Cartes sur table. (Osoto)

Après la guerre civil, le Mandarin Oriental a transformé certains étages de son complexe pour accueillir des bureaux de luxueux dirigeants ayant décidé de vivre au milieu des Nephilim. Parmi ses clients, Edouard Osoto devenu un riche constructeur immobilier a décidé d'y louer des bureaux dont le luxe est à la hauteur de ses ambitions
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» 30 août 2017, 00:13

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Ma rencontre avec Lucy s’est passée comme elle devait se passer. Je suis soulagée qu’autant de monde se trouvent autour de nous à ce moment là. Je n’aurai pas eu la force de m’expliquer avec elle aujourd’hui. Je n’en ai pas le temps et pas l’envie. J’ai bien d’autres soucis en tête. D’accord, Edouard ne devrait peut-être pas autant m’accaparer l’esprit, mais je ne suis pas fière de ce qu’il se passe entre nous. Il ne va peut-être pas me recevoir et alors comme pour Lucy, je serais rassurée, car même si j’entre dans son hôtel d’un pas assuré, je n’ai qu’une seule envie : m’enfuir.

C’est bien trop rapidement que j’arrive devant la porte de sa suite. Il faudrait vraiment qu’il choisisse ce qu’il veut dans la vie. Si ses intentions sont de rester à Vegas, alors qu’il se prenne un appartement, comme tout le monde.

Je frappe quelques coups à la porte.

Je n’avais pas envie qu’il se trompe sur la raison de ma présence, c’est donc en tenue du dimanche qu’il me trouvera… Bon d’accord, peut-être pas celle du dimanche. Celle où on sait qu’on va rester chez soi en version tranquilou bilou. Je ne veux tout simplement pas de rapport de séduction entre nous. S’il entendait mes pensées, il me bafferait. J’ai envie de me baffer. Avec tout ce que je lui ai fait, il doit n’avoir qu’une seule envie, celle de ne plus me voir.

C’est donc vêtue d’une chemise bleue à carreaux, jeans, basket que j’ai osé me pointer dans cet hotel de standing. Je n’ai pas beaucoup de temps et je ne compte pas m’éterniser. Il finit par ouvrir.

Bonjour, je peux entrer ?

S’il dit non, je vais avoir l’air fine.

Je crois qu’il est important qu’on parle.

Il faut dire que depuis le coup des ciseaux, les choses ne se sont pas améliorées pour lui. Je ne peux pas dire pour nous. Revoir Sariel et notre fils m’a redonné espoir et envie de me battre, surtout après avoir cru que nous l’avions perdu. Il n’existe donc plus de nous possible. Je crois que c’est évident pour nous deux.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 30 août 2017, 08:34

On frappe à la porte. Quelle manie ont les habitants de cette ville de ne jamais s’annoncer à l’accueil ? J’observe par le judas que j’ai fini par faire installer pour découvrir Dawn en tenue texane. Tiens ! Elle a daigné venir. Le masque retombe, je me force à arborer un sourire en lui ouvrant la porte. L’illusion est parfaite, j’ai passé ma vie à mentir et jouer la comédie.

« Bonjour Dawn, avec plaisir. »

Je me place en retrait pour ouvrir la porte en grand et je lui indique le salon de ma main en voie de rétablissement. Le bandage n’est plus nécessaire, un petit pansement spécialisé pour traiter les coupures empêche la plaie de se rouvrir. Par dessus, un léger vernis cicatrisant a été déposé par un infirmier ce matin-même.

En revanche, le désordre semble s’être emparé de la pièce. Il faut comprendre ma notion de désordre. Ne cherchez ni détritus, ni linge qui traîne au pied du lit. D'ailleurs, il est parfaitement fait par l’homme de chambre. Ayant appris depuis longtemps la jalousie maladive de Dawn, j’avais pris les devants. Des précautions bien inutiles puisque mon plan tombe à l’eau. Je porte un costume impeccable, mais aucune cravate ne ceint mon cou. Mes cheveux parfaitement coiffés et même fraichement coupés. Le désordre se synthétise dans cette cravate restée dans l'armoire, une tasse de thé chaud, une cuillère et des documents de travail personnel sur la table de la salle à manger. Les photographies des dernières « acquisitions » de Sloan sont présentes. J’observe Dawn, mon échec.

« Je t’écoute. »

Sans lui demander son avis, car elle refuserait, je lui sers une tasse de thé préparée à son gout et lui tends la tasse. Je lui désigne un siège et m’installe après elle. Mon sourire ne s’effacera que quand elle me larguera.

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» 30 août 2017, 08:57

Qu’est-ce qu’il me fait ? Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit souriant. Il n’a pas remarqué mon absence à cette fête ou quoi ? C’en est limite vexant. Je sais que nous étions en présence de Nephilim, mais aussi de Vesta. Vesta avec qui il a eu une conversation. Peut-être plus vu la décontraction qu’il affiche. Ai-je le droit d’être jalouse ?

Tu es bien souriant.

J’allais me priver pour le lui dire, tiens. D’ailleurs, cette décontraction qu’il affiche, je la repère très vite.

Tu as l’air d’aller bien.

Je ne cache pas mon scepticisme. Je le regarde me préparer mon thé comme si de rien était.

Merci.

Une fois qu’il me donne la tasse, je la porte à mes lèvres. Je ne suis pas encore à me méfier de lui au point de ne plus accepter ce genre d’attention.

Je croyais que tu m’en voudrais d’avoir quitté la soirée sans te prévenir.

Je n’ajoute pas que j’ai eu une urgence, ce n’est pas nécessaire, car j’espère qu’il s’en doute. Et puis, je sais qu’il est fort probable qu’il sache avec qui j’étais dans cette pièce. J’étais venu pour le faire parler en posant carte sur table, mais je me dis qu’il y a sans doute une autre façon d’avoir ce que je désire. Je n’ai pas envie qu’il m’envoie en pleine face que je l’ai trompé avec mon ex, ce qui est faux. Heureusement, MatVei était présent pour les enchères et tout le monde a pu le voir.

On a pas parlé de ce qu’il s’est passé à l’Atrium et…

Et quoi ? Je ne peux pas continuer à jouer la comédie avec toi maintenant que tout le monde sait que je me souviens.

Tu es sûr que je ne te dérange pas ?

Cette impression de ne pas être seuls. Certainement ma conscience qui se fait de plus en plus lourde sur mon dos.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 30 août 2017, 18:12

Même si j’ai toujours brillé par ma fidélité, mon ex-femme avait la jalousie à fleur de peau, sans doute parce que je ne l’ai jamais aimée. Quelles que soient ses raisons, j’ai appris à détecter la jalousie et ses questions qui cachent son étonnement.

Quand elle me dit : « Tu es bien souriant. », j’entends sa question : « Qui te donne ce sourire ? »
Quand elle me dit : « Tu as l’air d’aller bien. », j’entends sa question : « Qui te fait te sentir si bien ? »
Quand elle me dit : « Je croyais que tu m’en voudrais d’avoir quitté la soirée sans te prévenir. », j’entends sa question : « Pourquoi mon départ ne te fait pas réagir ? »

Je ne compte pas répondre aux deux premiers sous-entendus. Il n’y a personne, il n’y aura jamais qui que ce soit, je suis incapable d’aimer. Je pensais trouver chez Dawn une complice de chaque seconde, mais de là à l’aimer : non. Jamais.

« J’aurais préféré que tu sois présente. C'est dommage que tu n'aies pas pu rester, mais je savais que tu n’étais pas partie à l’emporte-pièce sans une bonne raison. J’ai un peu de peine que tu crois que je puisse t’en vouloir. »

Elle commence par lancer le sujet de l’Atrium, mais elle s’interrompt en me demandant si elle me dérange.

Je mime un air de surprise, comme si je ne comprenais pas pourquoi elle disait cela. Ce n’est guère difficile, je ne joue pas la comédie. Du moins, la première seconde. Mais les nœuds se tissent vite. Voilà, elle imagine déjà une femme cachée dans la penderie. Je ne peux pas lui en vouloir, je me suis évertué à ce qu’elle déteste les hommes.

« Bien sûr que non ! »

Elle ne peut rater le stylo plume qu’elle m’a offert, il est soigneusement protégé dans un écrin et offert à la vue de tous dans une petite armoire vitrée. J’ai demandé à une assistance de faire un papier pour conter l’histoire de ce stylo. Dawn ne s’est pas moquée de moi.

« Je n’ai pas apprécié que tu lèves la main sur moi. Je sais que tu voulais que le docteur me soigne juste après. C’était ta façon à toi de m’expliquer pourquoi certains humains se rétablissent si vite. Avec le recul, je m’en veux d’être parti, mais je continue de trouver ta méthode brutale. »

Sur la table, le journal titre sur le résultat de l’enchère. Le sujet titre se focalise sur le montant de l’offre la plus importante 100 millions de dollars. C’est l’ancien président des États-Unis qui l’a emportée, un certain Obama. Mais dans le texte, mon nom apparait comme l’intermédiaire, l’entremetteur.

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» 07 sept. 2017, 14:19



Osoto est chiant ! Non, mais vraiment. Il ne réagit pas du tout comme je m’y étais préparée, ce qui me laisse dans un état… Rhaaa, il m'énerverai presque à être aussi doux et mielleux. Vous vous rendez compte ? Je me plains qu’un homme soit doux et compréhensif avec moi. Que m’est-il arrivé ?

Eh bien, je ne dois pas avoir l’habitude de côtoyer des adultes aussi mature que toi.

Je lui souris, poliment, sachant très bien que je suis incapable d’un tel comportement. Si l’homme avec qui je couche, s’isole avec son ex et me laisse en rade à une soirée importante, je peux te dire qu’il peut faire une croix sur le sourire et les papouilles quand il revient. Il faut se faire respecter namého ! Mais je soupçonne sa détente de provenir d’autre chose. Dephaïne ne s’est pas cachée de l’intérêt qu’elle lui porte. Je lui ai laissé le champ libre pour plusieurs raisons. La première est qu’il est inutile de se battre contre les désirs d’une succube. D’ailleurs, Sassy doit s’en donner à coeur joie depuis que je ne suis plus dans les parages. Décidément, les rousses et moi…

La seconde est que plus je lui mettrai des interdits et plus elle en aura envie et la troisième, c’est qu’Edouard n’est pas si important que cela pour moi. Pas aussi important que… Bref, il réagit peut-être ainsi car je ne suis pas aussi importante pour lui qu’il le prétend. Je ne sais pas pourquoi ça me fait réagir ainsi, mais j’ai envie de le mettre à l’épreuve… Une fois que je me serais assurée que nous sommes seuls. Quelque chose ici n’est pas comme d’habitude. Dephaïne dis-moi que tu as laissé ta marque quelque part, que j’ai une raison de justifier mon comportement et que je ne suis pas juste une folle hystérique.

Cependant, mon envie de le mettre à l’épreuve m’est très vite passée quand il a ouvert à nouveau la bouche. Il aurait mieux fait de se taire. Je suis choquée. Il est sérieux ? D’ailleurs, il peut voir la stupéfaction sur mon visage. Moi ? Un être brutal ? Il se fout de moi ? Pour une petite coupure de rien du tout dans la main ? Il me fait sa précieuse ou je rêve ? Comment tuer la libido de ta copine ??? Bon sang, j’ai envie de lui mettre Heru dans les pattes, juste pour lui apprendre à être un homme deux secondes. Mes paroles ont failli dépasser mes pensées, mais j’ai su les retenir. Je me frotte tout de même le front, ne sachant comment aborder avec di-plo-ma-tie ce qu’il vient de dire. Et là, c’est le comble, alors que je me demande ce que dirait Eric dans cette situation. Eric ! Mon coeur bat. Je serre les dents.

Tu as raison, c’était une réaction disproportionnée.

Ça me fait mal à la bouche, vous ne pouvez pas savoir. Vous savez ce qui m’a attiré chez Edouard ? Non, pas son petit cul Dephaïne… bien que. D’accord, ce mec est canon pour un humain… Quelle honte, pour un humain !? Je suis devenue ce genre de personne alors ? Je préfère me dire que c’est une simple erreur de langage, histoire de garder encore un peu d’amour propre. J’en ai besoin là.

J’ai aimé Edouard pour la force qui émane de lui. Cette façon d’être avec les autres. On dirait que rien ne peut lui résister à partir du moment où il l’a désiré. Il a dans le regard cette lumière qui m’émoustille. Mais aujourd’hui ??? Wouah, mais où sont passées ses couilles ? Pardonnez-moi le langage, je sais que c’est moche. Hope, cache tes yeux !

Je me fiche bien de ses contacts. Il pourrait être le fils d’Obama et de la reine d’Angleterre que ça me ferait ni chaud ni froid. Je ne fais donc pas attention à l’article de journal sur lequel il devait être avant que j’arrive.

On en était où avant que tu sois victime de ma violence ?

Je parle bien sûr de notre conversation sur le chantier, non sans appuyer sur ce qui m'a fait mal. Je veux savoir comment et par qui il a entendu parler de mon fils.

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» 24 sept. 2017, 11:10

J’écoute et analyse sa réaction entre frustration et colère contenues. La semaine dernière, cette situation m’aurait exaspéré. Aujourd’hui, elle m’amuse et m’insupporte en même. J’éprouve de la rancoeur envers moi-même pour avoir cru pouvoir faire quelque chose de Dawn. J’ai sous-estimé l’emprise des Nephilim sur elle. Ce pion est bien trop endoctriné pour plier sous le mien.

La comédienne continue de jouer, elle ment comme elle respire et quand elle retient son souffle, c’est pour faire preuve de mauvaise foi. Les apparats de la pièce, le stylo, le journal n’ont aucune prise sur elle. Quel égocentrisme ! J’ai le même défaut qu’elle, mais j’ai appris à flatter mes adversaires. Pas elle ! J’aurais tellement aimé lui apprendre et aller de l’avant avec. Je me dois de me faire une raison. Le prophète s’est trompé.

« J’en étais à t’expliquer que tu avais eu une grossesse, un fils, que ces informations avaient coûté la vie à pas mal de monde. Mais je ne t’ai rien appris que tu ne savais déjà, n’est-ce pas ? »

Tu avais déjà oublié, chérie ? Je n’attends aucune réponse de sa part, car ma confiance en ses paroles frise. Non, elle freeze. Oui, voilà ! Ma confiance en elle freeze le zéro absolu.

« Je te l’ai dit, dans un couple, le plus important pour moi, c’est la franchise, aussi douloureuse et dangereuse que puisse être la Vérité. Tu mens tantôt par omission, tantôt volontairement. Bref, tu connais le chemin vers la sortie, Dawn. »

Je ne suis pas un homme aimable. Qu’elle ne s’attende pas à ce que je fuis vers la cuisine ou que je prétexte un rendez-vous. Il n’en est rien, je n'en ferais rien. Je me contente de la fixer dans les yeux en attendant qu’elle s’en aille.

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» 26 sept. 2017, 12:28

J’en étais à t’expliquer que tu avais eu une grossesse, un fils, que ces informations avaient coûté la vie à pas mal de monde. Mais je ne t’ai rien appris que tu ne savais déjà, n’est-ce pas ?

Mes yeux commencent à se brouiller.

Et tu oses dire que mes méthodes sont brutales.

Qu’est-ce que j’ai fait pour que tous les mecs avec qui je sors, se transforment en gros enfoiré à un moment ou un autre de notre relation ? Je sers les dents, mais j’encaisse. Il travaille ou il est utilisé par quelqu’un, je le sais depuis un moment maintenant. Je pourrai le relancer sur Dephaïne, lui dire que je sais ce qu’il se passe entre eux… En vrai, je ne le sais pas vraiment, mais la succube a jeté son dévolu sur lui, on connait tous l’issue. Je me dis qu’il sera plus marrant de voir sa tête une fois qu’il apprendra de lui même que je suis l’esclave de Dephaïne et que je savais déjà ce qu’il se passait avant aujourd’hui.

J’ai pensé lui dire qu’il se trompait de soeur et me servir de Sun pour qu’il lâche l’affaire, mais ça ne ferait qu’attirer l’attention des personnes pour qui il travaille sur elle et je ne veux pas mettre Sun en danger. De plus, je préfère garder son existence secrète. Il serait plus facile d’utiliser un changeforme après tout pour ce genre de plan.

Je voulais lui demander qui lui avait donné ces photos, pour qui il travaille et maintenant, qui sont ces personnes censées être mortes pour ce secret. Il est loin de dire tout ce qu’il sait et ce ne sera pas à moi qu’il révélera toute l’histoire. Au moins, j’étais venue pour rompre, on dirait que c’est réussi.

Je suis grand seigneur, je le laisse croire ce qu’il a envie. Les yeux retenant les larmes, je quitte sa suite comme il me l’a demandé. Edouard est un homme qui aime le pouvoir et nous allons devoir continuer de travailler ensemble. Si je lui étais rentrée dans le lard comme j’en mourrais d’envie, ça ne m’aurait pas aidé.

Je quitte l’hôtel sans demander mon reste, grimpe dans Lilly, fait quelques kilomètres et je finis par m’arrêter sur le bord de la route. J’ai mon portable en main. Mes mains tremblent, mais je suis fière de moi, j’ai réussie à tenir ma langue. Mais je suis consciente du danger que représente Edouard. Je ne peux pas taire ce qu’il sait.

[iphone=]Il faut qu’on se parle. Je serai à l’endroit où je t’ai détesté la première fois.
[/iphone]
Je souris et j’envoie le texto. Je vais devoir payer, mais j’ai confiance en lui.

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