Parce que tu es de la famille - feat Lana Kay

Ville jouxtant Las Vegas, Henderson City abrite les quartiers des cadres supérieurs. Les maison à la Desesperate Housewife se succèdent les unes aux autres. Mais attention, toute la ville n'est pas sous la protection du dôme.
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Nephilim
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Harper

Nephilim

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Nephilim
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Harper

» 03 déc. 2016, 18:24

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Je ne sais pas grand-chose. Je suis sans doute trop jeune pour tout comprendre. Je ne suis pas comme toutes ces guerrières que j’admire tant et que je copie. J’aimerai être parfaite, avoir la réponse à tous les maux de l’univers, mais je ne suis que moi. Je n’ai jamais cherché à être importante chez les Skjaldmeyjar. Je ne me pense pas influente, mais il paraît que mon nom est de plus en plus souvent cité. Je ne sais pas si je dois en être fière… Si, je plaisante, je le suis, mais ce n’était pas le but. J’essaye de ne pas me laissé influencer par cette notoriété. Kaylee, ne le serait pas. Malgré le temps qui s’est écoulé et tout ce qu’il s’est passé, elle reste mon mentor. Cette école, je l’ai créé pour Lana Kay. J’aime cette enfant comme une nièce, le premier bébé de la famille qu’on pourri et qu’on gâte en se fichant bien d’être raisonnable. Seulement voilà, elle n’est pas l’enfant de Kaylee, et aucun sang Nephilim ne coule dans ses veines. Cela n’a pas changé l’amour que j’ai pour elle, mais ça a tout de même fait évoluer ma vision du corps. Lana fait partie de la famille, qu’elle soit humaine ou non. Cela me paraît aberrant de ne plus la voir errer dans l’académie. Elle me manque, et j’ai besoin de la voir. Je me suis donc pris un après midi, espérant qu’elle accepte de passer un peu de temps avec une vieille connaissance.

Ma main se serre autour de la chaîne de mon sac à dos. Je suis vêtue de vêtements typique de Zakaï. Un corset de cuir, un pantalon de lin et des bottines ficelées autour de mes mollets. Une peau de bête couvre encore mes épaules. Je fais signe du regard à une Insoumise que je suis prête. Quelques secondes plus tard, une force s’échappe du creux de ses mains qui génère une magie capable d’ouvrir un portail. Je ne sais pas combien de temps cela durera. Les Insoumis se déchirent et cela n’engage rien de bon. Et si un jour Harahel décidait de leur retirer leur pouvoir de clan ? Impossible vous dites ? Vous disiez aussi que c’était impossible qu’Harahel abandonne les membres de son clan, c’est pourtant ce qu’il s’était passé. Je suis censée être neutre, je ne vais donc pas juger, ni dire ce que j’en pense. Tout ce que je remarque, c’est que nous ne sommes plus aussi bienvenue en Kabbale que par le passé.

Me voilà à Vegas, une heure plus tard dans le hall de l’immeuble où vit Lana. Je ne sais pas si elle sera heureuse de me voir, mais je l’espère en tout cas. J’ai apporté des smooties. Ce n’est pas le genre de chose qu’on boit en Zakaï, alors quand je viens j’en profite. Je frappe quelques coups à la porte. Quand elle ouvre, j’ai un grand sourire.

Smoothie ?!

Big smile, j’attends qu’elle me dise d’entrer, lui tendant en même temps le grand gobelet de plastique. Elle a grandit mais pour moi elle reste la même petite fille que j'ai entraîné et chouchouté pendant vingt ans. Ma mission était de la protéger et pour moi, elle n'est pas terminée. Qui touche à Lana, aura affaire à moi.
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Rachel Valentyne

Rachel Valentyne

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Rachel Valentyne

» 04 déc. 2016, 17:14

Je n'osais plus regarder les autres Nephilim dans les yeux depuis la découverte de mon humanité. Pas que j'ai honte de ce que je suis ou que je cherche ainsi à me cacher, c'est même tout le contraire en réalité. J'ai peur de les regarder à cause de ce que je peux voir dans les regards, de ceux qui me reconnaissent. Je déteste les regards complaisants plein de cette pitié pathétique qui me donne envie de vomir. Je déteste les regards insultants qui ne comprennent pas comment une humaine comme moi a pu tricher pour parvenir à se faire passer si longtemps pour une guerrière de son peuple. Je déteste les regards supérieurs, snobinards que certains me donnent pour me faire comprendre que je leurs suis inférieure. Plus que tout j'évite de croiser leurs regards pour ne pas qu'ils voient la colère sourde qui m'habite. Maintenant que je savais, que j'avais essayé tout ce que je pouvais pour faire tilter la fibre nephilim en moi, il ne me restait qu'une colère aveugle, sourde et braquée sur absolument personne et tout le monde à la fois. J'ai refait quelques entrainements avec les autres mais à quoi bon ? Je parviens encore à tirer mon épingle du jeu quand il faut un minimum de réflexion mais à quoi servirait que j'entre dans les cercles de combat ? A quoi bon me risquer à un bras de fer avec une de mes sœurs ? Je ne cours pas après le ridicule, je le suis déjà bien assez. Je l'ai déjà été bien assez pendant bien assez longtemps.

Dans mon appartement la musique résonne avec excès. Je m'en moque, en plein milieu de la journée il n'y a personne. J'ai trouvé un petit immeuble, que des voisins actifs qui travaillent, la musique ne gêne personne en pleine journée et je me fais plaisir. On réagit tous différemment au stress, à l'inutilité et à l'enfermement. J'étais affalée dans le canapé, manette dans les mains il y a encore une heure et demi de ça quand ça m'a frappée. Une envie violente. Une envie irrépressible. Comme un besoin physique. Pratiquement vital le besoin. Quelque chose qui ferait se bidonner Kurt à s'en casser les côtes s'il savait … J'ai eu un besoin furieux de faire le ménage. C'est un truc qui me donne de l'urticaire en tant normal, rien qu'à savoir que je dois faire le ménage je vais aller au restaurant, dans des bars et rentrer assez tard pour dire : "Demain c'est bien aussi" et là, sans prévenir … ménage. Comme une attaque sournoise et vicieuse par derrière.

Ca fait donc une heure et demi que je suis sur le ménage avec la musique à fond, cet appartement n'a jamais été aussi propre, même quand j'y suis entrée pour visiter il n'était pas aussi clean. Tout y est passé. La cuisine dont les plaques n'ont jamais été aussi brillantes, la pile de vaisselle a fait la rencontre des méthodes de nettoyage d'une Skjaldmey … inutile de dire qu'il y a eu des pertes dans les assiettes. Chambre, salle de bain, salon, tout y est passé avec une organisation stratégique, méthodique pour n'oublier rien de rien. Fière de moi, fière de ma réussite j'ai pris le temps d'observer l'appartement pour constater soudainement que j'avais commis une terrible bêtise … Ca manque de bordel. On dirait … j'en sais rien mais ce n'est pas chez moi quoi. Je n'ai jamais supporté le désordre mais là …

Quand la sonnette retentit je relève le regard du sac que je viens de préparer et dont je vérifiais le contenu. Quelques tenues, un peu d'argent, une bonne bouteille de whisky, mes papiers et un billet d'avion, aller simple pour très loin d'ici. Inutile de dire que je n'en ai parlé à personne. Je ferme le sac posé dans l'entrée et ouvre la porte pour mieux ouvrir de grands yeux en voyant Elsee qui me tend un gobelet.

« Euh … volontiers. »

J'attrape le gobelet et l'invite à entrer d'un signe de la main. J'ai du mal à lui rendre un sourire convaincant mais la moue que je lui offre, qui ressemble vaguement à un sourire, est ce que j'ai fait de mieux depuis Kurt.

« Tu peux enlever tes chaussures, s'il te plait ? Je viens de faire le ménage. »

C'est en terminant ma phrase que je réalise que je n'ai jamais dit ça de ma vie. J'hésite à lui dire de laisser tomber qu'elle a déjà enlevé ses chaussures. Bien jouée, Lana, t'es en forme aujourd'hui. Laissant Elsee s'installer dans le canapé, je me demande ce qu'elle fait là.

« Je peux faire quelque chose pour toi ? »

J'imagine mal qu'elle soit juste venue boire un smoothie avec moi, franchement ça serait surprenant.

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Harper

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Harper

» 17 déc. 2016, 19:07

Mince, tu fais la gueule.

Son sourire ne m’a pas convaincu du tout. Il ne faut pas me la faire. Je la connais depuis trop longtemps pour ne pas voir ce qu’il cache réellement. C’est comme ça que quand elle me demande de retirer mes chaussures, je m’inquiète vraiment. Elle est sérieuse ? Elle fait peur.

Okay la petite vieille.

Elle n’a pas sa prof devant elle, mais belle et bien son amie. Je ne veux pas qu’elle pense autre chose. J’ai toujours aimé taquiné et Kurt a toujours été le premier à en souffrir. Je suis ainsi, je n’y peux rien. Je ne vais pas changé mon comportement avec elle, parce que je sais maintenant qu’elle ne sera jamais déchue. Elle devrait voir le verre à moitié plein. En tout cas, j’espère que la nouvelle que je vais lui annoncer va la mettre de bonne humeur. C’est sans doute pour cela que son moral ne m’atteint pas.

Alors, qu’est-ce que tu fais de beau à part le ménage… je fais un tour d’horizon, impressionnée. Que tu fais très bien. Je n’avais pas ce souvenir.

Oh que non, ce n’était pas de ses qualités premières à l’académie.

Je vais te l’annoncer tout de suite. Je veux que tu deviennes prof à l’académie. Il faut que tu viennes donner des cours aux enfants, ainsi qu’aux initiés qui le souhaiteront. Et je veux que tu donnes des cours de stratégie aux Nephilim. Tu es trop douée Lana, on ne veut pas te perdre.

Le fait qu’elle ne soit pas Nephilim change la possibilité qu’elle a de me donner une raclée, mais c’est tout. Son esprit est toujours aussi vif et affûté.

Tu peux rester une Skjaldmeyjar, la première humaine de toute notre histoire. Nous n’oublierons jamais ton nom.

Je suis excitée. Pour moi, c’est inespéré que les Skjaldmeyjar acceptent des humaines parmi elles.

Tu devras donner des cours à l’académie de Zakaï, mais aussi dans une université de Vegas. Ton temps devra être partagé entre les deux mondes. Qu’en penses-tu ?

Je veux qu’elle accepte de tout mon coeur.

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