Juliette s'en va en guerre mironton mirontaine

En ce matin du 13 août, les médias ne parlent que d'un seul phénomène : La disparition de la ville de Washington. Vu du ciel, la ville de Washington est prise dans une sorte de tempête aux nuages noirs rappelant les fumées industrielles. Ils sont criblés d'éclairs. Nul ne sait ce qui se passe dessous.
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Anvesha Devika

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» 12 oct. 2017, 22:17

Dernière taffe et je jette la clope d'une pichenette. Finalement je me suis trompée. Mon regard embrasse une partie de la ville du haut de la coupole du Capitole. Ex Capitole. Je n'ai trouvé que quelques membres humains et du sang. Quelques bébêtes aussi. Mais rien d'intelligent. J'ai sous-estimé mon ennemis.

J'envisage de rester un moment là-haut. La vue devait être bonne autrefois. Avec un bon fusil sniper j'aurais collé une mouche au cul de n'importe qui. Sauf que cette luminosité grise gâche tout. Les lasers ne fonctionnent évidement pas. Quand aux lunettes infra-rouge je n'en ai pas trouvé à l'armurerie et je ne suis pas certaine que ça marche non plus.

Avec un soupire je consulte ma carte. Comment voulez-vous retrouver mon bonhomme dans une cité assiégée et qui m'est inconnue ? Ou sont les gardes que j'ai aperçue dans les Royaumes ? Les serviteurs ? Qu'est-ce qui leur semblerait une bonne planque ? J'en sais foutre rien. Et ça m'énerve. Est-ce que le Prince a fait comme Songes et choisi au hasard ou comme Asmodée et soigneusement établit ses plans ?

Mon doigt s’arrête sur un lieu prometteur. Peut-être pas la planque, se serait trop beau, mais un lieu ou je trouverais sans peine des gens armés et discipliné.

Après un tour pour vérifier mes armes et mes munitions je redescends et retraverse la battisse inutile. J'envisage de foutre le feu à ce qui reste. Destruction d'un bâtiment historique en plus sur mon CV n'est pas pour me faire peur. En plus de Kaylee et des Yakusa. D'ailleurs qu'en j'y repense. Que d'hystérie ! Rien ne prouve que la barbie n'est pas morte. Je me souviens d'une discussion. Un théorie comme quoi jeter un Neph dans un volcan ne le tuera pas. Il finira par régénérer. Alors une balle... Pacotille.

Mais le groupe réfléchi avec les mauvaises émotions. Et ça, c'est leur faiblesse. Je ne suis que la première à les laisser. J'en suis persuadée.

Nouvelle cigarette sur les marches face au parc. Pas de bagnoles alors. Bien. J'avise un parc à vélos un peu plus loin. Depuis combien de temps je n'ai pas mis mes fesses sur la selle d'un de ces engins ? Je préfère les motos puissantes. Je prend le temps de choisir ma monture avant de gâcher une balle sur un cadenas.

Direction Fort Lesley J. McNair la base militaire de Washington.

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» 15 oct. 2017, 17:45

Julie avance et se déplace avec facilité et détermination. À sa sortie du Capitole, les regards se braquent à nouveau sur elle. Quelle bonne idée a-t-elle eu de se diriger vers le camp militaire ! Les gardes l’observent. Pourquoi elle ? Parce que son cheminement est différent. Elle marche seule, dans des directions souvent opposées aux autres groupes. Peu d’humains sont allés vers le camp militaire.

Dans ce lieu, l’armée a fait son travail : protéger la nation. Le drapeau flotte haut et fort perché en haut d’un mât. Des humains se sont approchés. Des créatures également. Mais d’un geste du lieutenant militaire, les créatures ont été abattues. Le grand réfectoire s’est transformé en annexe à l’hôpital pour soigner les blessés, mais il est peu occupé. Les premières créatures n’ont laissé aucune chance à leur victime. Mais depuis quelque temps d’autres humains approchent. Ils sont brulés, grièvement, et se mettent à vomir du sang. Aucun compteur Geiger ne fonctionne, mais les médecins ont reconnu les effets désastreux des radiations. Ces humains qui ont approché le cratère dans le parc sont condamnés.

— Qu’est-ce qui est tombé dans le parc ?
— Une bombe.
— Les fameuses bombes.
— Je pense.


Les gardes papotent, je les laisse. Ils obéissent, alors ils ont bien le droit à la parole. Elle, la garde agile et souple qui se déplace comme la bise va voir son Prince. Elle lui explique, il soupire. Il le savait, mais espérait. Quelques minutes plus tard, une immense onde se propage de son corps et traverse la ville pour s’arrêter au niveau de la créature gazeuse.

Les armes se taisent définitivement, les radiations disparaissent, la chimie, l’alchimie s’effacent. Le Prince avait demandé à ses gardes de voler des custodes sur le corps des Nephilim qui seraient tombées, car il avait un plan. Il tombe à l’eau. Il regarde les capsules et les jette dans la cheminée. Aucun feu n’y brule, le Prince déteste la lumière. Mais il vient de tirer un trait définitif dessus.

— Que se passe-t-il ?
demande-t-il à la silhouette féminine.
— Les militaires soignent les blessés, deux escouades se sont rendues à la Maison-Blanche. Les autres, mais restent terrés dans le bâtiment, elle répond en posant un genou à terre. Mais contrairement aux autres, elle ne tremble pas.

Le Prince acquiesce. Le rapport continue quelques minutes. Il est complet. Elle lui explique que les policiers ont décidé de rejoindre leur commissariat, ils vont patrouiller à pied, sans arme, maintenant qu’elles ne marchent plus.

— Des éléments intéressants ?
— Non, la plupart des humains sont perdus. Les Nephilim aussi. C’est… étonnant.
— Non, c’est décevant, lance le Prince. Sa voix vibre, il ne feint pas la déception, elle est réelle.
— Les humains meurent étouffés en tentant de traverser le nuage.
— Quoi d’autre ?
— Ils se regroupent, vous aviez raison.
— Trouve les solitaires !


Le Prince va s’assoir dans un fauteuil. Trois humains, des esclaves se soumettent à ses pieds et lui présentent des victuailles, mais il n’a pas l’âme à manger. En y regardant de plus prêts, ce ne sont pas des humains, mais des créatures de Kabbale, des créatures rêvées par les humains au point de leur donner vie.

— Ardwina, reprend ta mission !


Elle s’incline et recule, semblant presque flotter sur le sol. Agile, féline, elle serpente et se retrouve dehors. Elle grimpe dans un immeuble et observe depuis le toit à la recherche de ce que son maitre veut. Elle remarque à nouveau cette jeune femme, Julie. Elle saute de toit en toit et se rapproche. Ardwina est curieuse. Julie est autrement curieuse, différente en fait. Elle observe l’humaine. Va-t-elle entrer chez les militaires ? A-t-elle compris que ses armes à feu ne marchaient plus ?

Visiblement, Julie cherchait autre chose que les militaires. Alors, elle s’approche attirée par la noirceur de son âme.

— Qui es-tu ? fait une voix dans la tête de Julie

Derrière Julie ? Personne. Au loin, Julie découvre une scène étonnante. Cinq cavaliers montent d’impressionnants destriers noirs. Leurs armures noires et mates absorbent toutes les lumières. L’un d’eux descend, il porte un grand étendard, un drapeau noir qui symbolise les pourparlers. Mais les militaires ne reconnaissant pas ce signe dans cette couleur. Ils restent là, immobiles. Les militaires réfléchissent, ils sont immobiles.

— Qui es-tu ? la voix renouvelle sa question avec une once d’impatience. La créature l’observe à distance, avant de se montrer. Elle surveillait surtout les cavaliers pour faire son rapport à son Prince Noir, plus tard. Julie découvre à une centaine de mètres une silhouette féminine encapuchonnée.

— Oui c'est bien moi qui te parle. Alors qui es-tu ?

Elle semble agile et passe d’un pied sur l’autre avec une étonnante légèreté comme si la gravité n’avait pas la même influence sur elle. Mais la voix est surtout la preuve qu'une forme de magie a survécu. Laquelle ? À moins que Julie ne soit folle à lier ?

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Anvesha Devika

» 18 oct. 2017, 22:33

Juliette sur son petit vélos s'en va en pique-nique champêtre dans un décor d'apocalypse. Le campus et son fort militaire se révèlent bien plus décevant que je ne le craignais. Je ne vois que des hommes à moitié désorganisés. Ils répriment tous leur panique et serrent les fesses pour ne pas avoir à combattre. Je ne vois pas de tête pensante émerger de tout ce marasme. Je n'entends pas parler d'homme fort. Ils sont pitoyables.

Adossée à un mur je m'allume une cigarette.
Rectification.
Je tente de m'allumer une cigarette. Rien. Pourtant le briquet est plein. En y repensant... Les feux se sont éteints. Ce qui n'est pas une mauvaise chose, ça évitera The Grand Fire. Mais ça veut dire adieu les armes. Une balle me suffit pour tester. Une balle qui fait long feu. Ok.

Je m'allège des armes à feu. Au fond cela importe peu. Enfin cela m'apprend que ces gens sont des cons. Ils auraient dus aller à l'assaut tout de suite. Rechercher l'ennemi au lieu de se terrer. Car l'Ennemi est capable de changer les données physiques de ce lieu à sa convenance. Et plus il aura de temps et plus il lui sera facile d'user de cela pour nous priver de nos moyens d'attaque comme de défense. Pour ce que j'en sais il pourrait transformer un rond en carré. Ou annuler la pesanteur.

Qu'importe pour l'instant je me contenterais de couteaux et de la machette trouvée à l'armurerie. S'il le faut je pourrais y aller armée d'une patate pour étouffer ce fils de chien.

Bon dégoter un arc dans un magasin de sport se serait fun aussi. Je ne sais pas si je serais aussi habile avec mais j'ai comme l'idée de me la jouer Robin Wood de la Kabbale Moderne.

De loin je regarde les cavaliers. N'était leur nombre je pourrais jouer à deviner qui est Guerre, Pestilence, Famine et Mort. Le petit dernier je le nomme Cauchemar. Parce que j'ai envie.

La réaction des militaires ne m’intéresse même pas. Ils sont perdus. Par contre les cavaliers... Enfin des êtres manifestant un minimum d'intelligence. Puis-je les suivre et découvrir leur repaire ?

Je m'interroge encore quand la voix mentale se fait entendre.

Merci Songes !
Je sais reconnaitre une pensée télépathique. J'en cherche la source avec un flegme qui m'étonne moi-même. Puis je comprends. La question. La nature même de la question. L'être, quel qu'il soit, n'a pas accès à mes pensées les plus profondes ou du moins ne s'est pas embêter à chercher.

En tout cas si on s'attendait à me voir courir partout comme un poulet sans tête c'est loupé.

Quand enfin la source se décide à se montrer je lui fait un large sourire. Je pose ma bécane contre le mur et me détache de celui-ci pour approcher de la silhouette.

"Julie. Chieuse à temps plein. Et toi ?"

La créature est humanoïde cette fois, pas de doute. Ses mouvements sont fluides. Frapper ce truc pourrait s'avérer un sacré challenge. La pompe à adrénaline se remet en mode à toute berzingue.

"T'aurais pas du feu ?"

Qu'est-ce que c'est cliché comme moyen d'aborder une personne ! D'un autre côté si on prend en compte que je n'ai mangé que quelques barres de céréales pour sportifs et pas dormis depuis je ne sais plus combien d'heure, on peut excuser mon manque d'imagination...

Je fixe la bébête intelligente et lève un index pour faire des circonvolutions dans l'air.

"Toi tu as une idée en tête. Et c'est pas pour me payer un café. La parole est à toi."

Bon. Qu'est-ce que je fais ? Je continue à discuter ou je tente de l'éclater à coup de machette ? Si elle rentre pas vite dans le vif du sujet je vais choisir tout aussi vite la deuxième.

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» 23 oct. 2017, 12:15

La créature esquisse un sourire dissimulé par son masque. L’humaine ignore les relations du Prince Noir avec les ténèbres, sinon elle aurait accentué sa phrase d’une autre ironie. La créature fait trois pas vers Julie, mais se rapproche d’au moins six. Même la croissance de la créature semble avoir été altérée par cette faible pesanteur.

— Non, je n’ai pas de feu et aucun des sujets du Prince ne t’en donnera. Il déteste la lumière, il attend que les humains aient évacué les lieux et le nuage s’assombrira pour plonger la région dans le noir.

D’un petit pas chassé de trois ou quatre mètres, la jeune femme, ce que semble indiquer le timbre de sa voix, commence une danse autour de Julie. La créature flottant dans les airs observe par-dessus l’épaule de l’humaine. Cauchemar semble avoir fini sa déclaration. Mais la réaction militaire montre l’imminence du conflit, ils dressent d’autres drapeaux américains.

— Je voulais te prévenir que le nuage va s’assombrir un peu.

Sitôt eut-elle fini sa phrase la lumonisité baisse. Le ciel qui avait encore les couleurs du crépuscule s’est assombri et refroidi. Les teintes se sont tournées vers les lueurs de l’aube. Mais cette faible luminosité est restreinte par des nuages semblant gorgés d’eau. On voit encore, mais peu. Les silhouettes des cavaliers se détachent encore sur l’horizon. Les petits incendies se sont étouffés depuis un moment, alors on ne repère presque plus la forteresse militaire.

— Je crois que les militaires ne vont pas abandonner les lieux, c'est dommage, ils vont mourir.

Animée de curiosité, elle pose une première question à Julie, sans vraiment répondre à sa propre question. Elle n’a rien en tête, si ce n’est une curiosité mal placée pour cette humaine si différente. Elle ressemble à un leader, mais un leader sans groupe.

— Tu pourrais les convaincre de partir ? Si tu veux, je vous explique comment faire.

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» 20 nov. 2017, 21:20

Et voilà ! Encore une qui ne dis pas son nom. Ce que ça m'énerve ce genre de chose. Ni nom, ni titre, ni fonction. Même pas un pseudo. C'est dommageable, ça donne juste l'impression que l'interlocuteur, moi en l’occurrence, n'est pas grand chose au final. Ils sont vraiment en terrain conquis. Ce que confirme ses paroles.

Je ne peux pas m’empêcher de lever les yeux vers le ciel dont les teintes s'assombrissent au même moment que ses mots. Quel sens de la mise en scène, je dois lui donner ça.

La bestiole vole et danse près de moi. Elle peut entendre mon soupir alors que ma main caresse la poignée de ma machette accrochée à ma cuisse. Je suis vraiment à deux doigts d’essayer de la buter. Qu'elle me touche et je n'aurais pas une hésitation. L'une de nous mourra.

A la fin de ses explications j'ai un instant de surprise avant de rire jaune. Comme si j'en avait quelque chose à foutre de ces gens et de leurs vies ou leurs morts ! J'ai renoncé à sortir de cette merde. Pas dans un esprit de sacrifice. Mais dans un esprit de vengeance. Jusqu'au bout.

Malgré tout je vois des possibilités dans l'idée de me rendre auprès de l'armée et de son réseau d'information. Même maintenant.

N'ayant pas de cigarette à fumer je me mordille tranquillement le pouce, tirant sur les petites chairs et les déchirant lentement.

"Si je comprends bien tu veux qu'on se barre d'ici. Et t'es prêt à me dire comment."

Je regarde le ciel avec un nouveau soupir.

"J'ai combien de temps pour les convaincre que partir égal sauver leurs peaux ?"

Vous arrivez à imaginez ça vous ? Julie qui prend la tête d'une colonne de fuyards. C'est très philosophique comme situation. Peut-on faire le bien en manipulant les gens et en pensant à mal ?

Et tient si j'essayais de sortir un truc de cette chose devant moi. Histoire de voir leurs capacités.

"Puisque je vous aide à balayer devant votre porte, vous pourriez me rendre un petit service ? Il y a dans cette ville, auprès de Lydria, vous connaissez forcément Lydria, un homme dénommé William. Peut-être attaché ou assommé. Ramenez-le moi. Vivant. Ainsi que son épée. Aux dernières nouvelles elle était entre les mains du Lynx."

Peu importe la solution de la créature si cela concerne une sortie possible je me tourne vers le camp presque retranché de l'armée. Allons jouer les bienfaiteurs hypocrites. Et ce sera donnant donnant.

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» 20 nov. 2017, 22:23

— J’ai combien de temps pour les convaincre que partir égal sauver leurs peaux ?
— Je ne sais pas. Je crois qu’ils sont encore moins patients que toi.

L’inconnue qui ne donne son nom s’étire avec lassitude avec de reposer son regard sur Julie. Les militaires vont mourir pour des bêtises. Est-ce que Julie va vraiment les inciter à partir ? Il s’agissait plus de rhétoriques qu’autre chose. Allez un doux rêve au mieux, mais si elle se propose… Qui sait ?

Enfin, tout a un cout en Kabbale et Julie semble l’avoir bien appris.

— Lidrya ? Lidrya ! Qui ne connait pas Lidrya ? Lidrya par ci, Lidrya par là. Toujours à se fourrer dans les ennuis, j’aurai dû me douter qu’elle était ici.

Elle reporte son poids sur son autre jambe, toujours aérienne dans sa démarche. Le vent a une emprise différente sur elle. En fait, il n’y a pas de vent, sauf dans ses cheveux et sur ses vêtements.

— Tu sais, le sort de ces militaires m’importe peu. Ce serait plus simple s’ils partaient. Après s’ils veulent mourir, grand bien leur fasse. Ce sera toujours des âmes en plus pour le Néant. D’ailleurs ton William, je n’en ai rien à faire non plus.

Une lueur d’intérêt illumine son regard. Elle aime les objets rares, ils permettent de bien marchander. Elle les préfère aux humains.

— Les humains sont pénibles, ils parlent quand tu veux qu’ils se taisent. Ils se taisent quand tu leur poses des questions. Et puis, ils ont toujours ce désir farouche de vouloir s’évader. C’est simple, ils ne tiennent pas place sauf quand tu veux qu’ils partent. Regarde-les ces cons…

D’un geste du menton, elle désigne les militaires.

— Parle-moi de son épée ! Elle a l’air d’avoir de la valeur.

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» 21 nov. 2017, 10:26

La chose confirme plus ou moins ce que je craignais. Les créatures ne respectent pas les humains. Celle-ci les méprise visiblement. JE méprise l'humanité. Dans son ensemble. Mais moi j'estime avoir le droit. Je fait partie de cette saleté. Je sais de quoi je parle.

Je ne dépare pas d'un sourire ironique. Tout en pensant que la chose est une sale conne. Et qu'elle commence sérieusement à me gonfler. C'est bien simple lorsque je reprends la parole c'est d'un ton froid et distant.

"Parce que toi, tu ne louvoies pas ? Tu ne pérores pas sur autre chose que ce qui m’intéresse ? Je me fous comme d'une merde de ton avis sur les humains. Comme tu dois te foutre du mien sur les choses que vous êtes. Alors..."

Je vrille mes yeux sur les siens.

"Alors l'épée de William n'est qu'un morceau de ferraille, un souvenir d'un ami disparu très cher à ce dernier. Il est fou et il pense qu'elle lui parle dans sa tête. Mais c'est mon fou et c'est son épée."

Contrairement à ce que l'on peut croire je ne tient pas à William à cause de Rosy. Non. Je tient William grâce à Rosy. Il faut bien nos deux influences conjuguées pour empêcher sa folie de prendre le dessus. Et je suis fidèle à mes hommes. Sans compter qu'il est une des têtes de ma Fronde. Et que ses compétences me sont/seront toujours utiles.

"Donne-moi ce que tu as voulu m'offrir tout à l'heure et barre toi. Je veux les deux ou rien du tout. Et même ne me donne rien et casse toi. Tu me fais perdre mon temps à blablater."

Je me détourne de la créature et récupère mon vélos. Je vais peut-être aller voir les militaires finalement. Ils auront peut-être plus d'utilité que la chose.

Quand à William. Oui il est surement dans une sale position mais si lui et Rosy arrivent à sortir de la zone, ils s'en sortirons. Rosy doit toujours avoir le pouvoir de téléportation. Elle saura faire ce qu'il faut. Je n'en doute pas.

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» 03 déc. 2017, 12:48

La créature a commis des erreurs, plusieurs. La subtilité dont elle pensait faire preuve a envoyé sa stratégie dans le mur. Julie n’a pas pu comprendre que les militaires n’étaient qu’une métaphore pour projeter ses attentes. Julie ne pouvait pas y répondre.

La violence des mots de Julie fait donc tiquer la créature. Elle ne s’attendait pas du tout à ce type de réponse. Pas du tout ! Elle se penche en arrière pour jeter un regard encore plus lointain. Elle recule face au regard vrillant de Julie, mais elle trouve la force de le soutenir. Ses yeux ébahis révèlent des pupilles en croix. Malgré sa stupeur, le mensonge ne prend pas. L’épée a beaucoup de valeur, énormément de valeur. Rien ne la convaincra plus du contraire.

Elle se dandine une dernière fois et lève la main en signe d’au revoir.

— Tu sais que tout a un prix en Kabbale, elle sourit. Elle se retourne et s’en va, prête à bondir à la moindre agression.

Malgré la distance, Julie entend toujours sa petite voix.

— Des trains arrivent par les voies ferrées. À bord, il y a des Nephilim. Ils sont sans pouvoir. Si tu veux garder les souvenirs de ce lieu et ne respire pas l’air qu’ils te donneront, prends le leur.

La créature effectue alors un bond et semble s’en aller, mais rapidement, elle suivra Julie, dans l’espoir de tomber sur William. Elle communique déjà avec ses frères pour qu’ils recherchent Lidrya de leur côté. Il faut la faire embarquer à bord d’un train. Si elle se fait dévorer, la colère de Hadès les tuera jusqu’au dernier.

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» 18 déc. 2017, 22:35

Non Julie ne comprends pas les subtilités. La créature aurait mieux fait de tomber sur Capella ou Anvesha.Elles auraient su, elles auraient comprit.

Je regarde la chose pirouetter après son éclat et hausse les épaules. Sur Terre aussi tout à un prix. Les humains veulent juste croire que ce n'est pas le cas. Et Julie ne donnera pas la Voleuse de William contre quelque service que ce soit. C'est à lui de le faire. Peu m'importe ce que cela me fait perdre ou pas.

Avant qu'elle ne s'enfonce dans les ombres je lui lance :
"Trouve William. Ton prix sera peut-être le sien. Pour le reste merci !"
... Et bon séjour en enfer !

Un sourire m'éclaire tout de même le visage à la mention des trains et des êtres qui les remplissent. J'enfourche mon vélos avec une énergie renouvelée. Dans un joli dérapage je m’arrête devant deux planctons.

"Hé les mecs ! Il y a des trains qui arrivent pour emmener tout le monde. Bougez votre cul et tâcher d'emmener le plus de monde possible. Seul blème. Ils veulent vous retirer vos souvenirs méfiez-vous."


Je me serais bien tirée à la suite de ma tirade mais faut croire que je peux pas faire deux pas dans cette foutue ville sans me retrouver à devoir bavarder avec quelqu'un. Et celui-là est du genre à vouloir tout savoir du pourquoi du comment. Bref je me retrouve à changer une nouvelle fois mes plans. Et à déballer au galonné les infos de la Chose. Rapidement on se met d'accord lui et moi. L'amnésie est hors de question.

Je vous passe les détails, les discussions - très animées - avec divers gradés. Mais un plan d'attaque de deux trains est rapidement établit. Des commandos sont mis à contribution. Deux trains se font littéralement nettoyer de leurs "sauveteurs" nephilim ou non. Les gaz neutralisant sont neutralisés et se sont des centaines de personnes en pleine possession de leurs moyens et de leurs souvenirs déboulent, protégés par l'armée, bien décidée à faire la lumière sur les exactions commisent à Washington. D'autant que quelques anges se sont bien utilement glissés parmi les uns et les autres.

Et moi ? Je suis au milieu de la foule ? Au côté d'un Elohim ayant reconnu la Julie Templière dont Kronos m'a fait prendre la place ? Aux arrêts par les militaires ou protégés par eux ?

Non mes amis. J'ai simplement sauté du train au moment ou il allait pénétrer la brume. Et munie de mon propre masque à gaz j'ai traversé, seule, toujours sur mon petit vélos, à quelques kilomètre de là. Et utilisant la panique ambiante me suis glissée d'un périmètre de sécurité à l'autre comme une fleur.

Je regrette de ne pas avoir eu la tête du prince noir mais il est trop bien protégé sur son terrain. Mourir aveugle ne m'aurait rien apporté. Ni à moi, ni au monde. Ce n'est que partie remise.

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