La mystérieuse Eibhlìn

Salles de spectacles, petits théâtres et cabarets accueillent les noctambules. Prenez garde ! Les Nephilim y prendraient position.
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Heru Ur

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Heru Ur

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Heru Ur

» 30 mars 2017, 13:15

Les lames se dégagent du corps de l’Elohim. Quelques gouttes de sang allaient chuter au sol, mais elles remontent, littéralement aspirées par les griffes. Les voleuses d’Heru Ur refusent de laisser s’échapper le moindre morceau de l’âme de l’Élohim, d’autant qu’il a bien failli perdre ce combat.

Tachés de sang, ses vêtements présentent des impacts de balles. Mais la peau visible semble saine, les plaies se sont refermées. Traquant Sainte-Lame, Heru Ur a été attiré dans une embuscade dont il aurait eu grande peine à réchapper sans la Skjaldmeyjar à ses côtés.

Deux Élohim menaient les templiers de Saint George. Le premier portait une relique pour nourrir le second. La relique avait créé un pont entre l’Eden et le théâtre du combat, offrant ainsi un afflux d’énergie inépuisable à l’Élohim qui affrontait Heru Ur.

Que s’est-il passé ? Heru Ur l’ignore encore. Il a blessé le Nephilim au moment même où le flux de Foi s’est interrompu. Blessé, l’ange n’avait alors plus aucune chance. Les lames d’Heru Ur déchirent encore les lambeaux de son âme pour en extraire le maximum d’informations, mais ce combattant ne savait pas grand-chose.

Heru se redresse, ignorant le corps sans vie à ses pieds. Il se retourne et découvre le carnage. Les sièges rouges de l’ancien opéra s’amoncèlent dans un enchevêtrement indéfinissable. Dans leur chute, des projecteurs ont quasiment traversé le plancher de la scène.

Mais le regard de Heru Ur s’arrête sur la Skjaldmey qui vient sans doute de lui sauver la vie. Que fait-elle à Paris ? Qui l’a envoyé l’aider ? Pourquoi est-elle intervenue ? Il ignore tout de sa présence ici.

Depuis que Sariel leur a offert le don d’occultation, les Skjaldmeyjar peuvent se balader dans le monde entier sans être repérées par les Élohim. Habituellement, elles évitent tout de même Paris, capitale des anges. Il ne faudrait pas qu’elle se fasse repérer.

Agonisant, un templier agite fébrilement la main. Son sort est rapidement scellé, mais il rappelle aux deux Nephilim qu’il ne faut pas rester dans le secteur.

— Je connais un chemin par les sous-sols qui nous ramènera aux catacombes.

Il en coute trop au Nephilim de reconnaitre la délicate situation d’où la Skjaldmey l’a tirée. Quiconque connait bien le Nephilim sait qu’il est avare tant en compliment qu’en remerciement, pourtant...

— Merci de ton aide. Qu’est-ce que tu fais ici, Eibhlìn ?

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Eibhlìn Fallon

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Eibhlìn Fallon

» 03 avr. 2017, 22:04

Le regard sombre, le front soucieux, Eibhlìn balaye rapidement les lieux du regard, s'attardant à peine sur les morceaux de bois éparpillés, funestes souvenirs des sièges accueillants autrefois, sur le verre brisé et le plancher totalement défoncé. Elle ne s'y arrête pas, mais le note dans un coin de sa tête au cas où elle devrait en rendre compte à quelqu'un. D'autres penseraient que c'est un désastre là où elle se dit que ça aurait pu être irrémédiablement pire. Surtout quand son regard se pose sur l´Elohim sans vie et sur le Nephilim qui se tient à proximité, ses voleuses dégoulinant encore de sang. Sans ciller, elle soutient le regard de Heru Ur. Son identité avait longtemps inspirée crainte et respect sur l'île de Gehinomm. Agacement et rancœur aussi si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, surtout parmi les Skjaldmeyjar.

Un nom à ne pas prononcer sans que les esprits s'échauffent... Elle s'était gardée de jamais demander comment il avait obtenu ses voleuses d'âme, mais elle avait entendu beaucoup de rumeurs à ce sujet. A son sujet tout court d'ailleurs. Dans un mouvement pour faire disparaître Eireann, elle ressent un gêne et découvre un éclat de bois figé dans son épaule. Elle le retire déjà quand le bruit de lames de Heru Ur qui transpercent la chair lui fait relever les yeux pour le voir achever le templier. Une part d'elle est tentée de lui demander s'il compte laisser sa signature partout pour être certain que les Elohim sachent qui traquer, mais elle s'abstient.

« Alors allons-y avant que d'autres arrivent ici ! »

Elle est prête à lui emboîter le pas pour rejoindre les catacombes quand il l'a remercie pour son aide et commence à s'intéresser aux raisons de sa présence. Rien d'anormal après tout. Il n'avait pas appelé à l'aide et même aux prises avec les Elohim ou à l'article de la mort, elle doutait qu'il en réclame de son plein gré, à qui que ce soit, hormis peut-être Sariel. Une chance pour lui, les Skjaldmeyjar n'avaient besoin de l'autorisation de personne pour arpenter la surface de la terre et intervenir dans un combat avec des Elohim. Pendant une seconde, elle est tentée de répondre qu'elle passait par là, tout simplement. Avec un Nephilim plus naïf ou à la réputation moins débonnaire, peut-être se serait-elle risquée à mentir et noyer le poisson, mais pas avec lui.

« Disons juste que quelqu'un s'est dit que tu pourrais peut-être avoir besoin d'un coup de main et qu'on m'a envoyé dans cette éventualité. »

Le fait qu'elle connaisse Paris, qu'elle ait la capacité de se déplacer rapidement d'un lieu à un autre qu'elle connaît et qu'elle ne soit pas mauvaise guerrière devait avoir fait d'elle la candidate idéale. A vrai dire, elle se fiche pas mal de savoir pourquoi elle et discute rarement les ordres qu'elle reçoit, d'accord ou pas avec ceux-ci. Les effectifs des Skjaldmeyjar sont suffisamment réduits pour éviter de nourrir les tensions existantes et en créer d'autres par caprice ou orgueil.

« Tu cherchais quelque chose en particulier ou tu cherchais juste à titiller les Elohim par ta présence en ville ? »

Eibhlìn penche pour la première option, mais l'imagine fort bien faire en sorte d'attirer l'attention sur lui juste pour pouvoir sortir ses voleuses. Infiltré, il l'est. Discret... Rien qu'à regarder sa dégaine actuelle, on devine que c'est une toute autre paire de manches. Il aurait pu laisser sa peau dans ce combat et la sienne n'était pas passée franchement loin non plus.

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Heru Ur

» 09 avr. 2017, 11:20

— Disons juste que quelqu’un s’est dit que tu pourrais peut-être avoir besoin d’un coup de main et qu’on m’a envoyé dans cette éventualité.

Certaines phrases peuvent provoquer des ondes de choc insoupçonnées. Les sourcils froncés, l’incube jette un coup d’œil à la guerrière. Il la dévisage rapidement.

— Et on t’a envoyée ? Toi ? Je ne sais pas si je dois m’en sentir flatté ou insulté.

Vient-il de l’insulter ? Ou Heru Ur pourrait-il verser dans l’humour ? Il déduit deux informations du fait qu’elle ait été choisie. Primo, on a cru Heru Ur incapable de s’en sortir seul. Cela le vexe, cela insulte son âme de guerrier. Secundo, envoyer l’une des meilleures Skjaldmeyjar prouve qu’on estime beaucoup le Nephilim. Heru Ur bouscule un banc fracassé pour se frayer un chemin. Il jette un regard derrière eux quand elle lui demande ce qu’il fabriquait.

— Des templiers et des Anges me traquent. J’ai fait exprès de tomber dans leur piège.

Il passe près d’un dernier corps, plante une nouvelle fois ses griffes, mais toute âme avait déjà quitté ce cadavre.

— Quand leurs alliés vont découvrir leur corps, cela va peser sur leur moral. Leur plan bien huilé n’a pas suffi pour venir à bout de moi. J’aurais bien aimé exposer leur corps sur le parvis de Notre-Dame, histoire d’entretenir ma réputation.

Ils s’enfoncent dans les catacombes de la ville et il commence à expliquer sa stratégie.

— Nous subissons trop à Vegas. Le dôme tient, mais il nous sédentarise.

Plus connu pour ses victoires sur les champs de bataille, Heru Ur reste néanmoins un philosophe et un homme au vocabulaire très riche. Il n’utilise pas les mêmes termes en présence de Nephilim.

— Nous y sommes vulnérables. Alors, je porte le combat dans le camp ennemi. Ils ne doivent se sentir en sécurité nulle part. Je ne veux pas qu’ils considèrent Paris comme un havre de paix.

Il tourne les yeux vers elle et détaille ses vêtements déchirés.

— J’ai une planque plus loin. J’y ai des vêtements. On pourra se changer. Mon esclave pourra t’offrir de l’Orgone. C’est une grande gueule, la fille du maire, n’hésite pas à la mater.

Ils marchent, se faufilent et arrivent jusqu’à une porte métallique qui détone avec le reste de la galerie. Heru Ur la soulève d’un bras et la replace après le passage d’Eibhlìn. Devant elle se trouve des rails et des vibrations les avertissent de l’approche d’un RER.

— On y est presque.

D’un bond inhumain, il traverse les trois voies ferrées. Quelques minutes plus tard, ils arrivent à ladite planque. Elle est personnalisée dans un gout improbable. Heru Ur a dû en débarrasser ses occupants. Des hupsters parisiens sans doute. Si elle le souhaite, Eibhlìn pourra y rencontrer Samara.

— Et toi ? Qu’est-ce que tu deviens ?

Sa question en cache plusieurs. Évidemment, il prend de ses nouvelles. Ses dernières missions, ses dernières actions l’intéressent. Mais il veut en savoir plus et n’hésitera pas à creuser, à l’inviter à parler. Lia, la cheffe du corps des Skjaldmeyjar, leur fait prendre un nouveau virage. On raconte qu’elle ne s’oppose plus au fait qu’ils aient des esclaves. On prétend aussi que des hommes pourraient intégrer le corps. Heru Ur n’a malheureusement pas le temps de rencontrer Lia.

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Eibhlìn Fallon

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Eibhlìn Fallon

» 15 mai 2017, 00:31

Heureusement qu'il est tombé sur elle, ouais, parce qu'à coup sûr, avec le regard qu'il lui lance et la remarque qui l'accompagne, il aurait fait grincer les dents d'une autre et se serait pris une sacrée raclée dans la foulée. Elle n'est pas indifférente cela dit, mais elle a quand même acquit une certaine maturité et un certain contrôle pour ne pas réagir à la première provocation qu'on lui fout sous le nez. D'un haussement d'épaules, elle rétorque, laconique :

« Tu le prends comme tu veux. Ce n'est pas mon problème. »

Finalement, ce n'était peut-être pas un hasard absolu de l'avoir missionnée vers Heru Ur. Vu le caractère de merde qu'il se traîne comme une seconde peau, il valait sans doute mieux éviter de lui envoyer une soeur au sang chaud bouillant. Ça aurait pu se finir mal cette rencontre. Le Nephilim provoque ce genre de réaction viscérale qui déboule dont on ne sait où. Dans le meilleur des cas, on a juste envie de lui défoncer le crâne. Dans le pire, on rêverait de le voir se transpercer sur ses propres voleuses d'âme et disparaître du paysage. Manque de bol pour beaucoup, c'est un Infiltré et il dispose d'appui chez les Skjaldmeyjar à présent. Les temps changent... Sans douceur, il écarte un banc pour avancer et lorsqu'il répond à sa question, la jeune femme retient un sourire. Les temps peut-être, lui ne changera sans doute jamais.

Tactiquement parlant, le fait de se savoir traqué et d'aller de lui-même se fourrer dans la toile qui lui était tendue n'était pas un mauvais calcul. L'effet de surprise n'existait plus et il avait donc un avantage sérieux. Après, entre théorie et pratique, il y a toujours des variables aléatoires, genre une relique qui crée un pont et alimente en énergie un putain d'Elohim par exemple. De quoi lui donner une leçon à tirer et y réfléchir à deux fois ? Rien n'est moins sûr. Il s'assure d'avoir éliminer un des anges près duquel il passe et affirme que le résultat en valait la chandelle, convaincu qu'il va ébranler le moral de leurs troupes. Vu les chevilles qu'il se paye de lui-même, Eibhlìn préfère garder le silence plutôt que de flatter son ego déjà bien nourrit.

A mesure qu'ils s'enfoncent dans les catacombes, il lui expose son raisonnement. Elle ne lui donnera pas tord sur ce point. Le dôme les protège, mais il restreint aussi leurs mouvements. Si bon nombre sont satisfaits par cet état de fait, d'autres ruminent leur inaction en sachant que certains Nephilim ne sont pas cloîtrés derrière le dôme et prennent les armes. Viendra peut-être un moment où ils n'y tiendront plus et prendront le risque de passer au fil d'une lame Elohim. A bien y réfléchir, elle préfère la perspective d'une fin honorable à une vie sous cloche elle aussi. Malgré elle, ses poings se serrent à la pensée que Paris est sous le contrôle des Elohim. Elle y a passé beaucoup de temps, en conserve des souvenirs importants et celle avec qui elle les partageait n'est plus de ce monde désormais.

« On a au moins cela en commun », approuve-t-elle d'un ton neutre.

Aucun battement de cils ne vient troubler son regard quand il jette un regard à sa dégaine. Elle a laissé des bouts de tissu dans le combat, mais ce ne sont pas ses plumes qui ont virevolté dans les airs. Quand il lui parle de sa planque, elle hésite à lui demander comment il peut être certain qu'elle ne sera pas découverte, surtout s'il la partage avec une grande gueule, mais se ravise aussitôt. Il a un côté intrépide, mais il n'est pas totalement idiot. Il a du prendre ses précautions.

« Merci. »

Elle n'est pas bornée au point de se laisser mourir dans un combat faute d'avoir récupérer de l'Orgone quand elle pouvait, quitte à ce que soit sur la fille du maire de Paris et l'esclave de Heru Ur. L'espace d'une seconde, elle imagine une greluche blonde à forte poitrine, avant de chasser cette image caricaturé de son esprit pour se concentrer sur l'endroit où se pose ses pieds. Si elle le suit depuis le début, cela ne l'empêche pas d'enregistrer l'itinéraire qu'ils empruntent. Elle connaît bien les rues en surface, mais avoir des repères en sous-sol pourraient lui sauver la vie un jour, qui sait. En le voyant franchir trois voies ferrées d'un seul bond, elle marque sa surprise par l'arc d'un sourcil avant de l'imiter en trois bonds bien distincts. Elle fait ses preuves sur les champs de bataille, pas au concours de qui pissera le plus loin. Quelques minutes plus tard, ils arrivent à sa planque dont elle balaye rapidement les lieux sans qu'elle se fende du commentaire sarcastique qui lui traverse l'esprit. Elle fait quelques pas à l'intérieur et se retourne pour lui faire face quand il l'interroge.

« Je fais toujours ce pour quoi j'ai été formée. Que ce soit au pied du dôme, à Paris pour sauver les fesses d'un Nephilim ou ailleurs, ça n'a pas d'importance... Du moment que je ne suis pas coincée dans les royaumes de la Kabbale et qu'on ne me demande pas de prendre position en faveur de x ou y, c'est tout ce qui m'importe. »

Ce n'est pas qu'elle soit sans opinions et sans préférences, mais elle trouve qu'il y a suffisamment de voix qui s'élèvent pour faire du bruit sans y ajouter la sienne, toute simplement. Pour l'instant, elle a réussi à garder ses distances avec les pro-Lia, les anti-Erika et tout le tralala. Cela ne durera sans doute pas éternellement, aussi elle préfère profiter de sa tranquillité tant qu'elle le peut encore.

« Tu es bien placé pour savoir que la décision d'Erika a créé des remous parmi nous, non ? Le calme n'est pas encore totalement revenu... Comment va-t-elle d'ailleurs ? Non pas que ça m'intéresse réellement, mais on risque de me poser la question. »

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Heru Ur

» 05 juin 2017, 12:13

Heru Ur sent bien l’agacement chez Eibhlìn. Il l’a détecté quand elle a serré son poing. Il ignore qu’à ce moment elle pensait à Paris et au contrôle que les Elohim ont posé sur cette cité.

Le sujet de discussion les ramène à Erika.

— Erika va bien.

C’est une façon de dire qu’elle est en vie. Heru Ur a beau être un concentré de défauts, il ne joue pas avec l’attachement que les Skjaldmeyjar éprouvent les unes envers les autres.

— C’est une combattante hors pair. Maintenant que vous pouvez cacher vos auras, vous les terrorisez. Mais Erika a d’autres missions, plus offensives. Je n’en sais pas grand chose, mais Sariel est très satisfait, même s’il ne lui dira jamais.

Il continue à s’éloigner des lieux du combat, car il sait bien que leurs ennemis vont les poursuivre et ne les laisseront pas en paix.

— Oui Erika a montré un autre chemin. Différent. Je ne sais pas si c’est bon ou mauvais. Quelques unes de tes soeurs l’ont suivie. D’autres sont encore en colère contre elle. Mais quand on connaît l’histoire d’Erika, on comprend mieux son choix.

Il soupire et se demande bien ce que les Originels leur cachent encore, mais il leur fait aveuglément confiance. Il n’a pas l’intention de faire changer la position d’Eibhlìn. Elle a choisi de rester une Skjaldmeyjar et il respecte son choix. Mais lui révéler l’histoire est important. En tout cas, c’est l’avis d’Harahel.

— Erika est la soeur de Raven Chesly. Lidrya Chesly est morte en Pachad. Harahel a fait des pieds et des mains pour sauver son âme, mais il n’a pas réussi à sauver son corps. Alors, il a noué un pacte avec Kronos et Sariel. Je ne sais pas tout. Mais Harahel a donné l’une de ses deux jumelles à Sariel. Il a gardé Raven et a donné Erika à Sariel. Ensuite, je ne sais pas comment Sariel a négocié, mais Erika a été projeté dans le passé. Sariel l’a élevée pour en faire une Skjaldmeyjar en lui cachant sa véritable identité, mais aussi sa paternité.

Il n’a pas échoué puisqu’Erika est devenue leur chef. Mais elle s’est liée à son père. Ceci explique peut-être son choix de rejoindre les Infiltrés. Ça et le fait que, comme Heru, elle veut porter le combat dans le camp adverse.

— Quand tu écoutes Raven et Erika, tu sens les différences. Mais c’est incroyable comme leur éducation les a séparées l’une de l’autre.

Un étrange sourire fend alors le visage d’Heru Ur. C’est à cause d’une question qui lui passe par la tête. Il connait bien le pouvoir de polymorphisme de Sariel. Il se demande qui est le père biologique de Raven et Erika. Est-ce vraiment Harahel ou est-ce Sariel ?
***

Derrière eux, loin derrière eux, Sainte-Lame arrive sur les lieux du crime et sa colère manque de l’emporter. De puissants guerriers sont morts, ils avaient tendu un piège parfait, mais cela c’est encore une fois soldé par un échec. L’Elohim se tourne vers un de ses hommes et commencent à se demander s’il n’y a pas des traîtres parmi eux. Les Infiltrés ont toujours un ou deux coups d’avance. Loin d’être impressionné par les talents de guerrier du Nephilim, elle s’interroge bien plus sur Sariel.

Elle donne des ordres pour sécuriser le périmètre, nettoyé les lieux. Ou plutôt, elle nomme un Elohim pour qu’il prenne en charge cela. Puis elle pose la main sur l’épaule de June avant de s’adresser à elle :

— Tu es déjà allée à un concert ? dit-elle avec amusement.

Derrière cette énigme se cache le nouveau plan de Sainte-Lame. Puisque les Infiltrés fuit le combat direct, Sainte-Lame va en faire autant.

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