Chapitre 1: Nouveau départ. feat: Anvesha & Sainte Lame

Vivre à Paris n'est pas un luxe que tout le monde peut s'offrir. Toutefois, des petits malins y ont trouvé la perle rare et ont su la garder.
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Samara Allen.

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Samara Allen.

» 05 sept. 2016, 11:16

Elle tire sur sa clope en observant le filet de fumée blanche s’enroulée sur elle-même en remontant vers le plafonnier.

- Mademoiselle, vous n’avez pas le droit de fumer dans l’avion. Lui reproche l’hôtesse en lui présentant un verre d’eau pour qu’elle puisse jeter son mégot. Samara la regarde dans les yeux un moment, souffle et laisse tomber la clope à peine entamée dans le gobelet de plastique. L’hôtesse la remercie avant de s’éloigner. Sam regarde par le hublot. Le ciel est couvert. Les nuages s’amoncèlent en paquets gris et menaçants.

Pourquoi quitter Vegas ? Elle a tout là-bas. Elle n’a même pas besoin de dire son nom, elle est aussi célèbre que son père. Sauf que tout change. Trop vite même. On dirait sa mère qui parle. Il y a deux ans elle tente de se rapprocher de son père. Les choses semblent plutôt bien ce passer. En tout cas en dehors de cette histoire de sextape. Les choses ne sont toujours pas terminées mais papa s’en occupe. Papa le sauveur de sa petite fille, le père idéal pour l’enfant terrible. Les journaux s’en sont gavés à la nausée. Sam sait qu’elle n’est pas très lucide sur tout, mais ce n’est plus de la naïveté que de continuer à croire que James Allen à fait ça entièrement pour elle. Après le divorce et le départ de maman son image avait pris un coup. Devenir ce papa super-héros était un aussi bon coup de pub qu’un autre pour faire oublier qu’il était un mauvais mari. Quant au bon père, il n’en a, finalement, que la façade. Mais pourquoi ce priver de l’illusion quand c’est tout ce qu’on a ? Sam en a profité presque deux ans. Elle faisait semblant d’y croire, il faisait semblant d’être aimant. C’était parfait, elle n’avait pas besoin de plus. Puis les emplumés sont sortis de leur placard comme des saloperies de cadavres enfermés là depuis la nuit des temps. Et le papa super-héro à trouvé une meilleure publicité que sa fille dépravée. Du pouvoir, encore plus qu’il ne pouvait en rêver.

Samara sourit en y repensant. Les écouteurs fichés dans ses oreilles balancent les notes des black Angels, l’album « direction to see a ghost. » Des deux, celui qui se fait le plus d’illusion, c’est lui. En se rapprochant de l’autre salope aux cheveux noirs il croit accroitre son influence mais il ignore peut-être certains sobriquets qui tournent sur son compte. L’esclave ! Putain, son père a elle, le maire de Las Vegas qu’on surnomme l’esclave. Elle tuerait cette salope qui lui a tout pris si elle l’avait en face.

Il y a deux ans tout allait presque bien du moment qu’on ne creusait pas trop, puis ils sont arrivés. Enfin, ils étaient déjà là, dans les ténèbres, tapis comme des prédateurs en attente du bon moment pour vous niquer. Ils sont sortis de leur tanière, apparaissant comme des Dieux, Nephilim, Elohim, avec leurs ailes noires et blanches, leurs pouvoirs incroyables. Des anges et des démons. Si quelqu’un demandait son avis à Sam elle répondrait que Dieu est mort et que c’est pour ça que les emplumés ont décidés de se montrer au grand jour. Dieu leur avait interdit de baiser les filles des hommes, ils l’ont fait. Dieu les bannis sur terre en leur disant d’arrêter leurs conneries, ils continuent. D’après elle si les humains sont supérieurs aux emplumés c’est que Dieu à donner le libre arbitre aux hommes et qu’il a dicté des lois à ses anges. Du coup finis le monde USA, Europe, Russie. Maintenant le monde se divise entre Nephilim et Elohim. Plus rien ne compte vraiment. Surtout pour papa qui n’y voie que l’opportunité d’être plus grand. Comme s’il pouvait devenir l’un d’eux. Il devrait plutôt les détester, plus encore que ce qu’elle les déteste elle.

Samara tourne son regard vers le hublot et voie une silhouette traverser les nuages à toute allure. Ses ailes sont immaculées contrairement à ceux qui habitent Vegas. Ils arrivent à Paris. Saloperie d’anges !
***
A peine passé le portique que Sam file vers les toilettes. Elle ouvre son poudrier, dessine une trace blanche sur le miroir et sniff le rail. La tête en arrière elle inspire un grand coup puis vérifie dans le miroir qu’elle n’ait pas de tâche sur les narines. Une fois qu’elle pense que tout va bien elle repasse un peu de rouge à lèvre et s’allume une cigarette. Elle observe, à travers ses propres prunelles, son avenir. Elle n’est pas Parisienne, pas encore. Elle n’est plus vraiment de Vegas, mais encore assez. Et si elle se taillait les veines ? Genre un cachet d’aspirine, un grand bain chaud, une clope et deux exctas. Si on la sauve son père pourrait prendre, enfin, la dimension de son désespoir. Si elle y passe… Bha, il doit y avoir un paradis et un enfer et vue les enculés qui viennent de là-bas ça doit pas être si terrible, non ? Non?

Sam arrange son chemisier, ouvre quelques boutons. Elle range son pendentif en forme de croix chrétienne, elle lisse son pantalon noir et remet ses affaires dans son sac à main Gucci. Elle doit voir un appartement, un Loft au dernier étage d'un immeuble du centre. Un truc qui va ruiner le compte en banque de son père, rien de plus jouissif.

Elle traverse le hall de l’aéroport et prend un taxi.

- Pardon Mademoiselle, vous n’avez pas le droit de fumer dans les taxis !

C’est quoi ce pays de merde ou on peut fumer nulle part ?
***
Elle est en retard. La visite à déjà débuté. Une jeune femme d’une trentaine d’année est en train de faire visiter un salon immense à un couple et une fille blonde plutôt jolie. Samara dévisage la femme de l’agence avant d’allumer une cigarette. Elle se fou complètement du regard sombre que lui envois la guide. Sam tourne pour regarder l’appartement sans écouter la présentation. De toute façon les Black Angels continuent de jouer et d’embrumer l’esprit de la jeune femme avec leurs notes atmosphériques de guitare éléctrique. En quelques secondes elle c’est fait son avis et revient vers le groupe. Elle coupe la femme de l’agence en plein milieu d’une phrase.

- Pardon, mon Français il est pas très bonne. Je voudrais dire que je prends le ici.* Explique Samara en faisant tourner son doigt pour désigner la pièce et l’appartement.

- Je me moque de l’argent que vous voulez. Vous me dites et je paye. Ok ?*

Sam tourne sur elle-même sans attendre la réponse qui va suivre. Elle va voire la baie vitrée qui donne une vue sur la tour Effel. De toute façon l’argent permet tout et plus encore, au pire un papa Maire de Las Vegas débloque les situations ou l’argent ne suffit pas.

- Dior, J’adore ! Paris ! Le Tour Effel ! Cooool!*

Le couple s’offusque mais Samara attends seulement un prix et plus ce sera chers et plus elle se dira que l’attention de son père se reposera de nouveau sur elle. « Regarde moi, je fais une connerie. » ça à toujours fonctionné.

*En Français dans le texte.
Modifié en dernier par Samara Allen. le 05 sept. 2016, 18:16, modifié 1 fois.
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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 05 sept. 2016, 13:55

J'ai beau avoir un charmant pied à terre que je partage avec mon "époux", je suis toujours à la recherche de diverses planques ou abriter mes identités... et mes amants. A vous de deviner si je plaisante ou non pour ce qui est des amants. Mais je ne serais pas moi si je ne courrais pas plusieurs lièvres à la fois. Le couple avec qui je fais la visite sont tous les deux avocats d'affaires. Et dernièrement leurs "affaires" concernent plus particulièrement les relations entre les civils, l’État et les Elohim. J'ai dans l'idée de sympathiser avec eux. Et pour l'instant cela se passe plutôt bien. Nous avons même eu le temps d'échanger nos cartes de visite.

Mais aucun plan ne peut se passer de son anicroche. Cette dernière se présente sous la forme d'une jeune femme au regard halluciné et à la démarche flottante typique des drogués. Elle rend visiblement la femme de l'agence très nerveuse. Je rigole intérieurement en voyant ses doigts se crisper. Est-ce qu'elle a aussi envie d'une cigarette ou bien d'un rail ? Quand à mon petit couple, l'homme s'amuse de l'attitude rebelle de la jeune femme. Sa femme apprécie un peu moins et sa mine dégoutée en dit long. Une fan des régimes macrobiotiques, du sport, pas de drogue, pas d'alcool ou de cigarette. Ça pourrait abimer sa "beauté intérieure qui se voit à l'extérieur". Si j'aime l'Humanité dans son ensemble, certains travers des particuliers me resterons à jamais une source éternelle de franche rigolade.

La jeune anicroche décide que l'appartement lui convient. Grand bien lui fasse. L'Agence immobilière retrouve tout à coup son attitude professionnelle. On pourrait presque voir les euros de sa commission lui briller dans les yeux.

"C'est 5 500 euros par mois. Avez-vous des garanties de paiement ? Il vous faudra un chèque couvrant les trois premiers mois de loyer. Et un autre pour les frais d'agence. Vous pouvez bien entendu payer par tout autre moyen de paiement à votre convenance. Avez-vous un revenu fixe ainsi que les dernières feuilles de paye allant avec ? Sinon, nous pouvons tout à fait accepter ceux d'un garant, parent ou ami. Un relevé de compte peut aussi vous aider à faire passer le dossier auprès du loueur."

Le mari tique un peu à la mention du relevé de compte. Et je le comprends, c'est tout à fait illégal. D'un autre côté, l'Agence a bien comprit qu'elle avait à faire avec une étrangère. A l'oreille je dirais américaine. Elle a le phrasé des anglophones s’essayant au français mais avec cette rudesse typique de l'autre côté de la manche. Amusant. En ce moment l'Amérique nous envoie plutôt ses puritains éprit de religiosité et d'Elohim, s'offusquant que leur patrie puisse accueillir sur son sol les fils de Satan, que ses filles à papa à problème. Et oui que veux tu ma fille ton jeu est trop franc, tu ferrais une très mauvaise joueuse de poker.

Après un bref conciliabule entre eux, le Gentil Petit Couple décide de partir. J'hésite un moment à les suivre. Ce sont eux mes proies, la petite anicroche n'a rien pour elle. Mais la première approche a été faite et j'ai leurs numéros. Si je décroche l'appartement devant la petite américaine, j'aurais une belle anecdote à leur raconter. Nous pourrons nous moquer d'elle. Ça nous ferra un beau souvenir communs. Je me tourne donc vers l'Agence. D'un voix douce, presque timide je l’interpelle.

"Excusez moi. Moi aussi cet appartement me plait. Est-ce que vous pouvez déposer plusieurs dossiers auprès du propriétaire ? Je sais que c'est légèrement au dessus de ce que j'avais prévu mais c'est tellement beau ici."

Agence semble apprécier mon attitude et m'assure qu'elle peut poser deux dossiers et son regard ne me laisse aucun doute sur celui qu'elle a envie d'appuyer.

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Heru Ur

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Heru Ur

» 05 sept. 2016, 14:58

L’humanité sera ma perte. J’aimerai retourner en Eden pour me recueillir, mais ce corps me convient et je ne voudrais pas aller vers une nouvelle déconvenue. Alors, comment prendre quelques jours de repos, dans ce lieu de pêchés incessants ? Paris se modèle et empeste moins les indélicates senteurs des défauts humains.

L’humanité sera ma perte, car je n’ai pas résisté à m’intéresser à son cas dès qu’on me prévint. Tous les capteurs de direction des renseignements ont clignoté au rouge sitôt elle a embarqué sur le vol Paris-Vegas. Je m’attendais à ce qu’elle descende durant l’escale à Londres. Non, elle est restée à bord et s’est empressée de trouver une agence pour visiter un appartement, ici à Paris. Dieu m’en est témoin, je me réjouissais de la rencontrer. Quel beau pied de nez pourrions-nous faire à ma soeur Vesta, si nous la recrutions. J'avais analysé avec attention son profil dressé par nos profilers.

L’humanité sera ma perte, car je suis entrée dans la danse. Notre réseau s’est mis en route, nous avons profité d’un de nos appartements vides. Un templier l’a aussitôt aiguillée vers cette adresse, un somptueux appartement haussmannien dans les quartiers chics de Paris.

Je redresse ma monture de lunettes et poursuis la visite. La fille du maire me déçoit beaucoup. Elle détruit la Création à grand coups de drogues dures et de tabacs. J’aimerai la remettre sur le droit chemin. Je rejoins l’épouse de Nathan, son mari aussi mériterait que je lui remonte les bretelles. Comment ose-t-il la regarder de la sorte. A-t-il oublié les vœux prononcés durant son mariage ?

Malgré le peu d'importance que leur accorde les Elohim, il a fait une promesse. Non ? Samara Allen me déclare être intéressée. Parfait ! Et c’est en chassant un lièvre qu’on tombe parfois sur une proie plus intéressante. Mais pour l’instant, la contre-proposition vient d’une créature qui m'apparait comme une femme toute à fait naturelle.

Me regarde-t-elle différemment à cause de mon aura ? Non ! Car je n’ai pas d’aura. Ai-je volé le pouvoir de Sariel ? Non plus. Mais voilà pourquoi je n’ai pas de fiche de personnage !

— Excusez moi. Moi aussi cet appartement me plait. Est-ce que vous pouvez déposer plusieurs dossiers auprès du propriétaire ? Je sais que c'est légèrement au dessus de ce que j'avais prévu mais c'est tellement beau ici.
— Je vous assure que je peux tout à fait présenter deux dossiers au propriétaire. Mais sachez que ce sont souvent les assureurs qui ont le dernier mot.


Ensuite, je me noie dans la procédure, expliquant les méandres du cabinet d’assurances. Le propriétaire a souscrit une garantie le protégeant contre les locataires n’honorant pas leur loyer. Du coup, ils demandent un maximum de garantie, abusant fréquemment des lois de cet étrange pays.

L’humanité sera ma perte, car je joue parfaitement mon rôle et cela me plait malheureusement.

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Samara Allen.

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Samara Allen.

» 05 sept. 2016, 16:39

Sam entend à peine ce que la dame de l’agence raconte. Elle note que la jeune femme blonde désire, elle aussi, mettre le paquet pour avoir l’appartement. C’est bien sa veine. A Las Vegas elle serait déjà en train de boire un Russe Blanc dans le canapé en essayant de s’imaginer comment emménager l’appartement ; ou mettre la télé, ou poser une table basse et tout ce genre de préoccupations qui finissent par dévorer celui qui y prête trop d’attention. Il y aurait aussi, sûrement, une douzaine de connaissances en chemin accompagnés, chacun, d’une douzaines de leurs amis, et prêts à investir les lieux pour entamer une destructions programmées dans une nuit de débauche qui ne cesseraient, en vérité, que plusieurs jours plus tard suite à l’agacement de la nouvelle propriétaire. Mais ici ce n’était pas Vegas, et la Parisienne pouvait bien lui voler cet endroit en manœuvrant habilement. Il fallait aussi compter sur les lois et les démarches administratives françaises qui était aussi obscur que le dernier tableau ésotérique du premier cinglé de l’histoire.

Samara continue de faire son tour, visitant les lieux comme si elle ne se préoccupait absolument pas des désirs de l’autre. Elle retire ses écouteurs ou le groupe a posé sa dernière note. Les Black Angels étaient certainement l’une des formations qu’elle préférait avant que leur nom ne soit synonyme d’autre chose. En tout cas le couple est partie, c’est déjà ça de moins à affronter. Malgré la drogue la fatigue du voyage se fait sentir. Sam à besoin de se reposer. Elle a aussi envie de visiter le « Paris la nuit. » Ce célèbre moment ou la capital des lumières devient aussi le lieu le plus attractif de la planète pour les noctambules en mal de sensations fortes et festives. Enfin, ce Paris là n’existe peut-être plus maintenant que les Elohim ont pris la place. Cantiques et prières nauséeuses doivent avoir remplacé les boites de nuits, les putes de la place Pigalle et les dealers de coin de rue qui vous vendent une overdose pour une poignée de dollars. Une poignée d’Euro en fait, mais la différence est mineure.

En tout cas Samara, l’air de ne s’intéresser à rien, à noté que le loyer était au dessus de ce qu’espérait l’intruse qui tente de lui piquer son pied à terre dans le vieux monde. Pour ce qui est de la négociation c’est déjà ça de foutus pour elle. Qui que soit le futur proprio de cet appartement le montant du loyer sera plein pot. La française aux lunettes doit déjà se frotter les mains en pensant à sa commission. Le monde n’a pas tant changé que ça en fin de compte, la thune est au centre de toutes les préoccupations qui ne sont pas accaparés par le sexe.

-Je propose, tente d’expliquer Samara en se tournant vers l’emmerdeuse, qu’on partage le appartement, si vous voulez.*

-Vous parlez anglais, demande-t-elle finalement, agacée par ses difficultés dans la langue de Molière.

Pour la jeune fille le calcul est vite fait, si le loyer est trop élevé pour la blonde, que les démarches sont trop compliqués pour elle, pourquoi ne pas imaginer une colocation ? Le véritable intérêt pour elle c’est d’avoir quelqu’un qui connaisse Paris car, ici, elle est seule. Si c’est une emmerdeuse de grenouille de bénitier elle trouvera bien un moyen de la faire dégager d’ici là, et si cette fille est sympa, alors elle pourrait bien avoir une aide inestimable pour la suite de ses projets à la Française. Elle est encore loin d’avoir entamé le premier de ses objectifs sur le vieux continent.

La cendre de son mégot finit par subir les lois de la gravité et s’écrase au sol sans que la jeune fille n’y porte plus attention que ça.

- Je m’appelle Samara Allen, dit-elle en tendant la main à sa concurrente, mon père est James Allen, il est Maire de Las Vegas et le loyer ne me posera aucun problème. De plus mon père a de nombreuses connaissances avec ces…

Sam cherche le mot et finis par le cracher avec mépris, faute de mieux.

-… « Choses » qui vivent là-bas. J’imagine que cela peu facilité la transaction. J’ai compris qu’ils ne s’apprécient pas entre Paris et Vegas mais mon père en connaît au moins une qui a beaucoup d’influence.

La jeune femme doit faire un effort pour ne pas lâcher une insulte bien pesée au sujet de Vesta, cette salope qui, après des années d’effort pour se rapprocher de son père, le lui finalement enlevé quand elle touchait enfin au but.

Samara pose son mégot finalement éteint sur le bord d’une table. Elle cherche son paquet dans son sac à main. Comment pourrait-elle se douter qu’elle est en compagnie, ici et maintenant, de deux de ces créature qu’elle déteste tant. Pire, jamais elle n’aurait fait sa proposition si elle avait su que sa possible futur colocataire pouvait être une emplumée. Elle aurait aussitôt quitté les lieux pour trouver un endroit plus… difficile de dire « saint » aujourd’hui… moins souillé. En farfouillant dans son large sac à main elle tombe sur son poudrier avec la cocaïne. Elle hésite un moment. Dormir serait le bienvenu. Les heures d’avion l’on épuisée, si elle doit encore traverser la capitale française à la recherche d’un hôtel, ou se priver de sa première nuit sur les bords de la Seine elle risque bien d’avoir besoin de ce remontant qui lui permettra de ne pas sentir la fatigue ou le manque de sommeil. Puis il lui faudrait trouver quelqu’un pour la fournir, ici, dans l’une des villes ou la criminalité à presque atteint le zéro depuis que sa sainteté, le Dieu de toutes choses, à décidé que ses enfants de lumières pouvaient finalement s’incarner et dirigé sa création la plus pauvre. L’idée du suicide lui revient en tête. Cette idée morbide lui était déjà venus auparavant, à plusieurs reprises, mais jamais avec autant d’insistance que ces derniers temps, depuis que Vesta avait volé son père. Sam a envie de rire. Elle compte bien ouvrir un cabiné de Psychothérapeute à Paris.

Mais bien sur que je vous comprends, moi-même je suis dépressive, au bords du suicide, camée, et persuadée d’être persécutée par Dieu lui-même puisque l’amour de mes parents m’a été refusé, puis retiré quand j’ai eue le sentiment qu’il m’était enfin accordé. Imaginez, Dieu ce fou particulièrement de ma gueule. Vous savez qui est mon putain de père ? Vous voulez une lame de rasoir ?

Sam glousse en se moquant complètement de ce que peuvent penser les autres personnes présentes dans la pièce. Elle retire son paquet de cigarettes de son sac, l’ouvre et prend une tige qu’elle glisse entre ses lèvres.

Elle reprend dans sa langue natal.

- Vous êtes intéressée ? C’est possible ça ? Demande-t-elle à la dame de l’agence.
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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 05 sept. 2016, 21:31

"- Je propose qu’on partage le appartement, si vous voulez.

Bon là j'avoue que j'ai bien envie de lui renvoyer un "Et puis quoi encore ?" bien senti à la môme Anicroche. Je rechercherais une planque dans les quartiers mal famé de Paris, je n'aurais pas dit non. Mais là, devoir me supporter un boulet empestant la fumée de cigarette et s'envoyant je ne sais quoi dans le nez ou les veines, c'est beaucoup me demander. Mais bon comme je suis censément une fille sympas, douce et facile à vivre je porte à ma bouche un ongle manucuré afin de le mâchouiller en réfléchissant à sa proposition. Vu les garanties demandées par miss Agence même si j'accepte, il me sera toujours loisible par la suite d'avoir un papier manquant qui ferra capoter l'histoire.

Après être passée à la langue de Shakespeare, vient le moment, barbantes, des présentation. Son nom ne me dit rien mais alors la suite est carrément... finalement pas si barbante que ça. Toutes mes alarmes internes sonnent. Las Vegas ! La cité Nephilim. Là ou mes cousins et cousines s'en donnent à cœur joie pendant que je m'amuse à traquer les Angéliques. Déjà en soi mon intérêt pour Anicroche est montée d'un cran mais qu'elle soit aussi la fille du maire... Là il y a embrouille quelque part. Une Personnalité avec un si grand "P"peut-elle quitter incognito la ville ? Je jurerais que non. Elohim ou Nephilim elle doit avoir quelqu'un aux fesses, s'ils ne sont pas plusieurs sur l'affaire. La question est : qui l'attrapera en premier ?

Je bat un instant des paupières et reste sans voix. Abasourdie.

"Je... heu..."


Je me laisse le temps de prendre une décision. Qu'elle me traite de "chose" ne me dérange pas mais démontre qu'elle n'aime guère les miens. Mais du Diable si je ne veux pas voir quelles grenouilles vont vouloir attraper cette moucheronne. Du coup je lui sors mon plus bel accent british.

"Serenity. Maçon. Tu. Tu ne devrais peut-être pas trop dire que tu viens de Las Vegas. Tu sais. Par ici c'est assez mal vu. Enfin du moins si tu ne veux pas être bombardée de question. - L'air de qui a très envie (et par tous les Seirim que je ne servirais jamais qu'est-ce que j'en ai envie !) de poser pleins de questions mais n'ose pas. - Mais aussi de diverses épithètes pas très gentilles. Du coup je ne suis pas sure que le nom de ton père soit un atout pour nous mais moi, si ça peut me permettre d'avoir cet appart je suis partante pour la colocation. Surtout à moitié prix."

Je me tourne vers l'Agence, mordillant de nouveau mon pouce en signe de légère inquiétude. Est-ce qu'elle a comprit notre petit échange ? Surement au moins un peu, sinon faudra que je fasse une réclamation à son agence de "standing". A tout hasard je repasse au français.

"Avec deux locataires, vos assureurs devraient être rassurés. Mes parents se porteront caution pour moi. Et mademoiselle a aussi des garanties assez conséquentes semblent-ils."

Et bien il ne reste plus qu'à miss Agence à sceller notre petit arrangement... ou pas ?

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Heru Ur

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Heru Ur

» 06 sept. 2016, 19:42

Je les observe toutes les deux. Elles semblent si différentes l’une de l’autre que je n’ai pas soupçonné ce qui allait se penser. La proposition de colocation m’ennuie, car Samara risque de sceller le destin de Serenity, une jeune parisienne qui n’a rien demandé à personne. Mais les voies du Seigneur sont impénétrables.

Sans vergogne, elle explique ses origines. Est-elle donc si naïve ? Elle ne semble pas venir pour trouver la paix et l’illumination. Alors, pourquoi est-elle ici ? Nous avons eu tort de négliger cette piste. Je demanderais un rapport bien plus conséquent sur les liens qui existent entre Samara et son père.

Par contre, quand elle sous-entend que Vesta pourrait aider à obtenir cet appartement, je manque de rire. Je devrais mieux me préparer, si je ne veux pas fusiller ma couverture. Les humains ont toujours pris des décisions étonnantes, alors c’est avec un réel intérêt que j’attends la réponse de Serenity. Elle accepte et se condamne. Elle fera un bon simulacre, si je dois punir un Elohim à une vie d’infiltration. À moins qu'on ne se serve du corps de Samara comme simulacre. Hum... ce serait compliqué.

Serenity semble plus alerte quant aux relations à exhiber et celles à garder secrètes. Je reprends mon rôle de parfait agent immobilier, en poursuivant en anglais, sans le moindre accent.

— Oui, mes assureurs devraient être rassurés, vos garantis cumulées devraient vous aider. Tout au plus, vous demanderont-ils une caution solidaire.

Je leur présente alors les dossiers et ne prête aucune attention à la paille entre les lèvres de Samara. Chacun est libre de brûler sa vie. Elle en paiera le prix le jour du jugement dernier. Je leur donne un stylo chacune et demande les pièces du dossier qu’elles devaient me préparer.

Quand tout cela est terminé, je les mène vers la sortie et leur promets une réponse dans l’heure. À Paris les appartements sont très demandés. Il est de plus en plus rare qu’un appartement se libère. En ce moment, les propriétaires sont plus enclin à virer leur locataire pour emménager à leur place dans Paris Intra Muros. Du coup, cet appartement ne sera pas vide longtemps. J’aurais pu leur dire que tout était ok immédiatement. Mais les autres agences ont pour consignes de ne pas accorder de visites à Samara. Quant à Serenity, dès que j’aurai passé un coup de fil, elle aussi verra ses autres (éventuelles) visites annulées.

— On a déjà quelqu’un, ma petite dame. lui dira-t-on.

Et une heure plus tard, leurs téléphones respectifs sonneront pour leur annoncer qu’elles ont leur appartement puisque nous en sommes les propriétaires, les assureurs. Une telle aubaine, on ne la laisse pas passer.

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Samara Allen.

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Samara Allen.

» 07 sept. 2016, 18:38

Sam allume sa cigarette dans le temps ou il faut remplir les papiers. Si elle arrive à s’exprimer en français l’écriture et la lecture sont d’un niveau un peu supérieur.

- …Précédé de la mention lu et approuvé.

- Lou et a… et « approuvé » ? *

Elle devine l’amusement de sa futur collocatrice, en tout cas elle se l’imagine comme ça. Une idée reste, et pour une fois elle n’a rien à voir avec les rejetons de Dieu. Le monde est toujours aussi con. Sam se sent plus seule ici qu’elle ne pouvait l’être à Vegas. Au moins là-bas elle avait sa petite cours d’inconnus qui gravite autour des gens qui on un peu de reconnaissance médiatique et un accès plus facile à la drogue et aux autres forment de jeu. Ici elle parle difficilement la langue et –Ce n’est pas faute d’avoir été prévenue- elle vient de Vegas.
Comme avec une gifle Serenity le lui a rappelé. Elle se demande pourquoi elle n’est pas partie à Londres ou Rome.

Peut-être parce qu’elle ne parle pas l’Italien pour Rome mais à Londres il y a de la putain de bonne musique et ils parlent anglais. Elle serait vraiment mauvaise dans son domaine d’étude si elle ne devinait pas la raison. Les Elohim évidement. La plus part des choix de la jeune femme sont dictés par l’attention que peu lui porter son père ou sa mère. Aller au seul endroit ou les amis de son père ne sont ni craint, ni respectés est certainement le choix le plus judicieux pour le faire criser et, de fait, attirer son attention. Elle réalise ces choses tout en sachant qu’elle n’a même pas prémédité ce voyage pour ces raisons là. Tout le mécanisme est inconscient, mais il n’en reste pas moins le véritable enjeu de ce nouveau départ. Papa. Maman. Pourquoi vous ne m’aimez pas ?

Samara est soulagée quand la paperasse se termine. Elle ne salut même pas la dame de l’agence, ou juste d’un signe de la main qui lui évite d’étaler son accent qu’elle trouve ridicule. Comment peut-on être aussi triste ma fille se dit-elle en sortant de l’immeuble. Elle chausse ses lunettes de soleil et lève les yeux vers le ciel grisonnant de la capitale Française. Elle devrait se réjouir de tout ça. Plus de média, plus de pique-assiettes, plus de sextape ou de fiches de polices. Elle repart à zéro!
Elle s’adosse au mur du bâtiment et allume une nouvelle clope. Sa mère déteste ça. Bizarre que la distance qui la sépare d’elle la face moins souffrir que celle qui la sépare de son père. Il y a certainement des raisons à ça. D’abords, peut-être, parce que sa mère ne lui a jamais laissé aucun espoir alors que son père lui à laissé croire qu’il l’aimait. Sam donnerait tout ce qu’elle a, jusqu’à son âme, pour avoir l’amour de ses parents. Rattraper le temps perdu, se scotcher dans les jambes de sa mère, recevoir une caresse dans les cheveux, savoir que son père est là, qu’il est fort et qu’il la protégera. Elle souffle la fumée comme si ses idée débiles pouvaient s’évader avec vers le ciel et ne plus jamais revenir. Je n’ai jamais été une enfant, comment voulez-vous que je puisse devenir une adulte, avait-elle craché à sa mère il y a quelques année. Depuis elle a cette question qui la taraude, celle qu’elle a posée à son père par sms : Est-ce que je suis une enfant désirée ou une erreur de parcours. La réponse ne l’a pas surprise, elle ne l’a jamais reçu.

Elle remet ses écouteurs. The Underground Youth, et son album "mademoiselle", viennent poser leurs notes sur sa mélancolie. Je suis fatiguée, c’est tout, tente-t-elle de se rassurer tout en sachant que cela n’a rien à voir. Elle se redresse. Elle va bouger avant que la blonde ne sorte à son tour. Elle ne veut pas la voir. Elle ne veut voir personne. Peut-être qu’une fois défoncée et bien avancée dans la nuit elle ira coucher avec un inconnus, les français, parait-il, sont doués. C’est un truc à vérifier qui peu lui changer les idées.

L’heure suivante elle la passe à téléphoner à d’autres agences parisiennes. Elle va faire des pieds et des mains pour éviter une collocation mais elle reçoit toujours la même réponse. Ça commence par « Vous pouvez me donner votre nom et votre prénom s’il vous plais mademoiselle… Ah oui… heu… Ecoutez, on se renseigne mais en ce moment on n’a rien. »

Paris, la ville où trouver un appartement est le plus difficile au monde. Peut-être que la présence des Elohim est en rapport avec ça ? Samara n’imagine pas à quel point.

Elle prend une trace de coke dans des toilettes publique quand son téléphone sonne pour lui annoncer qu’elle sera bien en collocation avec Mademoiselle Maçon. Samara réponds qu’elle est ravie tout en ressentant l’exacte contraire.
***
La baignoire est géniale! Aussi spacieuse que confortable. Samara est plongée dans l’eau brûlante en regardant le plafond. Un verre de Vodka posé sur le rebord, un joint qui se consume entre ses doigts, la musique qui la coupe du monde réel et la préserve de la merde qui se déverse en elle. Une lame de rasoir serre de marque page à un livre de cours sur la psychopathie. Pendant une longue demi-heure elle a regardé la lame comme si elle pouvait trouver encore plus de réponses en elle que dans ses livres de psycho. Elle a longuement hésité à faire glisser l’objet de métal dans l’intérieur de sa cuisse droite et le long de ses poignets. Un pote à elle lui avait même expliqué comment, lui, il c’était raté. C’est parce qu’il avait taillé à l’horizontale, faut couper dans le sens du bras, sinon le sang coagule trop vite. Merci l’ami !

Finalement elle avait préféré le joint à la Sainte Lame de rasoir.

La nuit va bientôt tomber et sa réserve de cocaïne va faire la même chose. Elle espère pouvoir se fournir en boite de nuit tout à l’heure. Elle va préparer un sourire de mannequin de cire, une robe qui attirera les regards et elle va briller comme une bougie au milieu des ténèbres pour que ceux-ci puissent bien la remarquer. Elle sourit en pensant à Jung et à ses idées sur la part d’ombre de l’Homme. Elle allait se lever mais elle entend du bruit dans l’entrée.

Elle pensait, en s’installant aussi vite, qu’elle pourrait profiter seule de l’appartement. Un des avocats de son père s’occupe de la paperasse et à poussé pour qu’elle puisse éviter l’hôtel en venant aménager dès le soir. Elle ne pouvait pas me laisser au moins une semaine tranquille celle-là ?

Samara tire une serviette à elle avant de s’enrouler dedans.

- Serinity, c’est vous ? Demande-t-elle à l’obscurité ambiante. La seule pièce qu’elle a allumé c’est la salle de bain, et elle l’a fait avec des bougies odorantes achetées dans la journée.

Elle se souvient des conseils que lui a donnés la jeune femme plus tôt. C’était plutôt vrais, plutôt sympa de sa part de la prévenir. Sam savait que les relations entre Vegas et Paris n’était pas des plus cordiales, mais elle n’imaginait pas que ce soit à ce point. En tout cas elle fera plus attention grâce à miss l’incruste. Tu pourrais déjà essayer d’être plus sympa avec elle, se dit-elle en regrettant le « miss l’incruste » dont elle l’a affublé en pensé.

Samara s’avance dans le salon, sa serviette nouée au dessus de la poitrine, son verre quasiment terminé à la main. Elle titube légèrement mais tente de raffermir sa démarche. Elle va essayer d’être sympa avec sa coloc, lui proposer de sortir. Et puis c’est un bon moyen d’entamer une conversation que de lui demander comment ne pas faire de bêtises, la culture française doit être différente de celle Américaine, sans parler de celle de Vegas. La culture Française et les choses à ne pas dire sur les Elohim et les Néphilim, puisqu’elle semble en savoir un peu là-dessus.

En revanche si la jeune femme pouvait se montrer, parce qu’entre la paranoïa canabinique, l’obscurité ambiante, le fait d’être dans une ville inconnue peuplée d’inconnus, Samara n’aimerait pas se trouver nez-à-nez avec quelqu’un d’autre.
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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 07 sept. 2016, 22:03

"- Serinity, c’est vous ?
- C'est moi." En anglais.

Et oui c'est moi. Juste moi. Je traverse l'appartement ou mes pas résonnent vers la seule pièce éclairée. Je pousse la porte du salon et appuis une épaule sur le chambranle. Est-ce de l'inquiétude que j'ai entendu dans sa voix ? Je me demande bien ce qui se passe dans la tête de cette gamine. Elle vient de Vegas, ville de tous les plaisirs mais aussi de tous les dangers. Alors protégée ou pas ? Maitre ou pas ? En fuite vers quoi ?

Et moi alors ? Pourquoi est-ce que je n'y vais pas à Vegas ? pourquoi je reste ici à exposer mes fesses face aux Elohim ? Parce qu'il faut bien que quelqu'un le fasse peut-être ? Parce que j'aime cette putain de ville ? Parce que j'ai peur ? Parce que Darek ? Parce que Samara ?

A oui tient. Que vais-je bien pouvoir faire de Samara ? Elle qui s'expose telle une première page de magasine. Trash - paparazzi - sexe - drogue et j'en passe... Dois-je la laisser s'enfoncer ? La pousser encore plus bas ? Jusqu'à ce qu'elle soit définitivement perdue pour l'autre camp ?

Nom d'un petit bonhomme ! Je suis une Arya. Je ne vais pas laisser cette jeune femme plonger pour je ne sais quel coup tordu. Si je peux apporter un peu d'équilibre à cette gosse je compte bien le faire. Et si elle ne veut pas de mon aide... ma foi, elle est assez grande pour se détruire toute seule visiblement.

Je me décide à me rapprocher de mon pas de danseuse. J’exhibe un mètre ruban.

"Je suis désolée je ne voulais pas te déranger. Je passais juste prendre quelques mesures."
*Et passer mon petit gadget un peu partout.*

Car pendant que la jeune Anicroche tentait désespérément de trouver un autre appartement, moi je vérifiais que mon identité était béton, remplissais les cases vides, récupérais un détecteur de micro et m'assurais de ne pas être suivie. Disparaitre dans la ville aurait été facile. "Désolée je me désiste, j'ai trouvé ailleurs. L'appart est pour toi." Facile à textoter. Fin de l'histoire. Fin des embrouilles éventuelles. Cette fille est trop belle pour être vraie. Et en même temps j'aime les petits chats malades. Les causes perdues. Darek en était une. Je suis fière de dire qu'il s'en est sorti.

"- Heu. Tu veux qu'on fasse connaissance ? C'est un peu bizarre de se retrouver comme ça avec une inconnue. J'ai l'impression de me retrouver le premier jour du pensionnat. Quand tu dois partager une chambre grande comme un placard avec une fille que tu n'as jamais vu. Je comprendrais bien sur que tu n'ai pas envie de le faire tout de suite. Est-ce que tu veux rester ici ? Ou sortir boire un verre dehors ? - lève un doigt au niveau de sa bouche l'air ennuyée - Mais heu... l'ivresse sur la voix publique... enfin tu comprends. Je veux dire. C'est comme avec mon père tu vois. Personne en dehors de la maison ne l'a jamais vu soul alors tout le monde pense que c'est un homme bien. Ben ici c'est un peu de la même hypocrisie. - Je hausse les épaules - Mais après tout, moi ça ne me dérange pas. Je connais bien Paris alors si tu as des envies. Tu sais je ne m’attendais pas à ce que tu prennes cette histoire de colocation au sérieux. J'étais persuadée que tu mettrais les voiles ou que tu m'obligerais à te céder ma part."

Cette dernière partie est dite sur le ton d'une réelle surprise. J'aime bien bavarder pour ne rien dire.

"Aller ! Tu as mangé au moins ? Il y a un petit restaurant typiquement français à deux rues d'ici. Ça te dis ?"

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Samara Allen.

Samara Allen.

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Samara Allen.

» 09 sept. 2016, 14:27

Manger ? Samara ne sait même plus depuis quand elle n’a pas manger. La dernière fois c’était à Vegas, cela remonte au moins à hier, midi, ou avant avant-hier soir peut-être. Pas besoin de régime avec la drogue, c’est un coupe-faim idéal. En revanche la redescente sur terre fait toujours bizarre quand on réalise qu’on à même pas satisfait certains besoins qui sont normalement vitaux.

Serenity à pris les devants, c’est elle qui fait exactement ce que Sam aurait dut faire. La jeune femme en est gênée. Malgré la serviette qui enserre sa poitrine, elle dégouline encore d’eau. Ses cheveux sont remontés en chignon grossier, elle n’est pas maquillée, pas présentable et passablement éméchée.
Jusque là ce dernier détail ne la dérangeait en rien. Les minables qui squattaient sa baraque étaient défoncés la plus part du temps, ou bien c’est qu’ils venaient juste d’arriver. Mais Serenity venait d’évoquer un détail concernant son histoire qui touchait Samara. N’importe quel histoire avec les parents pouvaient chambouler Sam, et plus elle était alcoolisée et plus elle était facilement émue. Mais l’idée qu’elle puisse blesser quelqu’un d’autre par son comportement, surtout en lui rappelant les mauvaises habitudes des parents, la mettait mal à l’aise. Un peu maladroitement elle pose le verre sur le passe-plat de la cuisine.

- Excuse-moi, dit-elle sans évoquer plus loin la raison de son pardon. Je pensais être seule et…

Samara relève son visage et affiche un sourire coincé. Elle a l’impression d’être un de ces personnages de cartoon qui ne savent plus faire et affichent une grimace ridicule en étirant les coins de leur bouche pour tenter de se souvenir. Heureusement elle ment mieux que ça et le sourire semble sincère, presque heureux… presque.

- Ecoute, je serais ravie d’aller manger un morceau avec toi, je ne sais plus à quand remonte mon dernier repas, à vrais dire. Par contre c’est toi qui m’emmène et c’est moi qui invite, si cette condition te va, je veux bien me laisser embarquer. Laisse-moi juste une minute pour me préparer, si tu veux bien. Juste le temps que tu prennes tes mesures et je suis a toi.

Samara lui sourit une nouvelle fois de ce même sourire tendus. Elle fait demi-tour vers la salle de bain en laissant des empreintes de pas humide sur le sol. Elle ramasse ses affaires qu’elle pose entre les deux larges vasques qui servent de lavabo. Elle se regard dans le miroir. Elle est pâle, ses yeux son cernés par la fatigue, elle frotte sa joue comme pour mesurer les dégâts qu’elle c’est faite subir ces quelques derniers jours. Heureusement le maquillage est magique pour ça. L’alcool fait son effet mais pour assurer en publique et couper court aux effets indésirable elle à une recette magique.

- Il y a un code vestimentaire ? Enfin je veux dire je peux mettre des affaires décontractés ou habillés ?

Comme elle pose la question pour gagner un peu de temps et détourner l’attention de Serenity elle trace un peu de coke à l’aide de sa carte bancaire. Après ça finis le déséquilibre et tout ce qui pourrait gêner sa nouvelle amie une fois dehors. Nouvelle amie ? Samara inspire par le nez en se regardant dans le miroir une nouvelle fois. Pauvre fille, tu la connais à peine et tu l’appelle déjà « amie ». T’es vraiment au bout ma grande !

La cocaïne laisse un gout amer en passant dans les sinus et en glissant dans la gorge. Dans quelques secondes elle n’aura plus l’air d’une alcoolique et elle ne fera plus honte à sa colocatrice. Elle laisse tout en place en ne récupérant que son livre de psycho et son marque page mortel. Elle choisit quelques fringues dans une malle qu’elle a laissé à l’entrée et retourne à la salle de bain en jetant un coup d’œil à la jeune femme qui prend des mesures.

Elle n’a pas fermé la porte. Elle se demande si celle-ci l’a vue à l’instant. Elle ne doit pas oublier que Paris n’est pas Vegas et qu’elle n’a pas « Super Papa » pour la protéger ici. Serenity le lui à bien rappelé tout à l’heure, elle ferait mieux de ne pas l’oublier. Elle dépose le bouquin sur une table du salon, son marque page tombe en cliquetant sans que la jeune femme ne s’en aperçoive. Tout en retournant dans la salle de bain ou elle commence à se maquiller pour avoir l’air présentable elle essais de tenir la conversation, parfois en Anglais, parfois en Français pour essayer de se perfectionner. En sous-vêtement elle glisse devant le miroir en essayant de se donner de nouveau un visage humain. Au fur et à mesure qu’elle reprend une apparence elle éprouve quelque chose d’oublié, du plaisir, plaisir de se faire jolie, plaisir de parler avec quelqu’un, plaisir de découvrir un monde qu’elle ne connaît pas. Elle se dit que la cocaïne doit bien aider aussi, alors qu’elle est sur la pointe des pieds, en culotte et soutien-gorge, à essayer de poser du mascara sur ses cils sans en foutre partout malgré sa main qui tremble.

- Tu vis à Paris depuis longtemps ?

- Tu es en couple ? Mariée ?

- Tu travail dans quoi ?

- J’n’ai jamais été en pensionnat. Mon père est riche, j’avais des cours à la maison. Tu as été en pensionna ?

- Ton père été alcoolique ? Le mien n’était… n’est jamais là… il pourrait être ivrogne que le ne le saurais même pas.

Sur cette dernière remarque dans les échanges Samara rit. Elle a réussis à retrouver le visage d’une jeune fille et plus celui d’un cadavre déterré depuis plusieurs jours. Elle passe un jeans, un pull fin et une veste, arrange son chignon en quelque chose de présentable et n’oublie pas d’allumer une cigarette avant de sortir de la salle de bain.

- Ça va comme ça,
demande-t-elle en espérant que ça plaira. Je ne risque pas de passer pour une extra-terrestre, non ?

Image

Elle n’a pas abordé une seule fois le sujet des emplumés, même si Serenity les a évoqué Samara à détourné le sujet, sans même s’en rendre compte. Sa haine pour ces choses est perceptible. Elle serait une mauvaise joueuse de poker. Pourtant ce n’est pas tant les emplumés qu’elle déteste, il y a quelque chose de plus profond.
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Anvesha Devika

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Anvesha Devika

» 14 sept. 2016, 14:52

Excuse-moi me demande t'elle. D'après vous de quoi dois-je l'excuser ? Elle est jeune, jolie dans son style, friquée, tout pour elle... Elle est en manque, alcoolisée, défoncée, mince à la limite de la maigreur des junkies... Elle est une jeune femme a qui on a visiblement pas donner de limite et ne sait donc pas ou s’arrêter ou trop et à choisi de se rebeller. Darek est déjà en train de rechercher tout ce qu'il peut trouver sur ma nouvelle protégée, ce qui me donnera certaines réponses. J'imagine déjà son regard sombre et désapprobateur. A moins qu'il applaudisse vivement. Il a l'art de me surprendre.

Je hoche la tête en direction de la jeune femme en tout cas. Lui renvoyant un sourire et un ton joyeux en réponse à ses efforts.

"- Excuses acceptées. Prends ton temps. Après tout c'est moi qui t'ai dérangé. Mets ce qui te plais. Au pire s'ils ne nous acceptent, ils se passerons de ton argent et ce sera bien fait pour eux. Et en parlant d'argent, je ne veux pas que tu crois que je suis restée parce que tu en avais. Je paye ma part de l'appartement, de la nourriture et des factures. Tu m'offres ce que tu veux et je t'offre ce que je veux. Mais il n'y a pas d'obligation entre nous. D'accord ? Je ne souhaite pas passer pour une squatteuse ou une profiteuse. Je mesure déjà la chance de n'avoir qu'un demi-loyer à payer. Je prends ça pour un bon signe, tu sais. Nous étions peut-être destinée à nous rencontrer."

Je prends mes mesures que je note consciencieusement dans un petit carnet. Comme je parle en même temps, Samara peut parfaitement estimer que je n'ai pas entendu son petit manège, mais mes sens plus développés que les siens ne me laissent pas de doute. Je dois avouer que cela me sert un peu le cœur. Mais chacun ses drogues. Darek calme ses frustrations grâce à la rage et en se battant, Samara en se droguant. ... Et moi je chasse la douleur en chassant de gros oiseaux à plumes.

En tout cas je suis ravie que ma jeune anicroche commence à sociabiliser en me posant des questions. Même si ce n'est que façade, ce qui est bien possible, au moins elle fait semblant de s'intéresser. Et je me fais un plaisir de lui répondre. Voyant qu'elle fait des efforts je passe du français à l'anglais aussi rapidement que si ces deux langues avaient été mes langues maternelles. Répétant parfois la phrase en anglais ou un un mot afin qu'elle puisse comprendre.

- Tu vis à Paris depuis longtemps ?
- Depuis un an maintenant. Et j'adore ! C'est trop bien. J'ai un chouette studio, seulement la fille de la proprio a décidé de venir faire ses études à Paris et de récupérer l'appartement. Je me suis renseignée, normalement ils ont pas le droit de me mettre à la porte tant que je paye mes charges et mon loyer. Mais je déteste faire des histoires alors je suis bien obligée de m'exécuter. Mais vu que j'ai trouvé encore plus chouette.

- Tu es en couple ? Mariée ?
Surprise - J'ai l'air mariée ? Et en couple j'aimerais bien, seulement lui n'a pas l'air très chaud pour ça.- Le débit se ralentit, et on sent des hésitations - En plus je me méfie un peu des hommes... heu comment te dire ? Tu vas me rire au nez, j'en suis sure. Mais j'ai fait vœux de virginité jusqu'au mariage. C'est complètement idiot, je sais. Et toi tu as laissé quelqu'un là-bas à Vegas ?

- Tu travail dans quoi ?
- Je suis étudiante en art et architecture. J'aimerais travailler à la restauration d’œuvres anciennes. Tu sais dans les musées. Et puis je danse aussi. Enfant je voulais être petit rat à l'opéra. Je suppose que tu n'as pas besoin de travailler ? Si ? Est-ce que tu viens pour étudier toi aussi ?

- J’n’ai jamais été en pensionnat. Mon père est riche, j’avais des cours à la maison. Tu as été en pensionnat ?
- Heu oui. Plusieurs même. Mes parents ont beaucoup travaillé à l'étranger. Ma mère a toujours eu un a priori négatif sur l'enseignement en dehors de l'Europe. Alors pensionnat pour moi et liberté pour eux.

- Ton père été alcoolique ? Le mien n’était… n’est jamais là… il pourrait être ivrogne que le ne le saurais même pas.

Une confidence bien amère. Je me poste à la sortie de la salle de bain. Elle a désormais un visage qui semble plus vivant à défaut de plus heureux. Je n'arrive pas à déterminer si elle est désirable ou pas. Non. Elle le deviendra lorsqu'elle ne sera plus sous l'influence de ces maudites drogues. Je prends une grande inspiration.

"- Et bien on a un point commun : Un père qui n'assure pas."

Elle se présente enfin habillée. Je baisse les yeux sur mon pantalon en lin crème, mes espadrilles et mon débardeur "ethnik" avec ses couleurs vives et ses perles colorées, avant de les relever avec un rire.

"- Deux filles, deux styles !"

Je lui touche légèrement le bras afin de tester sa réaction. Certains drogués ne supportent pas le contact physique.

"- Est-ce que je peux te poser une question indélicate ? Pourquoi tu es venue à Paris ? Pour embêter ton père ? Tu n'as pas l'air de celle qui vient pour rencontrer un ange et se faire pardonner tous ses pêchés. moi je voudrais en rencontrer un. Est-ce que tu n'as pas eu peur à Vegas avec tous ces "démons" ? Moi j'aurais terriblement peur. Dis-le moi si je suis indiscrète."

Pendant que nous discutons nous sortons dans la rue. Le quartier est chic et calme, la nuit douce. Et le restaurant est ouvert et accueillant.

"- Bon qu'est-ce que tu connais à la cuisine française ? Tu veux que je te traduise ? Ah ba non, pas besoin, ils ont déjà traduit le menu. Est-ce que tu as envie de visiter Paris ? Pas ce soir hein. Dans les jours à venir. Qu'est-ce que tu faisais à Vegas ?"

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