Je ne pensais pas que tu serais encore là. (Edouard)

Ville jouxtant Las Vegas, Henderson City abrite les quartiers des cadres supérieurs. Les maison à la Desesperate Housewife se succèdent les unes aux autres. Mais attention, toute la ville n'est pas sous la protection du dôme.
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Harper

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Harper

» 26 mars 2017, 22:42

J’ai tout fait pour ne pas rentrer chez moi. C’est difficile de repenser à ce qu’il s’est passé la dernière fois qu’on s’est vu avec Lindsey, ma réaction, mais surtout ce qu’il s’est passé ensuite pour elle. J’ai envie d’appeler MatVei, mais je ne le peux pas. Vous le voyez tous comme un petit enfoiré de première parce qu’il se comporte la plupart du temps comme un petit con et qu’on ne peut pas dire que sa façon de traiter les femmes soit la plus respectueuse. Je pense que ça fait partie de son moyen de défense pour éloigner les gens. Ce n’est pas le mec canon qui m’a plu au Mexique. J’ai senti que derrière son masque se cachait un homme fragile et blessé et c’est là que je suis tombée amoureuse. Je ne peux pas nier le lien qui existait entre Lindsey et MatVei. Je ne sais pas comment il va réagir à la nouvelle, mais je pense qu’au fond de lui, il va être en colère. Peut-être même très en colère après moi. J’ai tout fait pour que Lindsey ne soit pas une Infiltrée. J’étais aveuglée par ma jalousie. Au final, elle a été chez les Insoumis, mais ils n’ont pas su la protéger. Tout est de ma faute.

Je n’ai pas envie de rester seule, mais je n’ai envie de voir personne. Je ne veux plus penser à rien. Je veux chasser de mon esprit les images de torture qu’elle a subit. J’aimerai tellement pouvoir remonter en arrière. Rejouer ce jour et la garder près de moi. Ma maison est calme, bien trop calme. J’allume les lumières, et je me rends compte que quelqu’un est entré dans la maison. Je n’ai pas besoin de chercher longtemps avant de voir que la police a fait une enquête. Il y a même le nom d’Osoto sur le document. Je compris vite ce qui a pu se passer.

Finalement, je ne vais pas pouvoir me lamenter tout de suite. J’attrape mon téléphone que je branche au chargeur et compose le numéro du poste de police. J’explique que j’ai fait un burnout et que je suis partie précipitamment. J’avais besoin de changer d’air. S’ils me demande de leur fournir des pièces prouvant mes dires, ce ne sera pas difficile. Non, le plus dur est de faire face à cet homme qui a apparemment retourné ciel et terre pour me trouver et qui s’est inquiété pour moi. Je suis immonde avec lui. Je ne sais pas comment aborder la situation avec Edouard, mais je ne peux pas faire la morte plus longtemps. Le second numéro composé est celui de l’asiatique.

Edouard… Bonjour, c’est Dawn. Je…

Je voulais m’excuser ? Te dire que je suis toujours vivante ? Que j’étais avec mon ex tout ce temps ? Que je me suis servi de toi pour le rendre jalou ? (Ce n’est pas écrit, mais je me connais, c’est fort probable que je le remue sous le nez de MatVei).

Ma soeur est à l'hôpital et…

Je me mets à pleurer. J’essaye que ça ne s’entende pas au téléphone alors je parle lentement et parfois j’arrête même de parler. Le plus simple est de ne pas évoquer Lindsey, c’est trop douloureux.

Je viens d’avoir le commissariat au téléphone. Je sais ce que tu as fait. Je suis désolée. Je… J’avais besoin de partir. Je l’ai fait sans réfléchir. Ne m’en veux pas s’il te plait.

Bien sûr qu’il va m’en vouloir. Comment ne être déçu après la façon dont je l’ai traité ?

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 27 mars 2017, 22:36

Face contre le bureau, le téléphone vibre et résonne contre le bois aussi bruyamment que si j’avais laissé la sonnerie. Ce petit artifice me permet de paraitre poli. J’avais prévu de regarder le nom de l’interlocuteur et de laisser sonner pour témoigner du faux intérêt que je lui portais. Mais quand je vois le nom de Ludlow s’afficher, je change d’avis.

« Veuillez m’excuser ! »

En brillant professionnel, mon attaché reprend le dossier sans montrer sa surprise. Je décroche avant de quitter la salle.

« Un instant, s’il vous plaît ! »

Dans le couloir, je rumine, j’ai envie d’exploser et mes dents menacent de se brise tant je les écrase les unes contre les autres. Après quelques secondes, mon visage se détend. Je ramène le téléphone à mon oreille.

« Désolé, une réunion avec l’adjoint au maire. Comment…
— Ma soeur est à l’hôpital et... »

Sa sœur ? Depuis quand a-t-elle une sœur ? Je sais qu’elle n’a pas de sœur. Nous ne nous sommes pas tellement étendu sur nos familles, mais je sais cela. De qui parle-t-elle ? Qu’est-ce qu’il se passe ?

« Je viens d’avoir le commissariat au téléphone. Je sais ce que tu as fait. Je suis désolée. Je… J’avais besoin de partir. Je l’ai fait sans réfléchir. Ne m’en veux pas s’il te plait. »

Je reste silencieux quelques instants, je les espère le plus court possible.

« Seulement si tu ne m’en veux pas pour ta baie vitrée, j’ai peut-être un peu abîmer la serrure. »

Je tente la carte de l’humour, avant de la faire culpabiliser puis de jouer l’homme qui s’intéresse à sa sœur.

« Je suis désolé, j’ai un collègue qui a perdu sa femme, un AVC. J’avais peur de te trouver… Enfin, l’essentiel soit que tu sois en bonne santé. Je croyais que tu avais deux frères, je… Comment va ta sœur ? »

Je suis à la fois déçu de son comportement, mais aussi ravi qu'elle me rappelle. Je vais peut-être réussir à faire ce que je veux d'elle, surtout avec mes récentes découvertes...

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Harper

» 09 avr. 2017, 18:06

Je le dérange en pleine réunion, tant mieux. La conversation sera rapide.

Ne lui dis pas que j’ai appelé.

Je parle de l’adjoint au Maire. Je ne veux pas qu’il sache où je suis pour l’instant. Je vais laisser les Nephilim régler cette affaire.

Je ne suis pas prête à répondre à leurs questions.

Je ne sais pas s’il comprendra, mais nous avons toujours séparés vies privées et professionnelles. Si nous sommes toujours sur la même longueur d’onde, il ne dira rien.

Il me parle de la baie vitrée et je cherche dans la maison de laquelle il parle.

Je n’ai pas encore eu le temps de faire le tour de la maison. Je n’avais pas remarqué. Je n’en t’en veux pas, je comprends. J’aurai dû te prévenir. Tu as dû t’inquiéter.

Je devrais m’en vouloir pour ce que j’ai fait. Le sachant déjà dans la ligne de mir de MatVei, j’ai rajouté de l’huile sur le feu en laissant sous entendre qu’on était ensemble. Ce qui n’est pas tout à fait la vérité.

Lindsey, n’est pas vraiment ma soeur, pas comme la science le définit, mais c’est tout comme dans nos coeurs.

Je me mets à sourire.

C’est sans doute un truc de fille. Elle est très importante pour moi. C'est surtout ce que tu dois retenir.

C’est tout ce qu’il a besoin de savoir. Je ne vois pas comment me justifier autrement à ses yeux. J’entends en arrière la voix d’une jeune femme, sans doute la secrétaire.

Tu es occupé, je ne vais pas te retenir plus longtemps. Je suis désolée que tu te sois inquiété.

La conversation finira sans doute sur un au revoir et bonne chance et je me mettrais à préparer mes valises. C’est ainsi que j’ai imaginé que les choses allaient se passer.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 12 avr. 2017, 08:11

Dawn s’inquiète que j’annonce son nom à l’adjoint au maire. Hors de question que je révèle quoi que ce soit sur ma vie privée ! D’ailleurs, stricto sensu, je n’entretiens pas vraiment de relation avec Dawn. Cette femme particulière a un potentiel de colère que je ressens dans le timbre de sa voix. Au timbre, je sais qu’un petit rien peut la faire exploser, elle refoule une colère. Elle ne demande qu’à exploser. Je dois en profiter, canaliser cette colère, agir sur Dawn pour la changer.

Je dois être prudent pour que la colère ne retombe pas sur moi. Mais le plan que je prépare m’oblige à la plus grande franchise avec elle, quitte à la blesser.

« Oui, Dawn. Je me suis inquiété. Je suis d’accord avec toi : tu aurais dû me prévenir. »

Je vais donc prétendre ne pas être rancunier, du moins avec elle.

« Mais je ne t’en veux pas Dawn. Tu t’occupes de ta sœur. Ce ne doit pas être facile. J’imagine que c’est une des deux jeunes femmes sur la photo dans ton entrée. »

J’ai été très observateur chez elle, à dessein. Je ne suis pas altruiste, bien au contraire. Quand je m’intéresse à quelqu’un, c’est uniquement dans un but précis et évidemment personnel. Parmi ces femmes qui posaient en trio, je ne portais aucun intérêt ni à la plus grande ni à la brune. Je ne m’enquerrais de leur cas uniquement par intérêt pour Dawn.

« Ne t’inquiète pas, Dawn. J’ai parfaitement compris la valeur qu’elle a à tes yeux. J’aurais pu t’aider ou au contraire me tenir à l’écart pour te laisser tranquille sans faire de bêtises. »

Je souris en me doutant que cela s’entend au téléphone. Je fronce les sourcils et regarde l’écran surpris quand elle semble vouloir mettre un terme à la conversation. Elle n’est pas loin de raccrocher. Je réagis alors comme je peux.

« Occupé ? Non Dawn, je ne le suis jamais si c’est toi qui appelles. Parle-moi de ta sœur, que se passe-t-il ? »

Je m’intéresse à sa sœur. Mais cette fois-ci, je ne feins pas l’intérêt. Si Lindsey est si importante pour Dawn, elle va l’être pour moi. À dessein comme toujours. Je vais commencer par enquêter sur elle. Dawn n’a pas tort, ma réunion requiert ma présence. Mais je vois là l’opportunité de prouver que sans mon financement, le projet s’arrête. Cela remettra les pieds sur terre à l’adjoint. Il voulait modifier de nombreuses clauses, me forcer la main. Il ne va pas être déçu. La signature va être purement annulée. Par la vitre, je fais un petit signe à mon assistante. Elle sort et me rejoint. Je coupe le microphone.

« Vous le remerciez et nous partons. On ne signe rien compte tenu de ses décisions, lui chuchoté-je. »

Mon assistante me rappelle l’importance des délais. Je fronce les sourcils et elle se ravise aussitôt. J’agis ainsi pour mettre volontairement le projet en retard. La pression retombera sur l’adjoint, car je n’omettrais pas de préciser tous les écarts entre ce que nous avions convenu et le contrat finalement proposé. Tournant les talons, elle retourne auprès de l’adjoint pour mettre un terme à l’entrevue. Le musée va prendre au moins quinze jours de retard. Mais la ville tient plus que moi à ce musée. J’ai accepté beaucoup parce qu’il me tient à cœur. Mais Sloan et Déphaïne m’offrent d’autres solutions pour obtenir mes précieux. Mettons un peu de pression sur l’adjoint que le maire se saisisse du dossier ou exige d’y replacer Dawn ! L’un dans l’autre, à l’exception de ces quinze jours, je m’y retrouverais.

« C’est drôlement sérieux pour ta sœur, Dawn. Tu as eu raison de tout plaquer pour t’occuper d’elle. Qui prend soin de toi ? »

Je sais qu’elle sait prendre soin d’elle-même. Je sais aussi qu’elle vit seule à Vegas. Je m’attends donc à une hésitation. J’en profite pour lui couper la parole.

« Quand est-ce que tu as mangé pour la dernière fois ? Combien d’heures as-tu dormi ? Tu vois où je veux en venir. »

J’affiche toujours ce sourire pour Dawn, alors que ma collègue range ses derniers documents. L’adjoint au maire semble soudain bien ennuyé. Il va montrer de la colère quand il découvrira que nous quittons vraiment le bâtiment.

« Écoute, je te rejoins immédiatement. Non non, s’il-te-plait, ne discute pas. Tu veux t’occuper de ta sœur. Moi je voudrais m’occuper de toi. Si quelqu’un t’aide toi, tu pourras encore mieux t’occuper de ta sœur, n’est-ce pas ? Bien, alors on fait comme ça, je me mets en route. En plus, j’aimerais te parler de quelque chose qui me semble important. »

Ma collègue sort, je suis déjà devant les portes de l’ascenseur. Je refuse que Dawn m’entende dire au revoir à qui que ce soit. Je lève l’index pour arrêter ma collègue. Elle n’a pas à entendre cette conversation. Je prends l’ascenseur seul. Elle prendra un taxi, bref elle se démerdera.

« Où est-ce qu’on se rejoint, Dawn ? »

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Harper

» 23 avr. 2017, 17:01

Il a fouillé chez moi ? cette idée flippante me vient quand il me demande si une des deux femmes sur la photo de mon entrée est Lindsey. Bien sûr, je réalise vite que ça ne veut pas dire qu’il a fouillé partout, juste qu’il a remarqué cette photo posée en évidence dans mon entrée. Pourquoi je suis devenue ainsi ? Ne suis-je plus capable de faire confiance les yeux fermés ? J’espère que ce n’est pas le cas et je vais essayé de me reprendre.

Oui, c’est la jolie blonde.

Je n’ai pas essayé de dire que je ne le suis pas, mais c’est vrai que je trouve Lindsey magnifique et tellement plus belle que moi. Et Lidrya ? Elle nous surpasse. Elle dégage quelque chose qui la rend si magnifique. Cela ne s’arrête pas au physique. J’avoue que je la jalouse un peu, mais je l’admire aussi. Cependant, j’ai compris qu’elle n’a pas une vie facile non plus. Vivre avec Harahel a l’air sportif et je ne fais pas référence à sa vie sexuelle… bien que. À chaque fois que je rencontre l’Originel, je finis par voir de lui beaucoup plus que je ne le voudrais.

Je te remercie. Merci d’être si compréhensif avec moi.

C’est vrai, il réagit merveilleusement bien. Il s’est inquiété pour moi quand j’ai filé et a même été jusqu’à alerter la police. Bon, il faudrait que je lui dise d’éviter de faire cela la prochaine fois, mais ça me touche. Surtout que je ne l’ai jamais appelé. Je me sens mal. Je ne suis pas une bonne personne. Si MatVei m’avait demandé de partir avec lui, je l’aurai fait et je n’aurai plus jamais pensé à Edouard. Je me sers de lui. Je ne vaux pas mieux que les Nephilim que je critique avec tant d’acharnement.

Je n’ai pas trop envie d’en parler, mais elle a subit un gros traumatisme. Physiquement elle va bien, mais il va lui falloir du temps pour s’en remettre psychologiquement.

Je ne veux pas m’avouer que jamais elle ne sera heureuse à nouveau. Je suis persuadée qu’elle va s’en remettre. Que ça va prendre du temps, mais que je finirais par soigner ses blessures.

Edouard se met à me poser plein de question. Je souris derrière mon téléphone.

Tu es là. C’est tout ce qu’il me faut.

Une boule se forme dans ma gorge, mon coeur bat plus vite et mes mains se mettent à trembler. J’ai quelqu’un d’autre. Pourquoi je lui ai dit ça ? Pourquoi ?

Non, tu as l’air occupé.

Tout lâcher et me retrouver maintenant ? Je comprends pourquoi il veut faire ça, je ne vois pas comment je vais pouvoir l’en dissuader. La dernière fois qu’il est venu à la maison, ça n’a pas été une réussite et je ne sais toujours pas à quel moment Dephaïne peut débarquer.

Respirer de l’air me ferait du bien.

Je lui donne l’adresse d’un parc pas très loin de son hôtel. Je ne sais pas s’il le connait. Il ne me semble jamais se perdre, flâner ou profiter de l’instant présent. Tout le contraire de MatVei.

Plusieurs minutes plus tard, je le retrouve. Je m’approche de lui et je l’embrasse sur les lèvres pour lui dire bonjour. Juste un baiser. Une suite à ce que j’ai interrompu quelques jours plus tôt.

Je suis sûre que je t’empêche de travailler.

Je me sens coupable et vaut mieux qu’il pense que ce soit pour ça que pour autre chose.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 24 avr. 2017, 14:05

Si tôt ai-je raccroché que je passe un grand nombre d’appels pour en apprendre plus sur les colocataires de Dawn. Je comprends vite qu’il s’agit de Lindsey Roosevelt, la blonde. Je n’ai d’ailleurs pas besoin d’effectuer beaucoup de recherches pour comprendre que le fait sont bien plus graves qu’ils n’en ont l’air. Elle a disparu voilà trois ans. Policière pour la scientifique, agent du FBI, c’est étonnant qu’une femme réussisse autant. Mais je comprends mieux en voyant sa photo. Elle a dû passer sous le bureau de nombreux chefs.

Nous traversons la ville, je règle quelques affaires courantes et un geek de l’équipe me positionne le portable sur Google Maps pour les piétons. Grâce à lui, je trouve rapidement le parc qui était vraiment proche. Mais sous cette chaleur de plomb, je risque de suffoquer dans mon costume trois pièces. Je dépose l’enveloppe sur le banc pour avoir les mains libres et retirer ma cravate. Je l’abandonne dans une poubelle du parc alors que Dawn s’approche de moi. Je reprends l’enveloppe et l’embrasse.

Un baiser sur les lèvres ? Tient donc ! C’est étonnant. Mais me voilà rassuré, je ne repars pas à zéro.

« J’ai donné son après-midi à mon chauffeur, je vais le regretter. Je n’ai pas la meilleure tenue pour une balade dans le parc. La côte Est ne m’a pas habitué à des étés si chauds. »

C’est le moins qu’on puisse dire. J’irais bien à l’abri d’un magasin retrouver les bienfaits de quelques climatiseurs.

« Je suis sûre que je t’empêche de travailler.
— Tu as raison. »

Cette phrase sèche n’est pas prononcée sévèrement. Un fin sourire l’accompagne et l’attendrit. Mais cette réponse cache une suite qu’elle n’attend pas, car je ne fais pas du tout allusion à ma présence dans le parc.

« Sans toi, les affaires n’avancent pas. L’adjoint tergiverse trop. C’est un couard, je vais lui mettre un peu de pression sur les épaules. »

J’ai beau me montrer parfait avec Dawn, elle sait que je ne suis pas un tendre en affaire.

« Je ne te parlerais pas de Lindsey, tant que tu ne voudras pas en parler. Mais si tu as besoin, un jour, demain, dans un mois ou plus tard, je suis là. Par contre, j’aimerais te poser quelques petites questions. »

Je marche à ses côtés et prends sa main dans la mienne, très gentiment. Si elle voulait partir, elle le pourrait. Je ne l’emprisonne pas, bien au contraire. J’ai dans l’enveloppe une laisse bien plus à même de la garder auprès de moi. Cela sert de sympathiser avec les chauffeurs de limousine.

Mais Dawn me cache trop de choses. Mes recherches sur Lindsey m’ont d’abord conduit sur son autre colocataire, une certaine Lidrya Chesly. Très intéressant les rumeurs sur son compte ! La fille du diable, tient donc ! (C’est sa femme, mais les rumeurs racontent beaucoup de conneries)

« Est-ce que tu as confiance en tes amis ? »

Je ne parle pas de Lindsey, évidemment. Elle la considère comme sa soeur. Et vu le nombre d'années depuis sa disparition, elle est innocente, elle. Ma question est loin d’être anodine. Je me suis renseigné très discrètement. Pas assez sans doute. Les Infiltrés et les Vestales ont certainement remarqué que certains détectives privés se renseignaient sur les antécédents médicaux de Dawn Ludlow. J’espère avoir placé suffisamment de pions entre eux et moi pour que les ennemis de Dawn ne remontent pas jusqu’à moi. Mais avec ce que je détiens...

« Lidrya et Lucy, par exemple, tu les connais depuis combien d’années ? »

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Harper

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Harper

» 26 avr. 2017, 11:31

Je ne pensais pas que pour lui ce serait si difficile de quitter ses bureaux climatisés. Cela me fait sourire.

Allons boire un verre alors.

Il est ce qui ressemble le plus à ma vie avant les Nephilim. Il est ma parenthèse de normalitude. Ça ne veut rien dire, je sais. Mon absence au bureau semble poser des problèmes. Je n’y serais absente qu’une semaine, deux dans le pire des cas. Je pense qu’ils peuvent le supporter, même si je sais que ça ne se fait pas.

Lundi, je serai au bureau. Tu n’as qu’à passer à la première heure. On verra ce qu’on peut faire.

Je lui souris, mais ça m’a un peu glacé. Il y a un coffee shop pas très loin de l’entrée du parc. On ne devrait pas mettre longtemps à le trouver. Il me propose d’être là si j’en ai besoin, je serre un peu plus sa main.

Je te remercie de t’inquiéter, mais j’apprécie aussi le fait que tu sois étranger à tout cela.

Je finis par regarder ailleurs pour ne pas voir sa réaction. Je ne sais pas comment lui expliquer cela sans qu’il ne le prenne mal. Il me demande à quel point je fais confiance à Lidrya et Lucy. C’est justement à ce genre de question que je n’ai pas envie de répondre. Tout ce que je crois, c’est qu’il a fouillé chez moi et enquêté sur mon entourage. Je n’apprécie vraiment pas.

Tu t’es renseigné sur mes amies ?

Le ton est accusateur. Il s’y prend mal, je n’étais pas venu pour répondre à ses questions, mais pour me détendre. J’avais besoin de me prouver que je pouvais tourner la page MatVei. On était censé passer une bonne journée et pourquoi pas coucher ensemble si l’instant était propice à ce genre de moment. Je voulais tout oublié de ce qu’il se passe dans ma vie. Pas m’y noyer encore une fois. Là, tout ce que j’ai envie, c’est fuir.

Je finis par m’arrêter et par me mettre face à lui.

J’ai besoin de décrocher de la réalité juste un après-midi. Je voulais en profiter avec toi. On peut en parler une autre fois ?


Je le supplie du regard.

S’il te plait ?

Je ne veux pas parler de Lindsey avec lui, ni même de Lidrya ou Lucy, encore moins du Maire et de l’équipe. Lundi je serai toute à lui dès la première heure. Il peut faire un bon jusqu’à ce moment.

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Satsobek Anahk

» 26 avr. 2017, 17:30

Elle serre ma main avec un peu plus de ferveur. Mais quand je parle de ses amies, elle reprend de la distance. Intrigué, je penche la tête sur le côté avant de suivre son regard sur l’horizon. Des arbres immenses ornent désormais ce parc. Nous sommes loin des modestes plantes irriguées à grand renfort d’eau puisée dans le lac Mead. Les Nephilim ont bouleversé la végétation de cette ville, mais la transformation s’est prolongée jusqu’aux habitants de la cité. Dawn n’a pas été épargnée et elle me cache beaucoup d’informations. Je déteste cela. Mes doigts manquent de froisser l’enveloppe que je tiens jusqu’au moment où elle me demande une pause. Là, je la retrouve. Il existe toujours au fond d’elle cette lueur vengeresse et diabolique que j’ai remarquée à notre rencontre, un démon qui s’ignore. Je commence à comprendre son fonctionnement. Des périodes de détermination alternent avec des instants de repos.

Sans en faire la moindre mention, je plie l’enveloppe avec soin pour ne pas abîmer les polaroïds qu’elle contient pour la glisser dans ma veste.

« D’accord ! » Je ne suis pas vraiment d’accord, j’ai mal choisi mon expression. Mais je ne me voyais pas lui balancer une expression désagréable du type : « Si c’est ce que tu veux… »

« C’est si gentiment demandé. Mais je voudrais quand même laver mon honneur, avant. » Un petite rire m’échappe. « Je tiens à ce que tu saches que je n’ai pas enquêté sur tes amies. Quoique… Ce n’est pas tout à fait exact. J’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose. J’ai tapé leur nom sur Internet. Je voulais leur numéro de téléphone pour les appeler. Mais j’ai retrouvé celui de Lucy. »

Je ne doute pas de sa clairvoyance. Elle sait très bien ce dont je suis capable dans le monde des affaires. Je ne me gênerais pas pour fouiller.

« Si j’étais vraiment amené à enquêter sur elle, je te préviendrais avant, mais je préfère être honnête : je le ferais. »

Ceci étant dit, j’enchaîne rapidement, un peu pour éviter de prolonger cet échange :

« Bien, allons boire un verre avant que je tombe dans les pommes ! »

Sur ce point, je mentais. Il fait chaud, pas au point de tomber dans les pommes. Pour son garçon, je lui expliquerais plus tard que des informations me sont parvenues sans que je ne cherche. C’était tellement grave que j’ai dû enquêter sur elle. En même temps, je ne suis pas détective privé et j’ai simplement entré leur nom sur Google. On ne peut pas dire que j’ai eu grand chose. Mais je le ferais. Je compte bien coller des détectives sur ces affaires. Je suis convaincu que des Nephilim se cachent derrière. Certains risquent de disparaître. Je saurais quelle piste ne pas suivre.

Nous trouvons refuge dans un salon de thé, je me rafraichis d’un « Perrier Rondelle » et je lui parle de sujets sans importance, mais surtout sans rapport avec les Nephilim. Dans le désordre, nous parlons de tableaux que j’ai réussi à récupérer pour le musée, de son téléphone sur lequel elle a failli renverser de l’eau. On change de sujet quand je comprends qui lui a offert. On parle ensuite du festival Coachella qui va se tenir en Californie. Ce genre de fête ne me correspond pas. Mais elle découvre que j’ai fait pas mal de bêtises durant mes études et que j’ai même fait tomber la moto d’un professeur en montant dessus bourré. Il voulait porter plainte. C’est grâce à mon père que je n’ai pas de casier en somme, il lui a racheté une moto, mais j’ai pris un sacré savon. Bref, des histoires sans intérêt. J’espère qu’elle ne s’ennuie pas. Je ne ferais pas toujours cet effort.

Dawn n’a pas confiance en moi et c’est bien normal. Je me doute de ce qu’elle vit, je comprends peu à peu que sa vie est loin d’être rose. Les Immortels ont traversé sa vie comme une tornade, dévastant tout sur son passage. Tant mieux ! Je vais tout faire pour qu’elle n’ait plus confiance qu’en moi seul.

En attendant, je lui parle un peu du boulot, mais pas de son travail à elle.

« Tu peux peut-être m’aider. Le service informatique m’a prévenu qu’il y avait eu des tentatives d’intrusion sur notre réseau. Selon eux, les pirates ne seraient pas parvenus à entrer. »

J’ai un sourire sur les lèvres qui montre bien que je n’y crois pas une seconde.

« Quand tu m’as appelé, je n’écoutais déjà plus Merks. j’étais en train de me demander si je devais les virer. Je ne les crois pas une seconde. J’ai acheté un système de sécurité vraiment minable. Maintenant que j’ai le marché, je n’ai plus rien à cacher. Avant les délibérés, j’essayais de cacher le montant de notre offre, la concurrence aurait pu vouloir connaître cette somme et répondre à des tarifs juste en dessous. Alors, bon, on gardait ça sur une feuille de papier. On n’a pas besoin de surqualité en sécurité. Mais le problème n’est pas là. »

La serveuse s’approche, je règle la note en carte et je glisse un billet de dix dollars en pourboire quand elle nous a laissé tranquille. Je reprends la conversation en me levant. J’offre mon bras à Dawn et je la conduis vers un centre commercial. Elle se doute que je tiens à rester dans un milieu climatisé. Trillian qui m’espionne peut-être encore découvrira que mon téléphone est éteint. Enfin, je le crois éteint.

« Ce qui m’ennuie, c’est que je ne peux plus leur faire confiance. J’ai mis peu d’argent dans ce système de sécurité. Donc ils n’y peuvent rien si les pirates sont passés. Mais en me mentant, ils ont trahi ma confiance. »

Nous en discutons jusqu’à ce qu’on passe devant une affiche pour un spectacle.

« Il y a bien un spectacle que tu ne connais pas à Vegas… »

Si elle le souhaite, la détente prévue uniquement l’après-midi se prolongera dans la soirée. Même si elle n’a demandé qu’une pause de quelques heures, je n’aborderai pas les sujets qu’elle évite.

« … à moins que tu ne préfères un film au cinéma... »

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Harper

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Harper

» 27 avr. 2017, 07:58

Il enquêtera sur elles, si ce n’est pas déjà fait. Au moins, je suis au courant. Quoique je lui dirais, ça ne le convaincra pas. Pourtant, je ne peux pas le laisser se jeter dans la gueule du loup… J’ignore qu’il y est déjà jusqu’au cou.

Tu ne devrais pas. Leurs vies ne te regarde pas. Je ne vais pas aller fouiller dans ta vie privée, pour sortir tous les cadavres de ton entourage et accessoirement les tiens. Tu n’apprécierais pas et je sais qu’elles n'apprécieront pas non plus. Mais tu fais ce que tu veux après tout. Tu es assez grand. Beaucoup plus grand que moi.

Je lui souris en faisant référence à notre différence de taille. Non, parce qu’il fait quand même presque deux mètres. Un mètre 93 pour être exact. À croire que j’ai un faible pour les géants. Pour ce qui est de son enquête, il va plus attirer l’attention, que découvrir quoi que ce soit. Les Nephilim ne laissent rien traîner derrière eux. Il peut fouiller, il ne trouvera rien. Ou en tout cas, rien de ce qu’ils veulent garder secret. Le sujet est vite mis derrière nous et j’arrive encore à sourire alors qu’on entre dans le coffee shop. Je m'y efforce en tout cas.

On y reste un moment pour parler et se découvrir encore. Tout ce qui peut ne pas me faire penser à Lindsey ou MatVei est le bienvenu, mais c’est peine perdu et il m’arrive d’avoir quelques absences. Passer un peu de temps avec MatVei a été une bouffée d’oxygène. Bien sûr que j’ai fait la gueule quand il est parti avec une autre, mais je ne lui ai montré qu’une grimace suivi d’un sourire en levant les yeux au ciel. Je lui ai dit que j’avais quelqu’un d’autre dans ma vie. Si je ne l’avais pas fait, que se serait-il passé ?

En même temps, tu ne leur en donnes pas les moyens. Ils auraient pu te dire que ton système ne servait à rien, tu les aurais licenciés. D’un moyen comme un autre, la seule issue était la porte.

J’hausse les épaules.

Je ne sais pas, ils ont peut-être vraiment besoin de cet emploi.

Attention, qu’il ne se méprenne pas.

Je ne dis pas que tu dois les garder à ton service, car il est important que tu puisses leur faire confiance. C’est juste que tu es parfois dur en affaire et c’est sans doute ce qui fait ton succès. Mais il t’arrive aussi de mentir pour gagner.

Qu’il ne me fasse pas croire le contraire.

Eux, ils le font peut-être juste pour pouvoir manger ou simplement vivre un peu mieux.

Je chasse tout cela de la main.

Je dis sans doute n’importe quoi, oublis.

Je ne vais quand même pas lui faire la morale alors que je lui mens sur tellement de détails. Il s’arrête soudain devant l’affiche d’une spectacle.

Je suis partie il y a trois ans, cette ville était “humaine”.

Je fais les guillemets avec les doigts, car tout le monde a découvert maintenant, qu’ils étaient parmi les humains depuis la nuit des temps.

Tout à changé depuis. Je n’ai pas vu une seule de ces représentations.

Un indice pour lui. S’il veut me sortir un jour, il a l’embarra du choix. Seulement, je n’avais pas ça en tête. Je regarde la fiche et sors le plus innocemment qu'il m'est possible...

J’avais bien imaginé qu’on finirait dans une pièce tamisée avec des rideaux, mais il y avait beaucoup moins de spectateurs.

Okay, c’est la honte et s’il ne comprend pas, je me meurs sur place.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 29 avr. 2017, 22:28

Dawn et moi échangeons de quelques banalités. Elles ne présentent guère d’intérêts à l’exception de l’évasion qu’elles apportent. Je suis convaincu qu’elle repousse pour mieux sauter. Mais nous passons en revue quelques sujets idiots. Nous sommes à peu près d’accord sur la politique de la ville, mon comportement vis-à-vis de mes employés a brusquement tourné court quand elle a balayé de la main ce sujet.

Je venais de lui répondre : « Pour manger ? Ils retrouveront du boulot. Il n’y a que 3 % de chômage dans cette ville. Je ne te parle même pas du chômage sectoriel dans la sécurité informatique. On est obligé de faire des ponts d’or à des Californiens pour qu’ils viennent. Mais ils sont effrayés à l’idée de croiser des Nephilim. »

Est-ce qu’elle a pris la mouche ? Je ne pense pas. C’est le sujet des Nephilim qui lui déplait. Je l’ai déjà remarqué. Elle baigne dans cet univers et tente de m’en écarter. Je la laisse faire. Je pense qu’il y en a dans mon entourage. À la mairie, j’en ai repéré trois. Je ne suis pas devin. Deux d’entre eux ont fait leur comingout publiquement. Je ne serais pas surpris que Déphaïne en soit une aussi, je pense que Renoir fut son amant à vrai dire. Quant à Dawn, est-elle une Nephilim ? Possible… Cela expliquerait la disparition de son enfant.

Une rumeur court sur les enfants des Nephilim. Ils auraient été emmenés en enfer par Lucifer pour les éduquer. Je n’y crois pas. Pas totalement ! Leur monde est dangereux. Ils détiennent ce pouvoir que je convoite tant. Mais la vérité doit être plus nuancée. Les Enfers, Lucifer, c’est un peu gros. Nous parlons de spectacle, mais c’est peut-être maladroit. Il y a en ce moment au Luxor une représentation sur ses enfants volés à leurs parents et transformés en Nephilim en enfer. Je n’ai plus le titre, un jeu de mots sur les Nephilim, mais passons sur cette subtilité.

À propos de subtilité, Dawn ne manque pas de courage en me provoquant :
« J’avais bien imaginé qu’on finirait dans une pièce tamisée avec des rideaux, mais il y avait beaucoup moins de spectateurs.
— Tu veux que je réserve toute la salle ? »

Ma blague est bulle, mais sa tête vaut son pesant d'or. Je l’embrasse longuement pour la dérider un peu. Je prends sa main dans la mienne et la conduis vers le casino pour gagner mes appartements. Dawn est si pudique que je nous imaginais faire l’amour dans le noir le plus complet. Mais son apparente fragilité cache une autre femme, plus entière, plus en colère. Elle risque d’exploser demain matin quand elle apprendra la vérité. Mais pour le moment, je la déshabille. Profitons de la nuit Dawn. Demain sera un jour différent. Le début d’une nouvelle vie.

Comme elle l’imaginait, la lumière est tamisée, les rideaux sont tendus, fermés. Seules nos deux silhouettes doivent être perceptibles de l’extérieur. Cela ne me gêne pas. Comme elle n’éteint pas la lumière, j’en conclus qu’elle n’est pas si timide.

Certaines diront que j’ai rapidement oublié mon épouse. Des années avant le divorce je ne goutais déjà plus à son con. Redécouvrir le sexe avec une amante comme Dawn est passionnant et amusant. Nous avons bien ri quand j’ai bu du champagne sur son corps. Enfin, non. Nous avons ri quand elle a renversé la bouteille et que le champagne s’est mis à mousser et qu’elle en a reçu plein le visage et les cheveux. L’allusion sexuelle fut même hilarante. Nous avons abandonné le canapé trempé pour la chambre.

Assise en amazone sur moi, les cheveux encore humides, plaqués sur son corps, elle monte et descend avec une endurance que je ne lui connaissais pas. Alors que sa main plonge entre ses cuisses pour accroitre son plaisir, mes mains caressent ses jambes d’une fermeté impressionnante. Ses abdominaux impressionneraient plus d’une mère de famille. Je pourrais douter qu’elle ait eu un enfant, s’il n’y avait pas tant de photos. Je découvre une Dawn plus sportive que je ne l’aurais pensé. Aux portes de l’orgasme, elle rougit de plus en plus.

Verrouillé

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