Les enfants... [Satsobek - Arthemis]

Son ambiance égyptienne cache un royaume feutré et discret. Mais derrière ces apparats se cache le clan des Izanaghis dirigés par Oishi Seijitsu et Djinn. Les Templiers pensent qu'ils y dissimulent l'artefact créant le dôme artificiel.
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Heru Ur

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Heru Ur

» 18 mai 2017, 18:40

Djinn déteste attendre et perdre son temps. Il surmontait difficilement sa phobie. Les champignons de Kabbale sont parvenus à soigner sa maladie, mais il reste un homme impatient, un workaholic. Plongé sur un ordinateur déposé par Hope, il cherchait une solution pour en accélérer les processus internes.

Cette technologie archaïque l’agaçait, mais il découvrait des stratégies très novatrices, justement faites pour en bloquer l’accès. Ahurissant. Après quelques heures, il s’accorda un break pour faire un autre travail. Il consultait sa messagerie et tomba sur une vieille vidéo d’Iah Hel. Il la projeta au mur et l’Originelle brisa ses derniers remparts.

C’est à ce moment précis qu’Arthémis entra dans le bureau. Elle frappait toujours, même s’il partageait le même espace de travail. Il répondit machinalement et elle le surprit les larmes perlant sur ses joues. Il les essuya, mais ses yeux trahissaient une longue peine.

Djinn aimait Iah Hel, un sentiment d’Amour pur et sincère émanait de lui. Pourtant, il maintenait captive l’Originelle pour catalyser l’Orgone avant de l’injecter dans l’Artéfact protecteur. Iah Hel les protégeait des Elohim, mais elle restait prisonnière, cachée dans les sous-sols de la ville. Djinn s’en voulait tellement de ne pas pouvoir la remplacer, de ne pas pouvoir la libérer de ce supplice.

Satsobek demandait à le rencontrer. Il avait oublié ce rendez-vous fixé depuis plusieurs jours. En fait, non ! Il n’avait pas oublié. Il n’avait pas vu le temps passer. L’horloge indiquait déjà 22 h. Il regarda dehors. La nuit était tombée depuis longtemps, il ne l’avait même pas remarquée. Einstein avait raison sur la relativité du temps : une heure en compagnie d’une belle femme passait bien plus rapidement qu’une heure à éplucher les logs d’un ordinateur boiteux.

— Fais-la entrer, s’il te plait.

Il essuya ses larmes et l’Orgone fit disparaitre toute trace de rougeurs dans ses yeux. Arthemis l’avait souvent surpris dans cet état. Mais ce soir, il n’eut pas le courage de lui effacer la mémoire. Elle gardera le souvenir de Djinn. Peut-être osera-t-elle venir le voir après son entrevue avec Satsobek. Il l'espérait. Il en avait besoin.

À son entrée, il se leva de son bureau. Parfait, élégant, il referma le bouton de sa veste de costume et contourna le bureau pour saluer l’ancienne Caymian. Il ne l’appréciait pas. Il ne lui en voulait pas personnellement, mais il n’aimait pas les méthodes de ce clan. Djinn n’en était pas à espérer retrouver le cadavre de Caym, mais il ne pleurait pas la disparition de l’Originelle.

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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 26 mai 2017, 15:27

Comme à chaque fois que Djinn reçoit la visite de l'un de ses pairs je suis allée à sa rencontre. Il aura suffit que Satsobek passe les portes du Luxor pour que j'aille vers elle. Robe de jersey verte, escarpin à talon assorti, boucles d'oreille discrète, cheveux relâchés sur les épaules et éternelle pochette contenant ma tablette. Un sourire de bienvenue s'affiche sur mon visage. Mes mains sont jointes sur la pochette sur mon ventre. Au milieu de la foule je ne fais qu'un simple signe de tête à la magnifique déesse en face de moi.

"Mademoiselle Anahk. Je vous souhaite la bienvenue au Luxor. Je suis Arthémis, l'assistante de Djinn. Si vous voulez bien me suivre."

Pilotage rapide de la belle nephilim vers les étages réservés aux initiés. Prête à répondre poliment à ses questions si elle en a. Nous arrivons rapidement dans une petite pièce assez cosy attenante au bureau.

"Permettez Mademoiselle, je vais vous annoncer."

En vérité j'ai déjà envoyé sur la messagerie de Djinn un signal pour le prévenir de la présence de son invitée. Mais il n'a pas accusé réception. Ce qui signifie en général qu'il est très occupé. Et quand il est obnubilé il est parfois difficile de le faire sortir de ses pensées.

Je ne m'attendais pas à la vision de Djinn en larme. En grand le visage de l'Originelle me souriait. J'eus un choc.

Ainsi j'ai déjà eu droit de le voir sans ses boucliers. Je gage qu'à chaque fois ma réaction fut différente. Non. Ma réaction fut toujours la même. Mais pas les sentiments m’agitant. Cet amour sur son visage, cette peine. Ils furent les miens autrefois. Aujourd'hui ma peine est pour cet homme. Le voile du deuil m'a quitté. Pas le sien. Car Iah Hel est vivante. Il n'y a qu'à voir comment les Izanaghis en parle.

D'une voix douce et lisse comme un pétale je m'adresse à mon maître.

"Monsieur. Satsobek Anahk est ici pour vous rencontrer."
— Fais-la entrer, s’il te plait.

Je hoche la tête et ne laisse qu'un léger jour en fermant la porte. Avec un sourire je m'adresse cette fois à la nephilim.

"Djinn va vous recevoir. Je vous en pris."

J'ouvre la porte pour la faire entrer dans le bureau. Ce bureau qui est aussi le mien. Djinn emplit de nouveau la pièce de sa présence. Masque ou réalité ? Je laisse les deux Nephilim se saluer. Puis profitant d'une pause et si Satsobek ne m'a pas déjà fait part de ses envies.

"Voulez-vous boire quelque chose ?"

Je ferrais rapidement le service avant de me retirer. Djinn peut me rappeler s'il le souhaite.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 08 juin 2017, 19:37

Je regarde à peine l’humaine qui daigne me recevoir. Elle se présente comme une assistante et non une esclave. Dans ce lieu public, je n’ai d’autres choix que de m’en accommoder. Cela m’exaspère déjà. À sa décharge, je devrais ajouter qu’elle me guide rapidement et ne me fait guère patienter.

Seulement voilà, je suis raciste, avec tous les sous-entendus que cela englobe : mauvaise foi, a priori, jugements de valeur et touti quanti.

Je ne m’en souviens pas d’elle. Seulement, Caym a une bien meilleure mémoire. Caym me fait remarquer qu’il s’agit d’une esclave que j’ai vendue à Chiron.

« Je t’avais dit qu’elle ne convenait pas aux asmodéens, mais qu’elle servirait mieux les Izanaghis. »

Caym m’a tellement reprise quant à mes choix que cela ne m’aide pas à me souvenir de cette rousse. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur un étage réservé aux seuls initiés.

« Permettez Mademoiselle, je vais vous annoncer. »

Cette esclave me donne du Mademoiselle. Son outrecuidance me désarçonne, mais j’attends son retour de pied ferme.

« Djinn va vous recevoir, je vous en prie. »

En prenant mon temps, je tourne la tête vers ma droite, puis, avec la même lenteur, je regarde à gauche. Je fais constater plus que je ne constate moi-même que je suis seule.

« Oh ! C’était à moi que vous vous adressiez de la sorte ? Du temps de Chiron, vous respectiez un peu plus l’étiquette. Jamais vous n’auriez parlé de votre maître en omettant son titre. »

Je la laisse ouvrir la porte et gagne les bureaux de Djinn. La décoration originale ne me surprend pas de la part de ce Nephilim excentrique. Il est brillant, talentueux et grâce à son clan et son travail, nous avons pu préserver un havre de paix. Seulement avec le pacte des Cinq, les Izanaghis sont affaiblis. Dommage. Ils sont précieux et trop de Nephilim oublient l’importance de ce clan pour préserver l’équilibre fragile des forces.

Poli, le Nephilim contourne son bureau et me salue d’une poignée de main que je trouve étonnante de la part d’un britannique rompu à l’étiquette. J’attendais un baise-main.

L’autre, là, me propose à boire.

« J’attendrais l’arrivée de Notre Championne Asmodéenne Less. » prononçais-je sans un regard vers sa personne. Je regarde tout ce bric à brac sur son bureau.

« Simon Djinn Saint-George, vous avez réussi à préserver l’empire d’Iah Hel. Votre tour de force m’émerveille chaque jour. J’aurais aimé avoir le même talent que vous. »

Je me penche légèrement vers ce vieil ordinateur. La main posée sur le chemisier blanc de mon tailleur, j’évite à mon décolleté de trop se prononcer. Caym fulmine.

« Comment oses-tu, Sat’ ? La chemise est parfaitement cintrée, elle ne bouge pas et il devra te déshabiller pour le voir.
— Intéressant, répondais-je à voix haute sans préciser à qui je m’adressais.

Je me dirige vers un siège ou la banquette que ne manquera pas de me désigner ce gentleman et me lance.

« J’apprécie que vous ayez accepté de me recevoir. Je suppose que les sujets de Notre Championne seront plus important que celle d’une Caymian, alors permettez-moi d’aller droit au but : “le registre des naissances”. »

Je croise mes jambes et posent mes mains sur ma jupe droite.

« J’ai de nouveaux éléments concernant votre étude. Avant de me ridiculiser dans une quelconque théorie, j’aimerais pouvoir consulter cette liste et confronter mes observations aux vôtres. »

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Hope

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Hope

» 19 juin 2017, 10:19

Une belle journée, verdoyante, chatoyante, Less promène son regard sur tout ce qui l'entoure. Elle ne comprend toujours pas cette ville. Trop effervescente à son goût. Un homme la bouscule, il regardait son smartphone, et il s'excuse sans même la regarder. Less est outrée par un tel comportement, et surtout estomaquée. Quid ? Personne ne lui dit rien ? Mais qu'on lui coupe la tête ! Alors Betsy, en fervente esclave, prend les devant.

Et connard paye toi des lunettes la prochaine fois ! Pauvre con !

Mhum, le langage n'est pas approprié et Betsy se tourner vers sa maîtresse avec un regard d'excuse. Elle lui pardonne, pour cette fois, elle a pris sa défense. Mais l'humain ne s'est même pas retourné. Cette ville est complètement déconnecté ou surtout trop connecté. Il ne comprenne plus l'essentiel. Less soupire et Betsy lui prend sa main en signe de réconfort.

Ne vous inquiétez pas Maîtresse, bientôt vous reverrez Maîtresse Satsobek. Je me suis chargée de la contacter, mais elle revient d'une à peine d'une mission.

Less tapote la main de son esclave et elle reprend sa route vers le Luxor. Elle a décidé d'y aller à pied. Elle aurait pu prendre un royal destrier digne de son rang, mais elle sort peu de ses forges. Cette sortie lui fait comprendre que cette ville n'est pas pour elle. Bien trop grouillante d'une masse sans cohérence. Betsy l'a fait passer par des chemins détournés et bientôt, ils arrivent au siège du coeur des Nephilim en ces lieux. Elles ne sont pas passées par les entrées principales et elle serait incapable de refaire le chemin sans elle. C'est à cela que serve les esclaves. Elles se font arrêtées par une humaine, rousse, et Less ne la regarde absolument pas. Elle se dirige vers la baie vitrée et elle regarde en contre bas ce qu'il s'y passe. Les humaines peuvent se débrouiller seul. Du moins, Betsy c'est sûr.

Bonjour Je suis Betsy, l'esclave de la Championne Word Less, alias Silence, pouvons-nous rencontrer le représentant des Izanaghis ? Le Seigneur Saint Georges ?

Less, sans se retourner, esquisse un sourire à ce titre. Djinn, le faiseur de voeu, aurait pu prendre n'importe quel nom. Mais Seigneur Saint-Georges, n'est ce pas puant comme titre ? Finalement, Less se tourne pour signer vers Betsy. "Trop long". Et enfin, elle daigne un bref regard vers Arthémis (?). Une insipide humaine qui, elle l'espère, sera réactive.
► Afficher le texte
Je n'ai pas changé mon rp, j'ai la flemme, sorry :gene: Pour info, Less ne s'occupe pas de son agenda, c'est Becky qui gère tout. Elle est là pour cela de toute façon :-/ Donc il se peut que j'ai rendez-vous ou pas. Seul Becky le sait ^^.

Merci.
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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 19 juin 2017, 21:09

Quelle honte ! Elle empourpre mes joues d'un feu ardent. Je ne peux que m'incliner devant la déesse qui me tance vertement. Tenter de me justifier serait insultant pour Satsobek. Je mesure là toute l'influence de Nephilim plus ouverts d'esprit et des humains d'aujourd'hui. Les mots de la déesse résonnent longtemps. Sans que je puisse même décider si l'évolution révélée est bonne ou mauvaise.

A l'annonce de l'arrivée de la championne Less, je fronce les sourcils. Voilà qui n'était pas prévu au planning. Comme la Nephilim décline une boisson, je quitte discrètement la pièce afin de prendre les mesures qui s'imposent. Djinn n'a qu'un bouton à appuyer pour me rappeler. Les caméras de surveillances font leur travails et les logiciels de reconnaissance faciale aussi. Je ne suis que figurante dans cette histoire. Je sais déjà qui elle va demander à voir. Le petit sigle accompagnant sa fiche signalétique indique clairement une VIP. Ou plutôt une VID. D pour déesse.

Tablette en main je passe les portes de l'ascenseur alors que je prends contacte avec le bureau ou Djinn reçoit Satsobek Anack.

"Monsieur. La Championne Word vient d'arriver. Souhaitez-vous la rencontrer ?"

Assurée de sa réponse positive je me rends auprès des deux jeunes femmes. Le formalisme de Betsy me ramène encore des années en arrière. L'ancien manteau se glisse sur mes épaules comme s'il ne l'avait jamais quitté. La brulure de Satsobek est bien présente. Je m'incline profondément, non vers Betsy mais vers la silhouette de sa compagne et maitresse.

"Soyez la bienvenue au Luxor Maitresse Word. Mademoiselle Betsy. Nous sommes honorés de votre visite. Je suis Arthémis, l'esclave de monsieur de Saint George. Il a été prévenu de votre visite et me demande de vous accompagnez jusqu'à sa personne si vous le voulez bien. Il vous présente ses excuses de ne pouvoir vous acceuillir lui-même. Il est actuellement en rendez-vous avec la maitresse Anack mais prêt à vous recevoir maintenant. Si cela vous agrée plus je me ferrais un honneur de vous servir le temps qu'il se libère."

Une fois que Less aura choisie l'une ou l'autre solution, il ne me restera plus qu'à mener les deux femmes à mon maitre. Ou à les servir et les divertir.

Une fois dans le bureau si c'est l'option choisie. Je me dirige silencieusement (après avoir proposé un rafraichissement) dans un coin de la pièce. Debout contre le mur, il ne me restera qu'à rester dans l'ombre de Djinn à attendre que l'on me signifie que l'on a besoin de mes services ou mon congé.
:naah: Quoi ?! Tu prétends que moi j'aurais pu faire une erreur et prévoir 2 rendez-vous à la fois, sans en informer Djinn ? Tsss.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 04 juil. 2017, 19:15

— Simon Djinn Saint-George, vous avez réussi à préserver l’empire d’Iah Hel. Votre tour de force m’émerveille chaque jour. J’aurais aimé avoir le même talent que vous.
— Eh bien pour ma part, je suis très heureux que vous ayiez échoué.

Drôle de méthode pour commencer une discussion. Mais Djinn ne faisait pas partie des Nephilim gardant un agréable souvenir de Caym. Seul son pouvoir avait intéressé le Nephilim. Sa philosophie, sa traite des esclaves pesaient bien trop lourds dans la balance pour qu’il puisse la supporter.

Il ne portait pas Satsobek dans son coeur, à cause de son clan. Il pouvait la tolérer, mais si elle venait pour parler des esclaves, il n’hésiterait pas à interrompre la discussion.

Heureusement elle semblait s’intéresser à son vieil ordinateur.

— Oui, c’est un étonnant casse-tête. J’aime beaucoup ce puzzle, dit-il en lui désignant ensuite une des banquettes autour de la table basse.

Elle s’installa et comme à son habitude, il s’assit dans un fauteuil à la perpendiculaire de son hôte.

— J’apprécie que vous ayez accepté de me recevoir. Je suppose que les sujets de Notre Championne seront plus important que celle d’une Caymian, alors permettez-moi d’aller droit au but : “le registre des naissances”.

Djinn hésita quelques secondes avant de comprendre. Il avait dû oublier que la Championne asmodéenne venait. Il la croyait morte à vrai dire. Il s’étonnait lui-même d’oublier un tel événement. Peu importait (l’oubli, pas Valaerys).

— Oh mais vous êtes la bienvenue et vous le resterez, il fit volontairement durer une longue pause avant de poursuivre, tant que vous ne me parlerez pas d’esclavage.

Djinn n’aimait pas les chemins détournés, il ne s’encombrait plus de fausses politesses, mais il restait avenant pour les autres sujets.

— J’ai de nouveaux éléments concernant votre étude. Avant de me ridiculiser dans une quelconque théorie, j’aimerais pouvoir consulter cette liste et confronter mes observations aux vôtres.
— De quelle étude parlez-vous ?

Après quelques explications, il sourit. Toute aide était la bienvenue. Il glissa sa main sur le côté du fauteuil, dans une poche en cuir cousue contre le fauteuil. Il en extirpa une tablette. L’écran s’illumina immédiatement, la batterie était totalement chargée. Ce système de recharge par induction lui plaisait beaucoup, à lui qui oubliait toujours de mettre ses équipements à charger. Il fouilla dans ces dossiers.

— Arthémys va vous en faire une copie. Vous pourrez l’étudier. Il y a quatre fichiers. Le premier est la liste qui nous a été déclarée. Le second est la liste complétée avec nos constatations. Disons que nous avons comblé quelques oublis. Le troisième dossier comporte toutes les associations sous forme d’une cartographie. Quant au dernier, il étudie chacune de nos hypothèses. Vous constaterez que nous avons seulement réussi à démontrer que nos hypothèses étaient infondées. Nous ne parvenons pas à expliquer cette augmentation des naissances, ni même à trouver de liens. Même nos études génétiques se sont avérées de mauvaises pistes. J’espère que vous aurez plus de chances que nous.

Un nouveau message s’affiche sur la tablette.

— La championne est arrivée. Mais je vous en prie, vous resterez bien ?

Djinn fait entrer lui-même Arthemis, un message à peine voilé à Satsobek. S’il avait su le tintamare qu’elle a fait à sa partenaire, il aurait été encore plus moqueur.

— Merci Arthemis, je suis impardonnable.

Il ne dit pas en quoi. Mais la suite ne se passa pas du tout comme Arthemis le pensait. Il écarquilla les yeux en découvrant Less. Il pensait que son corps séchait encore dans le désert de Pachad.

— Less World ! C’est un plaisir de vous revoir ! Vous devez être Betsy, non ?

Cinq minutes plus tôt, il ne se souvenait pas de son nom, mais Arthemis avait pris soin de le glisser dans le message envoyé.

— Je vous en prie, installez-vous. J’étais avec Satsobek Anahk.

Vu les réserves qu’avaient faites Satsobek avant de s’exprimer, il ne précisa pas qu’elle voulait parler de la récente fécondité des Nephilim. Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise. Il avait fait part de ses réticences concernant son clan, mais cela s’arrêta là.

Arthemis, fidèle à elle-même, commença à s’enquérir des rafraichissements.

— Je t’en prie, Arthemis. Installe-toi ! Je m’en occupe.

Il fit le service lui-même et s’installa en dernier.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 16 juil. 2017, 16:51

Je ne peux pas reprocher à Djinn de manquer de franchise, même si j’aimerais lui faire avaler sa langue. Je ne réponds pas à sa remarque, j’ai un service à lui demander et je ne voudrais pas envenimer la situation.

A contrario, je suis agréablement surprise par sa réaction quant à ma requête. Il va me donner tous les fichiers. Je souris et le remercie. Je remonterais le passé des mères et des pères humains identifiés. Je pense qu’ils ont oublié un détail. Les Nephilim ne sont peut-être pas plus féconds. Les humains ne descendent pas forcément d’une certaine lignée. Mais ils ont peut-être été dopé. Mon raisonnement est le suivant : Les Infiltrés et les survivants Caymians n’ont pas connu plus de naissance. Moi, c’est normal, je n’ai pas de relations sexuelles avec les humains/ Les Caymians que je connais gardent toujours leurs esclaves sous le coude. Idem pour Infiltrés. Les naissances augmentent chez les asmodéens dès lors qu’ils couchent avec une inconnue. Je veux vérifier ces rumeurs par des statistiques.

La championne entre et je m’incline, genou au sol à son entrée. Quand Betsy m’a appris que sa maîtresse souhaitait rencontré Djinn, c’est moi qui lui ai proposé de profiter de mon rendez-vous. Je n’en ai pas parlé à Arthemis, parce que ce n’était pas à moi de le faire. À qui la faute ? Aux humaines évidemment.

Je me réinstalle, non sans remarquer le manège de Djinn. Cela me fait sourire, sans ironie. Le visage d’Arthemis trahit son admiration et sa surprise. C’est bien la preuve que Djinn n’a pas l’habitude de faire le service. Bien. Lui aussi, finalement, il aime avoir des esclaves obéissants et serviables. Peu importe le nom qu’il leur donne.

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Hope

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» 16 juil. 2017, 22:43

Less Word ? Juste un Less Word ?

Bon, j'ai beau me dire ça va, non, en fait, ça va pas. Less semble avoir un ballet dans le cul. Disons le clairement. Elle est arrêtée, elle regarde ce Nephilim de bas étage s'agiter et seul Satsobek Anahk trouve grâce aux yeux de la Championne. Heureusement que des Nephilim comme elle existe encore.

Oh Seigneur Saint Georges, c'est un plaisir de vous rencontrer. Ma Maîtresse vous remercie infiniment de prendre le temps de la rencontrer.

Le sourire de Betsy est sincère et magnifique. D'ailleurs, elle jette un simple coup d'oeil vers Arthémis. Rien de bien méchant. Mais tout de même. C'est Djinn qui s'occupe des rafraîchissements ? Alors 'en déplaise à l'anglais qui n'a le style "so british trop humain", Betsy vient de lui attraper le verre des mains et elle serre un grand verre d'eau pour sa Maîtresse. Less s'est d'ailleurs avancée pour embrasser sur la bouche la Cayman. Elle est ravie de la revoir. Elle ne se doute pas que Sariel lui a déjà mis le grappin dessus. Mais ce n'est pas important pour l'Asmodéenne. Car elle souhaite demander à la Nephilim un partenariat. Elle veut que Satsobek s'occupe de la partie esclave de son clan. La plupart ne sont que des humain(e)s geignard(e)s et il est vraiment grand temps que les "bons" esclaves refassent surface. Elle espère pouvoir en discuter après cette entrevue qui semble vraiment très mal partie. Elle s’assoit, sûre d'elle, en croisant les jambes, et en prenant le verre d'eau. Betsy continue avec les rafraîchissements, une des boissons préférés de Satsobek, elle demande pour Djinn (s'il ne s'est pas servit ou s'ils ne se sont pas battus pour qui donne les boissons à qui) et elle s'arrête là. Aucune boisson pour elle ou pour Arthémis. Elle vient ensuite se positionner, debout, derrière le fauteuil de Less. Dans le bon angle de vu pour voir ses mains.

Less, elle, elle regarde Djinn comme une mante religieuse. Il est beau. Tentant à souhait. Elle en aurait bien fait son amant. Oui, elle aurait pu. Mais il pue trop l'humanité. Il ne ferait que se battre. Et elle n'a pas de temps à perdre. Ce qui est ironique quand on sait qui elle a en face d'elle. Un simulacre d'Originel. Un Nephilim se prenant pour Dieu. Il la répugne. Elle pose son verre non entamé et elle commence à signer. Betsy parle donc pour Less.

Merci de me recevoir. Je ne veux pas rester trop longtemps loin de mes forges, mais j'ai appris que vous avez équipé les Sjkaldmeyjar. Vous les avez rendu plus puissantes. J'aimerais savoir si vous pensez qu'il serait possible d'en faire de même avec les Voleuses d'Ames ? Je ne veux aucune technologie. Mais seriez-vous capable de les rendre plus forte lors de la création ?

Les yeux de Less sont attirées par une personne qui s'agite dans la pièce et quand enfin elle voit de qui il s'agit, elle se lève d'un bond, renversant le verre qui s'éclate au sol. Et Caym hurle dans les oreilles d'Anahk qu'elle la voit. Less regarde vers Djinn et son pouvoir continue d'agir. Alors, elle voit l'âme de la voleuse de la Djinn.
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Anvesha Devika

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» 25 juil. 2017, 16:42

Oh ils ou plutôt elles peuvent bien toutes me regarder comme si j'étais la honte de la famille. Le fouet verbal de Satsobek me brule encore. Mais c'est parce qu'il me rappelle à quel point je change chaque jour. Pas parce que je ne suis plus qu'un furoncle indésirable.

Alors oui j'admire Djinn et ses convictions humanistes. Et oui j'aime qu'il fasse lui-même le service. Ce n'est même plus une première. Et pourquoi cet homme élevé en gentleman n'aurait pas l'envie et la galanterie de vouloir servir ses invitées lui-même ? Je ne me battrais pas avec Betsy, c'est ridicule. Et puis ne serait-ce pas aller à l'encontre de mon maitre ? Dans ce genre de cas il n'y a pas de bonnes solutions aux yeux des autres. Aux miens et à ceux de celui qui compte la bonne c'est de ne pas essayer de m'humilier plus que je ne le dois et ne puis le supporter.

Je vais tranquillement m'assoir en retrait, sur la chaise de mon bureau. Non parce que c'est un ordre de mon maitre mais parce que je suis l'assistante de cet homme. Je prends ma tablette et affiche les dernières opérations. Djinn a appelé quatre fichiers assortis d'une note : Pour Satsobek. Très bien. En quelques opérations Maitresse Anack a désormais accès aux fichiers. Une note en informera Djinn lorsqu'il les consultera et toutes nouveautés dans les recherches seront transmises à la Nephilim. C'est ce genre de petites choses qui constituent mon travail et me rende fière. Pas les ronds de jambes à des égo surdimensionnés.

Je sténographie les mots de Less et Betty lorsque la Championne se dresse d'un coup. Je me lève à mon tour. Les muscles tendus à m'en faire mal. Je saute sur le dos de la première qui fait seulement mine d'attaquer Djinn.

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Heru Ur

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» 05 août 2017, 15:11

La tension dans la pièce n’échappe pas à Djinn, elle se cristallise quand Betsy lui prend le verre des mains pour servir sa maitresse. L’échange entre Satsobek et Less en dit long sur leur relation et les liens qui les unissent. Mais il s’abstient de tout commentaire. Il invite ses hôtes à s’assoir, espérant dans cette position qu’ils soient moins tendues.

Djinn écoute la demande de la Championne. Il observe la montre à son poignet, une imitation d’une grande marque. Mais cette imitation-ci a bien plus de valeurs que les originales. Il s’agit de sa voleuse d’âmes.

— La technologie n’a pas que du mauvais, dit-il.

Convaincu que la technologie pourrait apporter des avantages indéniables aux voleuses d’âmes, il peine à comprendre les réticences des Asmodéens à en faire usage.

— Sans ajouter de technologie aux voleuses ?

Djinn a pris son menton entre son pouce et son index. Sa réflexion lui fait inconsciemment lever les yeux au ciel. Il cherche. Intéressant casse-tête. Son esprit s’évade et déjà des filaments électriques s’échappent de sa voleuse.

— Je ne vous apprendrais rien sur les alliages. Mais nous pouvons améliorer la résistance des corps de chauffe, assurer une maitrise encore plus parfaite des températures. Néanmoins, cela ne servira qu’à accélérer le processus de fabrication.

Il cherche toujours. Cet énigme le séduit.

— Les précieux alliages peuvent-ils souffrir lors du refroidissement comme certains métaux ? Si c’est le cas, nous pouvons améliorer ce processus à l’aide de capteurs et d’appareils.

Djinn balaie ces remarques de la main, il les chasse et manque de renverser son propre verre. Suppositions ! Une voleuse devrait être parfaite. Si Less pense pouvoir les améliorer, les rendre plus fortes, c’est qu’elles ne le sont pas.

— Il faudrait m’inviter, que vous me montriez les étapes qui les rendent imparfaites,

Less se lève alors brutalement, tout comme Betsy. Satsobek aussi semble soudain mal à l’aise.

— Quoi ? C’est le mot “imparfait” qui vous met dans cet état ?

Elles exagèrent ! Non ?

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