Une inquiétante disparition... Lucy

Ville jouxtant Las Vegas, Henderson City abrite les quartiers des cadres supérieurs. Les maison à la Desesperate Housewife se succèdent les unes aux autres. Mais attention, toute la ville n'est pas sous la protection du dôme.
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Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 11 févr. 2017, 18:26

Mon téléphone vibrait sans arrêt. Des SMS, des alertes quant aux réseaux sociaux, quelques appels, mais toujours aucune nouvelle de Dawn Ludlow. Appeler son cabinet manquerait de discrétion, mais les prétextes professionnels ne manquent pas. J’apprends qu’ils sont dans la même situation que moi. Je m’inquiète. Oui et non… Je m’inquiète parce que j’ai consacré du temps à cette femme et que je détesterai avoir perdu mon temps.

Mais bon, même si la rumeur prétend que les Nephilim sont des esclavagistes, ils ne peuvent pas encore faire disparaitre une femme de son rang. Haut placé auprès du maire, une telle disparition ferait du bruit et j’imagine que les Nephilim n’ont pas envie de ce genre de publicité. Alors que se passe-t-il ? Une virée avec une amie ? Cette fameuse Lucy, cette fameuse Lindsey ou encore Lidrya Chesly ? En jouant avec mon stylo, je m'enfonce dans mon luxueux fauteuil en cuir. Il épouse mes formes et accompagne en arrière le moindre de mes mouvements.

Résumons ! Dawn a disparu. Soit elle est morte, soit elle est vivante. Si elle est morte, je devrais trouver un autre cobaye. Mais si elle est vivante, je dois comprendre deux choses : pourquoi a-t-elle disparu et quelle image de moi vont lui donner mes actions ? Ce sont les réponses à cette question qui me pousse donc en direction du poste de police. S’il apparait que j’ai eu des soucis à cause de ma prévenance, je devrais finir par me rapprocher d’elle.

Descendant de mon taxi, je monte rapidement les marches, mais sans précipitation. Avec grand calme, je m’approche du comptoir. Deux inconnues m’obligent à patienter. Leurs problèmes de vélo volé m’agacent, mais je tiens à garder mon calme. Je fais bien, car le ton monte entre la plaignante et la policière au comptoir. Je m’écarte d’un pas face aux grands gestes de l’énervée. Finalement, deux policiers escortent la plaignante dehors qui crient déjà au fascisme.

Cet incident passé, je m’approche du comptoir et à mon tour, je viens la déranger. Elle soupire avant même que je ne prenne la parole.

Vous n’avez pas un métier facile, tentais-je en feignant la compassion
— À qui le dites-vous ! Vous venez à quel sujet ?
— Une connaissance à moi a disparu, cela ne fait pas longtemps, alors je ne sais pas quoi faire.
— Depuis quand a-t-elle disparu ?
— Je l’ai quittée ce matin vers 4 h. Nous avions un rendez-vous professionnel à 9 h, elle était absente. Cela ne lui ressemble pas.
— Vous savez, je ne peux pas lancer une enquête dès qu’une personne est en retard au travail.
— et vous avez parfaitement raison. C’est pour cela qu’à midi, je suis allé chez elle. La porte est fermée, personne ne répond. À son travail, personne ne sait où elle est. J’ai contacté des amis à elle, aucune nouvelle. Elle vit seule, j’ai peur qu’elle se soit blessée chez elle…”

Étrangement, mon comportement lui semble assez suspect. En même temps, je m’y attendais. Alors, elle demande conseil à un collègue à elle. Un inspecteur me reçoit, il m’interroge et quand je donne l’identité de Dawn Ludlow, il tique un peu, pas assez pour que je le remarque vraiment. Comment pouvais-je savoir qu’il connaissait sa colocataire ?

Les questions s’accentuent sur ma relation avec Dawn Ludlow.

“Nous avons travaillé ensemble autour d’un projet de musée. Tout se passait bien, d’ailleurs, c’était notre second rendez-vous en dehors du travail.”

Je ne mens pas.

“Non, nous n’avons pas eu de relations en dehors d’un baiser.
— Alors pourquoi pensez-vous qu’on va retrouver un corps chez elle ?
— Pardon ?
— Vous voulez qu’on aille voir chez elle ?
— Oui j’ai peur qu’elle se soit blessée, sa porte est fermée, je ne vais pas l’enfoncer…
— Vous avez bu, hier soir ?
— Très peu, Inspecteur.”

Finalement, je patiente plus de trois heures. Trois longues heures. J’espère qu’on ne retrouvera pas le corps de Dawn, non pas que je m’inquiète pour elle, mais cela ferait surtout de moi le principal suspect.

“Nous avons envoyé une unité chez elle. Les portes sont fermées, personne ne répond.
— Et à l’intérieur ?
— Nous n’avons pas de mandat pour entrer.
— Mais enfin, elle est peut-être…
— Peut-être quoi ? Blessée ? Vous l’avez blessée, tuée ? »

Et là, l’inspecteur peut découvrir mon vrai visage. Calme, impassible et parfaitement maitre de lui-même.

“Inspecteur Osgord, je me nomme Edouard Osoto, si j’apprends que Mademoiselle Ludlow est blessée chez elle et qu’elle souffre ne serait-ce qu’une minute de plus à cause de vos suspicions, vous n'oublierez jamais mon nom. Je ferais de votre vie un tel enfer juridique que vous me supplierez à genou de vous pardonner. Si j’étais coupable de quoi que ce soit, une dizaine de prête-noms se feraient condamner à ma place. Je suis réellement inquiet, donc voilà ce que je vais faire. Sauf si vous me placez en état d’arrestation, je vais sortir de cette pièce, je vais me rendre chez Mademoiselle Ludlow avec une masse pour défoncer sa baie vitrée et vais entrer, car je suis vraiment inquiet de sa disparition. Si elle est blessée, vous regretterez votre attitude. Si elle n’est pas là, il faudra bien enquêter sur sa disparition. Maintenant...”

Je me lève avec calme, ajuste ma veste de costume, « Libre à vous de me faire accompagner par un policier. »

C’est ainsi que j’arrive dans une voiture de patrouille devant la maison de Dawn Ludlow. Je tambourine à la porte, avec calme, mais suffisamment fort. Le policier fait retentir la sirène de sa voiture, mais personne ne se présente aux fenêtres ni à la porte.

“Faisons le tour, il y a une piscine et une baie vitrée.”

Le policier me montre un truc et m’évite de fracasser la baie vitrée, nous entrons, appelons Dawn, mais seule l’alarme de sa maison nous surprend. Après cinq longues minutes, quelques appels de la police auprès de l’organisme en charge de la sécurité, le constat est simple : Personne chez elle. Je suis soulagé, mais je remarque la présence de son Aston Martin, Lily. Cela m’inquiète. Je trouve aussi une carte de l’Area 51 avec écrit dessus le prénom de Lucy. Lucy, Lucy, Lucy… Je décroche mon téléphone portable et l’appelle.

“Oui, voilà, Édouard Osoto. Vous êtes bien l’amie de Dawn Ludlow, son chaperon ? Je vous appelle, car j’étais avec elle hier soir. Elle m’a dit que vous deviez la ramener, mais nous sommes… enfin, nous étions chez elle hier soir. Et ce matin, elle n’était pas au travail. Cet après-midi non plus. Personne ne l’a vue. Alors, bon j’étais peut-être inquiet pour rien, on avait bu que deux trois coupes, mais j’ai eu peur. Je suis chez elle avec un policier. Et... personne. Pourtant sa voiture est là. J’ai trouvé votre carte. S’il vous plait, dites-moi que vous savez où elle est.”

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Lucy Hale

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Lucy Hale

» 13 févr. 2017, 12:53

Lucy s’est écroulée dans son lit, la tête enfouie sous les coussins et le chat sur le dos, en train de squatter la présence de sa maîtresse enfin rentrée, il ronronne. Les employés de l’Area ne disent rien, Andrew est monté voir Lucy en essayant de discuter avec elle, de faire un effort, mais il l’a trouvé endormi, alors tout simplement, il ‘la couverte et est sorti.
Entre eux c’est une sorte d’entente conjugué à un no man’s land, quand ils ne sont pas ramenés à la réalité Nephilim ou quoi, ils oublient et sont comme avant. Si tant est qu’il existe un comme avant. Mais ils n’évoquent pas plus le sujet, Andrew est comme qui dirait pas du genre à déballer les sujets, Lou a les évitait, Chris les regarde faire, sans vouloir trop donner son conseil. La rouquine va pourtant vérifier les dernières vidéos de Drew, s’il parle des Nephilim alors…

Endormie et couverte par les soins de Drew, elle dort du sommeil du juste, se réparant de son temps d’éveil de plus de 24 heures, en rêvant entièrement à ce palais de kabbale, à son Prince Pourpre et son envie d’y retourner pour parler encore avec lui…elle ne peut nier ses envies, mais sa raison et son cœur ont aussi d’autres priorités, elle ne peut pas sortir de sa ligne directrice pour se laisser embarquer par ses désirs, juste comme ça, Lou s’est jurée de ne jamais faire ça, encore, il n’y aurait pas eu Hope…
Il n’aurait pas été là, elle aurait chopé Séveride dès sa proposition et ils seraient dans des royaumes à l’heure qu’il est. Avec Oishi aux fesses peut-être ? Ou une interdiction totale de remettre un pied sur terre aux risques de se faire buter par Sariel à cause de ce choix…quelque chose dans le genre. Elle ne saura jamais quoi.

La sonnerie de son téléphone fait sursauter presque immédiatement Lou, les cheveux en bataille, un filet de bave le long du menton, le pauvre Guizmo en tombe à la renverse alors que sa maitresse, redressée subitement sur ses mains, à plat ventre, cherche avec incompréhension l’origine de ce son. La marche impériale de Star Wars résonne et elle finit par comprendre qu’il s’agit de son téléphone, qu’elle ne voit pas sur la table de chevet. Elle se relève et balance un coussin, puis un autre, rapidement, le chat s’en prend un d’ailleurs et parts en râlant, Lou trouve son appareil et décroche juste à temps.

--Allo!? –L’interlocuteur donne son nom. –Qui ? –Edouard Osoto, ça lui dit un truc mais pas dans l’immédiat. Assise sur ses talons, sa main repoussant sa tignasse encombrante sur le devant de son visage, elle ferme les yeux et inspire. –Hein ? Son chaperon ? Je suis son amie oui.-Mais qu’est ce qu’il dit ? Lou a du mal, elle se frotte le visage, mais il parle de Dawn, de truc, au lieu de le rassurer, elle finit par se souvenir. –Ah oui ! Le gars avec qui elle est sortie ! –Elle se retient de dire : l’asiatique !- Heu…attendez, comment ça pas de nouvelle ? –Lou se redresse de son lit et balance ses affaires, pieds nus, en petite tenue, elle file vers son salon. –Attendez, je vérifie, elle m’a laissé un sms…ah Guizmo vire de mes pieds !- Lou a éloigné le téléphone, elle se dirige vers son salon et ouvre son ordinateur. –Ou un mail.

C’est vrai que Dawn est maladroite, mais tout de même. Lucy vérifie son téléphone, mais rien, l’ordinateur lancé rapidement, elle coince le téléphone à son épaule et pianote dessus.

--J'ai pas de sms, attendez j’ai un message sur ma boite vocale, c’est peut-être d’elle, j’entends le bip bip bip qui dit que l’on m’appelle et tout !

Lucy raccroche, le téléphone d’Osoto s’est affiché et si c’est pas le cas, elle peut toujours le rappeller, mais au dernier moment, elle se retiendra, ça paraîtrait suspect de pouvoir rappeler un numéro privé, du coup, s’il est inquiet, il va rappeler tout seul, comme un grand.
En deux trois clics Lucy ne s’embête pas, le GPS du téléphone de Dawn repéré, et en mouvement, elle fronce les sourcils, elle n’est plus sur ce côté du globe, inspirant, la rouquine accède aux derniers mouvements de la carte bancaire, et tout ce qui lui faut, entre temps, elle a eu de nouveau Monsieur Osoto au téléphone.

--Heu…alors je sais pas comment vous dire ça. Dawn est sur un vol pour le Pérou…Elle m’a laissé un message comme quoi ça n’allait pas très bien, qu’elle avait besoin d’air, que Vegas l’étouffait. –Lou invente, mais elle connait à peu près son amie, si malheureuse sans sa réelle vie de maman.- A mon avis, elle a fait un burn out, ça fait un moment que ça lui prends au nez…je lui avais dis … -Lucy ment comme elle respire, pourtant, elle ne signale pas la disparition de l’esclave sur le réseau infiltré, mais est-ce qu’ils ne le savent pas déjà ? Tant pis, elle préfère se taire. –Je…je suis désolé, je vais essayer de l’appeler. Si j’arrive à la joindre…je vous le dis.

Deuxième fois que Lucy raccroche au nez de Edouard, sans scrupule. Elle se relève brusquement de son canapé, se mordillant la lèvre, une main sur sa hanche, elle entends la sonnerie du téléphone, est-ce que Dawn va décrocher, si elle est encore dans l’avions.

--Dawn, c’est moi ! Qu’est-ce que tu fous en direction du Pérou ? Pourquoi tu es partie ? Dawn, rappelles-moi ! S’ils se rendent compte de ta disparition…j’ai rien dit. S’il te plait, poses-toi ou je sais pas si t’es arrivé et reviens ! –Elle pousse un soupir. –T’as inquiété ton asiatique ! Je lui ai menti, enfin, pas tant que ça mais un peu. On s’en fiche. Je t’en prie…rappelles-moi.

Lou raccroche. Elle ne sait pas quoi faire, elle peut partir au Pérou…elle peut pas non plus prévenir Oishi de la retéléporter ici, ça serait vachement simple, possible, mais il irait cafter à Sariel. Et là…oh bon sang, Lou croise les doigts.

--Dawn faut que tu rentres…

Et si Dawn ne rentrait jamais ? Si elle se faisait tuer ? Ou pire ? Non non Lou refuse de penser à ça, elle se remet à sentir que c’est de sa faute, elle doit nettoyer le dossier de Dawn, elle doit tout faire pour ! L'idée va lui venir, mais pas de suite...

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 13 févr. 2017, 21:03

Mais quelle journée !

Je n’en reviens, j’ouvre grand les yeux quand j’entends les explications de Lucy Hale. Mon visage s’était déjà décomposé face à son attitude. Par deux fois, elle me raccroche au nez. Mais ensuite, elle me raconte un bobard incroyable. Dawn aurait pris un avion direction le Pérou.

J’allais la rappeler et l’insulter quand le policier me demande :

« Et alors ?
— Et alors, sa copine me raconte qu’elle vient de prendre l’avion.
— Pardon ?
— Que voulez-vous que je vous dise... »

Je passe une heure particulièrement désagréable avec l’agent de police. Il demande tout de même une vérification à l’aéroport et me trouve de plus en plus suspect. Franchement, si j’avais voulu faire disparaître quelqu’un, j’aurais fait mieux, non ? Mais quand il me déclare l’impensable, c’est à mon tour de douter de lui. Oui Dawn Ludlow a bien pris un avion pour le Pérou. Blague ? Caméra cachée ? Qu’est-ce que c’est que ce bazar ?

Le policier me chasse de la maison de Dawn, il referme la baie vitrée. J’en suis pour une forte amende et je risque de recevoir une citation à comparaître devant le juge pour avoir appel inutile aux forces de l’ordre. Parfait !

Me voilà dehors, sans voiture en plein cagnard. Le soleil s’est couché, mais la chaleur m’oppresse vraiment. Il faudra vingt minutes au premier taxi pour venir me chercher. Le temps de bien tremper ma chemise. Et maintenant, avec la climatisation, voilà que je prends froid. Je replie les pans de ma veste sur ma gorge et m’enfonce dans le siège pour réfléchir à tout cela. Dawn Ludlow ne m’avait pas l’air d’une déséquilibrée schizophrène. Qu’est-ce qui l’a poussée à partir de la sorte ? Les hommes que je lui ai envoyés ? Sûrement pas, sinon elle aurait refusé de me voir s’ils l’avaient trop marquée.

Durant tout le trajet de retour, je cherche à comprendre ce qu’il a pu se passer à 04h00 du matin. Je suis loin de me douter que Dephaïne O’Faïn n’est pas étrangère à son rapide départ. Je ressors mon téléphone et enregistre le numéro de Lucy Hale. Je flashe sa carte de visite qu’une application lit, traduit avant d'enregistrer les informations dans mon calepin numérique. Qui est cette Lucy ? Comment a-t-elle découvert si rapidement une telle information. Dawn l’aurait prévenue. Je vérifie le SMS de mon contact. Décollage vers midi. J’appelle Lucy vers 20h00. Elle débarque, découvre l’information et elle me dit que Dawn l’a appelée. Je prends assez régulièrement l’avion pour savoir qu’il lui est impossible de téléphoner.

On me ment dans cette histoire. Alors, je vais mentir à mon tour. Je prends mon téléphone et m’apprêtais à laisser un message quand me vint une idée. Finalement, je rangeai mon téléphone dans ma poche et réfléchissais à ma stratégie. Réagir sous le coup de l’émotion n’est pas une bonne chose. 

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