Le mauvais djinn veut réaliser un bien méchant voeu

Ville jouxtant Las Vegas, Henderson City abrite les quartiers des cadres supérieurs. Les maison à la Desesperate Housewife se succèdent les unes aux autres. Mais attention, toute la ville n'est pas sous la protection du dôme.
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Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 22 nov. 2016, 01:06

Vegas est une ville troublante. J'aime cette luxure, j'aime les putes asmodéennes. Je me suis bien amusé au Venitien. C'était amusant de voir ces êtres de luxure. Ils se servent de nous pour se nourrir en Orgone. Moi je les trouve dépendants de nous. Les deux femelles m'avaient amusé. Je ne sais pas laquelle était une Nephilim. Les deux ? Aucune ? Les Nephilim étaient-ils dans la chambre voisine ? Peu importe. J'ai assouvi quelques fantasmes, mais c'était trop facile. Comme avec une pute en somme ! J'avais simplement remplacé les dollars par de l'Orgone. Cela ne m'avait rien coûté, même pas un effort. Ennuyant !

Je suis tel le mauvais djinn des légendes. Plus que faire mal, j'adore rendre les gens mauvais. J'adore pervertir. J'aurais fait un bon Nephilim. Quoi que... je ne supporterais pas d'être dépendant des humains. Non humain, je me sens plus libre. J'adore voir un homme devenir odieux. J'adorerai transformer une parisienne pour qu'il supplie les Nephilim de faire d'elle une esclave asmodéenne.

Sociopathe ? Je ne sais pas, mais j'ai accepté ma mauvaise graine. Je n'en vis que mieux. Et comme je vais devoir rester à Vegas, autant profiter pour en réaliser un défi.

Oui, j'avais envie de m'amuser avec une petite ingénue et en faire une bête assoifée de sexe. Ça, ce serait un défi difficile et c'est ce qui le rendait attrayant. Pas mal d'humains consommaient de l'orgone, cette drogue qui rendait leurs orgasmes plus intenses. Mais j'avais lu des articles. Selon pas mal de scientifiques, c'étaient faux. En fait, il s'agissait d'un désinhibiteur et d'un excitant, rien d'autre. Les orgasmes seraient les mêmes. Mais voilà, quand Monsieur Smith en filait à la prude Madame Smith, elle acceptait soudain de passer du missionnaire à la levrette. Monsieur Smith prenait un meilleur pied, mais ce plaisir ne serait pas lié à l'orgone. Difficile de comprendre. Mais je ne toucherais pas cette drogue. Je ne consommais que deux drogues : un peu d'alcool et le plaisir de manipuler les gens pour faire ressortir le pire d'eux-mêmes.

L'idée de déniaisée une petite ingénue me séduisait donc, mais avec de l'orgone, ce serait trop facile. Je sirotais mon verre de whisky, assis sur ce canapé rouge et j'observais. Loin d'avoir le charisme des Nephilim, j'avais néanmoins mon petit charme. Je cherchais une proie dans l'assistance. Dans une boîte de nuit, j'aurais vite trouvé une étudiante en mal de sexe. J'aurais pu aussi me tourner vers un laidron. Mais non, ce serait là encore trop facile. Ce cocktail pour lever des fonds serait le lieu idéal. Où pourrais-je trouver une proie intéressante ? Il y avait l'ex-femme du maire. Je l'avais écarté immédiatement. Comme Monsieur Allen était là, elle allait se jeter au cou du premier couillon assez débile pour croire qu'elle s'intéressait à lui. Non, elle voulait juste le rendre jaloux, elle baiserait avec n'importe qui, du moment que cela soit rapporté aux oreilles du maire. Pense-t-elle vraiment lui faire mal ? Quelle idiote !

Sa fille ? Je ne la voyais pas dans la foule. On parlait trop de ses problèmes de drogue. Le maire devait la tenir à l'écart. Il y avait cette espèce de coincée, là-bas, mais elle était vraiment trop moche. Je n'allais quand même pas me taper ce thon ! Et puis si ça trouve, elle aimait déjà cela. Non je voulais une romantique pour en faire une chienne.

Et puis, soudain, je tombais sur ma cible. Une petite blonde. Malgré sa tenue irréprochable, elle avait les yeux qui sentaient le cul. Une ex-femme esseulée ? J'espère, parce que les pucelles n'étaient vraiment pas doué au lit. Je l'observais. Je fis un signe à mon voisin qui me déclina son identité, ou du moins sa fonction.

« Je ne me souviens plus de son nom. Elle est la directrice du service architectural de la ville. On raconte qu'elle est là parce qu'elle couche avec le maire.
— Merci John. »

Pauv'con ! Le maire se tape des Nephilim, des bombes sexuelles, il ne va pas s'arrêter sur un petit lot d'un mètre cinquante. Elle est mignonne, mais loin des canons de beauté que les asmodéens doivent lui envoyer. En conclusion, John ne savait rien et racontait des bobards pour se rendre intéressant, pour faire croire qu'il savait alors qu'il n'était qu'un ignare.

Je l'observais encore un petit quart d'heure, elle semblait très occupée, mais quelque chose dans son regard montrait que cela n'allait pas au fond d'elle. Moi mes fantasmes m'emportaient. J'aimerais l'entendre crier, l'attacher en levrette, lui claquer le cul et qu'elle me surprenne en me demandant de sortir un truc qui fasse vraiment mal. Avouez que cette image de ...

« Ah ça y est, elle s'appelle Dawn Ludlow.
— Merci, John ! »

Avouez que cette image de Dawn Ludlow est bandante, non ? Je pris mon téléphone et fis quelques recherches sur elle. Mouais, ça puait le compte trafiqué. Il y avait des trous. Non, je ne dis pas que les infiltrés font mal leur travail. Bien au contraire ! Ces trous sont un mensonge, un attrape nigaud. Pour le coup, je suis le dindon de la farce, alors changeons de sujet. Il y avait des trous, comme si elle avait caché un ex. Elle avait voyagé, elle partageait des selfies avec une bombasse. Ah cool ! La bombasse devait se taper les mecs durant leur voyage et elle elle devait ronger son frein. Bien bien bien ! Finalement, j'allais la draguer. J'avais besoin de compagnie durant le prochain mois. Allez, je me pariais à moi-même que j'en ferais une chienne assoiffée de sexe avant la fin du mois. Ce serait drôle ! Et quand je serais lassé d'elle, je pourrais l'offrir à un asmodéen. J'aurais peut-être un artefact magique en échange. Bon arrêtons de rêver et allons la draguer plutôt. Elle ne viendra pas toute seule dans mon pieu, cette future chienne !

Oui, je suis un salaud et je l'assume, contrairement à cet homme qui drague avec une étonnante lourdeur ma proie. Comment ose-t-il ce bâtard ?

Je me lève, referme la veste de mon smoking et m'approche du maire. Un petit échange. Il n'est pas dupe, il me salue, s'attarde faussement en raison du don que j'ai fait à la ville et passe à un homme politique qui a plus d'envergure que moi. Ensuite, je m'approche du bar et dépose mon verre vide. Discrètement avec mon autre main je laisse le doigt appuyé trois secondes sur un bouton de mon smartphone. Dans une petite minute, il sonnera comme si on m'appelait, on verrait même l'écran s'illuminer.

« Franck Avroorth ? »

Oui je le dérange en pleine séance de drague.

« Tu vois pas que je suis avec ma future copine ? »

Son haleine empeste l'alcool.

« Je suis désolé, Monsieur Avroorth, mais l'adjoint au maire vous demande immédiatement.
— Ah ? Enfin ! Ce con a enfin eu mon message. Bouge pas poupée, je reviens vite ! »

Il se lève, titube et s'éloigne de nous.

« Je doute qu'il arrive à trouver l'adjoint au maire. Il est parti depuis une demie heure. »

Je regarde la petite Ludlow. Jouer la carte du sauveur ne prendra pas avec elle.

« Vous êtes Dawn Ludlow, n'est-ce pas ? »

Elle devait se dire qu'elle avait troqué un dragueur pour un autre. Il était temps que je m'immunise.

« Oh ! Je vous rassure, je ne vais pas me comporter comme cet homme. Je suis marié et fidèle. »

Je tapote mon alliance avec fierté. Je lui tends ensuite l'autre main pour la saluer.

« Qui est-ce qui vous a apppris à être aussi patiente. »

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Harper

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Harper

» 22 nov. 2016, 19:20

J’ai une sensation étrange. Je ne me sens pas à l’aise, comme si je n’étais pas à ma place. À cet instant, je ne peux m’empêcher de penser à MatVei. Oh, je sais qu’il m’a oublié, mais pas moi. Je crois qu’un Nephilim ça ne s’oublie pas comme ça. Je l'ai vraiment aimé et je l'aimerais sans doute jusqu'à mon dernier souffle. P

Je me souviens de notre rencontre. C’était dans une limousine comme celle-là, sauf qu’au lieu de partager la banquette avec le Maire et d’autres collègues, j’étais à la place de l’homme derrière le volant. Je me souviens qu’il était venu s’installer sur le siège passager. Je n’avais pas apprécié. J’avais senti mon espace vital rétrécir d’un coup. Seulement à cet instant, je n’ai qu’une seule envie, faire de même. Envahir tout cet espace. Regarder la route défiler sous les lumières de la ville. Je m’y sentirai sans doute plus à ma place. En tous les cas, c’est certain que je m’y ennuierais moins.

La limousine s’arrête et la porte latérale s’ouvre. Nous descendons tous et je me permets en toute discrétion de glisser un beau billet dans la main du chauffeur avec un doux sourire.

Merci.

Il est peu probable qu’il sache qu’avant je faisais le même métier que lui. Cela n’a pas d’importance. Je sais que ce geste lui fera plaisir. On ne fait jamais assez attention à ces gens. Ils sont discrets, serviables, irréprochables. Rien à dire. Alors pourquoi ?

J’avance au bras de l’un de mes collègues. C’est toujours mieux que d’arriver seule, même si c’est pour une soirée de ce genre. Les collectes de fonds, je les vivais depuis les cuisines et le parking. Maintenant, j’ai troqué le costume trois pièces de chauffeur, pour une longue robe de soirée blanche. Je ne porte pas souvent de robes longues. Quand on est pas très grande, ça tasse. Pourtant ce soir, je me trouve assez jolie. J’ai relevé mes cheveux, me suis maquillée un peu plus que d’habitude, mais à peine. Je suis la petite nouvelle du service, je vais sans doute attirer la curiosité.
*****
Cela fait plusieurs heures que la soirée bat son plein. Certains sont partis en catimini. Je suis censée rester. Montrer que je suis intéressée. Je n’ai pas à faire beaucoup d’effort, car même si la soirée n’est pas une totale réussite sur le plan financier, elle se passe plutôt bien. Je suis juste un peu fatiguée. À moins que ce ne soit cet homme accroché à moi comme une huître à son rocher qui me pousse à bout. J’essaye de ne rien montrer de mon désarrois, mais je ne dois pas être assez douée, car quelqu’un vient à mon secours.

Je doute qu'il arrive à trouver l'adjoint au maire. Il est parti depuis une demie heure. 

Le gentleman est plutôt bel homme et m’arrache un petit rire contenu. Je ne veux pas qu'il pense que je me moque, même si c'est le cas.

Vous êtes Dawn Ludlow, n'est-ce pas ?

Je lui souris et m’incline un peu.

C’est cela. Qui vous l’a soufflé ?

J’ai un grand sourire. J’ai tellement sourit ce soir que j’en ai mal aux zygomatiques. Il m’assure qu’il n’est pas comme l’homme précédent, qu’il est marié et fidèle. En même temps, un parti comme lui, ce n'est pas vraiment étonnant. Je suis surprise par une telle approche, mais pas décontenancée. Je reprends mon sourire.

Il l’est peut-être aussi. Enfin, je l’espère. Je ne me laisse pas atteindre par ce genre de comportement. Faux. Ce sont souvent ceux qui en parlent le plus qui en font le moins. Vrai.

Je me mets à rire à sa question.

Vous vous trompez. Je suis loin d’être une femme patiente. Je suis plutôt un volcan. Je garde tout à l’intérieur jusqu’à ce que ça explose.

Pourquoi je lui dis ça ? N'importe quoi !

Ça y est, je vous ai fait peur.

Je me mets à rire.

Vous êtes Edouard Osoto, n’est-ce pas ?

Moi aussi, j’ai mes petites voix.

Merci pour votre générosité.

Est-il venu juste pour faire la conversation ? Cela m’étonnerait. Je m’attends à ce qu’il me demande quelque chose, mais il est possible que je me trompe.
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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 22 nov. 2016, 20:53

Evidemment, quand elle me demande qui me l'a soufflé, j'évite de lui répondre. J'espère que la carte du mystère l'attise. De toute façon, elle sera mienne. Mais j'ai du mal à cacher un sourire de satisfaction. Elle espère qu'il est marié ? Je ne peux pas laisser cette occasion passer. Avant même de la séduire, je décide donc de faire ressortir le mal tapis en elle.

« Oh oh ! Quel jeu cachez-vous ? Vous espérez qu'il soit marié ? Je plains sa pauvre femme. »

Peu probable qu'elle se réjouisse de son malheur, mais au moins, elle est confronté à son égoisme. Elle explique alors être un volcan. Je souris, je fais mine de m'intéresser à ce qu'elle dit. Elle ressemble à bien trop de femmes. Trop lâche pour s'affirmer, elle accumule jusqu'à craquer et exploser. Elle deviendra un monstre merveilleux.

« Je suis terrorisé. »

Je suis ravi, je vais faire de toi un monstre terrifiant. Ma proie connait mon identité. Elle me remercie pour ma générosité. Quelle hypocrite, j'adore ! Elle sait très bien que je file cet argent pour commencer à adoucir le maire. J'ai une gueule à donner mon fric au premier venu ? Non, leur collecte, je m'en tamponne. Ils peuvent vouloir reconstruire Vegas, trouver un remède à des enfants malade ou vouloir subventionner le lobbying du port d'armes dès 6 ans que je m'en moquerai complètement.

Je l'observe, un silence se pose. Mon téléphone ne va pas tarder à sonner, mais cet instant est délicat. Si le maire comptait vraiment, je serais déjà en train de parler du musée que je voudrais faire ériger, pour abuser des artefacts Nephilim. Mais, non le musée ne verra le jour que dans quelques années et je préfère séduire Miss Ludlow. Alors, je ne lui demande rien. Je laisse passer volontairement cette occasion en caressant l'espoir de la baiser sauvagement.

Je fais signe au serveur. Le verre de Mademoiselle Ludlow est vide. J'ai remarqué qu'elle ne buvait pas d'alcool, le serveur aussi. Il la ressert. Sans doute un jus de pomme pétillant. Ignorant qu'elle est arrivée en limousine, j'en déduis qu'elle conduit, c'est la seule explication plausible.

Mon téléphone sonne. Je le prends en main et joue la comédie. L'oscar du meilleur acteur est accordé à Edouard Osoto, pour sa scène où il simule l'étonnement en découvrant le nom de l'interlocuteur.

« Mon avocat ? À cette heure-ci ? » Je jette un coup d'oeil à ma montre. « Il est pourtant 22 heures sur la côte est... »

Je présente une petite excuse, me lève, et fais deux pas pour laisser croire que je suis poli, comme si je voulais déranger personne, mais je reste assez proche pour qu'elle m'entende.

« Qu'est-ce qu'il se passe John, tu as gagné au loto, pour m'app... » Petit silence, oscar du meilleur second rôle pour le téléphone. Je m'assois, simule une terrible déconvenue. « Je... Oui... Elle... Elle t'a donné une explication ? Je... » À nouveau un silence. Je raccroche et pose le téléphone face contre table. Ma main passe dans mes cheveux. Qu'est-ce que je joue bien le mari éploré !

Allez Dawn, approche ! Que je te mente. Que je te raconte que ma femme demande le divorce. Oh tout est ma faute, je ne suis pas assez présent. Je ne suis pas un bon mari, je pensais l'être et bla bla bla...

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Harper

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Harper

» 04 déc. 2016, 21:19

Je suis choquée, mais qu’est-ce qu’il croit ? Le rouge me monte au joue, mal à l’aise, j’essaye de ne pas me démonter pour autant.

Je crois que nous ne parlons pas de la même chose.

Je lui souris et plonge le nez dans mon verre. J’essaye de lui faire comprendre qu’il ne faut pas qu’il se fit aux apparences. Je suis calme et patiente, mais à l’intérieur j’avais envie de lui jeter mon verre au visage depuis longtemps. Je me mets à rire quand il me répond qu’il est terrorisé.

Moquez-vous.

Je n’oublie pas la raison de ma présence. Je suis au travail et cet homme est un de nos plus gros donateurs. Il est normal que je le remercie pour sa générosité, même si je sais qu’il doit y trouver son compte quelque part. Il est rare que des gens dépensent tant d’argent par altruisme.

Un silence s’installe et Monsieur Osoto le comble en me faisant resservir un verre. C’est à cet instant que le téléphone sonne. Même sans faire attention à la conversation, j’entends malgré moi ce qu’il se passe. Je ne sais pas quoi faire. Filer en catimini serait la meilleure solution. En même temps, je me dis que le laissé seul n’est pas forcément une bonne idée. Il a bu de l’alcool, il semble bouleversé s’il lui arrivait malheur je m’en voudrais.

J’arrive derrière lui et pose ma main sur son épaule.

Je suis désolée, je ne voulais pas être indiscrète, mais j’ai entendu votre conversation. Ça va aller ?

Je ne lui demande pas s’il va bien. Il était si fier de brandir son anneau il y a quelques minutes encore.

Vous allez arranger ça, j’en suis certaine.

Ce ne peut pas être aussi terrible qu’il n’y paraît.

Vous êtes venu accompagné ?

Je m'inquiète de le savoir seul.

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Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 08 déc. 2016, 19:48

Elle rougit ! Qu’elle est mignonne ! Bientôt, elle ne rougira plus. Du moins, ce ne sera pas sa timidité qui la fera rougir. Je dois trouver un moyen de la transformer, de la faire devenir ce qu’elle n’est pas. Ce jeu me plait. Transformer une âme innocente en quelque chose de malsain. Une jeune effarouchée en sauvage droguée avide de sexe, une gentille fille aidant son prochain en une femme haineuse aimant faire souffrir. J’hésite entre les deux. D’abord, je la baise, ensuite j’en fais une chienne et après je la rends monstrueuse. Ouais, beau programme ! Je m’enflamme, allons-y étape par étape !

Mon rôle de composition a porté ses fruits. Elle a mordu à l’hameçon. Elle est décidément trop gentille. Elle aurait dû laisser ce mari abandonné sur le bord de la route. Tant pis pour elle. Tant mieux pour moi. Ça va aller ? Elle me demande si cela va aller ? Visiblement, elle parle plus vite qu’elle ne pense. La spontanéité est une qualité chez certains. Pas chez elle ! Pas pour le moment !

« Vous allez arranger ça, j’en suis certaine.
— Je ne pense pas, malheureusement. Elle m’avait déjà prévenu. »

Si je fais croire que je n’ai que des qualités, elle ne mordra pas.

« Vous êtes venu accompagné ? »

Oh va-t-elle se proposer pour me raccompagner ou de me faire raccompagner ? Je dois me méfier. Du coup, pour changer de sujet, je vais la mettre mal à l’aise.

« Pardon ? Bien sûr que non, je suis venu seul, je n’ai jamais eu de maitr... Ohh ! »

Je fais mine de seulement comprendre.

« Je suis désolé, je croyais que vous me demandiez si… pardonnez-moi ! Je suis un peu secoué… Du coup, je parle un peu trop vite... »

Allez… Donnons l’impression que nous avons des points communs !

« Ma femme m’avait prévenu qu’elle me quitterait si je n’étais pas plus présent. Elle a raison. Nous voulions fonder une famille, des enfants, un beau chien dans le jardin, des rires. J’avais négocié six mois pour lancer mon musée et après je savais que mes affaires seraient sur des rails et que je pourrais déléguer certaines tâches et être présent. Visiblement, elle n’a pas pu attendre un mois. »

Je me redresse, referme le bouton de mon costume pour paraitre plus élégant.

« Je suis désolé, je dois être encore plus pénible que ce pervers qui vous tenait la jambe. »

Je dépose mon verre encore plein sur le comptoir. J’arrête de boire, je n’ai pas beaucoup consommé d’ailleurs. Je pourrais conduire, mais taisons-nous.

« Je vais éviter de boire et arrêter de pourrir votre soirée. Ne vous inquiétez pas, je n’ai presque rien bu. Mais je prendrais un taxi pour rentrer. »

Je fais mine de partir et me retourne en posant ma main une fraction de seconde sur son avant-bras, pour attirer son attention.

« Excusez-moi, en fait… je n’ai pas envie de rentrer et de ruminer seul dans ma suite. Est-ce que vous me trouveriez impoli si je vous invitai à l’exposition au cinquième ? »

Après tout, la soirée se termine, tout le monde se retire, y compris le maire. Son équipe s’assure du protocole, lui fait saluer les personnalités incontournables et le voilà qui quitte la réception.

« Pardon ! C’était peut-être déplacé… Vous pouvez refuser évidemment, et cela ne changera rien à ma participation ou à l’avis que je me fais de vous. En fait, c’était juste que je n’avais pas envie de passer la nuit à me morfondre dans ma suite. Je voulais voir cette exposition. J’ai remarqué votre téléphone, je pense que vous devez être une passionnée. Alors, je ne sais pas, si cela vous dit qu’on découvre ensemble les futurs modèles d’Aston Martin… Je vous fais le serment de ne pas parler de ma... » je fais mine d’hésiter... « … future-ex-femme. Juste le temps de faire le tour de l’exposition. »

Il vaudrait mieux qu’elle tombe dans le panneau. Je ne m’y suis pas très bien pris, je ne vois pas comment faire autrement. Je trouverais bien un moyen de la recroiser, mais ce serait plus long et moins bien.

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Harper

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Harper

» 11 déc. 2016, 16:34

Je ne le pousse pas à se confier, pourtant il le fait. Je suis triste pour lui. Cela semble être inévitable pour le couple, pourtant je suis persuadée que rien n’est perdu. Ils sont mariés, cela ne se termine pas comme ça. Il ne reste que quelques mois avant que ses affaires lui laissent plus de temps. Il va devoir recourir à beaucoup de finesse pour séduire à nouveau sa femme. On oublie pas son premier amour. Je suis certaine qu’une fois la passion retrouvée, ils seront de nouveau ensemble. Pourtant, je peux comprendre qu’elle puisse avoir ses raisons pour ne pas l’avoir attendu plus longtemps. Je ne connais pas toute l’histoire. Si cela se trouve, cela fait des années que ça dure. Je n’avais pas non plus attendu Eric.

Je ne dirais pas cela.

Je lui souris, triste pour lui. Il n’a rien avec le pervers dont il m’a débarrassé. Je ne peux pas dire ça, ce serait méchant et injustifié. Je comprends qu’il veuille rester seul. D’ailleurs, je ne le retiens pas. Comme je comprends ensuite, qu’il puisse changer d’avis et vouloir de la compagnie. Je lui souris avec douceur.

Avec plaisir.

Cette exposition je l’ai détaillé de long en large déjà plusieurs fois, mais peu importe. Cela ne me coûtera rien de la revoir une nouvelle fois. Nous nous mettons à marcher.

Vous avez un sens de l’observation développé. Déformation professionnelle ?

Quelles étaient vraiment ses fonctions ? J’allais sans doute en apprendre plus sur lui pendant les prochaines minutes.

J’ai acheté une Vanquish il y a quelques années. Un coup de coeur. J’aime beaucoup cette voiture. C’est une amie qui connaît cet amour qui m’a offert ce téléphone.

Je n’ai pas envie de lui en raconter autant sur moi, mais après ce qu’il vient de révéler sur sa vie privée, je me vois mal faire ma cachottière. Après tout, ce que je viens de lui apprendre, ne révèle pas grand-chose de moi.

Vous aimez les voitures ?

On s’arrête devant une des œuvres.

Je suis curieuse de savoir quelles œuvrent orneront les murs de votre musée, Monsieur Osoto.

Cela ne veut pas dire qu’il doit me les révéler. Je suis certaine qu’il veut garder une certaine surprise. C’est ce que je ferais à sa place. Je garderais tout secret jusqu’au bout, pour émerveiller encore plus les visiteurs.

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Satsobek Anahk

» 16 déc. 2016, 19:58

« Exactement. Ne m’en veuillez pas ! »

Nous voilà donc à une exposition qui ne me passionne pas tellement. Bien sûr, j’aime les voitures sportives, j’aime le design de la marque anglaise. Mais, ce n’est pas cela qui m’apportera la vie éternelle ou du pouvoir. Mais je donne le change, car j’ai compris l’intérêt qu’elle y portait.

Elle possède une Vanquish, je me renseignerai sur ce modèle. À entendre l’un des commerciaux, Mademoiselle Ludlow est une fine connaisseuse et bien sûr, il lui demande si elle compte changer pour le nouveau modèle décapotable. J’observe sa réaction. Je pourrais peut-être la soudoyer plus tard. Une petite signature pour mon musée en échange d’une Vanquish, j’ai déjà corrompu des hommes pour moins que cela, mais pour plus aussi.

Je joue un jeu dangereux à tenter de la séduire, mais j’ai envie de la transformer de changer ce côté mielleux qui m’énerve pour en faire une chienne en manque de sexe. Personne n’est parfait.

Elle nous détache de ce commercial en se tournant vers moi pour connaître mes goûts.

« Vous aimez les voitures ?

— Pas autant que vous, mais vous m’apprendrez. »

Je fais quelques pas pour observer un autre modèle et abandonner le commercial.

Mademoiselle Ludlow est habile, car elle me ramène aussitôt sur le domaine professionnel et sur mon fameux musée.

« Je suis curieuse de savoir quelles œuvrent orneront les murs de votre musée, Monsieur Osoto.
— Attention, la curiosité est un vilain défaut. »

Je souris, évidemment. Je la taquine un peu, pour la tester.

« Je compte contacter votre administration pour un entretien avec vous à ce sujet. J’ai un business plan à vous présenter. Je ne voudrais pas mélanger plaisir et travail. Mais si vous le souhaitez, laissez-moi réserver une voiture à Crystal Limousine. Je vous raccompagne et je vous dévoilerai ce que je compte exposer. »

Je ne suis pas idiot, je me souviens de ce que nous avons dit.

« Mais vous n’avez pas bu une goutte d’alcool. J'ai parlé trop vite ! Vous êtes venue avec votre Vanquish, n'est-ce pas ? Je comprendrais que vous ne vouliez pas la laisser ici, cette nuit. »

Que nous discutions au final dans la limousine, dans la Vanquish ou dans l’ascenseur avant de nous séparer, je me permets tout de même de lui glisser deux trois mots sur mon projet, du moins sur la couverture officielle de mon projet.

« Parmi les Nephilim, il existe des artistes de talents. Quel meilleur lieu que Vegas pour exposer leurs oeuvres d’art. Qu’en pensez-vous ? »

Et enfin, au moment de nous séparer, car je ne compte pas tenter de la monter ce soir, je rajoute une dernière flatterie :

« Je vous remercie Mademoiselle Ludlow, je vous renouvelle mes excuses pour ces circonstances désagréables. En tout cas, je comprends un peu mieux la jalousie de ma femme. Travailler au côté de Nephilim est troublant. Je ne pensais pas que… Enfin, désolé pour ce propos un peu sexiste. Mais vous êtes un démon magnifique. Mes associés vous enverrons une demande officielle pour un rendez-vous, mais n’abusez pas de vos atours ! »

Est-ce qu’elle est une Nephilim ? Je ne pense pas. Professionnellement ce serait bien, elle serait plus ouverte à mes demandes. Pour mes projets plus retors, je ne préférerais pas. Transformer une succube en monstre ne présente aucun challenge.

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Harper

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Harper

» 16 déc. 2016, 23:16

[bbvideo=560,315]https://www.youtube.com/watch?v=miSg9wTD0w8[/bbvideo]

Il joue au chat et à la souris, mais je n’en ai pas conscience. Pourquoi je dois me méfier d’un homme qui vient de rompre avec sa femme ? Je ne me trompe pas. Edouard Osoto est un homme marié et tant qu’il portera cet anneau à son doigt, il ne se passera jamais rien. J’ai mes convictions et ma fierté. Je ne veux pas être un lot de consolation. Je ne veux pas être celle qui ne sera jamais elle. Je suis persuadée que ce couple va tout arranger. Il aime sa femme, il l’a dit et je le crois. J’aime les fins heureuses et je veux une fin heureuse pour Monsieur Osoto.

Je m’intéresse à lui et plus particulièrement à son projet professionnel. Je ne sais pas si c’est maladroit, mais je tente de lui faire parler d’autre chose. Je ne sais pas si ça va l’aider. Parfois penser à autre chose permet au cerveau de respirer, ne serait-ce qu’un instant suffisant pour éviter d’être submergé.

Je lui souris quand il me reproche ma curiosité. Je saurais être patiente s’il le faut. L’art n’est pas un de mes centres d’intérêts. Je lui demandais cela par politesse, ça ne me dérange pas qu’il ne me réponde pas. J’aurai sans doute dû meubler la conversation et faire croire que je sais de quelles œuvres il me parle. C’est peu probable, qu’avec l’infime culture que j’ai à ce niveau là, je m’en tire sans paraître étrange ou idiote. Je ne suis pas ce genre de femme. Ce n’est pas parce que j’ai la robe et mon nom écrit en petit en bas des programmes, que je suis une femme du monde.

Je ne veux pas le forcer à parler travail s’il n’en a pas envie, mais je ne peux pas refuser une telle opportunité.

J’étais dans la limousine de Monsieur le Maire.

Mes paroles sont importantes. J’informe que j’étais dans la limousine du Maire, mais j’ai évité de dire que j’étais avec lui. Ce qui paraît évident en soit, mais qu’il est important pour moi de préciser de cette façon. Tout le monde croit déjà que nous couchons ensembles. En même temps, je n’arrive pas à leur en vouloir. Ils se demandent autant que moi comment je suis arrivée à ce poste.

Des œuvres de Nephilim ?

Je suis surprise. C’est évident que beaucoup ont du talent, je n’ai jamais dit le contraire. Il suffit de voir certaines architectures de la ville. Mais il a aussi des originaux. Le public est-il prêt pour interpréter comme il le faut ces œuvres ? J’ai un peu peur de ce que cela va révéler sur les Nephilim. Je lui réponds tout en plongeant mon regard dans une peinture.

Je suis surprise. Les Nephilim nous ont prouvés qu’ils avaient du talents, mais je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre. Je tourne mon visage vers lui. Je suis certaine que beaucoup vont vouloir voir ça.

Je lui souris. A-t-il besoin d’être rassuré ? Si c’est le cas, je peux jouer ce rôle, cela ne me dérange pas. Je me mets à rougir, vraiment gênée par le fait qu’il me prenne pour ce que je ne suis pas. L’alcool doit lui brouiller la vue ma foi.

Vous faites erreur, je ne suis pas Nephilim.

Je ne veux pas en ajouter plus, cela est beaucoup trop gênant. On termine notre petit tour de la galerie et nous nous retrouvons dehors. Le chauffeur de la limousine m’attend à l’entrée.

Mademoiselle Ludlow.

Il me sourit. Je suis contente de le voir. Aucun mot sur ce qu’il s’est passé tout à l’heure ne sera échangé.

Vous avez un endroit où dormir ce soir ? Je peux vous faire déposer chez un ami ou chez quelqu’un de votre famille ?

Il doit bien avoir des attaches autres que sa femme à Vegas. Ce serait trop triste autrement.

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Satsobek Anahk

Satsobek Anahk

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Satsobek Anahk

» 17 déc. 2016, 09:24

Elle rougit, sa naïveté m’amuse. Nous sommes devant la limousine, mais elle n’est certainement pas prête pour aller plus loin. Fait-elle partie de ces femmes fidèles qui croient encore au mariage ? Je l’espère tellement. Elle propose de me raccompagner, alors j’en profite sans la moindre honte pour… refuser.

« Je vous remercie de votre proposition. » Je saisis sa main. Je ne veux pas la serrer comme on le fait dans le cadre professionnel. Je soulève juste sa main avec délicatesse comme si j’allais l’embrasser. Mais je m’arrête à mi-chemin. Cela ressemble plus à une forme de timide révérence.

« J’espère que vous comprendrez mon refus. Je reste marié et vous, une très belle femme. Je pense plus sage de prendre une chambre pour cette nuit ici. Merci, Mademoiselle Ludlow. »

Je la laisse ainsi partir et attend que la limousine ait disparu au coin de la rue pour retourner à l’intérieur. Je compose un numéro de téléphone.

« Oui, je sais l’heure qu’il est sur la côte Est. Au prix où je te paie, tu te passes de ces commentaires. Tu te souviens des informations que nous avions recueilli sur Steve et ma femme. Bien, je veux que tu lances la procédure. Oui la procédure complète. La femme de Steve risque de m’appeler en premier. Je te ferais signe. »

Cette jalouse va péter un câble, mais sa névrose va la faire rechercher un confident. Elle devrait appeler le second cocus. Mon avocat en charge des affaires familiales raccroche. Je reprends aussitôt le téléphone et dérange un second contact. Une femme cette fois qui est sensée résoudre les problèmes à la limite de la légalité. Mais il ne s’agit pas de Loreleï Kane. Plus habituée à travailler la nuit, je ne la réveille pas.

« Bonjour. Vous connaissez Dawn Ludlow ?
— La nouvelle maîtresse du maire ?
— C’est vous qui le dîtes. »

Moi, je ne crois pas en cette version. Je pense que des Nephilim l’ont catapulté là pour surveiller le maire. Je suis certain que James n’est plus qu’un pantin.

« Qu’est-ce que vous lui voulez ?
— J’aimerais qu’elle croise pas mal de mecs à la salle de sport, prêt de chez elle. Je voudrais qu’ils lui donnent une mauvaise image des hommes : cocus, infidèles, que certains lui fassent des avances un peu trop direct, une main au cul dans l’ascenseur, un autre qui la sauve, mais se montre être un pervers, etc. »

Nous mettons d’accord sur le tarif. Cela va vite, car malgré les cinq chiffres, elle aurait pu me demander le triple que j’aurais accepté. Je raccroche et je vais me faire oublier deux, trois semaines. Je prends finalement une chambre et prend bien garde de payer avec ma carte bleue, de préciser que je suis trop ivre pour conduire et un peu trop ballonner pour monter en voiture. Cela, c'est pour le détective que ma femme a certainement du embaucher pour me suivre depuis notre départ à Vegas. Je devrais peut-être en toucher un mot à Mademoiselle Lane.

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Harper

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Harper

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Nephilim
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Harper

» 17 déc. 2016, 09:51

Je ne sais plus quoi dire quand il refuse de me suivre. Je ne sais pas s’il fait ça car il a peur de succomber à mes charmes – même là, je ne sais pas quoi dire. Ou alors, s’il a refusé car il croyait que je lui faisais des avances, ce qui n’est pas du tout le cas. Je préfère me taire que de rendre la situation encore plus gênante. Après tout, si nous sommes amené à nous revoir, j’aurai tout le temps pour éclaircir ce petit malentendu.

Je monte dans la limousine en souriant et le chauffeur referme la porte. Je souhaite qu’il prenne vite la route. Je ne me sens pas très à l’aise avec ce qu’il vient de se passer. On me raccompagne jusque chez moi. Je ne sais pas pourquoi, mais plus je m’approche et plus mon coeur se serre. La soirée a été étrange. Je viens d’avoir la preuve une fois de plus que l’amour ne suffit pas. Cela me submerge de tristesse.

Je remercie le chauffeur et entre chez moi. Je file prendre une bonne douche, comme pour me laver de cette soirée et de toutes ces personnes. Je ressors de ma salle de bain une demi-heure plus tard, habillé d’un short de pyjama et d’un marcel. Je descends me chercher une bouteille de vin et un verre puis je monte dans ma chambre pour me coller devant mon écran d’ordinateur. Cela fait quelque temps que je n’ai pas tapé son nom sur le net : MatVei Dallas. Il se fait rare. Il est même presque oublié. Il y a toujours ses fans, qui étaient fous de lui qui le suivent encore. J’ai son twitter, je pourrais lui envoyer un message, mais pourquoi faire ? C’est idiot, après tout ce temps. Bien qu’après plusieurs verres de vin, l’idée générale qui en est ressortie est qu’après tout, on peut rester bons amis. J’ai le droit de prendre de ses nouvelles sans arrières pensées aucunes. Savoir ce qu’il est devenu après ces trois dernières années. Alors j’envoie ce message bateau que je regretterais sans doute demain au réveil, qui lui demande comment il va. Je ne lui parle pas de moi. J’ai peur de ne pas être honnête, pas fierté, même si je suis fière d’avoir parcouru le monde pendant trois ans. Je finirais par aller m’endormir, le sommeil agité par de drôle de rêves.

Le lendemain, je retrouve mon équipe et leur explique ma rencontre de fin de soirée. Sans évoquer sa vie personnelle, je les informe qu’Edouard Osoto désire travailler avec nous. Je laisse les rumeurs là où elles sont et retourne dans mon bureau. J’y resterais toute a journée, jusque tard dans la nuit.

Verrouillé

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