Comment vivre avec ses échecs ? (Kurt)

L'aéroport international de Las Vegas accueille quotidiennement des milliers de touristes Dès la zone de débarquement, les premières machines à sous aident les touristes à patienter avant l'arrivée des bagages. Mais pour certains d'entre eux, leur vol aura été un aller-simple.
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Harper

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Harper

» 25 mars 2017, 16:22

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Dès que j’ai lu le sms de Kurt, il était impossible pour moi de ne pas rentrer. Je sais tout ce que j’ai écrit sur Vegas et les Nephilim. Au final, je suis tout de même de retour. J’ai pu revoir MatVei et qu’importe si les choses se sont bien passées ou pas, cela fait du bien de savoir qu’il est vivant quelque part. Je sais ce qu'a laissé sous-entendre Harahel. Je n’ai jamais pensé que MatVei soit derrière la disparition de Lindsey. Peut-être Sariel. Je sais que ce n’est pas sympa d’y avoir pensé, pourtant on connait tous la réputation de ce clan. Tout le monde sait que je n’ai rien de l’esclave parfaite. MatVei le premier et c’est sans aucun doute ce qui nous a séparé. Je ne me suis jamais sentie comme une Infiltrée. Tout cela, ça n’existait pas vraiment. C’était bien présent dans ma vie, autour de moi, mais ça ne me concernait pas. Pas vraiment. J’ai toujours essayé de m’en convaincre.

J’attends que Kurt vienne me chercher. Je suis toujours avec mon sac de voyage et Lily est au garage. Je n’ai pas eu le temps de rentrer chez moi. Je porte un jeans clair, des converses, un tee-shirt et une veste blanche. J’ai attaqué mes ongles depuis trop longtemps pour récupérer le mal que je leur ai fait. Je ne cesse de stresser depuis que j’ai reçu son sms. Il va falloir que je réponde de mes actes. Lucy va vouloir des explications. Travailler avec Edouard va devenir bizarre et il voudra sans doute des excuses. Dephaïne va peut-être vouloir me punir d’avoir fui. Sariel… Je ne sais pas. À vrai dire, je n’avais pas pensé à lui. Mais ce qui me terrorise le plus, c’est de lire dans le regard de Lindsey, tout le mal que je lui ai fait. Je n’aurais jamais dû la laisser partir. Je n’aurais jamais dû tourner la page de notre amitié. J’ai voulu l’appeler de nombreuses fois, mais je me disais que c’était mieux de la laisser vivre sa vie. Elle n’avait certainement pas besoin de la fille qui lui avait brisé le coeur dans sa vie. Je m’en veux. Je m’en veux tellement.

Kurt arrive. J’esquisse un sourire désolée et je le prends dans mes bras. Je le serre si fort. J’ai envie de pleurer, mais je n’en ai aucun droit, alors les yeux larmoyants, je le relâche.

Merci d’être venu me chercher.

Je ne me voyais pas faire la route en taxi jusqu’à l’Atrium. Ni même être accompagnée d’un Nephilim. Plus le temps passe et plus je les raye de ma vie. Je ne m’en rends pas forcément compte, mais j’ai tellement perdu depuis que je les ai rencontré. Joy, Eric, maintenant Lindsey. Tous ceux que j’aime souffrent ou finissent par mourir. Je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est de ma faute.

Tu es seul ?

Je veux juste savoir si on va pouvoir parler ou pas. Je passe mon bras dans le sien. J’imagine que la voiture est sur le parking. Je ne m’inquiète pas vraiment de la logistique.

Comment elle va ?

Je sais qu’il n’aurait pas pu me dire ce qu’il en était par téléphone et que par conséquent, son sms devait être bien loin de m’informer de tous les détails. Je veux être préparée pour savoir quoi lui dire. Comment je vais pouvoir expliquer que pendant ces trois dernières années, personnes ne s’est soucié d’elle ? Pas même moi.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 25 mars 2017, 18:49

Chaque fois que la double porte-vitrée laisse entrer un passager, le vent s’engouffre et relève ma veste. Au loin, je remarque la frimousse de Dawn. Blonde aux yeux clairs, son visage n’a pas pris une ride, mais son sourire a disparu. Je passe mes bras autour d’elle quand elle se serre contre moi. Le trajet a dû lui paraître bien long. Je reste ainsi jusqu’à ce qu’elle veuille quitter mes bras. Ses yeux brillent de tristesse, je l’emmène vers la voiture qui nous attend dans le parking souterrain.

Nous empruntons les escalators quand elle me demande si je suis seul.

— Oui, c’est mieux pour discuter.

Mais je n’en dis pas plus jusqu’à ce que nous soyons dans la voiture. Contrairement à l’habitude, je ne lui propose pas de conduire. Elle risque de me poser des questions et les réponses qu’elle va entendre vont la faire pleurer.

J’ouvre le coffre de l’Aston Martin Rapid pour déposer son sac de voyage. Cela faisait un moment qu’elle végétait dans le parking de l’Atrium. Malgré cela, elle avait démarré au quart de tour. Hier, j’étais quand même passé au garage pour son entretien. Je m’attendais à une vidange et un plein, mais la marque ne se moquait pas de sa clientèle, de son portefeuille non plus. La voiture avait été lavée, extérieure comme intérieure. Les cuirs nourris, les pneus changés, la vidange faite, le moteur purgé. Cela m’avait coûté la bagatelle de 5.000$. Mais peu importe…

Je fermais la portière passager de Dawn et fis le tour pour m’installer au volant. Quand le moteur démarra, je commençais mes explications.

— Ses jours ne sont pas en danger. Elle a quitté la réanimation hier matin. Physiquement, les vestales l’ont remise sur pied. Mais c’était très grave. Quatre guérisseurs se sont relayés. D’après eux, elle a été torturée plusieurs années, sans doute depuis sa disparition. Je ne savais pas qu’elle avait disparu. Les Insoumis n’en avaient pas parlé.

Dawn non plus, d’ailleurs. Mais je ne me risque pas à le dire. Les voies des Infiltrés sont impénétrables et je ne tiens pas à m’immiscer dans leur soucis. Je le fais déjà bien trop. Pourquoi tout le monde gardait le secret sur cette disparition.

— Avant de répondre à tes questions, il faut que tu saches que des infiltrés m’ont donné l’ordre de te tenir à l’écart. Donc si tu pouvais ne pas parler de moi, j’apprécierais. D’autant que je n’ai plus vraiment la protection des Vestales. Je ne suis pas en train de te dire qu’ils veulent garder des trucs secrets. J’ai le sentiment qu’on voulait te préserver, mais bon...

Nous sortons du parking et je prends les boulevards. Dawn va certainement me montrer quelques raccourcis.

— Elle a repris conscience ce matin, mais n’a toujours pas prononcé le moindre mot. Les vestales ont prévenu son maître, il s’appelle Severide. Je ne le connais pas. En tout cas, il ne s’est pas montré. Tu risques d’avoir à répondre à des questions difficiles. Lindsey n’a plus de famille. Sa mère s’est suicidée l’an dernier, son père a eu un accident de voiture peu après. On m’a demandé le nom d’un proche, j’ai donné le tien.

Je soupire un peu et explique un peu la situation.

— Je devais enquêter et fouiller une maison. En sortant j’ai remarqué une évacuation bizarre chez les voisins. Je suis allé voir. Deux hommes la retenaient prisonnière dans un ancien abri-nucléaire.

Lors de la crise des missiles de Cuba, de nombreux américains se sont équipés d’abri-nucléaires. On en construisait comme on construit des piscines aujourd’hui.

— Elle était vraiment dans un triste état. Mais ses geôliers n’ont jamais voulu la tuer.

Je ne détaille pas plus, sauf si elle pose de plus amples questions. Cela ne serait guère utile, surtout si elle reste muette.

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Harper

» 27 mars 2017, 09:31

L’attente est longue, car nous commençons à parler de l’état de Lindsey qu’une fois dans la voiture. Comme lorsque nous étions en couple, je me place sans rechigner sur le siège passager. C’est son bébé, respect, je n’y touche pas.

Comme lui je tique sur le fait que les Insoumis n’en aient pas parlé plus tôt. Ils étaient si persuadés que Sariel était derrière tout ça. Je leur en veux. J’en veux aux Insoumis, à Severide, mais aussi à Sariel. Si seulement il n’avait pas cette réputation, le clan s’en porterait mieux. Lindsey s’en porterait mieux.

Harahel m’a parlé de sa disparition récemment. Il était persuadé que Sariel était derrière tout ça. Il voulait que je lui pose la question. Il me veut peut-être morte, je n’ai jamais croisé ce type et il parait qu’il est préférable que ça reste ainsi.

Je sers les dents tout en regardant vers l’extérieur.

J’en ai tellement marre de leur gueguerre entre clan. Ils sont responsables tous les deux de ce qui est arrivé à Lindsey.

Je ne suis pas la seule fautive et pourtant, c’est ainsi que je le ressens. Je comprends que Kurt se met en danger en me donnant toutes ces informations. Les Infiltrés ne voulaient pas que je le sache. Pourquoi ? C’est ma famille. En quel honneur me refuser ce droit ? J’ai besoin d’en vouloir à quelqu’un et Kurt m’offre de multiple personnes à détester sur un plateau d’argent.

Me préserver ? Mon rire est amer alors que je pose un regard noir sur Kurt. Ils m’ont jeté au premier Nephilim qui passe. Je ne suis plus l’esclave de MatVei. J’appartiens à une certaine Dephaïne. Elle n’appartient même pas à un clan. C’est comme si je n’avais plus de protection. On sait tous les deux que les Nephilim sans clan ne sont pas vraiment les plus respectés. Je ne vois pas ce qu’elle aurait de différent. Elle n’a pas l’air horrible, mais… ça fait quand même mal.

MatVei a sa responsabilité dans toute cette histoire, et j’espère que je lui ai fait payer. La tristesse rend amer. J’aurai peut-être préféré passer ce temp en sa compagnie d’une autre façon. Plus honnête et plus constructive, mais ce serait mal nous connaître. J’ai du mal à contenir toute ma peine. Les mauvaises nouvelles ne cessent de s’abattre et j’apprends que la mère de Lindsey s’est suicidée. Elle ne se le pardonnera jamais.

Il ne faut pas lui dire. Je veux dire, pour ses parents. C’est à moi de le faire.

Je n’ai pas envie qu’un immortel lui fasse croire que ça le touche… enfin partant du principe qu’ils puissent y mettre de la compassion. Tous n’en sont pas capable.

Comment vous l’avez trouvé ?

Pourquoi au bout de trois ans elle réapparaît ?

Quelle maison ? Tu l’as trouvé dans quel quartier ? Elle était sous le dôme, sinon ce ne serait pas toi qui l’aurait trouvé. Elle était où ?

Je suis en colère. Je veux qu’il me le dise. Je veux savoir si elle a été près de moi tout ce temps. Une maison à Henderson ? Sûr qu’elle était à Henderson. Je veux savoir lequel de mes voisin je dois aller étrangler.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 03 avr. 2017, 20:47

Dawn rejette la faute tant sur Sariel que sur Harahel. Je me garde bien d'intervenir dans ce débat. Condamner un clan plus qu'un autre ne me ressemble pas. Depuis quelques temps, je comprends de plus en plus Lia, la cheffe des Skjaldmeyjar. À mes yeux, elle incarne véritablement la neutralité des Skjaldmeyjar, l'ouverture d'esprit en bonus. Malgré mon aveuglement sentimental, je sais que Kaylee est troublée par les artefacts et Elsee troublée par des sentiments qu'elle n'arrive ni à contenir, ni à assumer. Ceux qu'elle éprouve pour la fille de Kaylee en témoignent.

Alors que je pensais que les Infiltrés voulaient préserver Dawn, elle s'exclame du contraire. Ils veulent la tenir à l'écart et ne semblent pas faire grand cas de sa protection. La voiture à l'arrêt à un feu, je tourne la tête vers elle et l'écoute attentivement. Quand elle prononce le prénom de Déphaïne, je me demande s'ils ne veulent pas rejeter le problème de son ascendance sur autrui.

Elle me demande comment je l'ai trouvée. J'hésite. Je ne risque pas de lui parler de mon don. Face à mon silence, elle part en conjecture et multiplie les hypothèses de plus en plus erronée.

— Le plus important n'est pas où je l'ai trouvée, mais comment elle va surmonter cela. Elle va avoir besoin de toi, vous étiez amies. Je ne dis pas cela que pour détourner la conversation. Mais je n'ai pas le droit de te répondre. Je ne tiens pas à mourir pour cette information. Je prends déjà de gros risques en te prévenant pour Lindsey. Mais sinon, Lucy Hale, c'est ton amie ?

Je lui laisse le temps de répondre, mais un oui ou un non ne changera pas grand chose. Par contre, je dois poursuivre, parce que Dawn n'est pas assez futée pour faire la relation entre mes deux phrases.

— Tu devrais l'appeler. Elle a peut-être le droit de te parler, elle.

Pour éviter qu'elle le fasse tout de suite, je reparle de l'état de santé de Lindsey. Je lui explique que physiquement, elle a subi de graves mutilations. Il ne reste pas de séquelles physiques, mais ils l'ont torturé.

— Le médecin aura une question difficile à te poser. Je ne peux pas répondre pour elle, je ne la connais pas assez. Comme elle n'a plus de famille, j'ai donné ton nom vu que tu la considérais comme ta soeur. Je me suis servi de ce prétexte pour te prévenir. Alors, s'il-te-plait, ne me fous pas dans la merde. J'ai beaucoup de problèmes, je n'en veux pas d'autres.

Quelle idée a eu ce guérisseur de me parler de la poitrine de Lindsey ? Il m'a demandé s'ils devaient lui refaire une implantation mammaire et si oui, à quelle taille. Les médecins ont remarqué qu'ils avaient été retirés. je n'ose pas dire arracher. Ils peuvent lui implanter une nouvelle prothèse ou bien la modifier morphologiquement. Quelles drôles de question !

Le naturel revient au grand galop. Imperceptiblement, Dawn m'indique de l'index des directions à prendre. Elle n'a pas besoin de parler. Cela est naturel entre nous, une question d'habitude. Cela me replonge dans de vieux souvenirs, surtout pour moi. Une quarantaine d'années me sépare de notre premier baiser sur le canapé de sa villa. Cela doit faire 3 ans pour elle.

Je vais regretter mon geste, mais je lui laisse mon nouveau numéro de téléphone.

— Je ne le consulte que le soir, parfois le matin. Si tu as besoin d'aide un jour, n'hésite pas.

Et sur ses indications nous arrivons par l'entrée arrière de l'Atrium. Le badge accroché au pare-brise émet un bip et il ouvre la barrière. Je dépose Dawn et vais garer ma voiture. Deux minutes après elle, j'entre dans la chambre réservée à Lindsey, toujours inconsciente. Dawn est là.

Lindsey bénéficie d'un statut très privilégié. Normalement, les humains sont rapidement évacués de l'hôpital après leur soin. La magie Nephilim fait que l'ambulatoire suffit et les chambres seules valent de l'or. Accorder des soins pour tous attirent de la foule. Même si Vesta ne veut pas faire de bénéfices outrageants et malgré des contrôles réguliers, un marché noir se met en place pour troquer des places.

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Hope

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» 07 avr. 2017, 08:04

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Elle lisait et relisait le message et elle faisait les cent pas dans l'appartement. Hadès n'était pas là et au dernières nouvelles Séveride était avec ses filles. Quand à savoir où était ses filles ... Elle se posa un instant et elle mis les coudes sur ses cuisses la tête entre ses mains. Lindsey, torturer. Que c'était il passé ? Comment cela était possible ? Elle finit par envoyer un message à Séveride pour lui dire qu'elle y allait. Cela ne sous entendait pas qu'il ne devait pas venir, mais Lindsey était une Insoumise. Elle se souvenait parfaitement de leur conversation. Une conversation bouleversante où elle était heureuse que l'homme qu'elle aimait, l'aime en retour. Elle prit ses affaires et c'est ainsi qu'elle se retrouva dans l'accueil de l'hôpital.

Aussitôt, une jeune femme l'interpella.

Madame Chesly, que puis-je pour vous ?

Cela étonnait toujours autant Lidrya que l'on sache qui elle était. Vegas était bien plus grand que l'île, mais son mari était Archi connu, effectivement. C'était pas pour elle qu'on la connaissait.

Bonjour, je suis venue voir Lindsey Roosevelt.

Elle pianota quelques secondes et elle lui indiqua la salle d'attente.

Je vous demande un instant Madame Chesly, je vous en prie asseyez-vous, cela ne sera pas long.

Elle s'exécuta et elle entendit un Monsieur Healer. A priori, elle demandait l'autorisation pour qu'elle puisse passer. Elle prit son mal en patience, car elle était bien incapable de savoir comment elle allait réagir. Que dire à Lindsey ? 2tait-elle consciente ? Inconsciente ? Avait-elle des souvenirs de tout cela ? Allait-on la tuer car elle pouvait être une bombe à retardement ? En fait, elle se rendit compte qu'elle voulait d'abord parler avec le médecin avant de voir Lindsey. Elle espérait donc que ce Monsieur Healer soit ce médecin.
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Jimmy Chesly

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» 07 avr. 2017, 09:30

Avant

-Michaël Ealer, le Berserker, médecin, sexy et ténébreux.

Salut Lidrya ma belle, tu vas bien ? Oui c’est moi Dephaïne O’Faïn. Je te regarde avec un immense sourire, dans une robe noire, jambe croisée, rien ne vaut une petite robe noire dans sa garde robe. Je soupire et vérifie l’heure.

-Nicolas devrait sortir bientôt….j’ai du l’emmener en urgence, rupture du frein.

Je fais une grimace, genre oups, ça doit faire mal. Souffrez en y pensant messieurs ! Je regarde Lidrya et soulève sa chevelure. Qu’elle est belle…si belle pour une mortelle. Je discerne cet embellissement avec une gourmandise de dévoreuse. Je dois etre effrayante à me lire mais non au contraire.

-Ah mais tu ne connais pas Nicolas, c’est un de mes protégés. Comment vas-tu ?

Je ne l’ai pas revu depuis longtemps. Je soupire. Lindsey ? Je ne la connais pas et ne me jugez pas cruelle, mais son sort ne me touche pas, de toutes façons, je ne sais même pas. Et si j’en avais connaissance, je serais désolé mais…sans plus. Même si c’est la sœur de Dawn, sans plus. Je ne suis pas méchante, mais si je devais me chagriner pour tout le monde !

-Il faut que tu passes voir le Monarque, avec ton cher et tendre, il a fort envie de vous voir. Raven étant passée avec sa bande, il ne manque que de vous revoir un peu. Tu crois qu’on peut s’organiser ça ? J’inviterais une petite humaine qu’on m’a présenté. Je l’adore !

Oui après Raven et les Boys, Hadès et sa girl. Je rajouterais encore Lucy, pour le plaisir !

-Qui viens-tu voir alors ?

Coude sur le dossier d’une chaise, je joue avec ses cheveux sans méchanceté.
Je ne resterais pas longtemps, le temps de savoir si un diner à Meborack lui convient...après pouf mon petit mortel va me dire que je peux aller le chercher et je m'en irais.
Modifié en dernier par Jimmy Chesly le 06 mai 2017, 23:07, modifié 1 fois.
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Harper

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» 09 avr. 2017, 17:23

Oui, elle l’est et peu importe que tu ne veuilles pas répondre, je lui demanderai. Je sais que Lucy n’aura pas peur de me dire la vérité.

Je ne sais pas du tout qu’ils ont travaillé ensemble, mais j’ai confiance en la rousse. Elle travaille sur le cas de Lindsey depuis que Harahel m’a parlé de sa disparition. Elle saura où elle a été retrouvée. Je me fiche que ce soit un sujet sensible pour Kurt. Il me le doit bien. Après tout, il s’est servi de moi pour nourrir sa Nephilim enceinte alors qu'on était en couple. En effet, je ne lui pardonnerai sans doute jamais.

Je vais aller la voir, ce sera mieux que par téléphone.

C’était évident que j’allais le faire. Même sans qu’elle soit mouillée à l’affaire, j’aurai été lui rendre visite. Lucy est ma seule amie chez les Infiltrés. C’est la seule à pouvoir savoir ce que je vis. Entre humaines, il faut se serrer les coudes.

Je vais essayé, mais tu dois te douter qu’on sait déjà que tu m’as prévenu.

Était-il si naïf de croire qu’il pouvait encore cacher des choses aux Nephilim ? dans quel monde vivait Kurt ? Je ne prends pas son numéro de téléphone.

Ne t’inquiète pas pour moi, tu en as fait assez. Je te remercie.

Je n’ai pas besoin de l’aide de Kurt. Je n’ai besoin de l’aide de personne qu’on pourrait retourner contre moi. Il y a un trop grand passif entre nous. Je ne reconnais même plus l’homme en face de moi.

Nous voilà arrivé à l’Atrium Vestae. Je ne me souviens plus de la dernière fois où je suis venu ici et pourtant, j’ai l’impression que j’y ai passé du temps. Je chasse cette sensation. C’est sans doute parce qu’on voit beaucoup de reportages sur l’hôpital à la télé. On a l’impression d’en connaître les lieux.

Une infirmière vient me parler avant que je n’entre dans la chambre. Elle me prévient ou essaye de me préparer. Kurt l’a fait lui aussi, mais je ne comprenais pas avant d’y être. Je ne suis pas restée longtemps aux côtés de Lindsey, car j’ai eu l’impression qu’elle était fatiguée. Ce ne sont pas les retrouvailles que j’espérais. Son regard est resté dans le vide alors que je lui parlais. Je n’y ai vu aucune lueur, juste du vide. Elle a eu un mouvement de recul lorsque j’ai voulu la toucher, alors j’ai repris mes distances. Je lui ai dit que je reviendrai et je le ferai, chaque jour.

C’est livide que je quitte la chambre. Mes mains se crispent à m’en faire blanchir les phalanges et saigner les paumes. J’ai les yeux mouillés, mais croiser le regard de Lidrya m’aide à ne pas flancher. Je m’approche des deux femmes et de Kurt, car j’ai bien reconnu Dephaïne aux côtés de Lidrya. Il n’aura pas fallu longtemps à la Nephilim pour me tomber dessus. Alors quand j’arrive à sa proximité, je ravale ma fierté et me souviens de ma promesse. Sans me prosterner, je baisse la tête et plis un genou un instant.

Bonjour Maîtresse.

Je serre les dents. Je sais qu’avec le temps cela deviendra plus simple, mais ça va rester douloureux quelques temps avant. Enfin arrive le moment où je prends Lidrya dans mes bras. L’étreinte est timide, mais cela fait si longtemps.

Lindsey va aller mieux maintenant.

Je souris, convaincue. Je me voile la face, sans doute, mais je mise sur le temps. Il lui faut du temps, tout simplement. Je m'adresse à Dephaïne avec assurance. Je sais ce que je veux, et je ne vais pas avoir peur de lui demander.

Puis-je l’emmener avec moi ?

C’est tellement étrange ce que je m’apprête à faire.

Là où je vivrai, chez vous.

Au cas, où elle ne l’aurait pas compris.

Changer d’air et ne plus voir de visage humanoïde n’est peut être pas une mauvaise idée. Les créatures de Kabbale pourraient l’aider à se sentir en sécurité. Nous pourrons partager la même chambre, elle ne prendra pas de place, je vous le promets.

Ma réaction est tellement différente de la dernière fois où nous nous sommes rencontrées que je ne m’attends pas à ce qu’elle comprenne tout de suite ce qu’il se passe.

Je suis prête à vous suivre, Dephaïne.

Il m’a fallu beaucoup de courage pour avoir cette conversation. Je dis au revoir à tout ce qui fait celle que je suis et je ne sais pas encore si c’est bien ou mal. Un lampadaire en Kabbale, voilà tout ce que je vais devenir, mais tout ce qui importe, c’est que Sariel me voit répondre aux ordres de Dephaïne, alors il n’aura plus rien contre MatVei.

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Jimmy Chesly

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Jimmy Chesly

» 17 avr. 2017, 21:34

Je vous avoue que quand j’ai lu cette réponse, j’ai ris. Je me suis demandée si j’allais regarder derrière moi, mais derrière moi, il n’y a qu’un mur, alors à droite et puis à gauche avant de rire et de regarder Dawn.

-C’est moi que tu appelles comme ça ? Une moue de dégout et un petit mouvement d’épaule charmant pour trahir le déplaisir de ce son venant de ses lèvres. C’est plutôt moche. Mon bras sur le dossier du siège, j’ai un large sourire pour Kurt Hansel. Qui est Lindsey ?

On me sort des noms comme ça, je veux bien avoir de la ressource, je ne suis pas au courant de tout. Surtout pas des misères d’une mortelle, non que je veuille faire l’horrible Nephilim sans cœur, mais le sort de Lindsey…moi, il me passe au dessus. C’est triste. Oui, bien entendu, si vous le considérez ainsi, à mon sens ce n’est qu’un dommage collatéral de plus, dans la vie des démons et leur histoire, mais ça m’intéressera plus quand j’en saurais davantage je suppose, ou pas…

-Qui ? Lindsey ? Tu fais ce que tu veux…j’ignore où mais fait donc !

Je pense que Dawn parle dans une langue étrange, elle me dit des trucs comme si je savais ce qu’il en était mais, c’est loin d’etre le cas !
Mais la suite…je la regarde et fronce les sourcils, la farce est charmante. Je dois avouer qu’elle me fait rire, et je laisse échapper un son fort agréable, je me redresse et fait un petit clin d’œil à Hansel, un peu charmeur, que les dames ne peuvent voir.

-Si tu veux aller faire un tour en kabbale, je t’y emmène volontiers ! Mais y vivre ? Quelle étrange idée ! Tu n’aimes pas le royaume de la terre ? Oui, le royaume du Prince est beaucoup plus plaisant c'est vrai Si c’est ton choix…après tu sais. Mais tu peux tout à fait vivre dans ta maison, et faire ton traintrain.

Quelle étrange idée elle a en tête celle là ? Je me le demande ! Mais j'ai une question surtout, qui m’a cassé Dawn ? Elle est le jour et la nuit en cet instant !
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Harper

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Harper

» 19 avr. 2017, 22:16

Le regard au sol, les poings serrés, je m’aide de l’un d’eux pour me relever tout en pestant sèchement quelques mots à l'attention de Dephaïne.

Vous n’allez pas me rendre la chose facile, n’est-ce pas ?

On ne peut pas dire que cette Nephilim cache ses émotions. Le visage de dégoût qu’elle pose sur moi me fait serrer les dents de rage. Si elle croit que ça me fait plaisir de l’appeler ainsi, elle se trompe. Après, je ne suis pas dupe. Si le nom ne lui plait pas, pouvoir se procurer un humain comme on choisit un nouveau top sur catalogue ne semble pas la déranger des masses. Que je ne veuille pas être marchandé comme un vulgaire objet non plus. Alors qu’elle arrête de s’offusquer pour si peu, je n’y crois pas un seul instant. Cependant, peu importe que le nom ne lui plaise pas, je suis sa propriétée désormais, elle a bien insisté sur ce fait et je veux que tout le monde l’apprenne et oublie qu’un jour MatVei a fait partie de ma vie.

Et bien sûr. C’est ce que vous êtes. À moins que vous ne m’ayez menti ?

Mon état d’esprit est mauvais. Je suis dévastée de l’intérieur, mais loin de moi l’envie de me plaindre. Jamais je ne pourrais oublier ce qu’on a fait à Lindsey. À côté, je vis un conte de fée.

Tout comme le commerce d’êtres humains. Un nom moche pour une pratique exécrable. Veuillez me pardonner de penser qu’entre nous deux, vous n’êtes pas la plus à plaindre.

Je ne comprends pas où veut en venir Dephaïne. Elle ne me veut pas près d’elle, juste que je sois sienne sur papier. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle y gagne ? Tout le monde peut voir que je suis complétement perdu. Je réfléchis. J’essaye de trouver cet intérêt. Si MatVei s’est rapproché de moi c’était pour atteindre Eric et sa famille. Je ne l’imagine pas différente.

Qui essayez-vous d’atteindre ?

Je suis manipulée de toute part, mais j’ai bien trop d’oeillères pour m’en rendre compte. Est-ce qu’elle veut le Maire ? Des informations que je suis la seule capable de lui fournir ? J’en doute. Il est vrai que je vois passer des dossiers sensibles, mais de là à dire que je suis la seule à poser mon regard dessus serait faux.

Peu importe. Si je peux choisir, je vais donc rester vivre chez moi avec Lindsey.

Je ne pense même pas à ajouter qu’elle n’y est pas la bienvenue. Elle fait ce qu’elle veut, elle me l’a déjà prouvé. Il va juste falloir que je prévienne Lindsey et que je fasse attention à elle. Il va me falloir une infirmière, car j’ai beau vouloir lui offrir tout l’amour dont je suis capable, je ne pense pas que ce soit suffisant pour l’aider à aller mieux. Il faudra plus que des câlins et des beau discours cette fois.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 20 avr. 2017, 11:00

Après avoir garé la voiture, je rejoins Dawn pour prendre quelques nouvelles de Lindsey. Est-ce qu’elle s’est réveillée ? Est-ce qu’elle a parlé ? Dans le couloir, je marque un léger temps d’arrêt quand je découvre Déphaïne avec Dawn et Lidrya à la réception.

Mes yeux passent de l’une à l’autre. La différence de style vestimentaire me surprend. On vient à l’hôpital tel qu’on est tous les jours, non ? Alors retrouver Lidrya et Dawn ainsi vêtu ne me surprend pas. Mais la robe noire de Déphaïne capture mon regard. Je me remets en marche rapidement et je réalise qu’elle aussi, finalement, est habillée comme tous les jours.

La succube m’adresse un clin d’oeil discret. Elle transpire le Nephilim. Ce n’est pas une insulte, cette femme séduit inconsciemment, mais je me demande si quelqu’un pourrait se méprendre et la considérer comme humaine. Non, impossible, ou alors avec beaucoup de mauvaise foi.

Je me contente d’une salutation discrète d’autant que Dawn et elle sont dans une discussion qui pourrait s’envenimer au quart de tour. La pression sur Dawn menace de rompre les dernières barrières, mais elle fait preuve d’un sang froid et d’une détermination qui m’épate pour le coup. Cela m’avait séduit chez elle quand nous étions ensemble. Sous ces airs de petite blonde écervelée, elle a des qualités de franchise et même de meneuses. J’ai pu le constater lorsqu’elle palliait l’absence d’Eric. Je me garde bien d'intervenir dans leur échange.

Je fais quelque pas pour aller saluer Lidrya, un peu en retrait. J’ai l’impression que cela fait une éternité que je ne l’ai pas vue, alors je la serre chaleureusement dans mes bras. Je sais qu’elle appréciait Lindsey. Le moment doit être difficile pour elle aussi.

Alors que j’allais parler, une double porte électrique s’ouvre brutalement. Un médecin s’approche de nous et sa présence même interrompt la discussion entre Dawn et Déphaïne. Derrière lui se trouve une jeune femme que je prends pour son assistante. Il s’agit en fait de sa responsable. Il s’adresse immédiatement à Dawn.

— Bonjour Mademoiselle Ludlow, dit-il en lui tendant une poignée de main douce et tendre.

Je me penche vers Lidrya et explique que j’ai donné le nom de Dawn comme plus proche membre de la famille. Le médecin s’enquiert de notre présence. Cela ne semble pas déranger Dawn, alors il poursuit.

— Je ne peux pas y aller par quatre chemins, malheureusement. Les sévices ont été terribles. Physiquement, elle sera remise sur pied bien vite. Les blessures sont résorbées, les carences alimentaires seront plus longues à combler, ses os sont fragilisés. Elle présentait tellement de fractures ressoudées d’elle-même que nous avons arrêté de les compter et nous avons fait intervenir des guérisseurs. Physiquement, il reste un point en suspens, sa poitrine.

Avec un recul très médical, il parle d’un sujet délicat, alors je me recule par politesse. Je n’entends pas la suite de la conversation, mais je sais très bien de ce dont il s’agit. Je l’ai portée nue sur mon épaule.

— Elle a porté des implants. Ils ont été arra… enlevés par ses séquestreurs. Nous n’avons pas pris l’initiative d’en remettre. Néanmoins, psychologiquement, nous avons deux avis différents ma responsable et moi. Mais nous sommes d’accord sur deux points : c’est à vous de trancher Mademoiselle Ludlow et vous devez le faire avant son réveil.

La responsable prend alors la parole. D’une voix assurée et posée, elle traite d’un sujet sensible que Dawn ne pourra pas prendre à la légère.

— Psychologiquement, ses agresseurs ont fait des ravages. En tant que femme, je pense important qu’elle retrouve son corps devant le miroir. Mon collègue pense qu’elle a peut-être été kidnappée à cause de son corps justement et ne partage pas mon avis. Je pense qu’il faudrait qu’elle retrouve sa poitrine. Nous avons deux solutions.

Le médecin tique, il n’est pas d’accord qu’elle présente les deux solutions.

— Nous pouvons lui implanter des implants traditionnels. Mais un médecin asmodéen peut également lui reconstituer une poitrine naturelle, soit celle qu’elle avait à vingt ans, soit similaire celle qu’elle avait après son opération.


Le médecin reprend la parole.

— Quant à la question de son état psychologique, son cerveau semble parfaitement actif et nous l’avons maintenu en coma artificiel jusqu’à ce matin. Elle devrait se réveiller dans la journée.

Si Dawn n’avait pas assez de pression...

Verrouillé

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