Une vieille connaissance [Lucy]

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 31 oct. 2016, 16:23

Le vent sifflait dans les arbres. Je levais les yeux vers leurs feuilles, toujours aussi interloqués par leur présence. Quelle ironie ! Les démons avaient fait de Vegas un nouvel Eden. La végétation luxuriante avait métamorphosé cette ville autrefois désertique. Qui pourrait imaginer en voyant ce décor qu’il n’avait pas plus depuis plusieurs semaines. À la réflexion et sauf erreur de ma part, cela faisait même plusieurs mois qu’aucune goutte n’était tombée du ciel. Pourtant les feuillus ne semblaient pas manquer d’eau, cette ressource vitale à la croissance.

Je descends du bus à hauteur de Downtown. Ne reconnaissant plus du tout le quartier, je m’aide d’une carte pour retrouver l’Area. Un petit panneau directionnel m’informe que je suis la bonne rue. Je distingue l’enseigne un peu plus loin. En passant devant une vitrine, j’ajuste ma coiffure et ma chemise blanche. Avec cette chaleur, j’ai préféré venir sans ma veste. J’ai glissé mon ordinateur portable dans une besace en cuir et j’en ai profité pour mettre quelques papiers dedans. Mais ma mésaventure m’a appris à garder l’argent liquide dans les poches de mon jean, ainsi que ma carte d’identité. J’ai longtemps hésité pour trouver où cacher mon téléphone portable.

J’ouvre la porte de l’Area avec ma main valide. L’autre est toujours pansée. Je me suis passé des autres visites médicales. Même si Livna avait présenté sa carte de mutuelle santé, je ne voulais pas lui causer d’histoire et je n’avais pas les moyens de me faire soigner. J’avais vérifié ce matin les points de suture. Ils tenaient bon. J’avais refait mon pansement et le bandage assurait qu’il tienne en place avec propreté.

Je me dirigeais vers l’accueil vide, mais des bruits de pas m’indiquaient une venue à ma rencontre. J'espérais que ce soit Larry ou Lucy. J'avais bien sympathisé avec eux. Il faut dire que leurs conseils d'achat m'avaient été précieux. Ils avaient également récupéré les photos sur mon disque dur. J'avais même réussi à me faire rembourser la clef USB que j'avais achetée dans une autre boutique.

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Lucy Hale

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» 06 nov. 2016, 09:21

Ses lunettes sur le nez, Lou le bras appuyé contre le mur, elle vérifie le planning de JDR des soirées à venir. C’est tellement booké en ce moment, surtout depuis qu’un des habitués à repris intensément le rôle de MJ -Adieu petite amie qui veut vous faire trop changer, bonjour overdose de ses plaisirs après trois ans d’arrêt- et il n’a rien perdu de son talent. Si elle en avait le temps, la petite geek se serait permise quelques écarts, mais elle n’en a pas. Pas la peine de résumer son travail, il avance, on sait ce qu’elle fait et si elle n’y est actuellement pas, c’est parce qu’il faut aussi des pauses à son cerveau.

Short en jean et haut tout bête « Don’t Blink » -le secret c’est qu’en mettant le bas de ce t-shirt sur son visage, la tête d’un ange y est imprimé, un peu bête ce t-shirt mais qui la fait rire- elle pousse un soupir, vraiment désolé, pour le client qui attends de l’autre côté de la vitrine comptoir, dans l’espoir d’avoir une réponse.

--Je n’ai absolument aucune place pour toi Danny, je t’avais dis vingt fois de t’y prendre à l’avance, depuis que Lloyd a repris le MJ, c’est booké !
--J’ai plus ma tête à moi en ce moment. –Ricane-t-il.-
--Je sais depuis que ta copine t’as largué.-Sourit Lou en essayant de ne pas avoir l’air de…manquer de compassion.- Mais tu vivais bien normalement avant de la connaître, essaye juste de te rappeler que t’es un grand garçon. –Elle tapote sa main en lui faisant un radieux sourire. –
--T’es bien la seule à pouvoir sortir ce genre de chose Lucy. –Rit-il avec plaisir.

Depuis quelques temps, peut-être parce qu’elle recommence à s’ouvrir aux hommes, à cause du fiasco avec Séveride, mais elle a l’impression que pas mal de monde se fait larguer, largue ou est célibataire, comme si d’un coup ça l’intéressait de nouveau ce genre de chose. Peut-être que c’est ça, elle n’attend plus rien du blond, ou en tous cas, elle sait qu’elle n’a rien à attendre et elle se rouvre aux mondes. Ce qui est clair en tous cas, c’est que les plans culs vont défiler et d’un soir, pas question de se trouver quoi que ce soit qui envisage la stabilité même dans une relation allongée, finit ces conneries. Lou le savait avant ça, elle l’a toujours dit, plus question de se faire avoir, ni de recommencer une quelconque connerie du genre.
Surtout pour s’entendre dire qu’elle n’est pas réellement…rien que l’idée l’énerve directement. S’attacher est une chose qui arrive fréquemment chez Lou, sincèrement cependant c’est plus compliqué, ils sont peu à cet honneur, et l’un d’eux a foiré le game, et comme une déception importante suffit parfois, une de trop pourtant, Lou a décidé de se fermer hermétiquement à tout ça.

Alors les gars qui se font larguer et qui sont chagrins d’accord, mais ils savaient exister avant sans une douce moitié, alors…elle sourit à son client et s’excuse, embarquant la tablette pour aller au cyber, le nez sur l’écran. Elle sait qu’il y a quelqu’un, mais elle vérifie rapidement la notification email, apparemment quelqu’un lui a répondu sur un forum.
Relevant le bout de son nez.

--Bonjour! Je peux vous…-Elle s’arrête et pousse un hoquet de surprise, son bras dans un mouvement vient s’emparer du haut du corps de Kayden, hissée sur la pointe des pieds, elle serre le jeune homme. –Kayden ! Oh !! T’es revenu à Vegas !! –Elle est contente de le revoir, elle a reçu tellement de photos et de carte de ses voyages. –ça me fait plaisir de te voir !!!- Tout n’est parti que de conseil. –Attends ! –Lou cherche du regard son employé qui revient de la salle de repos. –Protocole habituel, tu me textotes si tu as besoin, Julian devrait pas tarder à prendre du service. Je suis en haut !-Sourit-elle avant d’embarquer le brun. –Allez viens, on va papoter en haut tranquillement. Alors, ça fait longtemps que tu es là ?

Lou est bien contente de revoir cette connaissance amicale, alors, elle a envie de monter à son appartement pour lui parler, et profiter, ce dont elle ne se prive pas, embarquant la tablette parce qu’elle n’a pas pensé à la poser.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 06 nov. 2016, 13:37

Lucy portait comme souvent un teeshirt thématique. Je l’observais un instant, cherchant à comprendre le message. Mais comme souvent, je jetais l’éponge aussitôt. Difficile de suivre Lucy. Elle m’embarque à l’étage pour que nous discutions avec tranquillité. J’apprécie, même si me retrouver seul avec une femme me fait toujours perdre un peu mes moyens.

Une pensée pour Livna m’étreint le cœur.

Je ne pense pas être tombé amoureux aussi rapidement, mais quelque chose m’effraie chez elle. Notre relation, sa proposition, le fait de ne pas oser en parler, je ne sais pas ce qui me trouble le plus. J’ouvre la porte avec ma main valide et passe après Lucy. Je découvre ses appartements.

« Je suis arrivé depuis quelques semaines déjà. (Je ferme un œil pour me concentrer et compte). C’est déjà la troisième semaine. Qu’est-ce que ça passe vite ! »

Je l’accompagne, m’installe où elle me dit et reste souriant. J’observe la pièce avec un intérêt pour ses gouts si particuliers. J’aime bien.

« Ma mère est retournée dans les favélas. Son organisation pense qu’il va y avoir des soucis maintenant que les jeux sont terminés. J’avais envie de revenir. Je… La guerre civile m’a fait peur. Celle-ci ne ressemblait pas à ce que j’ai connu. »


Je ne suis pas un militaire encore moins un combattant. J’ai souvent suivi mes parents, puis ma mère pour aider ceux en difficulté. Alors, cela nous a forcément conduits vers des zones de conflit. Je me relève et regarde par la fenêtre. Je montre du doigt quelques caractéristiques du changement.

« C’est fou, comme ils ont transformé la ville. »

Je souris avec sincérité. Je ne peux pas croire que les Nephilim soient si monstrueux que le prétendent les Parisiens. Même s’ils servent leurs propres dessins, je sais le temps qu’il faut pour effacer les stigmates de la guerre. En dehors de la tour décapitée du Stratosphère, devenue un mausolée en hommage aux victimes, les affres s’effacent bien plus rapidement qu’ailleurs.

« J’ai d’abord essayé de trouver un emploi. Je dormais dans un motel et je devais avoir un revenu pour louer un appartement. J’avais trouvé un mi-temps. »

C’était une façon comme une autre pour dire que je vivais dans un studio bien glauque du quartier cubain. Lucy serait assez grande pour comprendre, surtout face à la hausse des loyers après la trêve.

« Je suis content que l’Area n’ait vraiment rien. »

Le timbre de ma voix a déformé le mot vraiment. En effet, Lucy a tendance à minimiser ses problèmes, enfin c’est mon impression. Au travers de nos courriers, je me demandais si elle allait vraiment bien. Cela semble être le cas, j’en suis très heureux.

Je lui demande de l’aide pour ouvrir mon sac et je lui tends le cadeau qui s’y cache. Il s’agit de trois teeshirts brésiliens. Il y en a un sur une version brésilienne d’Alien. Ce monstre m’a fait peur quand nous avons discuté sur Skype. J’ai cru qu’un Nephilim squattait chez elle. Le second porte sur le thème des J.O.. Je lui explique que le dernier est réalisé par des enfants dans les favélas. Ils récupèrent des stocks de teeshirts invendus et les personnalisent. Je l’ai fait dédicacé : « Para Lucie. » L’erreur d’orthographe m’a fait rire.

« Et comment vont Andrew, Chris et Larry ? »

Dawn n’est pas la seule à faire des boulettes, la mort de Larry étant récente, nous n'en avons pas parlé, ni par courrier, ni par Internet.

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Lucy Hale

» 06 nov. 2016, 21:30

La jeune femme est contente de revoir Kayden Soul, ils n’ont jamais vraiment eu le temps de super copiné en live, juste deux, trois rencontres et plein de belles photos et petits mots sur une carte pour Lou qui l’ont toujours fait sourire. Elle aurait, à une autre époque, certainement kiffé partir en road-trip du genre, peu de chose, juste de quoi immortaliser des souvenirs et de quoi ne pas se retrouver dans le trou du cul du monde sans rien niveau thune pour s’en sortir. Elle aurait peut-être pu lui demander, à une autre époque, si elle pouvait l’accompagner, Lou aime les voyages, mais il n’est plus question de tout ça.

Et dire qu’elle aurait pu s’enfuir en kabbale et faire des voyages sympas en amoureux. Ou pas, elle aurait été au milieu des crapahutages de la bande, avec Séveride aimant Raven et faisant croire à Lou…ah merde, c’est pas le moment d’y réfléchir. Lucy n’a pas compris s’il éprouvait quoi que ce soit à son égard, le baiser et la réaction à sa requête, rien n’est logique. Pourquoi l’embrasser et lui demander de partir si c’est pour, à cause de sa réponse, lui dire qu’il aime Raven et que voilà. Il aurait dit qu’il l’aimait si elle avait choisi la kabbale ? Pas le moment d’y penser !

Lucy a l’esprit rapidement détourné en voyant la main de Kayden, elle rentre dans son appartement en lançant.

--Bah qu’est-ce que tu t’es fait ?

Elle s’avance dans le loft, faisant signe à Kayden d’aller le salon avec elle, ils seront tranquilles sur le canapé, elle s’y glisse d’ailleurs, en virant ses chaussures pour s’installer en tailleurs dessus.

--Presque un mois et c’est que maintenant que tu viens me voir ? –Taquine-t-elle en pouffant.

Kayden a dû avoir plein de truc à faire, elle-même, en plusieurs semaines, depuis le retour de Dawn même, c’est genre l’accumulation de travail, d’évènement, de choses et autres qui font la vie, la sienne et qu’elle aime bien. Elle sourit, la guerre civile a été quelque chose, la peur, Lou n’a jamais vraiment eu peur, au moindre souci, elle aurait été évacué, c’était vraiment…comme un film. L’Area a gardé un esprit de détente, les ventes n’ont pas été aux beaux fixes mais ce n’était pas grave, c’est passé, c’est allé, tout va toujours bien.

--J'aime bien aussi, d’une certaine manière, ça a pas effacé la guerre, ça a…je sais pas comment dire, du genre, repoussé dessus. Tu vois ? Mais je suis de partie pris. Bah oui, de la technologie un peu plus, un peu partout.

Un air coupable, elle plisse les lèvres en haussant les épaules, oui, voilà, elle va pas dire, ah non, je n’aimes pas, au contraire. Las Vegas a été pas mal dangereuse, mais elle a survécu, sans avoir peur, de toutes façons, Lucy aurait pu défoncer des têtes à bouts de bras sans crainte si cela avait été nécessaire.

--Pourquoi t’es pas venu me voir ? J’aurais pu t’aider ! –Dit-elle dans une grimace faussement fâchée. –Si t’as besoin, je peux te trouver une coloc sympathique. –Pas forcément chez elle, mais Julian n’allait pas crécher chez elle et il lui avait demandé. –Et le avais au fait, signifie que ce n’est plus le cas ?

Elle ne voit pas du tout Kayden bosser à l’Area, malheureusement, elle peut lui fournir de quoi se retourner sur ses pieds, mais elle peut le présenter…à plein de gens, pour trouver un truc qui puisse lui aller, avec ses relations, elle peut filer un coup de pouce. S’il en a besoin, bien entendu.
Un instant, elle fronce les sourcils à cette petite consonance du vraiment qui diffère, elle ne répond pas de suite.

--On a juste fermé une zone, comme je t’ai dis, ce n’était pas les meilleurs heures de l’endroit niveau vente et compagnie, mais on a tenu bon. –Elle hoche la tête, pensive.- De la chance peut-être, tout n’a pas été détruit.

Non, tout ne l’avait pas été.
Se redressant, Lucy l’aide à ouvrir son sac, curieuse, un peu intriguée, un air de gamine traverse ses traits et ouvre sa bouche, alors qu’elle découvre les t-shirt un à un, ça lui plait ! Mais Lou boude rarement un cadeau, ça ne se fait pas, elle peut carrément dire que ce n’est pas son genre, mais qu’elle est contente qu’on ait pensé à elle. Le dernier a une connotation mignonne et elle retourne Kayden en lui disant de ne pas bouger, pour retirer rapidement son t-shirt et l’enfiler, tout aussi rapidement, prenant pour autant, un coup dans l’estomac.

Il y a un gros silence, avant une quelconque réponse et Lucy, un peu ailleurs, réalise qu’elle n’a pas répondu.

--Drew va bien, Chris est partit en petit voyage depuis…un bout avec…son nouveau copain. Il…en avait besoin. Larry s’est suicidé

Sortant sa tignasse prise dans le t-shirt, Lucy est moins emportée dans le timbre de sa voix, un peu plus lente dans ses paroles et plus grave, elle ne sait pas trop ce qu’elle doit dire. Larry est mort, il s’est suicidé, son ami lui manque, elle n’oublie pas, c’est sa faute, en quelque sorte, mais elle ne sait pas trop quoi dire. Ses bras viennent l’entourer, sa main sur son peau, elle sourit timidement à Kayden.

--Il n’a jamais réellement supporté sa séparation avec Chris…il n’a pas réussi à continuer.

La tristesse sur ses traits est timide.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 08 nov. 2016, 19:37

« À dire vrai, je ne sais pas trop. Des gars ont voulu me voler. Je ne me souviens que du couteau. J’ai pris peur alors je l’ai poussé assez fort pour pouvoir détaler. Mais j’ai eu de la chance, rien de sérieux. »

Je ne m’apitoie pas sur mon sort, grâce à ces hommes, j’ai rencontré Livna. Je préfère me concentrer sur ce qui vaut la peine de vivre plutôt que de pleurer ou de râler. J’ai vraiment été marqué par les Européens. Ils dépensent beaucoup d’énergie à râler et ressasser.

Je ne connais pas très bien Lucy, mais je sais que je n’ai pas tellement besoin de me justifier. Je ne pouvais pas passer avant et elle le comprendra très bien sans la moindre explication.

« Je te remercie pour ta proposition. J’y penserai la prochaine fois. »

Je note qu’elle m’accorderait son aide, j’apprécie beaucoup

Mais quand je l’entends parler de ses amis, je comprends à quel point j’ai raison de profiter de la vie. Tout peut s’arrêter si brutalement ! Je ne prétends pas être désolé d’avoir abordé le sujet. Je ne le savais pas et il est préférable que je le sache avant d’aborder le sujet avec Chris. Il doit en souffrir, j’en suis certain.

« J’irais prendre un verre avec Chris. Je prétexterais un souci sur l’ordinateur. »

J’aborderais le sujet à ma manière. Je suis incapable de discuter posément avec une femme, ma timidité m’empêche de m’épanouir. Mais les voyages de mes parents nous ont souvent conduits dans des zones de conflit. J’ai souvent affronté la mort et la détresse des survivants. Je sais comment me comporter avec eux.

« Et toi ? Comment tu vis sa disparition ? »

Pour avoir quelque peu échangé avec Lucy, je l’imagine comme une femme intériorisation cette douleur pour soulager Chris et Andrew. Je me trompe peut-être. Je reste tout ouïe.

Un peu plus tard, je tente de détendre l’atmosphère en changeant de sujet. Je ne veux ni paraitre impoli ni trop insister. L’un n’est pas meilleur que l’autre. Alors je décide de parler de ce truc de geek qui nous a permis de nous rencontrer.

Quid de ce fameux ordinateur ? Eh bien, il se porte très bien. Je le sors pour montrer à Lucy quelques photos et je profite de la connexion pour stocker mes photos sur le truc qu’elle appelle “Nuage”. Là où j’étais, il n’y avait pas assez de débit pour le faire.

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» 08 nov. 2016, 23:44

--Oh merde ! -Lâche Lou en le regardant avec de gros yeux alors qu’il lui annonce avoir subi, tout de même, une attaque à arme blanche, en quelque sorte. Le pauvre ! – T’as eu de la chance. Ça te fait pas mal ?

Lucy s’inquiète un peu quand même, un coup de couteau, ça fait mal. Déjà, rien que lorsqu’on s’entaille un peu le doigt en découpant un légume, on en chie, alors, un vrai coup. Mais au vu de son ton et de sa façon de le dire, Kayden n’a pas l’air d’en souffrir trop elle veut juste s’en assurer, en lui demandant, curieuse de savoir ce qui est arrivé d’ailleurs.

--T'as juste…pris la poudre d’escampette et voilà ?

Rien de plus ? C’est dingue ! Lou n’en revient pas, heureusement que rien de plus grave ne lui soit arrivé ! Mais il va bien, il a de bonne couleur, de bonnes joues, alors Lou ne s’inquiète pas trop. Au contraire, elle préfère le taquiner sur le fait qui ne vienne la voir que maintenant. Il est venu, sur le principal et il a dû avoir des tas de choses à faire !

En tous cas, ça fait plaisir de discuter, Lou n’a pas vu Kayden pendant longtemps, mais le simple fait de garder quelques contacts semblent suffire, c’est un globetrotteur après tout, il voyage, il va partout et il revient tôt ou tard, c’est ce qui est merveilleux, elle est contente de le compter parmi ses amis et même de lui dire que s’il en a besoin, elle peut l’aider à trouver une colocation ou quelque chose, avec toutes les connaissances qu’elle a !

Le sujet qu’ils abordent ensuite est moins facile, mais Lucy en parle, parce que ce n’est pas en le minimisant ou en essayant de le faire, qu’on le change. Juste, c’est pas facile d’en parler et il y a toujours ce pincement au cœur de Lou. Elle baisse un peu le regard et déglutit.

--ça lui fera plaisir, je suis sûre, quand il reviendra, il te trouve cool.

Elle ne sait pas trop quoi dire d’autre, Chris lui en veut et elle s’en veut aussi, d’une certaine manière, elle a poussé Larry à ce geste. Si elle n’avait pas initié Chris, rien de tout cela ne serait arrivé, Lou y pense parfois, même si elle ne fait pas état de ça, elle sait parfaitement qu’elle est en partie l’origine de tout cela et elle n’y peut rien. Si ce n’est vivre avec ça sur la conscience, espérer que Chris finisse par…elle ne sait pas quoi.
Son visage se redresse à la question de Kayden, elle le regarde, réfléchis un instant et elle ne trouve pas grand-chose à dire si ce n’est.

--Je me sens en partie responsable.

Elle n’a pas obligé Larry à se suicider, mais si on peut dire, elle a tissé une partie de la corde. En tous cas, elle le pense, Lou sourit en se forçant un peu et secoue la tête.

--Parfois c’est pas le cas, et d’autre si. Je me dis que si des choses s’étaient passées autrement et bien…ça serait différent. Et puis, je me souviens qu’avec des si, on en ferait des choses. –Elle hausse tristement les épaules. – Il me manque aussi…parfois je lui en veux. D’être partis de force. –Elle pousse un soupir. –Mais ça va…

Ça va oui…même si elle ne sait pas ce que l’âme vit désormais, ou a vécut entre les mains d’Harahel, parfois, elle se le demande. Lucy repense à ce genre de chose, quand elle n’arrive pas à dormir, elle reste à repenser à tout ça, les yeux rivés au plafond. Elle a l’impression de comprendre Lidrya, mais aussi d’etre plus inhumaine que certain dans ses raisonnements.

Kayden finit par sortir l’ordinateur et Lou se rapproche de lui pour regarder les photos, elle est curieuse de voir son périple, elle préfère ça que de parler de Larry et de tout ce qu’elle a du mal à assimiler. Elle le laisse d’ailleurs faire, en lui posant des questions, curieuse.

--Tu as les photos des enfants des t-shirt ?

Lance-t-elle curieuse.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 11 nov. 2016, 17:19

Lucy et moi échangeons beaucoup sur les photos. Je ne peux malheureusement pas lui montrer les photos des enfants.

« Je n’en ai qu’une seule, regarde ! (Il cherche un petit peu et finis par retrouver la photo). Tu sais, ils avaient peur que je les prenne en photo. Certains n’avaient pas confiance en moi, les autres avaient peur que la police ne trouve les photos et ne vienne les arrêter. »

Nous discutons longtemps de mes voyages. Cela nous permet d’oublier un peu Larry. Je me suis voulu rassurant, apaisant. J’avais expliqué à Lucy la légende des arbres de Provence.

« Dans les années 70-80, la France était vraiment en plein essor. Ils ont construit des trains, des routes. Aux abords des routes, ils ont planté de beaux arbres. Mais aujourd’hui, ils ont un demi-siècle, leurs troncs sont énormes. Il arrive parfois que des conducteurs se tuent en heurtant un arbre avec leur voiture. Tu te sens responsable, comme ce jardinier qui a planté l’arbre. »

Je sais bien qu’elle ne lui a pas donné une arme à feu chargée en main. Tout le monde est en partie responsable. Mais doit-on jeter la pierre au jardinier ou au chauffard ivre ? Doit-on chercher la responsabilité de Lucy ou celle de Larry.

J’ai changé de sujet avec les photos, mais en posant l’ordinateur, je tire un peu sur ma plaie et un fil me fait grimacer de douleur. La sensation désagréable s’échappe aussi rapidement qu’elle est apparue. Ma grimace ramène le sujet sur la table.

« J’ai hésité à porter plainte. Mais pour faire quoi ensuite ? Je suis incapable de décrire mes agresseurs. Et je n’ai pas envie de perdre plus de temps. S’ils m’ont agressé, c’est parce que j’avais plus d’argent qu’eux. Je ne veux pas m’imposer cela, je n’ai pas envie de me venger. Et puis, j’ai fait une superbe rencontre. »

Mon visage s’illumine.

« Comme je n’ai écouté que mon courage, j’ai détalé à toutes jambes. Forest Gump n’a qu’à bien se tenir. Seulement, dans mon élan, et surtout parce que je regardais courageusement derrière moi, j’ai renversé une femme. Tu la verrais, elle est magnifique. Attends ! »

Je galère un peu avec l’ordinateur. Mais finalement, et surtout grâce à l’aide de Lucy, j’arrive à trouver des photos de Livna Jones, la présentatrice phare d’une émission journalistique.

« Tu te rends compte qu’elle a interviewé l’ambassadrice des Nephilim. C’est fou, non ? »

J’avoue que je n’ai pas été très clair sur notre relation.

« Je ne sais pas sur quel pied danser. Elle est vraiment spéciale. En fait, elle a la réputation d’être intraitable au travail et même très dure avec les paparazzis. Elle a été super cool avec moi. Elle m’a conduit à l’hôpital, elle m’a même payé les soins. Je peux te dire que j’étais bien content, car j’ai aucune mutuelle. »

Eh oui ! Malgré la révélation des Nephilim, les problèmes du quotidien demeurent. Ce n’est pas avec ce nouveau président que cela va changer. Il a clairement promis d’annuler l’Obomacare.

« On est sorti ensemble. Enfin, tu vois. Je ne suis pas très doué pour parler de cela. Mais bon… Elle me fait rire, car elle veut que rien ne soit acquis. En fait, j’ai l’impression qu’elle souhaite être séduite tous les jours. »

Comme si elle craignait la routine du quotidien. Ah la la la… Ce que je suis naïf...

« Elle vient de me proposer d’emménager avec elle. C’est… J’ai peur que cela aille un peu vite. Mais en même temps, elle s’est montrée si... Et puis je ne demande que cela. »

C’est évidemment pour vivre avec elle que je vais accepter. Je vis dans un buibui de 8 m², avec les toilettes sur le perron et un loyer de 600 $ que mon salaire couvre à peine, mais je m’en fous. Je ne suis jamais chez moi sauf pour dormir, me laver et me changer.

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» 12 nov. 2016, 18:11

Les photos de Kayden sont toutes très belle, Lou les apprécie, elle aimerait elle aussi certain voyage mais Vegas est le seul endroit où elle peut aller. Pourtant, elle demande s’il en a des enfants aux t-shirts et elle est curieuse de voir leur bouille, mais il n’en a qu’une et surtout, il lui explique que les gosses ne voulaient pas trop, ne lui faisaient pas confiance. Loin de déterminer le pourquoi du comment, elle suppose qu’il y a des raisons et elle demande, un peu au hasard.

--Oh…pourquoi ? C’est illégal ou quelque chose comme ça ? Il y en a qui sont jeunes.

Constate-t-elle en observant la photo. Les gamins sont orphelins ? Ils se débrouillent tous seuls ? Cela l’intrigue, Lou et les enfants…elle se demande pourquoi ils ne voulaient pas de photo, ne comprenant pas tout. C’est vrai que si elle devait être maman, et pourtant, elle est persuadée d’en être incapable, elle adopterait plus qu’elle n’en ferait un. Mais elle ne le ferait pas non plus, adopter un gamin dans sa situation, ce n’est pas possible. Enfin, ce n’est qu’une pensée comme une autre.

Elle pose plein de question sur ses voyages, peut-être ressent-il ses envies, ses intrigues, Lou n’est pas non plus une baroudeuse de dingue, mais elle a des endroits dans le monde qu’elle aimerait connaître. Son visage pends un air triste de nouveau quand il parle des arbres de provence, elle ne sait pas si elle ressent la même culpabilité, elle l’ignore, elle sait juste que les choses auraient pu être différentes, si elle avait fait d’autres choix comme effacer la mémoire de Chris, encore aurait-il fallu que cela soit permis par Sariel.

--Je lui en veux aussi d’avoir voulu mourir et de nous faire du mal à tous. –Marmone-t-elle timidement, le nez baissé. –Alors je m’en veux aussi de lui en vouloir. –Lance-t-elle dans un souffle amèrement amusée, une grosse larme sur la joue –C’est un cercle vicieux et stupide.

Est-ce que Lucy est capable de comprendre le suicide par chagrin d’amour ? Non, pas possible, elle peut comprendre quelqu’un qui se fait harceler jours après jours, quelqu’un qui n’en peut plus d’être la cible de quolibet, de harcèlement moral, et encore, le suicide, c’est effroyable à son regard.
Kayden semble avoir mal et Lou s’enquiert si ça va, l’aidant avec l’ordinateur, plutôt que de le laisser se faire mal, le changement de sujet est donc facile.

Ses paroles l’intriguent, et un sourire en coin, Lou le regarde. Une superbe rencontre ? ça veut dire ce que ça veut dire mais elle ne l’interrompt pas, préférant l’écouter. Les traits de Kayden semblent pétiller, ça amuse Lucy, c’est beau à voir. Et voilà le sujet d’une femme, magnifique, Lou hoche la tête d’un air de dire je vois et attends qu’il lui montre la photo, elle l’aide à la trouver et la jeune femme reconnait Livna Jones, célèbre présentatrice dont Drew est fan, mais genre, hyper trop fan.

--Livna Jones ! Qui ne la connait pas ! Elle m’a interviewé à une convention sur Doctor Who, je l’ai trouvé sympa. –Elle pouffe. –Je la connais. Et mon meilleur ami…est genre le fan de chez fan.

Elle sourit, amusée de le voir si … chamboulé, c’est mignon, mais elle ne se moque pas attention, ce n’est pas le genre de Lou. Elle laisse bien volontiers aux autres ce genre d’épanchement de toutes façons, pour elle, ça reste un truc inaccessible et incompréhensible.

--Elle a l’air cool c’est vrai, et c’est gentil à elle d’avoir payé tes soins. Tu es allé à l’Atrium ?

C’est vrai que Lou ne jure que par l’hôpital des Nephilim, mais comment ne pas s’y sentir bien là bas, après, elle le connait assez pour y être souvent fourré aussi. En tous cas, elle est contente que Livna ait aidé son ami, elle sait qu’avoir une mutuelle n’est pas facile, ce souci là n’est pas dans ses problèmes avec le boulot et les employés ont ce qu’ils faut, mais de nos jours…

Il lui parle alors de sa relation avec Livna et Lou n’est pas la personne la mieux placé pour donner conseil ou avis, alors elle écoute. La fille qui veut être séduite tous les jours, et puis le reste. Lou ne partage pas son enthousiasme, son sourire est là et elle dodeline de la tête.

--Wow, c’est du rapide. Je sais pas comment tu fais pour avoir envie de ça. –C’est vrai, Lou ne comprend pas cette envie de vouloir vivre avec quelqu’un, se marcher dessus, partager sa vie en fonction d’un autre, quelle horreur. –Mais c’est parce que je suis très indépendante, depuis toujours et que j’ai probablement pas rencontré la personne qui me donnerait envie de ça. –Elle pense à Séveride, vivre avec lui ? Ils en étaient au point où c’étaient carrément ça. Alors elle réalise son mensonge, mais elle ne se sent pas de parler de ça – Tu es…-elle cherche le mot.-Amoureux ?

Son petit sourire amusé est taquin, il a l’air d’être accroc en tous cas, c’est adorable. Elle est contente pour lui, elle espère que c’est une belle rencontre, qui embellira sa vie, même si elle est réticente aux histoires de cœur et qu’elle n’y croit pas plus qu’avant, pas vraiment en tous cas.

--Elle s’est montrée si quoi ? Après tu lui plais. Elle sait ce qu’elle veut, il faut juste faire attention à toi. Parce que n’importe qui peut se montrer gentil et puis après…-elle hausse les épaules.- Tu seras peut-être déçu. Mais j’y connais rien dans ce genre d’histoire ! Fait ce que tu as envie de faire. –Sourit-elle doucement.- Et si ça va pas, on sait jamais, tu pourras toujours venir me voir. Mais tout ce que je peux te dire, c’est de faire ce dont tu as envie, et d’essayer, parce que ce serait con de se dire et si…

Lou ne voit pas quoi lui dire de plus, elle est contente pour lui, il a l’air si…enthousiaste, alors, il va devoir voir ce que ça donne, même si elle n’irait jamais vivre chez quelqu’un comme ça. Mais tout le monde est différent.

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Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 22 nov. 2016, 22:06

« En fait, ils volent les tee-shirts sur les quais des entrepôts et les personnalisent ensuite. Donc bon, la police n'aime pas trop qu'on vole les entreprises dont les dirigeants sont proches du pouvoir, ssi tu vois ce que je veux dire. »

Et ainsi s'en terminait la discussion sur ces jeunes des favelas.

Mon habitude d'affronter la mort me rend parfois déroutant. Je suis touché, mais je sais que la vie se termine toujours par la mort. Qui que nous soyons, nous avons notre place dans l'univers et je suis sûr qu'il suit son cours tranquillement, quel que soient nos actes.

« Larry souffrait trop. C'était plus facile pour lui. Il était gentil, mais parfois égoiste. Il a cédé à la facilité. Tu as le droit de lui en vouloir. Je comprends ta colère. Tu n'as pas à être parfaite. C'est une réaction humaine et naturelle. »


Pour sortir du cercle vicieux, il faut prendre du recul. La réaction de Lucy reste naturelle. Elle doit se détacher de son esprit, prendre du recul, regarder la situation de plus loin. Larry est mort. La réaction de Lucy ne changera rien. Elle a raison d'être en colère. S'en vouloir lui fera du mal. Elle doit accepter sa rancoeur, comprendre qu'elle est naturelle.

Nous parlons de Livna, je souris.

« Que ton ami ne l'approche pas, je mords. » lancé-je faussement jaloux. Livna ne sera jamais à moi, je suis néophyte en sentiment, en amour. Mais je sais reconnaître une femme sans attache. Lucy en est un bel exemple.

Et elle me le prouve. Quoi que... Je tourne la tête sur le côté. J'écoute la seconde partie... On parle de Livna ou d'un ex de Lucy là ? Bon, je suis une bille en sentiment, mais quand même, je ne suis pas neuneu.

« Amoureux ? Non. Mais je vais vite l'être. Je la trouve... J'ai un peu honte. Je n'ai jamais vu une femme plus belle qu'elle. » Des flashs d'un érotisme sans pareil me reviennent. Imaginez Livna à genoux à vos pieds en train de... Je secoue la tête. « Je ne rentre pas dans les détails, mais tu vois ce que je veux dire. Mais toi... Toi, tu es amoureuse et tu es dépendante de quelqu'un et ça t'énerve, n'est-ce pas ? »

Lucy ne s'est jamais justifiée. Et là elle défend bec et ongles qu'elle est indépendante, qu'elle pourrait pas vivre avec quelqu'un.

Humain
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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 22 nov. 2016, 23:20

Les lèvres de Lou s’arrondissent, un oh silencieux souffle hors de ses lèvres accompagné d’un haussement de tête qui se rabaisse. Elle comprends mieux, les enfants volent les t-shirt, et bien entendu cela ne convient pas aux dirigeants, mais en même temps, ces gamins font ce qu’ils peuvent pour survivre, alors…Lou aime encore plus ces t-shirt, elle risque de les chouchouter, en plus, c’est un cadeau, alors forcément, ça rentre dans des catégories tout à fait spécial.

Parler de la mort de Larry, tout ça, Lucy se confie naturellement, elle reste pensive, non, elle sait qu’elle n’est pas parfaite et qu’elle ne sera jamais, normal de lui en vouloir, sa moue triste se hausse à peine d’un sourire, elle n’a pas envie d’en vouloir à Larry, alors qu’elle se sent fautive, mais elle veut bien être imparfaite.

--Il faut que je travaille encore un peu sur ça.

La mort de sa grand-mère a été accepté à sa façon, mais Larry a tellement de facteur en plus…elle soupire et finit par sourire, elle est heureuse de discuter ainsi avec Kayden. Et le sujet de Livna leur vient, elle retrouve un jolie sourire face à la jalousie jouée du jeune homme, riant tout doucement à sa phrase. Elle n’imagine pas bien Andrew faire partie des conquêtes de la brune, mais en fait, elle n’est pas aussi à fond sur la journaliste que…son pote.

Tout ce qu’elle peut faire c’est conseiller comme elle le sent Kayden, peut-être en mélangeant un peu des trucs, sans faire gaffe, Lou n’aurait pas dû croire qu’elle pouvait arranger les trucs en s’expliquant, ça la bouleverse toujours un peu et puis, elle n’est faite que de ses propres xp. Elle sourit, être amoureux ça va tellement mieux aux autres.

Soudain le visage de Lou se surprends, les yeux tout ronds, l’air un peu perdu, elle regarde Kayden comme s’il venait de lui tirer trois flèches dans le torse, ou un fatality qui consisterait à lui arracher le cœur du thorax pour le manger peinard comme Daenerys dans GOT. Les images sont un peu violentes, mais ça fout un choc à Lou, elle finit par rire nerveusement.

--Je suis indépendante, mais je me suis laissée avoir par des sentiments amoureux et ce qui m’énerve c’est de ne pas arriver à m’en détacher. –Dit-elle en inspirant, histoire de pas se laisser gagner par ses sentiments justement. – Et qu’il s’en soit moqué alors qu’il le sait c’est bien la première fois que j’éprouve ça pour qui que ce soit, j’y ai jamais cru, j’aurais du m’en tenir à ça.

Oui, ça c’est le pire et si elle n’était pas si gentille, si Lucy, elle chercherait le moyen de le blesser mais elle ne veut pas, parce que justement, les sentiments ça rend moche quand ça part en couille. Pour elle, en plus, au final Séveride s’est moqué de ses sentiments, en les réduisant à une excitation de la petite culotte. Elle déteste ce souvenir de cette scène, même anodine, où il effleure…

--Parce que j’ai pas tout quitté pour lui, en gros, je crois, j’en sais rien –Ouai, partir en kabbale, torcher le cul des créatures. –Et que j’ai même pas réussi à comprendre s’il éprouvait quoi que ce soit, j’ai fais le yoyo !

Non, elle avait rien compris, Lou ne sait pas bien les autres, les gens sont étranges, elle ne comprends pas tout du monde qui l’entoure, l’autisme des sentiments ou des intentions…Il l’a l’embrassé genre viens on s’en va, et puis, elle dit non, alors voilà il joue le connard, précise qu’il aime Raven et blabla. Et cette putain de mise en scène au début pour lui faire quoi ? Du Mal ? Lou a envie de secouer Séveride dans tous les sens et lui coller un dans le pif en lui disant merde et l’embrasser et se tirer et revenir l’embrasser et lui dire merde.

--J'aurais du me contenter de croire en ce que j’ai toujours cru, l’Amour c’est du bullshit, c’est bien chez les autres…ce sera bien la première et la dernière fois pour moi. Voilà ce qui m’énerve. Et je le redis, il faut rester indépendant, je suis indépendante. –Reprenant son souffle, elle le regarde. – Je suis ridicule…-Elle secoue la tête. –Excuses-moi, c’est à vif …ça passera. –Elle sourit doucement. –Reste indépendant autant que tu peux, c’est tout, sauf si t’es certain de ce que tu fais, c’est tout.

Lou a toujours cru en ça, pouvoir s’en sortir seul, si y a un problème, si jamais ça merde, l’indépendance. En a-t-elle encore en tant qu’esclave ? Illusoirement certainement…mais c’est pas trop le moment de philosopher sur ce genre de connerie.

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