À ton avis, Tyler, par le Potomac?

En ce matin du 13 août, les médias ne parlent que d'un seul phénomène : La disparition de la ville de Washington. Vu du ciel, la ville de Washington est prise dans une sorte de tempête aux nuages noirs rappelant les fumées industrielles. Ils sont criblés d'éclairs. Nul ne sait ce qui se passe dessous.
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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 28 sept. 2017, 17:39

Hécate s’est tirée, avec Tyler si possible, préférant le mortel que ses compatriotes. Elle aurait aimé rester, mais elle n’a reconnu rien qui ne lui convienne dans l’histoire. Le bruit de l’arme et la tête de Kaylee trouée lui ont fait un choc au fond de la poitrine. Fille de Skjaldmeyjar, elle n’ignorait pas qui était la blonde, elle a cru voir sa mère, décidée à obéir coûte que coûte, parce que c’est comme ça qu’elles sont dressées. Le terme est péjoratif, ce n’est pas ce qu’elle veut penser, mais la boule d’angoisse qui est remontée dans l’esprit de Hécate, l’a replongé des siècles en arrière, alors qu’elle refusait tout simple d’accepter d’être une de ces guerrières.

Peut-être était-elle trop égoïste ? Pour faire partie du corps, trop têtue, trop solitaire ? Pas à la hauteur…elle préfère cette dernière option, pas à la hauteur. Non qu’elle veuille se dénigrer, elle n’a jamais été réellement capable d’obéir, de suivre, de faire preuve d’abnégation. Aujourd’hui, elle sait pourquoi. Hécate a attrapé le gosse, son sac à dos, et s’est tirée, suivis de près par la mère du dernier, sans rien dire et avec celui qui leur a ouvert.

De toutes façons personne ne fait vraiment attention à elle. Si elle survit, peut-être que Jimmy ou Séveride auraient de la visite, s’ils survivent eux aussi. Mais pour le moment, elle préfère réfléchir à d’autres choses. Au lieu de rester dans les rues, Hécate entraine ses acolytes sans un mot, choisissant de fouiller les potentiels cadavres sur son passage.

Une des voitures de flic abandonnée lui permet de trouver du matériel. Béni soit les américains et leur besoin de compensation ou de détenir de quoi tuer son prochain en cas de pseudo légitime défense. Au fils des minutes, puis de l’heure, elle ne pense qu’à s’éloigner du groupe, de cette brune timbrée et de tout cela, même des mortels qui peuvent se trouver sur son passage. Elle ne leur en veut pas. Ils sont tous sous le coup de la peur et de la souffrance, l’important pour eux est de survivre, malgré les bons et les mauvais choix.

Elle abandonne sur son passage tout ce qui parait agitée, préférant embarquer l’enfant et sa mère sans se mêler aux autres, leur expliquant que c’est le mieux à faire. Elle esquive de justesse des affrontements et au fur et à mesure s’éloigne de l’épicentre. Malheureusement tout ne se déroule pas parfaitement, Hécate est prudente, mais dans sa course vers les extérieurs de la ville, la mère du petit garçon est emportée par une des créatures dont elle n’avait pas vu l’arrivée.

De fil en aiguille, elle se retrouve aux alentours du potomac. Sans s’être surchargée, elle n’est pas sans arme, l’enfant avec elle est toujours en vie. Sale, en sueur, elle attrape le gosse par l’épaule et le tire contre elle. Elle doit déterminer avant si il y a des créatures capables de nager, des créatures dans l’eau et surtout si elle peut trouver une embarcation potable. Si le groupe s’était mieux entendu, ils auraient pu parvenir jusqu’ici et prendre les avirons pour tenter de s’en aller, maintenant elle est seule avec un gamin.

Par la rivière, ils pourraient descendre jusqu’au sud, et si jamais elle se retrouve face à la fumée, elle proposerais de passer sous l’eau, à la nage, tout cela, si bien sûr, il n’y a pas de bestiole capable de les bouffer dans l’eau ! Elle vérifie donc cela, et peut-être qu'elle pourrait s'en aller de cette cité à la con!

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Harper

» 29 sept. 2017, 09:44

J’espérais qu’on n’en arriverait pas là, mais j’avais déjà envisagé l’éventualité de devoir fuir face au groupe que j’avais attiré dans le bar. La peur rend fou et toute cette ville a perdu la tête. Alors quand l’ex femme de mon père se fait descendre, je sais ce que je dois faire. J’attrape la main de la personne à mes côtés et je l’attire vers la réserve. Ceux qui m’ont compris, me suivent.

Aidez-moi.

Nous avions disposé des caisses devant la sortie espérant retenir les créatures qui voudraient y entrer. Maintenant, il faut les dégager et rapidement. Une fois la porte libérée, on se met à courir loin de cet endroit et pendant un instant, en regardant derrière moi, je ressens un pincement au coeur en pensant à Kaylee et mon père.

Bonne chance.

Je ne compte pas rester avec eux. Mes intentions ne sont pas les mêmes que Julie ou Hécate. Au contraire d’elles, je me tiens loin des armureries ou magasins pouvant offrir des armes à tous les tarés de la ville. Je me fais discret, rase les murs pour rentrer chez moi. J’espère qu’elle y sera. Quitter cette ville n’est pas mon intention immédiate… Pas sans elle.

Je finis par réussir à rentrer et elle est là. C’est un soulagement immense. Je ne peux pas me permettre de la perdre. Après un peu de sommeil, on prépare notre paquetage dans l’intention de quitter la ville. On avait espéré que le soleil se lèverait, mais on a fini par comprendre que la nuit ne viendrait jamais. On se met à prendre la route en direction de la sortie de la ville, mais on se retrouve coincé devant un épai nuage toxique.

À ce moment là, nous retombons sur Hécate.

Tu as vu ça ? Toutes les personnes qui respirent ce nuage meurent. Tu as réussie à traverser la ville, tu as vu quelque chose d’intéressant ?

En regroupant les informations, on pourra peut-être savoir ce qu’il se passe et comment sortir d’ici. Peut-être que ce gaz ne se trouve qu’ici et qu’à l'autre bout de la ville nous pourront passer.

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» 29 sept. 2017, 10:46

Hécate n’aurait pas pensé retrouver le jeune homme du bar, toujours flanquée du petit garçon, elle a longé la rivière plutôt que de naviguer dessus. Histoire d’observer les possibilités et d’éviter de se retrouver sur une embarcation, sans aucune possibilité de fuite et repérée par des créatures bien décidés à attaquer.
Ses compétences en discrétion lui ont pour le moins servie, comme quoi, sa formation d’assassin servira toujours avec ou sans pouvoir disponible. Elle vérifie les alentours, les mortels sont peut-être plus carnassiers que les créatures quand il s’agit de survivre et elle préfère les éviter, surtout quand ils ont l’air plutôt disposés à se battre pour se dominer et être « le chef ».

Elle s’arrête, le petit garçon à sa main, elle lui file de l’eau dans une bouteille en plastique, récupérée entre deux, une bonne gorgée, une pour elle. Elle leur en propose avant de lui répondre.

--Surtout des affrontements, entre humain. –Elle n’était déjà plus là aux explications de Princesse. –J’ai vu des gens essayer et revenir ou tomber avant d’avancer trop loin. –Dit-elle en désignant la fumée. –C’est toxique et j’ignore combien de kilomètre il faut traverser. J’aurais pensé tenter ma chance par la rivière, avec des bouteilles de gaz, si ça fonctionne…ou voir si des souterrains du métro sont touchés.

Ce ne sont que des idées, elle n’en sait pas plus. Au fond, elle suppose que la ville est enclavée, et que ce soit ici, au nord, ou ailleurs, il n’y a pas de moyen de sortir, reste à savoir si le nuage agit en surface ou si ils peuvent espérer qu’un espace clos les sauveraient pour passer.

Sous l’eau, dans des tunnels…mais le tunnel prends un risque, les aérations laissent le nuage entrer, logiquement, pour faire circuler l’air.

—Tu en as vu essayer de traverser sans respirer? Cela doit faire une trotte, mais la fumée peut aussi être toxique pour la peau. –Elle essaye de trouver une solution ou de réfléchir correctement.

Est-elle contente de retrouver le jeune homme ? Elle ne le sait pas, elle lui fait en tous cas plus confiance qu’à d’autre, il a préféré s’enfuir que de traîner là. Reste à savoir qui est cette personne avec qui il se trouve et d’autres chose. Hécate n’est pas idiote, elle ne lui fait pas confiance aveugle et elle sait parfaitement ce qu’il en est en question de survie, reste à voir s’ils pourraient au moins collaborer.

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» 30 oct. 2017, 11:45

Je n’ai rien contre cette fille. Même si elle faisait partie du groupe que je regrette d’avoir aidé, elle n’avait pas l’air bien méchante. En réalité, celle que j’avais voulu aider, c’était surtout Kaylee, une façon pour moi de lui rendre la pareille. Si j’avais su, je n’aurai rien fait, elle serait toujours en vie. Je ne sais même pas comment cette nouvelle va faire réagir mon père. Comment savoir ? Cet homme est un étranger à mes yeux. J’aimerai pouvoir dire qu’il n’est rien pour moi, mais à la vue de tous les sentiments qu’il fait remonter, ce n’est pas tout à fait vrai. La distance n’aura pas suffit, encore une fois.

Entre humains ? Tu es l’une d’eux ?

Sa réponse est importante. Je sens déjà la main que je tiens se serrer plus fermement sur la mienne.

Tu n’as pas peur des créatures qui peuvent se trouver sous l’eau ?

L’eau n’est pas mon élément. Je peux essayer de me défendre quand j’ai les pieds sur terre, mais dans l’eau… je ne sais rien faire. Je ne suis même pas capable de dire combien de temps je pourrais tenir sous l’eau sans respirer.

Le métro… c’est une bonne idée, mais on va être attendu.

Pour sûr. Il n’y a apparemment aucune échappatoire qui nous assure une sécurité. Les airs. Les airs serait une idée, mais comme pour l’eau, je ne suis pas certain que le taux de survie en cas d’attaque soit très haut.

Non, on vient juste d’arriver. Tu dois en savoir plus que moi à ce sujet. Tu comptes faire quoi avec ce gamin ?

Il ne passera jamais comme elle. Et après, qu’est-ce qu’elle compte en faire ? Le garder ? Le vendre ? Ce n’est pas comme s’ils n’en étaient pas capable.

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» 01 nov. 2017, 14:01

Quand l’électricité s’arrête, que les moteurs se taisent, la quasi-totalité des bruits ambiants disparait. Le moindre murmure se fait alors audible. Ces quelques feuilles balayées par le vent bruissent contre le macadam. Elles ont parcouru un long chemin depuis le parc jusqu’ici. Un peu plus loin, une porte grince quand elle revient contre le chambranle métallique.

Parmi les rares bruits survivants, un grondement frémit. Il se fait d’abord ressentir dans le sol. Il vibre. Il remonte le long des jambes de Tyler et d’Hecate. Infime, léger, mais suffisant pour troubler ou du moins être ressenti.

Un sursaut plus aigu, un crissement de métal. Lui, il ne peut échapper à personne. Un train qui freine. Plus loin. Une distance raisonnable. Comment peut-il fonctionner ? Des voix se font entendre, elles crient, non elles annoncent.

Ceux qui s’approchent découvrent des femmes et hommes en tenue de la FEMA. Les premiers portent des équipements lourds, gilets pare-balles, arbalètes de chasse et haches. Mais leurs armes sont tournées vers le sol. Les seconds portent des trousses de soins, proches de valises. Tous sans exception portent des bouteilles d’oxygènes dans le dos et un masque à oxygène pend à leur cou.

— Montez à bord, montez à bord.

Deux femmes passent entre deux wagons et amorcent de nouveau les freins qu’ils ont actionnés.

— Ce train repart dans dix minutes.

Deux hommes courent vers un aiguillage et le vérifient. La longueur du train impressionne. Il n’a pas de fin, il continue par-delà le nuage.

Au loin, beaucoup plus loin, un autre grincement strident retentit. Un autre train. Ceux qui montent sont équipés de système de respiration autonome. Ils sont plus petits, on explique au plus sceptique qu’ils n’ont qu’un seul voyage à faire. Personne n’est obligé de les porter, mais ceux qui refusent resteront là, sinon ils mourront. Alors, les plus grands fans de la théorie du complot se taisent et s’équipent. L’instinct de survie est le plus fort.

— Départ dans six minutes. Départ dans six minutes.

La foule se fait un peu plus difficile à contenir. Rien d’ingérable. La rumeur a rapidement couru dans les rues de la ville. Avec les systèmes de communications modernes, la rumeur et la foule auraient écrasé les secouristes. Mais rien ne marche.

— Départ dans quatre minutes. Départ dans quatre minutes.

Les wagons sont quasiment combles. Sur les quais, il reste de moins en moins de monde.

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» 01 nov. 2017, 22:49

--L'une d’eux ? –Demande Hécate en haussant un sourcil. –Je suis une Nephilim si c’est ce que tu veux que je précise. –Elle hausse les épaules, ce n’est pas important. Qui est avec lui ? Elle regarde sans rien dire…-En tous cas je n’ai vu que des hommes et femmes se battre.

Connait-il les Nephilim ? S’en approche-t-il de près ou de loin ? Est-il familier ? Un templier ou un initié ? Mais que ferait-il ici !? Elle l’ignore et restera peut-être méfiante, tout dépendrait de son comportement.

--Justement je n’ai pas vu de créature sous l’eau. Tu en as vu ?

C’est une vérification qu’elle tient à faire, si son idée fonctionne, tout devrait aller. Hécate essaye de réfléchir, d’y peser le pour et le contre. De toutes façons, cela s’assombrit ici, bientôt, la ville serait sûrement close pour toujours, elle se demande comment les humains l’accepteront. Pour aller frimer en excursion de kabbale, ils ne sont pas les derniers, mais pour accepter de céder une de leur ville…

Le métro n’est pas une idée qui lui plait, un espace souterrain confiné, elle n’en voit que le pire, peut-être les résidus d’une phobie soignée, mais qui laisse une tâche. Elle a compris que ce qui était le pire, était de traversée la fumée, en la respirant. Il ne faut donc pas la respirer. Il suffisait de trouver une façon de passer à travers…

--Le faire passer. –Répond-t-elle naturellement pour le gosse.- Je réfléchirais à la suite après.

Hécate est incapable de laisser l’enfant derrière, la mort de sa fille au temps de Pachad lui revient toujours comme une hantise, elle est incapable d’abandonner un enfant, c’est peut-être une faiblesse. Est-ce qu’elle doit envisager que sa vie pourrait être pire en dehors de ce dôme ? Non. Il ne pourrait pas survivre ici, en dehors, elle aurait peut-être un moyen de l’aider. Comment ? C’est une bonne question. Elle trouverait.

--Tu entends ?

Elle réalise. Soudainement, comme avec un train de retard, qu’autour d’eux, le silence c’est agrandi et s’est parsemé par les bruits les plus simples. Elle lui ferait réaliser s’il lui demande quoi. Le silence précède souvent quelque chose, il vient toujours avant…avant quoi ? Un évènement qui ferait changer les choses de telles ou telles façons.
Le gamin lui sert la main, elle le regarde. C’est un gosse, qu’elle ne peut pas moralement laisser derrière, elle lui sourit.

--Qu'est-ce que…

Les frémissements viennent et grandissent, le calme de la ville laisse place aux moindres mouvements. Aux abords du Potomac, il y a forcément des gares, des trains, des tas de chose semblable, elle ignore qu’il s’agit de cette possibilité, elle se retourne dans un mouvement, sont-ils loin ?

--C'est un train ? –Il lui faut quelques secondes peut-être pour réfléchir, elle regarde vers Tyler, ils sont peut-être trop loin pour y arriver. Elle ignore que le train est long, très long, et qu’il y a des rails à proximité (peut-être ?). –On dirait un train…il faut…qu’on y aille

Hécate ne les laisserait pas derrière mais elle irait voir d’où vienne les bruits. Elle ne sait pas qu’il s’agit d’un train d’évacuation mais elle ne tarderait probablement pas à voir les rails, leurs chances donc ? Mais une fois hors d’ici, que se passerait-il ? Elle l’ignore…mais rester n’est pas dans ses objectifs. Il faut courir maintenant avec un espoir de partir d’ici, elle préviendrait bien entendu qui se trouve ici…

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» 05 déc. 2017, 21:16

Je ne sais pas ce que j’ai vu, mais il m’a bien semblé que les Nephilim avaient perdus leurs pouvoirs et la façon dont cette fille précise que ce sont des humains - et seulement des humains - qui se battaient alors que j’ai été témoin du contraire en sa présence, prouve une certaine a priori sur l’humanité. Je me méfie soudainement encore plus d’elle. Ce petit garçon n’est sans doute qu’un camouflage, même si je ne comprends pas l’intérêt de s’encombrer d’un enfant. Il serait plus facile pour elle d’avancer seule.

C’est le terme que tu as employé qui a attiré mon attention. Tu as dit entre “humains”. Pourtant, cette fille que vous avez descendu était Nephilim.

Je me retourne vers jolie fille qui m’accompagne.

Son groupe a descendu Kaylee Sutton.

Mais aucune réaction n'apparaît sur le visage de ma fiancée, comme si elle le savait déjà - à moins qu’elle soit parfaite pour cacher ses sentiments ou que cela ne lui fasse rien. Peut-être même qu’elle est simplement sous le choc, et que tout ce que je lui dis glisse sur elle. Hecate ne la connait pas et moi…

Je n’ai pas mis un pied dans l’eau - trop dangereux. D’ailleurs, je n’ai même vu personne tenter… ou bien ils n’ont pas tenté bien longtemps.

Je crois qu’elle a compris que cette idée de passer sous l’eau est inenvisageable me concernant. Je ne suis peut-être pas assez courageux, ou trop prudent, mais je n’ai pas envie de tenter.

C’est là que le train se fait entendre au loin. Nous n’entendons pas l’annonce, mais ce n’est pas nécessaire. Aucune technologie ne fonctionne ici, mais ce n’est pas une coïncidence si ce train apparait de nul part.

J’attrape le petit garçon. Ce n’est pas qu’Hécate ne puisse pas le conduire jusque là-bas, c’est juste que même si elle est nephilim, il semble que ses petits bras soient moins forts que les miens sans magie.

Laisse-moi t’aider jusqu’au train. On y va !

On se met à courir et très vite nous arrivons à proximité des lieux. C’est là que je sors une arme et que je tire une balle dans la tête d’Hécate. Elle ne doit pas nous suivre et je la laisse pour morte dans une ruelle si près du but. On profite d’être accompagnés du petit pour glaner la place à quelques uns devant nous. La seule chose que je n’avais pas prévu, c’est que les Vestales et les Izanaghis allaient nous effacer la mémoire et remplacer nos souvenirs.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 10 déc. 2017, 16:00

De l’eau dégoulinait de ses cheveux. Elle toussait à s’en arracher les poumons, mais elle trouva la force de ramener le corps sur la berge. Elle tenta de réanimer le Nephilim sans succès.

Pour sortir de Washington, certains Nephilim avaient compté sur leur immortalité. Mourir dans le nuage pouvait s’avérer définitivement mortel. De nombreux Nephilim avaient appris à leurs dépens que les blessures de certaines créatures de Kabbale pouvaient être aussi définitives que celles causées par une voleuse d’âmes.

Alors, ils se jetaient d’un pont au-dessus du Potomac. Ils se noyaient et penser pouvoir franchir le nuage tranquillement. Mais Princesse avait découvert qu’ils ne survivraient pas. Le premier train à être ressorti avait montré les limites de l’exercice. Les blessures occasionnées dans ce royaume mettaient beaucoup de temps à se résorber, même avec de l’Orgone. La régénération intrinsèque des Nephilim ne suffit pas.

À genoux, Princesse rejeta la tête en arrière et laissa s’échapper un cri de frustration. Elle frappa du poing le thorax du Nephilim. Mort ! Comme elle était allée le chercher au-delà du nuage, sa mort était donc définitive. Elle se redressa et se dirigea vers la gare. Elle devait prévenir les autres. Elle devait sauver des vies pour racheter ses crimes et ne pas sombrer.

Elle releva une jambe, s’appuya sur son genou et se redressa sans un regard pour le Nephilim derrière elle. Aucun dédain, elle n’avait pas la force de supporter son regard vide vers le ciel nuageux. Elle pressa le pas quand la lumière diminua. Le Prince Noir commençait à prendre le contrôle de la ville.

Dans une rue, le hasard la mena sur les traces de Tyler et Hecate. Quand le coup de feu retentit, elle étouffa son cri avec sa main et se cacha derrière une poubelle. Elle profita d’un reflet sur une camionnette abandonnée pour observer Tyler prendre la fuite. Quand il fut loin, elle se dirigea vers l’Insoumise.

La balle n’avait pas transpercé le crâne. Une chance à cette distance ! La balle avait touché la peau, l’os, mais sans pénétrer. Elle appliqua l’index et le majeur sur le poignet d’Hecate.

— Ouf !

Mais rapidement, elle grimaça. La blessure était moche et sale. Princesse attrapa un tissu trempé dans sa poche de veste. Elle l’essora avant de nettoyer la plaie, d’enlever les cailloux. Princesse réprima un haut-le-cœur. Elle craignait que la commotion soit mortelle, mais cela serait sans doute leurs derniers soucis à toutes les deux.

Déjà deux charognes tournaient autour d’elles et se montraient de plus en plus menaçantes. Princesse remarqua alors leurs yeux rouges. Elle s’était trompée. La magie existait en ce royaume, la magie des créatures de Kabbale. Alors, elle attendit s’en bouger et s’écroula sur le corps de l’Insoumise. Princesse ne respirait plus, ses yeux grands ouverts fixaient la camionnette, immobiles. Les charognes s’approchèrent. L’une d’elles renifla les deux corps et osa tirer la manche d’Hecate. Rien. Elle mordilla. Rien. Elle attrapa finalement le mollet de Princesse et mordit dedans.

Le geste fut vif, précis, percutant. L’autre chaussure de Princesse va frapper la créature qui roula sur un mètre. La jeune fille toute frêle s’était déjà redressée d’un bond et avait chopé la créature par le collier. Elle la plaqua au sol et hurla.

— ON NE ME MANGE PAS !

Elle répéta son ordre en articulant chaque syllabe. La veine sur ses tempes battait au rythme de son cœur et la créature tétanisée par tant de puissance rentra la queue entre les jambes et s’affaissa au sol.

— Où est ton maitre ?

Elle répéta en criant et un bruit vint d’une maison voisine. Princesse bondit et enfonça de l’épaule la porte.

— Aïeuh…

Elle venait de rebondir dessus. Elle tourna la poignée et constata que c'était ouvert. Elle grimaça, ridicule. Elle entra dans ce patio et vit enfin le lutin d’entre-monde. Elle courut à sa poursuite dans la maison qui s’avérait être un cabinet médical. Elle bondit par-dessus la table d’auscultation et attrapa son bonnet noir. Il criait de toutes ses forces en traversant la salle d’attente. Princesse se jeta, percuta du tibia une chaise ce qui la fit crier de douleur, mais elle tenait la bestiole.

Sans prendre le temps de se plaindre, elle se releva, le lutin fermement maintenu contre elle et retourna à l’extérieur avant que des charognes ne dévorent Hecate. Elle chassa la première. La seconde, terrorisée par la kabbaliste, restait terrée sous la camionnette.

— Regarde, c’est Hecate ! Regarde qui tes chiens allaient manger !

Le lutin boudait. Il lui fallut bien cinq minutes avant de céder et de regarder. Hecate ne bougeait pas et la quantité de sang au sol devenait inquiétante.

— Tu expliqueras à mon père ce que tu as fait.
— Mais j’ai rien fait moi.
— Non, mais tu allais nourrir tes monstres avec.
— Je ne le savais pas, j’étais dedans.
— Tu sais que je sais quand tu mens.


Le lutin compta le nombre de verbes savoir, traduit la phrase et comprit en baissant les yeux. On ne trompait pas un Insoumis.

— Tu vas aller me chercher des fleurs de Jade en Zakaï.
—…
— Allez ! Si tu acceptes, je te rends ton bonnet.


Le lutin ne réalisa qu’à cette seconde la disparition du bonnet, son bien le plus précieux.

— Mais… mais…
— Allez oust. Va chercher !


Elle lâcha le lutin qui traça un pentacle dans le sang d’Hecate. Toucher, odeur, vue. Le sang fournissait trois éléments. Mais Princesse avait triché. Elle empruntait elle aussi le portail pour se retrouver en Zakaï.

Quelques heures plus tard, Hecate ouvrit les yeux sur une Princesse pleine de boue et les vêtements trempés. Elle avait son charme habituel, mais sa tenue ne ressemblait plus à rien.

— Contente de te revoir, Hecate !

Le soleil ne brillait pas, mais il pleuvait dru. Le temps typique des plaines du nord de Zakaï, des plaines riches en fleurs de jade comme en témoignait les onguents qu’avait préparé Princesse.

— Aïe ! cria-t-elle. Le lutin venait de lui mordre le doigt, mais elle ne le lâcha pas. Il tenterait de fuir dans un autre royaume et elle comptait retourner à Washington grâce à lui.

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Lucy Hale

» 20 déc. 2017, 21:30

--Tu la connaissais ?

Hécate est surprise, elle se demande s’il n’a pas lui aussi des à priori puisqu’il sait la nature de Kaylee. Entre humain, pour ne pas dire entre humain et créature de kabbale, peu importe à la demoiselle, elle est en partie humaine, puisqu’elle n’est pas une originelle, tout ce qu’elle sait, c’est qu’il ne s’agit pas de combat inter espèce.
Elle regarde la jeune femme qui accompagne Tyler et la détaille même en fait, puisqu’il lui donne le nom de la Skjaldmey, c’est qu’il doit lui dire quelque chose. Tout ce qui préoccupe vraiment Hécate pour le moment est de s’en aller, elle rechigne à l’idée de laisser derrière elle des Insoumis, mais tant pis, elle irait probablement chercher qui il faut pour cela.

La jeune femme a l’air de s’en ficher, Hécate aussi à dire vraie, elle veut seulement se sortir de là. La solution de l’eau lui parait hasardeuse à elle aussi, mais elle n’a pas d’autres idées, peut-être que c’est une erreur, en tous les cas, l’erreur ne sera pas commise.

Le bruit du train, l’idée de le rejoindre, tout ce qui accompagne cela, cela pousse la demoiselle à y aller. Le petit garçon qu’elle tient, c’est son seul sentiment valable. Depuis la mort de sa fille, depuis qu’elle est morte, cette enfant qui avait donné un étrange nouveau sens à la vie de Hécate, elle sait qu’elle est incapable d’abandonner un gosse.

Elle ne cherche pas à donner des explications sur son attitude, en quoi cela regarde le jeune homme de toutes façons, elle veut juste sauver ce gamin. A l’extérieur il n’y aura peut-être rien pour lui, mais ici, ce serait l’abandonner à pire ! Et elle ne peut pas.

Elle hésite, laisser l’enfant à Tyler lui coûte seulement son humeur, elle se libère du gosse et le laisse dans ses bras, en souriant, et lui promettant que ça irait bien. Elle n’en est pas sûre, elle-même mais si elle ne positive pas maintenant, elle ne le ferait plus jamais !

Pas très loin de l’arrivée, Hécate avale l’air qui glisse dans ses poumons au grès de leurs pas de course, elle n’a plus de pouvoir peut-être, mais elle est entraînée, toujours, et elle sait parfaitement que sa musculature ne la perdra pas. Elle a pourtant laissé le gamin à Tyler, et elle ne se méfie pas. Pourtant quand le canon de l’arme pointe vers sa tête, elle a un mouvement de recul. Son premier instinct est de hurler un « non » qui s’éteint rapidement et puis de retomber, vers le sol, en arrière, une douleur explosant le côté gauche de son crâne et le son d’un sifflement persistant à ses oreilles.

Son corps ne lui appartient plus réellement pendant quelques secondes, voir minute, alors que sa main part à la recherche de la petite besace à sa ceinture, pour sentir la présence de cette petite créature qui ne la quitte plus depuis qu’elle la prends pour sa mère. La présence molle et réactive de la boule de poil lui arroche un son de gorge, elle tente de défaire la boucle pour le faire sortir. Si elle meurt ici, et sur l’instant, elle pense que ça va être le cas, au vu de la douleur, elle préfère libérer son compagnon. Même si elle ne donne pas cher de sa petite tête…

Mais impossible pour Hécate d’y parvenir, la souffrance tape tout son corps et elle est incapable de rester éveillée plus longtemps, étrangement, elle ne réalise pas que seulement une partie de son crâne a été touché.

Il lui parut entendre une voix douce et féminine –mais autoritaire-, sentir des grignotements, mais elle ne saurait dire combien de temps, elle est restée dans cet état de douleur et de noir. C’est la sensation d’être réveillée, mais de ne pas pouvoir ouvrir les yeux. D’avoir mal mais de ne pas arriver à savoir où précisément, ni même de pouvoir calmer la douleur. C’est comme quand on fait un mauvais rêve et qu’on voit un monstre vous grignoter le pied. Vous ressentez, la douleur est une crampe en vraie, mais dans le rêve c’est un cauchemar.

C’est ce que Hécate ressent.

Sa gorge est sèche quand elle ouvre les yeux, c’est un grondement plaintif et sourd qui franchit ses lèvres, alors qu’elle cherche la présence rassurante, du bout des doigts, de Hawk, qui renifle déjà l’extrémité pâle de ses membres. Il a du tenir compagnie à Princesse, vérifier ce qu’elle faisait, et même essayer de l’aider, tout en s’en foutant, plein la poche, volant ce qui brille et ce qui parait avoir de la valeur.

L’odeur de la pluie, et des fleurs de Jade, la font se relever en prenant appui sur ses coudes pour relever le haut de son corps. Elle sursaute à la voix de Princesse, obtient une douleur vive sur le côté de son crâne, et par instinct, en réalisant qui est là, elle rajoute la capuche de sa tenue sur le sommet de son crâne.
Effrayée à l’idée que la fille de son Seirim puisse voir sa marque –Idée idiote, en soit, ce n’est pas marqué au milieu de son visage !- Elle sait qu’il fait jour, elle ne ressent pas d’orgone en elle et son humanité est là.

--Princesse, merci. –Elle se pose quelques questions, mais la vision du lutin lui fait comprendre qu’ils ont du voyager entre les royaumes. Elle déglutit et tente de s’asseoir, grimaçant un peu et laissant Hawk venir se nicher dans son cou. –Vous avez pu tous sortir ?

Demande-t-elle, elle ne peut pas tout simplement oublier qu’il y avait beaucoup de personne. Hécate ne se sent pas au mieux, ni à l’aise, depuis le temps qu’elle évite ses semblables en journée, mais elle ne peut pas juste avoir l’air bizarre.
Tenant le côté de son visage, elle respire doucement, elle craint d’avoir mal en s’agitant trop.

--Je n’ai pas compris pourquoi il m’a tiré dessus. J’étais…avec le gamin du bar.

Marmone-t-elle en étant bien loin de se douter des projets de Princesse.

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Jimmy Chesly

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Jimmy Chesly

» 30 déc. 2017, 10:58

=PREMIER POSTE

Des créatures devaient me prévenir quand Princesse Chesly serait dans les parages, des amies qui me doivent un service et qui me le rendent de cette façon, autant dire que nous étions quittes pour la suite, ce qui me va, autant qu’à elles. Je déteste quand je dois un service, aucun doute que c’est pareil pour eux.

Le korrigan me regarde d’un œil paisible, je ne sais jamais s’ils font la gueule ou si au contraire, ils sont satisfaits, et il me désigne la silhouette qui se dresse plus loin, il pleut assez dru, assez pour que j’ai l’air d’un chien mouillé. Mais avec la capuche qui dissimule mon visage, on ne voit pas que je suis un vieux chien mouillé.

Je rejoins donc les demoiselles, reconnaissant leurs visages, sans savoir ce qui leur est arrivé, mais je peux conclure que ce n’est pas du propre. J’ai un peu la boule au ventre, mais j’ai pas eu d’autres idées que celle-là. Il faut que je me présente devant Maî…devant Less Word et je compte sur celle qui l’a trouvé pour m’aider.

Mais je veux pas le faire sans être…protégé ? Pourquoi j’ai autant peur de Less ? Parce que je sais pertinemment que ma liberté retrouvée va s’envoler, et je n’arrive pas à le vouloir. Je n’ai plus 16 ans, je n’ai plus l’âge pour ça, je suis vieux…

Mes doigts tournicotent la voleuse de Leah à mon poignet, si seulement elle pouvait me parler. Ou juste me faire comprendre qu’elle me soutient. Ou je sais pas ! Peut-être qu’elle peut pas m’encadrer en fait ?

-Princesse Chesly Finis-je par appeler, pas trop loin d’elle et encore sous la pluie. Veuillez me pardonner, je m’appelle Logan Wells, je ne suis personne, personne d’important mais j’aurais une requête à vous demander. Je rabats ma capuche. Je les ai probablement interrompus mais…je ne veux pas rater ma chance.

Intérieurement à bloc, je suis à fond !
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