Candidat pistonné...

Son ambiance égyptienne cache un royaume feutré et discret. Mais derrière ces apparats se cache le clan des Izanaghis dirigés par Oishi Seijitsu et Djinn. Les Templiers pensent qu'ils y dissimulent l'artefact créant le dôme artificiel.
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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 03 oct. 2016, 13:16

La tablette rendue entre les mains de Djinn, Nolan reste dans sa position, il ne veut pas s’enfoncer dans son fauteuil, ni s’y installer confortablement, il préfère rester assis un peu en avant, les coudes sur ses genoux, reprenant son verre entre les mains, le coca pétillant dans un minuscule bruit qu’il entends pourtant.
Les mots de Djinn le font rester silencieux, il aime beaucoup la façon de parler de cet homme et se traite d’imbécile au fond de sa pensée quand il comprend qu’il aurait été probablement préférable d’y aller au culot en se présentant au luxor, mais il n’est pas coupable d’avoir saisi une opportunité. Portant le verre à ses lèvres, pour boire un peu, alors qu’il entend bien qu’il est un candidat avec un appui derrière, il repose son récipiant sur la table basse entre eux.

Nolan sourit, il ne veut pas interrompre Djinn, ni se justifier, les paroles du chef du clan n’apportent pas de possibilité d’interruption, au contraire, le jeune homme se tait et l’observe, il présente une certaine Artémis dans ses propos et il ne sait pas de qui il s’agit, il note dans le coin de son esprit ce prénom. Il sourit un peu plus quand le blond lui déclare qu’il allait être franc. S’il ne l’est pas déjà pourtant…

Les propos de Djinn percent chez Nolan une sensation nouvelle. Il ne se reconnait que peu dans la description d’un insoumis et de ces qualités. Etre une créature désinvolte ne fait pas tout, il est plus assidu, le jeune homme assiste au cours d’amphithéatre libre, il n’aime pas la pression des tests, mais il gratte la place au cours de Fac, les Vestales ont toujours noté sa soif de connaissance, mais elle ignore qu’il s’est focalisé sur des domaines particuliers que Satsobek a entretenu avec ses bouquins.

Nolan aime l’histoire et la connaissance liée à celle-ci, il ne sait pas lui-même pourtant où il en est, pour pouvoir répondre avec justesse à ses questions, mais il se doit de le faire. S’il ne convient pas aux Izanaghis, ce qui est une possibilité qu’il a essayé de ne pas envisager, cela le coupe d’un chemin et celui des Insoumis lui semblent plus compliqué. Deux chemins en moins, il est condamné et il devrait prendre garde à tout ce qu’il ferait. Mais il ne souhaite pas choisir cette probable hypothèse pour son avenir.
Mais Nolan aime trop de chose, c’est une qualité comme un défaut. Il s’est penché sur un des bouquins parlant de Iah Hel d’ailleurs, comme des différents originels.

-- Si je dois choisir votre clan, je pense que je me dirigerais sur ce que Iah Hel a dissimulé, j’ai lu certains livres à ce sujet et je me suis amusé à noter les endroits dont elle parlait souvent. Sur celui à propos de la vie sur Gehinom, j’ai noté qu’elle avait certains endroits chers, dans le monde.

Nolan ne sait pas s’il dit des conneries, il a lu les livres de Satsobek, l’auteur a rapporté des conversations badines avec la Seirim de ce clan, des choses et d’autres, peut-être n’a-t-il fait que s’imaginer des choses, ou bien qu’il est juste intrigué,mais il sait ce que font les historiens de ce clan. A contrario, Il ne s’est pas penché sur la kabbale, il aurait pu, chercher, mais Nolan ne se sent pas à l’aise de toucher à cela. Mais après tout c’est une des données de l’autre clan. Va-t-il réaliser ce détail ?

--Je ne connais pas assez de chose, mais je forme mes connaissances, je suis des cours à la fac en auditeur libre, sur tout ce qui touche à l’histoire ou presque, j’aurais un œil peut-être plus neuf et plus jeune à fournir au clan, j’ai grandis à Zakaï et je crois profondément que cela peut apporter quelque chose de différent. Pour moi, le clan me permettra de me réaliser et de m’émanciper, mes projets sont précis, je me suis laissé du temps, mais cela ne peut pas durer. J’ai besoin d’un stimuli intellectuel constant, je ne suis pas un génie, mais j’ai de quoi faire…

Nolan parle peut-etre trop, mais il déballe ce qui lui vient à l’esprit, c’est certainement maladroit et pas très vendeur, il manque un peu de confiance en lui sur le sujet. Mais plus il parle avec Djinn et pense à ce qu’il pourrait faire pour le clan, plus sa liste de pour se remplit pour ce clan.

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» 07 oct. 2016, 19:17

Djinn écoute les réponses de Nolan, mais il comprend qu’il ne correspond pas. Il ne postule pas auprès du bon chef de clan. Il le laisse finir, réalisant que quelques années plus tôt, sa phobie ne le lui aurait pas permis. Il n’aurait peut-être même pas reçu cet excellent candidat.

Les enfants de Zakaï sont élevés selon des règles strictes édictées par les Vestales. Il est bien rare de rencontrer un nouveau-né qui hésite encore à la sortie des royaumes. Mais Djinn comprend que son temps de réflexion n’est mu que par le désir d’effectuer le meilleur choix.

— Bien, Djinn frappe ses cuisses de ses mains. Je pense que je sais tout ce dont j’avais besoin. Si vous intégrez le clan des Izanaghis, ce ne sera pas dans ma section.

Djinn ne lui fait pas l’affront de lui expliquer qu’il s’occupe des scientifiques, de ce nouveau cap qu’il a donné à certains Izanaghis. Mais les préceptes d’Iah Hel ont été précieusement préservés.

— Diana va vous programmer un rendez-vous avec Oishi Seijitsu, c’est lui qui gère le passé. Je lui dirais que votre profil me semble intéressant.

Djinn se lève pour mettre fin à l’entretien et tend la main à Nolan. Mais il ne souhaite pas se montrer impoli. Il reste un homme expéditif, mais il ne manque pas pour autant de respect à ce candidat.

— Sachez que j’apprécie votre franchise. Votre curiosité et votre soif de culture plairont aux historiens. Je vais me permettre un conseil, même si le Moyen-Âge japonais vous passionne, n’en parlez pas. Évitez aussi le sujet des tatouages avec monsieur Seijitsu.

Il lui serre alors la main avant de le raccompagner vers la porte.

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» 07 oct. 2016, 20:01

Le bien tends Nolan un instant, le bruit du claquement sur ses cuisses aussi, généralement cela annonce que c’est terminé. Il est surpris par cela et surtout par la suite, Nolan sait parfaitement que le clan se divise en deux branches, et Djinn n’est pas…le dirigeant de celle-ci. Mais c’est pas le responsable du clan ? Il manque une information à Nolan ou bien il a mal suivi les cours dans le domaine, fronçant un peu les sourcils, il se redresse pour suivre le mouvement du démon, se parant d’un sourire de politesse, c’est finit ? Il faut dire que l’appréhension retombe, au final, c’est aussi stressant qu’un entretien d’embauche. Nolan est content d’entendre que son profil est intéressant, il sourit un peu bêtement, se laissant emporter par Djinn qi n’a pas l’air hostile à tout ce qu’il vient de dire ou refroidis.

Il regarde donc en direction du dirigeant et hoche la tête, regardant Diana dans un joli sourire, courtois et polis, la demoiselle rousse va donc lui arranger un rendez-vous avec Oishi Seijitsu, infiltré, mais en charge de l’autre branche du clan.

Rapidement, Nolan saisit la main tendu pour la serrer, entendant bien que Djinn apprécie sa franchise et qu’il plaira aux historiens. Bien entendu, il se retient de dire une connerie en entendant parler de tatouage, de toutes façons, ce genre de sujet, il préfère largement en parler avec une certaine Nephilim…Le conseil pour autant l’étonne et il ouvre la bouche.

--Ah heu…okay ! Merci du conseil Monsieur ! Mais ça tombe bien, je connais rien ni à l’un, ni à l’autre ! Je vous remercie de m’avoir reçu.

Il serre donc la main de Djinn, mais avant de se laisser raccompagner à la porte, il n’oublie pas de tendre sa main à la rousse et de lui sourire, en la remerciant au passage à elle aussi, et par avance aussi pour l’arrangement du rendez-vous. Il s’éloigne donc poliment jusqu’à la porte et sort, une bouffée d’odeur chaude allégée par la clim lui venant au visage alors qu’il se retrouve devant la porte s’excusant deux secondes pour récupérer son casque de moto.
Un gros soupir, les épaules retombant, il se détends dans une étrange position, la carrure basse, la tête relevée et légèrement en arrière, il cligne des yeux et prends une grande inspiration, immense ! Il ne sait pas trop ce qu’il va faire maintenant, mais ça c’est fait, ce qui n’est pas plus mal. Maintenant il va devoir attendre…en relançant poliment si jamais ça traine, il n’uarait rien d’extraordinaire à raconter à Satsobek et surtout, rien de bien alléchant, si ce n’est que son avenir se profil sous un nouvel auspice.

L’entretien avec Lidrya lui a paru plus chaleureux, mais moins satisfaisant. Alors qu’avec Djinn, c’était plutôt l’inverse. Il aurait peut-être du aborder le sujet de la Seirim, mais il ne veut pas froisser et il ne s’est pas senti à l’aise pour ce genre de chose. Son listing de pour et de contre s’allonge des deux côtés, l’idée du choix se profil un peu, mais il veut parfaitement faire jusqu’à la fin, pour ne pas se gourer.

Repassant devant les salles de jeux, le mec d’à peine n’est plus là, à la place, il remarque une petite grand-mère qui guette celui ou celle qui va lâcher sa machine pour arriver derrière le genre de technique imparable. Il sourit en coin et remet ses lunettes noires sur son nez, en vérifiant son téléphone au passage.

Quete du poste: Maj Djinn et Artémis

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» 15 oct. 2016, 16:22

Djinn salue Nolan avec politesse, il referme la porte derrière lui.

— Vous… Tu veilles à ce qu’il ait un rendez-vous rapidement. Si Oishi ne le recrute pas, tu me fais signe. Il n’y a pas beaucoup de jeunes qui se tournent vers la section historique et j’ai envie d’un regard neuf. Mais bon, je pense qu’il a toutes ses chances.

Bien sûr, Oishi réfléchira aussi à le prendre chez les Infiltrés. Mais le profil ne semble pas correspondre et Djinn continue de faire confiance à Oishi. Il serait plus franc de rappeler que Djinn sait comment Oishi fonctionne. Il sait anticiper ses décisions, ses choix désormais. Il s’approche Arthemis, la croise presque et caresse avec tendresse sa joue du revers de la main. Il hésite et se dirige finalement vers la table basse. Il attrape le Coca-Cola et le vide dans l’évier.

— Les vestales travaillent bien. Mais elle pourrait éviter de leur faire gouter cette boisson.

Il pose finalement les deux mains sur l’évier et regarde Arthemis.

— Est-ce… Est-ce que je suis un goujat ?

Habituée à ses changements de sujets intempestifs, Arthémis doit quand même éprouver des difficultés à suivre le fil décousu de cette discussion.

— Je suis né à l’époque victorienne. À ce moment-là, malgré la légendaire politesse britannique, la Femme n’avait aucune liberté. J’en ai aimé une, magnifique mais mariée, intelligente mais mariée, captivante mais toujours mariée. Son ouverture d’esprit, délicieuse, m’a appris à vivre, à sortir de mes bouquins. Mais à cause de cette rencontre, j’ai toujours pensé respecter les femmes. Je n’ai peut-être pas été assez attentif. Les mœurs évoluent, je suis vieux, très vieux, peut-être vieux jeu, non ?

Quelque chose l’a troublée et malgré son assurance, il vient de lui arriver une mésaventure qui l’a touchée en profondeur.

— Je sortais de mon bureau, je suis allé vers l’ascenseur qui s’est ouvert pile à mon arrivée.

Arthemis savait qu’il avait reprogrammé l’ascenseur pour qu’il arrive 22 secondes après qu’il l’a appelé de son bureau. C’était le temps exact qu’il lui fallait pour le rejoindre.

— Il y avait trois femmes à l’intérieur. Je suis monté, les portes se refermaient quand j’ai aperçu une dernière qui me suivait. J’ai bloqué la fermeture des portes pour qu’elle nous rejoigne. On aurait pu se serrer, mais je trouvais cela impoli. Je lui ai cédé ma place. C’est pour cela que j’étais en retard. Mais en fait, elle m’a traité de macho, de goujat. C’est devenu machiste d’être galant, à notre époque ?

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Anvesha Devika

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» 16 oct. 2016, 22:57

Je ne suis qu'une présence, qu'un fantôme. Je m’efface pour laisser les deux hommes presque en tête à tête. Je pourrait rester des heures durant ainsi. A m'abreuver de leur présence. Parfois je regrette de ne pouvoir voir leurs auras. Mais je n'ai qu'à regarder Djinn pour en ressentir la chaude lumière qui papillonne au fond de mon ventre. Qu'à observer Nolan et l'imaginer comme un tourbillon vivant et tempétueux qui m'envelopperait délicieusement. L'heure est grave malgré l'attitude sans embarra des hommes. Alors je musèle mes fantasmes.

Arthémis ? Cher Djinn mais qui est donc cette Arthémis dont vous parlez si inconséquemment ? Mon sourire n'est qu'intérieur. Erreur ou mise à l'épreuve de ce jeune homme ? Bien sur le nom de Lydria m'interpelle aussi. Qui ne le connait pas ?! On raconte qu'elle aime autant qu'elle est aimée. Quelle chance elle a.

Le jeune dieu m'est assez sympathique. J'aimerais bien le revoir un de ces jours. Et visiblement il ne déplait pas à Djinn qui l’envoi vers Oishi. Froid, distant, trop calme. Trop étrange pour moi. Je prends tout de même note pour le rendez-vous.

Nolan parti Djinn fait les cents pas l'air de rien. Rien que son premier mot est symptomatique. Quelque chose le travaille. Impatience contre patience. Le laisser venir et prendre les miettes en attendant. Sa douce caresse je la prend comme une affamée.

Sourire pour le cola et son aversion.

"S'il devient Izanaghis, nous pourrons lui apprendre l'art de faire un bon thé."

La question me surprends alors même que je viens de poser ma tablette sur la table basse. Il développe, je m'approche. Mon poing se serre. Elle ! Cette femme ! Djinn n'est pas le seul à pouvoir avoir accès aux caméras. Elle ! Ravaler ma bile. C'est mon maitre qui a le plus besoin de moi pour l'instant.

Nos corps proches à se toucher. Ma main caresse le revers de sa veste. Mes yeux dans les siens. Tu n'as pas le droit d'être fragile. Tu es un dieu. Je suis touchée pourtant. Dans mon monde on ne montre sa fragilité qu'à ceux en qui on a confiance.

"Non monsieur, vous n'êtes pas en cause. C'est hélas l'éducation de ces jeunes gens. Elle devait être de celles qui pensent qu'elle doit refuser les petites attentions venant d'un homme au prétexte qu'elle est une femme libérée. Elle vous a traité de macho parce qu'elle ne veut pas passer pour une fille influençable et facile. Ce que ce faisant elle s'est surement plus couverte de ridicule qu'autre chose.
Continuez à être tel que vous êtes. Croyez-moi le charme anglais ne se démodera jamais. Les... les gourgandines
- sourire à ce mot délicieusement désuet - qui se refusent à voir le respect ou il se trouve ne méritent qu'à peine une pensée de votre part. Juste le temps d'en rire avant de les oublier. Mais vous, vous êtes inoubliable. Elle cachait son désir et cette nuit elle rêvera de vous et elle, seul dans cet ascenseur."

Ma main vient maintenant se poser sur la sienne. J'entrelace nos doigts avant de les porter à mes lèvres pour un doux baiser.

"Vous êtes l'homme le plus tourné vers l'avenir que je connaisse, ne laissez pas une vilaine mode vous faire douter de vous. Il n'y a rien de plus changeant qu'une mode. Et demain elle sera du passé."

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» 20 oct. 2016, 23:42

Il sourit à la répartie d’Arthémys. Cette aversion pour les sodas au cola les amuse et détend l’atmosphère. Djinn sourit aux explications suivantes. Il craint en effet de ne plus être à la page. S’il n’existe guère de scientifiques aussi pointus que lui, il n’est pas certain pour autant d’être à la page en termes de culture. Il craint de paraitre vieillot et surtout de ne pas toujours comprendre la gent féminine.

— J’ai du mal à comprendre en quoi je peux l’influencer en me montrant galant.

Elle porte sa main à ses lèvres et se montre réconfortante. Arthémys répond à la moindre de ses demandes, souvent même avant qu’il ne la formule. Son assistante excelle au point qu’il craint de la perdre.

Il se dirige vers le canapé sans s’éloigner d’elle et s’assoit. Il l’invite à en faire de même. Mais il veille à ce qu’elle prenne place à ses côtés.

— Je ne sais pas s’il est utile que je multiplie les compliments à ton égard. Je ferais bien les éloges de ton travail, mais nous serions encore assis dans trois jours.

Il s’enfonce dans le canapé et la prend dans ses bras avec tendresse.

— J’aimerais que nous prenions un peu de temps. Tu es présente, tu deviens indispensable. En fait, je n’ai pas vraiment l’impression d’être un goujat, sauf avec toi. Tu es discrète, mais ce n’est pas une excuse. Et puis... je suis curieux.

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» 21 oct. 2016, 23:42

Il semble sensible, se détend légèrement. La lueur d'inquiétude s’efface sans tout à fait disparaitre. Mon œuvre, mon aspiration : son bien-être. Et une question. Comment lui apprendre des codes que j'ai moi-même parfois du mal à appréhender ? Élevée pour un autre monde. Lieu où toute cette "modernité" n'était que chimère. J'apprends, j'observe, en silence. Et je désapprouve. Souvent. Celles qui confondent femme libérée et femme castratrice. Je suis mieux à ma place avec mes chaines qu'elles avec leurs regards hautains et leurs idées libérales. Je sers avec dignité.

Assis côte à côte je savoure sa proximité. Je souris au compliment. Et pourquoi ne le ferais-je pas ? Je connais ma valeur. Et je n'ai aucun doute que Djinn ne m'aurais jamais gardée à son service, jamais confiée de mission, s'il ne la connaissait pas non plus.

"Alors contentons-nous de ce compliment là et utilisons ce temps autrement."

Ses bras m’enserrent, me rapprochent de lui. Je respire son odeur, doux aphrodisiaque. Je pose ma tête sur son épaule. Ma main se pose, légère, sur sa poitrine. Je ne ressens pas dans ses gestes de désir. Juste de la tendresse. C'est si étrange. Que lui arrive t'il ? Lui qui même sans sa phobie courre après le temps, un millier de projet en tête. Mon cœur bondit. Indispensable. Aucun autre compliment ne pourrait me faire plus plaisir. J'ai si peur du vide.

Levant vers lui des yeux à la fois interrogateurs et malicieux je vais pour prendre la parole.

"Curieux ? L'une de vos pires qualités peut-être où votre meilleur défaut, au choix. Il n'y a rien que je ne veuille vous cacher monsieur."

Entre compliments et confidences. Sommes-nous en train de changer notre mode de communication ?

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» 29 oct. 2016, 20:39

Un petit rire lui échappe quand elle qualifie son pire défaut d’être une de ses grandes qualités. Il la serre contre lui, amusé de la remarque. Mais en poursuivant, elle lui remémore d’âpres souvenirs. Leur amertume le dérange. Il devait percer cet abcès depuis longtemps. Mais il repousse sans cesse. La trahison ne s’avère pourtant pas si douloureuse. Son amour propre et son égo comptent au rang de victime plus que tout autre déboire.

— Erika m’avait tenu le même discours. Pourtant je me sens toujours trahi par ses choix et les révélations sur son compte. Mais je tiens à te connaitre un peu plus et ce n’est pas pour de telles raisons.

Son discours s’effiloche.

— Je me suis longtemps demandé si je pouvais te faire confiance.

Craignant de se perdre dans ses déboires, il s’interrompt. Mais il veut découvrir Arthemis, pas ressasser son passé.

— Ne pas te l’accorder aurait donné trop de crédits à mes blessures. Alors, je ne te demande pas de me parler de toi pour te tester, mais bien pour te connaitre. Qu’est-ce que tu aimes ? Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Qu’est-ce que tu voudrais améliorer ?

Bercé par sa curiosité, il multiplie les questions sincères. Il éprouve un intérêt croissant pour celle qui l’accompagne depuis déjà plusieurs années. Il a le sentiment que c’était hier, quand elle a débarqué dans cet amphithéâtre.

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» 29 oct. 2016, 23:56

A t'on le droit de mettre "tendresse" et "trouble" dans la même phrase ? Car elle me trouble cette tendresse. Cet discussion avec Djinn. Je lui ai offert ma vie. Je lui donne mon travail chaque jour. Mon Orgone, mon corps quand il le souhaite. Oui j'en retire du plaisir. Celui du travail bien fait. La satisfaction que Chiron aurait été content de moi.

Je songe un instant qu'Erika et moi ne nous ressemblons pas. Je n'ai jamais considéré avoir le choix. La seule fois ou j'en ai fait un pour moi-même cela s'est révélé stérile. La solitude, la peur voir l'angoisse, voilà tout ce que j'ai retiré de mon choix.

Puis il parle de confiance. Et comme je le comprends. Un dieu doit bien avoir du mal à accepter de dévoiler sa vulnérabilité face à autrui. D'ailleurs un dieu peut-il le faire ? Et le faire sans encorné cet autre aspect si fragile qui est le respect de ses fidèles. Mon dieu peut-il être vulnérable ? Le doit-il ? Chiron n'a jamais accepté de montrer ses faiblesses. Mais ces dernières l'ont conduite à la mort. Djinn qui est vivant doit alors en être plus fort. Sélection ou hasard ? Ma main se crispe et je ferme les yeux pour réfléchir. Je lui ai fais confiance dès l'instant ou je l'ai croisé dans cette grande salle. D'un don, il fait maintenant un échange. Je ne suis pas sensé l'accepter. Ce n'est pas. Bien. Pourtant cela me fais tellement plaisir.

Ses questions me surprennent mais valide l'intention d'échange. Je sais tout de lui, ce qu'il aime, ce qu'il n'aime pas, ce qui le fait vibrer comme il dit. Il prends mes avis mais je veille à ce que cela reste toujours bon enfant. Des questions simples. Mais moi, je n'ai guère l'habitude de l'introspection. Qu'est-ce qu'Arthémis aime vraiment ? A ma grande honte, je ne sais tellement pas quoi répondre à cette question que je laisse un instant de silence prendre place. Et puis je repense au matin même. A mes réactions en écoutant Hope et Djinn parler. Les mots sont lents à prendre leur place mais ils sont sincères.

"J'aime rire. Pour de vrai. Pas quand je dois le faire pour un travail ou pour plaire. Juste parce que sur le moment l'idée m'en vient. Et que je suis en un lieu et un moment ou je peux le laisser sortir. J'aime le goût et le parfum de la vanille, surtout en crème glacée. - les mots sortent un plus plus facilement désormais. - J'aime I Will Always Love You de Witney Houston, je pourrais l'écouter des heures. Je peux passer des heures à regarder des robes en me demandant si elles pourrons, l'air de rien, vous inciter à me déshabiller. Parfois j'ai juste envie de vous regarder travailler au lieu d'aller faire le mien. Je, pardon mais, je déteste quand nous devons faire semblant de ne pas nous connaitre. J'ai l'impression de ne pas être à la hauteur. Je vous ai supplié de m'utiliser à votre guise, mais les missions qui ne se font pas auprès de vous sont comme une punition."

Je me tais soudain. Atterrée. Ais-je vraiment oser dire cela ? Oser critiquer ses décisions. Je me recroqueville sous sa main. L'échange est-il une si bonne idée finalement ? J'en viens à révéler mes propres faiblesses. Et justement j'ajoute d'une petite voix.

"J'ai peur de vous perdre."

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» 11 nov. 2016, 14:48

Il la regarde en coin, l’écoute avec attention. Sa dernière phrase l’a marqué plus qu’il ne l’aurait souhaité. Il se redresse légèrement et cherche à mesurer… Non, impossible, il laisse tomber.

— Je n’ai avoué cela qu’à une seule femme. Mais je l’ai quand même perdue. Je ne pourrais pas te protéger, tu ne pourras le faire non plus. L’un de nous deux perdra l’autre.

Il n’existe qu’une seule façon de se protéger mutuellement d’une telle perte : mourir ensemble. Djinn aurait pu mourir en même temps que Victoria. Aujourd’hui, même s’il rencontrait quelqu’un et en tombait aussi amoureux qu’à l’époque, il ne pourrait pas se permettre un tel luxe. Un clan, une race, un avenir dépendent de lui, de ses choix, de ce qu’il pourra accélérer, précipiter.

Le lendemain matin, en arrivant à son poste, Arthemis découvrira quelques changements. La cloison séparant son espace de travail du bureau de Djinn avait été abattue par des artisans durant la nuit. Ils n’avaient pas chômé, tout était terminé, jusqu’aux moindres finitions. Les ventilateurs de la climatisation chassaient les dernières fragrances de vernis.

Peu après l’arrivée de l’assistante, Djinn emprunta la porte d’entrée, un petit paquet à la main.

— Il n’y avait plus de pain de chocolat,
à l'évidence, il mentait.

Il tendit le paquet à Arthemis. Le poids la surprendrait sans doute. Djinn lui avait offert un petit pot de glace à la vanille. Pour en préserver la fraicheur, une boite décorée contenant un liquide réfrigéré, glacé même, alourdissait le paquet.

— Je sais que tu as beaucoup de travail, mais j’aimerais ton avis aussi sur ce dossier. Les entrepreneurs passent dans une heure. J’aurais bien choisi les Français, mais je préfère ton avis aux idées reçues. Et puis vu que tu seras leur principale cliente...

Il lui remit alors une chemise cartonnée et alla s’installer derrière son bureau. Il était étonnant de sa part qu’il travail encore avec du papier. Mais elle comprendrait rapidement pourquoi. Il s’agissait de différents dossiers pour ouvrir un luxueux magasin de glace au rez-de-chaussée. Djinn décrochait son téléphone et appelait Hope pour un compte-rendu.

La suite ici.

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