La compagnie d'Alex

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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 09 sept. 2016, 18:24

Le regard du démon est calme, sa boucle close, ses muscles tendus se recouvrent d’un tissus sombre, dans la pièce de l’Ethaire écarlate, le corps épuisé de l’humaine git sur le flanc, souriant d’un plaisir non feint, dans une langueur nonchalante qu’il regarde, silencieusement. Cédé à des envies est une notion étrange, Judith ignore le pan de cette personnalité de Mike, pudeur, préférence au silence, nul besoin d’ébruiter, il ne veut pas s’exposer. Incapable d’être comme les autres Nephilim, impudique, il garde pour lui ses exhibitions et ses besoins, il cède à ses envies qu’il ne réalisait qu’avec May, elles n’étaient pas toujours nécessaires, mais il n’en avait pas le désamour, ni Lui, ni Elle.

Le Vestal a pris gout dans le passé à ces affaires-là, mais il ne comprenait pas la notion mince du consentis et du refus. Du partage et du vol. Il n’est pas rare de pensée que les asmodéens se servent des humains comme ils le souhaitent, quand ils le souhaitent, sans se soucier plus que cela des besoins, des envies. Quand il a quitté le clan il a commencé à apprendre, sa propre vie, et le moniale a mis du temps à céder à ses gouts, les pensant hérités de sa vie de guerrier, mais n’étant en vérité, qu’une forme de désir comme un autre, qu’il a finalement accepté ces choses auprès d’une voluptueuse humaine lors du siècle passé en Chine.
Loin de faire l’écho de ses besoins, il en garde le secret, mais Michaël se sent accomplis après ces choses, satisfait, même sa colère trouve une forme d’apaisement. Mais il ne désire pas que cela se sache, ce qu’il apprécie, c’est qu’il n’y a pas besoin de passer par l’acte en lui-même, le chevauchement devient superflu, tant que le dominateur a contenté son dévoué jusqu’à l’épuisement.

Le monial dépose un baiser sur le front de la jeune femme, il est finit l’instant, maintenant il va s’en aller, elle est presque déçue de ce retour à la réalité, mais elle sait qu’il la redemandera si elle ne fait pas de remarque sur cette fin. Il a fait le choix de ne pas ébruiter ce pan de sa personnalité, même Hugo ne sait pas, il ne préfère pas que cela se sache, il a passé du temps avant d’accepter de venir ici, mais si Alex d’Eon n’était pas vestale, il n’aurait jamais mis les pieds en ces lieux.

La porte se referme, les demandes de Mike sont parfois exigeantes, il ne veut pas être vu durant ses actions, il vient, il cède à des envies et il repart. Ainsi, il n’est pas aussi parfait que l’on pourrait le croire, il n’est pas aussi lisse. Ses enfants n’ont pas besoin de savoir, surtout pas Nolan qui se ferait une joie de le mettre mal à l’aise, ce n’est pas de la honte, simplement de la pudeur. Il n’est pas obligatoire de s’exposer à tout bout de champs pour être ce que l’on est.
Il marche dans les entrailles de l’hétaire, silencieux, passant les scènes d’amour sous des formes diverses. Jusqu’à il y a peu Michaël se tenait assis à observer les orgies asmodéennes, incapable de se reprendre en main, souffrant de la disparition. La souffrance n’a pas disparu mais il se devait de se reprendre en main.

Les membres sont occupés à des spectacles plus intéressant que le chef de la garde glissant dans les couloirs, parmi les couleurs rouges, bien entendu, on peut le voir, mais il ne s’arrête à rien, parvenu vers les sorties, il remonte vers le restaurant, vérifiant son téléphone mais pas d’appel. Son regard est ailleurs, sur l’écran, quand on l’arrête. Quelques instants pour sortir de ses pensées, regarder le visage féminin qui lui sourit.

--El vous a installé à une table.
--Je ne pensais pas rester. –Sourit-il aimablement. –
--El ne vous oblige pas d’accepter mais nous savons que votre politesse vous perdra.

Michaël la regarde, pris au dépourvus, il ne veut refuser cette étrange forme d’invitation d’un membre de son clan, et il hoche la tête, poliment.

--Je vous suis.

Il accepte, suivant l'humaine sans rien dire, désormais au restaurant.

Quete du poste : Création du profil Axel d’Eon

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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 17 sept. 2016, 11:09

Il est des êtres qui vous intrigues. Par leur exubérance, leur naïveté ou, comme dans le cas de Michael, par leur discrétion. Je ne parlerais pas ici des pratiques de notre Vestale, je n'ai pas pour habitude de révéler les gouts de mes clients. Sinon ils ne viendraient plus. Pourtant venant d'un ancien Asmodéen et qui a gardé dans ce clan des affinités, dit on, ils sont relativement simples. Si Vesta m'avait laissé le choix, je me serais certainement tourner vers ce clan. Mais l'Originelle a bien choisie et nous nous apprécions. Côté lumière : Luxe, raffinement, civilité, un peu de coquinerie bon enfant et surtout consentie. Je pense être un bon ambassadeur de Sa Grâce. Côté obscur : J'offre le meilleurs aux Guérisseurs Vestales et aux Charmeurs asmodéens.

Bon il s'avère que le Capitano est dans mes murs à un moment ou je me trouve désœuvré(e). Autant chasser l'ennui en sa compagnie. Et si celle-ci s'avère ennuyeuse et bien je n'aurais qu'à prétexter quelque problème urgent. En quelques ordres, le personnel est sur les rangs. Je choisi une tenue très naïve. Mais j'ai remarquer que le petit côté "lolita" de cette tenue déroute souvent autant qu'elle attire.
► Afficher le texte
Connaissant la discrétion de mon invité il est rapidement dirigé vers le jardin sur le toit. Les Hespérides à qui j'ai commandé la décoration ont vraiment fait de l'excellent travail. La couverture végétale est suffisamment haute et éclaircie pour laisser passer une superbe lumière dorée tout en nous protégeant des regards. Dans une mini-clairière abritée, deux fauteuils profonds et confortables en osier blanc assortis d'une table du même osier et verre attendent. Je suis seul(e), assit(se) à même le sol couvert d'une douce pelouse. Face à moi une vielle dont je suis en train de changer les cordes en l'attendant. Relevant la tête je dédis à mon invité un sourire radieux tandis que la servante se retire pour aller chercher un plateau d'alcool et de douceurs. Ceux qu'aiment Michael bien évidement.

"Bonjour ! Installez-vous donc mon ami. J'espère ne pas avoir bousculer de trop votre agenda chargé. Le mien étant lui-même bien rempli, j'ai profité d'un creux et décidé de sauter sur l'occasion. Nous nous côtoyons sans cesse sans vraiment nous connaitre."

Tout en parlant je me relève d'un saut, époussette ma jupe et tend la main vers le Vestale. Et parce que je ne serais pas moi si je ne le faisais pas, je passe mon autre main à sa taille, lui offrant une bouffée de parfum en même temps alors que je me m’a-colle à son côté.

"Je suis trop curieux parfois. Asseyez-vous. Prenez un verre. Manger quelque chose. Je préfère que vous ayez la bouche pleine avant de vous poser une question qui pourrait peut-être vous fâcher. Voyez-vous j'ai entendu que vous auriez faillis prononcé des vœux. Le regrettez-vous ?"

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» 17 sept. 2016, 12:03

Le monial n’a aucun cas le désire de repousser l’invitation, chaque membre de son clan reste un membre de sa famille, comme de son affection. Il supporte bien évidement, nombre de caractère, ne préférant guère se présenter comme une créature hostile. Il est dans sa nature de rester calme, de sa nature, d’écouter, il se fiche la plupart du temps de paraître ennuyeux, pour la simple et bonne raison, qu’il l’a toujours été. Le Nephilim ne se pare guère des excentricités, il est ainsi, depuis des siècles et des siècles. A défaut de lui porter préjudice, il n’est pas rare que les plus tumultueux ne fassent la réflexion sur sa compagnie.

L’Orgone dont il a saisis les effluves, offre à sa carrure une prestance plus séductrice, pour autant, il ne parade pas comme un paon, se contentant de glisser vers les hauteurs, là où Alex semble l’attendre. Son regard s’attarde par instant sur un visage qui le regarde, mais il ne s’arrête pas, préférant continuer son cheminement. L’Hétaïre est un lieu où il suffit de glisser un pied pour sentir l’Orgone. Il émane du lieu, comme si le bâtiment le respirait et le soufflait à chaque minute. Pour autant, cela n’a pas suffit, il a désiré ces gestes, ces actions, cet instant, maintenant il a retrouvé sa force.
Ses pensées ne sont pas pour autant apaisées, ils siègent en elles une certaine forme de préoccupation. Qu’est-il arrivé à Raven Chesly ? De cette superbe qu’elle arborait, il n’a pas retrouvé l’éclat, au fond de lui, le gout reste glacé, il écouterait quand il le faudrait, mais il doute en apprendre plus et il ne peut forcer les choses. Quoi que cela soit, il l’apprendrait si le destin le veut ainsi, mais il reste curieux. Qui sait, s’il ne poserait pas de question.
Il ne se soucie pas de se présenter à Vesta pour lui demander les choses, au contraire, il le ferait. Pourquoi se soucier en vérité de sa Seirim ? S’il ne pouvait lui parler, elle ne serait pas sa Seirim. Mais il ne sait où chercher, sa seule errance ne suffirait certainement pas.

Le jardin s’offre à sa vue, un sourire nait sur les lèvres fines du démon, sa composition note soit une excellente maîtrise de l’art du jardinage, soit le toucher des Hespérides et au vue de l’ambiance Las Vegan, la seconde solution est des plus logiques. Intimité semble être le maître mot de cet endroit, les mains dans le dos, il continue de suivre, jusqu’à parvenir à un espace confortable, ses yeux observent la propriétaire des lieux.
Bien entendu, il ne peut éviter la vue de la vieille, mais il ne regarde que l’art du Vestal et son ouvrage, se désintéressant certainement par pudeur, du spectacle, ou bien parce que le sourire d’Alex lui en arrache un.

Nul être n’a de trait aussi fins et gracieux, plongeant l’autre dans l’incertitude, il n’y a pas plus propice opposition que celles des deux créatures. L’un plus sombre et l’autre plus clair, mais il est de fait que Mike répond par un sourire se plaisant à faire face à un autre de son clan. Les paroles s’élancent, invitant à l’assise. La tenue de son hôte est de celle qu’il note comme extravagante, mais séduisante pour certain, nul doute. Il en note la chaire dévoilée et la blancheur de la peau d’Alex.

--Bonjour, ne vous en faites pas, je suis toujours libre pour un membre de mon clan. Plus encore quand je suis de son avis aussi.

Serrant la main du Nephilim, il repose son autre main par-dessus, geste hérité du passé, d’une vie mortelle, accompagnant toute sa bienveillance. Il est surpris de la main à la taille et observe la femme sous son regard, puisque telle est sa tenue, venir lui offrir une bouffée d’un parfum saillant à son être. Il en note une fragrance connue, mais ne s’en fait qu’à peine la remarque, observant l’autre, regard contre regard.

Il laisse les paroles de l’autre filer une nouvelle fois, avant de prendre place, glissant ses mains délicatement de la sienne, avant de prendre place dans le fauteuil et croiser, comme un homme, une de ses jambes.

--Je ne vois pas en quoi vous pourriez me fâcher, il est vrai que j’ai réputation à moins de patience depuis trois ans, mais je veille à ne pas me laisser emporter. –Sourit-il, ne répondant pas immédiatement à sa question, au contraire, il laisse un temps avant de réfléchir, se servant un verre d’absinthe à l’ancienne mode. Un alcool favoris dont il en a bu la dernière fois lorsqu’il a rencontré…Allegra. –Faillis ? Je ne vois pas lesquels j’ai faillis prononcer en vérité. J’ai prononcé des vœux, lorsque j’étais humain. J’en ai prononcé d’autres à ma femme. Lesquels vous intéressent ? –Mike n’éprouve pas de honte pour le premier, ou encore le second. Il en parle sans heurt. Assurant de la servir comme il se doit, il laisse glisser l’eau sur le sucre. –Je ne regrette ni l’un, ni l’autre. Puis-je demander pourquoi cette curiosité ?

Le visage de Mike est avenant, souriant, il a plaisir à débuter cette rencontre, d’ailleurs, si El ne l’en empêche pas, il finirait de se servir et glisserait le verre en sa direction, s’en préparant un pour lui.

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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 14 oct. 2016, 21:48

La question est franche la réponse l'est tout autant. Cette attitude n'est pas pour me déplaire. Une fois mon hôte bien installé je me suis affalé avec grâce dans le fauteuil à côté de lui. Le regarder faire son petit rituel est un plaisir. Michael est l'un de mes rares clients à apprécier la fée verte. Pour ma part je préfère le vin, pétillant et français de préférence.

"Bien sur que vous pouvez demander. De un je suis de nature très curieuse. De deux je déteste me fier uniquement aux rumeurs de couloirs. De trois - petit sourire en coin - j'aime les détails croustillants. Mais en vérité j'aimerais bien connaitre les raisons qui vous ont poussé à devenir prêtre. Ou est-ce moine ? Voyez-vous la première fois que j'ai entendu dire que vous aviez peut-être été dans les ordres, je me suis revu moi-même à cet orphelinat tenu par des religieux. Et je me suis mis à me demander si j'aurais pu faire de même. La réponse a été non. Même sans mon initiation et la découverte de ma nature réelle. Mais si je ne m'étais pas échappé de ces lieux j'aurais peut-être été forcé de prendre la bure. Était-ce une vocation pour vous ?

Oui je me souviens des coups et des privations afin de faire sortir le diable de mon corps double. J'aurais du être enfermé dans le carcan strict des dogmes chrétiens. Pauvres sots ! Je frissonne rien qu'à l'affreuse idée que j'aurais pu vivre toute ma vie sans connaitre le plaisir, le don de soi, le pouvoir, le luxe, la luxure et l'Orgone. Vivre et mourir misérablement. Très peu pour moi.

"Surtout n'hésitez pas à me dire quand ma curiosité devient trop pressante.
Ah oui. Je dois aussi vous dire que je trouve admirable que vous réussissiez à entretenir une vie familiale. Je n'aime les enfants que chez les autres."


Après avoir avalé une gorgée de fée avant de m'adosser languissement dans le fauteuil, un bras passé sur ma nuque et l'autre pendant le long de l'accoudoir. Michael est beau sous cette lumière tamisée. J'aime ce qui est beau. je désire ce qui est beau. Attirer dans mon lit l'Austère Garde ne serait pas pour me déplaire. Or je déteste être frustré. Certainement l'une des raisons qui m'ont fait repousser encore et encore cette entrevue informelle. Humain j'aurais dit, laissons l'alcool faire son travail de désinhibition. Nephilim... nous verrons comment opérer la séduction.

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» 15 oct. 2016, 07:57

Michaël saisit son verre d’absinthe, se tenant droit dans son siège, contre le dossier, une de ses jambes venant se croiser sur l’autre, engageant la conversation sans rien cacher. Il ne veut dissimuler ce qu’il fut et n’a jamais chercher à le faire, ce passé a engendré toute sa différence. Il n’a jamais connu que Dieu et le rythme des prières pendant plusieurs années de sa vie, prêchant sa parole, combattant les péchés, résistant à des tentations qu’il n’a jamais vraiment connues quand il portait sa bure. Pourquoi mentir sur son début d’existence ? Il n’en a pas honte. La colère qui a glissé par la suite à cause de ces années de servitude ne sont que le résultat de l’indignation d’une créature qui s’est montrée pieuse, et fervente croyante, durant des années, pour le rejet pur et simple à cause d’une nature dont il ignorait tout.
Le regard de Michaël scrute le vestal avec intérêt, révélant la curiosité, l’incroyance des rumeurs de couloir et un gout prononcé pour le croustillant des histoires. Cela fait sourire le monial, amusé par cette franchise et l’appréciant tout autant. Il ne répond pas, le laissant narrer sa propre vie proche des hommes de Dieu, et il trempe ses lèvres aux bords de son verre, pour en saisir une gorgée et la laisser glisser le long de sa langue. L’absinthe est un péché mignon, elle délaisse l’anis sucré entre ses lèvres.

--Je n’en avais nulle autre. Ma mère était italienne, elle m’avait décrit mon père comme une terrible créature, très croyante, elle n’avait que Dieu aux lèvres. Un jeu du nephilim ou autre, elle a fui vers son pays natal et a fini par m’abandonner dans ses rues. Un enfant de 12 ans n’avait pas grand avenir en ces temps. Les Olivétains m’ont trouvé un jour, alors qu’ils prêchaient la parole de Dieu, ils m’ont offert à manger, j’avais faim. Des vêtements, j’avais froid. Un toit, un lit…je n’avais qu’eux. –Dit-il calmement, un air ironique sur les traits. –Mon géniteur étant asmodéen, il n’avait que faire de m’enseigner ce que j’étais réellement, et il ne doutait pas même réellement que je puisse être de sa lignée. Il était l’amant de cette humaine qui m’avait engendré, se plaisant à la tourmenter, ruinant la réputation de la dame, au grès de ses envies. Je ne l’ai que rarement vu, comme un fantôme dans un couloir. J’ignore bien des détails et je ne les ai jamais réellement demandés, sont-ils importants ? Je ne le crois. –Il soupire, le regard glissé sur son verre ont il tient le pied alors qu’il l’a posé sur l’accoudoir de son siège. – Hugo, puisqu’il se nomme ainsi aujourd’hui n’a jamais eu cure de ses progénitures, il ne s’est réintéressé à moi qu’en ayant la curiosité de savoir ce que j’étais devenu. La question de savoir si je reprendrais le même chemin…est positive.

Sa pupille reportée sur l’élégant face à lui, Michaël a les traits calmes, il a longtemps détesté le début de sa vie, avant de comprendre que l’acceptation était la chose la plus facile du monde. Ce qui le fout en rogne, c’est le rejet d’un puissant à qui il était entièrement dévoué.

--Cela a construit celui que je suis. J’ai appris l’herboristerie, ce qui a grandement aidé notre Seirim quand Kurt Hansel a ramené l’antidote aux phobies. Je n’aurais pas été chez les moines, je n’aurais pas pu servir Vesta aussi bien. –Un silence bref s’installe. –C’était donc une vocation en quelques sortes. Quelle autre avais-je ? –Un sourire plus humble traverse ses lèvres.

Inspirant un instant, il se penche pour saisir une bouchée et la glisse entre ses lèvres, prenant temps de la savourer.

--Elle ne le sera pas, sauf si vous désirez vous moquer en posant ces questions. Je ne vous accuse pas d’une telle chose, mais cela a souvent été dans ses teintes. Les Asmodéens ne sont pas très subtiles–Un amusement saisit le regard de Mike, cette fois, un peu plus d’humilité vient. –La vie de famille s’est imposée d’elle-même. Mes enfants ne sont pas les miens réellement et pourtant, je suis leur père. Je crois qu’en perdant ma vie de moine, je voulais une vie d’homme. Je me suis perdu des siècles en tant qu’asmodéen, savourant la luxure, digne Nephilim comme on veut l’entendre, au point de rompre cette infime notion du plaisir partagé. Je me suis perdu, je le dis sans détour, je voulais convenir aux nôtres, bêtement, rejetant mon passé et pourtant ce passé est ancré en moi. Quand j’ai trouvé notre Seirim ou quand elle m’a trouvé, elle m’a fait comprendre que je ne pouvais pas simplement oublier. Je n’en avais pas le désir, je n’étais pas heureux ainsi. Ma colère envers Dieu est resté, mais rien ne m’empêchait de trouver mes marques dans les choses qui me vont le plus.

Malgré les émotions récentes, il aime cette vie de famille, cette permission dans leur survie, les attaches avec les mortels ne sont que de plus grandes douleurs pour les immortels, mais les renier, les refuser –nous ne parlons pas du manque de gout à ce genre de chose, chacun voit midi à sa porte- est pire encore pour ceux qui en apprécient les rouages.
Observant la pose et les gestes de l’autre vestal, Mike reste un instant muet.


--Et vous ? Je suppose que par le passé, une si délicieuse créature a du souffrir de son existence en compagnie d’éphémère, ne voyant pas trop au-delà de leur nez.

Mike ne se fait point d’illusion, la différence ancrée d’Alex est une marque du diable dans les autres temps, mais s’il se confie, il est bon d’entendre l’autre faire de même. Il devine combien il a pu être difficile pour un(e) Nephilim de vivre avec sa différence déjà humain, dans un monde où ce genre de chose ne devait être que marque diabolique.

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Anvesha Devika

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» 21 nov. 2016, 13:46

Je ferme des yeux tout en mesurant toutes les ressemblances comme les différences de nos vies. Je pouvais comprendre la peur, le froid du garçonnet. Comprendre le rejet du démon qui avait tourmenté sa mère à travers une vie austère et vouée à Dieu. Comprendre ce besoin de luxure des années durant parce que cela lui semblait la chose à faire. Personnellement je me complais dans cette vie de plaisir et de lucre. Je ne me vois pas en changer.

"Il faudra que je dise à Hugo qu'il est malséant de rendre une pauvre femme folle pour la délaisser ensuite."

Je suis un peu hypocrite là je l'avoue. Mon parcourt est jonché de fous et de folles. Certains parmi mes Hétaïres... Mais je mets un point d'honneur à m'occuper d'eux. A ma façon toute de tendre souffrance. Quand à Hugo, comme nombres d'Asmodéen il est déjà venu et reviendra surement.

Je me redresse pour aller à ma place préférée, assise sur le parapet, devant la beauté de Vegas. Cette oasis voulue et créée par les hommes mais devenue notre havre. J'aime m'en repaitre car je la crois éphémère comme ses créateurs. Je pressens un nouvel exil dans l'avenir. C'est bien pour cela que je cumule les pouvoirs. La fugue est inévitable.

Je me tourne vers mon invité avec des grâces de jeune fille.

"Alexandre a été trouvé à Milan. En plein quattrocento. Élevé par des moines pour devenir un homme, il n'y avait pas d'autres alternative envisageable à l'époque. - Avec une rapidité surprenante je me lève. Mon visage est soudain plus dur, ma posture n'a plus rien de languide mais affiche au contraire une mâle assurance malgré ma tenue, ma démarche aussi à changée. Les accents de ma voix sont plus graves aussi. - Alexandre ! Veux-tu bien cesser ces œillades indignes ! - Ton et intonation évoque la sévérité et la colère alors que ma main mime le fouet à chaque phrase. - Endurcis-toi. Soit fort. Soit un homme. Ne pleure pas, jamais. Apprends tes prières. Repens-toi mon garçon. - Je cesse ce petit jeu pour redevenir une créature charmante et souriante. - Enfant je m'ingéniais à faire la nique à mes professeurs. Cela s'est corsé à l'adolescence. Je suis passé par le dégout de l'une puis de l'autre de mes sexualités pour revenir à la première en un cercle sans fin. Je voulais que l'on me voit, que l'on me trouve extra-ordinaire. Je posais en homme comme en femme pour des peintres. Je me dénudais pour représenter un David ou une Naïade par envie que l'on m'admire. Je me moquais des uns et des autres. Courbait tantôt l'échine devant la noblesse pour l'insulter l'instant d'après. Je volais des reliques sacrées pour le simple frisson de danger que cela représentait."

Devant les yeux de Michaêl, je ferme les miens. Mes mains remontent le long de mon corps androgyne jusqu'à une carresse sur mon cou puis mes joues, pour finir dans mes cheveux alors que je m'avance. Continuant leur course mes bras s'étirent de chaque coté de mon corps avant de venir agripper les accoudoirs du fauteuil du Nephilim. Dans le même mouvement je me suis agenouillée devant lui. Mon regard croise le sien.

"Le pire advint lorsque je perdis mon âme humaine une nuit de fête. Mon corps capable de donner et de recevoir absolument tous les plaisirs. Ce fut une révélation. J'étais né pour cela. Pour toujours et à jamais. Je me suis vendu sans complexe aux plus offrants et j'ai construis ma fortune ainsi. Étrangement j'ai toujours su quand me faire discret et partir. Cela m'a permit d'éviter l'inquisition et d'autres ennuis. Et de passer le portail d'Harahel au bon moment."

Je pose mes mains sur les siennes. En tant qu'ancien asmodéen je n'ai rien à lui apprendre mais j'aime créer une intimité avec mes invités. Encore plus s'ils se montrent réceptif.

"Vesta ne m'a rien offert. Elle est venue, elle a voulue, elle a prit. Privilège des puissants. Je respecte cela. Elle a voulu votre force. Pour être son bras. Comme je comprends votre violence. Je préfère Lui voler ses âmes. J'aime à croire que cela l'affaiblit d'une certaine façon. - Je pose ma main sur son torse. - Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que vous êtes à la fois glace et feu. C'est une bien étrange alchimie."

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Lucy Hale

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» 25 nov. 2016, 21:09

Les yeux plissés de Michaël observent Alex d’Eon. Le moniale sait qu’il détonne, histoire passée, pupille ecclésiastique rejetée, il a pourtant bien des apparats de ses origines. Les yeux clairs restent posés sur El, avant que ne sorte de ses lèvres, un soupir amusé, faisant détourner sa tête dans un mouvement léger et décroiser ses jambes.
Son index frotte l’espace entre ses yeux, comme s’il était gêné, que le nom de son père revienne ainsi, ne le choque même pas, il ne doute pas un seul instant des gouts de Hugo pour l’hétaïre, mais les gouts de son géniteur sont comme un éventail infini.

--Hugo rira, ce qu’il aime le plus en vérité c’est l’emprise qu’il peut posséder sur une femme. Mais je ne qualifierais pas de folie ce qui l’agitait, je pense qu’elle cherchait le mal à faire, je crois…c’’est bien loin tout cela.

Il n’a jamais pensé sa mère folle, en vérité, il l’a toujours pensé fervente cruelle, choisissant la fuite et l’abandon de la progéniture, comme si cela fut une belle claque dans la tête de Hugo. Bien mal connaître le démon en question, Mike n’est qu’un dommage collatéral de ce genre de chose, qu’importe pourquoi, comment, les choses furent ce qu’elles furent.

Suivant du regard l’allée d’Alex vers le parapet, Mike reste assis et confortablement installé, croisant son autre jambe sur l’autre et observant silencieusement la maîtresse des lieux en train d’observer un royaume lui appartenant tout de même un peu. El garde après tous les fantasmes de nombreux, les accueillant ainsi dans ce château de luxure, Vegas lui appartient donc un peu.

Il observe le démon parler, frêle créature, séduisante jeune femme, qui s’envole, pour laisser place à un homme. Sûr, viril, la tenue seule détonne et Mike voit cet autre pan de El. Il porte l’étendard masculin, le démon ne saurait dire si Alex vit une apparence tel un comédien, mais son incompréhension pourrait être blessante, ou si El est une osmose. Pour tout dire le berserker est incapable de comprendre, il préfère ne pas mettre de règle à ce genre de chose.

Entendant la dureté des moniales, Mike ne peut défendre le comportement des porteurs de bure, les Olivétains auraient été semblable dans cette éduction, mais sous couvert de ce genre d’époque, qui ne l’était pas ?
Redevenant douce jeune femme, El explique son passé, un vif désir d’exister par sa différence, un désir narcissique d’être vu et reconnu comme la beauté démoniaque qu’il est, sans entrave convenue de position sexuelle au final, ce qui fait sourire Michaël, admiratif de cette passion qui semble exalter, de cet être faisant la nique à tous ceux qui voulaient l’entraver au final. Pense-t-il qu’il est un comédien ? Une actrice ? Il pense surtout qu’il reste unique.

L’unique…le souci avec ce genre de chose,c’est que tout le monde l’est au final, unique. Le mot n’est pas bon. L’important en fait, n’est pas cela, l’important est d’être soi car tous les autres sont déjà pris.

El se rapproche, agitée par des mouvements étrangement empreint d’érotisme, trop peut-être pour le sage moniale qui pourtant laisse des sens plus asmodéen revenir. Il détaille ses mouvements, laissant la venue à Alex entre ses jambes, il les décroise alors qu’il s’approche, fixant son regard, un magnétisme plus primitif agite le corps de Michaël, sans qu’il soit pour autant plus expressif.
Il l’écoute mais sa main se glisse pour repousser la chevelure d’Alex, il détaille les traits adorables de son visage, la couleur de ses pupilles, tout en apprenant la vente de son corps pour saisir sa fortune et permettre de fuir. Mike n’en est pas choqué, il faut user et abuser de ses capacités pour vivre, il n’a jamais eu ce genre de souci…

Ses mains sur les siennes, il esquisse un sourire. Parler de Vesta est délicat en présence de Michael, le moindre mot peut dissiper de mauvaises énergie. La Seirim est venue à lui et l’a conseillé, le choix fut dans ses cordes, mais elle était sur son chemin comme la seule Divinité nouvelle à adorer. Il a choisi, rien ne le forçait à devenir Vestale, bien au contraire.

Rejoignant sa main sur le torse, la saisissant avec une fermeté douce, il cherche dans son esprit ce que cherche Alex, probablement rien de plus qu’une situation à son sens, Michaël n’est pas du genre à l’affabulation de possibilité, et il détaille le visage du Nephilim, sans prononcer de mot, il se doute que ce Lui concerne celui qui a agit sur leur vie humaine. Voleur d’âme donc…ses doigts libres glissent sur l’épaule du démone, remontant sur sa gorge, il effleure les lèvres d’Eon en souriant en coin.

--Certains qualifient cela de dérangeant plutôt mais cela ne me dérange pas, puisque certaine créature apprécient.

Il donnait ses derniers mots en se penchant à son oreille, soufflant les mots avant de laisser son dos retrouver son fauteuil, un sourire agréable et amicale sur sa bouche, Michaël s'est laissé emmené, comme s'il fut encore asmodéen facile, mais il se reprends un peu, non ps parce qu'il est dérangé, mais simplement pour ne pas trop dériver.

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