

- Notre … pacte … a été basé dès le départ sur ce besoin que j’avais d’obtenir des réponses et j’avais en effet l’avantage de combattre nos ennemis hors du dôme grâce à toi. J’ai tout quitté pour toi et tu m’as pris sous ton aile. J’ai désiré des réponses que tu ne m’as jamais véritablement fournies, quelques sous-entendus, des explications plus mystérieuses les unes que les autres. Tu sais aussi bien que moi que nos motivations à chacun n’avaient rien avoir avec les Infiltrés.

Avait-il eu besoin de moi dans les Infiltrés pour garder un certain contrôle sur ma personne ? Qu’avais-je de si important par rapport aux autres Infiltrés ? J’étais une ancienne guerrière, mais il y avait des guerriers tout aussi aguerri que moi dans le clan.

- Qu’est ce qui t’a poussé réellement à m’accepter dans ton clan ?

Aurais-je l’espoir d’avoir enfin une vraie réponse ? Qui sait …
Tout n’était qu’une question de pions à déplacer sur un grand échiquier et toujours avoir plusieurs coups d’avance sur l’adversaire. Et j’étais un pion comme beaucoup.

- Peut-être que tu savais déjà que c’était inévitable, qu’un jour je viendrais à te demander de me laisser partir. Pourquoi tout devrait se terminer dans un bain de sang ? Sariel, je t’ai toujours été loyale et fidèle et c’est bien pour cela que ce soir, je suis sans artifices devant toi. Ma mort te servirait à prouver que personne ne peut s’opposer à toi, nous le savons tous. Me relâcher, me redonner ma liberté n’a rien avoir avec l’opinion des autres, il s’agit de ce qui se passe entre toi et moi depuis le début.
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Hope

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Hope

» 09 mars 2018, 14:05

Il y avait mal donne dès le début de sa phrase. Moi ? Moi je lui avais dit que je lui dirais sur "notre pseudo lien" ? Euh non, s'il y a bien une chose que je ne promettrais jamais, c'est bien celle là ! J'aime les ambiguïtés. Jimmy Chesly est devenu mon fils, alors qu'il ne l'a jamais été. Ma fille a cru pendant des centaines d'années que c'était Vesta sa mère. Et cela m'allait très bien. Sassy a fait de même avec son fils, lui disant qu'il était mon fils, et cela me va très bien. Alors franchement, non, je suis désolé Erika, mais je ne t'ai jamais promis une chose pareille.

Je ne signe pas de pacte Erika. Ne te trompe pas d'Originel.

Elle s’emmêlait toute seule. Elle s’emmêlait toute seule dans une histoire qu'elle s'inventait. Si elle voulait se mettre des œillères, c'était elle que cela regardait. Pas moi. Alors j'écoutais ses paroles, mais rien ne me satisfaisait. je me levais pour remettre le bouton de ma veste et je lui tendais la main pour qu'elle me suive. A elle de voir s'il elle voulait la prendre mais vu qu'elle attendait soit disant des réponses ... Je doute qu'elle me refuse cette main. je nous dirige vers les toilettes et je rentre dans la pièce en refermant la porte derrière nous. Les lavabos, du luxe, des miroirs. Je lui tends de nouveau la main.

Conduis nous sur le toit du Stratosphère.

Elle connaissait Vegas. Elle pouvait donc nous y conduire sans problème. Là haut, il n'y aurait pas de nuisible. Inutile de chercher avec vos satellites, drones ou autres. Vous ne volerez aucune image de deux personnes au dessus de Vegas. Il n'y aurait plus d'oreilles indiscrètes et peut être qu'elle se rendra compte de son erreur.

Une fois sur ce toit, j'admire cette vue en mettant mes mains dans mes poches. Le sentiment de liberté. Il suffirait d'ouvrir ses ailes pour voler au dessus de tout cela.

Qu'est ce qu'un clan Erika ?

Je lui laissais le temps de répondre si elle le souhaitait ou pas. Puis je me tourne vers elle, toujours les mains dans mes poches, avec un air nonchalant mais sur de moi.

Tout se passe entre toi et moi ? Es-tu si importante pour oser dire cela ? Pour oser me dire cela ?

Je faisais non de la tête d'un air dépité. Et je me retournais de nouveau vers cette ville.

Un clan, ceux sont ses membres. Des règles ont été établies. Au fil du temps. Elles sont applicables à chaque membre, sans aucune distinction. Alors dis moi Erika, pour te garder en vie je vais devoir regarder chacun de mes Infiltrés et leur dire que pour toi on va faire une exception ? Que leurs amis, leurs frères ou soeurs qui ont voulu quitter le clan avant sont justes morts pour rien, parce qu'au final, je pouvais dire non ?

Et je fais de nouveau non de la tête et je marche sur cette sphère.

Tu n'as rien compris. Les Infiltrés ont ne les choisi pas pour faire joli sur un CV. On ne les choisi pas en se disant que je vais être cool avec tout le monde. Les Infiltrés ont des règles si dur à suivre qu'ils s'y perdent eux mêmes. Mais ils savent une chose, je ne faiblirais jamais. Alors pourquoi est-ce que je t'ai choisi ?

Je m'arrête, je la regarde encore une fois.

Je t'ai choisi car tu as été formé pour diriger. Tu as été une Sjkaldmeyjar et tu les as trahi. Voilà ce que elles, elles voient. Pourtant, Swann est parfaitement intégré chez les Infiltrés. Elle n'a jamais autant été à sa place qu'ici. Car ici, elle agit. Elle agit pour un avenir. Elle fait ce qu'on toujours fait les Sjkaldmeyjar. Elle protégé les Nephilim. Sauf qu'en étant chez les Infiltrés, elle le fait à plus grande échelle. Alors, la question est pourquoi t'en allais ? Tu ne serais venu que pour savoir qui je suis pour toi ? C'est complètement absurde. Tu ne voulais pas que cela Erika. Mais pour une raison que j'ignore, tu ne t'en souviens même pas. T'aurais t'on effacé la mémoire Erika ?

... Oh Djinn ne me cherche pas trop. Vraiment, ne m'affronte pas. Tu n'y survivrais pas. Et c'est comme cela que je m'approche d'elle, je lève ma main vers elle et si elle est d'accord, je la poserais sur sa joue.

Erika Hart tu es une excellente guerrière. Tu as un potentiel qui n'en est encore qu'à son début. Tu es faite pour diriger. Tu es faite pour ne pas trahir. Tout cela c'est ici que tu l'as.

Et mon autre main, sans crier gare se pose sur sa poitrine, au niveau de son coeur. Il n'y a aucun geste tendancieux.

Tu connais la valeur des règles, des lois. Tu les as toujours respecté et fait respecter. Alors quand t'es tu perdu Erika ?


Ma main sur sa joue se porte à son cou et je l’amène vers moi pour toucher son front avec le mien. C'était un geste que faisait son père. Quand elle commençait à douter, à peiner, son père la prenait ainsi et il lui disait des mots réconfortants. Des mots qui la faisaient avancer. Se poser les bonnes questions. Se remettre en question. Dans la vie, rien n'est acquis. Mais la femme que j'ai en face de moi s'est effectivement perdu. Mais pour moi, c'est aujourd'hui qu'elle s'est perdue et certainement pas, contrairement à ce qu'elle pense, quand elle est rentré chez les Infiltrés.
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Erika Hart

» 13 mars 2018, 12:25

- Ne joue pas sur les mots Sariel, tu sais très bien de quoi je parle. Quel que soit le terme que tu veux employer entre nous deux, il y a bien quelque chose qui nous lie depuis longtemps ou que tu as voulu inventer de toute pièce. Peu importe. Aujourd’hui cela m’est égal.

Cette fois-ci, j’étais incisive. Puisque la diplomatie ne l’intéressait pas, je n‘allais pas rester face à lui totalement naïve et démunie. Mes yeux les détaillèrent quand il se redressa devant moi et qu’il aboutonna sa verste. Il me présenta sa main que j’observai un instant avant de me lever à mon tour de mon fauteuil, contournant la table. A ce moment-là, je pris sa main et il nous guida tous les deux vers les toilettes. Une fois à l’intérieur et en s’assurant qu’il n’y avait personne d’autre que nous, il ferma la porte pour plus de sécurité. A la seconde même où nos doigts se frôlèrent, je nous transportais là où il l’avait demandé : sur le toit du Stratosphère.

Rien ni personne ne pourrait nous écouter ou nous épier. Ce n’était pas plus mal. Je n’avais pas bougé de ma position tandis que devant moi, Sariel s’était avancé pour admirer la vue d’aussi haut. Je m’attendais à sa leçon de morale et j’étais en train de la vivre. Finalement, à quoi bon lui parler, discuter pour en revenir toujours à ce côté très théâtrale dont j’avais été si souvent témoin depuis que j’avais rejoint les Infiltrés. Je n’avais pas répondu à sa question au sujet du clan. J’étais restée silencieuse. La mort ne me faisait pas peur. Je l’avais si souvent affrontée et défiée que je me mentirais à moi-même si je n’avais pas pensé à cette option face à lui. Qu’il dégaine sa lame ou qu’il envoie ses chiens m’abattre, je ne reviendrai pas sur ma décision. Je laissai faire son laïus jusqu’au bout. J’en étais même à anticiper dans ma tête ce qu’il allait me dire, parce qu’en le côtoyant pendant trois ans, il avait toujours suivi une même voie, cette même méthode pour chaque Infiltré qui osait penser à quitter le clan. Je n’étais pas différente de ceux qui l’avaient défié. Mais par rapport aux autres, la mort n’était pas un tabou pour moi, ni une peur à éviter. C’était le repos apporté aux guerriers et guerrières et je l’ai toujours été. On ne pouvait pas échapper à sa vraie nature même si mes sœurs voyaient en moi une traitresse. Je ne le savais que trop. Je les avais déçues et Sariel ne m’apprenait rien de ce que je connaissais déjà.

Je ne vacillai pas au sujet de ma mémoire qui avait été effacée. Je ne lui donnerais aucun moyen de lire dans mes pensées et de la certitude qui découlait de cette mémoire qui me faisait défaut. Mais lorsque sa main toucha ma joue, mon corps trembla. Ma peau s’électrisa et mes yeux d’émeraude se noyèrent dans les flots azurés des siens. Son autre main se perdit sur mon cœur et il m’amena avec douceur à toucher mon front contre le sien. Je fermai les yeux, car ce simple geste me ramenait à de lointains souvenirs. Des souvenirs que je chérirais toujours, mais je n’avais plus besoin de savoir si c’était Sariel qui avait toujours veillé sur moi ou si ce n’était qu’une mascarade dont je ne saurai jamais l’origine de tout cela. Les paroles de Djinn me revinrent en mémoire soudainement et sa voix m’enveloppa de sa douceur : « Ton passé pose de plus en plus de questions. Néanmoins, il ne change pas la femme que tu es aujourd’hui. »

Mes mains remontèrent lentement sur les hanches de Sariel. Je les fis passer entre nos deux corps pour les poser à plat sur son torse.

- Je ne me permettrais pas de philosopher sur les autres clans, mais j’ai toujours vu UN clan comme une famille. Chaque clan a ses règles, mais ce n’est pas une prison. Qu’est ce qui te motive à tuer ceux qui veulent en sortir ? Une famille ne tue pas ses membres, elle donne la liberté de s’en aller et la force d’évoluer avec fierté.

Je me reculai de lui pour me dégager et je retirai mes mains de son corps. Il n’y avait plus aucun contact entre nous deux.

- Je suis venue à toi pour trouver des réponses que tu ne m’as jamais données et j’avais aussi ce but de pourchasser nos ennemis hors du dôme. Ton invitation m’apportait ce que je ne trouvais plus dans les rangs de mes sœurs. Et pourtant, je n’ai jamais été autant moi-même parmi elles. Mais dès lors que j’ai rejoint ton clan, je t’ai été fidèle, parce que mon éducation à fait de moi une femme loyale envers ceux que je sers. Tu m’as peut-être choisie pour tout ce que tu viens de me dire ou pour quelque chose qui m’échappera toujours …

J’ouvris grand mes bras, droite devant lui :

- Je me suis perdue pendant trois ans. J’ai flirté avec le gout du doute et de toutes ces ombres autour de moi qui n’ont fait que m’enfermer dans cette gangue. A force de vouloir à tout prix découvrir mes origines, je me suis éloignée de tout en restant une petite Infiltrée sans histoire, en obéissant à tout. Aujourd’hui, peu importe qui je suis, quelles sont mes origines. Tue-moi pour faire de moi un exemple comme tous ceux que tu as déjà tués. Je deviendrais un symbole. Je préfère mourir libre de mes actes que de vivre dans UNE famille qui emprisonne ses « enfants ». Tes règles, tes lois, je les connais depuis trois ans. J’ai vu tout ce que tu as fait subir à ceux qui se sont dressés contre toi. Tu crois qu’en imposant la terreur et l’horreur dans ton clan, tes Infiltrés te seront plus fidèles ? Tu crois qu’en m’obligeant à revenir sur ma position, je te serais plus loyale ?

Je levai la tête vers le ciel étoilé. J’avais dit à Djinn que je ne verrais pas le futur … J’en étais consciente.

- La brume dans laquelle j’étais captive se dissipe peu à peu. Je ne regrette aucun de mes choix même s’ils ont été très difficiles : j’ai perdu la confiance de mes sœurs, j’ai blessé un homme, j’ai choisi de te rejoindre pour plusieurs raisons. J’assume tout cela. Vas-y Sariel, grand Seirim des Infiltrés, prononce ta sentence.
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