Chapitre 4: Mes ailes. feat: Sainte-Lame

À quelques rues de la cathédrale Notre Dame, le quartier du marais abrite les forges de Sainte-Lame.
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Samara Allen.

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Samara Allen.

» 13 sept. 2016, 11:20

Son ange dort. Gabrielle se glisse dans ses songes comme l’on trouve la douceur d’une couette après une nuit difficile. Elle se glisse auprès d’elle ; tout en elle. Sainte-Lame est endormie et son inconscient accepte la présence rassurante de Gabrielle. Celle-ci n’est pas venue depuis trop longtemps. L’absence fût longue, frustrante, presque douloureuse. L’inquisitrice à eue fort à faire ces derniers temps. Elle a été à quelques secondes de tomber sur Heru ur, quelques secondes seulement. Le combat n’est pas fini, la traque sera longue, elle le sait et, de toute façon, entre ces moments ou sa volonté est mise à rude épreuve, elle trouve le réconfort auprès de son âme sœur. Sainte-Lame est la plus belle et la plus douce des enfants d’Eloha, la plus parfaite, la plus lumineuse.
L’ange s’attend à retrouver les paysages oniriques de son amour terrestre. Des arbres aux cimes immenses brillants d’une lumière interne qui rappelle l’Eden, des plaines aux herbes vertes, étoilés de rosée posée sur une couleur émeraude, des lacs aux reflets roses que teinte un soleil divin. Elle s’attend à la trouver elle, magnifique, divine, majestueuse au centre de cet univers fantasmé.

Gabrielle descend, elle s’enfonce dans le songe avec l’un des rares sourires qui peuvent illuminés son visage, mais le sourire s’éteint rapidement. Il n’y a pas d’arbres, pas de plaines brillantes d’étoiles, pas de lac ni de soleil. Le paysage est de béton désaturé au point que tout semble être de nuances de gris. Ses pieds nus touchent un sol froid et rude. Des immeubles s’élèvent en piques immenses pour masquer un ciel absent et leurs façades dessinent un dédale labyrinthique. Nulle trace de joie, nulle trace de lumière, nulle trace de toute la beauté qui fait de Sainte-Lame l’être magnifique que connaît Gabrielle.

Comme elle se pose enfin sur la surface rugueuse du rêve l’Elohim observe cet environnement avec une boule dans la gorge. Elle cherche du regard la présence de sa sœur. Elle avance d’un pas agile sans sentir la chaleur de son amour. Elle a l’impression d’être dans le rêve d’un humain. Elle fronce les sourcils en se demandant, pendant quelques secondes, si elle ne c’est pas trompé, tout en sachant que c’est impossible. Elle la trouve finalement, Sainte-Lame, assise sur les marches d’un palais de béton gris. En silence Gabrielle s’approche d’elle, elle n’a pas encore dévoilé sa présence à la conscience de la jeune femme qui regarde un horizon inexistant. Elle se pose sur ses talons et prend la jeune femme dans ses bras en fermant les yeux. Elle l’entoure d’autant de tendresse que d’amour comme pour lui faire passer son énergie, la réchauffer, lui faire ressentir sa présence comme si elle pouvait compenser cet Amour qui leur manque tant, à toutes les deux.

La voix de Gabrielle est pur, douce, cristalline, presque un murmure pourtant si clair et audible. Elle a fait vœux de silence mais ici, dans le rêve de Lame, les mots ne sont pas prononcés, juste entendus.
Lame est si froide, si terne, comme une humaine. Gabrielle s’inquiète tout en cachant habilement cette sensation.

- Bonjour, mon aimée. Dit-elle en déposant un baisé sur la tempe de l’ange. Comment vas-tu ?

La question est rhétorique, il n’y a évidement aucun doute sur l’état de Sainte-Lame, mais, peut-être pourra-t-elle avoir quelques explications sur le désespoir qui habite son amie. Gaby s’installe un peu mieux, les jambes de chaque côté de Lame, la poitrine pressée contre son dos et les bras l’entourant dans une étreinte douce et chaude. Elle pose son menton sur l’épaule de l’Ange et dépose un baisé dans son cou avant de se pencher pour voir, enfin, ses yeux, peut-être un sourire. La découvrir ainsi perturbe Gabrielle qui sent une angoisse étrange la gagner.

Sainte-Lame est la seule à pouvoir entendre la voix de Gabrielle avec les rares humains qui ont la chance de se voir délivrer un message de Dieu lui-même. Autant dire que depuis plusieurs siècles une seule personne peut encore avoir une idée de la douceur que peu poser l’Elohim sur des mots.

- Tu m'a manqué.
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» 13 sept. 2016, 19:19

Humaine, je suis seule. Gabrielle porte le Sangreal autour de son cou. Au début, j’ai pensé au danger que cela représentait, mais à la réflexion, il n’existe pas de lieu plus sûr au monde pour ma création. Je suis incapable de me passer de son soutien. Ce soir, plus que tout autre soir, sa présence me manque.

1h00 du matin, mon corps s’écroule et je m’endors dans mon lit. Je frissonne malgré les couettes et les radiateurs. Je souffre tellement. Descendre sur Terre nous coupe du lien avec l’Eden, sauf durant la prière. Mais ce soir, mes prières n’y changent rien. Je ne ressens plus rien. Gabrielle me semble si loin. Elle le traque et j’aimerais lui demander de venir, malgré l’égoïsme de cette requête. Je n'ose pas.

Recroquevillée, je sombre dans mes rêves. Même là, la solitude est omniprésente. Les sapins réchauffés par la douce lumière d’Eden ont laissé place à un béton stérile. Sa surface froide transformerait en glace, l’eau qui pourrait redonner la vie. Je suis seule, sur quelques marches d’escalier. Je cherche à décorer mon rêve, je tourne la tête, partout la même tristesse, partout la désolation.

Seule, je ne la sens même pas approchée. Je sursaute quand ses bras me touchent. Cette chaleur me manquait tellement que je me réfugie dans ses bras et la serre de toutes mes forces au risque de lui faire mal.

Ma robe grise ne retient pas la chaleur, je frissonne. Son baiser sur la tempe me réchauffe. Je me blottis toujours un peu plus.

— Bonjour, mon aimée. Comment vas-tu ?
— Oh ! Tu es là… J’ai tellement mal… Je ne pensais pas que ce serait si difficile.


Je pleure et m'endors dans mon propre rêve. J'aimerais voir une plante ou deux pousser autour de nous. Rien. Quand j'ouvre les yeux, elle est toujours là. Je laisse s'échapper un soupir de soulagement et me colle un peu plus, si tant est que ce soit possible.

— Je doute, parfois je me demande si je ne me fourvoie pas. Et si je me trompais ? J'ai tellement peur de t'entrainer dans ma chute.

Elle me console, je la sens contre moi, je ne me détends pas, mais je souffre moins. Mais soudain, son baiser dans mon cou m’effraie, je me recule et tombe des escaliers et me fais très mal. Je l’observe. Ses ailes sont-elles restées immaculées. Je la chasse immédiatement de mon rêve, lui en fermant les portes. Au sol, sur le dos, je recule en criant et en répétant ce non. Je la somme de partir. Je n’ai pas entendu ses derniers mots emplis de douceur, ses paroles furent étouffées par ma frayeur de l’avoir condamnée. Je chute, il n’y a plus de béton. Sous mes pieds, les infâmes royaumes de mon frère veulent prendre mon âme. Les flammes aussi grises que mon âme tentent de m'attraper, de me happer.

Je me réveille en sursaut dans mon lit. Je crie de toutes mes forces :

— Gabrielle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Deux templiers et deux Elohim entrent. Je me dresse trop vite de mon lit, mon corps vacille et je chute. L’un d’eux réagit plus vite et me rattrape.

— Gabrielle ! Trouvez-moi Gabrielle ! Immédiatement !

Je hache le dernier mot, je suis folle de rage. J’aurais tué ces deux templiers trop lents à mon gout, si j’avais eu mes pouvoirs.

— Qu’attendez-vous ? Ma voix grogne à m’en arracher les cordes vocales. Je me fous de ce que vous faisiez, vous arrêtez tout ! … TOUT DE SUITE ! Trouvez-là où je vous renie et vous offre à Hadès en personne !

Ma colère se déverse sur eux comme les eaux du Tibre. Les deux anges pensent que j’ai trouvé le moyen de cacher mon aura. Ils ignorent que je suis humaine, alors la peur dicte encore leurs actions. Il se précipite dans la pièce voisine. C’est une rage sans précédent qui m’emporte. Une templière s’approche pour m’apporter une tenue plus correcte.

— Dégage ! Trouve-moi Gabrielle, plutôt !

Est-ce que son baiser l'a damnée ? Pourquoi m’a-t-elle embrassée ? Je suis humaine ! Je… Pourvu que je ne l’ai pas réduite à la déchéance. Des larmes perlent sur mes joues. La colère laisse place à la frayeur et à la culpabilité.

— Vite, trouvez-la ! Je me rends aux forges.

Je sais qu’elle peut y arriver rapidement. Je cours pieds nus laissant là le poste de commandements, les écrans bleus se reflètent sur ma robe blanche. Je suis sortie de mon rêve, elle a recouvré sa couleur immaculée. Je sprinte à m’en arracher les poumons. Les gyrophares de la voiture sont déjà allumés et éclairent le parking souterrain. Autour, mes gardes du corps ouvrent la portière. Je saute dans la voiture au sens premier du terme, jambes en avant. La porte n’est pas encore refermée que les pneus crissent et mordent la résine au sol.

— Plein gaz ! Vous avez carte blanche !

Il n’en fallait pas plus pour que la voiture noire diplomatique s’arrache à pleine vitesse. Le templier recruté pour ses talents de pilote au sein des forces de l’ordre ne me conduit pas. Il pilote. Quatre motos de CRS encadrent la voiture et bloquent tour à tour les perpendiculaires. Ils nous font traverser les Champs Élysées à une vitesse déraisonnable, mais toujours trop lente à mon gout. Je trouve le temps long, je glisse dans un virage et frappe la portière.

— Ceinture !
— Dois-je vous rappeler qui je suis ?
— Non, mais vous déséquilibrez la voiture dans les virages ! Alors, ceinture !


Je le déteste parce qu’il a raison. Je m’attache et ronge mon frein. Tu me le paieras.

— En attendant, il remplit sa mission, était-ce la voix de Gabrielle ou ce que les humains nomment la conscience.

— Votre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié…

Je prie, je loue le seigneur, je le supplie de pardonner Gabrielle. Elle ne pensait pas à mal. Pitié, pas la déchéance, pas de déchéance pour cette perle à la pureté si rare ! La voiture plonge dans un autre parking, j’ouvre la portière, le freinage la projette vers l’avant et manque de l’arracher. La boucle de ceinture saute, je cours de nouveau et ressens la chaleur des forges.

— Où est-elle ? Où est-elle ?

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Samara Allen.

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» 14 sept. 2016, 00:47

La lumière s’éteint plongeant la pièce dans une obscurité seulement perturbée par la lueur des fours encore en activités et des différents bacs qui rougeoient. Quelques lampes de travails éclairent leur coin de leurs auréoles jaunâtre.

Je suis Icssssssssssssiiiiiiiiii siffle une bulle de métal en fusion, en prenant forme dans son bac. Pourquoi as-tu fais ça ? Demande une voix dans les ténèbres, loin derrière Sainte-Lame. Je suis là, entend-t-elle dans un souffle qui murmure à son oreille.
Sur ces derniers mots Gabrielle s’extirpe des ténèbres, en face de Sainte-Lame. Elle semble s’en détacher comme si l’obscurité se défaisait d’elle. Elle avance de son pas de danseuse, déployant ses ailes immenses, majestueuses, immaculés, d’un blanc si pur qu’il semble rayonner d’une lueur interne. Gaby tends la main en s’approchant de son âme sœur. Elle tient quelque chose dedans.

PRENDS-LE, hurle l’esprit de Sainte-Lame comme enragé. Prends-moi, réclame l’objet que Gabrielle libère en ouvrant la main. Il pulse d’une vie propre comme un cœur fait de chairs et de veines. Redeviens ce que tu es, insiste un schéma posé sur un plan de travail non loin. Les lignes qui le composent ondulent lentement de façon ophidienne. Lame pourrait presque croire que l’encre va se détacher de la feuille pour former la silhouette d’un serpent qui viendrait siffler ces mots à sa maitresse.

Gabrielle attends patiemment que Sainte-Lame récupère le collier avant de prendre dans sa poche une boite de somnifères qu’elle pose sur la table prêt d’elle. J’ai besoin de te parler crisse une créature informe, si noire qu’elle en est invisible, au plafond, bondissant d'une cachette de ténèbres à une autre.

Gabrielle se détourne de Sainte-Lame. Elle aime sa présence dans la réalité. Elle aime passer des heures à l’avoir dans ses bras ou à être enlacée par elle, à regarder le ciel et les étoiles comme si elles pouvaient discerner l’Eden depuis ici. Sentir la chaleur de leurs corps qu’elles partagent dans une étreinte et dans le silence absolus, celui qui respecte leur amour l’une pour l’autre. Mais discuter est un calvaire pour celui qui écoute l'Inquisitrice en étant éveillé. L'Elohim le sait et déteste imposer ça à son amie.

Gaby range ses ailes et tourne dans la forge comme inspirée, elle ressemble soudain à une touriste en visite dans un musée, signifiant par-là que la conversation, ici, est terminée, qu’elle y a mis un point final.

En passant derrière une rangée d’objets qui lui sont occulte, elle se tourne vers son amie et lui sourit avant de lui tirer la langue comme une gamine de cinq ans, espiègle et un peu turbulente. Puis d’un geste elle indique son oreille comme si elle n’entendait rien. Je serais sourde à toute parole prononcée lui fait-elle comprendre avec un amusement certain. L’ange de glace que connaissent les Elohim est une gamine taquine avec Lame. Pour autant, si Gabrielle a beaucoup de qualités la patience n’en fait pas partie. L’humilité non plus, même si elle y travail. Et avoir été convoquée n’a pas dut être pour lui plaire, même si elle passerait tout à celle qu’elle aime, ici-bas, plus que n’importe qui d’autre.
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» 24 sept. 2016, 21:04

Tel l’anneau de Frodon, le Sangreal me crie de le reprendre. Il me crache au visage ma douleur humaine. En chaque seconde, je suis loin de Dieu. Mais quand je parviendrai au terme de ce rituel, mon âme ne pourra plus être dévorée, les Anges ne pourront plus être vaincu. Je me raccroche à cet objectif pour garder le moral, lorsque je me sens si loin des miens.

Je tourne la tête à chaque son. Pourquoi me rappelle-t-il de la sorte ma nature humaine ? Je ne sens pas son aura, j’entends les sons, sa mélodie, mais je ne la trouve pas, jusqu’à ce qu’elle apparaisse devant moi. Majestueuses ailes déployées et aura scintillante éclairent la pièce. Elle me glisse le Sangreal dans les mains avant de s’échapper.

Gabrielle range ses ailes et s’éloigne. Fin de la conversation, elle demeure indemne, pure et éternelle. Je suis soulagée et je regarde ce qu’elle m’offre, le sommeil et une discussion. Je soupire et ouvre la paume de ma main. Tel un cœur, son énergie bat, je referme mes doigts dessus et le glisse autour de mon cou.

J’inspire profondément alors que mes ailes explosent littéralement dans la pièce. Immenses, dorées, recouvertes de feuilles d’or, elles balaient l’air dans un mouvement et les templiers dans la pièce voisine s’inclinent. Mes mains se posent sur les enclumes de cuivre. Autour de moi, les voleuses s’animent d’abord légèrement. Je glisse mes doigts dans le métal en fusion et ma main s’imprègne de l’or qui y baigne. Du bout de l’index, je dessine un nom. Sutton.

Elle se trouve dans un avion pour Los Angeles avec six templiers déjà condamnés. Dieu accueillera leur âme avant de les renvoyer sur Terre. Mon autre main écrit en arabe le nom de mon ennemi et je ne le trouve pas, comme s’il avait disparu de cette Terre. Il se retranche donc à ou dans les royaumes du premier traitre. Iah Hel, ma sœur, pourquoi continues -tu ce vain combat ?

J’inspire encore une fois. Que c’est bon de retrouver son angélisme ! JE sens déjà poindre les difficultés quand l'heure sonnera de retirer le Sangreal.

L’or finit de couler de mes doigts. Je quitte la chaleur des forges, toutes ailes dehors, repliées sobrement derrière moi. Mes doigts passent dans les cheveux des templiers à genou. Les voilà ragaillardis, prêts à sacrifier ce qu’ils ont de plus cher pour nous. Fidèles parmi les fidèles, vous serez récompensés.

Je gagne mes appartements et me déshabille pour me glisser dans les draps de satin blanc. À mon contact, ils virent vers l’or. Je suis épuisée, je m’allonge sur le ventre, une main refermée autour de mon collier. Je m’endors, les somnifères toujours sur la table.

Gabrielle, je te supplie de me rejoindre. Mes doigts caressent les tiges de blé et je me retourne. Où te caches-tu ? J’écarte mes doigts, mes bras. Je fléchis les genoux et bondis dans les cieux. Mes ailes se déploient de nouveau et je parcours mes rêves du jardin d’Eden à la recherche de son doux visage.

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Samara Allen.

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Samara Allen.

» 07 nov. 2016, 16:21

Tant de beauté, tant de douceur, tant de pureté et tout cela gâché par les excès de quelques ‘un. Comment peut-on poser les yeux sur la création d’Eloha et exprimer l’impureté ? Comment peut-on, même par la simple pensée, souiller ce trésor parfait, l’inonder de désir sale, d’envie, de jalousie, de colère, d’avarice, d’orgueil, comment peut-on en être aussi gourmand qu’on ne laisserait à nul autre le plaisir d’y gouter sinon de par la tentation d’une luxure égoïste. Même ma paresse est un sentiment que Gabrielle ne peut comprendre alors qu’elle pose les yeux sur elle. Quelle majesté, quelle magnificence ! La terre s’habille de sa robe de nuit et de perles de lumières, les villes s’illuminent d’obscurité, le monde s’endort dans la joie de fêtes, de partages, d’amour charnel empreint de la magique sentimentale. La nuit s’éveille aux bruits, aux musiques qui caressent l’âme, aux danses lascives qui lave l’âme et l’esprit, qui les débarrassent du poids des souvenirs encombrants. Comment peut-on ne pas se sentir humble devant tant de beauté et de liberté ? Et, alors qu’ils s’éveillent aux ténèbres elle sent l’esprit de Sainte-Lame qui plonge dans les méandres de son inconscient. Elle entend son appelle silencieux. Elle tourne son regard vers les hauteurs d’un immeuble tout de verre comme si elle pouvait la voir depuis le toit de cette église ou elle c’est posé pour regarder Paris, la Capitale des Elohim. Une gargouille, à ses pieds, grimace vers la rue en grognant au passage du démon qui déambule en paix avec l’Homme. L’âme humaine, si libre qu’elle puisse contenir en elle le pire et le meilleur. Elle dort, sent Gabrielle en se redressant. Une brise balaye ses cheveux blond et son visage dur. La longue veste de cuir noir qu’elle porte flotte derrière elle comme une cape des temps médiévaux. Elle déploie ses ailes, portée par le vent, le souffle divin qui balaye la terre et rappelle à ceux qui l’habitent que ce qui ne se voie pas existe pourtant bel et bien. Comment le monde a-t-il pu renier Dieu malgré toutes les preuves de son existence ? Gabrielle se pose sur l’immeuble ou elle habite. Elle attend encore un peu. Elle ne peut pas y aller tout de suite. Elle a la réponse à ses questions. Comment ? Comment peut-on poser les yeux sur la création d’Eloha et exprimer l’impureté ? Comment peut-on, même par la simple pensée, souiller ce trésor parfait, l’inonder de désir sale, d’envie, de jalousie, de colère, d’avarice, d’orgueil, comment peut-on en être aussi gourmand qu’on ne laisserait à nul autre le plaisir d’y gouter sinon de par la tentation d’une luxure égoïste. En l’aimant de tout son cœur. L’Amour ne peut-être que la seule et unique raison qui pousserait un être à s’approprier même ce qui ne lui appartient pas. Gabrielle s’installe en tailleur. Elle ferme les yeux. Je t’aime Sainte-Lame ! Son esprit s’échappe et la voici au sein des saints, le lieu sacré que nul autre ne peux visiter, celui ou elle seule peut entrer. Un privilège qui la remplie de désir sale, d’envie, de jalousie, de colère, d’avarice, d’orgueil, de tant de gourmandise qu’elle y resterait à tout jamais dans la tentation d’une luxure égoïste. Comprendre ne signifie pas succomber.

Dieu qu’elle est belle pense Gabrielle en la regardant s’envoler à sa recherche alors qu’elle reste encore invisible à son esprit. Elle est tentée de la laisser rêver ainsi en restant une observatrice passive juste pour pouvoir profiter du spectacle de son innocence de sa pureté, de sa beauté.

Le ciel s’embrasse, comme si l’ange se retrouvait sous un océan de flammes. La terre s’élève en tours de palais, en flèches de cathédrales, en ombres et en lumières. Le monde onirique réagit à la présence de Gabrielle sans qu’elle en soit l’architecte directe. L’inquisitrice se pose sur une place surélevé au sommet d’une montagne de neige au centre de laquelle brûle un arbre divin de la parole et de la sagesse. Ses cheveux flottent autour de son visage comme si elle était sous l’eau, son sourire éclaire d’une lueur enfantine son regard bleue, sa robe blanche semble balayée par un vent doux et agréable. Elle marche pied nue vers un endroit ou elle sera visible par Sainte-Lame. Sa voix résonne dans l’univers psychédélique comme si elle était soufflée par cent mille chérubins. Une voix douce et claire que nul n’a entendue dans le monde réel depuis des millénaires.

- Sainte-Lame, enfant chéris d’Eloha parmi les millions qu’Elle aime. Crystal de pureté, je suis ici, pour toi. J’ai des nouvelles à te donner. L’Inquisition est en mal et nos ennemis sont par trop présent ici même, à Paris.

Gabrielle lève les yeux vers la silhouette majestueuse qui la survole. Sainte-Lame baisse son regard sur elle et leurs yeux se croisent. Pendant une demi-seconde l’Archange clignote, comme si elle allait s’évaporer du rêve. Elle doit faire un effort pour chasser quelque chose qui lui est normalement étranger. Son sourire s’efface. Les ombres de l’arbre s’étirent autour d’elle comme les bras d’un amant qui voudrait l’embrasser. Elle déploie ses ailes et la lumière qui s’en dégage masque le trouble au regard de sa sœur.

Comment peut-on poser les yeux sur la création d’Eloha et exprimer l’impureté ?

- J’ai suivis Heru Ur dans les rues même de Paris. Et j’ai découvert ce qu’il cherchait, reprend Gabrielle alors que Sainte-lame se pose avec une grâce magnifique juste devant elle.
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Heru Ur

» 21 nov. 2016, 22:17

Mes cheveux flottent autour de moi. Orgueilleuses, mes ailes éclairent le sol à vouloir en concurrencer la chaleur du soleil. Plus bas, les blés dansent à peine, sous la caresse désormais oubliée de mes mains. Un dernier battement et ils se figent. Vivre sur Terre m'afflige. L'Eden, royaume parfait, est figé. Les brins de blé ne dansent plus, le vent n'existe pas. Le ciel parfaitement bleu n'augure d'aucun hasard.

L'ennui me frappe. Pourquoi aimé-je tant la Terre ? Ses imperfections me fascinent. Sur Terre, les brins de blé danseraient au hasard des rafales de vent, je verrais la bise se répandre telle une vague ondulant à la surface. Tout se fige, trop longtemps.

Gabrielle ? Vient troubler mon rêve, je t'en prie. Des brins bougent, des arbres se meuvent et elle apparait, preuve qu'une perfection peut venir en troubler une autre. J'observe, détaille ses prunelles. Un détail m'échappe, elle déploie ses ailes et me voilà baignée par sa chaleur. Oubliant ce détail, je me laisse attirer, descends rapidement, étire mes ailes pour venir glisser doucement dans ses bras.

Paris, ville lumière, connait elle aussi des zones d'ombres. Après le chaos de notre révélation, la ville s'est éclairée la ville d'une lumière divine. Les démons retranchés, nous avons béatifié, canonisé. Mais la paix en Terre de Luxure a permis à la vermine de venir souiller la ville. J'écoute la douce voix de Gabrielle, aurais-je la luxure de l'entendre ailleurs que dans mes rêves. Ma main se crispe sur le Sangreal. J'inspire, réconfortée par sa présence.

Je frissonne, croise les jambes en m'asseyant à même le sol. Avantage des rêves, ils se plient à ma volonté. Je soupçonne Gabrielle de m'y aider. Les brins de blé s'estompent laissant place à une herbe verte, coupée rase. Mes doigts caressent la texture similaire à celle d'un green de golf. Les expériences terrestres reviennent à mon esprit, troublent mes rêves, les orientent. Que m'arrive-t-il ? J'entends à peine Gabrielle me parler de Heru Ur, alors que je rêve de l'annihiler.

Je soupire et tends la main vers la déesse aux ailes irradiantes.

— Un mal profond m'envahit, ma sœur. Je pensais résister à la Luxure. Je n'ai pas surestimé mes forces. Mes souvenirs de l'Eden se fanent. Je devrais m'impatienter de regagner les jardins du coup. Non ?

Le timbre de ma voix résonne telle une supplique. Comme si j'attendais un consentement, un réconfort.

— Pourtant, rien ne me manque. Quand je ne porte pas le Sangreal, humaine, je lutte contre la luxure et les péchés. Quand je le porte, que je redeviens Elohim, je nage dans le bonheur. Le retirer sera un supplice ma douce sœur. Mais pourtant... L'Eden ne m'attire plus, je ne désire plus y retourner. Est-ce pêcher ? Les imperfections de la Terre me flatte. Le simulacre de cette douce jeune femme me protège du fléau, mais la Terre m'enivre. Sens cette brise sur ta peau. Il n'y en a pas en Eden. Lève les yeux vers le ciel quand un nuage occulte le radieux soleil. Cela n'arrive jamais en Eden. Suis-je en train de céder ? J'ai peur, peur de chuter comme eux, peur de t'emporter dans ma chute.

Je saisis ses deux mains dans les miennes et les retiens. Je tremble comme une feuille fouettée par la tempête.

— Si je chutais, Eloha ne me pardonnerait pas. Si je chutais, me laisserais-tu le temps d'en tuer ? Je voudrais me convaincre que je réussirais à Lui rester fidèle, à Te rester fidèle ? Ensuite, quand je me serais suffisamment pardonner, accepteras-tu de mettre un terme à mes souffrances de Nephilim et à me dévorer l'âme ?

J'avais peur. Non pas de la Mort, non pas d'être déchue, mais du jugement de ma sœur. Accepterait-elle d'abréger mes souffrances si je défaillais ?

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Samara Allen.

» 17 déc. 2016, 14:54

La voir ainsi est plus blessant que n’importe quelle attaque portée par un Nephilim ou un Originel. Le cœur de Gabrielle saigne de la découvrir ainsi, soumise aux doutes et à la tentation. Elle sent la douce chaleur des mains de Sainte-lame dans les siennes. Une chaleur qui n’existe pas, en vérité, pas plus que la brise sur leur peau ou que l’odeur douçâtre des herbes et des arbres alentour, pas plus que son parfum à elle que Gaby ne peut s’empêcher d’humer avec un souverain plaisir. Rien, ici, n’est autre que la production onirique de l’esprit tourmenté de Sainte-Lame. D’ailleurs le décor laisse bientôt place à autre chose qui reflète bien plus les préoccupations de l’ange forgeronne. Les montagnes alentours s’illuminent de rectangles uniformes, leurs sommets s’allongent vers le ciel comme autant de doigts se dressant vers la voute, certains en flèches, d’autres comme autant de cubes alignés, le sol d’herbe devient rugueux, humide et s’assombrit comme rongé par un cancer noirâtre. Le jour devient nuit, le soleil s’éteint et prends la forme d’une lune rongée dans sa moitié par quelques monstres monumentales. Elle drape sa pudeur de nuages sombres qui se déchirent sous l’effet du souffle du vent et s’éclairent, dans leurs tripes d’éclairs qui grondent leur désespoir dans le son rauque du tonnerre. Une pluie épaisse et chaude se met à tomber en claquant sur le sol, la taule de voitures garées ou roulant lentement sur une large route, les poubelles de plastiques, les vitres des fenêtres, certaines illuminés d’autres fermés sur le vide d’appartements sans personne pour y mettre de la vie. La ville n’est pas vraiment Paris, certainement pas Vegas ; c’est une cité de plombs, de bitume et d’aigreur ou le goudron remplace la douceur de l’espoir, ou le béton recouvre la beauté, ou les néons et les lampadaires éclairent à la place de l’amour et de la vérité.

- Si tu chutais je serais là, comme le diable sous la fine pellicule de glace sur laquelle tu avances en m’avouant tes troubles. Je serais là et tu n’aurais le temps de rien, pas même d’en emporter avec toi. Je ne laisserais pas l’obscurité se poser sur ton âme. Je serais toujours moi-même. Je suis l’ange de l’Inquisition, l’Archange de l’ordre de l’Opus Deï, Sainte-Lame. Et toi tu porte le Graal sur toi.

Le regard de Gabrielle est froid. C’est celui qu’elle arbore quand elle s’adresse à des subalternes. Jamais elle ne l’avait pris pour s’adresser à sa sœur. En vérité Gabrielle à toujours été souriante avec elle. Le plus souvent, en sa présence, elle retrouve l’innocence d’une enfant espiègle, joueuse, taquine, affectueuse. Gabrielle sait ce qu’est l’Amour. Elle sait aussi que ce n’est pas le rôle qu’Eloha lui à donner, d’aimer les autres et de les guider vers la paix. Elle est le porteur de Son message. Elle délivre son jugement, ni plus ni moins. Pourtant elle sait ce qu’est l’Amour, le véritable, car elle sait aimer, même si le plus souvent elle le cache derrière son masque de sévérité. Elle aime, et elle éprouve un sentiment extrêmement fort pour Sainte-lame. Elle ne lance pas ses menaces seulement pour sa sœur mais tout autant pour elle-même car si Sainte-Lame venait à chuter Gabrielle la suivrait certainement. Et quelle plus belle déchéance que de se coucher à ses côtés, l’embrasser et lui montrer combien elle l’aime ?

- N’oublis pas pourquoi tu es là ! Tes changements d’identités te rongent. Tu n’es peut-être pas assez forte pour tout cela. Un mot de toi et je te renvois en Eden afin que tu puisses te souvenir pourquoi nous servons Eloha, ici, sur cette terre. Il n’est pas question de toi ou de moi. C’est son Amour qui préserve notre foi. Nous sommes ici pour protéger et guider sa Création. Même les Nephilim et leurs parents ne sont qu’un détail dans notre quête. Ils sont l’insulte, la tâche que nous venons laver. Il n’y a rien ici de plus beau que l’omniprésence d’Eloha.

Gabrielle s’agenouille sur le bitume froid en face d’elle. L’Archange de l’Opus Deï est maintenant vétus de cuir noir, dans son uniforme de motard, celui qu’elle aime à porter dans le monde réel.

- Je suis peut-être ton amie, Sainte-Lame, mais je suis d’abord la Némésis des déchus et de ceux qui doutent. Ce rôle m’a été donné par Eloha elle-même. Je ne faillirais plus jamais à sa parole. N’en doute pas.

Malgré le ton autoritaire Gabrielle se penche et embrasse le front de son amie. Elle dépose un baisé et le tonnerre gronde de plus belle. Elle l’entoure de ses bras et la berce doucement en caressant ses cheveux d’un blond doux. Gabrielle ferme les yeux un instant et elle prie le Saint Trône de lui parler, de s’adresser à elle car elle-même souffre, même si elle n’en a pas le droit. Oui, leur mission ici est rendue bien plus dangereuse que l’amour qu’ils partagent n’est plus fusionnel, il doit s’exprimer et, aucun mot, aucune caresse ne pourrait donner une signification satisfaisante à ce qu’elle ressent pour Sainte-Lame.

Gabrielle se recule pour croiser le regard de sa sœur. Leurs cheveux sont lourds de pluies, leurs visages trempés par la pluie au point qu’il semble qu’elles soient en train de pleurer l’une dans les bras de l’autre, mais Gaby sourit. Sainte-Lame s’aperçoit alors que Gabrielle n’a pas ouvert la bouche une seule fois et que c’est la première expression qu’affiche enfin l’Inquisitrice. Elle sourit, un message qu’elle est seule à recevoir avec autant de sincérité et de chaleur, un sourire taquin, des yeux brillants comme si Gabrielle s’apprêtait à lancer un jeu d’enfant, à sauter sur elle, à partir en courant ou tout autre bêtise que ferait une enfant de cinq ans ou moins. L’innocence.

- J’ai besoin de toi Sainte-Lame. Et je crois que j’ai besoin que tu saches à quel point je t’aime. Ne plus pouvoir te le faire ressentir d’une simple pensée est ce qui me pèse vraiment ici. Nous sommes forcés d’exprimer nos sentiments par des mots. Bien sur cela nous limite mais cela donne à nos mots tant de pouvoir aussi. Je t’aime Sainte-Lame ! Je t’aime ! Que de jolis mots pleins de force. Ils sont pour toi. Relève toi je t’en pris, tu es trop belle pour rester ainsi prostrée quand le monde et les humains ont tant besoin de ta lumière.

Gabrielle se relève et invite sa Sœur à l’imiter en lui tenant toujours les mains.

- Nous avons du travail et je veux passer du temps avec toi pour autre chose que la guerre. Je veux rester avec toi, dans tes bras. Ressaisis toi ou demande moi de te renvoyer en Eden.
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Heru Ur

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Heru Ur

» 29 déc. 2016, 11:44

Mon amie ne m’accorde pas la réponse que j’espérais. C’est bien pour cela qu’elle compte autant à mes yeux. Loin de vouloir me plaire, loin de vouloir m’obéir, elle me suit et m’accompagne. Elle ne me guide pas, mais sait me rappeler le droit chemin quitte à me blesser. Je préfère entendre sa vérité. Je lui souris et la serre dans mes bras. Le monde environ manque de chaleur, l’Eden s’éteint pour moi. Mon expérience fonctionne bien, je vais pouvoir franchir le dôme, porter le combat dans leur rang. Je veux qu’ils nous craignent où qu’ils soient.

— Gabrielle…

Gabrielle, ce prénom résonne avec tant de force en moi que j’aime à le prononcer sans but. Elle poursuit, me parle d’Eloha. Je ne suis plus aussi convaincue qu’elle. Mais elle n’est pas l’Ange de L’Inquisition sans raison.

— Ils me perdent… Ces changements d’identité me perdent, mais pour trouver son chemin ne faut-il pas se perdre… Ahh !!! Ce con m’énerve…

Gabrielle sait de qui je parle. Ce sont les dernières parole de Samyaza, enfin Hadès comme il aime à le rappeler. Il n’a pas usurpé son nom, mais il a oublié son véritable prénom. Je rêve de lui rappeler.

— Ne me tue pas maintenant. Je vais atteindre le dôme, je vais atteindre le Mirage et j’ouvrirai les portes de Kabbale.

Je soupire, mon étreinte se fait plus ferme sur Gabrielle.

— Nous risquons de chuter Gabrielle.

Je ne veux pas lui mentir, je lui ai déjà tenu ses propos.

— Je n’ai pas le moindre doute sur tes sentiments Gabrielle. Ils sont aussi purs que la beauté d’Eloha. Je m’éloigne, sa présence me manque, le Trône me manque. Mais toi, je te ressens toujours. Avec la même force, la même puissance. J’en viens à me demander si ton Amour n’est pas encore plus fort que Lui.

Je la regarde, un brin gênée de prendre le rôle d’une enfant dans ses bras, alors que la pluie nous fait pleurer. Mon corps change, rajeunit de quelques années. Une adolescente complexée, mal maquillée, les cheveux ruisselant.

— Tu vas devoir l’accepter, mon Ange. Mon âme sera salie par le pêcher. Tu vas devoir l’accepter sans me tuer. J’ai découvert quelque chose qui me vrille l’estomac. Les sentiments de Lidrya et d’Harahel sont sincères. Je n’arrive pas m’en remettre. Je pensais qu’il manipulait cette humaine. Mais il l’aime. Je vais l’approcher, l’humaine. Je vais la faire rejoindre les Templiers. Elle le tuera par Amour. Mais avant cela, elle me conduira en Kabbale.

Je me relève, observe son sourire et soudain le soleil traverse la brume. Mon coeur se réchauffe par ce sourire et ma solitude disparait. Elle est là. Présente, puissante, forte. Quel sourire ! Mon corps n’a plus que cinq ans, une marelle se dessine devant nous. Je ris, un rire enfantin, fort de son innoncence.

— Tu me manques aussi. Je vais rester toute la nuit avec toi. Ce monde était une pâle copie de l’Eden, il s’est ravagé, fané. Mais ton sourire est tout ce qu’il me faut pour adoucir mes rêves. sont Tu me laisses tout dessiner dans tes rêves. Dessine-moi ton univers.

Le sol disparaît et nous chutons. Oh je ne lui ferais pas l’affront de chuter avec elle. C’est bien le contraire. Cette chute nous élève vers un ciel pur et blanc. Je veux découvrir le rêve de l’Inquisitrice, je la laisse peindre sur ces nuages blancs qui nous entourent maintenant.

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Samara Allen.

Samara Allen.

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Samara Allen.

» 12 févr. 2017, 11:29

- Ne fait pas ç…. Trop tard. Le paysage que le subconscient de Sainte-lame avait forgé pour créer une réalité alternative s’efface. La lumière dévore tout et submerge le vide que créer la forgeronne dans son monde onirique. Sainte Lame laisse la place à la présence de Gabrielle. Celle-ci n’a jamais eue le pouvoir de Vesta de manipuler les songes. Quel regret d’ailleurs. C’est une puissance qui lui manque, elle pourrait alors attaquer à distance ceux qui s’oppose à la très Sainte Inquisition. Ne pouvant modeler selon son choix l’Archange se retrouve piégée par son amour de toujours. Sainte-lame déconstruit l’image de sa propre psyché pour dévêtir celle de Gaby. Elle viol son intimité sans avoir conscience, sûrement, de ce qu’elle est en train de faire. Gabrielle est si intimement liée à Sainte-lame qu’elle ne peut se retirer de l’inconscient de la dormeuse avant que le pire n’arrive. La lumière éblouie les voyageuses onirique dans un flash puissant et Sainte-lame dépose avec douceur ses pieds sur une roche glacée et humide aux aspérités coupantes. L’obscurité règne en ces lieux, partageant son monopole avec une angoisse palpable. De longs couloirs se dessinent, étroits et faiblement éclairés par de pâles lueurs que crachent les flammes de flambeaux incrustés dans la bouche de crânes de pierres. Il fait terriblement froid et une brume épaisse tapisse le sol sur lequel avance Sainte-lame. Tout ici donne l’impression d’être perdu. Les couloirs se multiplies et se croisent comme dans un labyrinthe, le plafond est bas et construis un sentiment de claustrophobie qui s’ajoute au malaise que transpire le lieu. Pourtant Sainte-lame n’a aucune difficulté à se diriger. Il suffit d’écouter les gémissements, les sanglots et les grincements de dents qui suintent en écho le long des couloirs. L’Ange à l’impression d’évoluer dans une prison emplie d’oubliettes ou doivent reposer les vivants à moitié mort qui peuplent la conscience de Gabrielle. Des millions de cellules aussi opaques que les ombres qui les constituent. A l’intérieur, elle le sait d’instinct, reposent les âmes affamées des victimes de l’Opus Deï. Des créatures à l’aspect humain, privés de chaleur et de nourriture au point de n’être plus que des squelettes recouverts de peau et trop faibles pour s’extirper de la noirceur qui les enfermes dans leurs cellules ouvertes. Impossible de s’approcher de l’une d’elle pour voir le semi cadavre qui y repose tant l’angoisse devient oppressante dès que l’idée vient de visiter l’une des cavités dans la roche.

Sainte lame poursuit son chemin en grimaçant à chaque pas ou la roche coupante lui blesse la plante des pieds. Elle sert autour d’elle ses bras pour se protéger du froid qui règne ici, sans trouver, même en elle, la moindre source de chaleur. Une fumée blanche s’échappe d’entre ses lèvres à chaque expiration. Sa peau lui tire et ses lèvres se craquèlent. La vie, ici, n’est pas la bienvenue et l’enfer, s’il existe ailleurs que sur cette terre, doit bien avoir des airs de cette taule onirique. Combien sont descendus en bas, au royaume du Dragon ? Mickael pour vaincre le diable lors de la chute ! Gabrielle ?

Une lumière indique que la forgeronne arrive bientôt à destination. Plus qu’une lumière ce sont plutôt les ombres rendus mouvante par les flammes de braseros qui signale que dans la pièce en face d’elle quelque chose vie, bouge, et les gémissements se font plus intenses, plus forts.

Les ombres bougent de façon étrange, comme doués d’une vie propre, comme de petits démons animés d’une malice malsaine, observant le visiteur qui ose s’approcher. L’arche d’ouvre sur une large pièce dont le plafond se perd dans les entrailles de cette grottes sans entrées ni sortie. Te voilà dans mon esprit, Sainte-lame.

Au centre une table grossièrement taillée dans la roche accueil un corps tremblant, pas seulement du froid mais aussi de la douleur qui le parcours. Penchée au dessus du supplicié Gabrielle semble absorbée par son labeur. Plusieurs machines entravent sa victime. Les crocs de fers maintiennent serrés les pieds du pauvre bougre dans un étau de fer chauffé à blanc par une flamme. Les intestins de celui-ci s’enroulent doucement autour d’un pilonne de bois taillés en barbelé que l’Archange fait tourner lentement comme un cuisinier ferait tourné une broche. Les bras brisés du condamné sont rattachés à la table, ses doigts tremblent, écorchés chacun d’eux jusqu’à laissé apparaître, muscles, tendons et os.

Comme Sainte-lame entre dans la pièce Gabrielle se retourne. Son visage est un masque lisse d’un blanc pur, dénué de toute émotion, sans le moindre trait. Un masque de carnaval pleurant des larmes de sang. Celle-ci s’avance et présente son supplicié d’un geste théâtrale. La personne posée sur l’autel de pierre et souffrant au-delà des limites du supportable n’est autre que Gabrielle.

La voix s’élève de l’ange au masque autant que de la bouche anéantie de la femme torturée dans un même écho.

- Tu ne dois pas venir ici ! Tu observe ce que tu ne dois pas voir. Ici sont les limites de ce que tu dois savoir. Le symbole expose les faiblesses et la faiblesse n’est pas permise à la Grande Inquisitrice.

L’ange au masque sans visage s’avance avec une grâce féline qui ne laisse aucun doute sur la menace sous-jacente.

- Reprends le contrôle ! SORT !
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Heru Ur

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Heru Ur

» 06 mars 2017, 21:18

Faire abstraction de toutes mes émotions, de tous mes désirs, de toute image requiert toute mon attention. Je me concentre en serrant les poings pour faire le focus sur ces images que me renvoie la glace. La moindre pensée impure, la moindre émotion teinterait de couleur le rêve de Gabrielle.

Quelle épreuve difficile ! Le sang perle de mes pieds écorchés, mais je ne dois pas regarder le carmin de sang. Je sais qu’il est gris dans ce monde, gris, il doit le rester, je me convaincs : je ne saigne pas réellement. Pourtant les lumières bleues de la glace tromperaient mon cerveau et mes yeux verraient du rouge où seul le gris existe. J’avance, fuyant la torture, fuyant les prisonniers, car seule m’intéresse la créature dont je ressens la souffrance.

L’arche de son esprit s’ouvre enfin sur une scène de torture que je connais très bien. Combien de Skjaldmeyjar croupissent ainsi depuis des siècles dans nos célestes prisons. Leurs auras les souillent et quand enfin leurs secrets sont révélés, car leurs âmes finissent toujours par céder, alors nous pouvons les purifier par le feu, ne pourfendant leur cœur d’une voleuse qu’à leur dernier souffle brulé.

J’observe le visage indéchiffrable de Gabrielle. Le masque est lisse pour dissimuler toute émotion. Mais je vois en la couleur blanche une lueur de vie et de pureté, malgré ces larmes qui y perlent.

Mes yeux suivent ce bras désignant le torturé. J’aurais préféré y découvrir le visage d’une de mes nièces corrompues, mais il s’agit bien de ma Gabrielle. Ma main devant ma bouche retient un cri qui briserait ce rêve.

D’autres crient derrière nous se mêlent à ces souffrances tentant vainement de troubler ma concentration. L’ordre tombe, il vrille mes oreilles et l’ange approche, menaçant malgré son visage impassible. Me défendre, sortir une arme, tenter d’apaiser par ma douceur teinterait le rêve de mes souhaits et cette vision m’échapperait.

Mais dans le rêve d’un autre, je ne suis que le reflet de ma propre personne, non ? De l’autre côté de la table, ma vue, seule, laisse l’ange mettre à exécution ses menaces. Mon reflet peut exploser, être brisé ou embrassé, ce n’est qu’un reflet. De l’autre côté de ce qui pourrait être un combat ou une étreinte, mon esprit sans matière se tourne vers la suppliciée. Je l’observe. Je réfléchis à une phrase, un message et déjà le rêve se désagrègent.

— Ma sœur, le San Greal m’éloigne et je vais chuter. Mais mon sacrifice ne m’éloignera pas de ma divine mission. Celle-ci accomplie, il faudra alors une lame pour purifier mon âme. J’ai déjà forgé cette arme et elle sied à ta ceinture, chaque jour que le Seigneur nous offre. Je préfèrerais que ce soit toi et non cet Ange au masque impassible qui prenne ma vie.

J’aimerais embrasser la prisonnière. Mais mes paroles m’ont arraché au rêve de Gabrielle. Son visage a disparu, de l’herbe se dessine sur la roche où mes mains reposent.

Un dernier sursaut et me voilà en nage assise au milieu du lit mes poings serrés froissant les draps de satin. Ils avaient troqué leur couleur blanche pour une teinte dorée avant mon sommeil. Le sang et la passion les a teintés de nouveau, couleur cuivre.

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