Par jalousie, mais pas seulement, c'est cela Satsobek?

Son ambiance égyptienne cache un royaume feutré et discret. Mais derrière ces apparats se cache le clan des Izanaghis dirigés par Oishi Seijitsu et Djinn. Les Templiers pensent qu'ils y dissimulent l'artefact créant le dôme artificiel.
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» 09 août 2017, 07:39

Nolan veut savoir ce qu’elle pense, sans détourner son regard, il reste à la fixer. La discussion parait difficile, il la sent parfois difficile, mais aussi compliquée et pourtant assez fluide. Il ne se braque pas, il a peut-être l’humeur à la limite. Pourtant il se sent aussi à l’aise parce qu’il s’agit peut-être de Satsobek. Quand elle pense qu’il voulait aider Elsee, il laisse un maigre sourire apparaitre sur ses traits, il hoche la tête. Il ne veut pas encore de voleuse d’âme, pour l’instant, il ignore totalement s’il en est digne, il ne se sent pas prêt, il croit en vérité, qu’il faut du temps pour ce genre de chose, il ne veut pas se retrouver dans le lot de ceux qui en acquiert une pour en acquérir une.

Son air s’attendrit quand il observe la démone lui parler de sa prison, il sourit parce qu’elle ignore peut-être un peu de ses idées à lui. Mais il ne dit rien, encore moins quand elle parle de vouloir qu’il en est une et de la suite aussi.

--Tu sais Sat…personne ne m’a jamais dit que tuer était mal, on m’a expliqué et moi-même je sais que parfois, tuer est nécessaire. Je ne suis pas d’une génération d’utopiste, je sais qu’il y a des êtres vivants en face de moi qui doivent mourir, moi ou eux. Je n’ai probablement aucune envie de tenter le dialogue avec des êtres qui pensent que je ne suis qu’une personne à abattre au nom d’un vieux con que je n’ai jamais vu et qui l’a décidé ainsi.

Il se sent serein en disant cela et les choses se voient sur son visage, il se relève de cette chaise, il en a assez d’être assis, il se releve, s’étire et vient poser une de ses fesses sur le bureau, à côté de Sat, il était trop loin à peine.

--Je sais que je devais le faire, mais c’était la première fois que je le faisais. Et ça ne m’a pas soulagé de penser comme je le pense, ça m’a troublé, oui. Je voulais aider et c’était ce qui devait être fait, j’aurais peut-être pu shooter dans tous les têtes, mais j’ai été sonné…-Il arrête de la regarder pour poser ses yeux sur le mur et la fenêtre -C’était facile…il a suffit de lever le bras et c’est tout.

Il y repense, tuer est une sensation désagréable, ôter la vie…Nolan en a encore des frissons glaciales, il revient porter son visage sur elle

-- Je ne veux pas acquérir de voleuse par en acquérir une, est-ce que j’en mérite une ? J’en sais rien. Est-ce que j’en veux une ? Un jour oui, je déteste que l’on en fasse pour en faire, armer, armer, armer. Je veux avoir une voleuse avec toute la signification que cela avait avant, pas juste me balader en en arborant une parce que voilà, je suis du lot de ceux qui en ont une. Est-ce que tu vas me convaincre que j’en mérite une ? Non pas que je dois en avoir une mais que j’en mérite une ? –Il appuie bien sur devoir et mériter.-On verra !

Pour lui seul, il ne le croit pas, Nolan a encore des barrières, et des principes, Nolan est parfois trop vieux jeu sur des points. Il respecte probablement plus que nécessaire chaque clan restant et chacune de leur utilité, sans en approuver leur politique bien entendu, s’ils ont survécu c’est qu’il y avait nécessité…non ?

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 11 août 2017, 12:56

Un rire m’échappe à ses premières paroles.

« Par tous les dieux égyptiens, que c’est bon de rire. Excuse-moi, mais tu t’es regardé ! »

Je garde le sourire, car je ne compte pas m’énerver. Il ressemble tant à ces jeunes Nephilim croisés en Amérique. Il pensait vraiment être différent des Amérindiens, ils avaient simplement été assimilés par les humains en prenant le rôle de chamane. Mais ils n’étaient plus des dieux.

« Nolan, voyons ! Comment peux-tu me dire cela ? Tu es sérieux quand tu me dis que personne ne t’a dit que c’était mal ? Tu vis au milieu des humains, tu acceptes leur code. Tes petits jobs, tu signais des contrats de travail, non ? Tu vas me faire croire que tu respectes le Code du travail, mais pas le Code pénal ? Tu penses vraiment que cette société ne te formate pas ? Je ne parle pas des notions de conscience, de bien, de mal ? Tu es un dieu Nolan. Même les catholiques le répètent en boucle : “Que ta volonté soit faite !” »

Je soupire et tapote sa cuisse du plat de ma main. Je ne la ramène pas vers moi. Je la laisse caressant du pouce le tissu de son pantalon avec amitié.

« Comment peux-tu être si naïf concernant la société humaine et si bien comprendre les us de notre race ? Le discours que tu tiens sur les voleuses ravira les Asmodéens. Tu leur répèteras ce que tu viens de me dire et ils t’indiqueront si tu en mérites une ou pas. »

Les Asmodéens apprécieront sans doute sa tempérance et son humilité.

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» 11 août 2017, 13:59

Elle rit. Ce qui a le don de surprendre Nolan, qui, le sourire sur les lèvres et un sourcil haussé, il la regarde. Pourquoi ce rire ? Il se le demande. Cela ne tarde pas à arriver et quand elle lui explique ce qu’il en est, il fronce les sourcils, du genre, mais, tu es vraiment étrange des fois. Il ne le dit pas mais il ouvre la bouche pour parler, cherchant quelque chose à répondre et puis, il croit comprendre mais pas tant que ça.

Comment expliquer ? Il va faire simple, sa vision des choses l’est après tout ! Elle lui reproche quoi au final ?De se plier à la société humaine, mais s’il ne le faisait pas, quel bordel ! En plus pour faire quoi de plus ? Il n’en sait rien.

--Pourquoi j’irais buter des gens qui ne m’ont rien fait et qui ne participent pas à notre conflit ? –Sort-il en premier, parce que ça vient comme ça sans réfléchir. Sa main sur sa cuisse le ramène au visage de Satsobek, c’est difficile de la suivre, il n’a pas encore tout pigé, mais soit. –Tu crois que je vais aller voir les Asmodéens comme ça ? –Il sourit, juste parce qu’elle lui dit qu’elle irait leur répéter mot pour mot ? –Je ne suis pas un Dieu au passage !

Il se redresse du bureau, Nolan n’est pas un Dieu et il ne veut pas en être un, pas question, il est un Nephilim, point. Cette notion de divinité l’agace car il ne se sent pas ainsi il n’est pas au dessus des mortels, il préfère etre avec les mortels, et ce discours aurait du mal à changer pour le moment.

--Je n’ai pas envie d’être au dessus des mortels, mais de considérer que l’on peut-être avec eux. Je sais ça te hérisse surement le poil ! –Il en rit, parce que cela ne le dérange pas de penser ainsi, c’est comme ça. –Et si je suis la société humaine c’est parce qu’on m’a appris à m’y fondre, ça m’empêche pas de considérer que je ne suis pas humain et que je dois jongler entre deux mondes. Tu voudrais quoi ? Que les mortels nous abrogent toute la légitimité ? Les seuls véritables Dieux maintenant c’est Instagram et Twitter.

Il ne saisit pas trop ce qu’elle veut lui mettre en évidence ? Qu’il s’est plié aux loies humaines et à leur enseignement ? En quoi est-ce mal ? Il ne le voit pas, au contraire, c’est une sorte de format obligatoire pour vivre, c’est bien Vesta qui se lève un cul pas possible pour faire accepter les Nephilim, non ? Il faut soit se plier, soit quoi ?

--Je suis pas naïf, je fais avec ! –En tous cas il le croit. –On m’a enseigné aussi à vivre sur terre, c’est tout !

Il ne se voit pas naïf, mais peut-être qu’il a tords, il veut bien avoir tords, cela ne le dérange pas, peut-être n’a-t-il pas saisi ce qu’elle veut mettre en avant, mais il veut bien comprendre, après tout, ils sont deux générations différentes, beaucoup les oppose et c’est ça qui lui plait aussi !

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 12 août 2017, 11:26

Comme si sa cuisse venait de me bruler, je retire ma main avec précipitation quand il déclame ne pas être un Dieu. Serais-je arrivé trop tard ? Les enseignements vestales ne sont pas à la hauteur de ce qu’il devrait être. Elles élèvent des dieux comme des humains. Mes sourcils se froncent, mes maxillaires grincent.

J’écoute ses explications, mais elles ne touchent rien en moi. Elles confirment ce que je craignais. Trop tard. Mes yeux le suivent en s’étrécissant.

« Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne t’ai jamais demandé d’aller buter de l’humain comme ils le font avec les animaux. Les lois nephilim existent. Nous avons le droit de vie ou de mort sur les humains, à l’exception des esclaves d’autrui. Quand nous tuons un humain, nous devons en assumer les conséquences auprès de notre clan et des Skjaldmeyjar. Mais nous ne nous plions pas ni aux lois ni aux jugements humains. »

Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Il m’agace à tout ramener aux autres humains alors que je ne parle que de lui. Philosophie de comptoir !

« Qu’ils nous abrogent toute légitimité... »

Je soupire et reste assise pour ne pas céder à la colère.

« Quelle légitimité as-tu Nolan ? Regarde tes dieux, alors. Que disent-ils ? Lance une recherche sur le Hashtag Nephilim ! Déploie tes ailes devant la Maison-Blanche ! »

Il ne sera pas déçu. Ils veulent notre peau. Nous leur faisons peur, car nous leur sommes supérieurs en tout point, sauf en nombre. Notre seule survie ne vient pas du dôme, mais de la capacité de nous fondre parmi eux, grâce à Sariel.

« Soit tes professeures furent mauvaises, soit tu n’as pas compris. Moi je vais te dire ce que je voudrai. Je voudrais qu’ils réalisent que leur Dieu unique n’existe pas, et qu’il n’y a pas de monarque suprême, que nous sommes les dieux (mon index frappe la table) et non des demi-dieux ou des ayants droit comme tu le dis si bien. »

Oui, s’ils peuvent nous retirer notre légitimité, c’est que nous ne sommes que des ayants droit.

« Si nous retrouvons nos temples variés et pluriels, ils deviendront plus tolérants, ils accepteront les différences et les Elohim pourront rester dans leur Eden ou vivre parmi nous en paix. »

Je masse mon index.

« Tu es un dieu, Nolan. Un dieu naïf, mais un dieu. »

Voilà qu’il a adopté la définition de Dieu selon les églises chrétiennes et musulmanes ! J’irais voir Vesta.

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» 21 août 2017, 09:56

Elle retire sa main de sa cuisse comme si elle s’était fait mal à son contact. Il ne comprend pas qu’elle ne puisse pas essayer de le comprendre. Est-ce l’unique faute aux vestales ? Il ne faut pas le croire, en tous les cas Nolan pense certaine chose, possède des avis qu’il s’est forgé de lui-même, au-delà peut-être de l’enseignement des vestales, au-delà des prisons d’absinthe et de toutes ces choses qui forgent à la vie terrestre.

--Mais explique moi qui nous a donné le droit d’avoir ce droit de vie ou de mort ? Pourquoi ? Quel intérêt ? –Il ne saisit pas. – Pourquoi l’esclavage ? Pourquoi se résumer à un rapport de force ? Je n’arrive pas à croire que nous pouvons faire ça, nous avons besoin des mortels pour ce qu’ils nous apportent, pourquoi ne pouvons-nous pas nous complémenter ?

Il n’arrive pas à comprendre cette obligation de réduire l’autre à l’esclavage, pourquoi se contenter de ça, pourquoi tous se plier à cela. Il n’est pas capable d’assumer ce genre de chose en fait ! S’ils sont descendus aussi, ce n’était pas que pour cela n’est-ce pas ? Nolan veut continuer à y croire, il est incapable d’imaginer le reste car ce n’est pas dans sa nature et s’il est un Dieu, alors il serait un Dieu qui refuse cela !

Au-delà de l’enseignement des Vestales, de considérer la société humaine, il préfère encore repenser leur propre société, évoluez, grandir, et à moins que les règles ne soient immuables à la supériorité, et à l’esclavage, ce qui le désolerait, il ne peut pas juste…être supérieur.

Il a envie de lui expliquer qu’il ne croit pas en cette méthode pour continuer, qu’elle ne permettra pas d’aboutir à quoi que ce soit, qu’il y aura toujours quelque chose, quelqu’un, pour essayer de la contrer, mais peut-être a-t-il l’utopie de la jeunesse, alors, s’il se trompe, soit, mais qu’est-ce qui prouve que lui se trompe ?
Il n’est pas en colère, pas vraiment. Nolan est agité par des certitudes, des croyances, des pensées !

--En quoi sommes-nous des Dieux Satsobek ! Sans orgone nous sommes des mortels. Sans eux nous ne naissons pas. A quel moment nous pouvons considérer que nous sommes les êtres supérieurs ? –Qu’on lui dise clairement en quoi ! Car dans ce schéma simple, il ne comprend pas ! Il ne veut pas la convaincre, il y a des détails qui construisent tout son raisonnement, hélas, ils ne doivent pas lui plaire. Nolan secoue la tête. –Comment es-tu certaine que Eloha n’existe pas ?

Il a bien lu le livre, compris que des choses sont inexistantes, mais alors qu’on lui a expliqué qu’ils étaient descendus contre le Père, que Vesta avait arpenter la terre…
Par contre la suite de ses paroles lui arrachent une drôle de tête, le jeune homme n’est pas sûr de ce qu’il vient d’entendre, de la bouche d’une personne si ancienne.

--Tu crois vraiment que revenir à ton époque, aux temples pluriels, fera naître de la tolérance chez les hommes ? Ils ne sont pas même capables d’accepter une différence physique, poids, tailles, couleurs de peau, de cheveux…Ils seront intolérants entre temples !

Il pousse un soupir, Nolan ne se fait pas d’illusion sur l’humanité, elle ressemble beaucoup aux Nephilim qui sont fiers de leur clan, de leurs différences, de leurs singularités. Son clan ne peut voir les humains ainsi et il ne peut pas le faire, au fond, le jeune homme sourit et il regarde Satsobek.

--Je suis naïf peut-être, j’ose croire que je ne veux pas être au dessus mais avec eux. C’est peut-être mon erreur, mon éducation maternelle, tout ce que tu veux. Je veux bien te croire, leur dire que Dieu n’existe pas, mais alors qu’est-ce que cet Eloha et tout le reste ? Dans quel pseudo vérité j’ai grandis et qui agite le monde nephilim depuis quelques temps déjà ? –Nolan soupire, des yeux humides mais non larmoyant, il se demande ce qu’il apprends de plus. Qui est donc ce Dieu qui n’existe pas ? Pourquoi ? –Ma mère m’a enseigné ce qu’on lui a appris, ce qu’on nous a tous appris, ce qu’elle savait de mon père,les vestales ont complété…mais je t’assure que je te crois mais ça ne m’empêche pas d’être …

Il hausse les épaules, incapable de terminer sa phrase, il se relève et marche dans la pièce, passant les mains sur son visage pour essayer de réfléchir. Dieu n’existe pas, mais alors quoi ? Quoi ! Il ne sait pas ! Il ne peut-être aussi sur que Satsobek que tout irait bien si tout redevenait comme avant, il ne peut pas, car l’homme aime sa liberté et il ne serait pas assez fou pour l’abandonner !

Il commence à réaliser les choses, il commence à comprendre, envisager, et son esprit est chamboulé, alors qu’il essaye de rester intact, il faut avouer qu’il ne l’est pas tant que ça. Mais ce n’est pas chose aisée et il se battrait longtemps, probablement, pour ne pas simplement accepter le schéma de supériorité lié à sa race.

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» 22 août 2017, 09:36

Les questions fusent en tout sens. Il réfléchit enfin. Satisfaite, je parviens à empêcher mon visage de se fendre d’un sourire, mais mes yeux s’éclairent et trahissent ma joie. Je décide de ne pas l’interrompre jusqu’à ce qu’il déambule dans la pièce en se tenant la tête entre les mains.

J’admire ses remarques et pour une fois, il m’impressionne. Il ne rejette pas tout en bloc, il se pose même les bonnes questions. Serait-ce enfin la fin du « je suis comme cela et je ne changerais pas » ? Il est capable de progresser. Je ne suis pas convaincue que les réponses qu’il me donne me satisfassent, mais nous sommes sur la bonne voie. Je l’observe faire et pousse une chaise du pied pour l’inviter à se rassoir.

« Tu sais, Nolan, tu vas finir par me donner le tournis. »

J’arbore un grand sourire, mais je ne l’oblige en rien. D’ailleurs, cela ne me dérange pas qu’il marche. Il peut continuer. Nous devrions aller faire du sport ensemble. Il a sans doute besoin de s’oxygéner le cerveau. Je relaie cette idée au second plan.

« C’est étrange que tu te poses cette question sur le droit de vie ou de mort. La semaine dernière, on mangeait bien des nouilles au poulet, non ? Tu as encore moins le droit de tuer un poulet qu’un humain. Je veux dire… un humain, il a besoin de manger, c’est un omnivore, c’est naturel. Mais toi ? Tu peux totalement arrêter de manger, non ? Il te faudra un peu plus d’Orgone, mais tu ne tuerais plus aucun animal. »

J’observe sa réaction en le fixant avec attention. Va-t-il me dire que c’est juste un poulet ? Non, il aura compris le cheminement de ma pensée.

« Tu as entendu les informations sur cette contamination d’œufs aux Pays-Bas ? Pour lutter contre les poux rouges, des agriculteurs ont balancé un pesticide dangereux sur des poules pondeuses. Il y a toute une… Je m’égare. Pour simplifier, les œufs sont contaminés. Alors, qu’est-ce que les humains ont fait ? Ils ont buté les poules et les agriculteurs demandent des indemnités. La poule n’a qu’une valeur marchande. Elles auraient pu vivre, on aurait détruit les œufs et dans quelques années, elles seraient mortes. Mais non, un million de poules exterminées parce que leurs œufs ne sont plus comestibles ! Pan, t’es mort. »

Ça chatouille un peu la conscience de réaliser que les humains avec si peu de considération pour la vie animale. Nous, nous devrions les respecter ? Qu’ils montrent l’exemple, en ce cas !

« Alors, revenons à des arguments un peu plus objectifs que le droit de vie ou de mort. Je te l’ai dit, peu importe le droit. Seul ce qu’on veut compte. Tu m’as demandé de te prouver l’inexistence de Dieu. Comment je te prouve que quelque chose n’existe pas ? Demande plutôt aux autres de te prouver qu’Eloha existe et écoute leur silence ! »

Il ne trouvera aucune preuve, je dis bien aucune, qu’il existe (MP des admin). Je me lève à mon tour et regarde cette humanité se répandre à nos pieds.

« Mais tu as raison sur bien des points : ils ne se tolèrent pas entre eux, blancs, noirs, juifs, handicapés, hommes, femmes… ils vont se battre, ils vont comparer leurs dieux, des rivalités vont naitre. Tu as peur des guerres de religion. Je te comprends, tu as été élevé avec le postulat suivant : Il n’y a qu’un seul Dieu et il ne se montre pas. C’est normal que tu raisonnes ainsi. »

Mes doigts se sont ouverts, ils avaient décompté chacune de ces intolérances, chacune de ces discriminations.

« Mais tu oublies un détail : nous ! Nous existons Nolan et nous sommes les dieux. Alors, si demain les adeptes de Satsobek commencent à aller se battre contre les adeptes de Nolan Ealer, je descendrais de mon piédestal et c’est à coup de pied au cul que je les remettrais mes propres prêtres sur le droit chemin. »

Mon autre main est venue refermer celle qui venait de s’ouvrir. J’enferme ces doigts symbolisant l’intolérance. Je me retourne pour observer sa réaction.

« Un dieu guide. »

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» 29 août 2017, 10:23

Nolan ne veut pas se rassoir, il n’a pas l’âme de rester immobile. Bien entendu qu’il croit en certaines choses, bien entendu qu’il en estime d’autres. Il croit que tous les originels ne sont pas venus pour jouer les Dieux, il croit à cette petite part qui espère que tout n’est pas question de cela. Il ne peut pas dire que jouer aux Dieux signifie se prendre pour …. Lui, celui qui…n’est pas là. Mais il ne comprends plus rien, il n’est plus sûr de rien, comment peut-il s’asseoir alors ?

Non, il ne le fait pas, il sourit, maladroitement, pris par les assauts de ses pensées, il n’arrive pas à rester fixer sur quoi que ce soit. Ce bureau est d’ailleurs bien petit pour contenir tout ce qui se dit, il n’est pas claustrophobe, mais il le trouve petit, vraiment petit.

Il hausse un sourcil à la suite de ses propos sur la viande et la comparaison aux humains. Son raisonnement est juste, ce qu’elle pointe, ou ce qu’il croit qu’elle pointe, aussi. Dans la société et son évolution, l’animal, un être vivant doté d’une conscience et capable de souffrir, n’est plus qu’un produit de consommation, souvent maltraité voir pire, dont on se repait de la chair. Les vaches laitières sont séparés de leur veau sans préavis et leur meuglement sont bien souvent des hurlements de douleurs.
Sans rentrer dans plus de détail, bien évidemment, car cela serait tomber dans l’évidence de l’obligation de sur-productivité pour de la sur-consommation, il comprends ses paroles. Au fond pourtant il aimerait lui donner tort, tout simplement, mais il accepte bien trop le visuel de l’animal car il comprend tout à fait le raisonnement, ou du moins, il le croit.

Il suit son raisonnement et l’exemple ne lui fait qu’affirmer sa compréhension, mais un point le titille pour autant. Les Nephilim respecteraient donc les animaux plus que les animaux ? Mieux vaut ne pas poser cette question à un Hespéride. Il faut alors se dire que puisque les humains ne respectent pas la vie d’un animal etc, cela signifie que les Nephilim peuvent se justifier d’avoir le même droit de vie ou de mort qu’ils appliquent aux bêtes ? Parce que dans la chaîne alimentaire, ils sont au dessus ?Ce raisonnement est tout de même très, voir trop simpliste ! pour autant, il comprends, des échos résonnent, cela ne veut toujours pas dire qu’il accepte et qu’il est totalement d’accord !

Peu éloquent, il finit par s’asseoir, prouver donc que dieu n’existe pas en demandant aux autres de le prouver et faire face au silence.
Toujours muet, enfin assis, il la suit du regard. Il écoute ses paroles, mais d’autres choses viennent à l’esprit de Nolan, il ne veut pas simplement se satisfaire de : Dieu n’existe pas, nous sommes les Dieux, alors montrons le que nous le sommes ! Il secoue la tête.

--Dieu n’existe pas, nous sommes les dieux, alors devenons les Dieux…-Répéte-t-il lentement, alors qu’il vient de prnoncer cette phrase dans ses pensées. –Qui a inventé Dieu dans ce cas et pourquoi ? Et pourquoi les Elohim existent alors ? Pourquoi il y a eu des Originels ? Ce n’est pas suffisant, de dire, que Dieu n’existe pas, tout est plus flous encore que le mensonge. Ce n’est pas suffisant.

Et ça ne le serait pas pour Nolan, tant qu’il ne saurait pas. Dieu a-t-il été crée comme les hommes créent les royaumes de kabbale ? Il existerait dans ce cas, alors quoi ! Il manque des explications, il manque des choses, Dieu n’existe pas, disons le et quoi ? Pourquoi tout ça ? Il manque des choses et ces choses sont importantes, en tous cas pour Nolan.

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» 29 août 2017, 15:27

Que de bonnes questions ! Je l’écoute, je souris, je jubile et je tente de le cacher. Quand enfin il s’assoit, je me glisse dans son dos. Mes bras l’enlacent et le contact avec son corps m’embrase. La luxure me manque, je n’ai pas partagé la couche d’un Nephilim depuis tant de temps. Je pose mes lèvres sur sa joue et le serre un peu plus fort.

Il a posé toutes les questions que j’espérais. Il est même allé au-delà, je savais qu’il était différent.

« OK, tu avais raison, me souffle Caym.
— C’est toi qui m’as aidé en me décrivant l’esclave qui pourrait l’accompagner. »

Je décroche mes lèvres de sa joue et parle au creux de son oreille.

« Nolan… Merci. »

Je me redresse, il aura du mal à comprendre ces remerciements.

« Je me suis posé la même question. Je ne sais pas. J’ai des pistes. Sariel et Harahel auraient laissé un trône suite à leur départ. Cela a sans doute sacralisé un monarque. Les Elohim auraient alors imaginé leur Dieu. Leur conscience, leur petite voix intérieure serait devenue leur guide, le Dieu. J’ai des doutes. L’histoire est une réponse. En créant un Dieu, Le Dieu, ils ont détruit la plupart des religions polythéistes. Râ a détruit les autres dieux. Il fut une prémisse, un échec. Ensuite, il y a eu les prophètes Jésus, Moïse, Mohamed avec leur Dieu Unique. Il nous a balayés de nos temples. Mars en est mort. Vesta s’est repliée dans les cieux. Hadès a chuté. »

Nostalgique, je soupire en me remémorant ces périodes où la tolérance était de mise.

« La stratégie est une autre réponse. Dieu, même sans exister, a uni les Elohim face à des Originels incapables de s’entendre. Il y a toujours ces rivalités claniques, même si la gravité de l’instant présent les oblige à s’unir. »

Mes mains glissent dans ses cheveux les ramenant en arrière, mes ongles mordillent son cuir chevelu.

« Tu es un dieu, Nolan. N’oublie jamais une chose : tu peux devenir le dieu que tu veux. Tes valeurs et ta volonté doivent guider tes pas et tes actes. Ma porte te sera toujours ouverte pour t’éviter de reproduire mes erreurs. »

Avec désir et égoïsme, à cette seconde, je pense plus à la porte de ma chambre que celle de mon appartement. Seulement à me rejoindre dans mon lit, Nolan risque de devenir moins tolérant envers l’espèce humaine que s’il se contente de ne pousser que la porte de mon appartement.

Mon téléphone vibre. Je le sors de ma poche.

« Elle a trouvé l’objet de ses désirs. »

Je viens de lire ce SMS à haute voix. L’objet… Ce SMS parle du cafard qui a trouvé un objet, un Nephilim, un dieu mort-né.

« Évite-la ! Dis-toi que c’est de la jalousie si cela peut te convaincre de l’éviter Nolan. Je n’avais pas le droit de t’empêcher de coucher avec elle. Je voulais te protéger Je vais me faire souffler dans les bronches. Alors, ne m’enterre pas plus et ne l’approche plus ! Je te dirais pourquoi par la suite. Actuellement, je ne le veux pas. Ce serait trop dangereux pour moi. »

Je n’ai pas dit que je ne le pouvais pas. J’ai bien choisi mes mots. Je ne le veux pas. Je pourrais, mais je ne veux pas mourir ou décevoir Sariel. Je me dirige vers la porte, car je dois poursuivre ma filature.

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» 29 août 2017, 15:56

Les yeux de Nolan portent quelque chose de lourd désormais,des pensées, des idées, des questions, des doutes, des certitudes, la vérité. Pourquoi leur apprendre Dieu ? Pourquoi mentir ? Quel est le jeu des originels ? Il aimerait aller leur demander ! Il pense à son père, le moine, rejeté et qui en a souffert, que lui dire ? Rien probablement….

Elle dépose un baiser sur sa joue, il frissonne et revient à la réalité. Le contact de ses lèvres sur sa peau reste, il lui sourit. Un maigre sourire, mais un sincère. Sa main glisse, il a envie de l’attirer à lui, qu’elle reste, mais il n’en fait rien, au contraire, il la regarde avec surprise.

--Pourquoi merci ?

Oui pourquoi ? Il ne voit pas pour quelle raison, à part écouter et réfléchir il n’a rien fait de plus. Elle lui répond, parle de piste, d’un trône, il ne comprends pas. Il secoue la tête, mais il ne comprends pas. Il n’arrive pas à concevoir…

--Pourquoi ils nous parlent de Dieu alors ? –Il voudrait comprendre ! Devrait-il aller voir Vesta lui-même, il ne l’a jamais apprécié, ou plutôt, il ne s’est jamais reconnu en elle, alors, qu’elle puisse faire partie du mensonge…-Et qui les as crée alors ? –C’est là toutes la question ! Qui a tout crée ? Si la Création n’est pas née, comment…ce n’est toujours pas suffisant. –Comment…

Il n’a pas de réponse, pas assez, il en aurait. Il a envie d’aller demander audience à Vesta, sans passer par son père, seulement lui demander. Pourquoi ? Si Dieu n’existe pas pourquoi insinuer le contraire ? N’est-ce pas ce qu’on lui a appris ? N’est-ce pas ce que l’on a raconté au final ?
Quel est la différence entre ses Archanges et ses originels ? Si rien n’est au dessus d’eux, alors quoi ? Nolan est littéralement paumé, mais il essaye tant bien que mal de ne pas s’enfoncer un peu plus dans ces questions. Elle l’en empêche en le touchant de toutes façons.

--Si je suis un Dieu Sat, pourquoi avoir besoin d’un clan ? –Quel est l’intérêt de se réunir autours d’un Originel ? Non qu’il rejette son clan, mais quel est l’intérêt ?- Je serais un Dieu, le jour où touts mes questions auront des réponses claires.

En attendant, ce n’est pas gagné. Est-ce que les originels savent que Dieu n’existe pas ? Pourquoi mentent-ils alors ? Pour se retrouver entourer de Nephilim ? Il ne comprends plus l’organisation de son univers, il n’en saisit plus les teintes et les tournures, il y en a des nouvelles, qui poussent les anciennes choses à se faire bousculer.

Tout s’arrête, il se redresse quand elle parle de son téléphone et de la jeune femme qui était là tout à l’heure. Ne plus approcher l’humaine…il hausse les épaules, il ne dit pas à Satsobek qu’il a envie d’aller voir Vesta, celle que l’on trouve le plus facilement du monde pour lui demander, peut-être qu’il le ferait, mais il se contente de hocher la tête, avant d’arrêter la Nephilim.

Un instant. Juste à peine, histoire de ne pas laisser seulement les lourdeurs de la révélation peser sur ses épaules. D’un geste, il l’embrasse, non avec fougue, ni une passion qui ferait pâlir d’envie les amoureux les plus romanesque, mais il l’embrasse.

--Fait attention à toi. D’accord ? On se revoit bientôt, tu veux ?

Il lui sourit toujours aussi faiblement qu’à peine, il détache ses mains de son corps, avant d’ouvrir la porte et de sortir, reste à savoir s’il trouverait qui il faut pour parler ou bien, s’il irait au final, devant Vesta.

Verrouillé

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