Les mots n'ont pas de sens et peuvent s'oublier, alors apprécie le silence.

L'aéroport international de Las Vegas accueille quotidiennement des milliers de touristes Dès la zone de débarquement, les premières machines à sous aident les touristes à patienter avant l'arrivée des bagages. Mais pour certains d'entre eux, leur vol aura été un aller-simple.
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Harper

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» 22 janv. 2017, 15:04

[bbvideo=560,315]https://www.youtube.com/watch?v=E_1-oylPHjs[/bbvideo]

Au bout d’un moment, il faut faire des choix et prendre sa vie en mains ou laisser une bonne fois pour toute les autres décider à ta place. Les choix que j’ai dû faire ces dernières heures ont eux raisons de moi. Osoto, Déphaïne, apprendre ce que j'ai appris sur MatVei... Je me fiche bien de ce qu’à pu me dire Lucy et elle a sans doute raison, mais je ne vais pas attendre d’avoir soixante-dix ans, pour regarder en arrière et regretter de n’avoir pas fait ce que je pensais être bon pour moi.

Un billet pour votre prochain vol. Peu importe la destination.

Je suis à l’aéroport et je tends mon passeport à l'hôtesse en face de moi.

Le prochain vol est pour le Pérou.

J’ai tendance à regarder les visages autour de moi. Je ne suis pas spécialement nerveuse, mais je suis quand même effrayée. J’ai peur que les personnes que j’aime ne me comprennent pas et elles auront raisons. Sans doute que je ne serais pas capable de leur expliquer sans leur dire toute la vérité.

C’est parfait.

Je récupère les billets et prends la direction de la porte d’embarquement. Je presse le pas. Je ne veux pas le louper. Mon portable est éteint, je n’ai rien sur moi que mon sac à main. Je passe les portails de sécurité sans encombre - je l’espère. Je n’ai laissé aucune lettre à personne. Aucun mail pour prévenir de mon départ, ni aucun sms. Je compte le faire plus tard, quand je serais arrivée à bon port. Un port dont je ne connais pas encore le nom, mais ça n’a pas d’importance.

Jeans, tee-shirt, baskets, queue de cheval, noir sur les yeux, j’ai tout de la fille banale. Je ne cherche pas à attirer les regards. Je veux passer pour madame tout le monde. Une petite jeune, veste sous le bras, qui part en voyage… okay, sans bagages, mais ça peut arriver à tout le monde.

Je monte dans l’avion. Je déteste toujours autant cette appréhension au décollage, mais dans quelques heures je serais loin, et c’est tout ce qui importe. Je m’installe et malheureusement, je suis contre le hublot. Je n’aime pas ça. Je ne profite pas de la vue, elle me donne la nausée. Je me contente de fermer les yeux et de serrer très fort ma veste.

Je fuis et je me fiche de ce que cela révèle de moi. Je fuis Vegas, je fuis les Nephilim qui se croient capable de me posséder. Je fuis les gars comme Bridges et je fuis Osoto. Plus je serais loin de lui et moins il risquera de gâcher sa vie. Je fuis Dephaïne, qui même si elle n’avait pas l’air méchante, ne me possédera jamais. Je n’aurai jamais de maître. Je ne laisserais personne croire que ma vie vaut moins que la sienne.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 22 janv. 2017, 21:00

La réunion de travail allait commencer, mais je remarquais un siège vide. La réunion eut lieu, quelques remarques déplacés de Bridges m’amusaient, mais je me gardais bien de le montrer. Le projet avançait. Nous avions désormais les accords pour le terrain de construction. Nous allions pouvoir inaugurer les travaux. J’allais devoir faire le fanfaron en posant la première pierre. Avec un peu de chance, le maire s’y prêterait à ma place.

À la fin de la réunion, j’entendis deux employées s’étonner de l’absence de Dawn. Faisant mine de ne pas les avoir entendu, je quittais les lieux, portable à la main.

[iphone=”Dawn”]Tes collègues s'étonnent de ton absence. J’espère que c'est une panne de réveil. Il y a eu beaucoup d'agitation cette nuit.[/iphone]

Je ne reçus aucune réponse, elle se trouvait dans l’avion pour le Pérou. Inquiet dans le taxi, je réfléchissais à ce qu’elle m’avait dit sur les Nephilim. Peu de temps après, elle m’avait presque jeter dehors, sous prétexte qu’il était cinq heures du matin. En y repensant, elle semblait inquiète. Que se passait-il ? Je déteste perdre mes jouets. Je donnais au chauffeur l’adresse de Dawn.

Ce fut une autre perte de temps. Elle n’était pas là, sa maison fermée. J’avais fait le tour demandant au chauffeur impatient de patienter. J’eus droit à quelques remarques déplaisantes.

« Tu fermes ta gueule ou je file 5.000 $ à ton patron pour qu’il te foute dehors. »

La colère m’emportait. Toujours aucune réponse de Dawn. Et il en fut ainsi pendant de bien longues heures. Je passais la journée sur des dossiers. Ma colère devait s’exprimer, alors je contactais Sloan pour lui fixer un rendez-vous sur Skype.

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» 22 janv. 2017, 21:28

[bbvideo=560,315]https://www.youtube.com/watch?v=_dK2tDK9grQ[/bbvideo]

Les avions vont et viennent. L’un est déjà loin pour le Pérou, quand un autre revient d’Egypte. Je ne vois pas immédiatement le message de celui qui est désormais mon patron. En réalité, bien avant d’écouter ma boite vocale, j’envoie un sms à une personne qui n’a cessé d’être dans mes pensées pendant ce voyage. C’est ainsi que je compose un message à l’intention de ce Cher Jimmy. “Je suis à Vegas quelques jours, si ça intéresse ton tee-shirt”. Je ne serais pas étonnée qu’il ne donne aucune nouvelle et je ne le vivrais pas mal. Les mecs, c’est comme les menstruations, ça va, ça vient.

Après ça, je longe les couloirs de l'aéroport, une besace sur l’épaule et un sac dans le dos. Je finis bien par tomber sur le message de Monsieur Osoto. Il n’a pas l’air d’humeur. Ce qui est certain, c’est que malgré les sommes faramineuses qu’il me paie, s’il me saoule, je me barre. Je lui envoie quand même un sms pour le calmer.

Je viens d'atterrir à Vegas. On peut se retrouver quelque part.

Un lieu public serait sympa. Je ne lui fais pas confiance, mais je ne vais pas me la jouer reloue. S’il me dit de le rejoindre à l’hotel, je le ferais. Avant ça, j’ai envie de prendre une bonne douche. Je ne suis pas revenue seule. Je n’avais pas demandé grand chose au patron avant de partir et il ne s’est pas foutu de moi. J’ai demandé des mercenaires, des gars capables d’assurer ma sécurité, c’est ce qu’il a fait. Je ne suis donc plus seule désormais, mais le revers de la médaille est que je ne suis plus aussi libre non plus. S’ils me disent d’aller à tel ou tel endroit, je m’exécute. Ils en font autant quand je suis sur une piste. La bête m’a fait vraiment peur. Je ne souhaite plus jamais la croiser. Ce Nephilim hante encore mes nuits. Parfois, j’ai l’impression de voir la même lueur dans le regard d’un des gars de l’équipe.

Un peu plus tard, j’arrive devant la porte du grand manitou. Je frappe quelques coups et entre quand il m’en donne l’ordre.

Bonjour M’sieur Osoto. Je suis rentrée avec pleins de cadeaux.

Je suis sans doute pas assez bien élevée pour présenter ces oeuvres dans les galeries aux futurs acheteurs, mais je sais reconnaître un artefact quand j’en vois un.

Ce que vous avez demandé est déjà à la galerie comme prévu.

Je me mets à sortir un tissus de ma besace que je tends à Monsieur Osoto au creux de ma main. J’ouvre délicatement le tissus et à l’intérieur se trouve une plume. Je ne sais pas ce que c’est, ni à quoi elle sert. Je sais juste qu’il y a de la magie en elle.
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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 22 janv. 2017, 21:51

J’ai bien fait de lui envoyer un message, elle vient d’atterir. Je consulte ma montre. Je n’ai pas le temps d’aller la chercher à l’aéroport, pourtant j’aurais bien aimer vérifier si elle disait la vérité. Je la convoque dans la suite habituelle pour nos rendez-vous. Nous arrivons quasiment simultanément. Je la vois descendre d’un taxi.

« Tu veux une prime de 1.000 $ ? »

Le chauffeur me lance un drôle de regard.

« Va demander à ton collègue d’où il vient et je te file 1.000 $. Argent facile... »

Quelques minutes plus tard, je la vois frapper à la porte de la suite. Je marche vers elle.

« Mademoiselle Monroe… Je vous en prie, après vous. »

Je ne suis pas certain qu’elle remarque ma galanterie et je n’en ai cure. Les affaires passent avant tout. Elle ne m’a pas menti. Elle a bien travaillé. Et quand elle me tends l’artefact, mon regard s’illumine.

« Je vois que je ne gaspille pas mon argent. Vous pouvez m’en dire plus ? »

Malheureusement, elle ne peut m’en révéler plus. Dommage.

« J’espère que nous allons pouvoir continuer à faire affaire. »

Je sors le dossier que j’ai présenté à Dawn et je lui fais remarquer quatre toiles que Dawn avait elle-même trouvé plus jolies que les autres.

« J’en saurais plus demain. Mais ce sont vos prochains objectifs. En attendant, amusez-vous au frais de la princesse. »

Je lui laisse une carte de crédit. Il y a un plafond dessus. Tant mieux pour elle si elle l’atteint. Je ne sais pas à quel carburant fonctionne cette petite. Mais je lui souhaite de ne pas chercher à aller servir un autre homme. Ce qu’elle dépensera m’aidera sans doute à mieux la connaître.

« Si vous souhaitez vous remettre du décalage horaire. Vous pouvez profiter de cette suite. Il y a une chambre dans la pièce voisine. »

Quelque soit son souhait, quelques minutes plus tard, je suis dans une autre suite, la plume dans un coffre. Il me reste à découvrir son pouvoir. Je regarde mon téléphone. Aucune nouvelle de Dawn. Ce n'était pas une panne de réveil.

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» 22 janv. 2017, 22:37


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» 29 janv. 2017, 15:03

Si tu pouvais me laisser tranquille Dawny pour que je puisse être à jour dans mes rps et pas m'en rajouter, j'apprécierais ! Je me disais : Cool, elle sait trouver un nouveau Toy Boy. Laissons là jouer avec son godemiché et quand je commencerais à en avoir marre de leurs conneries, je bute le gars et je séquestre la fille. Voilà, rien de compliqué. Mais non, même ça elle est pas capable de bien le faire ! Non mais Dawny, qu'est ce que tu sais faire de bien ?

[bbvideo=560,315]https://www.youtube.com/watch?v=6sjKigxkRog[/bbvideo]

Main dans les poches, je la suis. Elle déambule comme une touriste, avec on téléphone en main traduction google et avec son plan dans l'autre. Heureusement, son sac est en bandoulière et fermé avec le zip ... N'est ce pas ? Je la suis et je m'amuse. Cela m'amuse d'être ici. Cela m'amuse de la suivre. Cela m'amuse de la voir.

Exit les Infiltrés. Exit les Elohim. Je suis la femme que j'aime.

Un pas à gauche, un pas à droite, juste se laisser porter par ses propres pas. Le sourire aux lèvres ne me quittent pas et cela attire. Vous savez, vous pouvez être une vraie beauté et n'attirait personne. Mais souriez, sentez vous bien dans votre peau et tout le monde se retournera sur vous. Voilà la seule et unique vérité de ce monde. Etre bien dans sa propre peau. Et c'est loin d'être gagné nous le savons bien.

Elle se débrouille comme elle peut, mais elle n'est guère brillante. Bah oui, c'est Dawny. On n'attend pas grand chose d'elle. Et elle finit dans le marché alimentaire. C'était pas vraiment où elle voulait aller, mais bon, elle aime bien goûter à tout. Elle commence donc à essayer de comprendre ce qu'on lui propose, mais elle comprend rien et le gars ne fait pas trop d'effort avec le smartphone de la belle. Un nouveau sans doute pour pas que les Infiltrés la tracent ...

Alors je me mets à côté d'elle et je tends un billet en montrant des fruits.

Hola, te llevo dos frutas. Gracias.

Le commerçant glisse les deux fruits dans un sac en papier et il me le tend. Je le prend en regardant vers la blonde qui a du reconnaître ma voix.
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Alors, tu te ballades ? Assez typique, je te l'accorde. Tu veux goûter ?

Je lui tends le paquet pour qu'elle en prenne un ou pas, mais vu que c'est Dawny, je m'attends à tout ! Et surtout au pire ! D'abord le pire et peut être ... Le meilleur ?
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» 06 févr. 2017, 15:55

[bbvideo=300,100]https://www.youtube.com/watch?v=oNWOC_Pvo4w[/bbvideo]

Il y a encore quelques heures, je n’avais pas prévu de me retrouver à jouer ma touriste dans les rues de Lima. J’ai eu besoin de prendre de la distance rapidement et pour le coup, c’est plutôt réussi. Je ne sais pas vraiment ce que je suis en train de faire, ni même les répercussions que tout cela va avoir pour mon futur ou pour Déphaïne. Tout ce que je sais, c’est que je ne pouvais pas rester et me taire. Je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il se passe et même si j’ai conscience des mises en gardes de Lucy, je suis prête à faire ce que j’ai envie.

Je n’ai pas changé de téléphone portable. Je ne me cache pas vraiment des Infiltrés. Je suis persuadée qu’ils se fichent bien de moi et que même si je le voulais, je n’y parviendrais pas. Pour le moment, je ne vois pas ce qui a changé de ces trois dernières années pour eux. J’ai lu le message d’Edouard et j’ai préféré ne pas lui répondre. Je n’aime pas spécialement ce que je lui fais, mais c’est mieux pour lui que je ne sois pas dans sa vie. À jouer si merveilleusement les mecs bien, il a réussi à me persuader qu’il était trop bien pour moi et qu’il ne méritait pas d’avoir les Nephilim dans sa vie. Un comble.

J’ai laissé passer la nuit. J’ai pensé appeler Lucy au réveil, mais je ne savais pas quoi lui dire. Elle m’a mise en garde et je n’en ai fait qu’à ma tête. Ce qui est certain, c’est que je n’ai pas fait tout ça pour rester dans ma chambre d’hôtel à ruminer, alors sac sur l’épaule et lunettes de soleil sur le nez, je vais à la découverte de cette ville qui m’était encore inconnue il y a de cela vingt-quatre heures. Mon objectif est de finir ma petite escapade sur la côte de Miraflores pour regarder le coucher de soleil, mais avant, je me laisse porter par le courant avec une carte de la ville récupérée à l’office du tourisme. Je sais que je dois contacter Harahel, mais je ne sais pas vraiment comment. Lidrya me semble le seul moyen. J’espère qu’il invalide le lien qui est censé m’unir à Dephaïne, mais ce n’est pas le Seirim des Insoumis que je finis par rencontrer.

Je ne voulais pas du tout me retrouver sur le marché, mais maintenant que je suis là, pourquoi passer mon chemin pour revenir ? je suis curieuse de tout. L’endroit est parfait pour oublier un instant ce qui m’a amené ici, mais ce n’est pas évident pour une touriste américaine de se faire comprendre. J’y mets pourtant du mien et je ne baisse pas les bras. Toujours souriante, je sais que si je n’arrive pas à me faire comprendre par la parole, mes expressions et mes gestes me permettront de réussir un semblant d’échange. C’est aussi ce qui m’amuse dans un nouveau pays.

[bbvideo=300,100]https://www.youtube.com/watch?v=mghBbbnuLhE[/bbvideo]

Seulement, il y a cette voix que je n’ai pas oublié. Je tourne un peu la tête, car je sais que j’ai une imagination fertile et que je suis capable de me faire des films. Quand je vois que je ne me trompe pas, je me tétanise. Mon corps entier est figé, mais c’est comme si j’explosais de l’intérieur dans une chaleur réconfortante. Cette sensation m’avait manqué. Ça semble durer plusieurs minutes, alors que seulement quelques secondes ont passées. Je lâche mon téléphone, qui me sort de ma torpeur et je me baisse pour le ramasser. Accroupie au sol, je ferme les yeux et respire un bon coup pour me calmer. Seulement, quand je me relève, ma tête frappe sur le bord de l’étale. Je ne peux pas m’empêcher de sourire comme une idiote.

Je vais bien. Ce n’est rien.

J’ai ce sourire idiot sur le visage et je m’adresse au marchand, pas à MatVei. Il pourrait très bien être là pour me ramener par la peau des fesses, mais je suis heureuse de le voir, qu’importe la raison de sa présence. Avec de la chance, cela n’a rien à voir avec ma petite escapade et notre rencontre n’est qu’une coïncidence.

Merci.

Je me sers, puisqu’il propose et que c’est ce que je voulais depuis plusieurs minutes. Je remets sur le bout de mon nez, les lunettes que j’avais glissé dans mes cheveux pour m’adresser au marchand. Je n’ai pas envie qu’il puisse lire ce qu’il me passe par la tête. Quant on connait une personne, il n’y a pas besoin de mots, il suffit de plonger dans son regard. Techniquement MatVei n’est plus mon maître. Je ne lui dois pas vraiment des explications non ? Et pourtant, je le respecte trop, même après ce que Dephaïne m’a dit.

Ce n’est pas ce que tu crois.

J’aurai fini par prévenir Swann ou Lucy. Ce n’est quand même pas ça qui m’aurait fait rentrer.

Enfin, si... peut-être.

Je grimace. En effet, je suis bien en train de me balader. Je ne vais pas lui dire le contraire. Autant changer de sujet.

Je suis contente de voir que tu vas bien.

Je lui souris. Il n’y a même pas l’ombre d’un reproche dans ma voix. Je suis sincère. Je préfère le savoir en vie que mort. Mes yeux glissent quand même de gauche à droite. Est-il accompagné ? Ca m’étonnerait qu’il soit seul. Je n’ose pas lui demander ce qu’il fait là. J’ai peur de ne pas apprécier la réponse, mais je suis adulte, le temps a passé. Je suis capable de me tenir. D’avoir une conversation normale sans avoir l’impression de me comporter comme une godiche. Je vais essayer. C’est que le voir devant moi, là… Il est le seul que j’ai vraiment aimé.

Je cherche le Parque Kennedy. Tu sais où c’est ?

Il parait que c’est un endroit où tout le monde se mélange, les locaux, comme les touristes. Là-bas, les chats de rues ont leur place au milieu des artistes venus exposer leurs oeuvres, des musiciens et des chanteurs. L’amphithéâtre accueil même des poètes… la partie qui m’intéresse le moins. Je ne donne pas l’impression de vouloir le voir partir. Trois ans qu’on ne s’est pas vu. Je ne veux pas qu’il parte maintenant.

Je t’invite ? Tu pourras me demander ce que tu veux et je pourrais espérer en faire autant.

Je sais très bien qu’il ne répondra pas à quatre-vingt-dix pour-cent de ce que je voudrais savoir.

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» 12 févr. 2017, 12:36

Tout est de la faute de Vesta...

Ce serait presque amusant de les voir se tourner autour comme deux adolescents, mais je ne suis pas là pour ça. On dit qu’il est difficile de me trouver… Normal, je ne suis pas toujours dans la même réalité que vous. Qu’importe les pouvoirs de Sariel, il est obligé de me perdre, mais trouver l’Infiltré n’est pas plus simple pour moi non plus. Il est capable de cacher son aura, de changer son apparence… est-ce que je le sais pour ce dernier ? Je ne veux pas en savoir plus que je ne le dois, mais je pars du principe qu’en voyageant dans le temps et vu que les Lilim ont appris ce détail de Sariel, je le sais sans doute moi aussi. Cependant, ce savoir ne me rend pas la tâche plus facile pour le trouver. Je ne connais pas ses visages. Au final, il est plus simple de le laisser me trouver que le contraire.

Non loin des tourtereaux, je suis en train de me balader comme un touriste tout ce qu’il y a de plus normal. J’ai suivi Dawn. Il est possible que ce ne soit pas lui qui la surveille sur place, mais je suis certain qu’il l’observe ne serait-ce de loin. Enfin, je l’espère. De la distance ! Je voulais juste qu’ils prennent de la distance ces deux-là. Junko avait plutôt bien réussi, mais elle a sous-estimé les rumeurs. Dawn Ludlow est toujours en vie. La jeune Elohim n’a fait que lancer un pavé dans la marre pour voir ce qu’elle allait y réveiller. Pour elle, pas grand chose.

Habillé du classique veste, tee-shirt, jeans et baskets, je passe doucement à côté de la blonde et croise le regard de MatVei, mais je ne m’arrête pas. Tranquille, les mains dans les poches, je me dirige à la terrasse d’un café et m’assoie pour jeter un oeil à la carte. Une serveuse arrive, je la charme, prends mon temps et finalement, je lui commande un simple café. Le nez dans un journal, j’attends de voir si la curiosité de ma présence attire quelqu’un. En attendant, je boirais mon petit café devant un journal fort peu intéressant.

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Hope

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» 04 avr. 2017, 22:09

Petite fille si fragile qui ne change finalement pas. Bien heureuse, trop blonde, trop petite, trop cruche. Ses pensées sont évidentes, classiques, navrantes. Elle fond comme un artichaut. Il suffit que j''apparaisse, il suffit que je souffle dans son cou, il suffit que je la frôle de la main, il suffit de tellement de petites choses pour qu'elle soit toutes choses. Complètement à moi. Dépendante. Ardente.

Mhum.

 Est-ce que je dis oui ? Est-ce que je dis non ? Est-ce que je suis contrarié ? Un homme passe près de nous et mon regard s'ancre un instant dans le sien. Je ne me retourne bien évidement pas mais mon sourire s'agrandit alors que je pose ma main dans le creux du dos de la belle. Suis-je la bête infâme qui va la dévorer toute crue ? Je me penche vers elle pour aller au creux de son oreille. Et je lui murmure un nom. Un nom japonais.

Comme qui est Osoto par exemple ?

Ma main glisse de son dos, lentement, savourant ce qu'elle dégage sans qu'elle ne le veuille sans doute. Pleine de contradiction, elle m'aime. Juste le verbe aimer. Sans conjugaison. Dans toute sa splendeur. Dans tout ce que cela représente de dangereux. J'avance cependant et je me retourne pour être certain qu'elle me suit. Je lui propose mon bras d'ailleurs. A elle de voir si elle décide de s'y accrocher ou non. Je nous dirige comme elle le souhaite vers ce fameux endroit. On passe devant des tableaux d'artistes. Je m'amuse à lui dire quelques mots sur certaines toiles. Je lui paye un capuccino ou une glace pendant le trajet et je m'amuse à réaliser une posture de Yoga sur l'un des nombreux pylônes où de nombreuses personnes font la même chose. Contrairement à ce qu'elle pense, je ne lui pose aucune question. Je profite juste de l'instant présent. Et c'est ainsi, qu'assis sur un banc, je lui dis de but en blanc.

Tout ce que tu fais dans ta vie me retombera fatalement dessus. Alors continue ainsi et bientôt tu recevras un joli colis avec ma tête dedans. A toi de voir comment tu décides de vivre cette vie, mais on a jamais de seconde chance avec lui.

De seconde chance. Le dos de ma main glisse sur la sienne. Elle me manque. Tant. Torture mentale. Torture physique. Elle me détruit. Je hais ces angelots. Je hais Hadès qui reste près de sa pute en connaissant la vérité. Qu'il crève de la main de Chesly et que l'on en parle plus ! Je me lève. Ici ce n'est qu'un rêve. Une fiction. La vie réelle n'est pas ici. Il faut qu'elle retourne dans sa cage de verre, son tombeau. Notre tombeau.

Des questions ?

Pour la forme. Je suis maintenant debout. J'ai jeté le reste de ma glace que je n'ai pas fini. Je clôture déjà ce que nous avons à peine commencé. Mais l'humaine ne peut pas être ici. Loin de Vegas. Loin des Nephilim. Loin de moi.

Alors quid de Chronos ? Est-ce que vraiment je ne vais pas rester avec Dawny ? Comment écrire une histoire à peine commencé.

Taximan sort du café où c'est installé Chronos. Il porte une casquette et il évite soigneusement les caméras pour se fondre dans ce pays. Il en est de même pour la personne qui s'installe en face du Dieu du Temps. Difficile de voir son visage avec ce grand chapeau de paille locale. Il pose sa main sur celle de l'Originel et un instant elle tremble. Il regarde leurs mains et il finit par dire.

On te tient.

Et comme si c'était le signal, l'oreillette se met à beugler et l'originel ne perd pas une miette des mots doux qu'il y entend à son encontre. Bien sûr, aucun humain n'a l'oreille assez développé pour cela.

Dis-lui qu'il ramène son cul de bourge à Vegas. Non mieux, s'il a des couilles en Kabbale ! Je veux qu'il soit mon Seirim, alors ne le lâche pas Hope, où je te bute toi aussi !

Il sourit. Peu importe le temps qui passe ou non. Raven semble toujours la même. Instable. Et pourtant, il croit en elle. Il croit en sa protection. Ironique, c'est un pied de nez qu'elle souhaite faire à Sariel. Mais l’originel y voit des possibilités. La main continue de trembler alors qu'Hope finit par regarder Chronos. Va t'il remonter le temps ? Est-ce que ce passage aura bien lieu ? Il n'y a que lui pour décider. Alors comment c'est possible que Hope soit ici ? Il m'a promis un petit quelque chose. Et puis, pour tout vous dire, je n'aime pas que l'on se serve de mon fils. Hadès s'en fou lui. Moi. Non. On ne touche pas au mien. Ce qu'il fait vivre à Hope, c'est un cauchemar éveillé. Je l'ai longtemps suivi, surveillé pendant les trois années de la révélation. Et je l'ai vu, recroquevillé en chien de fusil à même le sol en train de pleurer. Et jamais je n'ai été le voir pour le réconforter. Alors que Chronos se débrouille avec ce qu'il lâche dans la nature !

Vous m'avez tué.

La vérité, au vu des souvenirs de Hope, ce serait plutôt qu'il lui a sauvé la vie vu que des missiles venaient droit sur eux. Mais la main de Hope tremble de plus en plus, son coeur s'affole, sa respiration devient difficile. Il ne souffre pas de Pachad. Il ne souffre pas du mal de l'espace. Il souffre de sa non vie.

Vous m'avez tué. Tout a changé. Je suis mort. Jamais je n'existerais. Jamais.

Jamais. Non, jamais il n'existera. Comment le pourrait-il ? Il a changé Lucy. Changé Raven. Changé tant de monde autour de lui. Touché tant de monde. Jamais le petite Hope ...

Quelque part ailleurs, une maman regarde son enfant. Il est en train de dessiner et tout fièrement, il montre le démon qu'il vient de crayonner avec ses ailes de chauve-souris arc en ciel. Elle pouffe de rire en voyant la vision Nephilim par un enfant de son âge. Son téléphone portable est dans sa main. Elle attend des nouvelles de son Seirim. Un simple mot et elle exécute.

Je tends la main à Dawn en lui posant finalement une question.

Est-ce tu veux des enfants ?

Sa réponse ne peut être que non dans ce monde de Nephilim. Souvenez-vous, elle l'a déjà invoqué dans de nombreux rps. Alors, un mot de sa part, un mot de moi et Petit Hope ne sera plus. Qu'adviendra t'il de Hope 2.0 ? La véritable question est : Peut-on défier le Dieu du Temps ?

Ne touche plus jamais à mon fils Chronos !
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Harper

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Harper

» 09 avr. 2017, 15:16

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Un simple sourire s’affiche sur mon visage quand il évoque Edouard. Étrangement, cela me fait plaisir qu’il évoque son nom, cela veut tout simplement dire qu’il était là, même si je ne le savais pas et ça signifie tout pour moi. Je l’aime comme jamais je ne pourrai aimer aucun autre, mais si l’amour suffisait à tout résoudre, cela se saurait. Je marche à ses côtés, m’accroche à son bras et profite de l’instant qu’il m’offre. J’en ai besoin, même si je ne me fais pas d’illusions, il ne va pas rester… à moins que ce ne soit moi qui parte. Il est impossible de rattraper le temps perdu, alors jamais je n’évoque le passé. Il va bien, c’est tout ce qui importe. J’avais peur que ce ne soit pas le cas quand j’ai appris qu’il n’était plus responsable de moi. Il est vivant, c’est tout ce qui compte et il ne m’a pas oublié, ce qui est tout simplement magique.

Je dévore la glace, autant que tous ses gestes. Je ne le laisse pas voir que je le regarde, et quand il me capte, je regarde ailleurs ou baisse les yeux signe de rien. Je m’amuse, il joue le jeu, on parle de tout et de rien, de ces artistes et leurs toiles que je ne comprends pas aussi bien que lui. Il fait son équilibriste et même si j’avoue que c’est mignon, je ne peux m’empêcher de lui lâcher un “trop facile !” en souriant quand il revient à mes côtés. Je donnerai tellement pour pouvoir arrêter le temps.

Assis tous les deux sur le banc, je m'assois en tailleur. J’ignore tout de ce qu’il se passe autour de nous. Il pose sa main sur la mienne et mes doigts enlacent les siens. Il doit sentir à quel point j’ai le coeur qui bat. C’est un bon moment, silencieux. C’est un instant avant qu’il ne le rompe et me poignarde en plein coeur. Pourquoi ses paroles font toujours si mal ? J’allais ouvrir la bouche et m'enflammer, mais je rentre dans mes épaules, fronce les yeux et me contente de fixer un point au milieu des pavés en m’en prenant à mes chaussures. Il avait raison, je vais le haïr de tout mon âme. Dans mes souvenirs, je ne connais pas Sariel et je n’ai pas besoin de le rencontrer pour savoir qui il est. J’en ai entendu assez. Ce qui est certain, c’est que je n’ai plus de doute : on en est là par sa faute. C’est ce que je comprends aux paroles de MatVei et je déteste ce Seirim. Je le hais tellement.

Nos mains se sont quittés depuis longtemps. Il s’est levé et me demande si j’ai des questions. Je le regarde, sans colère, juste de la mélancolie. J’ai de la compassion pour MatVei et cela sera sans doute toujours le cas.

Il t’a donné ce que tu désirais ?

MatVei, fils de. Voilà comment je me souviens de lui. L’enfant qui cherche inexorablement à attirer l’attention de son paternel et à exister. Je suis pourtant si loin du compte en pensant que c’est de Sariel dont il s’agit. Est-ce que ça en valait la peine ? C’est ce que j’aimerai lui demander, mais je ne peux m’y résoudre. Quelque soit la réponse, elle ne me conviendra pas. Je le sais d’avance.

Je ne t’appartiens plus.

Comment peut-il l’ignorer ? Je hausse les épaules, comme pour dire “c’est comme ça”. J’ai le coeur gros, la gorge serrée, mais j’essaye de sourire malgré tout.

Elle s’appelle Dephaïne O’Faïn. Selon elle, je suis un être rare.


Mon sourire s’agrandit.

Elle ne sait pas dans quoi elle est tombée je crois.

J’essaye d’en rire, de lui montrer que ça n’a pas d’importance, mais c’est tellement loin de ce que je ressens.

Elle est un peu folle, mais elle n’a pas l’air de me vouloir du mal. Je pense que ses intentions sont bonnes. Je n’ai pas peur d’elle… contrairement à son mari. Je me garde bien de le rajouter. Je survivrai. Je lui souris. Je peux m’en convaincre si j’y pense assez fort. Au final, je préfère lui dire ce qu’il est venu chercher.

Tu peux partir tranquille, mes actes ne te tomberont pas dessus. Je vais m’en assurer.

Alors, c’est maintenant ? C’est maintenant où il part et où je ne le revois plus jamais ? Ce n’est pas comme je l’avais imaginé. Ça ne fait pas moins mal de le savoir. Je ne comprends pas sa question sur les enfants ou je fais mine de ne pas comprendre. N’oublions pas que j’ai Matvei face à moi. Le MatVei qui a une addiction pour les femmes et qui ne pense certainement pas à une quelconque progéniture qu’elle soit la mienne ou la sienne. Alors je me lève à mon tour en souriant et je passe une main dans ses cheveux prétextant une mèche rebelle, mais c’était surtout pour le toucher.. Je ne vais pas coucher avec lui. Je trouve ça complètement fou, mais je ne vais pas le suivre même si j’en ai envie rien que pour passer plus de temps avec lui... et puis, parce que c'est MatVei.

Je suis avec quelqu'un d'autre maintenant.

Je finis par m’écarter de lui. C'est faux, il n'y a rien entre Osoto et moi et il n'y aura sans doute jamais rien. J’ai bien compris que Sariel se sert de moi pour atteindre MatVei. Cette fois, je ne peux pas être égoïste même si je le voudrais tellement.

Tu pourras lui dire qu’il n’y a plus rien qui nous retient l'un à l'autre. Ainsi, il ne pourra plus lui reprocher ce que je fais. Que ma maîtresse est Dephaïne O’Faïn, et que c’est elle qui répond de moi. Mais au cas où il demande ou en doute… Tu peux lui dire aussi que je n’ai pas oublié qu’on ne quitte pas les Infiltrés et preuve en est, je n'ai pas cherché à mes cacher du clan.

Je ne sais pas pourquoi Dephaïne est devenue ma maîtresse, mais ce n’est pas un hasard. Tout comme la présence de MatVei dans ma vie n’est dû qu’au fait que je travaillais avec Eric, un templier, je sais que même si je ne le comprends pas encore, cette nephilim rousse a une valeur pour eux. Si j’accepte d’être un pion cette fois encore, ce n’est que pour lui. J’espère qu’il trouvera ce qu’il cherche.

Il n'a plus à répondre de mes actes. Qu'il m'oublie, je ne lui en voudrais pas, mais comme dit la chanson, je continuerai à l'aimer même quand la Terre ne tournera plus. Je vais rentrer à Vegas, pour lui, bien avant de recevoir le sms de Kurt sur Lindsey finalement. Je vais rentrer pour devenir le jouer de Dephaïne, montrer à qui le veut que je lui suis dévouée et tout faire pour qu'on oublie que j'aime MatVei et prévenir Osoto qu'il est dans le radar des Nephilim.

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