Un peu de champagne et la nuit [pv Edouard]

Après la guerre civil, le Mandarin Oriental a transformé certains étages de son complexe pour accueillir des bureaux de luxueux dirigeants ayant décidé de vivre au milieu des Nephilim. Parmi ses clients, Edouard Osoto devenu un riche constructeur immobilier a décidé d'y louer des bureaux dont le luxe est à la hauteur de ses ambitions
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Jimmy Chesly

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Jimmy Chesly

» 06 juin 2017, 23:25

-J’espère que vous aimez le champagne ?

Bonsoir…il est tard n’est-ce pas Monsieur Osoto ? Quel vilain pansement vous avez là à votre main…mais avec ce Champagne, importé de France et d’une des meilleures cuvées de sa production, cela devrait aller beaucoup mieux. En tous cas, je l’espère. J’ignore ce qui est arrivé à votre main…

Qu’importe ?

J’aime le champagne, bien plus que le whisky et je ne me prive jamais d’en boire, surtout celui qui est très cher et très bon, mais celui de Meborack est bien meilleur, ce n’est pas vraiment du champagne comme l’appelle le monde terrestre mais ça y ressemble, il est seulement un peu plus gorgé en désir. Mais je n’allais pas ramener cela à Edouard Osoto, n’est-ce pas ? Nous nous connaissons pas assez et je ne suis pas de ce genre-là.

Le premier qui a pouffé à ma phrase précédente a perdu !

Il est un peu tard, je m’en rends compte, il est ainsi bien tranquille chez lui, en soirée, et voilà que je débarque comme un cheveu sur la soupe ! Franchement…et s’il était avec sa maîtresse ? une bonne amie ? ou bien en train de faire des choses…hum…

Allons bon ! Un peu de surprise !

-Non, le vieil archéologue n’est pas mort.

Déclarais-je pour le rassurer sur ma visite, si tardive, si peu conventionnelle, si loin d’une rencontre d’accord et d’entente ! Mais je ne le répèterais jamais assez, je suis entreprenante et attendre dans mon petit coin…hmnon. Je suis comme bébé on me laisse pas dans un coin, mais je n’ai pas besoin d’un Patrick Swayze pour me prendre la main…

-J’avais seulement envie de boire du champagne avec un homme mais pas n’importe lequel…

Souriais-je avec langueur, amusée, oui, j’ai envie de m’amuser. Et comme je me sens toute chagrine et délaissée et bien, je viens voir Monsieur Osoto ! De toutes façons, je suis certaine de passer un bon moment en sa compagnie et nous pourrons parler un peu plus de ces choses qui nous intéressent.
J’avoue que s’il me ferme la porte au nez, je serais fâchée…mais une succube à sa porte…ça ne se laisse pas dehors !
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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 30 juin 2017, 11:18

On toque à la porte. Je soupire et commence à marmonner. Dawn m’a mis dans une humeur rare et amère. Je ferme mon poing bandé, une fois, deux fois. La chaise fait du bruit quand je me redresse. Je contourne la table sur laquelle quelques dessins de pièces attendaient que je les sélectionne ou non pour le musée.

Manches retroussées, j’attrape la poignée et l’ouvre en lançant au médecin : « Vous avez oublié quelque chose ? » Son amateurisme m’avait agacé. Le casino me l’a envoyé pour refaire le bandage que j’avais raccroché. Mais en lieu et place d’un professionnel, j’ai rencontré un triste mélange de Columbo et de Mister Bean, leur intelligence théâtrale en moins.

Au lieu du regard niais, je découvre une flamme pleine de vie auréolée d’une mèche rousse savamment décoiffée. Le bloc-notes taché de café a été troqué par une bouteille de champagne que seul un connaisseur peut avoir achetée.

« Mademoiselle O’Faïn ! Quelle agréable surprise ! »

Je ne feins pas. D’un pas sur le côté et d’une main tendue, je l’invite à ne pas patienter plus longtemps dans ce couloir. La suite que je loue ne peut pas l’impressionner. Comme tout Vegas, elle se caractérise par son effet pimpant, mais aussi par sa superficialité. Une télévision accrochée au mur bat des records de dimension, mais la marque chinoise trahit son entrée de gamme. Les meubles rappellent un style ancien, mais tout connaisseur reconnaitra des bois traditionnels. Aucune noblesse. Le tek est imité, le noyer en véritables ronces de polyester ne trompera personne.

Dans ce même esprit, les œuvres présentes sur la table n’impressionneront pas Déphaïne. Alors je ne m’attarde pas dessus et lui présente le canapé que j’ai fait tourner pour ne plus l’orienté vers l’écran plat, mais vers la baie vitrée qui donne sur le Strip et les lumières de la ville. Le spectacle n’en est peut-être pas de meilleure qualité, mais il reste plus prégnant.

« Heureusement ! » déclarais-je suite à sa remarque sur la santé de notre archéologue. « Nous avons négocié avec lui le carnet. Un de mes agents est parti assurer son transport. » Je ne détaillerai pas la transaction. L’argent ne l’intéressait pas. Sloan s’est chargée de tout et a bien pris garde de ne surtout pas m’expliquer comment elle l’avait convaincue. J’appréciais cette jeune femme, car je n’avais à m’occuper de quoi que ce soit. Les résultats étaient là, peu m'importait ses méthodes tant que je n'en étais pas responsable.

« Vous le saviez déjà ? » Je demandais tout en désignant la bouteille de champagne.

Pouvait-elle être au courant ? Probable ! Son intelligence ne m'échappait pas. J’avais enquêté et si le dossier O’Faïn était rudement bien établi, la perfection apparente de son entreprise confirmait mes soupçons qui ne reposaient sur aucune preuve. Jolie succube qui préparait une descendance fictive pour passer les siècles en préservant une identité ! Si des doutes persistaient, son physique les dissipait à chacun de ses pas. J’appréciais sa robe, mais plus encore ses bottes et son originale élégance.

Je la laisse s’installer tout en revenant avec des coupes de champagne.

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Jimmy Chesly

» 30 juin 2017, 12:23

Ah ce cher Edouard Osoto, et son vilain petit bobo à la main, je suppose qu’il n’a pas vu Dawn encore. M’a-t-elle dit qu’il était chasse gardée ? Peut-être, dans ce cas je ne m’en souviens plus…disons que cela m’est sortie de la tête.

Je souris, je sais qu’il apprécie la manière dont je suis vêtue et il ne m’échappe rien de son attitude, mais je ne vais pas le dévorer de suite, je suis d’humeur à m’alanguir. Et à prendre mon temps. Le carnet va bientôt arriver à Vegas, je hausse les épaules avec ma moue innocente, si crédible, si charmante, fêtons ce que nous avons envie de fêter. Le principal est de boire le meilleur des champagnes en tête à tête et de nous laisser porter par la nuit.

-Disons que je ne doutais pas de vous et de la finalité de l’acquisition ?

Flattons un peu son égo masculin, je ne suis pas certaine de savoir qui est Edouard Osoto, son historique ne me dérange pas, et j’adorerais connaitre tous ses petits secrets, peut-être un jour ? En tous les cas si j’ai choisis d’accepter d’être en accord avec lui, je compte bien que la chose soit fructueuse, intéressante et pleine de passion.

-Sinon quel intérêt de travailler de connivence ? Hum ?

Prenant le temps de traverser la suite et de l’observer. Babioles inutiles, futilité commune, faux et ambiance Vegas de partout, rien qui ne ravisse mon regard, pas même un petit bibelot qui traînerait.
J’adore par contre la vue et ma silhouette est enveloppée par les lumières nocturnes, j’observe la vue avec délice et me retourne vers lui.

Attrapant les coupes, je lui glisse délicatement le champagne entre les mains. Un homme aime montrer sa force et ouvrir la bouteille. Personnellement j’aime cela, tout comme le bruit du bouchon qui libère l’ouverture.

-Que vous est-il arrivé à la main ?

Demandais-je…pourra-t-il ouvrir le champagne ? Ce serait dommage qu’il me prive de sa force et de son talent. Mais je ne vais pas lui faire le déshonneur d’entreprendre l’ouverture…mais au final nos verres sont bien remplis et je joue un peu avec l’effet charmant, séducteur et sensuel que peut avoir ma main, mes lèvres et une flute d’un champagne sulfureux.

-A quoi buvons-nous précisément ? Le Carnet ? Notre rencontre ? Notre accord ? Dites-moi ce que vous préférez ...

Oh oui, il peut tout à fait penser que ma voix l’invite à penser à des milliers d’autres choses, mais ne nous leurrons pas, c’est mon intention. Si la chasse est gardée, je n’en sais rien, la traque n’est pas prohibée…
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Satsobek Anahk

» 07 juil. 2017, 11:59

Elle savait que je ne la décevrais pas. Mais je reste surpris qu’elle sache déjà que j’ai récupéré le manuscrit. L’efficacité de Sloan ne fait pas de doute. Je vais vérifier la bonne discrétion de ses méthodes. Il est probable que Déphaïne surveillait le Britannique, mais je ne vais pas me reposer sur cela. Je vais néanmoins vérifier la sécurité de mes correspondances avec elle.

« Que vous est-il arrivé à la main ?
— Je me suis battu avec une enveloppe, le coupe-papier a gagné, déclarais-je avec le sourire. »

Je mentais sans la moindre difficulté, mais dans les faits, je ne mens pas vraiment. Le coupe-papier a bel et bien gagné. Le mensonge porte plutôt sur mon adversaire. Je ne me battais pas avec une enveloppe, sauf à comparer Dawn à une enveloppe vide.

Malgré mes précautions, la bouteille émet un bruit d’ouverture caractéristique. Je n’ai pas senti la moindre douleur. Il s’agit d’une simple coupure. J’ai refusé les soins vestales, mais je ne suis pas en danger de mort, pas même handicapé. Parfois quand j’attrape une poignée de porte, la coupure me tiraille un peu les chairs, mais cela ne va pas plus loin que cela.

Je la sers en premier, avant de me servir à mon retour. Une fois, la mousse disparue dans son verre, je finis de remplir son verre. Voulais-je la souler ? Non et je suppose sa résistance à l’alcool bien supérieure à n’importe quel humain.

— À quoi buvons-nous précisément ? Le Carnet ? Notre rencontre ? Notre accord ? Dites-moi ce que vous préférez...
— Est-ce vraiment à moi de décider ?

Elle aime bien me donner l’illusion du choix. Cela doit flatter beaucoup d’hommes. Elle maitrise l’art de la séduction, mais qu’elle ne me sous-estime pas pour autant.

— Mais, si cela peut vous faire plaisir, alors…

Je fais mine de réfléchir une petite seconde. Pas plus, car elle et moi savons très bien que j’ai déjà une vingtaine de raisons de trinquer avec elle. Jouons cartes sur table !

— Trinquons au début d’une longue série d’accords entre un humble amateur d’art et l’inoubliable amante de Renoir.

Je m’installe dans un fauteuil à sa gauche.

— J’aimerais en savoir plus sur vous et sur les mœurs Nephilim.

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» 17 juil. 2017, 12:52

C’est le moment que je préfère dans l’histoire, le jeu du chat et de la petite souris. Quoi que…c’est un peu péjoratif non ?
Oui un peu, pour ce cher Edouard, allons laissons les chats à la SPA !

Je ne m’approprie pas la pièce, mais je me laisse y être à mon aise, sur le canapé une de mes jambes croisées, nous en venons à des faits…plus précis et si j’esquisse d’abord un sourire, œil de biche et air innocent. Lentement, je rapproche mon verre du sien.

-Insinuez-vous que ma nature est démoniaque Edouard ?

Mes yeux viennent se poser dans les siens et les capturer, plongeant mes pupilles pour le fixer, ma voix est calculée, séductrice, suave, elle est faite pour charmer, mais on ne va pas le répéter. Ma nature de succube n’est que trop ancrée en moi…

Le verre teinte, nos coupes se rencontrent.

-Je me demandais quand vous finiriez par le dire. Oh il n’a pas dit vous êtes nephilim mais nous n’allons pas tergiverser sur les infimes détails. Je porte le champagne à mes lèvres, dégustant les bulles sur ma langue avec un ravissement entier. Parfait… Non pas lui, le champagne. Il ne semble pas fâché, en même temps, je n’ai pas dit que j’étais humaine, je n’ai simplement pas dit que j’étais Nephilim. Et que voulez-vous savoir de moi ? Le sujet n’est pas si vaste …quant aux mœurs Nephilim...vous ne savez que ce que l’on veut bien vous laissez voir n’est-ce pas ?

Je suppose bien que oui, mais je préfère qu’il demande avant de parler, ce serait bête que je parle trop. Mon corps est tourné vers le sien, je n’ai pas l’intention qu’il me quitte du regard et je n’ai pas envie qu’il le fasse. Qu’il résiste ou qu’il succombe, peu m’importe, nous allons débuter une jolie valse, plus intéressante. Qu’est-ce que cela va m’apporter ? Je n’en sais rien encore…

-Pourquoi vous intéresser vous tant aux Nephilim ? Les capacités, les possibilités, la curiosité. Dites-moi tout ou presque, comme bon vous semble…
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» 05 août 2017, 21:01

« Démoniaque ? Vous ne trouvez pas un peu rapide ce raccourci entre démons et Nephilim ? Quant à leurs mœurs, je pense qu’ils sont comme ceux des humains : très variés. Mais quitte à ce qu’on m’en parle, je préfère écouter une Nephilim que Fox News »

Je dois ma réussite à ma capacité à prendre du recul. Si j’étais tombé dans les clichés, cela ferait longtemps que je vivrais à Paris pour vivre protégé des démons qui rôdent à Vegas et dans tout le pays.

Visiblement, mon interlocutrice n’est pas dupe non plus. Elle ne parle pas de l’intérêt financier qui pourrait tourner autour de ce musée. Je me serais senti insulté, si elle l’avait fait.

« Je vous remercie de ne pas avoir mentionné l’argent. »

Je trinque avec elle et je dois avouer ma surprise en goutant ce champagne. Je n’en ai que très rarement bu d’aussi bon. En fait, c’est le meilleur cru que j’ai pu gouter. Parfait ! Elle a raison, très bon terme.

« Mais ce ne sont pas vos capacités qui m’intéressent. Il faudrait bien plus d’une vie pour en faire le tour. En revanche, vous marquez un point. C’est vrai, je suis curieux. »


Je prends la bouteille par le goulot et la tourne pour lire l’étiquette avec une curiosité non feinte.

« Je suis curieux de savoir où vous avez pu trouver ce cru. Je croyais que les dernières bouteilles de cette année-là avaient disparu lors de l’avancée nazie sur la France. »

Je repose la bouteille dans le seau à champagne que j’avais ramené de la cuisine un peu plus tôt.

« Mais je vais vous laisser ce mystère. La curiosité ne pèse pas lourd par rapport aux possibilités que vous avez à offrir. Contrairement aux Anges, vous ne semblez pas vous être fixé de limites. Quelles sont les possibilités que vous pouvez offrir. »

Je n’ignore pas que le terme offrir n'est point le bon. Mais elle saura reformuler ma proposition si le cœur lui en dit.

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» 22 août 2017, 22:30

Du champagne, un homme intelligent, qui cache encore des choses, quelle merveilleuse soirée n’est-ce pas ? Cela me plait et comme une chatte je m’alanguie dans la situation, est-ce que Edouard me fera ronronner de plaisir ? Je crois que oui…et si je dois sortir les griffes, espérons que cela ne soit pas pour le pire…

Je le laisse parler, charmée, charmeuse, je me demande ce qu’il y a derrière tout cela. Un simple mortel ambitieux ? Un templier aventureux ? Un homme qui n’a pas encore idée de ce qui pourrait arriver ? Je me délecte. Je ne visualise aucun pouvoir sur lui, rien qui émane d’un objet ou encore d’une nature spécifique.

-Ma protection ? Mon appui ? Ma complicité ? Mon réseau…soyons vastes, envisageons ce que je peux vous apporter mais vous que m’offrez-vous en retour, je ne suis pas exigeante…mes désirs se comblent aisément une fois que l’on me connait.

Je peux lui offrir bien des choses, et je ne vais pas plus rectifier le mot, car s’il veut que j’offre, il va devoir aussi offrir en retour. Nous allons peut-être approfondir notre entente, mais qu’il prenne garde, car je ne sais pas moi-même ce qui peut arriver, dans tous les cas, nous avons beaucoup de possibilité.

Comme obtenir un champagne disparu…oui. J’ai tellement de chose encore dans mes caves, et les manières dont je les ai obtenus sont ce qu’elles sont ce n’est pas ce qui importe.

-Tout dépend de ce que vous voulez parmi ces possibilités. Personnellement, je peux vous permettre d’obtenir des choses merveilleuses et de vous en faire connaître d’autres. Ma protection ne vous serait peut-être pas non plus inutile mais qu’allez-vous m’offrir en échange, là est une bonne question aussi…

Je ne suis pas une femme difficile à contenter, croyez-moi, il s’en rendrait rapidement compte. A moins qu’il ne l’envisage déjà, Monsieur Osotto nous pouvons faire de grandes choses vous et moi, comme rien du tout. Tout dépend de ce que vous désirez mettre dans le tout !

-Je connais des choses de mon propre monde que je peux vous enseigner pour devenir redoutable et il est fort probable que vous n’avez pas toutes les cartes en main pour l’univers que vous approchez, mais je compte bien remédier à cela.

Je ne sais vers quel danger je m’engage mais je dois avouer que l’idée est grisante, je tente le diable, si je puis le dire, mais ce n’est pas désagréable…
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» 28 août 2017, 13:41

« Quand je disais “vous”, je parlais des Nephilim en général, pas de vous particulièrement, mais votre proposition ne manque pas d’intérêt. »

Elle joue de luxure et elle maitrise ce jeu à la perfection. Je ne dois pas me mesurer à un adversaire sur son terrain.

« Pour votre réseau, je suis content que notre accord tacite fonctionne. Si vous voulez l’approfondir, j’accepte volontiers d’en parler, mais... »

Je me servirais à nouveau de ce champagne. La tentation est grande, mais je tiens à garder les idées claires. On prétend que les Nephilim ne souffrent pas d’ivresse, eux.

« J’ai toujours senti que derrière le pouvoir politique se trouvaient des groupuscules puissants. Tout le monde sait qu’ils existent, mais moi j’ai déjà ressenti leur influence. J’y ai même été confronté. Quand on a découvert votre existence, je suis venu à Vegas. Vous vous doutez que ma discussion est intéressée. »

Le pouvoir, la domination me manquent. À me tourner vers l’économie, je me suis enrichi, mais il me manque l’adrénaline du pouvoir, la possibilité d’avoir des droits bien supérieurs à mes pairs. La Déclaration des droits de l’Homme ne m’a jamais plus, mais maintenant que je sais ce qui nous entoure, je réalise la supercherie dont il s’agit.

« Par contre, j’aimerais comprendre ce que “vous” vous recherchez. Vous êtes entré ici ni par hasard ni pour mes beaux yeux. C’est peut-être un défaut, mais vous l’avez compris, j’aime savoir ce qui fait avancer les gens. Alors, concrètement, qu’est-ce que vous attendez de moi ? »

Qu’est-ce qui motive les Nephilim ? J’entends plein de rumeurs sur eux. Certains prétendent que ce sont des vampires et qu’ils sucent notre sang. Déphaïne n’a pas l’air de bruler au soleil. D’autres disent qu’ils veulent faire des humains leurs esclaves sexuels. Sauf leur respect, vu la beauté des incubes, les volontaires vont vite faire la queue. Quel jeune homme refuserait d’être l’esclave sexuel de Katty Perry ? Je lui pose la question finalement, mais seulement après qu’elle m’ait répondu sur ce qu’elle attend de moi :

« Qu’est-ce qui motive les Nephilim ? »

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Jimmy Chesly

» 28 août 2017, 14:54

Je pousse un soupir lascif, il m’a fait frissonner, il me fait frissonner, toutes les teintes de nuances sont là et je peux lui offrir beaucoup de chose, je le crois. Je connais des créatures de kabbale, rien que mon époux et le mot puissance serait sur ses lèvres et au-delà. Mais plus il parle, plus il m’entraîne, plus je me sens gourmande.
Je sais, j’ai des défauts, je les connais par cœur, je ne cherche pas le bonheur de ma propre race, je ne suis pas gentille, ni réellement bienveillante, je n’agis que par la volonté de m’exalter moi-même. De m’entraîner dans l’ivresse de l’action, de m’occuper, ce genre de chose.

C’est le propre d’une créature nombriliste vous direz, je ne suis pas nombriliste, je n’ai seulement pas les même préoccupations que vous et c’est ce que m’a appris mon époux. Ce qui me fait sourire, c’est qu’Edouard n’a pas compris que pour moi, le vous ne peut pas englober les Nephilim, je me plies à leurs règles, mais je ne les envisages pas. Je contorsionne à leurs lois, mais je m’en tape complètement car au royaume du Prince Pourpre, elles ne sont que futilités.

-Quelles délicieuses question Edouard…

Je dépose mon verre sur la table basse, langoureuse, je me redresse. Je ne compte absolument pas coucher avec lui, pas encore, mais s’il ne veut pas avoir l’esprit embrumé par l’alcool, je peux tout à fait le griser avec autre chose, rapprochée de lui, je viens me glisser à son flanc, toute proche, j’exit la bienséance des espaces, ils n’existent pas, parce que je l’ai décidé.

-La survie ? Le contrôle ? La domination ? La puissance ? Si je le savais, je les comprendrais beaucoup mieux que cela, mais à vrai dire, je me pose souvent la même question.

Quel est le but à part survivre ? A part dominer le monde ! Gagner ! Détenir ! Il n’y a que survivre au fond.

-Vous voulez savoir ce que je cherche…ni un clan, ni un parti, ni le bien, ni le mal, ce genre de chose n’est que futilité à mes yeux. Je cherche l’exaltation, je veux … Ma main glisse sur sa cuisse maintenant, lascive, je murmure mes indécences à son oreille. Trouver l’homme qui sera capable de jouer avec moi et de m’entraîner dans quelque chose de grandios. Est-ce que vous réalisez que c’est vous, qui avez attiré mon attention pour cela dans le royaume de la terre ?

Je le trouble, et je cesse, retire ma main, m’éloigne, je souris. Un frisson dans le creux de mes reins me brûle de l’intérieur même !

J’ai toujours considéré ma petite personne comme un élément agissant sur des envies, jamais des devoirs. Je me suis occupée de Sariel durant l’exil par envie, pas par devoir. J’ai glané le monde par envie, pas par devoir, garder des trésors, pris des âmes, etc etc. Est-ce que cela fait de moi un élément instable, indigne de confiance ? Pour ceux qui pensent bêtement, je dirais oui. Cela signifie que lorsque j’en ai assez de jouer, et bien je m’arrête, je fais autre chose, je trahis…
C’est faux.

Sariel n’a pas voulu jouer avec moi et je le boude. Mais un mot de lui, une demande, et je réfléchirais à sa proposition. Oui, j’agirais.

-J’attends donc de vous que vous m’exaltiez. Ce sera difficile certainement, et vous douterez un long moment. Vous ne vous inquiéterez peut-être jamais de rien, qui sait. Le jeu commence. Et si vous jouez bien….vous aurez beaucoup de chose.

C’est une promesse. Est-ce que je baratine ? Non, je ne le crois pas un seul instant, des hommes à la cour de mon époux j’en ai mené, il y en a eu des centaines, c’est un risque, certain y ont trouvé des choses, d’autres y sont restés à jamais, et puis…et puis il y en a eu encore d’autres, tellement d’autres. L’histoire est longue.

Parfois même j’en ai aidé sans magie, sans kabbale, sans rien, juste avec l’argent et l’influence.

-Et vous alors, qu’est-ce qui vous motive ?
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Satsobek Anahk

» 28 août 2017, 15:43

Elle pense me troubler en s’approchant ainsi de moi et en déposant sa main sur ma cuisse ? Eh bien… elle a raison. Ma main s’est crispée, car je n’aime pas ce sentiment d’impuissance face à son charme. La flatterie me touche moins. J’ai toujours eu de fortes responsabilités. Des femmes, assistantes, clientes, fournisseuses ou de simples secrétaires se sont même retrouvées à genou pour me gâter de leurs lèvres. Je les ai toutes chassées, car cela ne m’intéresse pas. Marié, j’avais trop à perdre. Ma femme ? Je m’en moque. Ma réputation devait rester immaculée.

J’ai résisté, mais ce succube réussit avec une facilité déconcertante à m’enflammer. Mon cœur s’est emballé au contact de sa main, une infirmière s’inquièterait de ma température corporelle. Je n’ai jamais autant lutté contre le désir de laisser mon regard suivre chaque ligne de sa silhouette. Mes doigts s’accrochent au canapé pour ne pas courir sur son corps.

Elle retire sa main et des sentiments partagés me gagnent entre délivrance et frustration. Sa réponse par contre m’étonne au plus haut point. L’exaltation ? Qu’est-ce qu’elle entend par là ?

« L’exaltation ? »

Je connais bien cette définition, son côté religieux m’inquiète beaucoup.

« J’espère que vous êtes née après le XIIIe siècle en ce cas. »

Il fut un temps où l’exaltation était synonyme de liesse, de félicité et même de rayonnement.

« Vous n’êtes pas venue à Vegas pour écouter le discours d’un prêtre galvanisant une foule exaltée aussi crédule que stupide.... Avant votre révélation, je ne croyais pas en Dieu. Je dois avouer que vous avez chamboulé mes certitudes, mais je ne crois pas pour autant au paradis. »

Je résiste au désir de glisser mes doigts dans ses cheveux.

« La vie est trop courte. Mon espérance de vie était d’un siècle, avec la promesse que durant mes trois dernières décennies, je devrais lutter contre la sénilité. Maintenant, à Vegas, elle doit être de cinq à dix ans, n’est-ce pas ? Du coup, la protection et la jeunesse éternelle deviennent des objectifs prioritaires. »

Je laisse le silence prendre le dessus et finalement, je remplis nos deux verres. J’en profite pour réfléchir aux synonymes d’exaltation. Quand je pense en avoir assez, une ou deux gorgées de champagne plus tard, je reprends la parole.

« L’exaltation. Cette mission est plus... agréable que prévu. » J’ai bien pris soin de ne pas dire simple. Elle n’a rien de simple. Au contraire ! Mais j’ai connu mission plus pénible. « Je résume : Allégresse, bonheur, égaiement, enthousiasme, euphorie, extase, exultation, hilarité, ivresse, joie, jubilation, plaisir, ravissement, vertige... »

J’ai oublié quelques mots comme la béatitude, la gaité et la réjouissance. Je ne suis pas content du mot ivresse, intervenu entre deux gorgées de champagne, mais je suis satisfait de m’arrêter sur le vertige.

Verrouillé

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