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L'aéroport international de Las Vegas accueille quotidiennement des milliers de touristes Dès la zone de débarquement, les premières machines à sous aident les touristes à patienter avant l'arrivée des bagages. Mais pour certains d'entre eux, leur vol aura été un aller-simple.
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Nephilim
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Hope

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Hope

» 19 févr. 2018, 20:45

L'ambiance dans l'avion est des plus détendu. Beaucoup de passager vienne pour faire la fête et cela se voit. Bon nombre d'allemand, mais pas que. Patient, j'attends que la plupart des personnes sortent de l'avion pour en faire de même. C'est impressionnant de voir comment les gens ont envie de vite sortir de cet habitacle quand ils arrivent à destination. Ont-ils peur que l'avion explose ? Qu'une fusillade éclate ? Pour ma part, j'ai déjà vécu les deux. Alors, maintenant, je relativise. Si mon heure doit arriver, elle ne sonnera pas à ma porte, elle m'emportera. Tout simplement. Tout bêtement. Comme pour ma sœur ou mes parents. Malgré tout ce que j'ai vécu, je suis toujours en vie. Je salue l'hôtesse et je continue dans ce couloir avant de voir au loin les portes salvatrices. Elles finissent par s'ouvrir et je sens la climatisation à fond. Je porte un jean, une chemise, un blouson et des boots. Une ceinture et une montre termine l'ensemble et je remonte la fermeture du blouson. La climatisation marche trop, beaucoup trop. Je sens que je vais tomber malade.

Je suis les derniers passagers et je m'arrête devant le tapis roulant. Je vois ma valise qui a déjà du faire un tour partir sans moi. Alors je me presse pour la ramasser. Elle est usée, fatiguée, mais elle tient toujours, avec un cadenas en prime. Mais l'absence d'homme qui ramasse la valise pour vous la rendre si vous donnez de l'argent me surprend. On finit par s'habituer à la pauvreté. On finit par s'habituer aux gens qui quémandent quelques cents pour vivre. Je porte ma valise à la main, elle n'a pas de roulettes, car là où je vais généralement, cela ne fonctionne pas. D'ailleurs, j'ai aussi un sac à dos, assez gros dans le dos que j'ai récupéré aussi. J'ai payé un supplément pour cela. En fait, j'ai toute ma vie sur moi. Car elle ne se résume qu'à cela ma vie. Je passe près de ce qui me semble être une boutique, mais je m'aperçois que ce sont des machines à sous. Déjà ? Je pose ma valise au sol et je regarde ces gens qui rient et usent leurs derniers deniers dans ces jeux d'argents. Ils espèrent gagner le gros lot avant de quitter Vegas ?

Je reprends la valise et mon chemin et je finis par m'arrêter devant les grandes baies vitrés pour y voir les avions et leurs ballets incessants. Je m'assoies sur un banc et je lâche mon barda à côté de moi. Je fais quoi ici ? Je sais que c'est complétement stupide. Pourquoi je viendrais claquer mon héritage ici ? C'est débile ! Je crois en l'humain. Je crois aux causes humanitaires et j'y donne ma vie jour après jour. Alors, si je ne sais pas quoi faire de ce fric, pourquoi ne pas le donner à la propre association qui m'emploie ? L'Inde n'était pas une connerie. Vegas en est une. Mais voyez-vous, il y a eu la révélation. Je me suis toujours demandé si ma sœur aurait pris partie ou non. Et si oui, dans quel camp aurait-elle était ? Les pro-humains ? Pro-Nephilim ? Ou pro-Elohim ? Je me doute que dans mon travail j'ai déjà du voir les uns ou les autres. Alors, oui, je sais au fond de moi pourquoi je suis là. Je veux les voir de mes yeux. Juste les voir. Et après, je retournerais à ma vie. Parce que moi, je donne ma vie pour les autres. Et eux, ils font quoi de leurs vies ?

Au fond de moi, je pense qu'ils sont tous hypocrites. Ils agissent comme nos présidents. Le business avant tout. L'apparence. Pour cacher les sombres vérités. Les casseroles. Angela Merkel cache bien son jeu aussi. Mais dès qu'il s'agit de vraiment aider son prochain ? Que font-ils ? Décident-ils de sacrifier leurs vies pour cela ? Pas de famille. Pas d'attache. Non. Rien de tout cela. Je me suis consacré corps et âmes à eux tous. Indiens, espagnoles, africains, de nombreuses minorités. Et je n'ai qu'une hâte : y retourner. Pourtant, je veux comprendre quelque chose.

Mais j'ai très peur. Très peur que la réponse ne me convienne pas.

Alors je reste sur ce banc. Je peux repartir dès maintenant. J'oublie ma lubie, ma folie. Je reprends l'avion, direction l'Afrique. Et j'oublie ce passage. Je regarde les avions et je ne bouge pas. Peut être que c'est un faux départ au final.
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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 20 févr. 2018, 10:45

Race avait espéré rentrer rapidement de sa mission, malheureusement Elsee n’avait pas pu venir la chercher. Ce vol low cost avait été agréablement malgré l’impatience de la guerrière. Elle prit son seul bagage à main, un sac à main suffisamment grand pour y loger un petit portable. Il était léger, car presque vide. Il contenait un manga qu’elle avait survolé durant le vol, ses faux papiers d’identité et un téléphone portable hors service, simplement pour faire comme tout le monde et un ordinateur ultra plat. Elle ignorait s’il fonctionnait. Comme à chaque fin de mission, elle s’était débarrassée du matériel de mission avec de grandes précautions.

Elle avait été parmi les premières à se détacher et s’était presque précipitée vers l’avant de l’appareil, n’hésitant pas à bousculer hommes et femmes d’affaires. Le regard noir qu’elle jetait aux râleurs les dissuadait rapidement de faire une remarque supplémentaire. Elle n’était pas claustrophobe, mais avait hâte de prendre sa permission, de quitter ce pantalon et cette veste de tailleur pour enfiler un jean, des docks et de quitter ces escarpins.

Elle s’étira quand ses talons claquèrent sur le tarmac et observa le ciel. Il y avait un peu plus de nuages qu’à l’habitude. Elle inspira profondément et regretta aussitôt son geste. Le kérosène, quelle puanteur. Elle traversa d’un pas rapide les couloirs de l’aéroport et se rendit auprès d’une compagnie de location de voiture. Elle n’y récupéra pas de véhicules, mais la jeune apprentie guerrière au compteur lui remit un téléphone portable, un trousseau de clés et une enveloppe contenant quelques billets.

« Mission accomplie. »

Le visage de Race s’adoucit aussitôt, ses traits se lissèrent, ses yeux s’ouvrirent un peu plus.

Quelques minutes plus tard, elle marchait le long des voies de l’aéroport et remarque ce bel homme assis. Sans raison, elle s’approcha, posa la main sur le dossier du banc pour sauter par-dessus et s’assoir à côté de lui dans le même mouvement, le tout sans perdre ses escarpins.

« Salut ! Ça te dit de partager le même taxi, pour partager les frais ? »

Elle prononça ces mots en détachant la queue de cheval trop serrée et en ébouriffant ses cheveux blonds pour qu’ils recouvrent leur liberté.

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Hope

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Hope

» 20 févr. 2018, 11:03

Je ne peux qu'être surpris par l'apparition de la jeune femme à côté de moi. Sa manière de s'être assis ici est non seulement bluffante, mais surtout hallucinante. Comment a t'elle fait ? Bêtement, je la regarde de la tête au pied et sans doute un peu trop au niveau des jambes d'ailleurs, mais ce n'est pas forcément voulu.

Pardon ?


Ma voix est assez gutturale. On ne peut pas trop changer ses origines.

Oh un taxi ?

Je la regarde détaché ses cheveux et je dois bien admettre qu'elle est ... Qu'elle a quelque chose de captivant. Elle fait très propre sur elle, mais elle fait surtout très jeune. Et cela me remet les pieds sur terre. Je finis par lui sourire, amusé par la situation.

Pourquoi pas. Oui. Je ... Je crois.

Je détourne mon attention d'elle pour regarder de nouveau vers les avions. Je ne suis toujours pas décidé et je comprends qu'en fait j'avais besoin de parler. Une jeune inconnue pourra peut être m'aider. Pour la première fois de ma vie, je sais que mon choix est mauvais. Et pourtant, je suis prêt à prendre ce taxi avec elle.

Dur journée ?

Je lui fais le signe de ces cheveux qui se détache. Une femme d'affaire à n'en point douter.

Je serais enchanté de partager le taxi avec vous, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée.

Je ne me rends même pas compte qu'elle pourrait mal prendre mes propos !

J'hésite à franchir le cap de Vegas. Ce n'est pas mon genre. C'est complètement stupide. Je n'ai absolument rien à faire ici et je ne suis pas du tout attirer par les jeux d'argent, les escort girl ou les soirées interminables. Je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris.


Je regarde beaucoup les avions en parlant, et finalement, je lui souris bêtement.

Désolé, je ne suis pas du genre à déprimer ou à parler comme ça, mais je sais que c'est stupide ce que je fais. Et c'est encore plus stupide de ma part de vous retarder pour le taxi. Je suis désolé.


Et finalement, je la regarde. comme si je la regardais vraiment pour la première fois.

Etes-vous de Vegas ? Cette ville est un mystère pour moi. Elle est sans doute tout ce que je peux détester dans notre humanité. Le vice, les pêchés. Comment peut on faire la fête alors que tant de gens meurent dans le monde ?

Et voilà, je vais faire déprimer la demoiselle maintenant de m'avoir rencontré, moi, le lourdeau de service ! Alors je me lève d'un bond.

Désolé, je suis vraiment con. Je voulais pas vous importuner. Vous feriez moi d'aller prendre votre taxi. Moi je vais ... rester ici pour l'instant. Désolé.
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Lucy Hale

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» 03 mars 2018, 20:27

Assise sur un des fauteuils en plastique de l’aéroport, Evie observe le tableau d’affichage depuis une demi heure. Elle a regardé le défilé des gens qui sont arrivés, d’autres qui sont partis, tout en restant assise là, intimidée et presque angoissée à l’idée de faire ce qu’elle pense faire. Arthémis a sans le vouloir éveillé quelque chose chez elle. Une sorte de vérité, qu’elle n’arrive pas tout à fait à définir. Tout le monde a des parents, et elle en a. Elle a une mère et un père, qui vivent loin d’ici, vers la Louisiane. Un père et une mère à qui elle ne téléphone jamais, et qui ne lui téléphonent jamais. Pourquoi ?

Elle parait si minuscule sur son siège, les genoux serrés, son sac d’affaire sur les jambes -son précieux carnet à l'intérieur- qu’elle tient contre elle, que personne ne la voit réellement. Les cheveux attachés dans une queue de cheval et un jean sur les hanches, elle porte une chemise blanche, assez passe partout, sous sa veste. Evie est simple et discrète, elle n’a pas envie d’attirer l’attention. Elle ne sait même pas si elle a le droit de s’en aller ou plutôt, si elle le peut.

Ni si elle le veut. Au fond d’elle, une angoisse sourde s’est agrandie, partir loin de Djinn et d’Arthémis, ne pas trouver de réponse à ses flashs étranges, et puis, pour trouver quoi ? Et si elle avait oublié la mort de ses parents ou encore, une dispute qui la tiendrait éloigner d’eux ? Elle doute de ses propres souvenirs et ne se souvient plus de tous les détails qu’elle a pu donner pour élargir son passé. Evie commence à se demander qui elle est.

Ses yeux restent rivés sur l’écran, son téléphone dans la main et même son billet. Une classe économique, pour un vol dans deux heures. Elle a juste tourné les yeux en sentant les sièges bouger, mais n’a pas été plus loin, elle ne veut déranger personne, elle est dans sa petite bulle. Les yeux inquiets et rivés sur le tableau d’affichage. A peine, elle a tourné le visage vers le couple, elle n'a aucune envie d'être intrusive.

Y aurait-il du retard ? Serait-il annulé ? Elle l’ignore, tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ignore si elle est sur la bonne voie et si elle a bien fait de simplement quitter l’hôtel, lançant à certain Izanaghis qu’elle profitait de ses vacances pour aller voir ses parents. Elle devrait peut-être chercher mieux que cela, mais sa sœur d’adoption lui a fait germé cette idée en tête, Evie a besoin de se comprendre, les souvenirs manquant commencent à lui peser. Ils sont trop réguliers et elle déteste ça, peut-être qu’elle en saurait plus en allant…là où elle pense que ses parents sont.

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Hope

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» 03 mars 2018, 22:55

Depuis combien de temps je cours ? J'en sais trop rien, mais c'est aéroport est vraiment trop grand. J'ai beau connaître le plan. Il suffit que je me plante d'un étage et me voilà à courir dans tout l'aéroport et à bousculer parfois des personnes en m'excusant rapidement pour continuer mon chemin. Le signal d'alarme s'est mis en route. Alors, c'est pour cette raison que je cours. Oh, je pourrais laisser faire, mais je sais d'avance comment va réagir Djinn. Il va encore effacer.

Effacer.
Recommencer.
Effacer.
recommencer.

Je ne suis pas d'accord avec lui. Je n'aime pas les méthodes de Djinn. Mais jamais n'irais contre la volonté d'un "originel". Jamais en face de lui en tout les cas. Il dénature tout ce qu'elle est. Tout ce qu'elle pourrait être. Il ne la voit pas comme je la vois. C'est le problème du créateur et du père. Qui a raison et qui a tort ? Finalement, le signal gps me hurle dessus et je bifurque en bousculant l'homme qui vient de se lever d'un bond.

Oh pardon, désolé. Je ne vous avez pas vu.
Nein. Il n'y a pas de mal, vous allez bien ?

On se touche les avant bras comme pour vérifier que l'autre va bien et je regarde vers la personne qui est avec lui. Mon attitude ne change pas. Pourtant, je reconnais parfaitement Race. Et bizarrement, j'aimerais être très loin en ce moment.

Passez une bonne journée.
Merci. Vous aussi.

Le type a l'air sympa. Sans doute l'esclave de Race. J'imagine. Mais je ne veux pas savoir. Car voir Race me fait penser à une personne. Kaylee Sutton. J'ai quitté l'appartement en face d'elle et elle n'est même pas rentrée pour voir cela. Jamais elle ne sera que je suis partie. De toute façon, pour ce qu'elle en aurait eu à faire.

Et je m'assoies à côté de la jeune femme qui a le billet d'avion entre ses mains.

Coucou M'mzelle. Pfiouuuu c'est aéroport est un véritable labyrinthe ! Heureusement, je suis hyper doué avec les labyrinthe. Tu sais quoi, je te parie que je peux t'en faire trois les yeux fermés ! Sisi, rigole pas ! Et je serais fatalement le beau gosse de l'histoire. Au moins le premier rôle ! ... Ha mais non, que je suis bête. Les premiers rôles c'est pour les bruns. Alors, j'aurais le second rôle non ?

Elle était facile celle là, mais bon, cela m'amuse. Evie, tu peux annuler notre autre rp du coup. Et dire que je déteste jouer avec moi même toi ! Grrr ! Je m'étire d'une manière totalement lamentable et je lui passe un bras autour des épaules. Vous savez le gars qui essaye d'emballer la fille mais qui ne sait pas si prendre !

Alors tu quittes Vegas ? Un aller simple ? Ou un aller retour ?

Je délaisse le siège derrière elle pour poser ma cheville sur mon genou et je la regarde avec une intense réflexion.

C'est très important comme question. De là, cela déterminera tes choix. Tes actions. Es-tu prête à cela ? A passer cette étape là ?

On ne se connaît pas. Pas vraiment. Mais je sais qu'elle m'observe énormément. Tout comme moi, je le fais aussi avec elle. Je n'aurais pas dû me lancer dans différentes projets en même temps. Mais je suis incapable de rester en place. Je dois tenir mon hyperactivité de ma mère. Et le monceau de travail de mon père. Une vie n'est pas faite pour ne rien y faire. Tant que l'on peut bouger, il faut la saisir à pleine main.
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Lucy Hale

» 04 mars 2018, 08:50

Les yeux toujours sur le terminal, la jeune fille entends la voix du nouvel arrivant, sans l’associer, ce n’est que quand il s’assoit, l’effleurant à peine, qu’elle réalise que quelqu’un vient de se mettre à côté d’elle. Timidement, elle se fait plus petite encore sur sa place, pour ne pas déranger, mais finit par papillonner des yeux et regarder en direction de celui, qui d’habitude, ne lui parle jamais. Dans l’esprit de Evie plusieurs phrases passent. Est-ce à moi qu’il parle ? Il est là parce que je n’ai pas le droit de m’en aller sûrement ? –Pourquoi a-t-elle cette impression d’être prisonnière ? Comme si quelqu’un lui avait dit, mais qui ? – Et je suis contente de le voir.

Hope est physiquement jeune, mais il a des airs de père quand il la regarde. De ce genre de personne qu’une fille peut enlacer pour voir que les masculins ne sont pas tous des gros nuls. Pourtant, ils ne se parlent jamais et il est là. Oserait-elle poser la question ? A la place, elle sourit et le regarde parler de labyrinthe et de premier rôle.

--Essayez de sauver le monde, et d’être anglais. Vous aurez le premier rôle.

James Bond est blond ces derniers temps, donc…il a toutes ses chances. Elle reconnait qu’il débute d’un ton léger la conversation. Mais s’il la tutoie, elle le vouvoie. Elle ne dis « tu » qu’à certain, qu’elle connait très bien. Mais elle ne connait pas assez Hope, elle l’observe…à moins qu’ils n’aient déjà parlé ensembles et que comme d’habitude, elle ne s’en souvienne plus. La perspective l’angoisse un peu plus mais elle garde son sourire, forcé, et timide.
Elle observe son bras venir sur le dossier du siège, elle le regarde un instant, ce bras, avant de sourire plus sincèrement.

--Aller retour. Je ne peux pas laisser Arthémis trop seule au travail. Gérer Djinn, plus l’hôtel, ce n’est pas possible. –Cette fois, elle a retrouvé son joli sourire naturel et enjoué. –Je vais voir mes parents !

Et à la fin de cette phrase pleine de conviction, sa voix s’éteint avec tristesse. Ses parents, elle en a, mais elle ne se souvient pas. Ses amnésies, elle les déteste, elle devrait voir quelqu’un pour en parler, ou bien se faire ausculter, scanner ou IRM, ce genre de chose, mais elle a encore plus peur de découvrir le résultat. Sur Internet –quelle idée de s’auto-diagnostiquer- les gens parlent de tumeur dans le cerveau ou de mini-attaque cérébrale, et si elle découvrait que son cerveau était en train de griller ?

Ses yeux fuient un instant, mais se redressent vite sur Hope, quand il la regarde avec cette intense réflexion, ouvrant grands les yeux, et quand il pose ses questions, une seule réponse vient à Evie.

--J'ai besoin de réponse…-Elle prononce ses mots, comme pour justifier ses actes. Desserrant enfin les mains qui tiennent si fermement le billet, elle fait glisser la mèche qu’elle n’a pas attachée avec les autres. –Je n’ai pas le droit de m’en aller c’est ça ?

Elle pose cette question dans un murmure minuscule, que seul un Nephilim peut entendre. S’il dit oui, elle retournerait au Luxor sans se débattre, Evie ne sait pas où aller, elle ne connait que l’hôtel et ses membres. C’est la seule chose dont elle est certaine, parce que c’est son présent et encore, il a tellement de zone d’ombre, qu’elle ne parvient pas à être certaine de tout ce qu’il peut contenir.

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Hope

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Hope

» 05 mars 2018, 21:00

[BBvideo=560,315]https://www.youtube.com/watch?v=ZWk4zqmQwVE[/BBvideo]

Le droit ? Je ne sais pas. C'est une drôle de question non ?

Elle emploie ce mot car elle en connaît parfaitement la connotation et qu'elle a déjà du l'entendre. Elle en comprends les conséquences. Mais elle ne sait pas "qui elle est". Est-elle une Izanaghi ? Une esclave ? Les deux ? Personne ne lui a rien dit. Elle n'a pas de Maître, pourtant, elle vit parmi les Nephilim. Certains d'ailleurs sont un peu lourd avec elle. Les jumeaux notamment.

Est-ce que j'ai le droit d'être ici moi ? Tu en penses quoi ?

Je mets mon bras contre mon dossier et je me tourne vers elle. J'observe son visage, ses yeux, ses réactions.

Tu vas voir tes parents pour des réponses ? Tu cherches quoi comme réponses ?

Et c'est ainsi que je me pose deux doigts sur le billet. Je l'ai pincé entre ceux-ci. Il suffit que je tire un peu pour que je le prenne, ou bien, il suffit qu'elle le lâche un peu pour me le donner.

On se pose tous beaucoup de questions tu sais ? Pourquoi je suis ici et pas plutôt là bas. Cela en est une par exemple.

Kronos veut que je change le futur mais il ne m'en explique pas les règles. Même si je connais certains passages de cette vie et bien plus du futur encore, ces années là sont un peu abstraites pour moi. J'étais jeune. Trop jeune. Même si les Infiltrés suivent des cours en accéléré, dans le futur nos données ont pas mal disparus. Et ici, d'une part je n'ai guère le temps et d'autres part, je ne veux pas trop attirer les historiens Izanaghis. Ils ne seront pas dupes bien longtemps si je fouille de leur côté.

Une autre question pourrait être pourquoi je suis moi ? Est-ce bien d'être moi ? Je pourrais sans doute être plus gentil. Moins grand. Moins couard. Moins tellement de choses, tu ne crois pas ?

Je garde une prise sur le billet, mais je ne force en rien. Cependant, je me cale mieux dans le fauteuil.

Je suis vraiment intrigué par tes questions. Tu veux bien les partager avec moi ?
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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 06 mars 2018, 16:15

Une drôle de question ? Il sait que non n’est-ce pas ? Après tout, elle vit parmi eux, mais elle n’est pas l’un d’entre eux. Peut-être que si elle perdait sa virginité elle aurait une réponse ? Ou bien aucune. Ce genre de chose ne l’intéresse pas, elle n’a pas envie d’avoir une réponse comme ça. Elle n’est pas leur esclave, non plus, alors, quoi ?

--Vous savez que non. –Lui dit-elle sans animosité dans la voix. – Sinon je ne la poserais pas. – Sans animosité dans la voix, Evie répond simplement, un peu timide, mais osant tout de même. –Je ne sais pas. Je ne vous connais pas. Je dirais que oui, parce que je sais que vous avez toujours un œil sur moi. Oui, pour me conseiller ? C’est ce que vous faites là non ?

Evie le voit ainsi, mais la bonne question est pourquoi fait-il cela ? Pourquoi est-il apparu à l’aéroport et comment il sait qu’elle était ici. Elle ne l’a pas caché, c’est vrai, mais il ne communique jamais avec elle, alors pourquoi maintenant ? Parce qu’elle n’a pas le droit d’être là et qu’il essaye de lui laisser croire qu’elle a le choix de décider en la conseillant.

A la question sur ses parents, ses yeux fuient, elle les baisse sur le billet qu’elle tient toujours fermement. Elle ne réagit pas, elle fixe ses deux doigts sur son billet, maintenant elle a compris qu’elle n’avait pas le droit, et même s’il ne force pas pour lui prendre, il a ses mains dessus. Pour l’instant, elle les tient encore fermement.

--Je ne crois pas que vous vous en posiez autant que moi.

Elle ne le connait pas, mais elle juge, car ses questions hantent toutes ces journées maintenant. Elles sont constamment à tourner dans sa tête, alors qu’elle voit des plans, qu’elle ne sait pas pourquoi elle oublie, ni même qui elle est.
Elle ne comprends pas tout à fait la suite, elle inspire, ses yeux regardent autours d’elle, cherchant peut-être un regard inconnu qui la sortirait de là. Elle ne veut pas le lâcher, son billet, mais elle est prête pourtant à lui laisser.

Elle finit par lâcher le billet, les yeux rivés dessus, à observer sa propre décision s’envoler. Mais quand elle le fait, elle murmure, effrayée par ses propres questions.

--J'ai des parents, tout le monde en a. Mais ils ne m’appellent jamais, je ne les appelle jamais…-Elle regarde Hope. –Je sais qu’ils existent, mais je suis incapable de vous donner des détails. Pourquoi ? –Lui demande-t-elle.- J’oublie tout, si nous avons déjà parlé, je ne me souviens pas de ce que nous avons dis. Pourquoi ? Je ne me souviens de rien, et ça m’arrive trop souvent. Et je cherche désespérément quelque chose, sans savoir ce que c’est…pourquoi ? –Elle ouvre son sac, et sort son carnet, un reliure de cuir marron, simple, un carnet simple, dont elle hésite à ouvrir le contenu, elle effleure la couverture et le garde contre elle. –Vous ne me le prendrez pas ? –Lui souffle-t-elle comme s’il pouvait faire cela avant de le poser sur son sac sur ses genoux et de l’ouvrir. Beaucoup d’écriture, de souvenir noté, de plan dessiné, d’un seul endroit, trop de chose.- Pourquoi…

Evie effleure le papier de ses doigts, elle voudrait des réponses, peut-être devrait-elle y aller franco au Luxor, passer les portes comme un taureau lancé à tout allure ! Non, elle ne saurait pas faire, Evie aime qu’on ne la remarque pas, discrète comme une petite souris, elle se faufile et passe inaperçue, elle ne sait pas où es sa place, alors pourquoi devrait-on la remarquer ?

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